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PTP Innovative Smart Systems

Communications numériques sans fil pour les


objets connectés
Octobre 2015

Alexandre Boyer
alexandre.boyer@insa-toulouse.fr - www.alexandre-boyer.fr
Objectifs

• Fonctionnement des émetteurs-récepteurs


radiofréquences numériques (traitement bande
de base et couche radio)
• Evaluation des performances :
– Bande passante requise
– Capacité ou débit binaire maximal
– Sensibilité d’un récepteur
– Link performance
– Evaluation de la portée radio
– Règlementation radio

2
Cas d’étude : Zigbee et l’interface radio
IEEE 802.15.4 – OQPSK 2400 MHz
La technologie Zigbee

• Low Range-WPAN : faible débit (20 – 250 kbps), faible consommation (≈ 20 mA


pendant 0.1 % du temps, quelques µA en hibernation), faible portée (0 dBm,
10-75 m).
• Adapté à l’Internet des Objets.

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Contenu

• Structure typique des émetteurs/récepteurs


radiofréquences numériques
• Communications numériques – Bases
• Bruit et interférences
• Limitation du débit binaire
• Link performance
• Modèle de propagation – Evaluation de la portée
radio
• Règlementation radio

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Rappels préalables

Modèle ISO/OSI

• Tout système de communication peut être modélisé selon le modèle ISO/OSI


• Composé de 7 couches (layer)
• Chaque couche est responsable d’une part du standard de communication et
fournit des services aux couches plus élevées

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Rappels préalables

Modèle ISO/OSI – nœud communicant Zigbee

Ce cours :
IEEE 802.15.4

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Rappels préalables

Spectre radiofréquence en France


MF HF VHF UHF SHF EHF
0.3-3MHz 3-30MHz 30-300MHz 300-3000MHz 3-30GHz 30-300GHz

Liaison sous WiFi WiFi


ISM 4G
marine RFID (434MHz + Gigabit
(13.56MHz) Bluetooth
868 MHz)
Radio AM Radio FM GSM GPS ZigBee Liaison
PKE Radio OC DCS satellite
TV VHF DVB-T Wimax
(125 kHz) CB UMTS Fréquence (Hz)

100K 1M 10M 100M 1G 10G 100G


Bandes ISM (Industrielle, Scientifique, Médicale): 6,765 - 6,795 MHz, 13,553 - 13,567 MHz, 433,05 - 434,79 MHz,
2,4 - 2,5 GHz, 5,725 - 5,875 GHz (Europe).
GSM900 : 880-915 MHz (UL) et 925-960 MHz (DL). GSM1800 : 1710-1785 (UL) et 1805-1880 MHz (DL)
UMTS - FDD : 1920-1980 MHz (UL) et 2110-2170 MHz (DL)
4G - LTE : 832-862 MHz (UL) et 791-821 MHz (DL). 2500-2570 MHz (UL) et 2620-2690 MHz (DL)
radio FM : 87,5 – 108 MHz.
(DVB-T) : bande IV 470-606 MHz et bande V 606-862 MHz.
GNSS (Global Navigation Satellite System) : 1559 - 1610 MHz (Bande L1, E1 et E2)
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Innovative Smart System

Structure typique des émetteurs


récepteurs radiofréquences
numériques

8
Structure typique des émetteurs
récepteurs radiofréquences numériques

Structure d'un émetteur/récepteur radio numérique


Transceiver RF
Antenne
Signal analogique Dispositifs RF
bande de base (duplexeur, switch RF)
Codage
bande de Front-end RF
base Configuration Canal hertzien
Ligne de
transmission Réseau d’adaptation –
bande de base
Signal digital

Alimentation
Filtre bande étroite
statut, réveil
Contrôle,

Processeur Alimentation Power


bande de base management
Données

Alimentation
Processeur
d’application

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Structure typique des émetteurs
récepteurs radiofréquences
Exemple de module RF Zigbee
ISM 2.4 GHz
Débit binaire = 250 kbps
Transmit power = 0 dBm
Portée : 30 – 100 m (indoor / outdoor)
Receiver sensitivity = -92 dBm
Courant : 10 µA - 50 mA (sleep / transmit)

10
Innovative Smart System

Communications numériques –
Opérations principales

11
Communications numériques –
Opérations principales

Manipulation du signal numérique pour la transmission


Préparation à la transmission Reconstitution de la source
Source numérique Destinataire numérique

Codage source Décompression source

Cryptage Décryptage

Transmission Réception
Codage de canal Décodage de canal
Réception =
Codage en ligne BRUIT Reconstruction du Décdage en ligne
signal + détection
Modulation, transposition Démodulation, transpo.
à la fréquence porteuse en bande de base

Amplification, filtrage canal Filtrage. Amplification


faible bruit
12
Communications numériques –
Opérations principales

Codage canal
Objectifs : réduire les effets des distorsions induites par le
canal et des perturbations externes en modifiant le contenu
des trames transmises.
Exemples :
Détection d’erreurs dans le message reçu (champ CRC)
+ demande de retransmission (Automatic Repeat
reQuest).
Détection d’erreurs et correction en réception (Forward
Error Coding).
Entrelacement et Brassage

Interference Technology, Feb 2013


Xiaoli Sun, NASA Goddard

13
Communications numériques –
Opérations principales

Mise en forme électrique – Codage en ligne


Comment faire la correspondance entre le symbole d’un message et les impulsions
électriques réellement transmises ?

