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Mission II
Rapport Définitif
• l’identification des impacts des différentes activités réalisées lors des phases de pré construction, de
construction et d’exploitation (sources d’impacts) et les composantes du milieu ayant été inventoriées ;
• l'évaluation des impacts (négatifs, positifs, directs, indirects, permanents, temporaires) à l’aide d’une
approche reposant sur les indicateurs suivants : la sensibilité, l'intensité, l'étendue et la durée de l'impact.
Ces indicateurs sont agrégés en un seul indicateur synthèse intitulé «Importance de l'impact » ;
• l'évaluation des impacts en cas de dysfonctionnement des installations ;
• l’identification des impacts résiduels reliés aux phases de construction et d’exploitation. Cette évaluation
portera sur le degré d’atténuation escomptée par chacune des mesures proposées ;
• l’identification de l’ensemble des mesures nécessaires pour supprimer, réduire ou compenser tout impact
environnemental du projet jugé sévère ou critique lors de cette évaluation et en maximiser l’intégration dans
le milieu ;
• les mesures préconisées sont basées d’une part, sur l’analyse de l’état actuel de l’environnement naturel de
la zone du projet et de ses éléments vulnérables et d’autre part, sur l’analyse des impacts prévisibles des
différentes composantes du projet sur ces éléments. L’environnement du site a été caractérisé et les
éléments sensibles qui risquent d’être affectés par le projet ont été mis en évidence. De même, une matrice
de caractérisation des impacts a été élaborée suivant les activités sources des nuisances et les milieux
récepteurs affectés. L’évaluation a été faite selon des indicateurs de caractérisation qualitative portant sur
l’intensité de l’impact.
1.4 Données et outils utilisés
Les données utilisées pour la réalisation de l’étude d’impact sont les suivantes :
• visites de terrains et échanges avec la Province de Guercif et les différents acteurs concernés ;
• cartes topographiques au 1/50.000 ;
• étude de l’ABHM sur la lutte contre la pollution de la Moulouya ;
• Référentiel des études d’impact sur l’environnement du Département de l’Environnement.
Ce site est libre d’occupation et est sans végétation. Il a une emprise de 36ha ce qui est suffisant pour implanter des
casiers de taille suffisante pour gérer les déchets de l’ensemble de la Province sur les 20 prochaines années.
Il n’y a pas de projets de construction à proximité du site.
Les différents milieux pouvant être affectés par le projet sont :
• l’enceinte du terrain et les autres activités se déroulant à l’intérieur ;
• la voie d’accès au site et les habitations à proximité de cette voie d’accès (situées à 8km du site) ;
• les habitations situées en bordure de Guercif au Nord-Ouest du site et à partir desquelles le site est visible ;
• les oueds à proximité du site.
Les autres éléments (habitations, Oued Moulouya, …) sont suffisamment éloignés du site pour être en dehors de sa
zone d’influence.
Le terrain ne présente aucun risque d’inondation ou de glissement.
Le site se situe dans une zone sans nappe phréatique.
2.3 Description des alternatives
2.3.1 Alternatives du choix de site
Lors de l’étude de choix de site qui constituait le cœur de la mission 2 de l’étude relative au Plan Directeur Provincial
de Gestion des Déchets Ménagers et Assimilés de la Province de Guercif, 10 sites potentiels de décharges ont été
sélectionnés parmi 80 sites disponibles autour du barycentre de production des déchets de la Province. Le détail des
raisons du choix du site sont disponibles dans le rapport correspondant.
L’étude approfondie de ces 10 sites a permis d’en faire ressortir 3 qui ont été visités par la commission locale en
charge du pilotage de l’étude et c’est le site numéro 2 qui a été retenu pour l’implantation de la décharge provinciale
contrôlée de classe 1.
2.3.2 Les options ou procédés alternatifs
A l’heure actuelle, il n’existe pas d’alternative viable et efficace à court et moyen terme pour l’implantation d’une
décharge contrôlée de classe 1. En effet, en l’absence de décharge provinciale contrôlée de classe 1, les déchets
n’auront pour seules destinations que les décharges non contrôlées existantes.
2.3.3 Les alternatives de fermeture et réhabilitation de sites
Durant son exploitation, les flancs du casier sont recouverts de terre afin d’éviter les envols, de réduire les émissions
de mauvaises odeurs et d’améliorer l’impact esthétique de la décharge.
2.3.3.1 Réhabilitation
Une fois le casier rempli, il faut également recouvrir sa partie supérieure de terres et achever l’implantation du réseau
de collecte du biogaz.
Cette première couverture du casier constitue la couverture finale provisoire. Par la suite les déchets vont
progressivement se tasser. Une fois le tassement des déchets achevé, il est nécessaire de niveler définitivement la
décharge et de la recouvrir d’une couche semi-étanche. Celle-ci constitue la couverture finale définitive.
Quelle que soit la nature de la couverture, celle-ci doit nécessairement satisfaire, sur une période relativement longue
à de nombreuses exigences, parmi lesquelles on peut citer :
• la résistance aux phénomènes d’érosion (eau et vent) et d’abrasion ;
• le contrôle du ruissellement des eaux pluviales pour éviter l’accumulation d’eau ;
• la stabilisation des surfaces en tolérant des déformations ;
• la non-intrusion d’animaux dans les déchets ;
• l’esthétique du site.
Parfois, lorsque les conditions climatiques le permettent, la couche finale définitive est recouverte de terre végétale
et un semis de plantes herbacées est réalisé. Cette solution permet une meilleure intégration paysagère du site dans
son environnement mais également la protection des sols contre l’érosion.
Lorsque les décharges réhabilitées sont proches des villes et risquent à moyen terme (10 à 20 ans) de faire partie des
zones urbanisées, il est parfois intéressant d‘opter pour une réhabilitation en espace de loisir.
Tableau 2 : Estimation des volumes de mise en décharge nécessaires pour la ville de Guercif
Sur base des estimations les besoins de mise en décharge sont repris dans le tableau ci-dessous.
Horizon (ans) Volume total de décharge (m3)
10 800.330
20 1.689.529
Tableau 3 : Évaluation des volumes de mise en décharge pour différents horizons
La production de lixiviats sur la décharge est estimée entre 14,6 et 18m3/j lors des évènements pluvieux de forte
intensité.
La pluviométrie moyenne annuelle observée à la station de Guercif est de 177,6mm/an avec une évapotranspiration
de 872,1mm/an.
Dans ces conditions, il est nécessaire d’avoir des bassins d’évaporation d’une surface minimale de 2,8ha et
préférentiellement une surface de 3 à 4ha pour pallier aux éventuels évènements pluvieux de forte intensité.
Des bassins d’évaporation d’une superficie totale de 26.400m² sont prévus et seront complétés par une tour
d’évaporation pour pallier au manque d’espace pour l’évaporation des lixiviats.
Un bassin tampon de stockage temporaire des lixiviats de 10.000m3 est également prévu.
Une unité de chaulage assurera le traitement physicochimique des lixiviats avant évaporation afin d'éviter la
production de mauvaises odeurs.
2.4.10.2 Envols
Une décharge contient toujours des déchets légers qui peuvent s’envoler et se disperser facilement. Il s’agit
principalement des sachets et des films en plastiques.
La dispersion de ces déchets diminue la qualité paysagère et foncière de zones avoisinantes. Lorsqu’ils sont
consommés par le bétail (principalement les chèvres), ces déchets peuvent le tuer.
Il est donc nécessaire de lutter en permanence contre la dispersion de ces déchets légers par :
• l’utilisation de terres de couvertures intermédiaires pour les zones de la décharge en attente d’exploitation (il
s’agit également d’une imposition de la loi) ;
• l’utilisation de filets de confinement autour des zones de travail ;
• le nivellement et la compaction des déchets dès leur arrivée ;
• le ramassage quotidien des déchets dispersés autour des casiers et du site ;
• le transport des déchets dans des bennes fermées ou recouvertes par un filet à mailles fines.
2.4.10.3 Odeurs :
Les odeurs émises par la décharge proviennent principalement :
• des lixiviats lorsqu’ils sont mal gérés ;
• du biogaz lorsqu’il n’est ni pompé ni brulé.
