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NORME ET CERTIFICATION 2020

Normes et certification
 Chapitre I: Introduction
 Chapitre II: Objectifs de normalisation et avantages de normalisation
 Chapitre III: Législation en matière commerciale
 Chapitre IV: Types de normes et organisation des travaux de
normalisation
 Chapitre V: Elaboration des normes, normalisation et sécurité
 Chapitre VI: Certification

1 Dr. F. BOUCHELGA
NORME ET CERTIFICATION 2020

I. Introduction
Dans la plupart des pays, les normes peuvent être considérées comme facultatives,
alors que les réglementations constituent des obligations légales. Cependant, les normes sont
généralement utilisées comme une interprétation pratique des réglementations. Les domaines
des normes et des réglementations sont donc étroitement liés.
I .1. Définition de la normalisation
Selon le Décret N°2009-697 du 16 juin 2009

« La normalisation est une activité d’intérêt général


qui a pour objet de fournir des documents de référence
élaborés de manière consensuelle par toutes les parties intéressées, portant sur des règles, des
caractéristiques, des recommandations ou des exemples de bonnes pratiques, relatives à des
produits, à des services, à des méthodes, à des processus ou à des organisations.
Elle vise à encourager le développement économique et l’innovation tout en prenant en
compte des objectifs de développement durable »

I.2. Définition d’une norme :


Une norme est un document de référence qui apporte des réponses à des questions
techniques et commerciales que se posent de façon répétée les acteurs, sur des produits, des
biens d'équipement ou des services. Elle est élaborée par consensus et approuvé par un
organisme reconnu, qui fournit, pour des usages communs et répétés, des règles, des lignes
directrices ou des caractéristiques, pour des activités ou leurs résultats garantissant un niveau
d'ordre optimal dans un contexte donné. »
Pour être considéré comme une norme, le document doit remplir deux conditions :
1. les moyens et les méthodes décrits doivent être reproductibles en utilisant et
respectant les conditions qui sont indiqués,
2. elle doit avoir reçu la reconnaissance de tous.
Les normes sont utilisées pour simplifier les relations contractuelles.

I.3.Les enjeux de la normalisation


Les enjeux de la normalisation sont multiples et très importants, que l’on en soit le moteur ou
que l’on en subisse ses effets. En effet, la normalisation permet de :

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 Valoriser, harmoniser et diffuser les bonnes pratiques ;
 Harmoniser des marchés et faciliter la circulation des biens et des services, grâce au
respect des règles communes ;
 Développer la confiance des consommateurs ;
 Assurer la sécurité des différents acteurs du marché.
Pour ceux qui participent à l’élaboration des normes, c’est l’opportunité de faire adopter leur
solution technique, ou de pouvoir anticiper l’avenir (en assurant une veille).
Les évolutions techniques et technologiques, les exigences de plus en plus fortes des
consommateurs et des prescripteurs (industriels, marchés publics, …) en matière de qualité et
la multiplication des échanges aux plans européen et international accélèrent le
développement de la normalisation.

I.4. Principes de normalisation :


Dans le cadre de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), selon l'accord conclu sur les
obstacles techniques au commerce, tous les organismes de normalisation doivent respecter les
principes suivants :
i. transparence : les renseignements essentiels sur les programmes de travail en cours, les
projets de textes à l’étude et les résultats finaux sont accessibles à toutes les parties intéressées
; les procédures sont établies pour ménager un délai suffisant et des possibilités adéquates
pour la présentation d’observations écrites ;

ii. ouverture : les travaux d’élaboration des normes sont ouverts à tous, sans discrimination,
pour que les intérêts de toutes les parties prenantes soient pris en compte ;

iii. impartialité : le processus d’élaboration des normes est conçu pour éviter de privilégier
ou de favoriser les intérêts particuliers ;

iv. consensus : les décisions sont prises suivant des procédures de consensus qui tiennent
compte des avis de toutes les parties intéressées et concilient les arguments opposés ;

v. efficacité : dans tous les cas appropriés, les normes sont définies sur la base de l’aptitude à
l’emploi plutôt que de caractéristiques descriptives ;

vi. pertinence : les normes sont examinées et mises à jour à intervalles réguliers (au
minimum tous les cinq ans), afin d’assurer qu’elles prennent en compte les évolutions de
l’état de l’art ; quand ce n’est pas le cas, la norme est soit maintenue, soit annulée ;

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vii. cohérence : pour éviter d’élaborer des normes contradictoires, en France les besoins en
normes nouvelles sont recensés, les travaux de normalisation coordonnés et la mise à enquête
des projets de normes centralisée. Au plan international, les organismes de normalisation
coopèrent et cordonnent leurs actions.
L’homologation consiste à reconnaître officiellement les normes. Cette reconnaissance permet
de les utiliser comme référence dans une réglementation ou un marché public.

 Que peut –on normaliser ?

