Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
Première partie
Filières : LEF/LEI/LEM
Hicham EL KHALIFI
h.elkhalifi@uiz.ac.ma
Enseignant chercheur, ESEFA, Université Ibn Zohr
1. Concepts de base
− Psychopédagogie ?
− Psychologie ?
− Pédagogie? Education? Instruction?
2. Les théories psychpédagogiques d’apprentissage
La psychopédagogie
Psycologie Pédagogie
Déf1: La psychopédagogie est la fusion des deux domaines que sont la psychologie et
la pédagogie. Elle est appliquée à la pédagogie et au champ de l’éducation. Une
discipline située à la confluence de plusieurs autres domaines dont l’objectif est de
comprendre et d’éclairer l’action éducative.
Enseignant chercheur, ESEFA, Université Ibn Zohr 4
Concepts de base
1. De la psychopédagogie?
La psycholgie
Psukhé Logos
âme, souffle vital et en latin âme vient Science, étude
du mot « anima » qui signifie le principe raisonnée
même de la vie lequel principe assure
au corps la qualité d´être vivant
• «La psychologie est la science de la vie mentale : ses phénomènes et ses conditions…Ces
phénomènes sont les sentiments, les désirs, les cognitions (connaissances), raisonnements,
décisions etc. » (W. JAMES, 1890)
• « La psychologie est l’analyse scientifique des processus mentaux de l’être humain et les
structures mnésiques en vue de comprendre le comportement humain ». (R.MAYER, 1981).
Enseignant chercheur, ESEFA, Université Ibn Zohr 10
Concepts de base
12. De la psychologie?
2.3 Objectifs de la psychologie:
Objectifs de la psycholgie
Général Particulier
Psychanalytique Béhavioriste
Psychologie
phénoménologiqu
Cognitiviste
e
• D’un point de vue pratique, la pédagogie étudie les relations et les interactions entre les
acteurs suivants : - L’enseignant - L’élève ou l’apprenant - L’objet ou le contenu à
enseigner.
Enseignant Apprenant
Processus Former
Enseignant chercheur, ESEFA, Université Ibn Zohr 19
Concepts de base
3. De la pédagogie?
3.1 Notions de base autour de la pédagogie:
• La pédagogie étudie les interrelations entre les différents éléments du triangle pédagogique. Elle permet de
comprendre et d’analyser les situations d’enseignement/apprentissage. Elle a un caractère praxéologique (pratique)
parce qu’elle réfléchit sur les méthodes, techniques, procédés et ressources que l’enseignant utilise pour réaliser
l’éducation.
• La pédagogie est l’ensemble des moyens mis en œuvre pour éduquer mais particulièrement pour enseigner
(Debesse).
• En résumé: la pédagogie renvoie à la façon dont les savoirs à enseigner vont se transformer chez l’élève en
savoirs assimilés, ceci par un ensemble de méthodes et démarches que l’enseignant aura mis en œuvre dans la
classe.
Le behaviorisme est le premier grand paradigme en psychologie qui a marqué les domaines
de l’éducation.
Le béhaviorisme est une approche de la psychologie à travers l'étude des interactions de
l'individu avec le milieu. Pour les behavioristes, l’objet d'étude c’est le comportement, et
non la conscience. On peut donc parler des phénomènes observables seulement. Les
principaux fondateurs de ce courant sont Ivan Pavlov, John Watson, Edward Thorndike,
Skinner, Clark Hull, Edward Tolman, chacun parmi eux à essayer d’enrichir ce courant et leurs
études ont constitué la base de la vision actuelle de la pédagogie active.
Enseignant chercheur, ESEFA, Université Ibn Zohr 26
Théories psychologiques d’apprentissage
2. Le Behaviorisme ou comportementalisme
2.3 Objectifs du behaviorisme
Pour ce faire, les behavioristes vont adopter la méthode utilisée en psychologie animale
pour l'appliquer à l'étude des comportements humains.
Stimulus
Réponse souhaitée
déclencheur ?
