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AUDIT SOCIAL
Fonction et processus de la gestion
ressources humaines
Cas de RAMSA
Réalisé par :
FF : fiche de formation
PF : plan de formation
2
Audit social Audit des fonctions et processus
Régie
3
Audit social Audit des fonctions et processus
4
Audit social Audit des fonctions et processus
Sommaire
Listes des abréviations ........................................................... 2
Liste des tableaux .............................................................. 3
Liste des figures ................................................................ 4
Introduction .................................................................... 6
Chapitre 1 : La fonction Ressources humaines .................................... 8
Section 1 : La gestion des ressources humaines ..................................................................... 8
I. Définition de la gestion des ressources humaines : ..................................................... 8
II. L’évolution de la fonction RH : .................................................................................... 8
Section 2 : Processus de la fonction RH ............................................................................... 25
I. L’organigramme de la fonction RH........................................................................... 25
II. Processus de la fonction RH ...................................................................................... 27
Conclusion ................................................................... 37
Chapitre 2 : L’audit social .................................................... 38
Section 1 : Le cadre conceptuel de l’audit social ................................................................. 38
I. Audit de la fonction RH : .......................................................................................... 38
II. L’audit social : fondements, rôles et composantes .................................................... 42
Section 2 : Approche méthodologique de l’audit social et outils de travail ......................... 51
I. Démarche de l’audit social : ...................................................................................... 51
II. Outils de travail : ....................................................................................................... 58
Section 3 : étude de cas : RAMSA ....................................................................................... 62
I. Présentation de l’établissement : ............................................................................... 62
II. Audit du processus formation de la RAMSA ............................................................ 70
Conclusion .................................................................. 85
Bibliographie ................................................................. 86
5
Audit social Audit des fonctions et processus
Introduction générale
Les ressources humaines sont, de nos jours, une source de différenciation et de richesses
pour les organisations (Akanni, 2008). Cela explique l’intérêt croissant que chercheurs et
dirigeants d’entreprise accordent aux pratiques mobilisatrices des Ressources Humaines dans
les organisations. L’importance accordée à la GRH se justifie par les évolutions
déconcertantes de la situation économique, la célérité des changements technologiques, les
mutations sociologiques rapides. Les Ressources humaines sont donc devenues, pour les
entreprises, la variable fondamentale devant être sécurisée et fiabilisée pour faire face aux
incertitudes de l’environnement.
Le management doit évaluer fréquemment les intérêts et les risques par rapport à ses
objectifs (Mayer 2007). Le contrôle est un élément essentiel dans le management. Il vise à
assurer la conformité des objectifs individuels et de groupes aux intérêts de l’organisation.
Mais aussi d’améliorer et de normaliser les pratiques, méthodes et procédures de vérification
par le biais de l’adoption de normes modernes en recourant souvent à des institutions
externes.
Faire évoluer son organisation, la transformer pour la rendre plus performante devient un
impératif pour les entreprises. Dans un tel contexte, questionner pour comprendre le climat
social devient une urgence et une obligation. La pratique de l’audit social devient un outil
stratégique pour la performance de l’entreprise.
Peretti, J.M (2001) définit l’audit social comme un examen professionnel, qui se base sur
des référentiels pertinent afin d’exprimer une opinion sur les différents aspects de la
contribution des ressources humaines aux objectifs d’une organisation et d’émettre des
recommandations d’amélioration de la qualité de la gestion des ressources humaines.
L’objectif de notre recherche est donc d’expliciter la notion d’audit social, en passant par
deux phases, notamment :
6
Audit social Audit des fonctions et processus
Une deuxième partie portera sur la définition de l’audit social, son apport et sa
méthodologie notamment la méthodologie adoptée pour l’audit des processus précités,
ainsi qu’une étude de cas qui porte sur l’audit social de RAMSA « Agadir » pour
concrétiser notre recherche.
7
Audit social Audit des fonctions et processus
En ce sens, nous allons nous arrêter sur la définition de la fonction ressources humaines, ses
apports et son importance, ainsi que les processus de la fonction, notamment le processus de
recrutement, formation et rémunération.
« La G.R.H. est l’ensemble des activités qui visent à développer l’efficacité collective des
personnes qui travaillent pour l’entreprise. L’efficacité étant la mesure dans laquelle les
objectifs sont atteints, la G.R.H. aura pour mission de conduire le développement des R.H. en
vue de la réalisation des objectifs de l’entreprise. La G.R.H. définit les stratégies et les
moyens en RH, les modes de fonctionnement organisationnels et la logistique de soutien afin
de développer les compétences nécessaires pour atteindre les objectifs de l’entreprise »
8
Audit social Audit des fonctions et processus
A cette époque, les patrons développent une politique sociale sous forme de paternalisme
Les premières activités du service du personnel sont :
·le recrutement ;
·l’affectation des personnes dans les ateliers.
Ensuite, interviennent la centralisation de la fonction et la recherche d’harmonisation :
·Centralisation du recrutement ;
·Harmonisation des procédures de notations, de systèmes de paie ;
·Prise en compte des syndicats et des facteurs humains (moins de brutalité
dans la gestion des hommes).
Une synthèse sous forme de tableau1 (tableau 1 et tableau 2) représente les quatre grandes
périodes influençant le développement de la fonction RH, notamment la période des prémices
en 1945, les trente glorieuses, les années de crise et la période actuelle durant lesquelles la
fonction Rh a subi de profonds transformations( activités dominantes, missions, acteurs,
métiers, compétences, responsabilités, moyens, outils, structure, noms de la fonction et des a
acteurs), les politiques sociales menées par les entreprises s’adaptant aux évolutions du
macro-environnement( social et idéologiques, économique, technologique, politique,
juridique)
Ainsi la fonction RH a évolué sous la double influence de son environnement économique
et social et de l’organisation du travail dans les entreprises. À chaque époque, et pour chaque
1
Inspiré de Peretti J-M., gestion des RH, Vuibert Entreprise, 1998
9
Audit social Audit des fonctions et processus
configuration d’organisation des entreprises, elle a eu pour mission principale de résoudre les
problèmes qui se posaient pour les hommes, salariés des organisations.
Approches des RH
(J.Igalens2, 1991) Gestion du personnel GRH
Assomption principale L’homme est un coût qu’il L’homme est une ressource qu’il
faut minimiser faut développer
2
Jacques Igalens est responsable du département G.R.H. de l’Institut d’Administration des Entreprises (I.A.E.)
de Toulouse
10
Audit social Audit des fonctions et processus
De cette première partie, on déduit qu’il n’y a pas de pratiques universelles en matière de
gestion des ressources humaines (GRH).
Les pratiques performantes sont celles qui, adaptées au contexte, permettent de répondre
aux défis qu’une entreprise doit affronter. La DRH doit prendre en compte l’ensemble des
données, internes et externes, actuelles et prévisionnelles, du contexte pour identifier les défis
a` affronter et adopter les pratiques appropriées.
Les mutations technologiques concernent toutes les branches d’activité´ et les fonctions de
l’entreprise. Les conséquences en matière d’emploi, de compétences, de conditions de travail
et d’aménagement des temps, de formation, de motivation et de rémunération sont
considérables.
Maintenir en permanence une adéquation qualitative et quantitative de l’emploi implique
une approche dynamique, une veille technologique, un suivi de l’employabilité´ de chacun,
une gestion préventive, un effort permanent de qualification et de requalification du personnel
en place, le développement de la mobilité et de nouveaux recrutements dans le cadre d’une
gestion proactive des compétences.
11
Audit social Audit des fonctions et processus
Dans un contexte de concurrence, les entreprises doivent veiller à limiter leur ratio frais de
personnel/valeur ajoutée à un niveau inférieur ou égal à celui de leurs principaux concurrents
nationaux ou internationaux.
L’étude des modifications du paysage industriel montre que la survie devient hypothétique
pour l’entreprise dont le ratio frais de personnel/valeur ajoutée dépasse durablement et
significativement celui de ses concurrents. Faute de moyens pour investir et innover, elle
devient une proie.