I.5. La différence entre une norme et un standard :

On confond souvent norme et standard. Il existe pourtant une réelle différence entre ces 2
concepts. Dans l’industrie, l’économie ou les services, une norme est un ensemble de règles
de conformité ou de fonctionnement légiféré par un organisme de normalisation mandaté,
comme l’ISO au niveau international, l’UIT, l’AFNOR, tandis qu’un standard est un
ensemble de recommandations ou de préférences préconisées par un groupe d’utilisateurs
caractéristiques et avisés. Ce type de pratiques possède de nombreux avantages. En effet, les
normes et standards permettent d’assurer la pérennité et l’évolutivité des contenus et des

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choix techniques et favorisent l’interopérabilité des plates-formes. Il constitue également un
recueil de bonnes pratiques.

Chapitre II: Objectifs de normalisation et avantages de


normalisation
II.1.De l'importance des normes
 Que se passerait-il si les normes n'existaient pas?
Si les normes n'existaient pas, nous le remarquerions sans tarder. La contribution des
normes, bien qu'elle soit très souvent imperceptible, est considérable dans la plupart des
aspects de nos vies.
L'importance des normes se manifeste lorsque celles-ci font défaut. Ainsi, en tant
qu'acheteur ou utilisateur de produits, nous remarquons rapidement si ces produits sont de
mauvaise qualité, s'ils ne sont pas adaptables, ou s'ils sont incompatibles avec d'autres
appareils que nous possédons déjà, s'ils ne sont pas fiables ou présentent des dangers.

Il nous semble aller de soi que les produits répondent à nos attentes. Nous n'avons
d'ordinaire pas conscience du rôle que les normes jouent pour améliorer les niveaux de
qualité, de sécurité, de fiabilité, d'efficacité et d'interchangeabilité - et des avantages qu'elles
apportent pour un coût économique.

II.2. Quels sont les objectifs de la normalisation ?

Les objectifs majeurs de la normalisation sont l'harmonisation des spécifications des produits
et l'optimisation de l'emploi des ressources. Toutefois, d'autres objectifs sont visés, à savoir :

 Faire des économies substantielles en évitant les variétés inutiles et en assurant une
meilleure gestion de la diversité.
 Unifier le langage technique entre les partenaires afin de faciliter l'échange
d'informations.
 Fournir les données techniques indispensables à l'élaboration des stratégies
industrielles et commerciales et à l'assurance de la compatibilité et l'interchangeabilité
des biens et des services.
 Protéger l'environnement, la santé et garantir la sécurité des biens et des personnes.

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 Sécurise les choix stratégiques des entreprises et organisations
 Donne confiance aux consommateurs et aux prescripteurs
II.3 . Définition de la gestion de la qualité du produit Introduction
L’élaboration d’un produit consiste, à partir de matières premières (pièces, composants,
matériaux…) en provenance de fournisseurs, à conduire un procès de fabrication permettant
d’obtenir un produit conforme aux spécifications prévues. La gestion de la qualité n’est autre
que le système permettant de livrer des produits conformes aux spécifications en diminuant en
permanence les coûts inutiles de non qualité et les coûts qui n’apportent pas de la valeur
ajoutée.
II.4. Principes – clé de Philipp Grosby pour une gestion de la qualité
Philip Grosby, doit être considéré comme l’un des grands pionniers dans ce domaine. Les idées de
Grosby peuvent être fondamentalement résumées aux principes-clés précis suivants :
1. La qualité signifie que les besoins convenus sont remplis en ce qui concerne un produit
ou un service.
Il faut respecter 3 paramètres :
- Définir les exigences
- Donner les moyens
- Consacrer tout le temps nécessaire
L’objectif est :
- La qualité maximale ;
- Au plus bas prix ;
- Dans le plus bref délai ;
Les exigences du marché
-Produits (de plus en plus personnalisés)
-Qualité (zéro défaut & qualité du service)
-Délai (juste à temps = fiabilité)
-Prix (prix marché – marge = coût)
2. Une action préventive, plutôt que corrective, est réalisée :
L’objectif de cette étape est de faire les choses correctement du premier coup.
Le tri en produits finis « bons » ou « mauvais » n’est pas une méthode très sûre pour produire
une qualité. Quand cela est possible, les défauts doivent être éliminés au moyen d’un plan
détaillé du processus de production et un analyse de tous les facteurs influassent la qualité.

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3. L’objectif est de satisfaire complètement les besoins et ce de façon continuelle, c’est-à-


dire pour atteindre l’écart zéro.
Ce principe-clé dit que c’est l’objectif de ne produire aucun défaut du tout. Aujourd’hui, il est
souvent objecter que l’objectif de défaut – zéro n’est pas réaliste, puisqu’il n’existera jamais
zéro défaut aussi longtemps qui des êtres humains seront impliqués dans le processus de
fabrication.
Dans le passé, des méthodes statistiques ont été introduites dans beaucoup de branches de
l’industrie avec l’hypothèse qu’un certain nombre de défauts pourraient encore être tolérés.
Ceci était résumé sous le terme « Niveau de Qualité Accepté » (NQA). Par là on déterminait
en fait le pourcentage d’un lot qui n’était pas conforme à l’accord.