La lutte contre les mauvaises odeurs nécessite donc :
• une solution de traitement des lixiviats ;
• un système d’extraction du biogaz à partir des déchets.
Lorsque le biogaz est extrait, il peut être valorisé pour produire de l’électricité et/ou de la chaleur. Cette chaleur peut
également être utilisée pour évaporer les lixiviats.
2.4.11 Dégazage
Le dégazage de la décharge sera réalisé à l'aide de puits de dégazage conformes au plan de principe repris ci-dessous.
Ces puits pourront assurer une double fonction :
• la collecte du biogaz produite dans la décharge ;
• le rabattement d'éventuelles nappes perchées.
Cette deuxième fonction sera possible grâce à l'utilisation d'un tuyau de collecte central de gros diamètre pouvant
accueillir une pompe de relevage.
Les puits seront disposés tous les 30 m, dans les zones où les déchets ont une épaisseur supérieure à 7m. Ils seront
implantés en début d'exploitation et montés progressivement, en même temps que les déchets.
2.5 Besoins du projet
Le nombre d’ouvriers présents sur le site durant la phase de construction est estimé entre 10 et 15 ouvriers. Ces
ouvriers viendront de la ville de Guercif et effectueront donc le trajet jusqu’au site chaque jour.
Pour son exploitation, la décharge nécessitera environ 10 employés.
Le projet nécessitera l’apport de terres de couverture supplémentaires car il est situé sur une zone contenant
principalement des terres marneuses. Des déchets inertes en provenance de la déchèterie communale de la ville de
Guercif également prévue dans le Plan Directeur pourraient être utilisés pour réaliser les couvertures intermédiaires
du site.
Il nécessitera également l’apport régulier d’eau pour remplir le réservoir de 7m3 et l’accès au réseau électrique.
1
D’après la Mission 1 de « Etude de lutte contre la pollution de l’oued Moulouya par les lixiviats de la décharge de la ville de
Guercif »
oUn domaine oriental, caractérisé par un régime nettement néritique ; ce régime de plateforme donne
lieu à des formations calcaréo-dolomitiques (calcaires et dolomies de Debdou), ce domaine englobe
Rekkame et la Gada de Debdou, vraisemblablement la ride du Haloua-Richa et la zone de Taourirt.
• Le Lias supérieur marque l’instauration d’un régime à sédimentation argileuse profonde, subsidente dans la
zone du Moyen Atlas, et représenté par la puissante formation des « marnes de Bechyine » (imperméable).
• Le Dogger, formé de marno-calcaires et de dolomies à silex, affleure dans toute la partie supérieure de la
Gaada de Debdou, avec une puissance de 300 à 400m. Il est également représenté à l’Est de la plaine de
Tafrata. Le Lias et le Dogger sont perméables en grand et affleurent sur les points hauts où les précipitations
sont supérieures à celles de la plaine, constituant ainsi une réserve hydrogéologique importante et bien
alimentée.
Le Domérien : Le Domérien est concordant sur le Lias inférieur avec des calcaires lités. Il est bien représenté à la
Gaada de Debdou où sa puissance atteint 100m.
Le Miocène : Le miocène marin est transgressif et représenté par des grés et des conglomérats à huitres. Il affleure
sur les bordures Ouest et Sud de la plaine de Guercif. Il est recouvert par les puissantes marnes blanches gypseuses
du Tortonien (500m au minimum). Ses affleurements forment une auréole bien développée au Sud et à l’Ouest de la
plaine du Jel.
Le Mio-pliocène : Le Mio-pliocène continental est situé largement au Sud de la plaine du Jel et au Nord de la plaine
Tafrata. Il est formé par des grés et des conglomérats, des marnes à gypse de couleur variée et des bancs de lignite.
Le Plio-quaternaire : Concerne principalement le Plio-Villafranchien qui contient quelques niveaux de calcaires
lacustres ou de conglomérats dont la puissance totale dépasse rarement 50m.
Le Quaternaire : Le Quaternaire forme le recouvrement de toute la partie basse de Guercif, il est représenté par des
limons, des argiles, des cailloutis, des conglomérats et des croûtes calcaires lamellaires. L’épaisseur peut dépasser
100m dans la plaine de Jel.
Dans la plaine de Tafrata, le substratum jurassique est formé essentiellement par une zone synclinale orientée E-W
et remontant lentement vers le Nord. Au Sud, le jurassique est décroché de la Gaada de Debdou par un effondrement
important affectant aussi le primaire. Les marnes miocènes sont absentes mais les dépôts Plio-Quaternaires
continentaux sont très développés (200m d’épaisseur).
3.3.1.2 Analyse structurale
Le bassin de Guercif se présente comme une cuvette, dont le substratum est formé par les couches jurassiques
affleurant sur les bordures. Cette cuvette est remplie par des sédiments miocènes, pliocènes et quaternaires.
Le substratum au niveau de la plaine de Mahrouf est constitué par un synclinal dissymétrique orienté NE-SO. Un
anticlinal orienté NO-SE sépare cette plaine de celle de la Tafrata entre Fritissa et Debdou. Le remplissage continental
mio-pliocène et quaternaire est très important avec un caractère subsident. Cette plaine et celle de la Tafrata
constituent une limite entre deux domaines géologiques distincts : le Moyen Atlas à l’Ouest, avec une tectonique
jurassique, et la Gada de Debdou à l’Est avec une tectonique cassante de socle.
Les prospections réalisées dans la zone de Mhirija ont permis de dessiner la structure de la plaine de Maarouf et de
son prolongement vers le Sud, entre les affleurements des Hauts Plateaux vers l’Est et les formations du Moyen Atlas
vers l’Ouest
Dans la plaine de Tafrata, le substratum jurassique est formé essentiellement d’une zone synclinale orientée E-W et
remontant lentement vers le N. La plaine de Tafrata est encadrée au S par le môle rigide des hauts plateaux et de la
Gada de Debdou. La tectonique est caractérisée par la conjugaison de plis d’origine moyen atlasique, sous forme
d’alignements anticlinaux ou de rides moyen atlasiques, et d’une tectonique salifère typique aux formations des
diapirs triasiques. Les marnes miocènes sont absentes mais les dépôts plio-quaternaires continentaux sont très
développés (200 m d’épaisseur)
Les prospections réalisées ont montré la présence de dépôts de Mio-Pliocène recouverts par ceux du Quaternaire,
les matériaux du Tertiaire sont assez plats. Le substratum primaire se trouve apparemment directement sous le
Jurassique. Ce dernier n’apparaît que dans la partie située plus à l’Est de la zone prospectée. De même, ces profils
ont mis en évidence l’existence de plusieurs failles.
Par ailleurs, au niveau de la plaine de Sangal, le substratum jurassique s’enfonce progressivement du Nord au Sud.
Le volcan du jbel Guéliz limite cette plaine au Sud. Une zone synclinale traverse la plaine du Nord-ouest au Sud-est.
Des marnes miocènes sont rencontrées dans les sondages vers 60 m de profondeur. Un remplissage plio-quaternaire
avec des couches de cinérites forme la plaine actuelle.
Dans la plaine de Jel, le substratum affleure au pont de la route de Saka, sur l’oued Msoun, puis s’enfonce vers l’Est
et remonte brutalement le long d’une ride anticlinale de direction moyen-atlasique (SO-NE). Un deuxième accident,
d’allure anticlinale et parallèle au précédent, passe au SE de Msoun. Un remplissage de grès et de marnes miocènes
Egipe Sarl Page 13
Plan directeur de gestion des déchets ménagers et assimilés - Province de Guercif - Mission II, Décharge Eude d’impact
et de dépôts plio-quaternaires très importants (épaisseur supérieure à 400 m) comble la plaine du Jel qui est
nettement subsidente.
3.3.2 Climatologie
3.3.2.1 Précipitations et évapotranspiration
20
15
10
5
0
La pluviométrie annuelle moyenne est de 177,1 mm/an sur la période 1931-2010. Les précipitations présentent dans
la zone une irrégularité spatiale et temporelle. Les mois les plus pluvieux sont les mois de Mars-Avril-Mai.
