sa COPROPRIÉTÉ
1
ÊTRE SYNDIC BÉNÉVOLE
en toute sérénité
QUI SOMMES-NOUS ?
ARC
29 rue Joseph Python - 75020 PARIS
Tél : 01 40 30 12 82 - Fax : 01 40 30 12 63
unarcasso@claranet.fr
Prendre en main sa copropriété
SOMMAIRE
Chapitre I : Syndic bénévole ? 4
1. Les difficultés à trouver un syndic 4
2. L’argument économique évidemment 4
3. Des avantages certains de proximité et de suivi 5
1
3. Les frais prélevés par le syndic après l’assemblée générale 22
4. Ouvrir un compte pour la copropriété ou « récupérer » son compte 22
5. La restitution des archives et le contrôle des archives remises 23
6. À qui les copropriétaires doivent-ils payer les charges
appelées peu avant l’assemblée générale ? 25
7. La gestion des gros travaux 25
8. L’information des prestataires et la gestion des abonnements
et contrats en cours 25
9. Faire le point avec le conseil syndical 26
10. La reprise des comptes de l’ancien syndic 26
Chapitre VII : Et pour finir : petit rappel sur les textes nécessaires 27
et les missions du syndic bénévole
A. Les textes 27
1. La loi du 10 juillet 1965 27
2. Le décret d’application du 17 mars 1967 28
3. Le décret et l’arrêté comptables du 14 mars 2005 28
4. Les recommandations de la Commission Relative à la Copropriété
(CRC) 28
5. Le règlement de copropriété 29
B. Missions générales (liste non exhaustive) 30
C. Missions de gestion comptable et financière 30
D. Missions administratives et d’organisation 31
Chapitre VIII : Comment l’ARC vous aide ? 32
1. Une cotisation très faible 32
2. Une cotisation qui inclut une assurance de responsabilité civile
professionnelle 32
3. Une cotisation qui inclut de nombreux services, ouvrages et « outils »
gratuits ainsi que l’abonnement à la revue d’informations de l’ARC 32
4. Une cotisation qui vous permet d’accéder à d’autres services
optionnels bon marché 33
2
INTRODUCTION
Nous avons repris quelques passages de notre guide : « Les premiers pas du syndic
bénévole », mais le présent guide va beaucoup plus loin dans l’aide à la mise en
place de la gestion directe.
Vous trouverez - si vous êtes adhérents collectifs de l’ARC (ce que nous vous
souhaitons) - sur notre site Internet un certain nombre de documents
complémentaires :
• textes législatifs et réglementaires avec leurs commentaires ;
• des modèles de documents nécessaires à votre « lancement », que nous
signalerons au fur et à mesure, tel le contrat de syndic bénévole, par
exemple.
Nous vous souhaitons bonne chance et vous rappelons que nous (et nos guides… )
sommes toujours à votre disposition pour vous accompagner, vous former,
répondre à toutes vos questions. Profitez-en !
Bruno DHONT
Le directeur général de l’ARC.
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Chapitre I.
Pourquoi un syndic bénévole ?
La proximité de gestion permet une vraie présence sur place (ce qui n’est pas
le cas pour beaucoup de copropriétés avec un syndic professionnel) et donc
une surveillance plus étroite de l’exécution des travaux, le contrôle strict des
consommations d’énergie et de fluides (eau froide, eau chaude sanitaire,
chauffage), ce qui amène des économies substantielles.
Il faut souligner que, par la force des choses, il existe des liens plus étroits entre
les copropriétaires et le syndic « bénévole », ainsi qu’une meilleure prise en
compte des problèmes personnels, ceci est de nature à favoriser les solutions
rapides et adaptées, surtout si le syndic possède des qualités de communication
et une disponibilité minimum nécessaire à sa fonction.
En effet, cette fonction exige de consacrer un peu de temps, voire (au début)
un temps certain, à la copropriété, et il ne faut surtout pas négliger ce point
avant de se lancer dans cette prise de fonction.
5
Chapitre II.
Syndic Bénévole qui peut être syndic ?
désignation et durée
C’est ainsi que par dérogation à la loi sur les conditions d’exercice des
professions immobilières (article 2 de la loi du 2 janvier 1970), un
copropriétaire peut être élu à la fonction de syndic. Mais cette activité doit
demeurer occasionnelle, pour ne pas être assimilée à une activité
professionnelle, qu’il ne pourrait alors exercer que dans le respect de la loi
réglementant les professions immobilières.