L’entreprise doit répondre aux attentes de ses actionnaires dans un contexte économique
cahoteux et chaotique. Les cahots deviennent plus brutaux avec des variations fortes de
l’activité ; l’entreprise doit pouvoir s’adapter très rapidement a` des variations de large
amplitude. Le chaos, c’est-a`-dire la difficulté à élaborer des prévisions fiables et le manque
de visibilité à court et à moyen terme, concerne un nombre accru d’activités. L’entreprise doit
devenir agile.
12
Audit social Audit des fonctions et processus
Pour répondre à ces défis, les entreprises adoptent cinq logiques qui irriguent les politiques
sociales : personnalisation, adaptation, mobilisation, anticipation et partage.
A. La personnalisation :
13
Audit social Audit des fonctions et processus
La personnalisation répond à la diversité des salariés (« Tous différents »), au fort besoin
de reconnaissance (« Tous reconnus ») et de développement (« Tous talentueux »)3
B. L’adaptation
C. La mobilisation :
La mobilisation repose sur une implication de la hiérarchie et sur sa capacité à motiver ses
collaborateurs. Elle nécessite un climat social favorable et un réel dialogue social.
Elle suppose également la construction de nouveaux liens sociaux entre les salariés et
l’entreprise.
L’homme n’est plus une contrainte mais un gisement de ressources. La performance de
l’organisation résulte du développement et de la mobilisation des ressources individuelles. Le
constat de F. N. Taylor (un homme dépense 90 % de son énergie dans un match de football
mais pas plus de 10 % dans son poste de travail) s’applique non seulement à l’effort physique
mais à toutes les qualités d’intelligence et de créativité´. Les entreprises relèvent le défi en
3
PERETTI (J.-M.) et al., Tous différents, Editions d’Organisation, Paris, 2006 ; Tous reconnus, Editions d’Organisation, Paris, 2005 et Tous talentueux,
Eyrolles, Paris, 2008.
14
Audit social Audit des fonctions et processus
développant une gestion des personnes. Pour mobiliser l’intelligence et la créativité´ de leurs
salariés, les entreprises développent l’utilisation du Web 2.0 et des réseaux sociaux internes.
D. L’anticipation :
E. Le partage :
On présente ces politiques et alternatifs de réponses aux défis auxquels la fonction RH fait
face :
4
Tous DRH. Les responsabilités ressources humaines des cadres et dirigeants, PERETTI (J.-M.)
15
Audit social Audit des fonctions et processus
La
personnalisation
L'adaptation Le partage
Réponses
au défis
L'anticipation
La
mobilisation
16
Audit social Audit des fonctions et processus
Source : Peretti J.M ; gestion des ressources humaines, Vuibert, 19e édition
Pour gérer la diversité, en termes d’attentes, du facteur humain, la F.R.H est amenée à
remplir de différentes missions de façon à garantir l’évolution de l’organisation et le
développement des ressources humaines.
Le DRH participe de plus en plus souvent au comité de direction, notamment il fait partie
du comité de direction et participe au choix stratégique de l’entreprise et ses politiques
générales, et plus précisément la politique RH (emploi, rémunération…)5
5
Jacqueline BARRAUD, al, La fonction ressources humaines : métiers, compétences et formation, P140, 2e
édition
17
Audit social Audit des fonctions et processus
Comme synthèse, on peut dire que le DRH à des finalités qui sont :
6
Abdelwahab Aït Razouk, gestion stratégique des ressources humaines recherche théorique et empirique sur la
durabilité de la relation entre stratégie RH et performance, Thèse de Doctorat en Sciences de Gestion, 2007,
18
Audit social Audit des fonctions et processus
Dorénavant, une direction des ressources humaines qui voudrait être légitime auprès des
dirigeants doit être capable de se positionner comme partenaire dans l’action stratégique en
mettant notamment en place une stratégie des ressources humaines claire et admise par tous
les acteurs, capable de permettre des résultats supérieurs.
La volonté des théoriciens et des praticiens est de donner un nouvel élan à la GRH, en la
portant du niveau opérationnel au niveau stratégique, celui où l'on établit des plans pour que
l'entreprise se démarque de ses concurrents et tire profit des changements de son
environnement. Mais cela ne doit pas conduire à ignorer que la fonction RH est tenue à établir
sa propre stratégie. Pour Besseyre des Horts (1988) et Ulrich et al (2005), la crédibilité de la
RH en est dépendante. En effet, la capacité de la stratégie de ressources humaines de planifier
et de mettre en œuvre des actions, cohérentes entre elles, d’une part, et d’en contrôler les
résultats rend légitime l’action des professionnels des ressources humaines et permet de
justifier le pourquoi de l’intégration de leurs pratiques RH à la décision globale.
Dans cet objectif, certains auteurs préconisent la mise en place d’une « démarche
processuelle » sur le modèle de la démarche du management stratégique. Selon Guérin et Wils
(2003), l’approche processus des ressources humaines, comme tout processus de management
stratégique, se décompose en trois étapes : la formulation stratégique RH, l’implantation
stratégique RH et l’évaluation stratégique RH.
19
Audit social Audit des fonctions et processus
La formulation de la stratégie RH
Cette étape consiste à établir des objectifs
à atteindre par la fonction ressources
humaines. Cette dernière doit d’abord
analyser les éléments qui proviennent de
ses environnements interne et externe.
Elle doit ensuite s’efforcer respecter les
critères d’acceptabilité, de flexibilité, de
mesurabilité, de compréhension, de
réalisme et de cohérence des objectifs. L’implantation de la stratégie RH
Enfin, la fonction RH doit partager ces Contrairement à la gestion traditionnelle
objectifs avec d’autres acteurs au sein de des RH, la GSRH permet d’inclure cette
l’entreprise afin d’aboutir une certaine étape à celle de la formulation. Selon
concertation, étape nécessaire à la Guérin et Wils (2003), l’étape
formulation d’objectifs acceptés par tous d’implantation exige de se pencher
et qui font l’unanimité. davantage sur le choix des leaders
fonctionnels les plus en mesure
d’implanter les éléments de la stratégie,
l’adaptation des structures et des rôles du
service RH, l’organisation d’un système
de plans qui détaillent les actions RH à
entreprendre, la mobilisation des cadres
hiérarchiques et leur formation en
matière de GRH, la communication des
L’évaluation de la stratégie RH informations pertinentes, etc
20
Audit social Audit des fonctions et processus
Bien que les trois étapes soient tout aussi importantes, l’étape de l’évaluation des ressources
humaines attire de plus en plus l’attention des chercheurs. Peu développée par le passé,
l’évaluation des ressources humaines semble bénéficier aujourd’hui d’une attention accrue
suite à son implication dans l’analyse des motifs d’une performance efficiente (Guérin et
Wils, 2003 ; Schuler et al, 2002). Lors de cette étape, on s’intéresse à la mesure (Human
ResourcesMetrics) de la contribution des ressources humaines aux résultats des organisations.
Lorsque des lacunes sont mises en évidence, la fonction RH doit trouver l’origine de ce
mauvais résultat. Pour Schuler et al (2002), il serait utile de remonter à la source, c'est-à-dire,
vérifier si le dysfonctionnement ne provient pas des étapes de mise en œuvre ou de
formulation elle-même. Selon Le Louarn et Wils (2001), cette étape est cruciale en ce sens
qu’elle permet d’amorcer un processus continu d’apprentissage et d’amélioration. Ainsi, cette
étape permet de prouver que l’intégration stratégique des ressources humaines peut apporter
de la valeur.
La fonction RH génère de la valeur, et ses résultats doivent être mesurés. Il s’agit donc
bien d’identifier les indicateurs de résultat, révélateurs de création de valeur ! La notion de
valeur est communément associée à celle de profit économique. Cette acception renvoie aux
obligations financières de l’entreprise, elle correspond à ses propres nécessités de financement
et à la génération de profit pour ses actionnaires. C’est l’une des résultantes visibles d’un
ensemble de « valeurs » interdépendantes7, telles que :
7
Joëlle IMBERT, le tableau de bord RH : Construire, mettre en œuvre et évaluer le système de pilotage, P7,
Eyerolles,2007
21
Audit social Audit des fonctions et processus
Il ne s’agit donc pas pour la fonction RH d’être convaincue de créer de la valeur, mais de
s’assurer que les actions conduites sont perçues comme créatrices de valeur par ceux auxquels
elles sont destinées. Le système de mesure RH permet de démontrer la contribution de la
fonction et de communiquer clairement les résultats.
