EQUIPMENT
ELECTRIQUES ET
REGULATION
INDUSTRIELLE
Eléments de cours
Niveau : 2ème Année Mastère Production
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Tables des matières
CHAPITRE 1................................................................................................................................................................. 4
ÉQUIPEMENTS ÉLECTRIQUES POUR LE FORAGE PÉTROLIER......................................................................................4
1.1. Description d’une typique installation de forage..........................................................................5
1.2. Installations électriques pour installations de forage du pétrole.......................................................................8
1.3. Génération de L’énergie Electrique.................................................................................................8
1.4. Principales utilisateurs électriques dans l’installation de forage....................................................8
1.5. Les actionnements de puissance (bays)........................................................................................................................ 9
1.6. Autres Services Electriques................................................................................................................................................ 9
CHAPITRE 2...............................................................................................................................................................12
DETERMINATION DE LA PUISSANCE DES MACHINES DE FORAGE.............................................................................12
2.1. Caractéristiques des machines de forage................................................................................................................... 13
2.1.1. Le treuil............................................................................................................................................................................... 13
2.1.2. La table de rotation......................................................................................................................................................... 15
2.1.3. La pompe à boue............................................................................................................................................................. 16
2.2. Détermination de la puissance des moteurs............................................................................................................. 19
2.2.1. Détermination de la puissance du moteur du treuil.......................................................................................... 19
2.2.2. Détermination de la puissance du moteur de la pompe.................................................................................. 19
2.2.3. Détermination de la puissance du moteur de la table de rotation..............................................................20
CHAPITRE 3...............................................................................................................................................................22
GENERALITES SUR LES MACHINES ELECTRIQUES......................................................................................................22
3.1 Notions de base..................................................................................................................................................................... 23
3.1.1 Définition............................................................................................................................................................................ 23
3.1.2 Types de machines électriques tournantes...........................................................................................23
3.1.3 Les lois de l’électromagnétisme.............................................................................................23
3.2 Le moteur à courant continu....................................................................................................................26
3.2.1 Principe de fonctionnement du moteur à courant continu...................................................................26
3.2.2 Caractéristiques des moteurs à Courant continu..................................................................................26
3.2.3 Relations fondamentales......................................................................................................................27
3.2.4 Les différents types des moteurs à courant continu.............................................................................28
3.2.5 Caractéristiques des moteurs à Courant continu..................................................................................31
3.2.6 Démarrage d’un moteur à courant continu.............................................................................33
3.2.7 Réglage de la vitesse.............................................................................................................................34
3.3 Machines électriques alimentées à courant alternatif..............................................................................36
3.3.1 Les Machines Synchrones.....................................................................................................................36
3.3.2 Organisation simplifiée de l’alternateur..................................................................................37
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CHAPITRE 1
ÉQUIPEMENTS ÉLECTRIQUES POUR LE
FORAGE PÉTROLIER
1.1. Description d’une typique installation de forage.
Rotation
Injection du fluide
Tiges de forage
• Toute l’énergie générée et consommée est d’origine électrique, les gros consommateurs sont les
deux pompes pour la boue, la table de rotation et le treuil de la colonne de forage.
• L’installation normale de moyenne capacité pour des forages de l’ordre de 6000 m possède
deux moteurs de 600 kW pour chacune des pompes de la boue (MP1, MP2), deux autres moteurs de
600 kW pour le treuil (DWK) et un moteur -toujours de 600 kW - pour la table de rotation (RT).
• La consommation électrique varie en fonction des opérations de forage; pas tous les moteurs
travaillent simultanément (voir le tableau suivant).
OPERATIONS MP1 MP2 DWK RT DWK Brake
Elévation du train
de forage • •
Descente du train de
forage •
Forage • • •
• L’installation normale de moyenne capacité est constituée par 4 BAYS de puissance à SCR,
associés respectivement aux moteurs de chaque pompe de la boue (MP1, MP2), aux moteurs du treuil
(DWK) et au moteur de la table de rotation (RT).
• L’association dispositif actionneur-moteur peut être modifiée pour faire face à des pannes ou à des
cycles d’entretien des dispositifs actionneurs sans arrêter le processus de forage (voir le tableau suivant).