4. Le coût de la qualité doit être mesuré dans le but d’être capable d’appliquer correctement
les moyens disponibles et d’évaluer le progrès réalisé.
Le fait même que la « qualité » est considérée trop souvent de loin et comme une activité
isolée dans une société, est une cause majeure des problèmes qui concernent la qualité. En
raison de cela, la tâche n’est pas prise dans son entier. Du fait que la qualité dans beaucoup de
société n’est pas considérée comme un devoir de gestion, les coûts pour la maintenance de la
qualité ne sont pas budgétés ou insuffisamment évalués. Si on évaluait les coûts, qui
résulteraient pour une société dans la livraison de produits qui répondent aux exigences, on
découvrirait que le coût, pour fabriquer un produit correct dès le départ serait dans la majorité

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de cas, beaucoup plus bas. Egalement, les coûts qui sont encourus par la perte d’un client , en
raison d’une diminution de qualité et pour retrouver un autre, doivent être pris en
considération.

 La spirale
Juran propose de séparer la gestion de la qualité en deux niveaux :
-Un premier niveau orienté client est décidé par le mangement de l’entreprise.
-Au deuxième niveau, qualité est décomposée en mission définies par le management au sein
de département de l’entreprise.
Pour l’amélioration de la qualité, Juran recommande de suivre « la spirale de juran » est
composé en 10 élément :

III.5. Norme et acteurs économiques


Les normes facilitent les échanges commerciaux, au service des acteurs économiques :
producteurs ; utilisateurs et consommateurs. Elles contribuent à améliorer le fonctionnement
de l'économie et à faciliter la vie quotidienne de chacun. Elles définissent un langage

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commun et spécifient les performances des produits et services permettant d'assurer :
compatibilité ; qualité ; sécurité ; moindre impact environnemental.

II.5.1. Pourquoi intégrer la normalisation à la stratégie de l’entreprise :

La normalisation concerne tous les types d’organisation, quels que soient leur taille ou
leur secteur d’ activité. Une entreprise peut s’investir dans le champ de la normalisation pour :
anticiper les futures exigences de son marché, valoriser et protéger ses pratiques, produits ou
services.
Quand une entreprise participe directement au développement des normes, elle se dote
en effet d’un puissant levier pour orienter le marché en faveur des pratiques qu’elle juge
préférables. Quand elle applique les normes, l’ entreprise améliore sa performance, accroît la
confiance de ses clients et augmente ainsi ses parts de marché.
Un acteur économique qui intègre une commission de normalisation participe
directement à la production des normes, qui demain, feront le marché.
 La normalisation pour l’entreprise
Les entreprises qui ont recours aux normes internationales peuvent de plus en plus
librement accéder à des marchés beaucoup plus nombreux dans le monde. l'adoption répandue
des normes internationales signifie que les fournisseurs peuvent baser le développement de
leurs produits et services sur des spécifications qui bénéficient d'une large acceptation dans
leurs secteurs.
- Défendre ses intérêts et montrer son savoir-faire
- Intélligence économique
- Sécurise les choix stratégiques
- Aide à comprendre et à anticiper les futures règles du marché
- Renforce l’image de marque et la confiance
- Accroit la performance
- Offre l’accès à un réseau et à de nouveaux clients

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- Augmente la compétitivité
 La normalisation pour les marchés
- Développe des marchés en réduisant les entraves aux échanges
- Permet d’augmenter les parts de marché
- Facilite le choix des produits
- Structure les marchés en fornissant des règles du jeu
- Facilite l’accès aux marchés publics et la réponse aux appels d’offres
- Facilite les échanges commerciaux en clarifiant les relations
client/fourinisseur.
II.5.2 Avantages des normes
 Pour les clients,avec des produits et les services basés sur des normes internationales,
la compatibilité mondiale de la technologie ouvre un choix d'offres de plus en plus
diversifié. Ils en retirent également les avantages des effets de la concurrence entre
fournisseurs.
 Pour les gouvernements, les normes internationales fournissent les bases
technologiques et scientifiques qui facilitent pour les gouvernements la législation en
matière de santé, de sûreté et d'environnement.
 Pour les dirigeants économiques, négociant l'ouverture de marchés régionaux et
mondiaux, les normes internationales créent une "place de marché" équitable pour
tous les concurrents. L'existence des normes nationales ou régionales divergentes peut
créer des obstacles techniques au commerce, même en présence d'accords politiques
visant à bannir les contingents à l'importation et autres quotas semblables. Les Normes
internationales sont les moyens techniques qui permettent la mise en pratique
d'accords de politique commerciale.
 Pour les pays en voie de développement, les normes internationales sont une base qui
permet aux pays en voie de développement d'étayer leurs décisions lorsqu'il s'agit
d'investir leurs ressources rares et d'éviter de les dilapider. les Normes internationales
qui représentent un consensus international sur l'état de la technique, constituent une
source importante de savoir-faire technologique. En définissant les caractéristiques
que les produits et services doivent réunir pour accéder aux marchés d'exportation,
 Pour des consommateurs, Les normes internationales fournit une assurance de
qualité, de sûreté et de fiabilité pour les produits et les services.