Le système de pilotage garantit l’alignement des actions RH sur les principaux enjeux de
l’entreprise et accompagne le déploiement stratégique. Il s’agit de mettre en place un
processus d’anticipation et d’amélioration permanent de la stratégie RH.
Cette vision stratégique s’appuie sur un ensemble d’informations relatives aux grandes
tendances d’évolution économiques et sociales, mais également sur les constats de dérives de
22
Audit social Audit des fonctions et processus
certains indicateurs RH, tels que : diminution du nombre de candidats sur des métiers
spécifiques, augmentation des délais pour recruter les compétences correspondantes,
augmentation du turnover ou de l’absentéisme sur certaines tranches de population, projection
d’évolution de la masse salariale.
C. Accompagne le déploiement.
Le système alliera des données portant sur les opérations réalisées et des actions
prévisionnelles afin de contrôler l’efficacité à court terme, piloter des opérations à moyen
terme et anticiper les évolutions à venir.
23
Audit social Audit des fonctions et processus
Les délais de mise sur le marché des produits… Les actions RH concourant de façon
spécifique à ces objectifs et les indicateurs de mesure de la contribution seront spécifiées.
L’audit social.
Né dans le prolongement du bilan social, l’audit social a pour finalité d’analyser les pratiques
de GRH. Il intègre aujourd’hui les problématiques de RSE (responsabilité sociale
24
Audit social Audit des fonctions et processus
d’entreprise). Réalisé par des consultants accrédités pour conduire ces analyses, il s’appuie
sur les règles de droit du travail international. L’objectif est de comparer les pratiques de
l’entreprise en matière de gestion sociale aux référentiels et aux codes de conduite en vigueur.
Le rapport réalisé par l’auditeur fournit des informations sur les dysfonctionnements éventuels
constatés et les pistes d’amélioration à envisager, son but est d’élaborer une politique sociale,
ainsi que l’appréciation des contraintes et risques.
Le bilan social
Le bilan social est un document riche d’informations sur trois années. L’analyse de ces
informations complète la connaissance générale de l’entité auditée lorsque le document est
disponible. C’est le cas lorsqu’il s’agit d’une entreprise ou d’un établissement de plus de 300
salariés. 8
Tableau 4 : le diagnostic du bilan
8
Freddy Sisley,l’audit social : démarche et outils ; audit de recrutement, 3e cycle CSFCA,P45
25
Audit social Audit des fonctions et processus
26
Audit social Audit des fonctions et processus
Les processus RH sont l'ensemble des actions menées par le service des Ressources
Humaines de l'entreprise pour accompagner son développement en capital humain et
l'optimiser selon ses besoins.
Les trois piliers d’un processus RH dans la logique « Tous DRH » sont les acteurs, le
temps et l’évaluation du processus.
Les acteurs
Un certain nombre d’acteurs sont parties prenantes de la vie de l’entreprise. Ils ont un rôle
à jouer dans les processus RH et/ou leur élaboration. Ils ont également des attentes et des
exigences fortes vis-à-vis de la fonction RH.( les actionnaires, les dirigeants, les salariés, les
managers, les représentants du personnel.)
Le temps
Le temps est une variable capitale pour la gestion des ressources humaines il faut pour
comprendre ce principe revenir sur « l’objet’ de la gestion des ressources humaines :
l’homme. Or, l’homme évolue et peut changer dans les limites de l’acceptabilité de ses
fonctions biologiques. Les chercheurs en formation des adultes ont montré que plus l’homme
était préparé et confronté au changement. Plus il l’intégrait et l’acceptait rapidement, dans la
mesure où ces changements et leurs vitesses étaient biologiquement acceptables.
Ce principe reste bien difficile à gérer, la DRH doit intégrer dans toutes ses pratiques
temporalité et ce, dés la naissance du projet. La DRH doit donc se fixer des échéances de mise
en œuvre lors de l’élaboration de la pratique. Puis, la politique doit être mise en œuvre et
divulguée avec des repères temporels précis.
27
Audit social Audit des fonctions et processus
L’évaluation du processus
Toute pratique RH est aujourd’hui élaborée et mise en œuvre dans une logique de retour
sur investissement. De l’optimisation des investissements à la réduction des délais de
conception, les économies sur les frais de fonctionnement des pratique doivent être, sans cesse
et à chaque étape, pesées. Toute pratique RH vise à obtenir un résultat. Ce résultat doit être
évalué une fois la mise en œuvre de la pratique effectuée.
La démarche est itérative. C’est-à-dire que dès la conception de la pratique, les modes
d’évaluation de cette pratique sont élaborés. En fonction des résultats de l’évaluation, les
modalités du dispositif RH seront revisitées et adaptées pour améliorer sa performance.
Dans ce travail nous avons jugé nécessaire le traitement uniquement des processus des
principales activités de la fonction RH, à savoir :
-Processus recrutement
-Processus rémunération
-Processus Formation.
1. Processus du Recrutement :
Le recrutement est une activité qui vise à pourvoir des postes offerts et vacants dans une
organisation. Cette activité entraine l’établissement d’une procédure permettant à
l’organisation de faire en sorte (préparation, recherches, information) d’attirer un nombre
suffisant de bonnes candidatures possédant des qualifications et de la motivation face au poste
offert. Nous pouvons définir plus précisément le recrutement comme : « Un ensemble
d’actions entreprises par l’organisation pour attirer des candidats qui possèdent les
compétences nécessaires pour occuper dans l’immédiat ou dans l’avenir un poste vacant »
Objectifs :
Le recrutement est une activité dont dépend l’organisation pour acquérir les RH
nécessaires à son fonctionnement et à l’atteinte de ses objectifs globaux. Les principaux
objectifs visés par le recrutement peuvent s’énumérer ainsi
Elaborer des moyens et des techniques qui permettent à l’organisation de trouver des
candidats de qualité ou qu’ils se trouvent car leurs compétences sont la pierre angulaire autour
et à partir de laquelle s’articule l’ensemble des activités de la GRH.
28
Audit social Audit des fonctions et processus
Sélectionner les candidats susceptibles d’occuper des emplois vacants aux meilleurs coûts
possibles.
La raison d’être :
Le recrutement des Rh s’avère de plus en plus une opération complexe, de multiple raison
rendent toutefois cette opération si délicate soit elle nécessaire
Processus :
Source : Gestion Des Ressources Humaines 2eme Édition De Boeck Auteurs : Skeiou,
Blondin, Fabi, Bayad, Peretti, Alis, Chevalier
29
Audit social Audit des fonctions et processus
Préalable
Processus
30
Audit social Audit des fonctions et processus
3. Processus rémunération :
La rémunération du salarié est un des éléments clés du contrat de travail : elle est la
contrepartie monétaire du service rendu. Mais au-delà de cette appréciation juridique, elle est,
pour l’immense majorité des salariés l’unique source de revenu, et pour une grande partie des
entreprises l’élément majeur de leurs coûts de production. Entre l’entreprise et son personnel
les enjeux liés à la fixation de la rémunération s’inscrivent donc dans des logiques
contradictoires. Rien d’étonnant à ce que les syndicats fassent de la rémunération un thème
privilégié de revendications et que les dirigeants la désignent comme l’un des mécanismes
déterminants de l’équilibre économique de leur entreprise.
Parce que leur champ d’action respectif est étroit, la rémunération alimente en permanence
des interrogations et des tensions, que la négociation et l’innovation ne sont pas toujours à
même de résoudre. Mêmes si le contexte économique et social et les pratiques salariales on
été fondamentalement modifiés depuis le milieu des années 80, les multiples enquêtes
confirment bien que ce domaine reste à ce jour la principale revendication des organisations
de salariés et l'une des préoccupations essentielles des gestionnaires de personnel.