La méthode doit fournir au signal transmis certains avantages :


Modification de l’occupation spectrale, adapté au support de transmission.
Synchroniser l’horloge du récepteur sur le flux binaire reçu
Ajouter de la redondance au code pour la détection d’erreur

14
Communications numériques –
Opérations principales
 τ   t 
sin  n π  sin  n π r 
Mise en forme électrique – Codage en ligne c n+ =
2 Aτ 
τ
T   T 
,n>0
Signal carré (périodique) T nπ nπ
tr
T T
τ = 50 ns Aτ
c0 =
A=1V T

Tr = 1 ns
0
temps
T = 100 ns
F = 10 MHz

Signal binaire (aléatoire)


Tb = 50 ns
Fb = 20 MHz Majeure partie de
l’énergie sur [0; Fb]
A=1V
Tr = 1 ns
0
0 1 0 0 1
temps

15
Communications numériques –
Opérations principales

Mise en forme électrique – Codage en ligne


Code Non-Return to Zero (NRZ)

FFT

Energie principalement située sur la bande [0;Fb]


Composante continue
Aucune raie à Fb

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Communications numériques –
Opérations principales

Mise en forme électrique – Codage en ligne


Code binaire biphase (Manchester)

FFT

Pas de composante continue


Raie à Fb synchronisation du récepteur facilitée
Occupation spectrale plus large que NRZ

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Communications numériques –
Opérations principales

Mise en forme électrique – Codage en ligne


Code binaire bipolaire Return to Zero (RZ)

FFT

Pas de composante continue


Pas de raie à Fb
Assure une détection d’erreur

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Communications numériques –
Opérations principales

Trames - Paquets
Encapsulation des bits de données « utiles » (Payload) dans des trames ou paquets
Exemple : structuration de la trame Zigbee – IEEE 802.15.4 (PHY + MAC)
Preamble field SFD PHY header
(only ‘0’) (frame length) PSDU (PHY payload)

PHY Synchro Header

4 octets 1 octet 1 octet 127 octets max


133 octets max
Payload ?
Dest Dest Sour. Overhead ?
Sour Security
Seq. PAN Frame
Frame Adr PAN Adr header MSDU (MAC payload) Check Seq.
control Numb. ID ID
MAC MAC Header ADDR fields
2 oct. 1 oct. 0/2/8 0/2 0/2/8 0/2 0/5/6/ 2 oct.
10/14
19
Communications numériques –
Opérations principales

Trames - Paquets
Structure d’un paquet Zigbee – IEEE 802.51.4 en mode d’accès CSMA-CA (Carrier Sense
Multiple Access with Collision Avoidance). Hypothèse d’un réseau faiblement chargé :

ACK
CSMA-CA TX Data Frame TX ACK Interframe spacing
turnaround

≈ 1.56 ms 4.26 ms 0.19 ms 0.35 ms 0.64 ms


≈ 7 ms

Throughput ?

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Communications numériques –
Opérations principales

Filtrage bande de base – pulse shaping


Indispensable pour limiter la bande passante du signal émis
Utilisation de filtres numériques de mise en forme en bande de base (filtres passe-bas)
Compromis entre bande passante et forme temporelle du signal
EMETTEUR
Mise en Suppression du
forme bruit hors bande
Signal binaire
bande de base Traitement Modulation
bande de base
amplification

Medium de
transmission
Mise en
Signal binaire forme amplification
bande de base Traitement Démodulation
bande de base
Suppression du
bruit hors bande
RECEPTEUR

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Communications numériques –
Opérations principales

Filtrage bande de base – pulse shaping


 πrt 
Exemple : IEEE 802.15.4 – 2.4 GHz cos 
 t   TS 
f (t ) = sin c 
Utilisation d’un filtre à cosinus surélevé (coef. de  TS   2rt 
2

1 −  
raidissement r = 0.2, M = 2 Mchips/s)  TS 
Gabarit d’émission
°
IEEE 802.15.4
B=
M
(1 + r )
2

A priori, un souci su
spectre. Si non mod
avec 2 Mchips/s, le
premier min = 2 MH
pas 1 MHz. 22
Communications numériques –
Opérations principales

Modulation
La plupart des transmissions se font dans leur bande de fréquences
originales. On parle de transmission en bande de base.
Parfois, une transmission en bande de base n’est pas la solution optimale
car le canal présente de mauvaises caractéristiques (bruit, absorption, …).
De plus, un canal utilisant une transmission en bande de base ne peut pas
être multi utilisateurs.
La modulation consiste à transposer le signal initial en un autre sans en
modifier le contenu informatif.

23
Communications numériques –
Opérations principales

Modulation – transposition de fréquence


Transposition de fréquence

B 2B
Modulation

Signal en bande Signal modulé


de base Démodulation

-Fsignal 0 +Fsignal Fporteuse Fréquence

Fporteuse-Fsignal Fporteuse+Fsignal

24
Communications numériques –
Opérations principales

Modulation – transposition de fréquence


La modulation ou transposition de fréquence est basée sur une opération
non linéaire
Modulation idéale = multiplication.
Modulation
Multiplieur

UM UE

FM FP-FM FP FP+FM Fréquence


Modulation
UP
U E (t ) = U M (t )U P (t ) = A cos(ω M t ) cos(ω P t ) Bande latérale inférieure Bande latérale
(lower side band) supérieure (Upper side
U E (t ) =
A
[cos(ω M t + ω P t ) + cos(ω P t − ω M t )] band)
2
U E (t ) = [cos((ω M + ω P )t ) + cos((ω P − ω M )t )]
A
2 F1 F2 FP-F2 FP FP+F2 Fréquence
FP-F1 FP+F1
25
Communications numériques –
Opérations principales

Démodulation – transposition de fréquence


Démodulation

filtrage
Multiplieur

UE UR
FM FP-FM FP FP+FM Fréquence
2FP-FM 2FP+FM
Démodulation
UP filtrage

F1 F2 FP-F2 FP FP+F2 Fréquence


FP-F1 FP+F1
U D (t ) = U E (t )U P (t )

U D (t ) =
A
[cos((ω M + ω P )t ) + cos((ω P − ω M )t )]× cos(ω P t )
2
U D (t ) = cos((ω M + ω P )t ) cos(ω P t ) + cos((ω P − ω M )t ) cos(ω P t )
A A
2 2
U D (t ) = [cos((ω M + 2ω P )t ) + cos((ω P + ω M − ω P )t )] + [cos((2ω P − ω M )t ) + cos((ω P − ω P + ω M )t )]
A A
4 4
U D (t ) = cos(ω M t ) + cos((ω M + 2ω P )t ) + cos((2ω P − ω M )t )
A A A
2 4 4 26
Communications numériques –
Opérations principales

Les différents types de modulations

On distingue 2 types de modulation :

Modulation analogique : le signal modulant est continu


Modulation numérique : le signal modulant est un signal numérique synchrone

Le signal modulant modifie une ou plusieurs caractéristiques physiques de la porteuse :

Amplitude
Fréquence
Phase
Durée (impulsion)

27
Communications numériques –
Opérations principales

Modulations numériques
État binaire 0 1 1 0 1 1
Amplitude Shift Key (OOK): modulant
S (t ) = B × sin (ω p t ), B = 0 ou 1 porteuse

Frequency Shift Key : Amplitude A0 A1 A1 A0 A1 A1


S(t ) = A0 ×sin((ωp + B×ωm )t ), B = ±1 ASK Signal
modulé
Phase Shift Key : Fréquence F0 F1 F1 F0 F1 F1
S (t ) = A0 × sin (ω p t + B × π ), B = 0 ou 1 FSK Signal
modulé

Phase φ0 φ1 φ1 φ0 φ1 φ1
PSK Signal
modulé

28
Communications numériques –
Opérations principales

Critère de choix d’une modulation ?


