Vous êtes sur la page 1sur 3

LES DEUTEROSTOMIENS

CHAPITRE 5 : LES ECHINODERMES, METAZOAIRES EPITHELIONEURIENS

Synapomorphies : ils présentent des épines (echino) dans le derme. Ces épines sont portées par un
squelette interne dermique. Le système ambulacraire est un système de locomotion particulier. Le système
nerveux est diffus (type épithélioneurien). Le développement embryonnaire passe par un stade
caractéristique : le stade plutéus.

I. Mise en évidence des synapomorphies des Échinodermes à travers l’études d’Asterias rubens
A) Squelette interne dermique
Sur une étoile de mer il y a une face ventrale ou face orale
et une face dorsale ou aborale. Côté oral, il y a la bouche au
centre. Il y a d’apparence une organisation radiale d’ordre 5.
Elles possèdent des bras massifs, charnus qui s’organisent
autour d’une structure centrale nommée disque central.
On observe des piquants portés par un ensemble de
plaques calcaires accolées les unes aux autres et insérées
dans le derme. Chez les étoiles de mer, ces plaques sont non
jointives mais liées entre elles par des muscles, ce qui permet
une certaine mobilité. Les piquants sont mobiles et articulés
par des muscles autour d’un renflement de la plaque calcaire
appelée la rotule (l’ensemble rotule + muscles étant généralement appelé le genou). Quand l’animal meurt,
les piquants sont généralement perdus car les muscles qui les tiennent aux rotules dégénèrent. Dans le cas
de l’oursin, il ne reste que la coquille (appelée test) de l’animal après sa mort (formée de plaques calcaires
soudées, contrairement aux étoiles de mer par exemple), où sont visibles les genoux qui portaient les
piquants, et des rangées de minuscules orifices par lesquels sortaient les podias du système ambulacraire.
Les pédicellaires permettent de nettoyer la surface de l’animal (et éventuellement les piquants) et
permettent de temps à temps d’attraper des proies. Certains de ces pédicellaires sont venimeux.

B) Le système nerveux épithélioneurien


Le système nerveux forme un réseau de fibres
nerveuses et de neurones, il se répartit en 3 zones :
-le système oral superficiel formé de 5 cordons
ventraux (un par bras), les nerfs radiaires qui se
réunissent en formant un anneau autour de la bouche,
-le système oral profond situé sous le système
précédent et formé de 2 cordons par bras.
-le système aboral ou dorsal formé d’un anneau
aboral et de cinq nerfs (un par bras)
La structure nerveuse centrale est dans le disque
central. Le système nerveux est diffus et très proche
de l’épithélium d’où le d’épithélioneurien.

C) La symétrie bilatérale altérée


Les Échinodermes possèdent un développement indirect, qui passe par un stade larvaire nommé plutéus.
Cette larve possède :
-un système digestif complet,
-au niveau du mésoderme 2 cavités cœlomiques qui se creusent, une
droite nommée D et une gauche nommée G. Il y a donc une symétrie
bilatérale, au moins au départ du développement.
-Au fur et à mesure du développement, ces cavités D et G vont se diviser en
3 cavités 1D, 2D, 3D et 1G, 2G et 3G. Ensuite, les cavités 1D et 2D vont
dégénérer par nécrose. Cette métamorphose par nécrose fait que par la
suite il y aura perte de la symétrie bilatérale et acquisition d’une
symétrie radiaire d’ordre 5.
Conséquence chez l’adulte :
Un bras se nomme radius, les zones où se trouvent les
bras se nomment zones radiaires. Entre les zones
radiaires se trouve les zones interradiaires. Au niveau
de la zone interradiaire on trouve une plaque génitale
côté aboral, donc 5 plaques génitales en tout. Il existe
une plaque génitale particulière nommée plaque
madréporique. On numérote les bras tel que : le bras
en face de la plaque madréporique est le 1er (si on voit
le côté dorsal on compte dans le sens anti-horaire, c’est l’inverse si on se positionne côté oral).

D) Système ambulacraire (= aquifère)


Issu de la cavité cœlomique 2G nommé hydrocoele. A un double rôle : locomotion (ou accroche) et
respiration. Son fonctionnement est abordé un peu plus loin.

