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version 2.1
Capteurs industriels
fondements physiques
2ème année Cycle d’Ingénieur (4ème GE et GIL)
L. EL BAHIR
2011-2012
ENSA de Marrakech
Université Cadi Ayyad
Chapitre 1 Généralités
Connaissances utiles
Bases en sciences fondamentales et appliquées.
Objectifs généraux
Cours théorique :
• Principes physiques, technologies et caractéristiques des principaux capteurs
industriels.
• Conditionnement du capteur et des signaux mesurés.
Travaux pratiques :
• Étalonnage de capteurs.
• Mise en œuvre dans une chaine de mesure.
Contenu
• Introduction générale sur les capteurs : définitions, erreurs de mesure,
étalonnage, linéarisation, conditionnement du signal, éléments d’une chaîne de
mesure, symboles d’identification.
• Capteurs de température.
• Capteurs de position et déplacement.
• Capteurs de force.
• Capteurs d’accélération, vibrations et chocs.
• Capteurs de vitesse, débit et niveau de fluides.
• Capteurs de pression de fluides.
Compétences visées
Poser des choix et mettre en place des solutions pour une installation d'une chaîne
de mesure.
Références bibliographiques
[1] Les capteurs en instrumentation industrielle.
Georges Asch et coll., éd. DUNOD
[2] Traité de thermométrie par thermocouples et résistances, version 6.0.
[3] Instrumentation industrielle.
Michel Grout, éd. DUNOD.
[4] Documents techniques de constructeurs.
Evaluation
Examen : épreuve écrite
Rattrapage : épreuve oral
Supports de cours
Notes de cours.
Chapitre 1
Généralités
Chapitre 1 : Généralités
1 Introduction
Les techniques de mesure ont été d'une immense importance depuis le début de
la civilisation humaine, lorsque les mesures ont d'abord été nécessaires pour réglementer le
transfert de marchandises dans le commerce afin d'assurer l’équité des échanges. La
révolution industrielle au cours du XIX siècle a entraîné une évolution rapide des nouveaux
instruments et des techniques de mesure pour satisfaire les besoins des techniques de
production industrialisées. Depuis ce temps, il y a eu une croissance importante et rapide de
nouvelles technologies dans l'industrie. Cela a été particulièrement évident au cours de la
dernière partie du XXe siècle, grâce à l'évolution de l'électronique en général et des
ordinateurs en particulier.
La croissance massive de l’utilisation des ordinateurs dans le domaine de la commande et la
supervision des processus industriels a engendré une croissance parallèle de la nécessité
d'instruments pour mesurer, enregistrer et commander les différentes grandeurs des processus
automatisés (commande automatique des processus industriels, véhicules de transport,
contrôle de qualité, énergie, environnement, équipements domestiques, …).
Les techniques et les instruments de mesure qui doivent à la fois être de plus en plus
performants, précis et bon marché, continuent toujours de faire l’objet de nombreuses
recherches. On voit ainsi apparaitre des instruments, dits intelligents, capables de stocker des
données, de faire des calculs et d’intégrer diverses fonctionnalités.
Dans le cadre de ces notes de cours, nous allons nous limier à certains aspects du sujet,
notamment les principes physiques, les technologies et les caractéristiques des principaux
capteurs industriels ainsi que le conditionnement de capteurs et des signaux mesurés. Ce qui
aidera l’étudiant à mieux comprendre l’interaction des différents éléments d’une chaine de
mesure et de pouvoir également poser des choix en fonction des exigences et des contraintes
pratiques.
Le point de départ dans le choix de l'instrument le plus approprié pour mesurer une grandeur
physique donnée dans une application donnée est la spécification de ses caractéristiques
nécessaires. En particulier la précision de mesure souhaitée, la résolution, la sensibilité, les
performances dynamiques, et les dimensions. Il est également essentiel de connaître les
conditions environnementales auxquelles l’instrument sera soumis. Ce qui permet d’éliminer
certains types d’instruments ou de renforcer leur protection. Il convient également de noter
que la protection diminue la performance de certains instruments, notamment en termes de
leurs caractéristiques dynamiques (par exemple, les gaines protégeant les thermocouples et
sondes à résistance réduisent leur temps de réponse).