Quelles sont les critères qui vont permettre à un ingénieur télécom de choisir
une modulation ?

Nature (analogique / numérique)


Efficacité en terme de puissance

Débit binaire transmis


Occupation spectrale
Résistance au bruit (minimiser la probabilité d’erreur pour une
communication numérique)
Complexité / coût

29
Communications numériques –
Opérations principales

Efficacité spectrale IEEE 802.15.4


Pour comparer avec QPSK
Exemple IEEE802.15.4 - BPSK : M = 2 Mchips/s, Fp on
= 2.4 va
GHz,prendre
coef. de 1 Mchip
raidissement r = 0.2, Puissance émission = 0 dBm
1 Msymb/s même
Sauts de phase
débit de symbole qu’en
QPSK

1 symbole
(0.5 µs) B ≈ 2*M/2*(1+r) = 2.4 MHz

30
Communications numériques –
Opérations principales

Efficacité spectrale IEEE 802.15.4

Efficacité spectrale Débit binaire net

Db
η (bits / s / Hz ) =
B
Bande passante du
signal modulé

En supposant qu’un bit = un chip (on omet l’étalement de spectre) :

η BPSK = 1 bits / s / Hz

Comment accroître l’efficacité spectrale ?

31
Communications numériques –
Opérations principales

Modulations numériques M-aire


Limitation des bandes passantes des canaux limitation du débit binaire.
Idée pour augmenter le débit sans augmenter la bande passante : transmettre des
symboles formés de plusieurs bits.
Modulation numériques à base de M symboles complexes formés de N bits, où M = 2 N
Modulation d’amplitude à une porteuse
Symbole 0 1 1 0 1 1

porteuse
Durée d’un symbole

Signal modulé TS = Tb × log 2 (M ) = Tb × N


Modulation d’amplitude à deux porteuses
Symbole 01 10 11 00 11 10
Amélioration de l’efficacité
Porteuse 1 spectrale :
Porteuse 2
η (bits / s / Hz ) = × log 2 (M )
Db
Signal modulé 1 B
Signal Septembre
modulé 2 2009
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Communications numériques –
Opérations principales

Modulateur I/Q
Soit un signal modulé avec une amplitude A et une phase φ.
On peut représenter ce signal à partir de 2 vecteurs de base orthogonaux : fonctions
cos et sin.
Diagramme de constellation
Porteuse Q
s(t ) = A cos(2πf c t + ϕ )
s(t ) = AI cos(2πf c t ) + AQ sin (2πf c t ) Signal
Amplitude A modulé
s(t ) = AI I + AQ Q AQ
 AQ 
A = AI + AQ et ϕ = arctan 
2 2

 AI  Phase φ
Porteuse I
AI
Idée : si un bit module chacune des porteuses I ou Q, le signal modulé
en phase et en amplitude va « transporter » 2 bits simultanément !
33
Communications numériques –
Opérations principales

Modulateur I/Q

Canal Q

Signal Traitement Q Signal modulé


binaire bande de base + (amplitude et
/ou phase)

Canal I
I

Oscillateur Porteuse 0°

cos(2πf C t )
local
90
°

34
Communications numériques –
Opérations principales

Modulations numériques M-aire - QPSK


Modulation Quadrature Phase Shift Key (QPSK ou 4-PSK ou 4-QAM)

2 bits sont transmis par symbole, transmis durant 2 durées binaires : 2×TB
4 symboles possibles, caractérisés par des décalages de phase différents :
• ’11’ π/4
• ’01’ 3π/4
• ’00’ 5π/4 Diagramme de constellation
• ’10’ 7π/4
’01’ Q ’11’

’00’ ’10’

35
Communications numériques –
Opérations principales

Efficacité spectrale IEEE 802.15.4


Ici, la durée d’un
Exemple IEEE802.15.4 - QPSK : M = 2 Mchips/s, Fp symbole
= 2.4 GHz, coef.devrait
de être
raidissement r = 0.2, Puissance émission = 0 dBm
= 1 µs 1 Msymb/s

B ≈ 2*M/2*(1+r) = 2.4 MHz

η =?
Occupation spectrale
plus efficace que BPSK

36
Communications numériques –
Opérations principales

Modulations numériques M-aire


16-QAM – SNR = 10 dB 64-QAM – SNR = 10 dB

Seuils de détection Seuils de détection

EVM EVM

η =? η =?

37
Communications numériques –
Opérations principales

Etalement de spectre - Direct Sequence Spread Spectrum (DSSS)


Multiplication du signal à transmettre par un code pseudo-aléatoire (Pseudo-Random
Noise PN) de débit W supérieur au signal informatif (débit D) et présentant de
nombreuses transitions.
Les codes PN sont issues d’une famille de codes orthogonaux.
Un bit du code = Chip W = Chip Rate.
Conséquence : étalement de spectre.
Signal bande
Signal de base
étalé

D
fréquence
W W
Facteur d’étalement : SF =
D

38
Communications numériques –
Opérations principales

Etalement de spectre - Direct Sequence Spread Spectrum (DSSS)


Le signal reçu est multiplié par le code d’étalement pour extraire le signal utile et
supprimer la contribution des autres émetteurs.
Utilisation d’un récepteur à corrélation, parfaitement synchronisé avec le signal étalé.