DRIVE BAY MP1 MP2 DWK RT
1 • •
2 • • •
3 • •
4 • •
La force motrice est produite par trois génératrices (engine generator) (diesel électrique) qui
fournissent Trois tensions triphasées. Ces dernières sont ensuite envoyées à la salle de commande
électrique (Control cabinet) pour qu’elles soient redressées et adaptées pour l’alimentation des
moteurs électriques à courant continu entrainant les pompes à boue (mud pump), la table de rotation
(rotary table) et le treuil (draw works).
Les moteurs électriques sont commandés par le chef de poste à travers panel control qui dispose des
afficheurs qui permettent la lecture : du poids, pression, vitesse …
Moteurs diesel
Génératrice triphasées
Transformateur
Redressement
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2.1.Caractéristiques des machines de forage :
2.1.1. Le treuil :
Le treuil est un mécanisme de levage relativement complexe. En dehors de sa fonction principale qui est
d’assurer les manœuvres de garnitures, le mécanisme du treuil permet également l’entraînement du tombour
de curage et de cabestans ainsi que la table de rotation sauf si cette dernière dispose d’un entraînement
indépendant.
La transmission de la puissance mécanique développée par le moteur diesel peut être transmise directement
en entraînant le treuil ou indirectement par l’intermédiaire d’installation électrique.
Le treuil est le cœur de l’appareil de forage, car c’est lui qui assure l’opération de levage de la
garniture de forage par l’intermédiaire d’un système câble-moufle fixe-câble-moufle mobile câble-
crochet (mouflage). La capacité du treuil indique caractérise un Rig et indique la classe de profondeur des
forages qu’on pourra effectuer.
Vitesse
Caractéristique du treuil de grande puissance
Partie I : Elle correspond au travail normal à puissance constante. La puissance installée est définie par
l’effet de traction maximale à exercer pour lever le poids d’un train de tiges Q à une vitesse V
aussi élevée que possible :
Partie III : dans cette zone les manoeuvres sont effectuées sont effectuées à très grande vitesse. Elle
concerne la remontée du moufle à vide qui s’effectue très rapidement, en minimum de temps.
b. Régime de travail :
Le régime de travail du treuil est essentiellement intermittent.
Ajout de tige : Le treuil doit soulever le train de tiges d’une hauteur correspondant à la
longueur d’un élément. La durée de l’opération est inférieure à la minute, elle est répétitive à
des intervalles de
temps variant entre quelques minutes et plusieurs heures en fonction de la nature du terrain et des
paramètres de forage.
Remontée du train de tiges : C’est une opération relativement fréquente et de longue durée. La
remontée s’effectue par longueurs de trois éléments. L’amplitude des efforts décroît avec la
Puissance
absorbée longueur du train de tiges. Il en est de même du temps de relevage.
Temps (s)
Le rôle de ces pompes est d’assurer la circulation de la boue de forage dans le puit. Ce sont des pompes
volumétriques, alternatives, à double effet à pistons horizontaux.
La circulation de la boue dans un forage nécessite l’utilisation des pompes (mud pumps) puissantes pour
assurer :
Une pression de refoulement suffisante pour éviter la décantation.
Une pression de refoulement suffisante pour vaincre les pertes de charge dans le circuit
La variation du débit est obtenue par la variation de la vitesse du moteur d’entraînement. Cette vitesse
doit être limitée à une valeur telle que l’aspiration de la pompe ne soit pas perturbée. La pompe ne doit
pas travailler au- dessus d’une pression maximale correspondant à la limite de résistance de la tige de
piston.
P
Pmax admissible
Pn
Débit
Caractéristique débit-pression d’une pompe à boue
Le régime de fonctionnement de la pompe est continu. Lorsque la profondeur du forage croit, la pression de
refoulement nécessaire pour assurer la circulation à débit constant croit linéairement avec la profondeur. La
machine travaille à débit constant, à pression et à puissance variables.
L’entrainement électrique de la pompe se fait par deux (02) moteur qui sont monté sur le skid de la
pompe et entrainant par l’intermédiaire de pignons et de chaines d’arbre grande vitesse.
A. Pompe duplex double effet
Ce sont des pompes qui comportent deux pistons à double effet, c'est-à-dire que chaque piston aspire et refoule
des deux côtés. Deux clapets (un pour l’aspiration et un autre pour le refoulement) sont placés à l’arrière de
chaque cylindre, et deux autres à l’avant (figure 5).