Le coût d'un instrument est très fortement corrélé avec ses performances. L'augmentation de
la précision ou la résolution, par exemple, ne peut se faires sans l'augmentation son coût de
fabrication. Le choix des instruments doit donc passer par la spécification des caractéristiques
minimales requises par une situation de mesure, puis procéder à une rechercher comparative
dans les catalogues des fabricants. Il faut noter que, choisir un instrument ayant des
caractéristiques supérieures à celles nécessaires n’est autre chose que payer plus pour un
surplus de performances non nécessaire.
En résumé, le choix des instruments est un compromis entre la performance, la robustesse,
les exigences d'entretien et le coût d'achat. Pour faire une telle évaluation correctement,
l'ingénieur doit avoir une large connaissance de l'éventail des instruments disponibles pour la
mesure des grandeurs physiques en question et doit également avoir une compréhension
profonde de la façon dont les caractéristiques des instruments sont affectés par des situations
de mesure et des conditions particulières d'exploitation.
2 Définitions
éfinitions
2.1 Capteur
Un capteur est un système qui transforme une grandeur physique m (qu’on appelle le
mesurande) généralement non électrique à mesurer (pression, température, déplacement,
humidité, …) en une grandeur de nature (généralement) électrique s (charge, tension,
courant, impédance, …). C’est un organe de saisie d'informations considéré comme le premier
maillon de toute une chaîne de mesure, partant de données brutes, passant par une succession
de traitements analogiques et numériques pour obtenir en fin une mesure exploitable.
F
m s
Capteur
2.2 Sensibilité
Pour des raisons de facilité d’exploitation, on s’efforce de réaliser le capteur (ou du moins de
l’utiliser) en sorte qu’il établisse une relation linéaire entre les variations ∆s de la grandeur de
sortie et celles ∆m de la grandeur d’entrée
∆s = S∆m (1.2)
S est la sensibilité du capteur (généralement fournie par le constructeur). Elle permet à
l’utilisateur
- d’estimer l’ordre de grandeur de la réponse du capteur, connaissant l’ordre de
grandeur de la variation de la grandeur physique mesurée.
- de choisir le capteur de façon que la chaîne de mesure dans son ensemble satisfasse
aux conditions imposées.
2.3 Seuil
Si l'entrée d’un instrument est augmentée progressivement à partir de zéro, elle devra
atteindre un certain niveau minimum avant de voir apparaitre un changement au niveau de
sa sortie. Ce niveau minimal détectable est appelé seuil de l'instrument. Certains fabricants
spécifient ce seuil par une valeur absolue et d’autres en pourcentage de l’étendue maximale
de l’instrument.
2.4 Résolution
La résolution d’un instrument est la variation minimale du mesurande que le capteur est
susceptible de détecter.
Lorsque l'appareil de mesure est un appareil numérique, on définit la résolution par la
étendue de la mesure
formule suivante: résolution =
le nombre de points de mesure
Selon le type de sortie du capteur, nous pouvons distinguer deux classes de capteurs : des
capteurs passifs des capteurs actifs.
Thermoélectricité :
C’est le principe de tout thermocouple. C’est un circuit constitué de
deux conducteurs de nature chimique différente et dont les jonctions
sont à des températures différentes T1 et T2. Il apparaît aux bornes
de ce circuit une tension (force électromotrice) liée à la différence de
température (T1-T2).
Pyroélectricité :
Certains cristaux présentent une polarisation électrique
proportionnelle à leur température. Ainsi, en absorbant un flux de
rayonnement, le cristal pyroélectrique va s’échauffer et ainsi sa
polarisation va se modifier entraînant une variation de tension
détectable.
Piézoélectricité :
L’application d’une force sur ce type de matériau engendre l’apparition de charges électriques
crées par la déformation du matériau. C’est un phénomène réversible.
Induction :
La variation d’un flux magnétique engendre l’apparition d’une force
électromotrice.
