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Guide

À L’USAGE DES PRATICIENS


MÉDECINE NUCLÉAIRE SCINTIGRAPHIE

Docteur Jean-Simon Arnould


Docteur David Sacksick
Docteur Pierre Plantiveau
NOS 2 CENTRES
D’IMAGERIE SCINTIGRAPHIQUE

Ciber de Blois Ciber de Châteauroux


Centre Hospitalier de Blois, Clinique Saint François ELSAN,
Mail Pierre Charlot, 41000 Blois 20 Avenue Marcel Lemoine,
36000 Châteauroux
Horaires Horaires
Du lundi au vendredi de 8h à 19h Du lundi au vendredi de 8h à 19h

Prise de rendez-vous Prise de rendez-vous


scintigraphie et TEP scintigraphie et TEP
Tel : 02 54 90 27 00 Tel : 02 54 08 87 00
Fax : 02 54 90 27 03 Fax : 02 54 08 87 03

Mail Mail

blois@leciber.fr chateauroux@leciber.fr

Consultation du compte-rendu Consultation du compte-rendu


et des images sous 24h. et des images sous 24h.

Des plages d’urgence sont prévues chaque jour.


TEPScan

Le CIBER s'est doté récemment de nouvelles caméras hybrides haute réso-


lution permettant une durée d'examen moindre et une dosimétrie optimisée.
Toutes ces caméras sont couplées à un scanner 16 barrettes pour des images
en coupes fines et une spécificité radiologique. Le TEPScan "5 anneaux", de
dernière génération, permet d'acquérir rapidement l'image (confort du patient)
en injectant une dose moindre (irradiation très faible).
LA MÉDECINE NUCLÉAIRE

La médecine nucléaire est une spécialité d’imagerie


médicale dont le principe consiste en l’injection
d’un radiotraceur ayant une affinité particulière pour
l’organe à étudier.
Puis la détection des rayonnements émis par le patient
se fait par une gamma-caméra pour former l’image
scintigraphique (2D ou 3D).
On obtient une image fonctionnelle de l’organe à
étudier.
De nouvelles techniques consistent pour certains
examens à coupler la scintigraphie à un scanner (basse
dose) permettant d’obtenir l’information fonctionnelle
et anatomique.

Pas d'allergie ni d'altération de la fonction rénale :


prémédication et créatininémie non indiquées.
Seul contre-indication (relative) : grossesse et allai-
tement.
LA SCINTIGRAPHIE
OSSEUSE
Nombreuses spécialités concernées :
cancérologie, orthopédie, traumatologie du
sport, rhumatologie, infectiologie, ostéopathies
métaboliques, pédiatrie,...
La TEMP-TDM ou SPECT-CT est très utile dans les douleurs
ostéo-articulaires inexpliquées par l’imagerie conventionnelle.

INDICATIONS FRÉQUENTES

1
Douleurs sans traumatisme retrouvé (même en l’absence
d’anomalie sur les radiographies ou TDM).

2
Douleurs post-chute (patient âgé…).

3
Douleurs chez un patient ayant une prothèse (PTH,
PTG…) : descellement, fissure péri-prothétique,
ossification péri-prothétique…

4
Chez l’enfant : ostéochondrite, ostéoarthrite, fissures
osseuses, suspicion de maltraitance…

5
Suspicion d’infection (ostéite), sur prothèse, sur
ostéosynthèse, chez le diabétique.

1
Papathanassiou, D. et al. Single-photon emission computed tomography
combined with computed tomography (SPECT/CT) in bone diseases. Jt. Bone
Spine 76, 474–480 (2009).
LA SCINTIGRAPHIE OSSEUSE

Douleurs sans traumatisme retrouvé


1
(même en l’absence d’anomalie sur les radiographies ou TDM)
Fracture de fatigue de l’os naviculaire.

2 Douleurs post-chute (patient âgé…)

Fracture du sacrum en « H » et du cadre obturateur.