Initialement, le piston est placé au début de sa course, à l’arrière de la chemise, elle même remplie de boue.
Lorsque le piston avance, il aspire la boue par le clapet d’aspiration arrière, ce qui remplit la chemise derrière
lui, tout en poussant la boue initialement dans la chemise, qui est refoulée par le clapet de refoulement avant, et
sort vers la conduite de refoulement. Le clapet de refoulement arrière et celui d’aspiration avant sont
maintenus fermés par la pression créée par le déplacement du piston en avant.
Moteur électrique à
CC
02 pistons
B. Pompes triplex à simple effet
Ce sont des pompes qui comportent trois cylindres dans lesquels coulissent trois pistons à simple effet, c'est-à-
dire que chaque piston aspire et refoule d’un seul côté (figure 7). Chaque cylindre comporte un clapet
d’aspiration et un autre de refoulement à l’avant seulement.
Lorsque le piston se déplace vers l’arrière, le clapet d'aspiration s’ouvre et celui de refoulement se ferme,
la chemise se remplit de boue. Lorsque le piston arrive en fin de course et revient vers l’avant, le clapet
d'aspiration se ferme et celui de refoulement s'ouvre, et la boue est ainsi refoulée dans la conduite de
refoulement.
Ainsi, pendant un aller et retour du piston, c'est-à-dire un tour complet de l'arbre petite
vitesse, un piston refoule une seule fois le volume de la chemise correspondant à sa course.
Le même cycle se produit par les autres pistons avec un décalage de 1/3 de tour.
Moteur électrique à
CC
03 pistons
2.2. Détermination de la puissance des moteurs :
2.2.1. Détermination de la puissance du moteur du treuil :
Pour le calcul et le choix d’un moteur pour la commande électrique du treuil, on détermine approximativement
la valeur de sa puissance nécessaire selon les paramètres essentiels du treuil.
La formule de puissance nécessaire pour le levage en charge :
P Q.V , kW avec Q : Charge maximale au crochet pour la vitesse V, kN.
V : Vitesse moyenne de levage au crochet en m/s
En considérant le rendement du mécanisme de levage à partir de l’arbre du moteur jusqu’au
crochet ( 0,7 : 0,8) et le coefficient de surcharge possible des moteurs ( ( 1,3)
Q.V
P .
Pour une détermination précise du poids Q on introduit parfois le coefficient de diminution du poids (c) dans la
formule de calcul :
c1 0,80 : 0,86
Jb
Ja
Avec : Jb : Poids spécifique de la boue ;
Ja
: Poids spécifique du métal des tiges
Compte tenu du fonctionnement du moteur en service intermittent et de la diminution du poids de train de
sonde pendant le levage, on détermine la puissance équivalente du moteur d’après l’expression suivante
Q.c.Vt1
Péq
t1 .taux ,kW
Avec :
c : coefficient de diminution du poids ; qui reste constant pour toutes les vitesses de levage ; (c 0,8)
t1 1
V : temps de remontée d’une longueur ;
P Pt P P ; Avec :
r
v f
Les pertes de puissance du frottement dans les mécanismes de transmission de l’installation de surface ;
Correspond a la puissance absorbée à la rotation à vide d’un train de tiges à l’intérieur du puits ;
Puissance absorbée directement au forage.
Pour pouvoir donc déterminer la puissance du moteur de la table de rotation, il va falloir déterminer chacune des
trois puissances la composant.
P : dépend du type et de l’état de l’installation de surface, elle donnée par la formule suivante :
t
Pt a1.n a2n2
, kW
Avec : n : la vitesse de rotation de la table, en tr/mn ;
a1 , a2 :Coefficients obtenus par expérience, tel que :
a1 2,5.102 si la transmission du moteur vers la table est réalisée par un réducteur à deux moteurs.
2
a1 1,3.10 si la transmission est assurée par courroie trapézoïdale ;
a1 si la transmission est assurée par un réducteur et le treuil à quatre vitesse ;
1,17.102
4
a 2 1,2.10 , sa valeur est constante, elle ne dépend pas de l’équipement utilisé.