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 Pour tous, les normes internationales peuvent contribuer à la qualité de vie en général,
en assurant la sécurité des transports, des machines et des outils que nous utilisons.
a. Pour l’écologie, les normes internationales sur la qualité de l'air, de l'eau et du sol, et
sur des émissions de gaz et le rayonnement, font partie des efforts visant la protection
de l'environnement.

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Chapitre III: Législation en matière commerciale


Lois, décrets, arrêtés, directives… :l’hiérarchie des normes
Le système de l’hiérarchie des normes est simple et pyramidal : la norme de niveau
supérieur s’impose à celle de niveau inférieur. Une règle nouvelle doit respecter les règles
antérieures de niveau supérieur mais peut modifier les règles antérieures de même niveau.
Elle entraîne, de façon logique, l’abrogation des règles inférieures contraires.

III.1. Textes législatifs et règlementaires


Les textes s’imposent dans l’ordre suivant
- La constitution
- La loi
- Le décrit
- L’arrêté
- La circulaire
A. La constitution
Les normes constitutionnelles occupent le plus haut degré dans notre ordonnancement
juridique. Elles constituent le cadre régissant l’organisation et le fonctionnement de l’Etat.
Elle précise ce qui est du domaine de la loi, sur lequel le Parlement – le législateur – doit
légiférer, et ce qui est du domaine du règlementaire, c’est-à-dire les domaines dans lesquels
le gouvernement et les administrations déconcentrées (préfet) peuvent adopter des règles par
décret ou par arrêté.

B. La loi :
Votée selon la procédure législative par le parlement (assemblée nationale et sénat), la
loi peut être adoptée à l’initiative du parlement (on parle alors de proposition de loi) ou du
gouvernement (projet de loi). Elle s’impose à tous dès lors qu’elle a été promulguée et publiée
au Journal Officiel. Avant sa promulgation, elle est susceptible d’être soumise à un contrôle
de constitutionnalité exercé par le Conseil Constitutionnel. La loi se situe au-dessus des
décrets et des arrêtés dans la hiérarchie des textes ; elle peut indiquer que des décrets seront
pris par le gouvernement pour préciser ses modalités de mise en œuvre. La loi n’est applicable
que dans la mesure où ces textes d’application sont effectivement adoptés et publiés, ce qui

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peut entraîner un grand laps de temps entre la publication d’une loi et celle de ses décrets
d’application.

C. Le décret :
Acte réglementaire décrété par le gouvernement, sans consultation du parlement
(assemblée nationale et sénat), signé soit du Président de la République, soit du Premier
Ministre. Les décrets dits “décrets en Conseil d’Etat” ne peuvent être pris qu’après
consultation du Conseil d’Etat. Les décrets sont souvent pris en application d’une loi qu’ils
précisent. Ils peuvent être complétés par arrêtés ministériels.

D. L’arrêté :
Décision administrative à portée générale ou individuelle (spécifique à une activité ou à une
zone géographique). Les arrêtés peuvent être pris par les ministres (arrêtés ministériels ou
interministériels), les préfets (arrêtés préfectoraux) ou les maires (arrêtés municipaux).

E. La circulaire :
Tout en bas de la hiérarchie se situe la circulaire, qui n’a en principe pas de valeur
réglementaire, ne fait que préciser comment doivent être appliqués les textes. C’est une
instruction de service écrite adressée par une autorité supérieure à des agents subordonnés en
vertu de son pouvoir hiérarchique, dépourvue de force obligatoire vis-à-vis des tiers.

III.2. La différence entre norme et réglementation


La réglementation relève des pouvoirs publics. Elle est l’ expression d’ une loi, d’ un
règlement. Son application est imposée.
Les normes ont un caractère volontaire. S’ y conformer n’ est pas une obligation. Elles
traduisent l’ engagement des entreprises de satisfaire un niveau de qualité et sécurité reconnu
et approuvé.
Une norme est d’application obligatoire lorsqu’elle est citée dans un texte
réglementaire (arrêté) comme moyen unique de satisfaire aux exigences de ce texte.
Raison pour rendre une norme obligatoire :
-Sécurité (protection de la santé de la vie des personnes et des animaux)
- Ordre public
- Protection des trésors nationaux

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- Efficacité des contrôles fiscaux, à la loyauté des transactions commerciales et à la défense
du consommateur.