Stimulus
-
Réponse ?
connu
Le conditionnement est une forme d'apprentissage qui se caractérise par une association
entre un stimulus et un comportement.
C'est Pavlov qui a découvert ce phénomène par hasard, en menant ses études sur la
salivation des chiens : il remarqua qu'un chien qu'on avait amené déjà plusieurs fois au
laboratoire commençait à saliver avant qu'on lui introduise de la nourriture dans sa
gueule. La simple odeur, la simple vue de la nourriture et même la simple vue du plat ou
de la personne qui lui apportait habituellement de la nourriture suffisait à faire saliver le
Ivan Petrovitch Pavlov, chien.
1849 - 1936, est médecin
et physiologiste russe. Pavlov appela ce phénomène le réflexe conditionnel (ou réponse conditionnelle), du fait
que le réflexe dépend des conditions du milieu. Il finit par considérer ce réflexe
conditionnel comme la base de tout apprentissage chez les animaux, mais également
chez les êtres humains.
pour Waltson, le réflexe conditionné est le principe de base de toute acquisition chez l'homme.
Ainsi, sur la base de relations comportementales primaires, viennent s'ajouter de nouvelles
organisations de type stimulus ---> réponse, et ce schéma s'applique à tous types de stimuli, qu'ils
soient émotionnels, verbaux...
Pour Watson, les hommes ont tous le même potentiel à la naissance et ce sont les différences du
milieu dans lequel ils évoluent qui les façonne différemment et développe des personnalités
uniques.
Bien que cette idée selon laquelle "nous sommes le fruit d'un conditionnement" paraisse plutôt
pessimiste, pour les behavioristes cette position ouvre des perspectives éducatives et
thérapeutiques prometteuses.
En effet, puisque nous dépendons uniquement de notre environnement, en réorganisant cet
environnement, il est possible de modeler les individus et notamment les enfants. Ce
réarrangement du milieu permettrait alors de modifier les comportements inappropriés en utilisant
les méthodes de déconditionnement-reconditionnment. Cela permettrait également d'éviter la
formation de mauvaises habitudes ou encore de développer une personnalité équilibrée.
R. Shiffrin
Une fois dans la mémoire à long terme, l'information peut être récupérée pour une
multitude de raisons: retrouver une date, raconter l'histoire d'un livre qu'on a lu, se souvenir
du nom d'un groupe de musiciens pourESEFA,
Enseignant chercheur, se procurer leur album...
Université Ibn Zohr 50
Théories psychologiques d’apprentissage
3. Le Cognitivisme: l'entrée dans la boîte noire
3.7 La mémoire: Le stockage et la récupération de l'information
3.7.1 Le rôle de la mémoire à sensorielle (MS)
La mémoire sensorielle est donc l'étape initiale du traitement de l'information à mémoriser. C'est elle, en
quelque sorte, qui ouvre la porte de la mémoire.
La durée de vie d'une information dans la mémoire sensorielle est très courte. Elle
est de l'ordre d'une demie seconde à deux secondes. En effet, le rôle de la mémoire
sensorielle est de retenir l'information juste le temps qu'il faut pour que nous
puissions sélectionner les éléments importants parmi le flot continu d'informations
que nous livrent nos sens.
Aussi, ce filtrage qui consiste à sélectionner, puis transférer les informations
pertinentes de la mémoire sensorielle à la mémoire à court terme permet, entre
autre, de procéder à la reconnaissance des formes. Il s'agit d'identifier un élément
en se basant sur les informations emmagasinées en mémoire à long terme.
Concrètement, cela consiste, par exemple, à reconnaître un visage dans une foule.
Dans le même contexte du modèle des trois mémoires, chaque sens serait associé à un sous-système (ou
registre) de la mémoire sensorielle. Ainsi, cette dernière serait composée d'un registre auditif, d'un registre
visuel, d'un registre olfactif, d'un registre gustatif et d'un registre tactile.
Selon le registre, l'information serait conservée plus ou moins longtemps. Par exemple, les informations
auditives seraient maintenues dans le registre auditif de la mémoire sensorielle durant deux secondes
environ, tandis que les informations visuelles ne demeureraient pas plus d'une demie seconde dans le
registre visuel.