- rémunérations pour chaque type de poste avec, le cas échéant, mise en œuvre de
rattrapages des écarts normaux ;
31
Audit social Audit des fonctions et processus
Processus :
Contraintes à
prendre en
compte
Définition et évaluation des postes
Equité
+
Structure de la rémunération des postes
Masse salariale
+
+
Rémunération de la façon d’occuper le poste
-Performance individuelle
Equilibre interne -Participation à la performance collective
-Potentiel individuel
+
+
Sous système de Primes – Compensation des contraintes – Avantages
promotion sociaux
Système de primes =
32
Audit social Audit des fonctions et processus
4. Processus de la formation :
Certains auteurs insistent, dans leur définition, sur la transmission des connaissances afin
de répondre aux besoins de l’organisation. Ainsi, la formation peut se définir comme
l’ensemble des actions capable de mettre les individus et les groupes en état d’assurer avec
compétences leurs taches actuelles ou celles qui leurs seront confiées dans le futur pour la
bonne marche de l’organisation. D’autres auteurs englobent dans leurs définitions des actions
lors de l’éducation de base et lors de la formation professionnelle, en cours d’emploi ou en
tant qu’adulte. Ainsi, la formation englobe toutes les activités éducatives auxquelles pourrait
s’adonner l’adulte, qu’il s’agisse d’études générales ou professionnelles, de recyclage ou de
perfectionnement, de matières pertinentes à son travail comme à sa vie de citoyen.
Objectifs de la formation :
Les objectifs de la formation doivent être définis en fonction des stratégies
organisationnelles. Le service des RH propose des objectifs qui considèrent les contraintes
existantes, comme les objectifs personnels de carrière des salariés, etc. l’organisation examine
si les objectifs sont clairs, réalistes, praticables et vérifiables. Ci-dessous une liste des
principaux objectifs visés par la formation en milieu organisationnel.
33
Audit social Audit des fonctions et processus
Processus :
La figure suivante résume les différents stades du cycle formation, telles qu’elles sont
annoncés par P. Candau (1994) :
Choix de formateurs
Activités de formation
9
Gestion des ressources humaines 2eme édition de boeck auteurs : skeiou, blondin, fabi, bayad, peretti, alis, chevalier
34
Audit social Audit des fonctions et processus
Tout programme de formation doit définir des objectifs, c'est-à-dire les points à
améliorer, ainsi que les critères permettant de juger de l’efficacité des actions entreprises. Il
faut que les objectifs soient clairs, précis, quantifiés dans la mesure du possible, et
acceptables par la direction et les salariés concernés, tout en étant cohérents avec la stratégie
globale10.Les principales catégories d’objectifs qu’un programme de formation peut définir
sont :
10
P. Candau, Audit Social, Vuibert, 1998
35
Audit social Audit des fonctions et processus
Le choix des organismes de formation se fait principalement soit par appel d’offres,
soit par un contact direct entre l’organisme et le responsable de la formation.
F. L’activité de formation :
Selon P. Candau les divers résultats de la formation doivent être distingués, car chacun
doit faire l’objet de critères spécifiques d’évaluation.
Le premier résultat à évaluer concerne les réactions des formés durant et juste après
l’action de formation, vis-à-vis du formateur, de la formation elle-même, de la situation et des
autres formés. Ces résultats sont souvent appréciés par les participants.
Le dernier résultat lié au changement de performance peut être apprécié par le biais
d’indicateurs quantitatifs, comme l’accroissement de la productivité, la diminution des
accidents de travail, de l’absentéisme…, et qualitatifs comme l’amélioration des
communications, la diminution des conflits….
36
Audit social Audit des fonctions et processus
De cela, et dans le cadre de notre rapport,11les attentes des DRH face à l’audit social se situent
à cinq niveaux :
Conclusion
L’évolution de la législation, le climat social, la complexité et surtout le manque de temps ne
permettent pas toujours d’avoir une vision claire de ses ressources humaines. Si des
ajustements ne sont pas réalisés de façon régulière, les risques sont nombreux : absentéisme,
accidents du travail, turnover…, d'où l'intérêt de procéder à un audit des pratiques et
procédures RH.
37
Audit social Audit des fonctions et processus
I. Audit de la fonction RH :
38
Audit social Audit des fonctions et processus
Réduire les risques La direction générale souhaite en particulier que le risque pénal
encourus en cas de découlant de certaines non conformités soit totalement éliminé.
non-respect de Les domaines concernés dans l’administration
dispositions légales, RH sont nombreux avec la pénalisation croissante du droit du
réglementaires, travail. La jurisprudence est riche de contentieux coûteux, aussi
conventionnelles, bien financièrement qu’en termes d’image. Ils auraient pu être
contractuelles et évités par le recours régulier à des audits sociaux dans les
discrétionnaires, domaines les plus sensibles. Identifier les principales zones de
risques permet de déterminer les audits prioritaires.
À partir des résultats d’un audit, il est possible de réduire les
risques identifiés.
Garantir aux salariés Les délégués du personnel, qui assurent la fonction de
et à leurs réclamation, sont attentifs au respect de toutes les dispositions
représentants le réglementaires ou conventionnelles.
respect par La programmation régulière d’audits de conformité dans les
l’entreprise de toute différents établissements et services de l’entreprise permet de
la réglementation déterminer les améliorations à apporter pour garantir ce respect.
applicable dans le
domaine social.
39
Audit social Audit des fonctions et processus
ressources humaines Ainsi, en cas de pénurie de personnel dans un service, les délais
est un point essentiel. pour réaliser un redéploiement, une mobilité interne, un
recrutement externe ou l’adoption d’une mesure alternative
(intérim, sous-traitance…) ont une importance stratégique.
L’auditeur vérifie la capacité de l’organisation à répondre de façon
optimale à son besoin dans les délais réduits au minimum.
40
Audit social Audit des fonctions et processus
41
Audit social Audit des fonctions et processus
Avant de préciser les différents types d’audits sociaux ainsi que leurs rôles et finalités au
sein des entreprises et plus spécifiquement des multinationales, nous allons définir le concept
d’audit social et revenir brièvement sur son origine.12
L’audit social peut se définir dans un premier temps comme une déclinaison sociale de
l’audit opérationnel. Il constitue l’étude des éléments sociaux de l’entreprise.
Comme le définit Jean-Marie Peretti sur le site Internet de l’Institut d’Audit Social (IAS), «
l’audit social regroupe les formes d’audit appliquées à la gestion et au mode de
fonctionnement des personnes dans les organisations qui les emploient ainsi qu’au jeu de
leurs relations internes et externes ». Cela signifie que l’audit social a pour périmètre
l’ensemble de l’entreprise et de ses relations à la fois en interne (relations des salariés entre
eux, relations hiérarchiques, etc.) et en externe (relations de l’entreprise avec les différentes
parties prenantes identifiées telles que les actionnaires, l’État, les fournisseurs, etc.).
Cette notion de parties prenantes est mise en exergue par d’autres auteurs lorsqu’ils
définissent l’audit social. Ainsi, Combemale et Igalens (2005) analysent le concept d’audit
social, en spécifiant qu’il s’agit d’une « forme d’observation qui tend à vérifier qu’une
organisation a effectivement réalisé ce qu’elle dit avoir fait, qu’elle utilise au mieux ses
moyens, qu’elle conserve son autonomie et son patrimoine, qu’elle est capable de réaliser ce
qu’elle dit vouloir faire, qu’elle respecte les règles de l’art et sait évaluer les risques qu’elle
court. »
Les auteurs insistent sur plusieurs éléments de la définition. Tout d’abord, ils soulignent le
caractère inductif de l’audit social qui part des faits et de la réalité sociale de l’organisation
lorsqu’ils évoquent la « forme d’observation ». Ils précisent également la difficulté de recueil
des données sociales au sein des entreprises où le périmètre de l’audit social diffère des
périmètres usuels de recueil des données sociales et des indicateurs utilisés par les entreprises.