Chapitre IV: Types de normes et organisation des travaux de


normalisation
IV.1. Les différents types de normes :
IV.1.1. Normes fondamentales
Les normes fondamentales concernent la terminologie, la métrologie, les statistiques,
les signes et les symboles ;
L'ISO 31000: 2009 qui fournit des principes et des lignes directrices générales sur le
management du risque peut être considéré comme un exemple de norme fondamentale.

IV.1.2. Norme de spécifications


Les normes de spécifications fixent les caractéristiques d’un produit, d’un service,
d’un procédé ou d’un système ainsi que des seuils de performance à atteindre (aptitude à
l’emploi, interface et interchangeabilité, santé, sécurité, protection de l’environnement,
contrat-type, documentation accompagnant le produit ou le service, …). Ce type de normes
comprend également les normes qui s'intéressent à la description des fonctions de l'entreprise
et à leurs liaisons, ainsi qu'à la modélisation des activités (gestion et assurance de la qualité,
maintenance, analyse de la valeur, logistique, management de la qualité, de projet ou de
systèmes, gestion de production, ...) ;
Exemple : l’ISO 15408 « Critères communs » comprend un catalogue d'exigences
relatives au produit évalué.

IV.1.3. Normes de méthodes d’essais


Les normes de méthodes d’essais et d’analyse décrivent des méthodes d'analyse ou des
règles de calcul qui permettent de vérifier les caractéristiques d’un produit ou d’un procédé de
fabrication ;

IV.1.4.Normes d’organisation (méthodologie)


Permettent d’élaborer des guides ou des lignes directrices.
C’est dans cette catégorie qu’il y a le plus de normes relatives à la SSI. Pour exemple :
- ISO 27001 : Systèmes de gestion de sécurité de l'information – Exigences

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- ISO 27002 : Code de bonnes pratiques pour la gestion de la sécurité de l'information
- ISO 27005 : Gestion des risques de la Sécurité des Systèmes d'Information

IV.2. Organismes de normalisation


IV.2.1. Organismes Internationaux
- l’UIT : Principale institution des Nations Unies chargée des questions relatives aux
technologies de l'information et de la communication, l'UIT est l'instance mondiale où
pouvoirs publics et secteur privé se rencontrent pour développer les réseaux et les services.
Depuis plus de 140 ans, elle coordonne l'utilisation en partage du spectre des fréquences
radioélectriques au niveau mondial,
- L’IEC : dont le siège est à Genève (Suisse), est la première organisation mondiale qui
élabore et publie des normes internationales pour tout ce qui a trait à l'électricité, à
l'électronique et aux technologies apparentées — domaine désigné par le terme générique
"électro-technologie". Les normes de la IEC portent sur des technologies aussi diverses que
la production, la transmission et la distribution de l'électricité, les appareils ménagers et
l'équipement bureautique, les semi-conducteurs, les fibres optiques, les batteries, les
systèmes d'affichage à écran plat et l'énergie solaire, pour n'en citer que quelques-unes. Dès
qu'il est question d'électricité et d'électronique, il est aussi question des travaux de l’IEC en
faveur de la sécurité et de la qualité de fonctionnement, de l'environnement, de l'utilisation
efficace de l'électricité et des énergies renouvelables.
- L'ISO : est un réseau mondial d'instituts nationaux de normalisation de 156 pays. A ce
jour, elle a publié quelque 16 500 normes destinées à l'industrie, aux pouvoirs publics et à
la société dans son ensemble. Les normes de l'ISO constituent une offre complète pour les
trois volets — économique, environnemental et social — du développement durable. Elles
apportent des solutions et des avantages à quasiment toutes les branches d'activité —
agriculture, bâtiment, ingénierie mécanique, fabrication, grande distribution, transports,
dispositifs médicaux, technologies de l'information et de la communication,
environnement, énergie, gestion de la qualité, évaluation de la conformité et services.

IV.2.2. Organismes Européennes


- Comité européen de normalisation électrotechnique (CENELEC) : C'est un organisme
sans but lucratif composé des comités électrotechniques nationaux de 30 pays

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européens. En outre, 10 comités nationaux des pays voisins participent aux travaux du
CENELEC avec un statut d'affiliés.
- Institut européen de normalisation des télécommunications (ETSI) : L'ETSI est une
organisation à but non lucratif dont le rôle est de produire des normes de
télécommunications pour le présent et le futur. L'ETSI unit 688 membres de 55 pays
d'Europe et de l'extérieur incluant des constructeurs, des opérateurs, des
administrations, des fournisseurs de services, des centres de recherche et des
utilisateurs.
- Comité européen de normalisation (CEN)
Les normes produites par le Comité européen de normalisation sont reconnaissables à
leur préfixe EN. Elles sont obligatoirement reprises à l'identique dans les collections
des membres nationaux du CEN, qui les diffusent en tant que normes nationales. Par
exemple, une norme européenne EN XXXXX sera intégrée dans la
collection AFNOR (l'organisme français de normalisation) et diffusée en France sous
la référence NF EN XXXXX.
Les membres de CEN sont les suivants :