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3. Gestion traditionnelle ou de type coopératif
4Dans la formule que l’on appellera ici «traditionnelle» ou «normale», le
syndicat de copropriété reste un syndicat classique. L’assemblée élit un
syndic parmi les copropriétaires, à la majorité de l’article 25 puis l’article
25-1 si besoin.
Par ailleurs, l’assemblée élit des conseillers syndicaux (également à la majorité
de l’article 25) qui forment le conseil syndical. Ce conseil élira son (ou sa)
présidence) qui sera donc une personne distincte du syndic.
4Dans la formule coopérative, l’assemblée générale doit décider de
transformer le syndicat des copropriétaires en syndicat coopératif. On verra
un peu plus loin comment cela se fait pratiquement. L’assemblée générale
élit ensuite parmi les copropriétaires un conseil syndical qui, à son tour, élira
le président du conseil syndical, qui assumera les fonctions de syndic. On
l’appellera le président syndic. Il est également sage (et prévu par la loi
d’ailleurs) d’élire un vice-président qui remplacera le président syndic en
cas d’empêchement.
La grande différence entre les deux formules est que, dans le syndicat
coopératif, le syndic est une émanation du conseil syndical. Dans le premier
cas, il reste une dualité entre syndic et conseil syndical qui demeure un organe
de contrôle. Nous précisons en annexe N°1 quelques spécificités imposées au
système coopératif ou qui s’attachent à lui.
Sur le plan pratique, les conséquences sont les suivantes :
• dans le cas du syndicat coopératif, le changement de syndic est plus
souple ; il suffit d’une décision du conseil syndical. En revanche, pour le
syndicat classique, en cas de démission du syndic, il faudra recourir à une
assemblée générale.
• Autre conséquence : la gestion dans le système coopératif pourra être
plus collégiale, tout le conseil syndical y étant étroitement associé.
Néanmoins, la responsabilité restera personnelle, le syndic supportant
l’entière responsabilité de sa gestion.
Un inconvénient important de la formule coopérative est que le «syndic» ne
peut pas être rémunéré.
En dehors de ces points, le fonctionnement d’une copropriété classique et
d’une copropriété coopérative sera tout à fait identique.
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4. Désignation et durée
LE SYNDIC BÉNÉVOLE EST DÉSIGNÉ SUR LA BASE D’UN CONTRAT
Il est recommandé au candidat syndic de joindre son contrat à la convocation
de l’assemblée générale appelée à l’élire,
• d’une part pour le responsabiliser dans sa fonction et de lui permettre de
se rendre compte des tâches à accomplir,
• d’autre part, pour que les copropriétaires eux-mêmes se rendent compte
du travail que cela représente,
• et enfin pour définir parfaitement sa rémunération s’il entend en
demander une.
Nous reviendrons sur ce point du contrat.
8
• sa responsabilité pénale peut aussi être engagée dans des situations graves
comme l’abus de confiance ou le détournement de fonds.
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7. Notre recommandation : avoir été président(e) du
conseil syndical avant d’être syndic
On va voir au point 8 que les compétences pour être syndic bénévole sont à la
portée de beaucoup de personnes. Néanmoins il est indispensable - à notre
avis - d’avoir une expérience de la copropriété et de ses particularités
réglementaires et pratiques, ainsi que de la vie institutionnelle d’une
copropriété (assemblées générales, réunions du conseil syndical). Cette
« familiarité » ne s’acquiert pas dans les livres et c’est pourquoi nous
conseillons vivement aux candidats « syndic » d’avoir fait leurs classes comme
responsable ou co-responsable d’un conseil syndical.
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01-Prendre-en-main_int_Mise en page 1 18/06/14 16:39 Page11
Avant tout, pour devenir syndic bénévole il faut être motivé, disponible et
volontaire pour apprendre. Plus globalement, voici quelques qualités
importantes pour un syndic bénévole :
• il doit assimiler les techniques de la gestion de la copropriété et les bases
de la comptabilité ;
• il possède un minimum de savoir-faire informatique (mais ce n’est pas
indispensable pour les moins de 10 lots) ;
• il est disponible, organisé, et patient ;
• il est à l’écoute et attentif au bon fonctionnement de la copropriété ;
• il est diplomate et travaille dans l’intérêt commun des copropriétaires.
