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Marketing
Discipline de gestion qui comprend un système de pensée, d'analyse et d'ac-
tion.
Segmentation du marché
Macro- et micro-segmentation
Analyse de l'attractivité
Marché potentiel, cycle de vie
Analyse de compétitivité
Avantage concurrentiel défendable
Le marketing stratégique
S'appuie sur l'analyse des besoins des individus et organisations → ce que le client recherche
n'est pas le produit en lui-même, mais une solution à un problème. Le rôle du marketing stratégique
est de suivre l'évolution du marché pour identifier les produits-marchés.
Les produits-marchés identifiés présentent une opportunité économique dont il faut analyser l'at-
tractivité :
• en termes d'accessibilité ;
• d'organisation
• durée de vie économique, etc.
Qu'un concept de produit soit poussé par le laboratoire ou demandé par le marché, il doit passer
par le marketing stratégique pour apprécier de sa viabilité économique.
Le rôle du marketing stratégique est donc :
1. de répondre à des opportunités existantes ;
2. ou de créer des opportunités attractives.
Ces opportunités doivent être adaptées aux ressources et au savoir-faire de l'entreprise. Le mar-
keting stratégique se situe dans le moyen-long terme.
Le marketing opérationnel
Représente la dimension d'action du concept d'orientation-marché, orientation court-moyen
terme. Démarche commerciale classique basée sur la réalisation d'un chiffre d'affaires.
Le programme de marketing
Les fonctions du marketing stratégique sont très différentes de celles du marketing opérationnel,
mais ils sont néanmoins complémentaires en ce sens que l'élaboration d'un plan stratégique doit se
faire en relation étroite avec le marketing opérationnel.
Deux provenances possibles pour un nouveau produit :
1. une analyse démontre un besoin non satisfait ;
2. ou le département R&D invente → dans ce cas le marketing stratégique doit créer le
marché.
Donc deux marketing stratégiques :
1. marketing stratégique de réponse ;
2. marketing stratégique de création d'offre.
L'organisation de l'échange
Les bien « voyagent » du producteur au consommateur. Le coût de la distribution est de l'ordre
de 40% du prix final.
L'organisation de la communication
La réunion des conditions matérielles ne suffit pas, il faut que le consommateur soit au courant
que le produit existe, et sache que ses caractéristiques permettent de répondre à ses besoins.
1. Avant la production : étude de marché sur l'initiative du producteur ;
2. Sur l'initiative du client potentiel : étude des possibilités offertes par les fournisseurs ;
3. Après production : actions de communication du fabricant orientées vers la distribution
pour obtenir un bon espace de vente, des bons prix, promotions ;
4. Sur l'initiative du fabricant : publicité pour faire connaître le produit aux clients ;
5. Sur l'initiative des distributeurs : promotion pour faire connaître l'assortiment offert et
les conditions de vente pour fidéliser la clientèle ;
6. Après utilisation/consommation : mesures de satisfaction prélevées par le producteur
pour ajuster son offre ;
7. Évaluations ou revendications transmises par le client.
Pour les petits marchés, ces communications sont spontanées, mais pour les grands, il faut les or-
ganiser spécifiquement.
2. le marketing opérationnel met en place un plan d'action pour créer et développer la de-
mande de ces produits nouveaux ;
3. la demande accrue génère une baisse des coûts et donc des prix qui élargissent la de-
mande ;
4. cet élargissement du marché suscite des investissements qui engendrent des économies
d'échelle qui permettent le développement de produits améliorés ou nouveaux.
Service de base
Services nécessaire
Services ajoutés
1. Le service de base : valeur fonctionnelle pour laquelle le produit a été conçu. Il définit
le marché de référence.
2. Les services périphériques : autre utilités ou services supplémentaires et secondaires,
mais dont l'importance peut être décisive lorsque les services de base sont identiques entre
fournisseurs potentiels
4) Recueil et analyse des
offres ✗ ✗ ✗ ✗ ✗
5) Choix du fournisseur ✗ ✗ ✗
6) Contrôle et évaluation
des performances ✗
Les rôles des membres sont différents à chaque phase, et le vendeur devra répondre aux
questions suivantes :
• Qui décide dans le processus d'achat ?
• Quels sont les prescripteurs ?
• Quels sont les poids respectifs des différents intervenants ?
• Quels sont les critères d'évaluation propres à chaque intervenant ?
• Quels sont les poids respectifs de ces différents critères ?
• Etc.
La définition de l'attitude
C'est l'état mental d'un individu, constitué par l'expérience et les informations acquises, lui
permettant de structurer ses perceptions de l'environnement et ses préférences, et d'orienter la
manière d'y répondre. On y retrouve les trois composantes de la réponse du marché :
• composante cognitive : ensemble d'informations ;
• composante affective : évaluation positive ou négative de l'objet ;
• composante comportementale : prédisposition à l'action.