IV.2.3. Organisme Algérien


L'IANOR est l'organisme national de normalisation ; Il est chargé notamment de:
- Veiller à l'élaboration des normes nationales en coordination avec les autres secteurs ;
- Identifier les besoins normatifs nationaux ;
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- Veiller à la mise en œuvre du plan national de normalisation ;
- Assurer la diffusion des informations relatives à la normalisation et ses activités
connexes ;
- Gérer le point national d'information sur les Obstacles techniques au commerce (OTC)
de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) ;
- Gérer la marque de conformité aux normes algériennes.
 L’IANOR contient :

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Chapitre V: Elaboration des normes, normalisation et sécurité


V.1. Processus d’élaboration des normes (Exemple : AFNOR)
- Besoin exprimé par des utilisateurs, entreprises, organisations professionnelles mais
aussi par le gouvernement. Ce besoin peut faire suite à la détection d’un
dysfonctionnement, à une évolution ou à une innovation.
- Ce besoin est transmis à l’organisme d’élaboration des normes, compétent dans ce
domaine (BN ou AFNOR). Il examine l’opportunité de tels travaux et leur faisabilité
en termes de financement et d’expertise.
- Après avis favorable, l’organisme inscrit le projet dans un programme de travail
(Grand Programme de Normalisation). A ce stade, on définit également le futur statut
du document (Norme, Fascicule de documentation, etc.), et une date prévisionnelle de
publication.
- Le texte est rédigé par des experts mandatés par les parties intéressées, réunis en
commission de normalisation (CN). Ce texte fait toujours l'objet d'un consensus. Il
donnera lieu à un avant-projet de norme.
- L’avant-projet est soumis à la consultation (2 mois) de l’ensemble des parties
intéressées qui sera convié à donner son avis.
- L’enquête probatoire est dépouillée avec la commission et les auteurs des
observations. Mise au point du projet suite aux traitements des observations lors du
dépouillement.
- Le projet est soumis aux Pouvoirs Publics qui disposent d’un droit de veto. Si le projet
est refusé, le problème est examiné. En l’absence d’opposition, la norme est
homologuée par le directeur général de l’AFNOR, puis elle publiée.
- Tous les 5 ans (ou plus tôt si nécessaire) la pertinence de la norme est évaluée pour
l’adapter aux nouveaux besoins ou à l’évolution de la technique.

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V.2. L’identification d’une norme

V.3. Normalisation et sécurité

La norme électrique NF C 15-100 précise que la prise de terre et la mise à la terre sont
obligatoires aussi bien dans le cadre d'une création, d'une mise en conformité, que d'une mise
en sécurité d'installation électrique.
Elle prévoit que l'ensemble de l'installation électrique ainsi que certains éléments pouvant
devenir accidentellement conducteurs d'électricité soient raccordé à la terre.

Une mise à la terre a pour but de garantir un cheminement de courant de défaut d'isolement
qui sera détecté par le dispositif différentiel associé au circuit concerné et qui déclenchera
automatiquement pour couper le courant.
La norme NF C 15-100 pour la mise en conformité d'une installation électrique prévoit :
- Un appareil général de coupure et de protection.
- Un dispositif parafoudre éventuel suivant les spécificités du logement.
- Des dispositifs de protection différentiel 30 mA pour tous les circuits dont un de type A pour
les circuits du lave-linge et des plaques de cuisson ou cuisinière.

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- Des dispositifs de protection contre les surintensités (disjoncteur) pour chaque application,
appropriés aux sections imposées selon la nature des circuits.
- Un dispositif de sectionnement des fils pilotes.
- Une réserve de 20 %, un repérage et un schéma du tableau électrique.
- Des conducteurs de protections reliés à la terre pour tous les circuits.
- Une liaison équipotentielle principale (LEP) et supplémentaire (LES) ou locale (LEL).
- Des prises de courants avec obturateurs.
- Des dispositifs de connexion de luminaire (DCL) sauf à l’extérieur et cas spécifiques.
- La gaine technique logement (GTL) comprenant le panneau de contrôle, le tableau de
répartition électrique, le tableau de communication et 2 prises de courant.