Photoélectricité :
Libération de des charges électriques dans la matière sous l’influence
d’un rayonnement électromagnétique.
Effet Hall :
Un semi-conducteur de type parallélépipède rectangle, placé dans une
induction B et parcouru par un courant I, voit l’apparition, dans la
direction perpendiculaire au courant et à l’induction, d’une différence
de potentiel qui a pour expression : U=K.I.Bsinθ où K est fonction du
matériau, θ est l’angle entre I et B.
3 Erreurs de mesure
3.1 Définition
A part les grandeurs étalons dont la valeur est fixée par convention, la valeur de toutes les
autres grandeurs ne peut être connue qu’après traitement par une chaîne de mesure. La
valeur obtenue est la valeur mesurée. L’erreur de mesure est l’écart entre la valeur mesurée et
la vraie valeur.
L’erreur de mesure est due à la dégradation de l’information au cours du traitement dans la
chaîne de mesure. La vraie valeur étant inconnue, l’erreur de mesure ne peut être qu’estimée.
Une conception rigoureuse de la chaîne de mesure permet de réduire l’erreur de mesure et
donc l’incertitude sur la vraie valeur.
Les erreurs de mesure peuvent être
- systématiques (introduisent un décalage constant entre la vraie valeur et la valeur
mesurée ; elles sont généralement dues à une connaissance incomplète ou erronée de
l’installation de mesure ou à sa mauvaise utilisation) comme elles peuvent être
- accidentelles (mauvaise lecture, hystérésis, bruit de fond, grandeurs d’influence, ).
m m m m
Vraie valeur
Vraie valeur
Erreurs systématiques
p(m) faibles et erreurs p(m) Erreurs systématiques et
accidentelles importantes : accidentelles faibles :
appareillage juste mais non appareillage juste et fidèle,
(c) fidèle. (d) donc précis.
m m m m
4 Etalonnage du capteur
Ensemble des opérations qui permettent d’expliciter, sous forme graphique ou algébrique, la
relation entre la grandeur physique à mesurer et la grandeur électrique de sortie du capteur
et ceci compte tenu de tous les paramètres additionnels susceptibles de modifier la réponse du
capteur.
4.4 Linéarité
Il est toujours souhaitable que la sortie du capteur soit proportionnelle à la quantité mesurée.
Ainsi, un capteur est dit linéaire dans une étendue déterminée du mesurande si sa sensibilité
y est indépendante de la valeur du mesurande.
s
∆s2 s2 s
∆s2 s2
Capteur linéaire
∆s1 s1 Capteur non-linéaire
∆s1 s1
m1 m2 m m1 m2 m
∆m ∆m ∆m ∆m
4.5 Meilleure
Meilleure droite
Supposons que les résultats des mesures effectuées s
par un capteur sont illustrés par la figure ci-contre.
Même pour un capteur théoriquement linéaire, les
points ne sont pas forcement tous alignés à cause
de l’imprécision des mesures ou des imperfections
dans la réalisation du capteur. Cependant, il est
possible de calculer, à partir de ces points,
l’équation de la droite qui en est la représentation
la plus probable.
ŝ = am + b (1.8) m
Figure 8 : Exemple de mesures
La valeur des paramètres a et b est celle pour
laquelle la somme des carrés des distances des différents points à cette droite est minimale
(on utilise la régression linéaire au sens des moindres carrés).
On l’appelle la meilleure droite.
Les expressions de a et b sont données par s
N N N
N ∑ simi − ∑ si . ∑ mi
i =1 i =1 i =1
a = (1.9)
N N 2
2
N ∑ mi − ∑ mi
i =1 i =1
el
N N N N
s . m 2 − s m . m
∑ ∑
i i ∑ i i ∑ i
i =1 i =1 i =1 i =1
b= (1.10)
N N 2
2
N ∑ mi − ∑ mi Figure 9 : Meilleure droite m
i =1 i =1
Exemple :
sétal smeilleure droite ∆
8,80 8,30 0,5
11,66 12 0,34
17,66 16,8 el = 0,86
22,12 21,5 0,62
30,11 30,2 0,09
Figure 11 : Capteur très lent, incapable Figure 12 : Capteur assez rapide, capable de
de suivre les variations du mesurande. suivre les variations du mesurande.
