Jalal AZEGAH
jalal.azegagh@gmail.com
Ecole Nationale de Commerce et de Gestion-Kenitra
Enseignement
Cours et cas pratique
Évaluation (CC)
Cours épreuve écrite
Contrôle continu (3 notes)
Banques
Clients
Fournisseurs
Responsables
du personnel
DEFINITION DE L’AUDIT :
L’audit est …
EXAMEN
= Processus d’accumulation d’éléments probants
Méthodes propres à l’auditeur,
Techniques de contrôle correspondant à l’audit concerné,
Procédures d’audit conçues par l’auditeur pour le dossier…
D’UN OBJET
- Comptes annuels, semestriels…
- Branche d’activité, unité de production, grande fonction de l’entreprise…
- Un processus, une procédure…
Par exemple?
Dispositif de contrôle interne (procédures, modèles à respecter)
Standards de qualité et de performance
Législation fiscale, sociale, environnementale…
Règles de l’art
Règles et principes comptables (IFRS)
Organisme
certificateur
Demande
d’audit Certification
Audit
Copie
Entreprise certificat Client
Audit
Entreprise Client
Audit interne
– Réalisé au sein d’une entreprise pour le seul compte de celle-
ci
Entreprise Audit
18 JALAL AZEGAGH ENCGK
Certificateur
Tierce
partie
Première partie
Immobilisation 600 Oui Oui Non Non Non Significatif Nombreuses Existence,
corporelles acquisitions droits et
obligations,
évaluation et
imputation
Charges 45 Non Non Non Non Non Non Significatif Pas de risque
constatées identifié et
d’avance inférieur au seuil
de signification
Provision pour 15 Non Non Oui Oui Oui Significatif Litiges avec des Exhaustivité,
risques et concurrents droits et
charges litiges dont le montant obligations,
peut être évaluation et
important imputation
Détermination
Risques
d’anomalies
significatives
L’audit est un « processus d’accumulation d’éléments probants en nombre suffisant opéré par des
procédures d’audit ».
La valeur probante dépend de la source des éléments, des techniques de contrôle utilisées, des
conditions de collecte, des recoupements, du contrôle de cohérence et de vraisemblance.
→ A priori les éléments externes ont plus de force probante que les éléments internes à l’entreprise.
Mais la validation par l’auditeur des processus qui génèrent ces éléments internes peut leur donner la
même valeur probante qu’aux éléments externes.
Le nombre suffisant d’éléments probants est une notion plus subjective, qui dépend du jugement
professionnel de l’auditeur.
A. Procédures analytiques
Technique de contrôle consistant à apprécier des informations financières à partir de :
- leurs corrélations avec d’autres informations (issues ou non des comptes) ou avec des données
antérieures, postérieures ou prévisionnelles de l’entité ou d’entités similaires
- et de l’analyse des variations significatives ou tendances imprévues.
Méthodes : de la simple comparaison de ratios comptables à des analyses complexes faisant appel à
techniques statistiques sophistiquées.
- Utilisées en étapes 1 et 2 : pour appréhender les activités et identifier les domaines comportant des
risques potentiels, permettre de révéler certains aspects.
Par ex : cibler les comptes où transitent des flux importants et dont le solde final est faible, ceux qui
sont affectés par les jugements et estimations, ceux qui font appel à une technique comptable complexe ou qui par
nature sont des gisements de risques ou qui devraient avoir un solde nul à la clôture (comptes d’attente ou de
liaison, charges et produits sur exercices antérieurs)…
Lorsque le stock revêt une importance significative au regard des états de synthèse,
l'auditeur doit recueillir des éléments probants suffisants et appropriés sur son existence
et sur son état en assistant à la prise d'inventaire physique, à moins que ceci lui soit
impossible. L'observation de la prise d'inventaire physique sert de test de procédures ou
de contrôle de substance sur les stocks en fonction de l'évaluation des risques faite par
l'auditeur et l'approche d'audit planifiée.
B.2 Inspection
Porte sur :
- des documents (internes ou externes, quel que soit leur support),
Ex: contrats de prêt au personnel, listing d’écarts entre inventaire permanent et inventaire physique, PV d’AG…
- ou des actifs corporels faisant l’objet d’un contrôle physique
Ex : état d’un bien immobilisé ou en stock…
- extérieures à l’entité
Soit sur demande directe de l’auditeur
Ex : extrait K-bis, certificat de non faillite, liste des contrats de crédit-bail, dépôt des comptes annuels
auprès du greffe du tribunal de commerce…
Soit selon procédure de demande écrite émanant de l’entreprise à destination de l’extérieur
Ex : avocats pour obtenir liste des contentieux et litiges, banques pour recouper les soldes en fin d’exercice,
les engagements et cautions…
ObstaclesJALAL
: coûts demandés par les banques et secret professionnel souvent opposé par avocats.