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Chapitre VI: Certification


VI.1.Certification, marquage CE, label… de quoi s’agit-il ?
La certification est une procédure par laquelle une tierce partie, l’organisme
certificateur, donne une assurance écrite qu’un système d’organisation, un processus, une
personne, un produit ou un service est conforme à des exigences spécifiées dans une norme ou
un référentiel.
La certification est un acte volontaire qui peut procurer aux entreprises un avantage
concurrentiel. C’est un outil de compétitivité qui établit la confiance dans leurs relations avec
leurs clients. Elle est délivrée par des organismes certificateurs indépendants des entreprises
certifiées ainsi que des pouvoirs publics.

VI.1.1 Certification et qualité


Qualité et certification apparaissent le plus souvent comme complémentaires car la
certification permet à une entreprise de valoriser les efforts qu’elle a accomplis dans le sens
de la qualité. Cependant, la mise en oeuvre d’une démarche qualité n’est pas toujours liée à
une recherche de certification. De même, l’obtention d’une certification n’est pas forcément
un gage de la qualité des produits ou des services offerts par l’entreprise puisqu’elle constate
la conformité à des « exigences spécifiées » qui peuvent être fixées à un niveau qui ne
correspond pas auxattentes des consommateurs.

VI.1.2 Certification et label


On peut rencontrer des démarches de type « label » (hors du domaine agricole ou alimentaire)
ou « contrôlé par un organisme indépendant ». Elles ne constituent pas des certifications. Ces
pratiques ne sont pas encadrées par des dispositions réglementaires mais sont licites tant
qu’elles n’induisent pas de confusion avec une véritable certification dans l’esprit du public. Il
faut également noter qu’une certification n’est pas une indication d’origine ou de provenance
géographique comme peut l’être un label agricole.

VI.1.3 Certification et marquage CE


Il convient de distinguer la certification volontaire du marquage CE. Ce dernier est obligatoire
pour les produits relevant d’une directive européenne « Nouvelle Approche » et confère à ces

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produits le droit de libre circulation dans tous les pays de l’espace économique européen. Pour
apposer le marquage CE sur ses produits, le fabricant doit réaliser ou faire réaliser les
contrôles et essais qui lui permettent d’en vérifier la conformité, aux exigences définies dans
la ou les directives concernées.
Un marquage CE n’est pas une marque de qualité : il est destiné aux services de contrôle du
marché et non pas aux consommateurs. Autre différence importante, les conditions
d’apposition du marquage CE sont définies dans chaque directive, elles n’impliquent
l’intervention d’un organisme tiers que pour les produits présentant des risques graves.
Sous certaines conditions, la certification de produits peut se maintenir, dans les domaines
couverts par le marquage CE. Les marques de conformité à des normes ou spécifications
techniques doivent dans ce cas apporter une valeur ajoutée par rapport aux procédures
réglementaires (conditions d’installation, suivi de fabrication, aptitude à l’emploi…) non
prévues par les directives. C’est alors au marché de juger de la valeur de ces marques.

VI. 2 Les différents types de certifications volontaires


Dans les domaines de l’industrie et des services, il existe plusieurs types de
certifications volontaires qui répondent à des besoins différents. Certaines s’intéressent aux
systèmes de management (certifications sur la base des normes ISO 9001 et ISO 14001),
d’autres aux produits ou aux services finaux (certification de produits industriels ou de
services, Key Mark).

 La certification ISO 9001 d’une entreprise garantit que son système de management
de la qualité est fondé sur des principes dont « l’approche processus » et «
l’orientation client » sont les plus importants. Elle est délivrée sur la base de la
conformité à la norme internationale ISO 9001. C’est avant tout un outil de confiance
entre clients et fournisseurs.
 La certification ISO 14001 permet à une entreprise de faire attester la conformité de
sa politique et de ses processus aux exigences relatives à l’élaboration, la mise en
oeuvre, la maintenance et l’évaluation d’un système de management environnemental.

 La certification de personnel atteste la compétence de professionnels pour accomplir


des tâches déterminées au regard de critères préétablis. Elle vise à fournir aux clients

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NORME ET CERTIFICATION 2020
une base d’appréciation plus objective sur la qualification professionnelle des
individus.

 La Keymark est une marque de certification européenne volontaire qui atteste de la


conformité des produits à des normes européennes afin de répondre aux besoins des
entreprises dont le marché est européen. Elle doit être obligatoirement apposée à côté
d’une marque de certification nationale délivrée par un organisme certificateur
autorisé par le Comité européen de Normalisation (CEN).
 L'éco-label européen, créé en 1992, est la certification écologique officielle
européenne. Il distingue les produits dont l’impact sur l’environnement est réduit, à
performances d’usage égales.

VI. 3 Processus de certification

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Les éléments fondamentaux de la certification de produit sont :


A.Sélection(échantillonnage):
Cette étape nécessite la détermination des caractéristiques à évaluer, la détermination des
exigences (exigences spécifiées par rapport auxquelles évaluer la conformité du produit), et
les exigences de procédure applicables servant à l'évaluation et à l'échantillonnage.
B.Détermination :
La détermination par rapport aux exigences spécifiées applicables peut inclure les essais, les
mesurages, l'inspection, l'appréciation de la conception, l'évaluation de services et l'audit,
comme exemples de techniques employées pour vérifier si oui ou non le produit satisfait aux
exigences spécifiées.