Selon les données de l’ABHM et le rapport de la mission 1 de l’ « Étude de lutte contre la pollution d’Oued Moulouya
par les lixiviats de la décharge de la ville de Guercif », le bilan hydrique, prenant en compte l’évapotranspiration
(passage de l’eau de l’état liquide à l’état gazeux dans les conditions naturelles), est le suivant :
0
-20
Bilan hydrique (mm)
-40
-60
-80
-100
-120
-140
-160
-180
On voit donc que le bilan hydrique annuel est négatif à Guercif. Ce déficit est constaté même pour les mois les plus
froids (décembre et janvier). Les déficits les plus importants sont enregistrés aux mois de Juillet et Août.
3.3.2.2 Climat
De type aride, le climat de la province est caractérisé par des hivers rigoureux (pluvieux et froids) et des étés chauds
et secs avec des périodes d’orages et des vents chauds (chergui).
Les vents qui soufflent sur la région de Guercif sont généralement secs. Ils sont en provenance soit de l’Est ou du Sud-
Ouest (le chergui) pendant la saison chaude (Été) soit de l’Ouest pendant la saison hivernale.
Le vent (Chergui) peut être poussiéreux quand sa vitesse est suffisamment élevée (intensité suffisante pour rehausser
les poussières). Quant aux vents de l’Ouest, ils sont en général moins poussiéreux du fait de l’humidité au sol (saison
hivernale).
En général, les vents sont assez forts avec des vitesses de l’ordre de 10m/s, soit 35km/h. Les vents les plus forts de
l’année surviennent généralement en Décembre et surtout en Mars-Avril.
Selon les données climatiques de la période 1979/80 2008/09 à la station de M. Guercif (IRE : 24016), la température
moyenne annuelle est relativement élevée avec 19.3°C. La température minimale est enregistrée au mois de Janvier
et avoisine une moyenne de 12.9°C tandis que la température maximale est enregistrée au mois de Juillet-Août avec
une moyenne de l’ordre de 25.6°C.
Les températures minimales peuvent descendre en dessous de 0°C en hiver (Décembre-Janvier) et peuvent atteindre
2°C à -4°C. La moyenne des minima et de l’ordre de -1°C.
En été et en particulier aux mois de Juillet-Août, les températures maximales peuvent remonter à plus de 47°C avec
une moyenne des maxima de l’ordre de 44°C.
3.3.3 Hydrogéologie
Les principales nappes dans la province de Guercif se situent au niveau des quatre principales plaines : Jel, Mahrouf,
Tafrata et Sangal. Chacune des quatre plaines contient une nappe phréatique, qui communique et s’alimentent l’une
l’autre, d’amont en aval. Seules, les caractéristiques hydrauliques et hydrochimiques les distinguent. Les écoulements
sont dirigés vers le drain central constitué par la vallée de la Moulouya.
Aussi la province renferme une nappe d’eau souterraine importante jurassique à plus de 1500 m de profondeur
probablement saumâtre ou thermale. Le site retenu pour l’implantation de la déchèterie se situe sur la plaine de
Tafrata.
3.3.3.1 La nappe de Tafrata
Elle constitue un réservoir aquifère formé par des limons, des conglomérats et des calcaires lacustres plio-
quaternaires qui constituent des formations de remplissage de la plaine de Tafrata, et contiennent une nappe
phréatique généralisée et continue.
La nappe est libre et généralisée et son écoulement couvre toute la plaine. La puissance des formations de
remplissage est importante et le substratum de la nappe est assez profond. Les épaisseurs dépassent 200 m sur une
grande partie de la plaine et atteignent plus de 300 m à l’endroit des structures synclinales.
L’alimentation de la nappe se fait à partir des infiltrations sur les piémonts de la Gada de Debdou et sur le massif
calcaire situé à l’Est, mais aussi en partie par abouchement avec les nappes jurassiques.
La nappe est drainée par l’oued Moulouya, qu’elle alimente ainsi sur une longueur de 60 Km.
Au niveau des bordures Ouest, Sud et Sud-est de la plaine, la profondeur de la nappe varie généralement de 30 à 40
m. Dans le reste de la plaine, les profondeurs de la nappe sont plus modérées et en moyenne de 20 m.
Les eaux de la nappe sont salées dans la partie Nord en raison de sa circulation dans des limons d’origine rifaine (et
dotés d’une salinité intrinsèque). Les résidus secs ont une valeur de 2 à 3 g/l. Au Sud, les limons d’origine moyen-
atlasique déposés par le Melloulou sont peu chargés en sels et les eaux ont une teneur de près de 0.5 g/l.
3.3.4 Hydrologie
3.3.4.1 Réseau Hydrographique
D’une superficie de 53600 km², Le bassin de la Moulouya draine les eaux du Rif oriental et du moyen Atlas à l'ouest
ainsi que le haut Atlas au sud.
La Moulouya prend sa source à Alemsid à la jonction du Haut et du Moyen Atlas, son écoulement est caractérisé par
une forte variabilité temporelle et spatiale.
Le bassin de Guercif est traversé par trois oueds : la Moulouya et ses deux principaux affluents de la rive gauche : le
Melloulou, qui prend sa source au jbel Bou Iblane (Moyen Atlas) et dont la confluence avec l’oued Moulouya se situe
au niveau de la ville de Guercif, et l’oued Msoun qui draine la bordure Sud-est du Rif ; sa confluence avec l’oued
Moulouya est localisée au niveau de la plaine de Goutitir.
La Moulouya (bassin versant de 24 400 km²) a un débit moyen de près de 20 m3/s, mesuré à la station de Dar El Caid
à Guercif, à l’aval de la confluence avec le Melloulou. Les plus fortes crues connues sont celles de 1963, soit 5.170
m3/s en pointe de crue et 4.720 m3/s en 1993.
Le Melloulou (bassin versant de 2490m3/s) a enregistré un débit moyen de 8,6 m3/s pendant la période 1955-2012.
Le tableau suivant résume les débits des principales stations hydrologiques à l’amont et au niveau de la
zone d’étude :
Berdoun Msoun 23
Deux barrages collinaires sont aussi projetés dans la zone d’étude à savoir : le barrage Zrigate, dans la commune de
Taddart, d’un volume de 0,2 Mm3, et le barrage Koudiat Sangal dans la commune de SAKA pour un volume de 2,2
Mm3.
Les principaux impacts à considérer sont repris dans les sous-sections suivantes. Des mesures d’atténuations seront
détaillées pour chaque impact négatif potentiel.
4.2.1.3.1 Milieu humain
4.2.1.3.1.1 Impacts sanitaires
Les impacts sanitaires peuvent se manifester d’une manière directe par contact (exposition du personnel à des agents
pathogènes) ou d’une manière indirecte (par la pollution potentielle des eaux ou de l’air).
Par ailleurs, des animaux (oiseaux, insectes et rongeurs) seront attirés par la nourriture qu’ils pourraient trouver sur
le site de la décharge ce qui peut provoquer des maladies qui peuvent se propager et nuire ainsi à la santé des
animaux et faciliter la dissémination d’agents pathogènes humains.
Mesures d’atténuation : le site est interdit au public, le personnel utilise des tenues de travail et des équipements de
protection individuels (EPI). Il fait l’objet de vaccinations spécifiques (en autre l’hépatite). De plus les membres du
personnel ont un suivi médical spécifique dans le cadre de la médecine du travail. Le site sera également clôturé pour
en limiter l’accès.
Un compactage régulier et la pose de couvertures intermédiaires et finales à l’aide de terres très perméables (ou de
déchets de construction) restent le moyen le plus efficace pour éviter la prolifération d’animaux.
De plus la pâture d’animaux domestiques, destinés à l’alimentation humaine, sera interdite.
4.2.1.3.1.2 Impacts sur le cadre de vie et l’esthétique
Il y a très peu de nuisances sonores et olfactives étant donné que le site de la décharge est loin de l’agglomération et
se situe sur un point élevé favorable à la dispersion des odeurs. L’esthétique des lieux alentours pourrait également
être impactée par l’envol de déchets.
Par ailleurs, le site sera visible depuis certaines habitations situées en bordure Sud de Guercif.