Prv : elle dépend du nombre de tours, longueur du train de sonde et diamètre des tiges, des propriétés de la
boue de forage, diamètre et déviation du puits. Cette puissance est donnée par la formule suivante :
Angle de C
Prv déviation du
: c. .d puits, α
, kW
2
.L.n1,7 0 18,8 .10-5
Pf (P P2 ) , kW Avec :
1
f
P1 25,8.106.D.
.k.n.sin
D : Diamètre du trépan, en mm ;
: Plongement du trépan au cour d’un tour de lame, en mm, avec
avec
1000.v
2.60.
n
v : vitesse mécanique de forage, en m/h,
n : vitesse de rotation de la table, en tr/mn ;
: exposant de la puissance ;
1 , 0,5
0,5 1 0,25
,
0,5 , 0,16
Moteur synchrone
Moteur asynchrone
B. La loi de Laplace
Énoncé
Un conducteur parcouru par un courant et plongé dans un champ magnétique subit une force
mécanique appelée force de Laplace
Conducteur libre mouvement
Technologie contrôle du mouvement
Utilité
On peut faire bouger des circuits avec des champs magnétiques
C. La loi de Faraday
Énoncé
La force électromotrice e induite dans un circuit sous l’effet d’un
champ magnétique est proportionnelle à la variation du flux
magnétique !.
e=
Variable induit e variable
Continu n’induit pas de f.é.m
Circuit fermé naissance d’un courant
Utilité
On peut induire des tensions et des courants (puissance électrique) à l’aide d’un champ magnétique
D. La loi de Lenz
Énoncé
Le sens du courant induit est tel que, par ses effets électromagnétiques, il s’oppose toujours à la cause
qui lui a donné naissance
Utilité
Décrit la conservation de l’énergie et permet d’établir les sens des tensions et des courants induits
3.2 Le moteur à courant continu.
Le symbole des moteurs à courant continu :
Loi d’Ohm
Vitesse de rotation
La loi d’Ohm et l’expression de la fém donnent :
Ce qui donne
Lorsque le flux est nul la vitesse tend vers l’infini, le moteur s’emballe.
Il ne faut jamais alimenter l’induit d’un moteur à courant continu sans un courant
d’excitation. Si on néglige la chute de tension RI et si le flux est constant on peut considérer
que:
Puissance électromagnétique
Puissance électromagnétique est convertie en puissance mécanique.
Couple moteur
Le couple moteur, calculé à partir de la relation:
On peut régler la vitesse en agissant sur , donc sur l’excitation, ou sur la tension U (alimentation de
l’induit) :
– L’action sur l’excitation, avec un rhéostat de champ ou une tension Ue réglable, n’offre
qu’une variation limitée, et n’est pas possible si l’inducteur est à aimants permanents.
– L’action sur la tension d’induit résout le problème du démarrage.
En conclusion, la souplesse de ces deux réglages indépendants confère à ce moteur une grande
précision.
Risque d’emballement:
Si l’excitation s’annule alors que l’induit est encore alimenté, le moteur s’emballe et peut
détruire l’induit. En conséquence :
– Il ne faut jamais couper le circuit d’excitation.
– Pour arrêter le moteur, il faut couper l’induit avant l’inducteur.
Conditions de démarrage
Pjs Pfer Pm
Pjr
Remarques :
• Toute l’énergie absorbée à l’inducteur et dissipée par effet joule. On peut omettre l’inducteur dans
le bilan des puissances et alors Pje n’apparaît pas et Pa=U.I.
• Les pertes fer et les pertes mécaniques sont rarement dissociées, la somme étant les
pertes constantes Pc.
• Si le moteur est à aimants permanents, Ue, Ie et Pje n’existent pas.
– Rendement
b. Moteur à excitation série :
Pour ce type de moteur, les enroulements statorique et rotorique sont alimentés en série. La tension
d'alimentation est partagée en le rotor et le stator.
Loi d’Ohm :
U=E+ avec RT = R + r
Fém et couple.
Deux cas se présentent :
– La machine est saturée (zone b), le flux est sensiblement
constant et on retrouve le cas d’une machine à excitation constante.