AZEGAGH ENCGK
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II. Techniques de contrôle
L’auditeur reçoit la déclaration d’un tiers suite à une demande formulée par l’entreprise auditée.
Réponse du tiers non systématique.
Permet de vérifier la position de l’entreprise auditée dans les livres du tiers et donc la réciprocité avec la position du
tiers dans les livres de l’entreprise auditée.
L’accord de l’entreprise est nécessaire, mais la procédure est initiée et suivie par l’auditeur.
2 types de demande :
- demande de confirmation positive
Consiste à communiquer au tiers la position qui est la sienne dans les livres de l’entreprise auditée en lui demandant
de dire si cette position est conforme à celle indiquée dans ses livres, et si ce n’est pas le cas, d’indiquer le détail de la
position dans ses livres.
Dans les 2 cas, si pas de réponse, l’auditeur examinera le solde de manière approfondie.
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II. Techniques de contrôle
- Nécessite l’accord de l’entreprise sur le principe et sur l’identité des tiers interrogés (mais c’est
l’auditeur qui les sélectionne).
Lettres d’envoi sur papier à en-tête de l’entreprise signées par un directeur.
Si l’entreprise refuse cette technique de contrôle, l’auditeur va en choisir d’autres, mais ce refus peut
influencer son opinion.
- Les plis sont affranchis mais non cachetés, c’est l’auditeur qui ferme et poste les plis. La réponse est à
envoyer directement à l’auditeur à l’aide d’une enveloppe pré-affranchie.
Ce qui permet de détecter des risques si la réponse est « n’habite pas à l’adresse indiquée » ou une
lettre de contestation.
Les conditions de validité de la technique sont celles d’un sondage (population homogène,
échantillon de taille convenable, taux de réponse suffisant etc).
Ex de cas d’application :
- Immobilisations financières
- Créances clients
- Engagements hors bilan et passifs éventuels…
Cette technique donne des informations concernant l’exactitude des soldes, l’existence de
créances ou de dettes non enregistrées, elle donne des pistes de recherches si le courrier n’a pu
être distribué ou que le destinataire conteste le solde.
- Contrôle de la concordance des totaux des mouvements entre balance et grands-livres auxiliaires, balance générale,
grand-livre général et journal général…
- Contrôle de totaux de pages…
-Vérification d’un état de rapprochement bancaire…
La lettre de mission
L’enjeu de la lettre de mission est d’assurer les conditions nécessaires à la bonne
exécution de la mission légale.
=> L’absence d’accord explicite de l’entreprise doit conduire le CAC à se tourner
vers les instances habilitées à trancher, avant de commencer ses travaux.
- la nécessité de l’accès sans restriction à tout document comptable, pièce justificative ou autre
information demandée dans le cadre des interventions,
- la façon dont la conclusion des interventions sera portée à la connaissance des organes dirigeants,
b) Plan de mission
Le plan de mission est un document synthétique qui décrit l’approche générale des travaux.
Il comprend notamment :
- l’étendue, le calendrier et l’orientation des travaux en fonction de la connaissance des activités de
l’entreprise et des zones de risque identifiées,
- le ou les seuils de signification retenus, et
- les lignes directrices nécessaires à la préparation du programme de travail.
NB : le plan de mission est établi avant que l’appréciation du contrôle interne ait été réalisée. Le risque
résiduel d’anomalies potentielles n’est donc pas encore connu.
=> Le plan de mission doit donc en cours de mission être amélioré et complété, par des programmes de
travail spécifiques.
- définit la nature et l’étendue des diligences estimées nécessaires, au cours de l’exercice, à la mise en
œuvre du plan de mission, compte tenu des prescriptions légales et des normes d’exercice
professionnel,
Détection - Détecte et signale les erreurs, les omissions et les actes - Totaux mêlés
malveillants - Points de contrôle des tâches de
production
- Simulations
- Audit interne
Points clefs
• Processus : Ensemble de dispositifs pour arriver à un résultat, et non
une fin en soi
• L’ensemble du personnel : Chacun a son contrôle interne à tous les
niveaux
• Assurance raisonnable : Et non absolue : Caractère relatif du contrôle
interne
Organisations
COSO 2
Objectif associé à l’activité de reporting tant
financier que non financier
Intégration de l’objectif stratégique qui englobe
les 3 autres
- Opérationnel
- Reporting
- Conformité
128 JALAL AZEGAGH ENCGK
COSO 2
Cette étape est une nécessité dès que l’entreprise est importante, car :
- l’auditeur ne peut faire de contrôle exhaustif des opérations de l’exercice,
- il ne peut savoir si toutes les opérations ont été enregistrées en comptabilité,
- certains tests reposant sur des récapitulatifs comptables ne peuvent être
réalisés que si l’auditeur peut se fier aux procédures qui ont conduit à l’établissement
de ces récapitulatifs.
