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1 ESSAI DUPUIT

1.1 Objectif de l’essai :


Le but de l’essai DUPUIT est de déterminer la perméabilité d’un sol insitu. Il permet entre
autre de
- Evaluer le rendement fiable à long terme (ou débit de production) d’un forrage
- Fournir des information sur la qualités de l’eau
- Trouver le profondeur exacte à laquelle la pompe permanante devrait etre installée
dans le forrage
1.2 Interet de l’essai
L’essai DUPUIT aide à

- Déterminer les performances hydrauliques d’un forrage


- A évaluer l’impacte de l’extartion sur l’environnement
- A définir les régimes d’exploitation optimaux

1.3 Mode opératoir :


L’essai Dupuit consiste à pomper à régime constant dans un puit jusqu’à l’établissement d’un
état d’équilibre permanant avec une stabilisation des niveaux dans les piezomètres. Cet essai
permet de calculer à la fois le débit de pompage et la perméabilité du sol à travers les
hypothèses émises par l’ingénieur Julus DUPUIT. Notons que l’essai DUPUIT est classé
parmis les essais à débit constant. Pour réaliser cet essai, on a besoin de :
Équipements
Pour effectuer un essai à débit constant, l’équipement suivant
est nécessaire :
- une pompe motorisée complète avec alimentation,colonne de refoulement, vannes et
conduites d’évacuation. Il faut accorder une grande attention au système d’évacuation
lors des essais à débit constant, surtout si l’essai doit durer plusieurs jours. Assurez-
vous que l’eau ne va pas revenir dans le forage ou causer des ennuis en s’accumulant
ou en s’écoulant à un endroit inapproprié. La meilleure solution consiste
habituellement à l’évacuer dans un canal à écoulement naturel à une certaine distance
du forage.
- Un chronomètre pour mesurer le temps de pompage et de remontée.
- Une sonde piézométrique pour mesurer les niveaux d’eau. Un capteur avec
enregistrement de données serait très utile, si c’est possible, car il continue à collecter
des données lorsque les collaborateurs chargés des sondages manuels se reposent.
- Une méthode pour mesurer le débit de pompage (seau et chronomètre, débitmètre, ou
déversoir).
- Un carnet, ou un formulaire standard, et un crayon pour consigner les données des
essais.
- Du papier millimétré semi-logarithmique et une règle pour reporter les résultats.
Lors d’un essai à débit constant, les deux décisions principales à prendre concernent le débit
de pompage et la durée de l’essai :
- Débit de pompage : en règle générale, le débit de pompage choisi est égal au débit visé
lorsque le forage fonctionnera à pleine capacité, bien que certains hydrogéologues
préfèrent pour l’essai un débit de 25-50 % supérieur au débit de pompage prévu pour
l’exploitation. Les informations fournies par un essai de pompagesont très utiles pour
décider de ce débit, qui dépendra également de la façon dont le forage est exploité.
Dans certains forages, le pompage se fait à un débit élevé pour remplir un bac de
stockage ou un réservoir en relativement peu de temps, puis l’eau est prélevée
graduellement (par gravité) dans le réservoir. Le débit de l’essai de pompage peut être
soit le débit effectif de la pompe lorsqu’elle est enclenchée, soit le débit moyen à long
terme (incluant les périodes d’exploitation sans pompage). Si l’essai porte en priorité
sur la durabilité à long terme, il serait préférable d’utiliser le débit moyen de pompage.
- Durée de l’essai : idéalement, un essai à débit constant devrait être assez long pour
que le niveau d’eau atteigne l’équilibre, ou du moins s’en rapproche. Le temps
nécessaire dépend des propriétés hydrauliques de l’aquifère. À nouveau, les résultats
de l’essai par paliers aiderontà voir comment l’aquifère réagit aux pompages.
1.4 Interprétation des résultats
Le calcul simplifié est fait dans le cadre des hypothèses de DUPUIT. Il consiste à écrire
l’expression du débit (constant) traversant le cylindre de rayon r, puis à intégrer cette équation
dif-férentielle
- entre les limites extrêmes rw et R pour en déduire le débit pompé,
- entre l’une des deux limites extrêmes et le rayon courant r pour en déduire l’équation de la
surface libre ou de la surface piézométrique.
Hypothèses de DUPUIT :

- le puits est foré jusqu'au substratum imperméable, crépiné sur toute sa hauteur,
- il n'existe pas de surface de suintement dans le puits, c'est-à-dire que le niveau d'eau et le ni-
veau piézométrique dans le puits sont confondus. - les surfaces équipotentielles sont des cy-
lindres d’axe vertical.
- Il existe un rayon R (rayon d’action du puits) pour lequel le niveau de la nappe est à son ni-
veau initial.
Ainsi, d’après la figure ci-dessus, que la nappe soit captive ou à surface libre, on dispose de
formules pour calculer le coefficiant de perméabilité en fonction du débit de pompage :

Nappe en charge ou en charge Nappe è surface libre

L’expression du débit donne : L’expression du débit donne 


Q = −kS grad (h)=−k 2 πM (−dh/dr ) Q = −kS grad ( h)=−k 2 πM (−dh/dr )

Qdr /r=2 πkMdh Qdr /r=2 πkMdh


En intégrant entre r w et R : En intégrant entre r w et R :

2 πkM ( H −hw ) π . k .(H −h w )2


Q= Q=
R R
ln
( )
rw
ln
( )
rw

En intégrant entre r et R, on a : En intégrant entre r et R, on a :

Q R H 2Q
h(r)=H−
2 πKM
ln
r ( ) On tire alors k : h(r)=

πk
ln
R On tire alors k :
r ( )
r

k =Q
ln ( Rr ) k =Q
ln( )
R
2 πM ( h(r )−H ) π (h (r)2 −H 2)

1.5 Etude de cas


Aucours d’un essai de pompage en régime permanant dans une nappe en charge,il a fallu un
débit constant de 195m3/h avant d’atteindre le régime permanant. On a ensuite déterminé le
niveau de l’eau dans les deux piézomètres.
On peut donc en principe calculer K en portant les valeurs des divers paramètres dans les
équations ci-dessus mais en pratique pour connaître R il faut disposer de piézomètres. Dans ce
cas, il est commode d’établir un diagramme semilogarithmique (H2-h2), log(r). Puisque Q et
R sont constants, les points représentant les niveaux piézométriques aux distances successives
s’alignent sur une droite. Il est intéressant que les piézomètres soient implantés à des distances
croissantes selon le cycle logarithmique.
Pour déterminer la valeur de la perméabilité K, on calcul l’expression de la pente de la droite
obtenue :

d ( H 2 −h2)
tan(α )= ¿ Pour un cycle logarithmique de r, l’accroissement d (H 2−h2) est noté
d¿¿
tan(α )=c et, on tire après calculs intermédiaires :

Q
K=0,183 x
c

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