Dans ce cas, l’évolution du signal de sortie du capteur en fonction du temps, sous une
sollicitation en échelon du mesurande, peut être représentée par
t
−
s(t ) = K 1 − e m
τ (1.12)
Montages en pont
Qualités que doit avoir un conditionneur :
- sensibilité
- linéarité
- compensation des grandeurs d’influence
7 Conditionnement
Conditionnement du signal
Le traitement du signal est l'art d'optimiser l'amplitude, la précision et la répétabilité du
signal reçu par l'instrumentation. Le terme recouvre plusieurs fonctions : isolement, réjection
d'interférences, conversion (tension-courant et analogique-numérique), réglage d'échelle,
linéarisation et transmission.
Sur les équipements récents les problèmes d'isolation du signal ont disparu. Les signaux
filtrés du bruit de fond et des interférences, deviennent bien plus fiables et précis qu'avec les
traitements prévus sur les appareils de la génération précédente,
On classe les interférences en deux modes, le mode série et le mode commun, selon le type de
courant, alternatif ou continu, qui les caractérise. Le mode série est souvent généré par un
phénomène inductif et ce type d'interférence est lié au courant secteur ; le mode commun de
masse provient de différences de potentiel entre la masse du point de mesure et la masse à
laquelle est reliée l'instrumentation.
Les signaux parasites du mode série apparaissent sous l'effet du couplage inégal de lignes de
signaux au sein de champs magnétiques locaux. Une ligne 220V 50Hz constitue un bon
exemple de perturbation.
Si l'on place un thermocouple (voir chapitre 2) ou une sonde à résistance à proximité de cette
ligne, leur signal de sortie (quelques mV) est aussitôt perturbé de manière significative. On
sait toutefois éliminer ou tout au moins réduire de façon importante les parasites dus aux
courants alternatifs. Plusieurs méthodes sont connues. La première méthode consiste à
utiliser un filtre passe-bas qui élimine les fréquences élevées. Mais cette solution peut paraître
onéreuse en regard de nombreuses applications. La deuxième méthode utilise la technique de
la moyenne du signal de mesure, une technique tout à fait pertinente, favorisée par la relative
lenteur de la plupart des changements de température. Le signal d'entrée est intégré par le
convertisseur analogique/numérique sur un ou plusieurs cycles du signal parasite, de sorte
que les bruits d'alimentation s'annulent, ainsi que leurs harmoniques. Enfin, une troisième
méthode fait appel aux échantillonneurs-bloqueurs.
Le taux de réjection en mode série s'exprime en dB. Plus grand est le chiffre, meilleure est la
réjection ; 70 à 150 dB sont des valeurs courantes.
Les tensions parasites de mode commun peuvent être d'origine électromagnétique et
proviennent par exemple d'inductions sur la ligne du signal, ou encore ces tensions sont l'effet
de différences de potentiels de masses non similaires. On réduit l'erreur par l'emploi d'une
entrée différentielle d'impédance très élevée sur circuit de mesure flottant. Les tensions
parasites deviennent négligeables devant la haute valeur d'impédance.
Les constructeurs ont également recours aux amplificateurs différentiels d'instrumentation
avec garde. Cette caractéristique augmente considérablement la réjection de mode commun
et de mode série. Le système est constitué d'un amplificateur alimenté par une source
flottante dont le point commun ou garde est connecté à la masse de la source du signal, d'une
barrière d'isolement et d'une sortie dont le point commun est à la masse commune. Le taux
de réjection en mode commun s'exprime également en dB. Plus grande est la valeur,
meilleure est la réjection (valeur courante : 150dB).
Nous pouvons également parler la notion d'isolement. La plupart des constructeurs
d’appareils de mesure offrent actuellement au moins 500 V de tension d'isolement par
couplage électromagnétique (transformateurs) et optoélectronique (isolement parfois triple
entre l'entrée, la sortie et l'alimentation). Après cette étape, la valeur de mesure est intégrée
(ou transférée) à l'aide de différentes techniques : modulation en amplitude, en fréquence, etc.