Remarque : quand cette étape n’est pas possible, les contrôles de substance sont
multipliés et approfondis.
133 JALAL AZEGAGH ENCGK
L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
IV. DEROULEMENT DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
Objectif = savoir dans quelle mesure l’auditeur peut s’appuyer sur les procédures comptables des
systèmes significatifs.
Il s’agit de tester l’efficacité des vérifications et des contrôles installés par l’entreprise pour prévenir,
détecter et corriger l’impact des anomalies potentielles significatives sur les assertions.
=> Si elles sont efficaces de façon durable, cela permet de répartir et alléger les
contrôles de substance.
=> S’il n’est pas possible d’apprécier le contrôle interne comptable et financier,
l’auditeur estime que le risque lié au contrôle est maximal.
2 étapes :
- prise de connaissance du dossier suivie d’une analyse du dispositif
- tests de procédure
- Processus décisionnels pour les opérations non courantes et les éléments sujets à interprétation tels que les estimations
comptables
=> Puis analyse critique des points forts et des points faibles théoriques des
procédures.
Les points forts font l’objet ensuite de tests de conformité et de tests de procédure.
Vérification d’un nombre limité d’opérations en vue de constater que les systèmes comptable et de
contrôle interne décrits sont appliqués.
=> s’assurer que l’on comprend correctement et que ce qui fonctionne est bien ce qui
est décrit dans manuels de procédures.
Tests de procédure
Ils permettent de collecter des éléments en vue d’apprécier l’efficacité des contrôles conçus et mis en
oeuvre par l’entité pour prévenir, détecter ou corriger les anomalies significatives au niveau des
assertions.
Tests de permanence
Variété de tests de procédure. Visent à s’assurer de la permanence dans le temps de l’application des
procédures efficaces.
137 JALAL AZEGAGH ENCGK
II. Evaluation du contrôle interne
a) Contrôles de base
Avant de se lancer dans le contrôle des comptes proprement dit, il faut effectuer
systématiquement des contrôles de base :
- Continuité de l’exercice
Examiner si, du fait de pertes pouvant être constatées au cours de l’exercice, les
capitaux propres ne deviennent pas inférieurs à la moitié du capital social (ou ne
frisent ce seuil).
Risque d’une continuité de l’exploitation compromise ?
Regarder les balances intégrales et pas seulement la balance des comptes non
soldés à la clôture.
On peut notamment rechercher l’absence de compensation des soldes débiteurs et
créditeurs, les comptes dont le solde est inchangé, ceux dont le sens du solde est
anormal (caisse créditrice, compte de fournisseur ou d’organismes sociaux débiteurs
etc…)…
141 JALAL AZEGAGH ENCGK
L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
IV. DEROULEMENT DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
- les comptes non utilisés et qui devraient normalement l’être (clients douteux…)
- les comptes qui devraient être soldés et ne le sont pas (charges ou produits exceptionnels sur
exercices antérieurs, virements internes, comptes d’attente…)
b) Contrôles de substance
Définition
Les contrôles de substance sont les procédures d’audit mises en oeuvre pour détecter les
anomalies significatives au niveau des assertions.
Elles comprennent les tests de détail et les procédures analytiques.
Tests de détail
Le choix des techniques de contrôle et les conditions de leur mise en oeuvre dépendent de :
- la nature des contrôles de substance
- l’étendue à leur donner
- la disponibilité des données à contrôler.
Les contrôles portant sur le détail des opérations et des soldes opèrent un
rapprochement entre un élément comptable et la réalité qu’il est censé traduire.
Ex :
- Rapprochement des tableaux d’amortissement avec les factures d’acquisition et de cession
- Contrôles de dénouement (états de rapprochement bancaire)
- Contrôles d’apurement de soldes sur la période postérieure à celle soumise à contrôle (TVA à payer, organismes
sociaux, dettes provisionnées…)
- exploitation d’une demande de confirmation des tiers
- examen des mouvements ayant transité par le compte de liaison pour s’assurer que ce sont tous exclusivement des
mouvements financiers…
144 JALAL AZEGAGH ENCGK
L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
IV. DEROULEMENT DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
Les procédures analytiques éclairent la cohérence et la vraisemblance des soldes de comptes et des
rubriques de comptes annuels de l’exercice contrôlé.