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10. Les questions à se poser avant de s’engager
comme syndic bénévole
Il est évident que cette fonction, qui demande un travail régulier, peut occasionner
quelques soucis et quelques sollicitations de la part de ses voisins. C’est pourquoi
il n’est pas interdit, et il est même conseillé, de se poser quelques questions avant
de s’engager :
• en quoi la gestion du syndic actuel est-elle insatisfaisante ? Est-ce qu’une
gestion directe va l’améliorer ?
• quelle est la situation financière actuelle de la copropriété ? N’est-elle pas
trop déséquilibrée ?
• existe-t-il des impayés importants, sont-ils habituels ?
• y a-t-il un ou plusieurs copropriétaires de mauvaise foi et/ou procéduriers ?
• le conseil syndical ou le syndicat des copropriétaires est-il favorable à
l’adhésion à une association comme l’ARC ?
• des règles comptables étant instituées (au-delà de 10 lots une comptabilité
d’engagement est obligatoire), le syndic non professionnel ou un
copropriétaire est-il en mesure de les maîtriser ? Sinon le syndicat est-il
favorable à un traitement extérieur de la comptabilité ?
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Chapitre III.
Bien préparer la mise en place
de la gestion par un copropriétaire
Si vous voulez mettre tous les atouts de votre côté il faut évidemment informer
les copropriétaires de vos projets et les convaincre.
Afin d’éviter de mauvaises surprises lors de la reprise des comptes par le syndic
bénévole, le conseil syndical devra par ailleurs procéder - dans le laps de temps
qui sépare la proposition de changement de syndic et le transfert de mandat -
à divers contrôles afin de vérifier qu’aucune opération comptable ou paiements
indus n’ont été enregistrés dans la comptabilité du syndicat des copropriétaires.
À noter, comme on le verra, que ces contrôles ne doivent pas porter
uniquement sur l’exercice clos (qui sera soumis à l’approbation de l’assemblée
générale), mais sur les comptes tenus par le syndic entre la clôture de cet
exercice et la tenue de l’assemblée générale (voir plus loin).
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Chapitre IV.
Bien préparer l’assemblée générale
qui va élire le syndic bénévole
Si tout s’est bien passé, vous devez maintenant préparer soigneusement la future
assemblée générale.
1 - L’envoi du contrat
Si vous voulez élire un syndic bénévole, faites attention à bien notifier au syndic
en place (lettre recommandée avec accusé de réception), votre demande
d’inscription à l’ordre du jour de la question ; par exemple pour l’élection d’un
syndic bénévole :
« Élection de M. ou Mme Y, en qualité de syndic et approbation de son
mandat de gestion, selon les conditions de son contrat joint à la
convocation ».
Faites attention :
• même si le conseil syndical dont vous faites partie est majoritairement
décidé à passer en syndic bénévole, ne vous contentez pas de remettre le
contrat au syndic en place (même contre reçu) : on a, en effet, vu des
syndics accepter le contrat remis par le conseil syndical puis « omettre »
d’inscrire le changement à l’ordre du jour sous prétexte que le conseil
syndical n’avait pas adressé le contrat par lettre RAR !
• en ce qui concerne le moment où vous allez notifier au syndic en place
votre demande d’inscription à l’ordre du jour, il faut le faire ni trop tôt,
ni trop tard :
- tout d’abord, prenez en considération la date de clôture de votre
exercice comptable : il convient de ne pas notifier votre demande avant
cette date.
- ensuite, consultez les procès-verbaux des années écoulées pour
déterminer la date à laquelle vos assemblées générales étaient
habituellement réunies.
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En conjuguant ces deux critères, vous notifierez votre inscription à l’ordre du
jour de manière à ce que le syndic ne puisse invoquer une réception tardive
(Cf. article 10 du décret du 17 mars 1967).
Si vous envoyez votre demande trop tôt, des syndics, mauvais joueurs,
pourraient en profiter pour faire leur « campagne »… ou pour cesser toute
gestion de votre copropriété.
Si un candidat bénévole est présenté par le conseil syndical, cela veut dire qu’il
a des griefs à l’encontre du syndic en place et propose une alternative.