– La machine n’est pas saturée (zone a) et le flux est
proportionnel au courant. La fém et le moment du couple
deviennent :
Conditions de démarrage
– Le courant de démarrage doit être. limité comme dans l’excitation séparée
– On ne doit jamais démarrer à vide sous tension nominale car sinon, le moteur s’emballe et
l’induit peut être détruit.
Réglage de la vitesse.
Il se fait par action sur la tension d’alimentation, comme pour le moteur à excitation séparée.
En conclusion, ce moteur possède un fort couple au démarrage, supérieur au moteur précédent, mais
s’emballe à vide. Il est utilisé pour des couples élevés à basse vitesse : traction ferroviaire (TGV Sud-Est),
démarreur de voitures, etc.
c. Moteur à excitation composée (ou compound):
Dans le moteur compound une partie du stator est raccordé en série avec le rotor et une autre est de
type parallèle ou shunt. Ce moteur réunit les avantages des deux types de moteur : le fort couple à
basse vitesse du moteur série et l'absence d'emballement (survitesse) du moteur shunt.
exs
Caractéristique
de vitesse
Caractéristique de
couple TU(I)
Caractéristique
mécanique ou
couple-vitesse
Caractéristique
mécanique
à tension d'induit variable
Freinage
Le freinage du moteur utilise le principe de la
réversibilité (Fig.2.11).
L’induit est relié à un rhéostat. Entraînée par son
inertie, La machine fonctionne en génératrice et dissipe
son énergie dans le rhéostat. On peut aussi récupérer
cette énergie avec des procédés électroniques et la
renvoyer sur l’alimentation (freinage avec
Fig2.11 Réversibilité
récupération).
Schéma de puissance
Le sens de rotation est dépendant des polarités,
pour inverser le sens de rotation il suffit
d’inverser le sens du courant soit dans
l’inducteur soit dans l’induit.
A la fermeture de KM1 le moteur tourne dans un
sens, à la fermeture de KM2 le moteur tourne
dans l’autre sens. Dans les deux cas
l’inducteur est alimenté sous la même polarité
par KM1 ou KM2
3.2.7 Réglage de la vitesse
Le moteur à courant continu offre de grandes possibilités pour obtenir des vitesses de rotation
variables.
En sachant que
On peut modifier n en agissant sur la tension U et sur le flux (action sur le courant inducteur).
Les dispositifs électroniques utilisés pour la variation de vitesse des moteurs à courant continu
Stator : C’est la partie fixe, sous forme d’une carcasse ferromagnétique feuilletée
comportant un bobinage triphasé qui, parcouru par des courants triphasés équilibrés génère un
champ tournant à répartition quasi-sinusoïdale de même nombre de pôles qu’au rotor. Les
enroulements peuvent être couplés en étoile (cas le plus fréquent) ou en triangle.
Le champ tournant du stator accroche le champ inducteur solidaire du rotor. Le rotor ne peut donc
tourner qu’à la vitesse de synchronisme S.
Remarque : Généralement, l’inducteur est au rotor et l’induit au stator.
Principe
. Si on entraîne le rotor à la vitesse constante les enroulements statoriques, soumis au champ
tournant rotorique, créent par induction un système triphasé de pulsation ou f = pn ( et en
rad/s, f la fréquence en Hz et n la vitesse en tr/s), p étant le nombre de paires de pôles du rotor.
C’est le fonctionnement en alternateur, utilisé dans la production d’énergie électrique.
• Réversibilité. Fonctionnement en moteur. Si on alimente le stator en triphasé et si on lance le rotor,
celui-ci poursuit sa rotation à la vitesse de synchronisme du champ tournant (ce champ résulte
des champs tournants rotorique et statorique).
• Excitation de la machine
– Ce peut être une source extérieure qui
alimente le rotor en courant continu via un
système de bagues et de balais.
– Ce peut être la machine elle-même
qui fournit sa propre excitation via une
génératrice excitatrice ou un alternateur
auxiliaire relié sur l’arbre. La machine FIG 2.12 Symboles et conventions
est
3.2 alors auto-excitée.
ALTERNATEUR TRIPHASÉ
Symbole normalisé
• Caractéristique en charge ou externe. L’alternateur n’étant pas une source parfaite, la réaction
magnétique d’induit modifie la fém suivant la charge (Fig. 40.6). Ie devra être modifié pour
stabiliser la tension.