12
Elisabeth Bertin, Audit interne, Eyerolles , édition d’organisation.
42
Audit social Audit des fonctions et processus
Cette difficulté est exacerbée au niveau international car les indicateurs (légaux
notamment) divergent régulièrement d’un pays à l’autre. Ensuite, les auteurs précisent les
origines de l’audit social et de ses liens forts avec la notion de préservation et de contrôle du
patrimoine. Ils spécifient également que ce capital peut être aussi bien financier que social. La
richesse d’une entreprise se situe à la fois dans ses ressources financières (l’audit social
contrôle donc l’usage réalisé de ces ressources allouées notamment aux salaires et autres
formes de rétribution) et aussi dans ses ressources humaines (l’analyse de la GPEC, i.e. la
gestion prévisionnelle des emplois et des compétences).
Enfin, les autres éléments de la définition reprennent les impératifs classiques des missions
d’audit, puisqu’il s’agit d’évaluation des moyens et des objectifs, de mise en conformité avec
les règles et d’évaluation des risques. Nous reviendrons sur les risques spécifiques de l’audit
social.
Avant de poursuivre sur les origines de l’audit social, arrêtons-nous sur les différences de
périmètres et d’objectifs entre ce dernier et l’audit de la fonction ressources humaines.
D’après les définitions précédentes, le périmètre de l’audit social s’étend à l’ensemble des
relations de l’entreprise. L’objectif de l’audit social est de s’assurer de la conformité des
données sociales, de leur efficacité et de la pertinence de leurs liens avec la stratégie de
l’entreprise. En revanche, l’audit de la fonction ressources humaines a pour périmètre
uniquement la fonction ressources humaines et s’intéresse essentiellement au fonctionnement
du service.
Dans les années 1950 se sont développées des missions d’audit spécialisées (par fonction :
audit de la fonction achats, de la fonction marketing, etc.) et l’audit social représentait alors
un développement transversal des audits opérationnels. Les missions d’audit social au sein des
43
Audit social Audit des fonctions et processus
entreprises françaises se sont d’autant plus développées à la fin des années 1970 qu’est
survenue en 1977 une obligation de publication de bilan social pour les entreprises de plus de
trois cents salariés.
Le bilan social constitue une obligation pour toute entreprise en de plus de trois cents
salariés de présenter un certain nombre de données sociales (que nous précisons par la suite).
Cependant, lorsque les entreprises ne présentent pas ces données, ces organisations ne sont
pas sanctionnées. L’absence de sanction amenuise considérablement la portée de cette
obligation. Par conséquent, certaines entreprises font le choix de présenter les données
sociales alors que d’autres ne considèrent pas cette obligation comme un impératif de gestion.
Revenons rapidement sur la notion de bilan social afin de la définir et de la différencier
clairement de l’audit social. L’objectif du bilan social est d’« établir un bilan social annuel au
niveau de chaque entreprise, à partir d’indicateurs représentatifs de la situation sociale et
des conditions de travail » (Sudreau, 1976, cité par Danziger, 1997).
Notons une évolution récente, mais importante dans le comportement des entreprises vis-à-
vis des données sociales. Le développement de la notion de responsabilité sociale de
l’entreprise (RSE) et la notation par des cabinets externes des éléments sociaux et sociétaux
des organisations amènent ces dernières à analyser et à communiquer de plus en plus de
données sociales et sociétales. En ce qui concerne les données sociales, elles reprennent en
grande partie les éléments des sept chapitres du bilan social. Pour les données sociétales, les
cabinets de notation sociale (Vigeo par exemple) définissent des indicateurs de comportement
de l’entreprise vis-à-vis de la société et de son environnement (protection de l’environnement,
mécénat, conditions de travail au sein de l’entreprise et chez ses fournisseurs, etc.). La
pression de ces institutions a poussé les entreprises (cotées notamment) à modifier leurs
communications dans un premier temps et leur comportement dans un second temps.
L’audit social s’inscrit dans cette tendance puisqu’il analyse le comportement social de
l’entreprise. Il devient aujourd’hui un outil clé des grandes entreprises (multinationales et
sociétés cotées) qui l’utilisent pour s’assurer de la pérennité des actions mises en œuvre dans
le cadre d’une politique de RSE.
44
Audit social Audit des fonctions et processus
L’audit social a donc notamment pour objectif de mesurer les performances sociale et
sociétale de l’organisation, de réaliser une analyse sociale et d’aboutir à une planification
sociale.
45
Audit social Audit des fonctions et processus
Sans détailler les sept étapes de la planification sociale, l’audit social, dans le cadre de la
planification sociale, a pour objectif d’« aider tous les centres de décisions de l’entreprise en
leur fournissant des analyses objectives, des appréciations, des recommandations et des
commentaires utiles » (Couret et Igalens, 1988).
La mission de l’audit social prend la forme de l’analyse sociale suivie de proposition
d’actions correctives dans le cas d’écarts entre les objectifs et les résultats effectifs de
l’entreprise. L’auditeur social se doit également de faire ressortir les risques encourus et de les
évaluer.
Nous nous appuyons sur Igalens (2000) pour préciser les quatre types de risques possibles
à évaluer et à anticiper dans le cadre d’un audit social.
Le deuxième est le risque d’inadaptation des politiques sociales aux attentes du personnel.
Il s’agit du risque de détérioration du climat social du fait d’un décalage entre les mesures
constituées pour les salariés et les attentes de ces derniers.
Le troisième risque réside dans l’inadéquation des besoins aux ressources humaines, c’est-
à-dire que les besoins de l’entreprise sont en décalage par rapport aux ressources humaines
disponibles. La GPEC, que nous avons évoquée précédemment, constitue un outil
d’anticipation de ce type de risque.
46
Audit social Audit des fonctions et processus
Ces quatre types de risques sont analysés lors des audits sociaux. Il existe essentiellement
trois catégories d’audit social dont les objectifs divergent en fonction de leur finalité.
L’objectif de l’auditeur social lors d’un audit de conformité est de rechercher traces de
non-respect des obligations sociales pesant sur l’entreprise. Il s’agit en fait d’un audit
juridique appliqué au droit social. L’auditeur se doit de prendre connaissance des obligations
sociales de l’entreprise telles que les obligations administratives (registre du personnel, bilan
social, règlement intérieur, les affichages obligatoires et conventions collectives, etc.). Il doit
également s’assurer du respect des droits collectifs des salariés au sein de l’entreprise (droit
d’expression des salariés, négociation collective, droit à la participation, etc.). Dans ce cadre,
il rencontre à la fois la direction de l’entreprise, mais aussi les membres du comité
d’entreprise, les délégués du personnel et les représentants des syndicats présents.
La deuxième mission de l’auditeur social réside dans l’analyse du statut juridique des
hommes dans l’entreprise. Il examine donc les contrats de travail, les mandats ainsi que les
modalités d’exécution du contrat.
Enfin l’auditeur social s’assure du respect des obligations de l’entreprise dites assorties
d’une échéance. Il s’agit à la fois d’obligations financières (cotisations sociales, Sécurité
sociale, etc.) et d’obligations d’information (notamment pour les structures de plus de
cinquante salariés qui se doivent de communiquer auprès du comité d’entreprise).
47
Audit social Audit des fonctions et processus
Enfin, il identifie les risques de sanctions en cas d’écart ou de non-respect des textes par
l’entreprise. La responsabilité de l’auditeur repose sur une obligation de moyens
essentiellement.
Le deuxième type d’audit social est celui d’efficacité. Il intervient le plus souvent à la suite
d’un audit de conformité. Ce dernier correspond en fait à la base de l’audit social.
L’objectif de l’audit d’efficacité est donc d’évaluer l’efficacité de type coût/ avantage de la
gestion du personnel de l’entreprise. Il existe trois niveaux d’application de l’audit social
d’efficacité.