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Chapitre V.
La tenue de l’assemblée générale
d’élection du syndic bénévole :
quelques conseils
3. L’élection du syndic
Pour être élus, les syndics candidats doivent réunir au moins 50 % des
tantièmes de tous les copropriétaires, que ceux-ci soient présents ou non.
DEUX HYPOTHÈSES :
4soit aucun des candidats n’a obtenu le tiers des voix de tous les
copropriétaires : il faut alors reconvoquer une assemblée générale pour élire
un nouveau syndic (il faut évidemment éviter cette situation à tout prix !) ;
4soit un des candidats ou les deux ont obtenu au moins le tiers des voix : on
peut alors procéder immédiatement à un second vote à la majorité des
copropriétaires présents ou représentés. Le syndic qui aura obtenu le plus
de voix sera alors élu.
Attention : certains syndics en place font voter pour leur candidature en
deuxième lecture avant de faire voter en première lecture pour le concurrent.
Ils sont hors la loi. Il faut, en effet, faire voter pour chacun des candidats en
première lecture à tour de rôle (voir article 19-2 du décret du 17 mars 1967).
Rappelons d’ailleurs que le rôle du président est de veiller au respect de cette
disposition.
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Conseil : le vote des copropriétaires se fait à main levée et il n’est pas toujours
facile de voter contre votre syndic en face de vous. C’est pourquoi, pour que
l’assemblée statue en toute indépendance et que les votes se réalisent sans
pression visuelle ou autre, nous conseillons que le président de l’assemblée
demande au syndic en place de bien vouloir quitter l’assemblée quelques
instants pendant qu’elle statue sur sa candidature.
Le syndic non renouvelé peut assister à l’assemblée générale dans son intégralité
dans la mesure où il l’a convoquée.
Dans la pratique, souvent les syndics quittent (furieux) l’assemblée générale
ou désirent mettre fin (illégalement) à l’assemblée générale. Deux situations
sont possibles :
a) l’assemblée générale se passe dans des locaux autres que ceux du syndic :
dans ce cas, même si le syndic veut lever la séance, vous devez la poursuivre
pour élire le nouveau syndic et traiter toutes les questions de l’ordre du jour.
Il suffit simplement, au cas où le syndic sortant faisait office de « secrétaire »
(ce que nous vous avons déconseillé de faire), d’élire un nouveau secrétaire.
Quant au syndic, il peut quitter les lieux. Faites attention de bien garder la
feuille de présence et d’empêcher que le syndic ne l’emmène avec lui ;
b) l’assemblée générale se passe dans les locaux de votre syndic : dans ce cas, il
y a de grandes chances que celui-ci veuille vous mettre dehors dès le vote
de son non-renouvellement ; sachez qu’il n’en a pas le droit et résistez. Vous
devez, là encore à tout prix, statuer sur l’élection du nouveau syndic :
• soit vous obtenez de procéder au vote chez le syndic ;
• soit vous vous laissez mettre à la porte et les copropriétaires doivent
alors se retrouver dans un autre lieu, aussitôt après avoir quitté le
cabinet du syndic (un café, par exemple).
Gardez bien la feuille de présence. Si le syndic l’a conservée ou si vous l’avez oubliée,
rédigez-en une nouvelle que chaque copropriétaire ou mandataire devra signer.
Cette feuille de présence doit comporter : les nom, prénom, adresse, numéros de
lots, millièmes généraux et signature de chacun des copropriétaires ou mandataires
(nom et adresse).
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5. Le vote des comptes de l’ancien syndic
Vous pensez avoir les meilleures raisons du monde de refuser purement et
simplement d’approuver les comptes (il y a, en effet, toujours des raisons).
Nous vous conseillons néanmoins soit de refuser les comptes en expliquant les
motifs précis, soit de voter les comptes « sous des réserves » très précises :
• refus de tels honoraires ;
• refus de telles factures ;
• etc….
En cas de difficulté avec l’ancien syndic, les copropriétaires sont souvent gênés
par le fait qu’ils n’ont pas voté d’habilitation - comme on dit - au nouveau
syndic pour, éventuellement, poursuivre l’ancien syndic.