Pje Pm
Pjs Pfs
Dans l'induit : la puissance pjs perdue par effet Joule est égale à :
Avec R la résistante entre deux phases, est indépendante du couplage des enroulements du stator.
– À vide, avec Ie nominal, on mesure PA0 ≈ Pm +Pfs
– À vide, avec Ie = 0, on mesure P A0≈ Pm. On en déduit Pfs = PA0 − PA
– Les résistances peuvent être déterminées par un essai en continu.
Expression du rendement :
Si l'alternateur est auto-excité, c'est-à-dire s'il ne reçoit de puissance que du moteur qui l'entraîne, le
rendement est alors égal à :
Si l'alternateur n'est pas auto-excité, il faut ajouter à la puissance mécanique reçue, la puissance pje
qui a été fournie au circuit d'excitation.
Dans le cas général, nous pouvons aussi exprimer le rendement en fonction des différentes pertes de
puissance :
Symboles et conventions
Le glissement
Le rotor tourne à la fréquence de rotation n, il tourne moins vite que le champ tournant qui lui tourne à
la fréquence de rotation ns. La différence entre ces deux fréquences de rotation est donnée par la
relation :
A.N.
- couple utile nominal A.N.
- couple utile nominal
- couple utile à 1450 tr/min ?
glissement : (1500 - 1450)/1500 = 3,3 %
3.4.7 Le couplage
Les enroulements statoriques sont libres de couplage (Figure 3.17). Chacune est accessible par ses deux
bornes de connexion.
La disposition physique en deux rangées de trois bornes permet d’effectuer de manière aisée le
couplage des enroulements : interconnexion de X, Y et Z et alimentation par U, V et W en étoile (Figure
3.18) ou interconnexion et alimentation par les liaisons U-Z, V-X et W-Y pour le couplage triangle (Figure
3.19). C’est aussi ce repérage qui est noté sur le symbole de la machine (Figure 3.20).
Fig 3.17: Plaque à bornes. Fig 3.18 : Couplage étoile Fig 3.19 : Couplage triangle. Fig 3.20 : Symbole.
statorique
Le bilan des puissances décline toutes les puissances, depuis la puissance absorbée d’origine électrique
jusqu’à la puissance utile de nature mécanique.
Toutes les puissances mises en jeu dans ce bilan peuvent être calculées à partir des relations qui suivent.
Pu La puissance utile en watts [W]
P La puissance absorbée en watts [W]
Pjs Les pertes par effet Joule dans le stator en watts [W]
Pfs Les pertes dans le fer du stator en watts [W]
Pjr Les pertes par effet Joule dans le rotor en watts [W]
Pméca Les pertes mécaniques dans le rotor en watts [W]
Cu couple utile
Cem couple électromagnétique
P = UI 3 2
3 2
Pjs = RI
cos R
Pfs = Pmagnétiques Les pertes magnétiques, dans les tôles de l’armature du stator sont
pratiquement indépendantes de la charge, elles sont liées à la valeur efficace U et à la fréquence f
de la tension composée u (t). Pour un réseau donnée, ces pertes sont considérées comme
constantes, elles sont données, ou calculées par un essai à vide.
Ptr = P – Pjs –
Pfs Ptr = Tem. s
Pjr = g.Ptr
Pem = Ptr - Pjr
Pjr = Ptr - Pem = Cem.( s - r) = Cem. s.( s - r)/ s = g.Ptr = Pjr
Pem = Tem.Ω
Pfr =0 Les pertes dans le fer du rotor en watts [W]
Le rotor est également le siège d’un autre type de pertes. Les pertes fer ou magnétiques.
Cependant ces pertes seront toujours négligées devant les autres, la fréquence des courants étant
très faible
Pu = Pem – Pméca
Pméca Les pertes mécaniques dans le rotor en watts [W]
Ces pertes sont considérées comme constantes, elles sont données, ou calculées par un essai à vide.
Très souvent elles sont égales aux pertes dans le fer du stator, la somme de ces deux types de
pertes sera communément appelée les pertes constantes.