Les attitudes du client vont déterminer l'essor ou le déclin d'une marque, de ses parts de marché,
etc.
L'attitude d'un client par rapport à un produit, c'est la somme pondérée du score de chaque attri-
but.
La matrice « importance/performance »
Un attribut peut être important pour un client mais pas perçus comme tel par la marque. En clas-
sant les caractéristiques par importance et performance, on obtient 4 catégories :
1. Image forte : caractéristiques importantes et performantes, la marque doit communiquer
la dessus ;
La part du marché peut se calculer comme le produit du taux d'occupation, du taux d'exclusivité
et du taux d'intensité.
Une perte de marché peut donc venir de trois facteurs :
1. La marque perd des clients (baisse du taux d'occupation) ;
2. Les clients consacrent une part plus faible de leurs achats du produit à la marque étudiée
(baisse du taux d'exclusivité) ;
3. Les clients achètent de plus petites quantités par rapport à celles qu'achètent en
moyenne les clients sur ce marché (baisse du taux d'intensité).
Fidélité Fidélité
Si f est le taux de fuite et a le taux d'attraction, alors la part de marché tendancielle est estimée
comme ceci :
a
Pdm=
a−f
Exemple : taux de fuite de 8%, taux d'attraction de 11%, donc la part de marché tendancielle vaut
0,11
Pdm= =0,0366
0,11−0,08
Donc, dans ce cas, la part de marché est en hausse de 3,66%.
Clients Clients
Clients
La segmentation et la différenciation
La différenciation porte sur la diversité des produits (diversité de l'offre), et la segmentation
porte sur la diversité des besoins (diversité de la demande).
3. Choix d'un positionnement : se positionner par rapport aux attentes des clients en tenant
compte des positions des concurrents ;
4. Développement d'un programme de marketing ciblé.
Remarque : les pages 230 à 244 ne sont pas résumées mais sont à connaître.
La segmentation descriptive
Essentiellement des critères d'activité, de localisation géographique, de taille de l'entreprise, de
composition de actionnariat, etc.
La taille de l'entreprise est souvent le critère de base, au point parfois qu'une même entreprise ait
des organisations commerciales différentes pour les petits et gros clients.
La segmentation comportementale
Utile pour s'adapter aux structures et caractéristiques de fonctionnement du centre de décisions.
• ciblage indifférencié : traiter le marché comme un tout et mettre l'accent sur ce qu'il y a
de commun dans les besoins plutôt que sur ce qui les différencie. Impraticable aujourd'hui
car une seule marque ne saurait pas contenter tout le monde.
• ciblage différencié : l'entreprise s'adresse à tout le marché mais avec des produits
adaptés aux besoins spécifiques de chaque segment. Il faut une gamme étendue de pro-
duits, des stratégies de commercialisation et de communications adaptées à chaque seg-
ment.
• ciblage concentré : l'entreprise se spécialise dans un segment et renonce à couvrir tout le
marché.
• le sur mesure complet : chaque client a son produit unique.
Le choix d'une stratégie va dépendre du nombre de segments rentables existant sur le marché de
référence et des ressources disponibles au sein de l'entreprise.
Deux stratégies extrêmes :
• hyper-segmentation : produits taillés sur mesure, proposant à un prix élevé des options
nombreuses ou des fonctions secondaires variées, en plus de la fonction de base ;
• contre-segmentation : proposer des produits simples, avec peu d'options vendu à bas
prix.
On retrouve le dilemme standardisation-adaptation du chapitre 2 (chapitre 2 du cours, pas cha-
pitre 2 de la synthèse). Deux logiques s'opposent :
• marketing : rencontrer au mieux la diversité des besoins et faire des produits sur me-
sure ;
• production : augmentation de la productivité par une standardisation des produits.
Le choix des segments prioritaires : il faut cibler les groupes de clients pour qui la valeur de
l'offre est la plus élevée, et non les clients qui sont les plus intéressants pour l'entreprise.
Valeur pour
le vendeur
Marge
brute
moyenne
Perdant - perdant Gagnant - perdant
Score
moyen de Valeur pour
satisfaction le client
Il est donc la limite supérieure du marché potentiel actuel et est fonction du temps sous l'in-
fluence de facteurs culturels et sociaux contribuant à développer une habitude de consommation.
L'entreprise n'a aucun impact sur ces facteurs.
Notion de capacité d'un marché : quantités qu'un marché pourrait absorber si le produit était un
bien libre (disponible à un prix nul).
Demande Maturité
primaire
Déclin
Turbulences
Croissance
Introduction Temps
La phase d'introduction
Dans cette phase, évolution lente des ventes car :
• problèmes de mise au point technologique ;
• la distribution peut se montrer réticente à vendre un produit qui n'a pas encore fait ses
preuves ;
• les acheteurs potentiels sont lents à modifier leurs habitudes de consommation ;
• la concurrence.