Le capteur et son conditionneur éventuel (capteurs passifs) sont la source du signal à traiter
par la chaîne de mesure afin d’en tirer l’information adéquate sur le mesurande.
Les points suivants doivent être examinés :
- l’interface capteur/chaîne de mesure,
- linéarisation du signal,
- amplification du signal en présence de la tension de mode commun.
Zi
vm = ec ≅ ec pour Zi >> Zc (1.13)
Z i + Zc
Advm
9 Linéarisation
La linéarisation est une procédure qui permet de corriger le défaut de linéarité d’un capteur
ou de son conditionneur. Autrement dit, appliquer un procédé qui permet d’avoir un signal
dont les valeurs sont proportionnelles à celles du mesurande. C’est le cas où les écarts de
linéarité sont tellement importants que la sensibilité ne peut être considérée comme
constante.
Si R01B1 = R02B2 , l’association en série de ces deux capteurs présentera une résistance de la
forme linéaire suivante
R A + R02A2
R(m ) = (R01 + R02 ) 1 + 01 1 m (1.17)
R01 + R02
Exemple :
Imaginons le dispositif de la figure ci-contre Rm
On voit bien que la relation entre la mesurande q et le signal mesuré vm est non-linéaire.
La linéarisation analogique du signal mesuré exige la réalisation analogique de la racine
carrée. Si nous faisons l’approximation de la racine carrée par un polynôme de degré 2 dans
l’intervalle 2 < q < 10 (avec l’unité appropriée), par exemple, à la manière vue en annexe,
nous pouvons obtenir le résultat suivant pour k1 = k2 = 1 (sans perdre de généralité)
q = vm ≈ a0 + a1vm + a2vm 2 =1.4812 + 0.1749vm − 0.0016vm 2 =q (1.19)
vm = q 2
q
(…)2 a0
+
qˆ = a0 + a1vm + a2 vm 2
capteur a1
non-linéaire
x x.y a2
y
linéarisation
capteur linéaire
m (t ) v m (t ) vm (k) m( k )
t t k k
Figure 24 : Linéarisation numérique à partir d’une relation analytique
m(t ) vm (t ) vm (k ) m( k )
Capteur CAN
Le cas se présente lorsque la tension de mesure est la tension différentielle entre deux points
dont le potentiel comporte un terme commun déterminé par la valeur de la tension
d’alimentation.
Ainsi, pour un pont de Wheatstone (figure 27) constitué de 3 résistances fixes R0 et d’un
capteur de résistance RC = R0 + ΔRC on a,
Rc R0 + ∆Rc R0 ∆Rc
VA = Es = Es = Es + (1.24)
R0 + Rc R0 + R0 + ∆Rc 2R0 + ∆Rc 2R0 + ∆Rc
Lorsque ΔRC << R0 :
R0 ∆Rc E E ∆Rc ES
VA = Es + VA = s + s et VB = (1.25)
2R0 2R0 2 2 R0 2
Lorsque, par exemple :
∆RC
ES = 20 V et = 10 − 2 (1.26)
R0
la tension de mode commun VMC est pratiquement égale à
ES
= 10 V (1.27)
2
la tension de mesure, tension différentielle, est :
Es ∆Rc
vm = = 5.10−2 V (1.28)
2 R0
Exemples
Exemples :
Régulateur indicateur de
débit appartenant à la
boucle de réglage n° 42.
11.1.2 Alimentations
Emplacement de
l’instrument local sur tableau en salle derrière le tableau en salle tableau local tableau local
Structure de contrôle (accessible) de contrôle (inaccessible) (accessible) (inaccessible
Instruments conventionnels
Instruments partagés
(affichage, régulation, …)
Instruments de traitement
numérique de données
Instruments de commande
logique et séquentielle
Exemples :
11.1.5 Actionneurs
Exemples :
Vannes : Electro-pneumatic
Autres :
11.1.6 Fonctions
eau
Capteur de
niveau
Actionneur
Grandeur réglée
(niveau d’eau)
Réservoir
fuite
Schéma de principe d’une régulation de niveau
• Transmission électrique : le signal électrique utilisé est une intensité (ou une tension)
analogique normalisée. Plusieurs échelles sont employées :
intensité : 4-20 mA ; 10-50 mA,
tension : 0-10V ; 1-11V ; 2.5-12.5V.