Pu = P – Pjs – Pfs - Pjr – Pméca
Pu = Tu.Ω
Avec :
Pu
η
P
Ce résultat indique que le moteur asynchrone transmet intégralement le couple électromagnétique sur
son arbre
Tableau récapitulatif
Démarrage direct Démarrage étoile Démarrage Démarrage par auto Démarrage Démarreur
triangle statorique transformateur rotorique électronique
Courant de
démarrage 100% 33% 50% 40/65/80% 70% 150 à 750%
Surcharge en
ligne 4 à 8 In 1.3 à 1.6 In 4.5 In 1.7 à 4 In <2.5 In
Couple en %
10 à50%
de Cd 100% 33% 50% 40/65/80%
(50 à 100% en 100ms)
Couple initiale
au démarrage 0.6à 1.5 Cn 0.2 à 0.5 Cn 0.6 à 0.85 Cn 0.4 à 0.85 Cn 0.4 à 0.85 Cn <2.5 Cn
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3.4.9 Réglage de La Vitesse
La pulsation du rotor d'un moteur asynchrone est :
avec
g : glissement : nombre de paires de pôles, : pulsation du rotor (en rd/s), s : pulsation de
synchronisme(en rd/s),f : fréquence de la tension (Hz) ; : pulsation de la tension (rd/s)
Le réglage de la vitesse de rotation du moteur peut donc être obtenu par :
Action sur le nombre de paires de pôles
machines à bobinage primaire unique (couplage d'enroulements du type Dahlander)
machines à plusieurs bobinages primaires (machines à enroulements séparés)
3.4.10 Freinage
Il existe plusieurs possibilités suivant le type de charge entraînée. Citons :
A. Freinage hypersynchrone. En vertu de la loi de Lenz, si on entraîne la machine au-delà du
synchronisme, le champ tournant résultant s’oppose à cette survitesse et la machine est
freinée.
Si la fréquence d’alimentation est fixe, la vitesse du champ tournant est fixe, donc ce
type de freinage ne permet pas l’arrêt de la machine.En revanche, alimenté par un
convertisseur de fréquence fournissant au moteur une fréquence progressivement
décroissante, le champ tournant ralentit et le rotor également.
B. Freinage à contre-courant. Il consiste à inverser deux phases
d’alimentation.Dans ce cas, le sens de rotation du champ
tournant s’inverse, et le moteur freine.
Lors du freinage, il y a ouverture de KM1 puis fermeture de KM2 :
le moteur est alimenté par un champ statorique inverse.
les pointes de courant sont très importantes et il est conseillé
d'insérer un jeu de résistances pour limiter ce courant.
KM2 doit s'ouvrir dès l'arrêt du moteur, pour éviter un redémarrage
en sens inverse : il est donc nécessaire de prévoir
un capteur détectant l'absence de rotation (capteur centrifuge).
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C. Freinage par injection de courant continu
Au moment du freinage, KM1 s'ouvre puis KM2 se ferme.
Un courant continu est envoyé dans le stator.
Le moteur se comporte comme un alternateur dont l'inducteur
est constitué par le stator, l'induit par le rotor en court – circuit ;
ce qui produit un flux constant, lequel engendre des courant
induits dans le rotor qui est alors freiné (loi de Lenz).
D. Moteur frein
Le moteur est muni d'un frein électromagnétique
à disque monté du côté opposé à l'arbre de sortie.
En l'absence de courant (ouverture de KM1 ou coupure du réseau),
un ressort de rappel permet d'assurer le freinage.
C'est un élément important de sécurité, en particulier dans
les applications de levage.
3.4.11 Comparaison entres les différents types de moteurs :
D’où
Le flux étant défini par la relation
où est le champ magnétique à travers les spires et s la section
(supposée constantes) du circuit magnétique.
posons
Les enroulements du transformateur présentent des résistances r1 et r2 qui créent des pertes joules :
Pj=r²1 I²1 + r2 I²2 = RsI²2
En court circuit sous tension réduite, les pertes fer sont négligeables (pfer = kB2~ kU²1cc
<<<Pfer U1n car U1cc<<<U1n ) P1cc = Pj (pour les mêmes courants).