La mémoire à court terme est souvent appelée mémoire de travail. Son rôle principal est de retenir une
information un court instant (environ 30 secondes, mais peut aller jusqu'à quelques minutes), c'est à dire le
temps d'effectuer une tâche impliquant cette information. Concrètement, il peut s'agir de garder en
mémoire un numéro de téléphone juste le temps de le composer, ou certains chiffres le temps d'effectuer
une opération mentale...
Les informations transmises à la mémoire à court terme proviennent soit de la mémoire sensorielle,
soit de la mémoire à long terme.
Dans le premier cas, la mémoire à court terme traite l'information envoyée par la mémoire sensorielle,
c'est à dire qu'elle prend conscience de l'information et l'utilise pour effectuer une opération, par
exemple. Puis si l'information est particulièrement signifiante, ou marquée émotionnellement, ou
encore reliée à des informations déjà stockées en mémoire à long terme, alors elle est acheminée vers
cette dernière. Sinon, l'information sera dégradée et perdue à jamais.
Dans le second cas, la mémoire à court terme récupère des informations stockées en mémoire à long
terme, le plus souvent dans le but d'analyser une information provenant de la mémoire sensorielle (par
exemple, pour reconnaître un visage).
Outre la durée de vie très brève de l'information en mémoire à court terme, la quantité d'informations
stockées (ou empan mnésique) est également limitée. Elle est estimée à 7, plus ou moins 2 éléments.
Cependant, il est possible de moduler les différents éléments afin de les regrouper en bloc
d'information et ainsi d'augmenter la capacité de la mémoire à court terme. Par exemple, la
mémorisation de quatre lettres (c'est à dire quatre unités) telles que INOV peut être facilitée en
regroupant ces quatre lettres en un bloc d'information qui a une signification, comme OVNI.
De cette manière, la capacité de la mémoire à court terme peut être grandement augmentée. En effet, plutôt
que de retenir seulement sept unités d'information, il est possible de retenir sept blocs d'information constitués
de plusieurs unités.
Toutefois, la mémoire à court terme reste limitée et la mémorisation par blocs ne peut tout de même pas
empêcher sa saturation.
Enseignant chercheur, ESEFA, Université Ibn Zohr 56
Théories psychologiques d’apprentissage
3. Le Cognitivisme: l'entrée dans la boîte noire
3.7 La mémoire: Le stockage et la récupération de l'information
3.7.3 Le rôle de la mémoire à longterme (MLT)
La mémoire à long terme est donc l'ultime étape du processus de mémorisation. Son rôle principal est
d’emmagasiner de façon permanente (ou quasi-permanente) les informations pertinentes issues de la mémoire à
court terme.
La mémoire à long terme aurait une capacité de stockage illimitée. Aussi, étant donné la grande quantité
d'informations contenues en MLT, ces informations sont supposées être organisées et indexées selon un mode
d'organisation sémantique.
Plus précisément, le contenu de la mémoire à long terme s'apparenterait à un vaste réseau de concepts inter-
reliés.
La structure de la mémoire à long terme reposerait sur les types de connaissances suivants:
• les connaissances sémantiques (ou mémoire sémantique): il s'agit des concepts, des faits, des
règles...
• les connaissances épisodiques (ou mémoire épisodique): il s'agit des souvenirs se rapportant à des
expériences personnelles, ainsi qu'à leur contexte.
• les connaissances déclaratives (ou mémoire déclarative): elles correspondent au savoir général. Elles
incluent les connaissances sémantiques et les connaissances épisodiques.
• les connaissances procédurales (ou mémoire procédurale): il s'agit du savoir-faire. Par exemple,
savoir faire du vélo, savoir nager, savoir s'habiller...
Mémoire à long
terme
Connaissances Connaissances
procédurales déclaratives
(Savoir-faire) (Savoir général)
Connaissances Connaissances
épisodiques ( sémantiques (
souvenirs connaissances
personnels) générales)