Douleurs chez un patient ayant une prothèse (PTH, PTG…) :
3
descellement, fissure péri-prothétique, ossification péri-prothétique…
Descellement d’une PTG Descellement de la tige
(radiographies normales). prothétique de PTH droite.

Chez l’enfant : ostéochondrite, ostéoarthrite, fissures osseuses,


4 suspicion de maltraitance…

Ostéomyélite de la cheville et du tarse gauches.


LA SCINTIGRAPHIE OSSEUSE

Suspicion d’infection (ostéite), sur prothèse, sur ostéosynthèse,


5
chez le diabétique.
Ostéite du calcanéum gauche chez un diabétique avec une plaie du talon.
LA SCINTIGRAPHIE
AUX LEUCOCYTES

MARQUÉS
INDICATIONS FRÉQUENTES

1
?

PERFORMANCES

Détection des infections prothétiques :


sensibilité 89%,, spécificité 73%, valeur prédictive
négative 94 % 1

Détection des infections sur genou prothétique :


sensibilité 93%,, spécificité 100% 2

1
Graute . Eur J Nucl Med Mol 2010 Detection of low-grade prosthetic joint
infections using 99mTc-antigranulocyte SPECT/CT: initial clinical results.
2
Rubello; Nucl Med Commun. 2008 Apr
Diagnosis of infected total knee arthroplasty with anti-granulocyte scintigraphy:
the importance of a dual-time acquisition protocol.
LA SCINTIGRAPHIE AUX LEUCOCYTES MARQUÉS

Poumon

Douleur croissante
de PTG droite :

scintigraphie aux
leucocytes marqués :

hyperfixation de
l’implant tibial
affirmant le sepsis.
LA SCINTIGRAPHIE
CARDIAQUE
Avec épreuve de stress :
effort ou persantine par un cardiologue
INDICATIONS FRÉQUENTES

1
Recherche de coronaropathie: ischémie, séquelle
d’infarctus

2
Bilan de douleur thoracique suspecte d’angor

3
Diagnostic d’une ischémie silencieuse: diabétique,
polyartériopathie

4
Diagnostic de sévérité de coronaropathie

5
Impact d’une sténose connue

6
Post-infarctus: viabilité, ischémie résiduelle

7
Surveillance après revascularisation

8
Surveillance des coronaropathies chroniques

9
Bilan préopératoire: opérabilité (sujet à risque)

10
Utile avant une coronarographie pour aider la
revascularisation des territoires

Les acquisitions sont synchronisées à l’ECG permettant l’éva-


luation de la FEVG, de la cinétique segmentaire du VG et des
volumes télédiastoliques et télésystoliques.
LA SCINTIGRAPHIE CARDIAQUE

Normale Ischémie Séquelle de nécrose


antéro-apicoseptale latérale

Etendue de l’ischémie
antérieure évaluée sur 17
segments du VG.
FRACTION D'EJECTION
VENTRICULAIRE GAUCHE

ISOTOPIQUE
Examen de référence pour la mesure
de la fraction d’éjection ventriculaire
LA SCINTIGRAPHIE
PULMONAIRE
INDICATIONS FRÉQUENTES

1
Recherche d’embolie pulmonaire

2
Recherche de séquelle d’embolie pulmonaire

3
Contrôle d’une embolie pulmonaire (examen de
référence, valeur pronostique, arrêt des anticoagulants…)

PERFORMANCES

Diagnostic de l’EP (clichés planaires) :


Sensibilité 95%, Spécificité 88%,VPN 96-100%.1

1
Wanatabe World j ;Nucl Med. 2015 Sep-Dec;14(3):178-83
LA SCINTIGRAPHIE PULMONAIRE

1 Recherche d’embolie pulmonaire

Scintigraphie pulmonaire
normale.

Embolie pulmonaire
bilatérale.