Le premier niveau
Il repose sur l’analyse des résultats par rapport aux objectifs de l’entreprise. L’auditeur
mesure en fonction des éléments préexistants les objectifs de la structure et leur réalisation. Le
dispositif préexistant s’appuie le plus souvent sur les tableaux de bord sociaux, le
développement d’un contrôle de gestion social et le bilan social. L’auditeur évalue alors les
critères de qualité des indicateurs utilisés par l’entreprise. Les principaux critères de qualité
sont :
• la fidélité de l’indicateur ;
• sa validité ;
• sa sensibilité ;
• sa stabilité ;
• sa comparabilité.
48
Audit social Audit des fonctions et processus
Enfin, le dernier type de contrôle permet d’évaluer la pertinence des procédures par rapport
aux résultats attendus. Il s’agit pour l’auditeur de mesurer, au-delà de l’application des
procédures, l’opportunité de les mettre en œuvre. Pour continuer sur le même exemple, si
l’ensemble des salariés dispose d’un document attestant d’un score minimum aux tests du
TOEFL ou du TOEIC (tests d’anglais en tant que langue étrangère dont la reconnaissance est
mondiale), alors il ne semble pas pertinent d’internaliser une procédure de test déjà réalisée en
externe.
Le deuxième niveau
Il s’intéresse aux coûts d’obtention des résultats. L’auditeur évalue alors la capacité des
gestionnaires sociaux à expliquer l’évolution des coûts sociaux, la séparation des coûts
obligatoires et des coûts discrétionnaires, l’informatisation de la gestion RH (outils et leur
usage), les choix d’externalisation et la mesure des coûts cachés relatifs aux
dysfonctionnements sociaux de l’organisation (absentéisme, accidents du travail, productivité,
qualité, turnover, etc.).
Le troisième niveau
Il cherche à mesurer la qualité des résultats. Cela signifie d’après Foucher (1987), cité par
Couret et Igalens (1988), que : « L’audit doit s’attacher à comprendre le cheminement de
l’information au travers des différentes fonctions, s’assurer que le flux des informations
chemine correctement. »
49
Audit social Audit des fonctions et processus
Dans ce cadre l’auditeur analyse les flux d’informations (réelles et virtuelles) au sein de
l’organisation.
Le troisième et dernier type d’audit social est l’audit stratégique. Celui-ci se produit une
fois les deux précédents réalisés, puisqu’il en constitue un aboutissement. Il s’agit de l’audit
de la traduction de la stratégie sociale en phases et en programmes : l’auditeur étudie la
stratégie sociale et son opérationnalisation concrète. Il procède donc à l’analyse des
différentes phases du processus de planification stratégique et en particulier examine les
modalités de suivi et d’évaluation permettant l’adéquation des politiques sociales. L’auditeur
évalue également la capacité des plans et des programmes à traduire l’ensemble de la stratégie
sociale. De plus, il évalue la convergence de la stratégie sociale et de la stratégie générale de
l’entreprise. L’auditeur interroge alors la stratégie sociale sur sa capacité à être un élément
favorisant la réussite de la stratégie générale. Il doit répondre à la question suivante :
l’entreprise dispose-t-elle des ressources humaines adaptées aux objectifs qu’elle s’est fixés ?
50
Audit social Audit des fonctions et processus
L’audit social peut porter sur des thèmes très divers, qui touchent tant au pratiques de
gestion des ressources humaines (étude de la qualité du recrutement, d’un système de
rémunération, du retour sur investissement de la formation, etc.) qu’aux comportements
humains dans l’entreprise (absentéisme, accidents de travail, insatisfaction des salariés, etc.).
Ce qui est commun à toutes les interventions d’audit social n’est donc pas le contenu de la
mission ou du problème, mais la démarche utilisée par l’auditeur. Cette section est destinée à
présenter en détail la démarche d’audit social.
Contenu sur :
Diagnostic
5-Rapport d’audit
Avis
Recommandation
51
Audit social Audit des fonctions et processus
Les trois premières étapes peuvent être regroupées sous une seule phase appelée phase de
Cadrage de la mission. Cette dernière est fondamentale puisque c’est à l’issue de cette phase
que l’auditeur signe son contrat de consultation avec l’entreprise cliente.
Lors de cette phase, et comme toute mission d’audit, on recourt à une préparation bien
particulière, ou l’auditeur collecte l’ensemble des informations lui permettant d’orienter sa
mission.
Cette phase se conclu souvent par la préparation d’une lettre de mission qui devrait
résumer le périmètre, l’étendu et les modalités d’intervention de l’auditeur, ainsi que le budget
fixé pour la réalisation de la mission.
La collecte d’information pertinente est indispensable pour réussir toute mission d’audit.
Dans ce sens, différentes sources d’information peuvent être distinguées :
52
Audit social Audit des fonctions et processus
La démarche de l’audit social vise bien souvent à comprendre les causes d’un problème ou
à analyser un dysfonctionnement social tel que l’absentéisme ou les accidents de travail. Les
logiques sous-jacentes à l’identification des causes d’un problème obéissent à des règles
similaires qui permettent de clarifier et de simplifier la démarche de l’audit social13.
En effet la mission d’audit social est justifiée par un problème ou un sujet d’analyse qui est
affecté par la mise en œuvre de pratiques de gestion des ressources humaines. L’objectif de
l’auditeur social est d’identifier les pratiques sur lesquelles il doit agir pour améliorer une
situation donnée. La démarche qui permet d’y parvenir est reprise dans la figure ci-dessous.
Conditions de
travail
Motivation au
Contenu du travail Taux de turn-over
travail
Satisfaction au Taux d’absentéisme
Gestion des travail
carrières Performances au travail
Implication à
Rémunération l’égard de son
Evaluation des entreprise
salariés
Style de
leadership
Caractéristiques
sociodémographiques
(Ancienneté,
éducation, etc.)
Personnalité
13
Les outils de l’audit social ; optimiser la gestion des ressources humaines. Sylvie GUERRERO, page43
53
Audit social Audit des fonctions et processus
La mise en place de pratiques de gestion des ressources humaines crée des réactions chez
les individus. Les réactions des salariés reflètent diverses attitudes telles que le bienêtre au
travail, les émotions, les perceptions de justice, ou encore le sentiment de valorisation que
l’on tire de son expérience professionnelle.
D’une vision plus détaillée, cette phase englobe trois sous étapes qui sont les suivantes :
La réalisation de l’audit social exige une compréhension des écarts et des causes d’écarts
dont les explications sont construites à partir d’un croisement d’informations qui font appel à
un recueil auprès de différentes sources (bases de données, indicateurs), et des acteurs eux-
mêmes14.
La difficulté qui se pose à ce niveau réside dans l’inexistence d’un référentiel à priori, il
revient alors à l’auditeur de définir son guide d’audits, en mobilisant des normes, standards,
codes de conduite et procédures (internes ou externes), conventions ou recommandations
internationales…
Le rapport final d’audit social contient les résultats de la mission d’audit ; pour le
prescripteur, ce rapport est à la base des décisions et des actions à entreprendre. Du point de
vue de l’auditeur rédacteur du rapport, son autorité et sa responsabilité sont susceptibles d’être
engagées. Aussi, compte tenu de l’importance de ce document, il n’est pas surprenant qu’il
soit relativement normé sur la forme et sur le fond15.
54
Audit social Audit des fonctions et processus
des phrases courtes. Les affirmations sont dénuées d’ambiguïté et le rapport est généralement
synthé- tique. Il permet de décider (constructif) et ne comporte pas d’omission (complet) ;
enfin « en temps utile » signifie rapidement.
L’une des particularités du rapport d’audit social est que, sauf exception, il est d’abord
présenté aux audités, qui peuvent faire valoir leurs appréciations sur son contenu et
notamment sur les propositions qu’il contient (le plan d’action). Il fait ensuite l’objet d’une
diffusion qui peut partir du comité d’audit (au sein du conseil d’administration) pour atteindre
la direction générale, le demandeur et le management opérationnel.