Mesures d’atténuation : afin de pallier à cette prolifération potentielle les déchets sont compactés à l’aide d’engins
spécifiques dès leur déversement sur le site, de plus des couvertures intermédiaires sont régulièrement posées sur
toutes les zones en attentes d’exploitation. Dès que le niveau final est atteint, la couverture finale provisoire est
posée.
La compaction permettra de réduire l’envol des déchets. Des filets seront également installés aux abords du site pour
réduire encore davantage les risques d’envol.
Une équipe de nettoyage assurera quotidiennement le ramassage des déchets le long de la piste d’accès et aux
alentours de la décharges. Les véhicules apportant les déchets seront équipés de bennes étanches et fermées ou des
bennes ouvertes recouvertes de bâches étanches et solidement fixées.
Pour limiter l’impact paysager de la décharge, les mesures suivantes sont prévues :
• un décaissement suffisant ;
• une enceinte de clôture assez haute (4m) au moins sur le côté de la décharge visible depuis la ville ;
• une organisation du nivellement de façon à ce que la face de la décharge du côté de la ville soit la première à
être mise en place et à être couverte par la couverture finale. Cette méthode permettra d’avoir un talus qui
cachera le reste de la décharge de la ville de Guercif.
4.2.1.3.1.3 Impact sur le patrimoine culturel
Pas d’impact sur le patrimoine culturel et archéologique.
4.2.1.3.1.4 Impact sur la circulation routière
La voie d’accès au site passe par une zone d’habitation. On estime qu’entre 25 et 35 camions par jour se rendront à
la décharge (en fonction de la taille des camions).
Par conséquent, le passage des camions de collecte pourra constituer une gêne pour les habitations concernées.
La route d’accès actuellement envisagée est représentée sur la carte ci-dessous.
Mesures d’atténuation :
Il est envisagé d’utiliser la route appelée « Route d’accès alternative » dans la carte ci-dessus qui ne passe pas par
des zones d’habitations pour permettre de ne pas déranger les habitants.
4.2.1.3.2 Milieu biophysique
4.2.1.3.2.1 Impact sur les ressources en eaux
Le site se situe dans une zone dépourvue de nappe phréatique et le sol est constitué d’une couche marneuse étanche
protégeant des infiltrations.
Des oueds se trouvent à proximité de la décharge et pourraient donc être impactés par les lixiviats produits.
Le casier de la décharge comprendra néanmoins un système d'étanchéité-drainage artificiel permettant la collecte
des lixiviats et leur transport vers le système de traitement/évaporation.
Des bassins de 26.400m2 sont prévus dans l’enceinte de la décharge. Cependant, étant donné le bilan hydrique de la
décharge évoqué dans la partie précédente du rapport, ces bassins d’évaporation ne seront pas suffisants pour pallier
à d’éventuels évènements pluvieux de forte intensité.
Mesures d’atténuations :
Les casiers de la décharge et les bassins de stockage et d’évaporation des lixiviats seront équipés de :
• matériaux minéraux de faible perméabilité compactés à l’optimum proctor (terre marneuse disponible sur
site) ;
• de matériaux synthétiques (géomembrane en polyéthylène haute densité et géotextiles).
• Le casier sera également équipé d’un système de drainage des lixiviats au-dessus de la couche d’étanchéité.
Ce système de drainage sera constitué de :
• conduites percées pour acheminer les lixiviats vers les collecteurs ;
• couches de matériaux de grande perméabilité (graviers, galets roulés, …).
L’unité d’évaporation des lixiviats comprendra une tour d’évaporation 4m de diamètre et 3m de haut, et des bassins
d’évaporation d’une surface totale de 26.400m² permettant d’évaporer les quantités de lixiviat produites par la
décharge. Par ailleurs, un bassin tampon de 10.000m3 sera placé en amont de la tour d’évaporation.
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Plan directeur de gestion des déchets ménagers et assimilés - Province de Guercif - Mission II, Décharge Eude d’impact
Finalement, le site sera entouré de fossés périphériques permettant de récupérer les eaux de pluie et de les conduire
jusqu’à l’unité de traitement des eaux pluviales pour éviter toute contamination des oueds alentours par les eaux de
ruissellement de la décharge.
4.2.1.3.2.2 Impact sur l’air
4.2.1.3.2.2.1 Les odeurs
Le stockage et la fermentation anaérobie des déchets organiques peuvent produire des odeurs nauséabondes. Afin
de limiter cet impact, un stock de terres perméables et/ou de déchets inertes de 10.000 m3 est disponible en
permanence sur le site. Ces terres seront progressivement utilisées afin de couvrir les déchets et de limiter la diffusion
des odeurs.
Mesures d’atténuation :
En cours d’exploitation, les déchets de construction et les terres de terrassement seront stockés individuellement et
utilisés pour la couverture des déchets ménagers.
Durant toute la période d’exploitation du site, les déchets apportés seront nivelés et compactés à l’aide d’un chargeur
sur chenille, cette compaction contribue également à réduire la diffusion des mauvaises odeurs.
Par ailleurs, le biogaz produit par les déchets sera capté à l’aide d’un système de drainage vertical et sera ensuite soit
valorisé, soit brûlé dans une torchère. Le pompage du biogaz permettra également de conserver les déchets en légère
dépression et par voie de conséquence réduira la dispersion des odeurs sur et autour du casier.
La mise en place d’un écran végétal aux abords du site constitué de plusieurs rangées d’arbres de différentes hauteurs
(arbustes à proximité du site et arbres en périphérie) qui seront irrigués.
4.2.1.3.2.2.2 Les incendies
La nature inflammable des déchets solides peut provoquer des incendies spontanés avec la production des fumées
malodorantes.
Ces incendies sont dus :
• à un déversement des déchets incandescents ;
• à un apport d’oxygène (air) dans les déchets déjà dégradés et contenant du méthane (phénomène d’auto
combustion) ;
• à de la négligence ou de la malveillance de la part des personnes intervenant sur le site.
Mesures d’atténuation :
Lutter contre ces incendies consiste à :
• former le personnel afin d’éviter toute négligence ou malveillance ;
• compacter les déchets et les couvrir de terre afin de prévenir les entrées d’air ;
• utiliser les terres disponibles sur le site pour éteindre le feu (par étouffement).
4.2.1.3.2.2.3 Les poussières
Des poussières en quantité limitées peuvent provenir des activités du site lors du déchargement des gravats. Ces
poussières retombent rapidement et restent dans l’enceinte du site.
Les sources de dissémination de poussières peuvent être issues :
• de la manutention des déchets ;
• de la circulation des véhicules (usagers) sur les voies d’accès et les voiries du site.
Les retombées des poussières sur les milieux environnants peuvent :
• rester au sol là où elles se trouvent ;
• être projetées de nouveau dans l’air soit par la circulation des véhicules, soit par des vents violents et
turbulents ;
• être lessivées par les eaux de pluie et entraînées.