Voilà pourquoi - même si la question n’a pas été portée à l’ordre du jour - il
est souhaitable de voter une résolution ainsi libellée :
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Chapitre VI.
La prise en main de la gestion :
les premiers pas
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En ce qui concerne la transmission des fonds et archives, l’article 18-2 de la
loi du 10 juillet 1965 a (en principe) tout prévu : délais de remise des fonds,
archives et comptes, possibilité de recours contre l’ancien syndic.
Après l’assemblée générale et avant de vous restituer les fonds, les syndics
sortants ont l’habitude de prélever des frais indus (honoraires, photocopies,
etc.).
Les syndics profitent du fait que les copropriétaires vont rarement en justice
pour 1 000 ou 2 000 euros. Ils ont tort, car nos adhérents qui vont au tribunal
d’instance sans avocat obtiennent gain de cause neuf fois sur dix.
Autre problème à priori simple en théorie, mais compliqué dans les faits.
Certains syndics se contentent de dire au nouveau syndic : « Les archives sont
chez la société X » et en rester là.
Il faut savoir qu’ils n’ont pas le droit de se contenter de cette information.
Ils doivent rapatrier les archives chez eux, les contrôler, et établir un bordereau
complet avant transmission effective.
Ce bordereau sera remis au nouveau syndic avec les archives. Mieux : la loi
prévoit que le bordereau sera aussi remis au conseil syndical qui pourra ainsi
immédiatement réagir si les archives remises lui paraissent incomplètes.
Il faut être très vigilant. Beaucoup d’archives (jugements, plans, contrats, etc.)
ont tendance à disparaître ou à s’évaporer.
En cas de problème, il ne faudra pas hésiter à engager une procédure de référé
(procédure sans avocat).
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Voici nos conseils en neuf points :
• prenez rendez-vous avec l’ancien syndic pour récupérer les archives, et
tous les documents du syndicat ;
• demandez-lui s’il y a des dossiers à suivre en urgence (si le syndic veut
bien vous répondre), comme par exemple des mutations en cours
(questionnaire du notaire ou procédures judiciaires (audiences,
actions,...) ;
Attention nous insistons sur le fait : un bordereau récapitulatif des
documents transmis par le syndic sortant au nouveau syndic doit être
joint et vous devez le vérifier avant de le signer. Une copie de ce
bordereau doit être remise au président du conseil syndical.
Nous vous recommandons de mentionner, avec votre signature, la phrase
suivante : «Sous réserve de vérification détaillée dans un délai d’un
mois à compter de ce jour».
En effet, la consultation des archives, une fois qu’elles sont récupérées,
peut révéler des surprises. Par exemple, le registre des assemblées
générales a été remis, mais il manque les procès-verbaux de certaines
années. Les dossiers d’assurance sont incomplets, etc. Il est donc
important, dès la récupération des archives, de les trier et de les classer,
en vérifiant ce qui vous a été remis.
• Consultez les archives et les documents remis avec le conseil syndical.
• Classez-les selon votre choix. Nous vous proposons le classement, suivant :
- les contrats ;
- le carnet d’entretien, les diagnostics obligatoires (suivant la date du
permis de construire de l’immeuble), tel que le DTA (dossier technique
amiante si permis de construire avant 1995) ;
- le dossier des assemblées générales : convocations, les procès-verbaux
d’assemblées générales et leurs annexes (= registre des AG), ainsi que
les bordereaux de notification aux copropriétaires (bordereaux RAR) ;
- les décomptes des charges annuelles ;
- les appels de fonds, budget, travaux et appels exceptionnels ;
- les bilans comptables et de trésorerie ;
- les factures classées par exercice comptable ;
- les dossiers en cours par nature. Exemples : (assurance - travaux en
cours - impayés, etc.)
• Établissez un tableau récapitulatif des contrats.
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• Établissez un tableau récapitulatif des budgets et des résultats annuels.
• Constituez un dossier «primaire» comprenant :
- le règlement de copropriété et ses modifications (les documents le plus
importants de la copropriété) ;
- le tableau récapitulatif des contrats.
Il faut néanmoins prévenir les fournisseurs, surtout s’il y avait des prélèvements
bancaires et que vous n’aviez pas de compte bancaire séparé.