Signal SF
étalé ∫
0
u[n]dn Signal
Désétalé

code Amplifié par


Signal Signal desétalé SF
étalé PG

Quasi nul
R
fréquence
W
W 
Gain de traitement ou Processing gain : PG = 10 log(SF ) = 10 log 
D

39
Communications numériques –
Opérations principales

Etalement de spectre - Direct Sequence Spread Spectrum (DSSS)


Intérêts :
Transmission sous le seuil de bruit
Efficacité contre les interférences
Efficacité contre la propagation multi trajet

IEEE 802.15.4 OQPSK – 2.4 GHz :


1 Msymb.
250 kbps 62.5 kBds 2 Mchip/s phase/s
Données Mapping bit Mapping OQPSK Signal modulé
binaires PHY to symbol symbol to chip modulator et étalé

Facteur d’étalement = ?

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Innovative Smart System

Bruit et interférences

41
Bruit & interférences

Le bruit
Le bruit est un signal aléatoire, souvent d’origine thermique, qui définit le seuil de
détection de tout récepteur

Processus aléatoire le comportement temporelle est imprévisible


On peut définir le bruit en terme de densité spectrale …

Densité spectrale de puissance


(W/Hz ou dBW/Hz)
Signal non Signal
détectable détectable Puissance du bruit : N 0 = ∫ n0 df
f
df

Seuil de bruit
n0

Fréquence 42
Bruit & interférences

Le bruit
…ou de densité de probabilité
Modèle de bruit le plus usuel : loi normal ou gaussienne
Utilisé en télécommunications pour modéliser l’impact du bruit sur les récepteurs
digitaux et estimer leurs performances
 1 ( x − µ )2 
(
f (x ) = N µ , σ 2
) =
1
exp − 

σ 2π  2 σ
2

Amplitude Amplitude
du bruit (x) du bruit (x)
σ = écart-type
mx


Moyenne

Temps Densité de
puissance N 0 = m X2 + σ X2 probabilité p(x)
43
Bruit & interférences

Le bruit
Lorsqu’on exprime une grandeur (tension, puissance, champ électrique) en dB, on
calcule le rapport entre cette grandeur et une grandeur de référence, et on le
place sur une échelle logarithmique.
V  P
X (dB ) = 20 log( x ) = 20 log 1  X (dB ) = 10 log( x ) = 10 log 1 
 V0   P0 
X X
V1 = V0 ×10 20
P1 = P0 ×10 10

Exemple :
Volts dBV Watts dBW
V   P 
V ( dBV ) = 20 × log   1000 60 1000 30 P(dBW ) = 10 × log 
 1V   1 W 
100 40 100 20
10 20 10 10
1 0 1 0
0.1 -20 0.1 -10
0.01 -40 0.01 -20
0.001 -60 0.001 -30
44
Bruit & interférences

Le bruit
En télécommunication, les puissances sont régulièrement exprimées en dBmW ou dBm
 P(mW ) 
P(dBm) = 10 × log 
 1 mW 
 P (W ) 
P(dBm) = 10 × log −3  = 10 log(P (W )) + 30 = P(dBW ) + 30
 10 W 
mW dBm
1000 30
100 20
5W = dBW
10 10 0.5 mW = dBm
1 0 -10 dBm = W
0.1 -10
0.01 -20
0.001 -30

45
Bruit & interférences

Bruit intrinsèque d’un récepteur numérique

Il existe de nombreuses sources de bruit. Les principales sont :

• Bruit Johnson : bruit « à vide » d’une résistance. Lié à l’agitation Vbruit = 4k TR B


thermique. Bruit gaussien.
• Bruit de grenaille : lié au passage des électrons à travers une
résistance, une jonction PN. I bruit = 2qIB
• Bruit rose ou en 1/f ou de scintillement : lié aux défauts des
dispositifs électroniques
• Bruit thermique kTB, formule générale : N (dBW ) = 10× log(kTB )
Densité de puissance à température ambiante ?

46
Bruit & interférences

Modélisation du bruit - Canal Additive White Gaussian Noise (AWGN)

• Canal discret, sans 1  x2 


p( x) = exp  − 2 
mémoire 2πσ  2σ 
• processus aléatoire
gaussien de moyenne Bruit et
perturbations
nul et de variance σ² Filtre linéaire
• Bruit blanc +
• Modélise une liaison +
Signal numérique
radio en vue directe émis Signal numérique
reçu
avec un bruit thermique
intrinsèque au Canal de transmission
récepteur, pas
d’interférences ext.

47
Bruit & interférences

Bruit intrinsèque d’un récepteur numérique – Facteur de bruit


Les circuits actifs (amplificateurs, mixeurs, oscillateurs…) sont constitués de
nombreux éléments capables de générer du bruit (transistors, diodes…).
On caractérise leur capacité à générer su bruit à l’aide de facteur de bruit ou Noise
Figure (NF).

Nin Circuit actif Nout


⇒ NF (dB ) = N out (dBm ) − N in (dBm )
N out
NF =
NF N in

Mise en cascade de plusieurs circuits actifs ?


N out NF2 − 1 NF3 − 1 NFN − 1
NF = = NF1 + + + ... +
N in G1 G1G2 G1G2 ...G N −1

1e élément 2e élément Ne élément

Nin Nout
G1 G2 GN
NF1 NF2 NFN
48
Bruit & interférences

Bruit intrinsèque d’un récepteur numérique – Facteur de bruit


Exemple : facteurs de bruit de différents récepteurs mobiles WLAN et télévision
numériques

49
Bruit & interférences

Bruit intrinsèque – Seuil de bruit d’un récepteur IEEE 802.15.4


En supposant un bruit exclusivement d’origine thermique :

Exemple d’un récepteur Zigbee IEEE 802.15.4 (ATMEL AT86RF230) : NF = 6 dB, RX


return loss = 10 dB

Sensibilité requise par la spécification IEEE 802.15.4 : moins de -85 dBm

Sensibilité annoncée par le constructeur : -101 dBm pour un PER < 1 %

50
Bruit & interférences

Rapport signal à bruit


S
Pour caractériser l’effet du bruit sur un signal, on utilise SNR (dB ) = 10. log 
le rapport signal sur bruit (SNR) N
Un signal harmonique est détectable si SNR > 0 dB.
Niveau de Niveau de
puissance Signal non puissance Signal
détecté S signal
N détecté
S bruit N bruit
signal
f f
SNR < 0 dB SNR > 0 dB
Le bruit a un effet très néfaste sur la qualité des signaux analogiques.
Les exigences en terme de SNR pour des communications analogiques sont très
strictes.
Exemple voix/son : 45 – 50 dB requis. 30 dB : bruit de gênant.