Pj1 Pj2
RENDEMENT
Quel que soit le couplage retenu, le rendement du transformateur triphasé est :
avec :
CHAPITRE 4 Système SCR
4.1 Introduction
L'unité SCR redresse le courant alternatif triphasé fournie par le groupe électrogène pour alimenter
les moteurs de traction tel que le treuil (Draw Works), table de rotation (Rotary Table), pompe à boue
(Mud Pump).. Le pont SCR, qui effectue le redressement, est isolé par un disjoncteur. La sortie du
pont est affectée à l'un des moteurs via des contacteurs.
La commande du contacteur et le niveau de la tension continue sont contrôlés depuis le DRILLER'S
CONSOLE.
Dans le cas des entraînements contrôles à vitesse variable, on utilise principalement les moteurs à
courant continu à excitation séparée et les moteurs à courant alternatif triphasés asynchrones.
Commande de moteurs à courant continu
Les moteurs à courant continu sont alimentés à partir : d’un réseau alternatif (monophasé ou
triphasé) par l’intermédiaire de redresseur à thyristors (Figure 4-1)
Exemple 2-1:
Dans un redresseur simple alternance triphasé (Figure 4.5), la tension de phase est de 220 V à
50 HZ, et la charge est une résistance de valeur Rc=10 . En négligeant la chute de tension des diodes,
calculez:
a) la tension moyenne à la charge ;
b) le courant moyen de charge ;
c) le courant moyen des diodes ;
d) la fréquence du signal à la charge.
Solutions:
a)
b)
c)
d)fo = 3 x 50 hz = 150 hz
Exemple 2-2
Dans un redresseur en pont triphasé (Figure 4.7), la tension au secondaire du transformateur est de 220
V à 50 HZ. La charge est une résistance de 10 . En négligeant la chute de tension des diodes, calculez les
valeurs suivantes:
a) la tension moyenne à la charge ;
b) le courant moyen à la charge ;
c) le courant moyen des diodes ;
d) la fréquence de l’ondulation à la charge.
Solutions :
a)
b)
c)
d)fo = 6 x 50 hz = 300 hz
Exemple 2-3
Dans le montage en pont de la Figure 4.10, la tension au secondaire du transformateur d’alimentation
est de 220 volts à 50 hertz, et la charge a une impédance de 5 ohms.
Calculez:
a) la tension moyenne à la charge pour un angle d’amorçage de 120° ;
b) la tension inverse de crête (T.I.C) que doivent supporter les diodes et les thyristors.
Solutions:
a) E α E
b) T.I.C = -Emax = -310,2V
4.3.2 Le redresseur commandé triphasé
A) Redresseur commandé triphasé à simple alternance
Ce type de montage correspond à trois
circuits redresseurs commandés
monophasés à simple alternance qui
fonctionnent les uns après les autres
(Figure 4.12).
Le circuit de commande du redresseur
doit envoyer, sur la gâchette des
thyristors des impulsions décalés de 120°. FIGURE 4.12 REDRESSEUR COMMANDÉ TRIPHASÉ À
SIMPLE ALTERNANCE
Tension moyenne à la charge:
Lorsque l’angle d’amorçage est compris entre 0° et 30°, la tension à la charge n’est pas interrompue. La
tension moyenne à la charge est donnée par l’équation:
α
Quand l’angle d’amorçage devient supérieur à 30°, la valeur moyenne est donnée par l’équation :
Eα
Dans le cas d’une charge fortement inductive, le circuit peut agir comme redresseur (Figure
4.13) pour un angle situé entre 0° et 90°, et comme onduleur (générateur) pour un angle au dessus de
90°. Dans ce cas-ci, le circuit fournit de l’énergie au réseau (Figure 4.14).
Ce fonctionnement est utilisé en traction électrique lors du freinage des trains ; durant la période de
freinage , les moteurs à courant continu deviennent temporairement des génératrices.
B) Redresseur triphasé en pont complètement commandé
Le redresseur en pont de la Figure 4.15 est constitué de six thyristors qui sont déclenchés à tour de rôle.
On observe (Figure 4.16) que le thyristor Th1 est amorcé quand la phase e1 est durant la période
maximum; ensuite, c’est au tour de Th2 d’être amorcé 60° plus tard. Le même scénario se répète
avec les thyristors Th3 et Th4. Dans le cas de charge inductive (moteur à courant continu, on branche
une diode de roue libre en parallèle avec la charge.
Ce circuit est plus utilisé en industrie que le circuit précédent car il offre un meilleur rendement