Ceci était une description de la démarche globale d’audit, et qui peut s’appliquer à
n’importe quel autre type d’audit. Toutefois on peut spécifier cette démarche afin d’aboutir à
une méthodologie d’audit des processus qui serait présentée dans la figure ci-dessous :
55
Audit social Audit des fonctions et processus
OUI NON
FIABLE
OUI
5- Analyse des points faibles (FRAP)
FONCTIONNE
NON
56
Audit social Audit des fonctions et processus
1. Description du système :
Dans ce sens, nous avons procéder à une description narrative ainsi que schématique des
processus recrutement et formation de la Régie. Ceci nous a permis de comprendre les
procédures de traitement des données et les contrôles internes mis en place dans l’entité
auditée.
Une fois les procédures sont décrites par mémorandum et par schématisation
graphique, nous avons procéder à la vérification de leur conformité à la réalité, ceci en
effectuant des tests de conformité.
A ce stage, il s’agit pour nous de vérifier la permanence des points forts révélés par
l’évaluation préliminaire des procédures auditées, ceci grâce aux différents tests de
fonctionnement que nous avons effectué.
Pour ce faire, des échantillons sélectionnés au hasard nous ont permis de confirmer les
forces révélées.
57
Audit social Audit des fonctions et processus
Les faiblesses révélées par l’évaluation des procédures auditées sont soumises à une
analyse détaillée, des feuilles de révélation et d’analyse de problème (FRAP) sont alors
établies.
La technique de collecte doit être acceptable par les différents interlocuteurs et doit être
appropriée au but de la recherche. Dans notre cas, nous allons procéder à une collecte des
données à partir des interviews et de l’analyse documentaire.
L’interview :
L’interview est un outil utilisé pour obtenir d’une ou de plusieurs personnes des
informations nécessaires à la compréhension d’un processus. « C’est une technique de recueil
d’informations qui permet l’explication et le commentaire et donc, d’apporter une plus-value
importante à la collecte des informations factuelles et des éléments d’analyse et de
jugement »16.
16
O.Lemant, Audit Interne, Editione-thèque,2002, p. 181
58
Audit social Audit des fonctions et processus
L’analyse documentaire :
Elle consiste en l’exploitation des documents appartenant à l’entité étudiée dans le but
d’obtenir des informations capitales telles que : l’environnement économique juridique et
sociale.
Questionnaires:
Pour analyser l’information recueillie, l’auditeur dispose d’un certain nombre d’outils et de
techniques qui permettent d’analyser des résultats. D’aboutir à un diagnostic des causes et de
formuler des recommandations.
Organigramme :
La pyramide des âges est la représentation graphique d’une population par année ou par
classe d’âge. Elle peut être complétée par la pyramide des anciennetés. Elle est établie chaque
année, par tranche d’âge à partir des effectifs inscrits.
Dans certains cas, il est recommandé de repartir les effectifs par année, par exemple pour
le personnel âgé de 55 à 65 ans, du fait des éventuels départs en retraite ou en préretraite. Il
est aussi conseillé d’établir des pyramides d’âge par service, par catégorie professionnelle, par
nationalité ou par sexe.
59
Audit social Audit des fonctions et processus
Le questionnaire de contrôle interne « est une grille d’analyse dont la finalité est de
permettre à l’auditeur d’apprécier le niveau et de porter un diagnostic sur le dispositif de
contrôle interne de l’entité ou de la fonction auditée »17.
Il constitue un outil par excellence qui sert à identifier les forces et les faiblesses de
l’organisation interne. Son usage permet de répondre aux questions suivantes : Quoi ?
(question orientée sur le travail) Qui ? (question relative à l’opérateur) où ? (question relative
aux endroits où l’opération se déroule) Quand ? (question relative au temps) et Comment ?
(question relative à la description du mode opératoire).18
Flowchart :
Visualisation
Synthèse et concision
Précision
17
O.Lemant, Audit Interne, éditione-theque,2002, p. 195
18
J. BERNARD, Théorie et Pratiques de l’Audit Interne, édition Eyrolles, p. 243-244
60
Audit social Audit des fonctions et processus
Cet outil est utilisé pour accroître la compréhension d’un processus. Très souvent les
cabinets ont développé des symboles standardisés et une méthode spécifique de l’élaboration
de ces diagrammes. Le diagramme de circulation sert à :
Test de conformité :
Appelé aussi test de compréhension des procédures et des points clés mis en place. Il
consiste à :
Test de permanence :
Ce test ne concerne que les points réputés forts de l’évaluation préliminaire. Il a pour
objet de vérifier que ces points forts sont réellement appliqués et ce d’une façon continue. La
vérification de l’application permanente de ces points nécessité généralement des contrôles
d’une certaine ampleur afin qu’ils couvrent l’ensemble de l’exercice. Il doit, contrairement au
test de conformité, apporter à l’auditeur des éléments de preuve sur l’application des
procédures en vigueur. Or, dans l’impossibilité de contrôler toutes les procédures au sein de
l’entreprise, on est obligé de limiter son contrôle, d’où le recours à la technique des sondages.
61
Audit social Audit des fonctions et processus
Pour plus d’explicité et pour la mise en place de la méthodologie définie au cours de cette
partie, la prochaine section sera dédiée à l’étude de cas tenue au sein de la RAMSA.
I. Présentation de l’établissement :
Création :
Ce n’est qu’en 1982 que la Régie Autonome Multi-Services a été créée à Agadir. Et
ce, conformément au décret N° 2-64-394 du 20/09/1964, aux dispositions de l’arrêté du
ministre de l’Intérieur N° 3402 du 16 Octobre 1980, et aux délibérations du syndicat de
communes constituant la région d’Agadir.
62
Audit social Audit des fonctions et processus
Téléphone : (+212)528 22 30 30
Fax : (+212)528 22 01 15
Depuis la création de la RAMSA en 1982, elle assurait dans une première phase
la distribution de l’eau potable dans le Grand Agadir. La gestion des installations
d’Assainissement des eaux usées des communes formant le Grand Agadir lui a été confiée en
1993.
Structure organisationnelle :
63
Audit social Audit des fonctions et processus
2.1. Organigramme :
Directeur Général
Secrétariat
Service Juridique
64
Audit social Audit des fonctions et processus
CP Effectifs Total
Femmes Hommes
Hors Cadres - 7 7
Cadres 21 44 65
Maîtrise 16 150 166
Exécution 22 176 198
Total 59 377 436
65
Audit social Audit des fonctions et processus
HC
2% Cadre
15%
Exécution
45%
Maitrise
38%
66
Audit social Audit des fonctions et processus
56 - 60 46
51 - 55 84
46 - 50 81
41 - 45 102
36 - 40 53
31 - 36 29
26 - 30 31
21 - 25 10
La pyramide des âges de la régie prend la forme d’une pyramide en champignon (base
étroite et sommet large), ceci présente un déficit de jeunes salariés face à une population âgée,
ceci peut conduire à une perte de compétences, un déficit de connaissance, ou encore à une
altération des valeurs de l’entreprise et de la mobilité interne…
En 2013, les agents de la régie dont l’âge se situe entre 35-55 représentent la majorité
de l’effectif avec un pourcentage de 83.95 %. Tandis que la classe jeune, dont l’âge moyen
est compris entre 21 est 35 ans ne représente que 16.05% ;
67
Audit social Audit des fonctions et processus
Présentation de la mission :
L’importance que requiert la formation et son coût élevé, rend indispensable la mise
en place d’actions d’audit. Ce dernier porte généralement sur trois niveaux distincts, à savoir
la conformité, le respect des procédures et vérification d’efficacité du système de formation.
Audit de la formation :
s’assurer que les besoins en formations ont bien été recensés et pris en compte pour
l’élaboration du plan de formation ;
s’assurer que les actions de formation proposées, cadrent avec les besoins recensés et
répondent parfaitement aux aspirations des formés ;
s’assurer que les formations réalisées ont contribué à :
- l’augmentation de l’efficacité et de l’efficience de l’organisation (performance,
qualité, polyvalence, …) ;
- l’accroissement des connaissances et compétences des à tous les niveaux de
l’organisation ;
- la valorisation du potentiel des employés dans leur adaptation au travail, lors de
changements de méthodes de travail (introduction de l’informatique) et dans le
cadre de leur développement de carrière.
apprécier les outputs de la formation et l’incidence de la formation sur les personnes
concernés.