51
Bruit & interférences

Résolution en amplitude
Le bruit et les perturbations se superposent au signal utile sur le canal.
Plus le nombre de symboles est grand, plus il sera dur de les différencier.

2 symboles 4 symboles

Pas d’interférences inter-symboles Risque d’interférences inter-symboles

Dans l’hypothèse d’un bruit blanc gaussien, pour conserver une S


probabilité d’erreur nulle, le nombre maximal d’états est donné par N max = 1 +
N
:
Quantité maximale de décision par moment (en bits) :
1  S
Dm (bits ) ≤ Dmax = log 2  1 + 
2  N
52
Bruit & interférences

Bruit externe - interférences

Bruit bande étroite


(narrowband)

Bruit large bande


(broadband)

53
Bruit & interférences

Bruit externe - interférences

Septembre 2015
54
Bruit & interférences

Bruit externe - interférences


Une source extérieure parasite le canal de transmission
Le brouillage peut être intentionnel (utilisation militaire)
Il peut être dû à a présence d’autres utilisateurs sur le canal (interférence co-canal),
ou sur des bandes adjacentes (interférence sur canal adjacent).
Notion de rapport signal sur interférence plus bruit :
S
N+I Signal
f1
Bande allouée à f1
un opérateur
Interférences
f 1 f2 fk
Interférences Interférences
f1
Fréquence f1
Sous bande

Interférences co-canal dans un réseau cellulaire


Septembre 2015
55
Bruit & interférences

Bruit externe - interférences

émetteur et
t sont placés à
écepteur

Rappeler les puissances en jeu


Peut-il y avoir interférences ? (ces systèmes risquent-ils d’être placés à proximité ?)
Interférences du 802.15.4 sur IEEE 802.11 ?
Interférences du 802.11 sur IEEE 802.15.4 ?
Evaluer l’augmentation du niveau de bruit en présence d’un interférent nécessite
une distance de séparation et un modèle de propagation.
56
Innovative Smart System

Limitation du débit binaire

57
Limitation du débit binaire

Perturbations propagation hertzienne


Les radio communications subissent de très nombreuses perturbations qui rendent la
propagation très complexe et difficilement maitrisable :
• Rarement en line of sight
• Réflexions multiples dues aux obstacles, étalement temporel
• Diffusions, difractions sur les arêtes des bâtiments
• Absorption atmosphérique

Atténuation (dB/Km) Absorption


moléculaire
diffraction 100
Transmission
directe
Forte pluie
02 H2 0
réflexion 10
Pluie moyenne

1.0
diffusion

0.1
1 10 100 1000
Fréquence (GHz) 58
Limitation du débit binaire

Perturbations propagation hertzienne


Tout signal radio subit le phénomène de Multi trajet. Le signal reçu résulte de la
somme de tous les signaux directs, réfléchies et diffractées. Il est à l’origine
d’évanouissements ou fading rapides.
Chacun de ces signaux va posséder des caractéristiques différentes (temps d’arrivée,
angle d’incidence, amplitude, phase, fréquence, polarisation).
Les différentes contributions arrivent à des instants différents.
L’ensemble de ces contributions (principalement la différence de phase) donne lieu à
des évanouissements sélectifs en fréquence importants (de 2 à 30 dB).
Signal reçu Plusieurs
impulsions
transmission Diffusion /
diffraction Signal réparti sur
plusieurs
seuil impulsions
Trajets multiples
temps
Fonction de
Impulsion transfert
réflexion seuil
Évanouissements
fade sélectifs en fréquence
fréquence 59
Limitation du débit binaire

Réponses impulsionnelles de canaux hertziens


Environnement indoor Environnement outdoor
Etalement temporel Etalement temporel et « échos »

(H. Hashemi, « The Indoor Radio Propagation (J. B. Andersen, T. S. Rappaport, S. Yoshida, «
channel », Proceedings IEEE, vol. 81, no 3, July 1993) Propagation Measurements and Models for Wireless
Communications Channels», IEEE Communications
Magazine, January 1995) 60
Limitation du débit binaire

Interférences Entre Symboles (IES)


Chevauchement entre symboles successifs conduisant à une erreur binaire.
Les retards des canaux et le phénomène de multi-trajet conduit à faire apparaître de
l’IES.

Signal à émettre transmission

Signal reçu
temps temps
Conditions indispensables pour les transmissions numériques :

L’interférence inter symboles doit être nulle

Limitation du débit binaire transmis

61
Limitation du débit binaire

Interférences Entre Symboles (IES) - Diagramme de l’oeil


Le diagramme de l’œil permet de contrôler visuellement la quantité d’IES.
Superposition des tracés d’un signal aléatoire reçu sur un multiple de la durée du
symbole
Les performances du canal de transmission sont lues à travers les ouvertures
verticales et horizontales de l’oeil. Échantillonnage
sans erreurs

62
Limitation du débit binaire

Interférences Entre Symboles (IES) - Diagramme de l’oeil

63
Limitation du débit binaire

Cadence de transmission de l’information


La cadence de transmission de l’information dépend du nombre de caractère émis par
unité de temps. Il est lié à la vitesse de variation d’un signal dans un canal.
On la caractérise par le débit de moments ou symboles, qui s’exprime en
Bauds :

M (Bd ) =
1
TM Durée pendant laquelle le symbole
reste constant
Cas des systèmes numériques : en numérique, un symbole est codé par un certain
nombre de bits, donné par la quantité de décision : D (bits) = log 2 ( n.) Le débit
binaire de la source est donc :
• • log 2 (n )
( )
D bits / s = M × D =
TM

Quel est le débit maximal qu’on peut faire passer à travers un canal ?

64
Limitation du débit binaire

Critère de Nyquist en fréquence


Condition de Nyquist dans le temps : pour annuler l’IES, l’effet des symboles
précédents doit s’annuler à l’instant d’échantillonnage.