Le signal intensité, d’échelle 4-20mA, est le plus souvent admis comme normalisée.
• Transmission numérique : En numérique, les signaux sont codés en binaire sur 8, 16,
32 ou 64 bits en liaison série ou parallèle.
12 Annexes
Annexe s :
12.1 Approximation par les moindres carrés
12.1.1 Rappel
L’équation générique sur laquelle se base la méthode des moindres carrés s’écrit :
yk = θT ϕk
où yk est la mesure fournie par le capteur au kème instant et φk est une fonction dépendant des
valeurs du mesurande et éventuellement des mesures aux instants présents et précédents (ou
dérrivées). La structure de cette fonction est déterminée par le modèle mathématique
décrivant la dynamique du capteur. θ est un vecteur regroupant l’ensemble des paramètres
du modèle mathématique du capteur.
Exemple :
Supposons que le capteur est représenté par l’équation différentielle
s(t ) + a1s(t ) + a 2s(t ) = b0m(t ) + b1m (t )
Cette équation peut s’écrire sous la forme matricielle
−s(t )
−s(t )
s(t ) = [ a1 a2 b0 b1 ]
m(t )
m (t )
D’où θT = [ a1 a2 b0 b1 ] et ϕ (t ) = [ −s(t ) −s(t ) m(t ) m (t ) ]
T
Le problème des moindres carrés consiste à trouver une estimation θ̂ du vecteur des
paramètres θ à partir de N mesures {y1, ϕ1 ; ; yN , ϕN } qui minimise le critère quadratique
N
J (θ) = ∑ εk 2
k =1
où εk = yk − θT ϕk
En supposant que la matrice
N
PN = ∑ ϕkϕTk
k =1
est inversible, la fonction de coût J(θ) admet un minimum unique dont la valeur est donnée
dJ (θ)
par =0
d θ θ =θˆ
N
Soit θˆN = PN−1 ∑ ϕk yk
k =1
θ = [ a 0 a1 an ] et ϕ = 1 vm vmn
e = m − mˆ
est le plus petit possible au sens des moindres carrés.
Supposons que nous disposons de N valeurs de m et de vm
2 n
où mˆ (i ) = a0 + a1vm (i ) + a2 [ vm (i ) ] + + an [ vm (i ) ] Valeurs de m estimées par le polynôme qui
est une approximation de la loi physique du
N capteur.
On minimise le critère quadratique J = ∑ ei 2
i =1
où ei = m(i ) − mˆ (i )
par rapport aux coefficients {ak} (la démonstration des formules qui vont suivre est laissée à
titre d’exercice).
Pour des raisons de facilité, nous illustrerons la méthode pour le cas n = 2 ; c'est-à-dire
utiliser l’approximation par la parabole m ˆ = a0 + a1vm + a2vm2 pour laquelle il faudrait donc
déterminer a0, a1 et a2.
Les étapes à suivre :
Disposer des N valeurs de m et de vm.