68
Audit social Audit des fonctions et processus
Le niveau de conformité ;
Le niveau de respect des procédures ;
Le niveau d’efficacité du système de formation.
A. Audit de conformité :
B. Audit de procédures
C’est aussi une évaluation des procédures suivies pour une demande de formation, de
son suivi et de son imputation budgétaire. Il couvre donc aussi le système d’information
utilisé pour la gestion et la promotion de la formation.
C. Audit d’efficacité
69
Audit social Audit des fonctions et processus
Le tableau ci-dessous illustre les différentes formations et séminaires dont les agents
la RAMSA ont pris part au cours de l’année 2013.
Exploitation 36 43%
Etude et 19 23%
Investissement
70
Audit social Audit des fonctions et processus
Total 83 100%
Vu l’absence d’une procédure de formation écrite, nous nous sommes basés sur la
description donnée par le responsable du service développement des ressources humaines Mr.
Othman Melrouk.
Une fois validée, Mr. Melrouk procède au choix des thèmes de formation en fonction
des besoins exprimés et établit une fiche de formation (FF).
la vision de la Régie quant à ses besoins en matière de formation continue, sur la base
d'une évaluation des compétences en vue de la qualification de ses ressources
humaines ;
le nombre d’agents pouvant bénéficier de la formation continue, en précisant les
domaines de formation et le temps global qui lui est consacré.
71
Audit social Audit des fonctions et processus
Ci-dessous les principaux tests de conformité que nous avons effectuée, ceci dans
l’objectif de vérifier que la procédure décrite ci-dessous existe bien.
TCF3 Vérifier que la fiche de formation est signée par le chef Vu la signature de chef de la
du service RH division sur la fiche de
formation
TCF5 Vérifier que le plan de formation de l’année 2013 est par Vu signature du chef de la
le chef de la division RH division RH
TCF7 Vérifier que le plan de formation est validé par chef du Vu signature du chef de la
service RH division RH
72
Audit social Audit des fonctions et processus
Après avoir vérifié l’existence des procédures de formation, il est temps de procéder à
l’évaluation du système de contrôle interne mis en place par la régie pour maitriser ce
processus.
Pour révéler les points forts et les points faibles que représente le système de contrôle
interne des procédures formation adoptées par la RAMSA, on a utilisé la méthode des
questionnaires de contrôle interne.
73
Audit social Audit des fonctions et processus
(FRAP n°1)
74
Audit social Audit des fonctions et processus
(FRAP n°2)
(FRAP n°3)
75
Audit social Audit des fonctions et processus
76
Audit social Audit des fonctions et processus
77
Audit social Audit des fonctions et processus
78
Audit social Audit des fonctions et processus
Après avoir révélés, les principale forces apparentes et faiblesses issues de l’évaluation
préliminaire du contrôle interne du système formation de la RAMSA, il s’agit maintenant de
confirmer la permanence des points forts identifiés, et d’analyser les faiblesses détectées.
79
Audit social Audit des fonctions et processus
80
Audit social Audit des fonctions et processus
L’ensemble des tests de permanence effectués nous ont permis de confirmer les
principaux points forts révélés par l’évaluation préliminaire du contrôle interne du cycle
formation de la Régie.
POINTS FORTS
Le processus de formation est bien respecté et comprend toutes les étapes nécessaires,
allant de l’identification des besoins en formation jusqu’au suivi et évaluation des actions
de formation.
Les besoins en formation sont bien identifiés et formalisés dans des fiches spécifiques :
fiches de besoins en formation.
Une planification préalable pour les formations réalisées par la Régie : des plans de
formation annuels sont établis, et validés par le DRH.
Existence d’un système claire pour l’évaluation des formés et des organismes de
formation : des fiches d’évaluation sont établies et validées par les personnes en charge.
POINTS FAIBLES
Absence d’une politique de formation formalisée (FRAP n° 1).
Manque au niveau des outils de détection de besoin (FRAP n°2).
La détection des besoins en formation ne tient pas compte des fiches de bilan de rendement
des agents (FRAP n°3).
81
Audit social Audit des fonctions et processus
Constat : Il n’existe pasun document décrivant les procédures de formation au sein de la Régie.
Causes :Retard dans la conception des procédures de formation dans le cadre du projet NORA
(Nouvelle Organisation des Régies Autonomes)
82
Audit social Audit des fonctions et processus
Problème : Les fiches de bilan de rendement ne sont pas prévues par la Régie.
Constat : La détection des besoins en formation ne tient pas compte des fiches de bilan de
rendement des agents.
Conséquences : Inadéquation entre les thèmes de formation et les besoins réels des formés :
réponses inexactes aux besoins en formation, non détection de certains besoins en matière de
formation.
Recommandations : Il est très utile de prévoir des fiches de bilan de rendement pour chaque agent,
et les prendre en compte pour l’identification des besoins en formation,
83
Audit social Audit des fonctions et processus
D. Conclusion :
84
Audit social Audit des fonctions et processus
Conclusion
Dans cette recherche nous avons essayé de mettre l’accent sur l’importance de l’audit
social, en définissant sa place au cœur du développement des missions de la fonction
ressources humaines et son importance pour le pilotage des processus RH des entreprises.
Nous avons essayé de présenter la fonction RH, ses défis et apports, son aspect stratégique et
ses processus, nous avons ainsi présenté le cas de l’audit social dans la RAMSA d’Agadir, un
cas qui a permis une application de la méthodologie distincte de ce type d’audit.
L'audit social est né au cours des années 80, lorsque les entreprises éprouvaient de grosses
difficultés (déclin aux USA, plans sociaux en Europe et agressivité commerciale du Japon).
Ce concept consiste à mettre en avant un domaine encore mal connu. Au Maroc, l'audit social
a vu le jour, il y a une dizaine d'années, mais ne semble pas percer dans le secteur des
ressources humaines encore considéré comme le parent pauvre au sein de l'entreprise ; Tout
cela permet d’ouvrir le débat sur l’applicabilité et le taux de conscience des firmes marocaines
vis-à-vis de cet instrument.
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Bibliographie
PERETTI (J.-M.)
244.
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Table de matières
Listes des abréviations ........................................................... 2
Liste des tableaux .............................................................. 3
Liste des figures ................................................................ 4
Introduction générale ............................................................ 6
Chapitre 1 : La fonction Ressources humaines .................................... 8
Section 1 : La gestion des ressources humaines ..................................................................... 8
I. Définition de la gestion des ressources humaines : ..................................................... 8
II. L’évolution de la fonction RH : ................................................................................... 8
1. De la fonction administration du personnel à la fonction RH : ............................... 8
2. Les grands défis de la fonction RH ........................................................................ 11
3. Les réponses aux défis : ......................................................................................... 13
4. Les missions de la fonction ressources humaines : ................................................ 16
5. Gestion stratégique des ressources humaines : ...................................................... 18
6. Les objectifs du système de pilotage RH ............................................................... 22
Section 2 : Processus de la fonction RH ............................................................................... 25
I. L’organigramme de la fonction RH........................................................................... 25
II. Processus de la fonction RH ...................................................................................... 27
1. Processus du Recrutement : ................................................................................... 28
2. La rémunération : ................................................................................................... 30
3. Processus rémunération : ....................................................................................... 31
4. Processus de la formation : .................................................................................... 33
Conclusion ................................................................... 37
Chapitre 2 : L’audit social .................................................... 38
Section 1 : Le cadre conceptuel de l’audit social ................................................................. 38
I. Audit de la fonction RH : .......................................................................................... 38
II. L’audit social : fondements, rôles et composantes .................................................... 42
1. Définitions de l’audit social ................................................................................... 42
2. Différences entre l’audit social et l’audit de la fonction RH ................................. 43
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Conclusion .................................................................. 85
Bibliographie ................................................................. 86
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