Concernant l’exploitation générale du site, les mesures suivantes permettront de limiter les émissions de poussières :
• entretien régulier des voies ;
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Plan directeur de gestion des déchets ménagers et assimilés - Province de Guercif - Mission II, Décharge Eude d’impact
Impacts Composantes Intensité Milieux affectés Sensibilité Mesures préconisées Impact sur
Environne
ment
Impact temporaire du Augmentation du Faible Voies d’accès Très faible Circulation des camions Neutre
chantier trafic alentour contrôlée
Pollution du sol Faible Sous-sol Faible Utilisation de produit Neutre
cas de absorbant
déversement
accidentel
Impacts sanitaires Agents Moyen Personnel du Faible Site interdit au public Neutre
pathogènes et site Tenues de travail et EPI
prolifération Suivi médical régulier
d’animaux Compactage réguliers des
déchets et pose de
couvertures intermédiaires
Impacts sur le cadre Site visible Faible Habitations en Faible Décaissement suffisant Neutre
de vie et l’esthétique bordure Sud de Enceinte de clôture de 4m de
Guercif haut
Nivellement spécifique
Nuisances sonores Faibles Habitations aux Très faible Filet d’envol Neutre
et olfactives alentours Déchets compactés et pose
de couches intermédiaires
Nettoyage quotidien des
déchets
Augmentation du Moyen Habitations à Faible Utilisation d’une autre route Neutre
Impact sur la
trafic proximité de la d’accès
circulation routière
nationale 6
Pollution des eaux Faible Réseau Faible Collecteurs périphériques des Neutre
Pollution de l’eau
de ruissellement hydrographique eaux pluviales
en aval Balayage régulier des voiries
Pollution par les Faible Réseau Faible Bassins d’évaporation Neutre
lixiviats hydrographique Tour d’évaporation
en aval Bassin tampon
Étanchéification des casiers
Dissémination de Faible Habitations et Faible Entretien régulier des voies Neutre
Pollution de l’air
poussières voiries alentour Respect des vitesses de
circulation
Revêtement de la voirie
Nettoyage si besoin des voies
d’accès
Gaz produits par Faible Air Faible Captage du biogaz
les casiers
Incendies Moyen Air Faible Formation du personnel Neutre
spontanés des Site Compactage des déchets
déchets Utilisation des terres
disponibles
Très faible Habitations Très faible Circulation des véhicules Neutre
Pollution sonore
alentour uniquement pendant les
heures d’ouverture
Dispersion Faible Animaux Moyen Compaction systématique des Neutre
Faune et flore
d’éléments légers déchets
Couverture intermédiaire
Filet d’envol
Tableau 6. Impacts, intensité, milieux affectés, sensibilité, mesures associées et effet résultant sur l’environnement
Pour renforcer et améliorer davantage les pratiques et les performances environnementales du projet, la mise en
application de la surveillance et du suivi environnementaux permettra de traduire concrètement, au moment des
travaux et de l’exploitation, les mesures d'atténuation de la présente évaluation environnementale ainsi que les
engagements formulés dans le cahier des charges.
Phase 1 : la pré-construction qui consiste à effectuer les études techniques, les travaux de topographie et la
réalisation des sondages géotechniques.
Les activités limitées à des reconnaissances de terrain, des levés topographiques et du travail d’ingénieur conseil ne
présentent pas d’impacts significatifs sur l’environnement.
Phase 2 : les travaux d’installation des chantiers, le chantier de construction : concerne les travaux de construction
des différentes composantes du projet, les travaux d’infrastructure du projet, le repliement du chantier et la remise
en état des lieux.
Les impacts positifs de la phase chantier sont socio-économiques : création d'emplois directs et indirects,
augmentation des échanges parmi la population de la zone.
Une part relativement importante des travaux est généralement réalisée par une main d’œuvre locale.
Les principaux impacts négatifs concernent la gestion des terres de déblais excédentaire et des déchets de
construction ainsi que les nuisances provoqués par les véhicules et les engins de terrassement.
5.2.1.1.1 Phase 1 : Pré construction
La présente étude a permis d’inventorier tous les éléments du milieu, d’examiner attentivement la composition de
la faune et de la flore rencontrées, d’identifier les impacts négatifs et positifs du projet et d’apporter les mesures
nécessaires pour garantir la durabilité du projet.
Les investigations de terrain concernant le présent projet n’auront pas d’impact significatif sur l'environnement.
5.2.1.1.2 Phase 2 : l’installation des chantiers et la réalisation des travaux
Cette phase concerne les travaux d’installation du chantier, de construction des différentes composantes du projet,
le repliement du chantier et la remise en état des lieux.
5.2.1.1.2.1 Installation du chantier
Les installations de chantier comprennent toutes les constructions auxiliaires et les machines nécessaires à
l'exécution des ouvrages prévus, On y trouve à titre indicatif ;
En fonction du planning de réalisation des ouvrages et des disponibilités des matériaux de construction, l’organisation
du chantier portera sur :
L’entreprise assurera la délimitation, l'éclairage et le gardiennage du chantier, ainsi que sa signalisation tant intérieure
qu'extérieure.
Il faut prendre aussi les dispositions utiles pour assurer l'hygiène des installations de chantier destinées au personnel,
notamment par l'établissement des réseaux de voirie, d'alimentation en eau potable et d'assainissement, etc.
5.2.1.1.2.3 Le chantier et le bruit
Du fait du niveau sonore ambiant du vent et de l’éloignement du site de la décharge vis-à-vis des habitations
existantes, l’augmentation, pour les riverains, du niveau sonore, due aux travaux du projet sera minime et si non
inexistant.
• une collecte systématique des déchets et à leur stockage à l’endroit définit lors de l’installation du chantier ;
• l’élimination des déchets conformément à la législation en vigueur ;
• la mise en place de conteneurs à proximité des producteurs des déchets au niveau des chantiers ;
• la collecte et l’évacuation selon un timing pré établi et avec les services concernés ;
• l’utilisation des déchets inertes comme matériaux de remblai ;
• ainsi que toute autre action nécessaire à une gestion des déchets conforme à la législation marocaine.
5.2.1.1.2.6 Le chantier et les matériaux, objets, vestiges, ressources culturelles et restes humains trouvés
Lorsque les travaux mettent à jour des objets ou des vestiges pouvant avoir un caractère artistique, archéologique,
religieux ou historique, l’entreprise signalera et fera les déclarations prévues par la réglementation en vigueur. Sans
préjudice des dispositions législatives ou réglementaires en vigueur, ces objets ou vestiges ne seront pas être
déplacés sans l’autorisation de l’administration compétente. L’entreprise mettra en lieu sûr les objets qui auraient
été détachés fortuitement du sol.
Sans préjudice de la réglementation en vigueur, lorsque les travaux mettent au jour des restes humains, l’entreprise
informera immédiatement l'autorité administrative compétente du territoire sur lequel cette découverte a été faite.
La fiche de surveillance environnementale des travaux sera élaborée selon le modèle présenté ci-après en fonction
du planning des travaux.
Le rapport final de surveillance environnementale sera rédigé par l'entreprise à la fin des travaux, il permet d’avoir
une vue d’ensemble des activités qui se sont déroulées durant la surveillance environnementale. Ce rapport
contiendra les chapitres suivants :
Composante à contrôler
Actions à entreprendre
Commentaire
Suite à donner
Ci-après des schémas de base générale et des modèles de fiches de suivi environnemental qui seront adoptées.
Diagnostic
Diagnostic des
environnemental
ouvrages du
Phase 1 : caractérisation et
du milieu
projet
environnant
diagnostic
Suivi
des actions
Réalisation
de suivi
Milieu
Ouvrages
environnant
Le suivi environnemental, au travers d’un rapport annuel, permettra de faire le bilan de l’efficacité des mesures
d’atténuation et d’évaluer l’état environnemental de la décharge.
Sur base de ce bilan, la Province décidera des actions correctives à mener, en donnant la priorité au respect de la
réglementation en vigueur.
5.2.1.3.2 Plan type de gestion environnemental de la décharge
5.2.1.3.2.1 Surveillance et suivi quotidien
Un journal d’exploitation, en format papier et électronique sera élaboré quotidiennement et consignera les
informations relatives aux points suivants :
Apport des déchets :
Egipe Sarl Page 28
Plan directeur de gestion des déchets ménagers et assimilés - Province de Guercif - Mission II, Décharge Eude d’impact
Les ouvriers des services de collecte et de nettoiement devront recevoir un équipement de sécurité composé d'une
tenue de travail, des chaussures de sécurité, une paire de gants et une casquette.
L'habillement fourni doit être porté systématiquement, sans exception, durant les prestations. Il doit être
confortable, de bonne qualité, adapté aux différentes saisons et conditions climatiques (prévoir également des
vêtements de pluie) et les chaussures de sécurité doivent être de bonne qualité et aérée car le personnel de collecte
et de nettoiement marche beaucoup, y compris durant les périodes chaudes de la journée.
5.6 Programme de communication
La gestion des déchets est autant une affaire de comportements de l’ensemble des citoyens que de moyens
techniques et organisationnels mis en œuvre.