25
9. Faire le point avec le conseil syndical
Une fois ces tâches effectuées il est important de faire le point avec le conseil
syndical, voire avec l’ensemble des copropriétaires, afin de donner toutes les
explications sur les constats effectués par vous-même.
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Chapitre VII.
Et pour finir : petit rappel sur les textes
nécessaires et les missions du syndic
bénévole
A. Les textes
27
• le conseil syndical
Il se compose de copropriétaires élus dans le cadre de l’assemblée. Il assiste
et contrôle le syndic. Le président du conseil syndical est élu par les
conseillers syndicaux.
28
commission a été supprimée en 2014, mais ses recommandations restent
valables et opposables.
5. LE RÈGLEMENT DE COPROPRIÉTÉ
C’est le document indispensable pour la gestion de la copropriété. Ce
document est élaboré à la naissance de la copropriété ; il répertorie les règles
de fonctionnement de la vie de l’immeuble.
29
B. Missions générales (liste non exhaustive)
Important : dans le cadre de ses missions, le syndic bénévole a tout intérêt à
faire appel au conseil syndical. Sa mission en sera facilitée et la confiance des
copropriétaires renforcée.
30
D. Missions administratives et d’organisation
Autres missions de gestion du syndic :
• contracter les assurances obligatoires (assurance de l’immeuble, ;
• assurance dommage-ouvrage en cas de travaux, etc…).
31
Chapitre VIII.
Comment l’ARC vous aide ?
Moyennant une cotisation annuelle très modeste, l’ARC vous aide, vous apprend
votre « métier » de syndic bénévole et peut vous accompagner pour que vous
exerciez celui-ci non seulement en toute sécurité, mais en toute sérénité.
Voyons cela.
En plus de tous les services gratuits inclus dans l’adhésion, vous pouvez avoir
accès à des services optionnels ou outils à prix coûtant :
• logiciel comptable et de gestion (avec formation) ;
• service d’assistance à la comptabilité ;
• service d’aide à la reprise des comptes de l’ancien syndic ;
• service « feuilles de paie » ;
• service d’aide à la renégociation des contrats de chauffage, etc.,…
www.unarc.fr/56ei
33
Annexe N°1
Dispositions particulières concernant
les syndicats coopératifs
Comme nous l’avons déjà vu, il y a deux formules possibles pour ceux qui
souhaitent gérer eux-mêmes leur copropriété :
• le syndicat de copropriété «normal» qui élit un propriétaire comme syndic ;
• le syndicat de copropriété dit «coopératif» qui élit un conseil syndical dont
le président fera office de syndic.
Depuis la création de l’ARC - en 1987 -, nous nous sommes aperçus que, dans
90 % des cas, l’une ou l’autre formule revenait au même.
C’est pourquoi, dans la réalité - sauf dans 10 % des cas peut-être -, l’une et l’autre
formule sont pour nous strictement équivalentes. Pour ceux qui pensent
cependant que le terme «coopératif» est important et que cette formule doit être
encouragée, nous précisons ci-dessous les particularités issues de la loi SRU et de
ses décrets d’application qui la concernent.
34
A. Le président syndic et le vice-syndic
Dans le syndicat coopératif, le syndic n’est pas élu par l’assemblée. Celle-ci élit
un conseil syndical, qui élira son président. C’est ce président qui fera fonction
de syndic.
La loi SRU (qui a institué l’article 17-1 de la loi de 1965 que nous vous invitons
à lire) a, en plus, prévu la possibilité d’élire, en système coopératif, un vice-
président qui fera fonction de syndic en cas «d’empêchement du syndic».
Ce dispositif peut être très adapté si le président est un retraité qui est appelé
à s’en aller de temps en temps.
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Annexe N°2
Ce que la loi ALUR va changer
pour les syndics bénévoles
6. Précautions à prendre en cas d’achat d’un lot par une personne débitrice
(le travail reposera sur le notaire, le syndic se contentant de fournir des
informations.
38
b) ils pourront décider de renoncer au conseil syndical à l’article 25 (et
non 26) [ceci dit pourquoi renoncer au conseil syndical juste après
avoir décidé de passer en syndicat coopératif ? Mystère].
39
25/31, rue Joseph Python
75020 PARIS
Tél.: 01 40 30 12 82
Fax : 01 40 30 12 63
www.unarc.asso.fr
AB Communication • 01 55 25 20 10