1
Condition de Nyquist respectée si : TS = ⇔ B × TS = 0.5
2B
2B

Dans le cas d’un canal passe-bas idéal et d’impulsion élémentaire, pas d’IES si :

1 °
TS ≥ M ≤ 2B
2B

65
Limitation du débit binaire

Capacité d’un canal de transmission Bruit additif blanc


et gaussien

Soit le canal idéal suivant :


Canal de transmission idéal S/N
de largeur de bande B sortie

La capacité d’un canal est le débit de décision ou binaire maximale que peut transmettre
un canal afin d’annuler le BER due à des interférences inter-symboles.
• • 1 1 1  S
M ≤ M max = = = 2× B Dm (bits ) ≤ Dmax = log 2 1 + 
Tm min Tr 2  N

• •
 S
C (bits / s ) = D m max = Dm max × M max = B × log 2 1 + 
 N
! La capacité définit une limite maximale théorique au débit binaire d’un canal.
Pour annuler le BER, on doit vérifier :

Dm ≤ C
66
Limitation du débit binaire

Effet du filtrage sur l’IES


Exemple IEEE802.15.4 - QPSK : M = 2 Mchips/s, Fp = 2.4 GHz, °2B
M=
filtre à cosinus surélevé (r = 0.2), B = 1.2 MHz (1 + r )
Diagramme de l’œil :

IES ?
Instant d’échantillonnage ?

67
Innovative Smart System

Link performance

68
Link performance

Bruit dans les communications numériques


Les signaux numériques sont sensibles au bruit … mais moins que les signaux
analogiques.
La qualité d’un signal numérique ne se mesure pas à la distorsion du signal, mais
à la capacité d’un récepteur d’interpréter correctement l’état binaire transmis.
Principal contrainte : le Taux d’Erreur Binaire (Bit Error Rate).

BER (% ) =
nombre de bits erronés
nombre total de bits reçus

On trouve aussi Block Error Rate (BLER) ou Frame Eror Rate (FER).
Métrique pour la couche PHY IEEE 802.15.4 : Packet Error Rate (PER)

PER (% ) =
nombre de paquets erronés
nombre total de paquets reçus

69
Link performance

Rapport signal à bruit par bit


Le SNR n’est pas la meilleure métrique pour mesurer le degré de dégradation d’un
signal numérique.

L’apparition d’erreur binaire va dépendre de la capacité du bruit à fausser


l’interprétation d’un bit.
Si l’énergie transportée par un bit < l’énergie transporté par le bruit, alors on peut
craindre une erreur d’interprétation.
Energie par bit Densité spectrale de bruit
S
Eb = N0 =
N
D B

S Eb D E S B
= × ⇔ b = ×
N No B No N D
70
Link performance

Rapport signal à bruit par bit

Cas avec présence de signaux interférents :

Energie par bit Densité spectrale de bruit


S N+I
Eb = I0 =
D B

S Eb D Eb S B
= × ⇔ = ×
N + I Io B Io N + I D

71
Link performance

Relation entre BER et Eb/No - signal binaire (canal AWGN)


Soit un signal binaire transmis à travers un canal AWGN, symétrique, transmis à un
récepteur binaire de seuil de décision λ0. L’apparition des états ‘0’ et ‘1’ est
équiprobable.

Amplitude Vin du
signal binaire reçu

a1 Etat de sortie d :
Récepteur
d = ‘0’ si Vin < λ0
λ0 (seuil de
A
décision λ0) d= ‘1’ si Vin > λ0
a0
Etat binaire temps
0 1 0
transmis a :

72
Link performance

Relation entre BER et Eb/No - signal binaire (canal AWGN)

Densité de
probabilité f(x/a0) f(x/a1)
2σ 2σ

a0 λ0 a1 Vin
 ( x − a 0 )2 
f (x / a0 ) =
1
exp − 
σ 2π 2σ 2   ( x − a1 )2 
f ( x / a1 ) =
  1
exp − 

σ 2π  2 σ 2

73
Link performance

Relation entre BER et Eb/No - signal binaire (canal AWGN)


Perr = P (d = 1).P (d = 1 / a = a 0 ) + P (d = 0 ).P (d = 0 / a = a1 )
+∞ λ
1 0
f (x / a 0 )dx + ∫ f (x / a1 )dx
1
Perr =
2 ∫λ 2 −∞
0 Densité de Densité de
probabilité probabilité
2σ 2σ
+

a0 a1 Vin a0 a1 Vin
λ0 λ0
+ A0
1  1  x2   Densité de
Perr = 1 − ∫ exp − 2 dx  probabilité
2  0 2π σ  2σ  
 Perr 2σ
a1 − a0
A=
2

λ0-A/2 λ0 λ0-A0/2 Vin 74


Link performance

Relation entre BER et Eb/No - signal binaire (canal AWGN)

 +
A0

1 2σ  1  A 
Perr = 1 −
2
( )
∫0 exp − u du 
2
Perr = erfc 
2
 π  2  2σ 
 

1  Eb 
Perr = BER = erfc 

2  N 0 

75
Link performance

Relation entre BER et Eb/No - signal binaire (canal AWGN)


Pour un signal digital en bande
de base au format NRZ
Aucun codage

Soit un signal binaire de débit = 250 Kbits/s. Le signal en bande de base présente une
bande passante de 1.2 MHz. Calculer le rapport signal à bruit nécessaire pour
garantir un BER < 0.1 %.
76
Link performance

Effet de la modulation sur le BER – canal AWGN


Augmenter la quantité de décision améliore  
E
l’efficacité spectrale, mais réduit la robustesse au BER = α × erfc β b 

bruit. N
Dans le cadre d’un canal AWGN :
 0 

77
Link performance

Effet de la modulation sur le BER – canal AWGN


Pas de propagation multipath
Aucun codage

Soit un signal binaire de débit = 250 Kbits/s, modulation OQPSK, bande passante de
1.2 MHz. Calculer le rapport signal à bruit nécessaire pour garantir un BER < 0.1 %.