Actuellement la commune fait beaucoup d’efforts et développe de nouvelles initiatives pour améliorer la gestion des
déchets solides mais elle communique peu auprès de la population sur le bon usage des services. Cette
communication sur le bon usage doit utiliser tous les modes de la communication :
• information objective (reportages, dépliants, …) ;
• humour (sketchs) ;
• musique (une chanson de rap par exemple) ;
• images :
o affiches apposées chez les commerçants, dans les salles d’attentes des médecins, à l’entrée des
mosquées et des bâtiments publics, …;
o autocollants sur les conteneurs (rappeler ce qui est interdit par des dessins) ;
o slogans et images sur les véhicules de collecte et les vêtements de travail ;
o …
• jeux (création d’un jeu de l’oie avec des questions relatives à la gestion des déchets solides, …) ;
• éducation :
o école : dossier pédagogique sur la gestion des déchets ;
o visite des installations de gestion des déchets solides par les élèves ;
o associations de quartier : réunion d’information et de préparation de campagne de propreté.
• réglementation : le règlement communal (qui doit comprendre des pénalités pour être crédible et utilisable
par les agents communaux) doit surtout être compris comme un outil de communication permettant de
distinguer les comportements positifs (autorisés) des comportements négatifs.
La stratégie de communication doit aborder au minimum 2 axes :
• la valorisation des métiers de la propreté publique ;
• le bon usage des services publics de gestion des déchets solides.
Une campagne de communication relative au respect de la propreté des points de regroupement pourrait être initiée
en même temps que leur implantation. Elle consisterait à informer les usagers du point de regroupement sur la
manière de les utiliser et de les sensibiliser au respect de la propreté des espaces publics. Malgré de nombreuses
années de communication sur le sujet, des campagnes de sensibilisation sont toujours menées un peu partout en
Europe.
Une campagne de valorisation des métiers de la propreté publique
Il s’agit de donner une image positive de ce service afin de favoriser le respect du travail réalisé et de contribuer à
une culture du travail «bien fait».
Cette communication doit au minimum :
• comprendre un logo donnant une image positive du service ;
• comprendre une «base line» ou un slogan valorisant l’activité (par exemple «tous pour notre ville propre» ;
• un habillement toujours propre et en bon état des ouvriers et chauffeurs (il s’agit ’une tenue de travail qui
doit être obligatoirement portée : pas de tenue = pas de travail!) ;
• des véhicules propres et affichant en grande taille le logo et le slogan du service.
Un budget de communication de 3dhs/hab. /an (600.000dhs/an) conjugué au déploiement des points de
regroupement aménagés permettrait d’améliorer sensiblement la situation actuelle.
Les actions de communication devraient également s’appuyer sur le tissu associatif de manière à toucher un grand
nombre de personnes au travers de contacts interpersonnels avec les agents multiplicateurs de l’information.
Actuellement la commune ne peut développer ces actions faute d'un appui de l'état, en particulier par la mise à
disposition de spécialiste du domaine (actions de communication locales ciblant des changements de
comportement).
L’article 54 de cette loi stipule que : « Les générateurs des déchets et les exploitants des décharges contrôlées et des
installations de traitement, de valorisation, d'incinération, de stockage ou d'élimination des déchets ainsi que les
transporteurs tiennent un inventaire retraçant les types et les quantités des déchets qu'ils produisent, stockent,
traitent, valorisent, incinèrent, transportent ou éliminent. » Il est donc nécessaire de tenir à jour un inventaire des
déchets entrant et sortant de la déchèterie.
Articles spécifiques aux déchets dangereux :
D’après l’article 29, les déchets dangereux « ne peuvent être traités en vue de leur élimination ou de leur valorisation
que dans des installations spécialisées désignées par l’administration et autorisées conformément au plan directeur
national de gestion des déchets dangereux et aux dispositions de la présente loi et ses textes d’application.»
Les articles 35 et 73 préviennent de mélanger les déchets dangereux avec d’autres types de déchets, d’où la nécessité
d’avoir dans la déchèterie une personne chargée de surveiller et d’orienter les usagers vers les bennes correspondant
au type de déchets qu’ils amènent.
Les articles 31 et 32 donnent l’obligation d’identifier clairement les emballages transportant des déchets dangereux
et d’émettre un bordereau de suivi des déchets dangereux lors de leur transport.
L’article 37 donne l’obligation légale aux gérants de la déchèterie de tenir à jour un registre des quantités, type,
nature, origine des déchets dangereux qu’ils stockent. Ce registre doit être communiqué chaque année à
l’administration.
6.2 Loi 12-03 relative aux études d’impact sur l’environnement
Cette loi établit la liste des projets assujettis aux études d’impact environnementale ainsi que la procédure de
réalisation et la consistance de l’étude d’impact. Elle institue également la création d’un comité national ainsi que de
comités régionaux des études d’impact sur l’environnement. Ses décrets d’application définissent les attributions et
les modalités de fonctionnement de ces comités (décret n°2-04-563 du 5 kaada 1429 relatif aux attributions et au
fonctionnement du comité national et des comités régionaux des études d’impact sur l’environnement). Ils
définissent également les modalités d’organisation et de déroulement de l’enquête publique relative aux projets
soumis aux études d’impact sur l’environnement.
6.3 Loi 11-03 relative à la protection et à la mise en valeur de l’environnement
Cette loi publiée en juin 2003 fixe le cadre général de la protection de l’environnement au Maroc en précisant :
• les principes de la protection de l’environnement liés aux établissements humains et à la protection de la
nature et des ressources naturelles ;
• les principes de normes de rejets et la définition des sources de nuisances ;
• les instruments de gestion et de protection de l’environnement : les études d’impact sur l’environnement, les
plans d’urgence et les normes et standards de qualité de l’environnement et les incitations financières et
fiscales. La loi institue également un fond national pour la protection et la mise en valeur de l’environnement
dont le cadre et le fonctionnement seront fixés par des textes réglementaires ;
• les règles de procédures définissant les responsabilités et les obligations dans le cas de préjudices.
Les dispositions générales de la loi n°11-03 relative à la protection et la mise en valeur de l’environnement visent à :
• protéger l’environnement contre toutes les formes de pollution et de dégradation qu’elle que soit l’origine ;
• améliorer le cadre et les conditions de vie de l’homme ;
• définir les orientations de base du cadre législatif, technique et financier concernant la protection et la gestion
de l’environnement ;
• mettre en place un régime spécifique de responsabilité garantissant la réparation des dommages causés à
l’environnement et à l’indemnisation des victimes.
L’application des dispositions de cette loi, se base sur les principes généraux suivants :
• la protection, la mise en valeur et la bonne gestion de l’environnement font partie de la politique intégrée du
développement économique, social et culturel ;
• la protection et la mise en valeur de l’environnement constituent une utilité publique et une responsabilité
collective nécessitant la participation, l’information et la détermination des responsabilités ;
• l’instauration d’un équilibre entre les exigences du développement national et celles de la protection de
l’environnement lors de l’élaboration des plans sectoriels de développement et l’intégration du concept du
développement durable lors de l’élaboration et de l’exécution de ces plans ;
• la prise en considération de la protection de l’environnement et de l’équilibre écologique lors de l’élaboration
et l’exécution des plans d’aménagement du territoire ;
• la mise en application effective des principes de « préleveur-payeur » et du « pollueur-payeur » en ce qui
concerne la réalisation de la gestion des projets économiques et sociaux et la prestation de services ;
• le respect des pactes internationaux en matière d’environnement lors de l’élaboration aussi bien des plans et
programmes de développement que la législation environnementale.
6.4 Loi 13-03 relative à la lutte contre la pollution de l’air
Cette loi s’applique à toute personne, physique ou morale, de droit public ou privé, qui possède ou détient ou utilise
ou exploite des immeubles ou des installations minières, industrielles, commerciales, agricoles ou artisanales. Elle
s’applique également aux véhicules ou engins à moteurs ou appareils de combustion ou d’incinération de déchets ou
de chauffage ou de réfrigération.
Cette loi précise qu’il est interdit de dégager, d’émettre ou de rejeter, de permettre le dégagement, l’émission ou le
rejet dans l’air de polluants tels que les gaz toxiques ou corrosifs, les fumées, les vapeurs, la chaleur, les poussières,
les odeurs au-delà de la qualité ou de la concentration autorisée par les normes fixées par voie réglementaire.