C. Revue et attestation:

Cette étape nécessite la détermination des caractéristiques à évaluer, la détermination des


exigences (exigences spécifiées par rapport auxquelles évaluer la conformité du produit), et
les exigences de procédure applicables servant à l'évaluation et à l'échantillonnage.

IV.4. Période de validité

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NORME ET CERTIFICATION 2020
Le certificat est valable pour une période de trois ans à partir de sa date d'émission. La période
peut être adaptée pour tenir compte des limitations de la période de validité du document
normatif de référence.
A la fin de ladite période, VIAlgérie lance automatiquement une nouvelle procédure.

IV.5. Conditions de validité


La validité d'un certificat est maintenue à condition que l'organisme certifié concerné
satisfasse en permanence aux exigences suivantes :
1. Le système de management certifié est maintenu en permanence.
2. Une copie contrôlée et mise à jour du manuel et/ou des procédures du système de
management est tenue sur place par l'organisme pour revue par VIAlgérie. Le manuel sera
mis à la disposition de VIAlgérie à sa demande.
3. Toute modification du système de management est communiquée à VIAlgérie dans un délai
d'une semaine à dater de sa mise en application.
Exemples :

Remplacement du Représentant de la Direction

Changements significatifs dans l’organisation, offre de produits ou processus : addition

d’une nouvelle ligne de production, d’une activité, …

Arrêt ou cession d'une activité

Augmentation ou diminution importante de l’effectif

Modification du nom ou de l'adresse de l'organisme

Nouvel structure d’organisation

Modification de l'actionnariat

Modification des statuts

Etat de Faillite

Procédures judiciaires éventuelles en cours concernant la sécurité ou la légalité du produit.

Rappel de produits

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4. Toute plainte émise par une tierce partie concernant la qualité des produits ou des services
couverts par le système de management certifié doit être rapportée et présentée aux auditeurs
VIAlgérie au début de chaque audit ou à la demande de l’auditeur. Tout procès-verbal (PV)
établi par une autorité publique, établi eu égard à un aspect de l'activité compris dans le
champ d’application de la certification, doit être présenté aux auditeurs VIAlgérie dès le début
de l'audit, ou à la demande de l'auditeur.
5. La fréquence des audits de surveillance est comprise entre 9 et 12 mois. Lorsque les
documents normatifs applicables mentionnent explicitement une période pour les audits de
surveillance (par exemple 12 mois), les audits de surveillance correspondant à d'autres
référentiels se feront suivant la même périodicité, sauf s'il y a des exigences contradictoires.
Un audit de surveillance annuel est un minimum indispensable pour conserver la certification.
Toutefois, dans le cas particulier d’une certification multiple, un audit de surveillance annuel
ne sera pas systématiquement effectué dans tous les sites concernés (un échantillon
représentatif de sites sera audité).
6. Si l'évaluation du système de management est faite dans un cadre réglementaire, cet audit
sera réalisé lorsque les pouvoirs publics émettront une plainte motivée quant au respect des
obligations prévues par la directive applicable. VIAlgérie est alors autorisé à réaliser cet audit,
non programmé, à tout moment et sans préavis.
7. Toutes les obligations financières vis-à-vis de VIAlgérie sont acquittées.

IV.6. Certification et accréditation

L’accréditation est une reconnaissance d’un organisme dans un domaine donné. Elle peut
être une démarche volontaire, pour mettre en valeur sa compétence ou rendue obligatoire dans
le cadre d'une réglementation. Dans certaines réglementations les pouvoirs publics accordent
une reconnaissance temporaire afin de donner à l'accréditeur l'opportunité d'évaluer le savoir-
faire (la compétence) des organismes demandeurs durant 12 ou 24 mois.
Elle s’appuie sur un référentiel normatif définissant des exigences en termes de
compétence technique et de mise en œuvre d'un système de management .
Les organismes d'accréditation sont soumis à la norme d'organisation suivante :
 ISO/CEI 17011 : Évaluation de la conformité - Exigences générales pour les
organismes d'accréditation procédant à l'accréditation d'organismes d'évaluation de la
conformité

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 Liste des différents documents normatifs internationaux ou nationaux servant de
référentiel d’accréditation 1
 ISO 15189 : Laboratoires de biologie médicale - Exigences concernant la qualité et la
compétence
 ISO/CEI 17020 : Évaluation de la conformité - Exigences pour le fonctionnement de
différents types d'organismes procédant à l'inspection
 ISO/CEI 17021-1 : Évaluation de la conformité - Exigences pour les organismes
procédant à l'audit et à la certification de systèmes de management.

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