Calculer la matrice
1 vm (1) [ vm (1) ]2 1 vm (2) [ vm (2) ]2 1 vm (N ) [ vm (N ) ]2
3
PN = vm (1) [ vm (1) ]2 [ vm (1) ]3 + vm (2) [ vm (2) ]2 [ vm (2) ]3 + + 2
vm (N ) [ vm (N ) ] [ vm (N ) ]
[ vm (1) ]2 [ vm (1) ]3 [ vm (1) ]4 [ vm (2) ]2 [ vm (2) ]3 [ vm (2) ]4 [ vm (N ) ]2 [ vm (N ) ]3 [ vm (N ) ]4
1 1 1
et le vecteur Γ = vm (1) m(1) + vm (2) m(2) + + vm (N ) m(N )
2 2 2
[ vm (1) ] [ vm (2) ] [ vm (N ) ]
Exemple :
On suppose que
vm
2
1 vm
m = f (vm ) = +
vm vm + 300
- n =1 m
ˆ = a0 + a1vm n =1
mˆ = a0 + a1vm
Les moindres carrés nous donnent les coefficients
suivants :
a0 = -0.3313 et a1 = 0.0892 (meilleure droite)
ˆ = a0 + a1vm + a2vm2
- n=2 m
- n=6
n=6
mˆ = a0 + a1vm + a2vm2 + a3vm3 + a4vm4 + a5vm5 + a6 vm6
mˆ = a0 + a1vm + a2vm2 + a3vm3 + a4vm4 + a5vm5 + a6vm6
Les moindres carrés nous donnent les coefficients
suivants :
a0 = 0.9057510310 , a1 = −0.2965801683 ,
a2 = 0.0498675673 , a3 = −0.0038882138 ,
a4 = 0.0001754585 , a5 = −0.0000040633
a6 = 0.0000000377 .
v+ + v−
soit en fonction de v MC = et vd = v+ − v− (1.2)
2
A1 + A2
v0 = .v d + ( A2 − A1 ).v MC (1.3)
2
A1 + A2
Le gain différentiel est : Ad = (1.4)
2
Le gain de mode commun est : AMC = A2 – A1 (1.5)
A
v0 = Ad v d + MC .v MC (1.6)
Ad
soit en posant : τr = Ad/AMC (1.7)
1
taux de réjection du mode commun v0 = Ad v d + .v MC (1.8)
τr
La réduction en sortie de l’influence de la tension de mode commun est d’autant mieux
assurée que le taux de réjection τr est plus important.
les tensions d’entrée étant alors indépendantes des impédances de source, de liaison et de
leurs variations éventuelles.
Grande stabilité thermique des performances (0.0015 %/°C par exemple pour le gain
différentiel) afin d’éviter des dérives de la sortie indiscernables du signal.
Taux de réjection de mode commun τr élevé : par exemple 105 soit 100 dB en continu ou à 50
Hz, il diminue aux fréquences hautes.
La tension de sortie v0 de l’amplificateur d’instrumentation a pour expression :
1
v 0 = Ad (v d + v MC ) (1.9)
τr
v+ + v−
où vd = v+ - v- et v MC = (1.10)
2
Dans des exemples d’acquisition de données issues de plusieurs capteurs, on peut associer à
chacun de ces derniers un amplificateur d’instrumentation dont le gain est fixé en fonction du
niveau moyen du signal délivré et qui es localisé à proximité du capteur. Ceci permet la
transmission d’un signal de haut niveau, réduisant l’influence des parasites qui s’y
superposent au cours de la transmission et évitant d’effectuer le multiplexage à bas niveau.
(Figure 32)
La tension de mode commun vMC1 par rapport au point commun C1 du circuit d'entrée est,
comme pour tout amplificateur, limitée à une dizaine de volts et elle se trouve d'autant plus
réduite en sortie que le taux de réjection τr1 de ce mode commun est plus élevé.
La tension de mode commun vMC2 par rapport au point commun C2 encore dite tension
d'isolement, est celle appliquée à la barrière d'isolement : elle peut atteindre plusieurs milliers
de volts et est d'autant plus atténuée en sortie que τr2, taux de réjection de la tension
d'isolement est plus élevé. La tension de sortie v0 d'un amplificateur d'isolement de gain
différentiel Ad est donc de la forme :
1 v MC1 1
v0 = Ad v d 1 + . + .v MC 2 (1.11)
τ r1 v d τ r 2
les ordres de grandeur étant : τr1 ≈ 100 dB et τr2 ≈ 160 dB.
L'amplificateur d'isolement trouve ses applications :
- quand le signal eC est superposé à une tension de mode commun très élevée (figure 34a),
- quand la source du signal doit être isolée de la chaîne de traitement (figure 34b), pour
des raisons de sécurité par exemple.