Scintigraphie pulmonaire
couplée à la TDM : pas
d’embolie pulmonaire mais
foyer de pneumopathie
débutant gauche.
LYMPHOSCINTIGRAPHIE
DES MEMBRES
INDICATIONS FRÉQUENTES

1
?

PERFORMANCES
Sensibilité de la lymphoscintigraphie pour le diagnostic
de lymphœdème 96%, spécificité 100% 1

32% à 70% des patients présentant un lymphoedème


unilatéral clinique ont aussi un lymphœdème
scintigraphique subclinique sur le membre controlatéral2

Anomalies lymphatiques dans 77% des cas d’érisypèles


récidivants 3

Tomoscintigraphie couplée au scanner améliore la


précision diagnostique 4 et la planification thérapeutique
4
physiothérapeutique ou microchirurgicale des
lymphœdèmes des membres inférieurs et permet le
diagnostic différentiel en cas de lymphocèle

1
Tiwari, « Differential Diagnosis, Investigation, and Current Treatment of Lower Limb
Lymphedema.” Archives of Surgery (Chicago, Ill.: 1960) 138, no. 2 (February 2003) (mé-
ta-analyse de 425 articles).
2
Burnand, “Lymphatic Dysfunction in the Apparently Clinically Normal Contralateral
Limbs of Patients with Unilateral Lower Limb Swelling.” Clinical Nuclear Medicine 37, no.
1 (January 2012): 9–13 sur 204 sur 204 patients).
3
Godoy, Lymphoscintigraphic Evaluation in patients After Erysipelas.” Lymphology 33,
no. 4 December 2000): 177–80.
4
Weiss “Primary Lymphedema of the Lower Limb: The Clinical Utility of Single Photon
Emission Computed Tomography/CT.”Korean Journal of Radiology 16, no. 1 (February
2015): 188–95. Sur 34 patients.
LYMPHOSCINTIGRAPHIE DES MEMBRES

Deux épisodes d’érysipèle jambe droite sans porte d’entrée. Dermite


ocre, IMC=31.

Absence d’ascension du radiotraceur du membre inférieur droit, au


temps précoce (image de gauche), persistante après 10 min de vélo
(image de droite). Progression lymphatique normale du radiotraceur au
membre inférieur gauche.

Conclusion : insuffisance lymphatique du membre inférieur droit


plaidant pour un lymphœdème droit.
LA SCINTIGRAPHIE
THYROÏDIENNE
INDICATIONS FRÉQUENTES

1
Bilan d’une hyperthyroïdie

2
Bilan de caractérisation de nodule(s) thyroïdien(s)

3
Hyperthyroïdies liées à une surcharge iodée (type I ou II)

Normale Nodule froid Adénome toxique


gauche extinctif
LA SCINTIGRAPHIE
DES GLANDES
PARATHYROÏDES
INDICATIONS FRÉQUENTES

1
Bilan d’une hypercalcémie, d’une hyperparathyroïdie
(Adénome sécrétant, hyperplasie, adénome ectopique).

PERFORMANCES

HPT primaire :
Sensibilité 84-98%, Spécificité 90-96%, VPP 95-97%,
VPN 64-82%, Précision 75-92%

Adénome parathyroïdien sécrétant ectopique en position mé-


diastinale.
LYMPHOSCINTIGRAPHIE
MAMMAIRE ISOTOPIQUE

Technique du ganglion sentinelle.


INDICATIONS FRÉQUENTES

1
Indiqué dans le cadre d’une chirurgie carcinologique
mammaire dont le curage ganglionnaire ne semble pas
être indiqué.

Ganglion sentinelle axillaire marqué par le radio-traceur après


injections péri- aréolaires.
LA SCINTIGRAPHIE

RÉNALE
INDICATIONS FRÉQUENTES

1
Evaluation de la fonction rénale relative

2
Recherche de cicatrices rénales (pyélonéphrites aiguës,
chroniques…)

3
Syndrome de jonction : recherche de signe obstructif
LA TEP / TDM
18
F-FDG
INDICATIONS FRÉQUENTES

1
Infectiologie, médecines générale et interne
Fièvre inexpliquée, syndrome inflammatoire d’origine
indéterminée.
Suspicion de spondylodiscite.
Suspicion d’endocardite ou d’infection sur matériel
cardiaque.
Suspicion de vascularite des gros vaisseaux (Horton et
Takayashu).
Sarcoïdose.
Bilan étiologique d’une démence.