Du coup, le lancement d'un nouveau produit est un facteur a haut risque (car il ne faut pas oublier
l'amortissement des investissements, les dépenses marketing et communication, les coûts de produc-
tion malgré une départ lent).
La durée de cette phase dépendra de la réceptivité des acheteurs.
La phase de croissance
Cette phase est le développement rapide de la demande. Causes :
• les premiers utilisateur contents répètent leurs achats et influencent les autres ;
• la disponibilité du produit dans les magasins le rend visibles ;
• l'entrée de nouveaux concurrents augmente la pression marketing totale.
Baisse des coûts de production vu que plus grand nombre produits. Pour faire face à cette situa-
tion il faut :
• étendre et développer le marché, la demande étant expansible ;
• maximiser le taux d'occupation du marché ;
• construire une image de marque forte ;
• créer et entretenir la fidélité.
Le programme marketing sera donc modifié de la manière suivante :
• amélioration du produit ;
• ajout de caractéristiques ;
• adoption d'une distribution intensive, nouveaux canaux de distribution ;
• réduction du prix.
Il faut généralement d'importants moyens financiers au départ pour assurer une telle stratégie.
Même s'il y a beaucoup de concurrents dans cette phase, ce n'est pas grave puisque la demande est
expansible.
La période de turbulences
Peut être très courte. Le taux de croissance est en décélération, les concurrents les plus faibles
quittent le marché à cause de la baisse des prix. Les choses deviennent plus difficiles pour tout le
monde. La segmentation va maintenant orienter la politique de développement, la satisfaction de la
majorité n'étant plus suffisante.
La phase de maturité
La croissance continue à ralentir, la demande finit par stagner, parce que :
• le taux d'occupation est très élevé et peu susceptible d'augmenter encore ;
• la distribution est intensive et ne peut quasiment plus être augmentée ;
• la technologie s'est stabilisée et seules des modifications mineures sont à attendre.
À ce stade, la marché est très segmenté. L'objectif principal est de maintenir, ou d'étendre si pos-
sible, la part de marché de l'entreprise.
La phase du déclin
Décroissance de la demande pour plusieurs raisons :
• De nouveaux produits plus performants apparaissent ;
• Les habitudes de consommation se modifient ;
• L'environnement change.
L'expérience désigne le volume cumulé de production et non le nombre d'années depuis lequel
l'entreprise fabrique le produit. La loi d'expérience n'est pas naturelle, c'est une observation statisti-
quement vérifiée dans certaines situations mais pas toutes.
L'effet d'expérience a plusieurs causes :
1. efficacité du travail manuel à force de répéter la même tâche ;
2. spécialisation du travail et des méthodes ;
3. nouveaux procédés de fabrication ;
4. meilleur équipement de production ;
5. modification des ressources utilisées ;
6. nouvelle conception du produit.
Les effets d'expérience sont différents des effets d'échelle :
• Les effets d'échelle résultent de la taille de l'activité alors que les effets d'expérience se
manifestent avec le temps.
• Les effets dûs à la taille existent toujours alors que les avantages dûs à l'expérience
résultent d'efforts concertés et organisés.
La matrice « attractivité-compétitivité »
Ici, on reprend les deux indicateurs de la première matrice (part de marché relative et taux de
croissance du marché de référence) et pour chaque dimension on choisit un jeu d'indicateurs d'at-
tractivité et de compétitivité. Exemple : p. 352, tableau (p. 353 et tableau 354, elle explique com-
ment on l'a fait et on l'interprète). La liste des critères est faite au cas par cas.
Ainsi, l'entreprise sera en mesure d'évaluer l'écart stratégique et de définir les objectifs priori-
taires de développement pour combler cet écart (exemple schéma p. 355):
• investir pour maintenir la position actuelle et suivre l'évolution attendue du marché ;
• investir pour améliorer la position détenue ;
• investir pour reconstruire une position détériorée ;
• réduire les investissements ;
• désinvestir et quitter un marché peu attractif.
Il y a des limites à ces matrices :
• problèmes de mesure et subjectivité (choix des indicateurs et leur pondération) ;
• procédure lourde ;
• résultats différents selon les agrégats utilisés ;
• recommandations très générales.
© Mathieu Piette 2007 - 2008
L'élaboration de la stratégie marketing : Le choix d'une stratégie de marketing 38
L'analyse SWOT
Elle résume un audit interne en forces et faiblesses (sa compétitivité) et un audit externe en op-
portunité et menaces (son attractivité). Voir tableau pp. 356-357.
Elle permet d'identifier les ressources et compétences dont dispose l'entreprise et de vérifier si
leur combinaison permet de relever les défis de l'environnement. Si non :
• stratégie déduite : tenter d'établir une meilleure adéquation entre capacité stratégique et
facteurs de succès ;
• stratégie construite : créer des opportunités permettant de mieux tirer profit des res-
sources ou des compétences détenues.
Elle est plus qualitative que les deux matrices précédentes et elle étudie la capacité stratégique
globale.