6.5 Coûts prévisionnels du projet
Hypothèses de calcul
Durée de vie du site 30 ans
Surface du site 36 ha
Tonnage annuel moyen envisagé sur les 10 premières années à partir de 2017 58.206 T/an
Densité des déchets mis en place 0,80 T/m³
Volume de déchets annuel moyen envisagé sur les 10 premières années à partir de 2017 72.757 m³/an
Nbre de casiers à construire 4
Durée de suivi du casier après exploitation 20 ans
Taux d'imprévus (% sur l'investissement total) 20%
Population moyenne sur la durée de vie du site 273.275 hab.
Première estimation de la surface du casier à construire 26.667 m²
Volume de versage 400.000 m³
Durée de vie du casier 8 ans
épaisseur de la couche de sol naturel compacté (2* 25 cm) 0,50 m
épaisseur de la couche drainante (2 couches de granulométrie différente) 0,5 m
ratio pour provision gros entretien et réparations équipements 3% par an
ratio pour provision gros entretien et réparations ouvrages 1% par an
Taux de subvention à l'investissement pour les infrastructures 0%
Taux de subvention à l'investissement pour le matériel roulant 0%
Sur base des informations disponibles l’investissement est actuellement évalué selon le tableau ci-après.
Tableau 8. Résumé du bilan prévisionnel d’investissement pour l’aménagement de la nouvelle décharge sur le site 2
Unité Prix Quantité Taux de Durée Inv. Total Inv. Amort. annuel Amort. annuel
unitaire s subvention % d'amort. Dhs Communal sur valeur sur inv.
Inv.
Dhs Dhs totale DHS/an Communal
Dhs/an
Site U PU Q % subv durée am. I tot I com A tot A com
Achat du terrain m² 0 360.000 0% 40 0 0 0 0
Route d'accès au site ml 1.000 8.500 0% 20 8.500.000 8.500.000 425.000 425.000
Aménagement du gué forfait 500.000 1 0% 20 500.000 500.000 25.000 25.000
Transformateur
forfait 600.000 1 0% 20 600.000 600.000 30.000 30.000
électrique
Raccordement
ml 250 1.000 0% 20 250.000 250.000 12.500 12.500
électricité
Abri pour le personnel,
bureau, logement du forfait 50.000 1 0% 20 50.000 50.000 2.500 2.500
gardien
Local d'entretien forfait 10.000 1 0% 20 10.000 10.000 500 500
Pont à pesées forfait 400.000 1 0% 15 400.000 400.000 26.667 26.667
Clôture ml 300 3.100 0% 25 930.000 930.000 37.200 37.200
Barrière forfait 15.000 1 0% 15 15.000 15.000 1.000 1.000
Pistes internes ml 300 3.200 0% 40 960.000 960.000 24.000 24.000
Pistes externes ml 300 0 0% 40 0 0 0 0
Eclairage forfait 10.000 4 0% 10 40.000 40.000 4.000 4.000
Station météo forfait 50.000 1 0% 10 50.000 50.000 5.000 5.000
fosse septique forfait 20 000 1 0% 10 20 000 20 000 2 000 2 000
Alimentation
électrique forfait 350.000 1 0% 5 350.000 350.000 70.000 70.000
photovoltaïque
Citerne à mazout
équipée d'une pompe
forfait 20.000 1 0% 15 20.000 20.000 1.333 1.333
à carburant (capacité
de 4.000 litres)
Débitmètres et vannes
forfait 10.000 4 0% 15 40.000 40.000 2.667 2.667
bassins lixiviats
Piézomètres du site - 0 0 0% 20 0 0 0 0
Gestion eaux pluviales U PU Q % subv durée am. I tot I com A tot A com
Terrassement du
bassin de stockage des m³ 25 5.000 0% 15 125.000 125.000 8.333 8.333
eaux pluviales
Stockage des terres
m³ 5 5.000 0% 15 25.000 25.000 1.667 1.667
excédentaires bassins
Etanchéification bassin
m² 2.800 0% 15 280.000 280.000 18.667 18.667
eaux pluviale 100
Fossés périphériques
eaux pluviales site ml 25 4.000 0% 15 100.000 100.000 6.667 6.667
(1m³/mcrt)
Passage véhicules ml 600 60 0% 15 36.000 36.000 2.400 2.400
Stockage des terres
m³ 5 4.000 0% 15 20.000 20.000 1.333 1.333
excédentaires fossés
Gestion des lixiviats U PU Q % subv durée am. I tot I com A tot A com
Terrassement bassin
m³ 25 12.444 0% 10 311.094 311.094 31.109 31.109
stockage lixiviats
Terrassement des
m³ 35 1.200 0% 10 42.000 42.000 4.200 4.200
digues de protection
Stockage des terres
m³ 0 0 0% 10 0 0 0 0
excédentaires
Terres à faible
m³ 100 1.555 0% 10 155.547 155.547 15.555 15.555
perméabilité
Géomembrane bassin
m² 50 3.111 0% 10 155.547 155.547 15.555 15.555
stockage lixiviats
Terrassement bassin
m³ 25 16.200 0% 10 405.000 405.000 40.500 40.500
évaporation
Terres à faible
perméabilité pour les
m³ 100 9.000 0% 10 900.000 900.000 90.000 90.000
bassins d'évaporation
des lixiviats
Equipement
forfait 50.000 1 0% 5 50.000 50.000 10.000 10.000
recirculation lixiviats
Tour d'évaporation des 1.000.00
forfait 1 0% 10 1.000.000 1.000.000 100.000 100.000
lixiviats 0
Gestion du biogaz U PU Q % subv durée am. I tot I com A tot A com
Valorisation du biogaz forfait 0 0 0% 10 0 0 0 0
Tableau 9 : évaluation des coûts d'investissement pour la future décharge de la Province de Guercif sur le site 2
Tableau 10 : évaluation des coûts d'investissement pour la future décharge de la Province de Guercif sur le site 2 (suite)
Charges d'exploitation HT Frais de fonctionnement fixes Frais de fonctionnement variables
Total Quantité Prix unitaire Prix total fixe Quant Prix unitaire Prix total
s ités variable
Total amortissement et
fonctionnement à charge de 6 174 753 5 303 093 871 660
la commune (hors CF)
Répartition des deux types de charges par rapport au coût total, hors
86% 14%
subventions
Tableau 12. Estimation du coût à la tonne de la nouvelle décharge de Guercif sur le site 2
Ce site est libre d’occupation et est sans végétation. Il a une emprise de 36ha ce qui est suffisant pour implanter des
casiers de taille suffisante pour gérer les déchets de l’ensemble de la Province sur les 20 prochaines années.
Il n’y a pas de projets de construction à proximité du site.
Les différents milieux pouvant être affectés par le projet sont :
• l’enceinte du terrain et les autres activités se déroulant à l’intérieur ;
• la voie d’accès au site et les habitations à proximité de cette voie d’accès (situées à 8km du site) ;
• les habitations situées en bordure de Guercif au Nord-Ouest du site et à partir desquelles le site est visible ;
• les oueds à proximité du site.
Les autres éléments (habitations, Oued Moulouya, …) sont suffisamment éloignés du site pour être en dehors de sa
zone d’influence.
Le terrain ne présente aucun risque d’inondation ou de glissement.
Le site se situe dans une zone sans nappe phréatique. Les principaux impacts que peuvent avoir une décharge sur
l’environnement concernant principalement des contaminations de nappe phréatique, l’implantation de la décharge
à cet endroit ne présentera que des impacts très minimes sur l’environnement.
7.1 Plan d’implantation de la décharge et résumé des principales composantes du projet
La durée de vie estimée du site est de 30 ans avec des possibilités d’extension future.