2
Oncologie
Multiples (guider la biopsie, recherche de primitif,bilan
d’extension,caractérisation d’un nodule pulmonaire
isolé…)

PERFORMANCES

Fièvre d’origine inexpliquée et syndrome inflammatoire


d’origine indéterminée1 :
Se=84%, Sp=63%, diagnostic Odds ratio=9.TEP 18F-FD.
Intérêt en tant qu’examen de première ligne(1).

Suspicion de maladies de Horton et de Takayashu2 :


intérêt dans le diagnostic initial Se=77-92% ;Sp=89-
100% et pronostic (anévrisme).

Étiologie d’une démence5 (Alzheimer, Corps de Lewy, Parkinson) :


précision supérieure à 90%.

1
Kan Y Contribution of 18FDG PET in a case-mix of fever of unknown origin and inflam-
mation of unknown origin : a meta-analysis Acta Rad (2019) sur 1927 patients.
2
Gotthardt et al.Imaging of inflammation by TEP, Conventional Scinitgraphy and Other
Imaging techniques J Nucl Med Tech (2013)
5
Caminiti Brain glucose metabolism in Lewy body dementia :implications fir diagnostic
criteria Alzheimers Res Ther (2019)
LA TEP / TDM 18F-FDG

Réascension du CA 19.9 dans le cadre d'une néoplasie colique opérée.

TEP/TDM au 18F-FDG sans argument pour une récidive tumorale


loco-régionale ou à distance de la tumeur colique opérée. Absence
d'hypermétabolisme suspect.

AEG, symptômes dépressifs anciens, fébricule, syndrome inflammatoire


fluctuant, céphalées.

TEP 18F-FDG : hypermétabolisme


pariétal de l’aorte, des artères
sous-clavières, carotides et iliaques
primitives.
Diagnostic final : maladie de Horton.
Syndrome infectieux biologique, apyrexie, décompensation cardiaque.
Hémoculture positive à streptocoque chez un patient porteur de deux
bioprothèses, l'une mitrale et l'autre aortique.

Aspect TEP/TDM au 18F-FDG en faveur d'une endocardite infectieuse


mitrale.

Absence d'argument TEP/TDM au 18F-FDG de localisation septique


autre notamment absence d'argument pour une spondylodiscite.
LA TEP / TDM
F-Fluorocholine
18
INDICATIONS FRÉQUENTES

1
Stadification initiale ou récidive des néoplasies
prostatiques.

PERFORMANCES

Sensibilité, spécificité et précision pour la recherche de


lésions osseuses secondaires d'origine prostatique est
de 79%, 97% et 84%, respectivement.1
Permet un changement dans la stratégie thérapeutique
dans 58,1% des cas, et ce plus particulièrement en cas
de récidive biologique.2
Meilleure performance que l'IRM pour la recherche de
localisations ganglionnaires.3

1
Beheshti Mol Imaging Biol (2009)
2
Niziers Urologic Oncology: Seminars and Original Investigations (2020)
3
Huang Medicine (2018) sur 362 patients
LA TEP / TDM 18F-FLUOROCHOLINE

Réascension rapide du PSA en 4 mois, dont le taux reste cependant à


1,9 ng/ml.

Hypermétabolisme cholinique pathologique osseux du pédicule droit


de T11. Pas d'autre hypermétabolisme sur le reste des territoires
explorés.
Réascension du PSA à 67 ng/ml après prostatectomie en 2011.
Scintigraphie osseuse normale.

Récidive ganglionnaire iliaque interne droite isolée.


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