78
Link performance

Estimation PER IEEE 802.15.4 – canal AWGN


Modulation QPSK, D = 250 kbits/s, B = 2 MHz, trame de 1064 bits, canal AWGN, aucun
codage, pas de propagation multitrajet

Exigence IEEE 802.15.4 : PER < 1 %

79
Link performance

Bilan de liaison (link budget)


Connaissant la puissance émise, le modèle du canal (gain et pertes), le seuil de bruit
du récepteur, on peut dimensionner les éléments du canal pour garantir une liaison
sans erreur.
Bruit

Puissance en Puissance en
Medium de Erreur
entrée de Emetteur
propagation
Récepteur sortie du ≤ binaire ?
l’émetteur Pe récepteur Pr
Gain Ge Perte de Gain Gr
propagation Lp
Perte Le Perte Lr

Bilan de puissance : Pr = Pe − Le + Ge − L p + Gr − Lr
Perte de parcours maximale ?

Condition à respecter : Pr > seuil de sensibilité

80
Link performance

Bilan de liaison (link budget)


Sensibilité d’un récepteur numérique
sensibilit é (dBW ) = seuil de bruit + SNRmin + pertes + m arg es
puissance

Seuil de
sensibilité Marges
supplémentaires
signal

SNRmin
Seuil de bruit

sensibilit é (dBW ) = 10 log(kTB ) + NF + Eb / N o + 10 log(D / B ) + m arg es

81
Link performance

Bilan de liaison (link budget) – Exemple IEEE 802.15.4


Lien entre 2 nœuds Zigbee IEEE802.15.4 OQPSK 2.4 GHz :

Les nœud émetteur et récepteur ont des antennes de gain = 0 dB


La puissance d’émission est de 0 dBm
3 dB de pertes Tx/Rx Return losses
On suppose que le bruit est uniquement d’origine thermique (T°c = 25°c).
Noise figure du récepteur = 8 dB
Contrainte sur le PER < 1 %

Calculez la perte de propagation maximale.

82
Link performance

Bilan de liaison (link budget) – Exemple IEEE 802.15.4


Puissance électrique (dBm)
Gain émetteur (dB)
Emetteur Pertes émetteur (dB)
PIRE (dBm)

Bande passante (MHz)


Débit binaire (kbps)
Seuil de bruit thermique(dBm) @ 300°K
Noise figure (dB)
SNR (PER < 1 %)
Récepteur
Sensibilité (dBm)
Pertes récepteur
Gain antenne
Puissance minimale en entrée (dBm)

Pertes de propagation (dB)


83
Innovative Smart System

Modèles de propagation
Evaluation de la portée radio

84
Modèles de propagation
Evaluation de la portée
Propagation en espace libre – Formule de Friis
PeGeGr Espace libre
Pr =
 d× f 
2

 4π  Fréquence f
 c 

Ge et Gr : gains des antennes


émettrices et réceptrices
c = 3x108 m/s Pe Pr

Affaiblissement de liaison en espace libre (path loss) :

P G  4π
2

LP = e e =  ×d × f
Pr Gr  c 
LP (dB ) = 32.4 + 20 ⋅ log(d (km)) + 20 ⋅ log( f (MHz ))

85
Modèles de propagation
Evaluation de la portée
Propagation en espace libre – Formule de Friis

Portée théorique Zigbee ?


86
Modèles de propagation
Evaluation de la portée
Propagation dans un environnement terrestre (en milieu outdoor)

Simulation de la couverture radio de la zone de Rangueil à 2100 MHz (réseau UMTS)

87
Modèles de propagation
Evaluation de la portée
Propagation dans un environnement terrestre (en milieu indoor)
Propagation guidée le
long des couloirs

Atténuation et réflexion
par les cloisons/murs
Diffraction sur les
ouvertures

Simulation propagation indoor à 434 MHz

Propagation rarement en visibilité directe (Line of Sight)


Importantes présences de murs et d’obstacles (mobilier, personnes) atténuation très
rapide avec la distance
Forte dépendance aux matériaux de construction
Canal non stationnaire

88
Modèles de propagation
Evaluation de la portée
Variations aléatoires - Slow / Fast fading
Fading de Rayleigh
ou rapide
10
0
Champ électrique -10
(dBµV/m) -20
≈10λ
100
100 - 1000λ
80
Masquage ou Shadowing = Fading lent ou log
60
Modèle terrain normal (σ = 5 à 7 dB en environnement urbain) :
plat
40
1  10 ( x − β ) 2 
p LN ( x) = exp − 
2πσ LN
2  2σ LN 2 
20 Masquage des immeubles  
– fading lent
0
1 10 100 Fading rapide ou de Rayleigh (σ = 5
Distance (km) à 12 dB en environnement urbain) :
x  x2 
p R ( x) = 2 exp − 
σR  2σ R
2
 89
Modèles de propagation
Evaluation de la portée
Variations aléatoires - Slow / Fast fading – environnement indoor
Si propagation en Non Line of Sight, modèle x  x2 
pR ( x) = 2 exp − 2 , x > 0
de fading de Rayleigh (σ entre 2 et 3) σ  2σ 
 
Si propagation en Line of Sight, modèle de
fading de Rice (ν entre 0.7 et 1, K entre 2 et
x (
 x 2 +ν 2
pR ( x) = 2 exp −
)  J  xν , x > 0
σ  2σ 2  0 σ 2 
10 dB)  

Exemple log-normal , Rayleigh, Nakagami Tracé de CDF

Marge pour garantir 95 % d’être au-dessus d’une limite

90
Modèles de propagation
Evaluation de la portée
Modèle de propagation - Considérations générales
Rôle d’un modèle de propagation :
Estimer la portée d’un émetteur radio
Déterminer la qualité du signal reçu en fonction de la distance et de l’environnement
Calculer le niveau d’interférence lorsque plusieurs émetteurs co-existent
Déterminer et configurer les équipements nécessaires pour assurer une couverture radio, une
capacité et une qualité de service suffisante.
Il relie l’atténuation de parcours L entre un émetteur et un récepteur en fonction de la
distance de séparation, de la fréquence, des paramètres de l’environnement de propagation.
PR = PE − L( f , d , hE , hR , environnement )

91
Modèles de propagation
Evaluation de la portée
Modèle de propagation - Considérations générales
Le canal radioélectrique est difficile à modéliser du fait de la complexité des
phénomènes agissant sur le signal au cours du temps.
De plus, du fait de la dépendance du comportement du signal avec l’environnement
dans lequel il se propage, il n’existe pas de modèle de canal unique.