Le plan d’implantation sommaire prévisionnel est donné dans la carte « Proposition de plan d’implantation sommaire
de la décharge provinciale de classe 1 sur le site 2 » ci-après. Il est constitué de :
• 4 casiers ayant une emprise de 4ha et permettant de stocker 400.000m3 chacun. Ces casiers seront réalisés
dans l’ordre indiqué sur le plan (1, 2, 3 puis 4) ;
• un bassin tampon de 50m sur 50m ce qui permettra de gérer sans problème les éventuels évènements
pluvieux de forte intensité ;
• 4 bassins d’évaporation de 110m sur 60m soit une superficie totale de 26.400m² ;
• une tour d’évaporation de 4m de diamètre et de 3m de haut pour compléter le système de traitement des
lixiviats ;
• un bassin de rétention des eaux pluviales et des fossés périphériques permettant la récupération des eaux
pluviales du site ;
• une fosse septique permettant d’éviter la colmatation des conduites menant aux bassins de lixiviat ;
• une unité d’extraction du biogaz ;
• un réservoir d’eau pour gérer l’approvisionnement en eau ;
• il ne comporte pas de piézomètre du fait de l’absence de nappe phréatique en dessous ;
• 1 bâtiment administratif ;
• 1 unité de tri/valorisation des déchets ;
• les voies de circulation du site ;
• les systèmes de drainage ne sont pas représentés ici mais chaque casier sera équipé d’un système de drainage
des lixiviats permettant de les collecter vers un collecteur central avant de les acheminer vers les bassins
d’évaporation des lixiviats en passant par le bassin tampon et la tour d’évaporation.
Les casiers seront remplis l’un après l’autres et les déchets seront compactés régulièrement pour assurer une bonne
stabilité des casiers.
Le nivellement sera organisé de façon à ce que la face de la décharge du côté de la ville soit la première à être mise
en place et à être couverte par la couverture finale. Cette méthode permettra d’avoir un talus qui cachera le reste
de la décharge de la ville de Guercif.
Impacts Composantes Intensité Milieux affectés Sensibilité Mesures préconisées Impact sur
Environne
ment
Impact temporaire du Augmentation du Faible Voies d’accès Très faible Circulation des camions Neutre
chantier trafic alentour contrôlée
Pollution du sol Faible Sous-sol Faible Utilisation de produit Neutre
cas de absorbant
déversement
accidentel
Impacts sanitaires Agents Moyen Personnel du Faible Site interdit au public Neutre
pathogènes et site Tenues de travail et EPI
prolifération Suivi médical régulier
d’animaux Compactage réguliers des
déchets et pose de
couvertures intermédiaires
Impacts sur le cadre Site visible Faible Habitations en Faible Décaissement suffisant Neutre
de vie et l’esthétique bordure Sud de Enceinte de clôture de 4m de
Guercif haut
Nivellement spécifique
Nuisances sonores Faibles Habitations aux Très faible Filet d’envol Neutre
et olfactives alentours Déchets compactés et pose
de couches intermédiaires
Nettoyage quotidien des
déchets
Augmentation du Moyen Habitations à Faible Utilisation d’une autre route Neutre
Impact sur la
trafic proximité de la d’accès
circulation routière
nationale 6
Pollution des eaux Faible Réseau Faible Collecteurs périphériques des Neutre
Pollution de l’eau
de ruissellement hydrographique eaux pluviales
en aval Balayage régulier des voiries
Pollution par les Faible Réseau Faible Bassins d’évaporation Neutre
lixiviats hydrographique Tour d’évaporation
en aval Bassin tampon
Étanchéification des casiers
Dissémination de Faible Habitations et Faible Entretien régulier des voies Neutre
Pollution de l’air
poussières voiries alentour Respect des vitesses de
circulation
Revêtement de la voirie
Nettoyage si besoin des voies
d’accès
Gaz produits par Faible Air Faible Captage du biogaz
les casiers
Incendies Moyen Air Faible Formation du personnel Neutre
spontanés des Site Compactage des déchets
déchets Utilisation des terres
disponibles
Très faible Habitations Très faible Circulation des véhicules Neutre
Pollution sonore
alentour uniquement pendant les
heures d’ouverture
Dispersion Faible Animaux Moyen Compaction systématique des Neutre
Faune et flore
d’éléments légers déchets
Couverture intermédiaire
Filet d’envol
Tableau 14. Impacts, intensité, milieux affectés, sensibilité, mesures associées et effet résultant sur l’environnement
Diagnostic
Diagnostic des
environnemental
ouvrages du
Phase 1 : caractérisation et
du milieu
projet
environnant
diagnostic
Suivi
des actions
Réalisation
de suivi
Milieu
Ouvrages
environnant
Le suivi environnemental, au travers d’un rapport annuel, permettra de faire le bilan de l’efficacité des mesures
d’atténuation et d’évaluer l’état environnemental de la décharge.
Sur base de ce bilan, la Province décidera des actions correctives à mener, en donnant la priorité au respect de la
réglementation en vigueur.
Par ailleurs, afin d'améliorer la qualité de ses services et de répondre aux exigences des citoyens, un programme de
formation des employés est nécessaire. Cette formation leur permettra d'optimiser le temps de travail et de
bénéficier des dernières techniques dans le domaine de la collecte et du nettoiement.
Le programme doit viser en priorité les agents d'encadrement qui auront la responsabilité par la suite de transmettre
leur connaissance au personnel affecté directement à la collecte et au nettoiement.
La formation peut se dérouler selon un programme annuel.
Le programme de formation doit traiter des aspects théoriques, sanitaires, pratiques, organisationnels et législatifs
en relation avec les déchets depuis la production jusqu'à l'élimination, le traitement et l'impact sur l'environnement.
Il doit comprendre des modules :
• d’information et de sensibilisation à l’importance des sujets traités, tant en matière de salubrité publique que
de sécurité ;
• de formation à l’utilisation et au respect des procédures préalablement écrites par les cadres supérieurs ou
le consultant mandaté à cet effet.
Un programme détaillé et simplifié tenant compte du niveau d'instruction des agents doit être élaboré lors des
sessions de formation du personnel. Ce programme pourra être utilisé comme guide de formation pour
l'encadrement des agents.
7.5 Coûts prévisionnels du projet
Tableau 15. Résumé du bilan prévisionnel d’investissement pour l’aménagement de la nouvelle décharge sur le site 2
Le coût total des investissements du site est de 47,9MDhs pour l’aménagement du premier casier.
7.6 Conclusions de l’étude d’impact
Le projet d’implantation d’une décharge provinciale contrôlée de classe 1 à l’endroit proposé a globalement un
impact très positif sur l’environnement. En effet, le site se situe dans une zone ne présentant pas de nappe phréatique
et les autres impacts qui pourraient exister sont très minimes suite aux mesures d’atténuation prévues pour la
réalisation du site. Il permet de répondre à des besoins en termes de protection de l’environnement qui ne sauraient
être remplis autrement (stockage des déchets collectés sur la Province dans les 20 prochaines années).
La décharge doit accueillir les déchets produits et collectés par les communes (directement ou via des opérateurs
privés). Les opérateurs privés ou publics accédant au site de décharge n’y accède que lors des heures d’ouverture du
site sous la surveillance d’un responsable présent sur le site.
Le site retenu (site numéro 2) est situé au niveau de la commune de Houara Oulad Raho. Il se trouve entre les deux
pistes allant de la nationale N6 vers Lamrija comme le montre la intitulée « Localisation du site 2 pour l’implantation
potentielle de la décharge provinciale de classe 1 » disponible page suivante et présente un axe de ruissellement
gravitaire vers des oueds qui se jettent dans la Moulouya. Cette localisation a été validée par le comité local en charge
du pilotage de l’étude à la suite d’une visite de terrain.
Le site se situe dans une zone dépourvue de nappe phréatique, il n’y a donc aucun risque de contamination. Par
ailleurs, le site sera muni de fossés périphériques de collecte des eaux usées qui seront ensuite traitées sans être
rejetées dans le milieu naturel par l’utilisation de bassins d’évaporation.
Le projet d’implantation d’une décharge provinciale contrôlée de classe 1 à l’endroit proposé a globalement un
impact très positif sur l’environnement. En effet, le site se situe dans une zone ne présentant pas de nappe phréatique
et les autres impacts qui pourraient exister sont très minimes suite aux mesures d’atténuation prévues pour la
réalisation du site. Il permet de répondre à des besoins en termes de protection de l’environnement qui ne sauraient
être remplis autrement (stockage des déchets collectés sur la Province dans les 20 prochaines années).