On regarde notamment le poids relatif et les évolutions d’un exercice à l’autre : si leur évolution
est discordante ou atypique, c’est le signe qu’il faut déclencher
une recherche.
Ex : un taux moyen de TVA collecté inhabituel peut remettre en cause la réalité de montants.
Les anomalies découvertes lors des contrôles de substance peuvent conduire l’auditeur à revoir son
évaluation du risque lié au contrôle :
- du fait d’informations remettant en cause l’estimation faite du risque d’anomalies
significatives
- du fait de données remettant en cause le montant du seuil de signification.
=> Dans ce cas les contrôles de substance sont aménagés en fonction de la nouvelle évaluation.
L’auditeur recherche si les anomalies qui ont conduit à la formulation de réserve ou au refus
d’attestation ont été corrigées, ou ont disparu, avec ou sans incidence sur les comptes de l’exercice.
- La même réserve ou refus de certifier si les motifs de désaccord n’ont pas été corrigés et continuent
d’affecter les comptes de l’exercice contrôlé.
- Une réserve en cas d’absence d’information pertinente dans les états de synthèses des comptes de
l’exercice contrôlé lorsque les motifs de désaccord ont disparu mais que les comptes sont affectés de
façon significative par les corrections sans que l’annexe décrive l’impact sur les capitaux propres
d’ouverture et le résultat de l’exercice.
Communication avec
Synthèse de la
le gouvernement
Bouclage du dossier mission
d’entreprise
Acceptation de
la demande
d ’achat
Charge provisoire
Commande
Réception /
Livraison
Règlement
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2. Cycle ventes/clients
Connaissance des opérations (A) :
Procédures analytique:
Compréhension du mode de reconnaissance du chiffre
d’affaires
Calcul et analyse du délai de règlement clients
Analyse de l’évolution du chiffre d’affaires et de la marge brute
dans le compte de produit et de charges
Compréhension des règles de dépréciation des créances
Examen de l’évolution des créances douteuses et des provisions
Obtention d’explications sur les principales évolutions
Service administration
des ventes
Service approbation des
crédits
Service expédition
Service facturation
Expédition
Facturation
Enregistrement
Enregistrement Suivi des
des
des factures comptes clients
encaissements
175
Assertions
JALAL AZEGAGH ENCGK
• La séparation des exercices
• L’existence du chiffre d’affaires
2. Cycle ventes/clients
Evaluation des contrôles internes (B) : la procédure
« ventes / clients » recouvre généralement les
fonctionnalités suivantes:
Suivi des comptes clients:
Concernant cette procédure, il s’agirait de vérifier les processus de décision qui se fondent sur des considérations
à caractère opérationnel , il s’agirait de vérifier aussi si toute sortie d’actif est contrôlée, et si une bonne gestion
est opéré en termes de détermination et de séparation des immobilisations dont la possession ne présente plus
d’intérêt.
Revue de procédure comptabilisation des mouvements et évaluation des immobilisations, charges et produits annexes :
Dans ce cadre, il est nécessaire de prendre en considération les points suivants :
Existence de règles écrites en matière d’imputation des dépenses en charges et en immobilisations, avec une
revue périodique des comptes sensibles (charges d’entretien et de maintenance).
Existence de règles précises en matière d’éléments constitutifs de la valeur d’entrée d’une immobilisation :
distinction est faite entre les immobilisations acquises et produites.
Justification de la politique d’amortissement retenue.
Suivi spécifique des immobilisations acquises au moyen du crédit-bail.
Existence d’une procédure de suivi des nantissements, hypothèques, ...
Homogén
Test des éité des Test de
acquisitions taux et dépréciation
et des test du
cessions calcul
L’objectif est de contrôler la Il s’agit de vérifier que la Il faut vérifié la provision pour
qualité de l’inventaire valorisation du stock est dépréciation des stocks
physique réalisé par conforme aux règles comptabilisée et de s’assurer si
l’entreprise afin de conclure comptables en vigueur et elle est correctement évaluée.
sur les quantités en stock à la justifiée économiquement
clôture. Dans la phase d’avant (CMUP, FIFO)
inventaire, il s’agit de prendre
connaissance des différentes
procédures. Pendant
l’inventaire: l’auditeur
effectue des tests de comptage.
Après l’inventaire, une
réconciliation entre les
quantités testées avec les
quantités mentionnées dans
l’inventaire.