II. Anatomie d’Asterias rubens


Au niveau du disque central, il y a essentiellement le système digestif, et tous les systèmes qui y prennent
base et se prolongent dans les bras

A) Le système digestif
La bouche est suivie par l’œsophage qui débouche dans un estomac musculeux permettant l’absorption
des nutriments et formé de deux parties :
-le compartiment oral qui peut se dévaginer par la bouche
-le compartiment aboral, non dévaginable, qui communique avec les cinq paires de caecums digestifs (ou
pyloriques) situés dans les bras. Les caecums secrètent des enzymes et accumulent des réserves.
L’anus n’est pas fonctionnel et donc les intestins sont en cul de sac ainsi les déchets vont ressortir par la
bouche.

B) Le système reproducteur
Chaque plaque porte des gonades qui produisent
des gamètes qui sont libérés au niveau l’orifice
génital. Il n’y a pas d’accouplement, mais quand
même une reproduction sexuée les étoiles de mer
étant gonochoriques. Il y a une paire de gonades
par bras. Chaque plaque va recevoir le contenu 2
gonades qui n’appartiennent pas au même bras,
cela s’explique par le fait que la plaque se trouve
dans un interbras (ou interradius). Chaque gonade
communique avec l’extérieur par un pore génital
situé sur la face aborale, à la base et au bord du bras au niveau de la plaque génitale. Les gamètes sont
émis dans la mer où se produit la fécondation (phénomène de l’heure bleue pour la synchronisation de la
libération des gamètes par les mâles et les femelles). Les larves sont planctoniques et ont une symétrie
bilatérale. Elles subissent une métamorphose importante pour acquérir la forme adulte à symétrie radiaire.
(Voir I.C).
Les étoiles de mer sont capables d’une certaine régénération. A partir du moment où le disque central et un
bras sont conservés (surtout la plaque madréporique), l’étoile de mer est capable de se reformer. On ne peut
pas parler de reproduction asexuée.

C) Le système aquifère/ambulacraire
Le système aquifère ou ambulacraire communique
avec l’extérieur par la plaque madréporique percée
d’un orifice qui laisse entrer l’eau de mer. L’eau
passe dans le canal du sable puis dans l’anneau
ambulacraire qui fait le tour du tube digestif. A partir
de celui-ci un canal radiaire ambulacraire part dans
chaque bras. Ce canal permet d’alimenter des
milliers de petits pieds nommés podias. Chaque
podia est formé d’une partie externe extensible et
d’une partie interne, l’ampoule, qui est entourée de
muscles. Lorsque les muscles se contractent, l’eau
sort de l’ampoule qui va aller se loger dans le pied. Il y a donc allongement du pied qui va toucher le sol et
inversement lorsque les muscles se décontractent. C’est la coordination des milliers des podias qui forment
le système ambulacraire qui assurent le déplacement de l’étoile de mer.

D) Les systèmes hémal (=lacunaire) et sinusaire (=périhémal) :


Le système hémal a un rôle de système circulatoire et le système sinusaire de système excréteur. Ils bordent
tous deux l’appareil aquifère.

III. Diversité des Echinodermes


A) Une origine embryonnaire
A partir de la larve plutéus, différents devenirs qui amènent à 5 principales lignées au sein des Echinodermes.

B) Les principaux groupes d’Echinodermes


Echinodermes benthiques :
1. Crinoïdes (le plus ancien, 550 Ma)
Ex de l’Antédon avec ces cirres ventraux de fixation, caractéristique des
Crinoïdes, nage par ondulation des multiples bras
Echinodermes pélagiques, à corps globuleux :
2. Holothurides (Concombres de mer) : ressemblent à des oursins
allongés sur le côté, corps assez mou, sont consommés et on ne ressent
pas les plaques calcaires quand on les mange car elles sont minuscules
et diffuses
3. Echinoïdes (Oursins) : pour les oursins réguliers, présence de la
lanterne d’Aristote, système très complexe de mastication (alors que les
oursins sont brouteurs) qui est soutenu par une membrane souple (le
péristome). Tout tombe à la mort de l’animal, ce qui explique l’énorme
trou dans les tests d’oursins.
Chez les oursins irréguliers, l’anus vient rejoindre la bouche : il y a perte
secondaire de la symétrie radiale et récupération d’une symétrie
bilatérale. Ils vivent enfouis dans le sol. Pas de lanterne d’Aristote. Se
nourrissent par filtration.
Echinodermes pélagiques, à corps étoilé :
4. Ophiurides (Ophiures) : possèdent des bras grêles (longs et fins), on voit bien le disque central.
5. Astérides (Etoiles de mer) : nombreuses formes, bras plus ou moins nombreux volumineux (on distingue
mal les contours du disque central).

Vous aimerez peut-être aussi