Méthodes
discrètes théoriques mixtes empiriques
Exactes mais lentes Rapides mais peu précises

Type d’environnement
rural (>10km) urbain (~1km) urbain dense (<1km) indoor (<100m)

macrocell microcell picocell


92
Modèles de propagation
Evaluation de la portée
Modèles de propagation empiriques
Paramètres d’entrée
modèle de terrain

• fréquence
• distance
• polarisation Atténuation
• hauteur Modèle statistique
d ’antennes moyenne, fading
• conductivité du sol
• climat (à valider sur
... le terrain)
Mesures de calibrage
d 
Exemple de modèle empirique simple : L(dB ) = L0 + 10n. log 
 d0 
Lo (dB) : la perte de propagation moyenne à une distance de référence d0
d0 (m) : distance de référence
d (m) : distance de calcul
n : exposant de la perte de propagation (n=2 en espace libre, n>2 dans un environnement
terrestre).
93
Modèles de propagation
Evaluation de la portée
Modèles de propagation empiriques - indoor
Modèle d’atténuation linéaire

L P (dB ) = L P 0 (r ) + β r
Environnement β (dB/m) @ 1.8 GHz
Dense – 1 étage 0.62
Dense – N étages 2.8
Ouvert 0.22
Lp0 pertes en espace libre
β coefficient d’atténuation linéaire empirique (dB/m)
r distance émetteur-récepteur (m)

Modèle « one slope »


r
LP (dB ) = LP 0 (r0 ) + 10 N log  , r > r0 Environnement L0(r=1m) N
 r0  (dB)
Dense – 1 étage 33.3 4
Condition de visibilité directe (Line of Sight) jusqu’en r0 Dense - 2 étages 21.9 5.2
Lp0(r) pertes en espace libre Dense – N étages 44.9 5.4
N coefficient Coefficient d'affaiblissement empirique Ouvert 42.7 1.9
r distance émetteur-récepteur (m) Couloir 39.2 1.4

94
Modèles de propagation
Evaluation de la portée
Modèles de propagation empiriques - indoor
Modèle Motley Keenan Plan 2D bâtiment

L (dB ) = LP 0 + NWall Lwall + N floor L floor

Lpo : pertes en espace libre


Nwall : nombre de murs traversés
Lwall : pertes (dB) par murs traversés, dépend de
Mobilier ignoré
la nature du matériau (10 – 20 dB)
Réflexions, diffractions parois et
Nfloor : nombre de planchers traversés
ouvertures ignorées
Lwall : pertes (dB) par planchers traversés,
dépend de la nature du matériau (10 – 30 dB)

95
Modèles de propagation
Evaluation de la portée
Atténuation apportée par les matériaux de construction
Valeurs typiques pour des fréquences comprises entre 1 et 2 GHz (augmentation des
pertes avec la fréquence).
Matériau Atténuation moyenne
(dB)
Placoplatre 3
Vitre (sans propriété athermique) 2
Vitre renforcée 8
Bois 3
Mur en brique d’épaisseur inférieure à 14 cm 4
Mur composé de béton d’épaisseur inférieure à 9
10 cm
Mur composé de béton d’épaisseur supérieure à 15
25 cm
Mur de béton épais (> 25 cm) + grande vitre 11
Dalle 23
Mur métallique 30

96
Modèles de propagation
Evaluation de la portée
Evaluation de la portée du Zigbee en Plan 2D bâtiment
environnement indoor
Environnement dense sur 1 étage
Atténuation mur porteur = 9 dB
Atténuation d’un cloison = 3 dB

Portée Zigbee ?

97
Innovative Smart System

Règlementations radio

98
Règlementation radio

Directive européenne R&TTE


La directive européenne 99/5/EC (1999) Radio & Telecommunications Terminal
Equipment s’appliquant à tout équipement de télécom et de radio émettant sur la
bande 9 KHz – 3000 GHz remplace la directive CE (ainsi que la directive Low voltage sur
les risques pour la sécurité et la santé des utilisateurs).
Elle exige que les équipements de télécoms et radio placés sur le marché européen :
Respecte les contraintes de sécurité pour les personnes imposées par la directive
Low Voltage (2006/95/CE), les limites de rayonnement EM et les contraintes de
protection CEM imposées par la directive 2004/108/EC.
Les équipements radio utilise les ressources spectrales allouées pour les
communications terrestres et spatiales de manière à éviter toute interférence
Marquage prévu :

Obligatoire pour tous les Signe d’alerte


équipements concernés par la Notified Body obligatoire pour les
directive R&TTE number équipements classe 2

99
Règlementation radio

Hors d’Europe Conformity mark Validity area Logo


European
Conformité Européenne
Economic Area
Des approches réglementaires de la Federal Communications
USA
Commission
CEM et des standards pas forcément
Voluntary Council for
harmonisés entre pays. Control of Interference
Japan

China Compulsory
Cependant des accords de Certificate
China

reconnaissance mutuelle (Mutual Australian Communications Australia / New


Recognition Agreements (MRA)) Authority (ACA) Zealand
existent entre différens pays pour GOST (State Committee
Former USSR
for Quality Control and
faciliter l’accès au marché. Standardization)
countries

Korea Communications
South Korea
Commission
Bureau of Standards,
Taiwan
Metrology and Inspection

100
Règlementation radio

Exemple : Normes radio pour un dispositif radio Zigbee

101
Règlementation radio

Exposition des personnes aux champs électromagnétiques RF


Niveaux définis par l’ICNIRP, harmonisés au niveau mondial
Dispositifs fixes Dispositifs mobiles
(Champ lointain) (Champ proche)

137 V/m
61 V/m

61 V/m
d dW d dW σErms 2

28 V/m DAS (W / kg ) = = =
dt dm dt ρdV ρ

DAS < 2 W/kg

102
Règlementation radio

Exposition des personnes aux champs électromagnétiques RF


Limite de sécurité autour d’un point d’accès Zigbee ?
PIRE
Densité de puissance (W/m²): P=
4πd 2

Densité de puissance (W/m²): 60.PIRE


E=
d

103

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