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Fatima EL OMARI 2279

Etude de cas N°1


(Analyse Et Interprétation De La Balance Des Paiements Du Maroc En «2003 »)

RESULTATS DE LA BALANCE DES PAIEMENTS

RECETT DÉPENSE SOLDES


ES S

A- COMPTE DES TRANSACTIONS COURANTES 180 432,7 165 195,1 +15 237,6
BIENS 83 887,4 125 380,4 -41 493,0
Marchandises générales 52 107 -54 615,6
404,1 019,7
Biens importés sans
paiement 31 18 +12 724,1
et réexportés après 017,5 293,4
465,8 67,3 +398,5
transformation Achats de biens
52 412,5 27 360,0 +25 052,5
dans les ports
8 697,0 10 -2 085,0
SERVICES
782,0
Transports 30 5 244,0 +25 637,4
Voyages 881,4
Services de communication 2 382,2 206,4 +2 175,8

Services d'assurance 732,6 547,7 +184,9

Redevances et droits de 243,4 277,6 -34,2

licence Autres services aux 6 121,4 5 413,1 +708,3

entreprises Services fournis


ou reçus par les 3 354,5 4 889,2 -1 534,7

administrations publiques 3 550,1 11 109,4 -7 559,3

N.C.A 124,4 5 692,8 -5 568,4


REVENUS
Revenus des investissements 3 425,7 5 416,6 -1 990,9

privés Revenus des 40 582,7 1 345,3 +39 237,4

investissements et des emprunts 1 341,1 562,8 +778,3

publics 39 782,5 +38 459,1


241,6
TRANSFERTS COURANTS
Publics 41 904,8 38 425,3 +3 479,5
Privés - 96,6 -96,6
B- COMPTE DE CAPITAL ET D'OPERATIONS - 96,6 -96,6
FINANCIÈRES 41 904,8 38 328,7 +3 576,1
CAPITAL 28 483,6 14 108,6 +14 375,0
Transferts des migrants 3 664,3 3 161,3 +503,0
OPÉRATIONS FINANCIÈRES 23 9 447,3 +14 526,2
973,5
SECTEUR PRIVE
845,8 1 500,0 -654,2
Crédits commerciaux
13 421,2 24 220,1 -10 798,9
Prêts et
13 24 -10 798,9
investissements 421,2 220,1
Monnaie fiduciaire et dépôts - 2 985,1 -2 985,1
SECTEUR PUBLIC
Prêts
C- ÉCART
STATISTIQUE
TOT 222 206 +15
AL 337,5 605,5 732,0

Au terme de l’année 2003, la balance des paiements a enregistré un excédent important qui a permis
d’améliorer le niveau déjà élevé des avoirs de réserve.
Cet excédent qui intervient pour la troisième année consécutive est dû essentiellement au solde
positif du compte des transactions courantes ; le compte de capital et d’opérations financières a
également dégagé une position créditrice.
Soldes de la balance des paiements
Années 1999 2000 2001 2002 2003
Soldes +16 065,0 -4 406,0 +43 491,3 +7 028,4 +15 732,0

L’excédent du compte des transactions courantes qui demeure à un niveau élevé, a accusé un léger
recul de 6,4% ou -1.038,7MDH par rapport à l’année 2002 : +15.237,6MDH contre
+16.276,3MDH.
Le compte de capital et d’opérations financières s’est soldé par un excédent après un déficit en
2002 : +3.479,5MDH contre -7.166,2MDH soit +10.645,7MDH. Cet excédent demeure néanmoins
en deçà des niveaux record atteints en 2001 et 1999.
L’excédent du compte des transactions courantes provient des soldes positifs enregistrés au niveau
des rubriques des transferts courants et des services, atténués par le déficit important de la rubrique
des biens et dans une moindre mesure de celui des revenus.
En effet, les échanges de biens ont accusé un déficit de 41.493MDH en aggravation de 23% ou
7.754,3MDH.
Les échanges de services qui se caractérisent à l’instar des transferts courants par un solde
structurellement positif, ont enregistré une amélioration de leur excédent de 16,8% ou
+3.600,8MDH : +25.052,5MDH contre +21.451,7MDH.
La rubrique des revenus qui demeure structurellement déficitaire a enregistré un solde négatif en
allégement de 7,1% ou 577,6MDH par rapport à l’année 2002. Cet allégement est dû, pour
l’essentiel, à la baisse des remboursements au titre des intérêts de la dette extérieure publique ; les
transferts au titre des revenus des investissements étrangers se sont inscrits par contre en hausse.
L’excédent du solde des transferts courants a connu une amélioration de 6,9% ou +2.537,2MDH :
39.237,4MDH contre 36.700,2MDH. Cette amélioration provient essentiellement des transferts des
MRE.
Ainsi et compte tenu des évolutions positives observées au niveau des soldes des transferts
courants, des services et des revenus, le compte des transactions courantes a enregistré un excédent
de 15.237,6MDH. Cet excédent demeure, toutefois, légèrement en retrait par rapport à celui
enregistré en 2002 (+16.276,3MDH) et ce en raison de l’aggravation du solde des échanges de
biens.
Le compte de capital et d’opérations financières s’est soldé par un excédent de 3.479,5MDH après
un déficit de 7.166,2MDH en 2002. Cette amélioration provient essentiellement des opérations
financières du secteur privé, en particulier des recettes des investissements et prêts privés étrangers,
et dans une moindre mesure des opérations financières du secteur public du fait de la progression
des concours extérieurs mobilisés par le secteur public.

RUBRIQUES 1 20 2001 2002 2003


9 00
9
9
A. Compte des transactions
Courantes -1 636,6 -5 046,3 +18 +16 +15
209,4 276,3 237,6
- Biens -23 998,1 -34 373,6 -34 -33 -41
156,8 738,7 493,0
- Services +10 905,4 +12 131,4 +21 +21 +25
594,3 451,7 052,5
- Revenus -9 663,6 -9 184,0 -9 411,8 -8 136,9 -7 559,3
- Transferts courants +21 119,7 +26 379,9 +40 +36 +39
183,7 700,2 237,4
B. Compte de capital et
d'opérations +16 -582,9 +22 -7 166,2 +3
financières 463,6 625,1 479,5
- Compte de capital -83,5 -63,4 -101,1 -66,8 -96,6
- Opérations
financières
du secteur privé +20 851,2 +7 814,5 +34 +6 +14
938,6 870,7 375,0
- Opérations
financières
du secteur public -4 304,1 -8 334,0 -12 -13 -10
212,4 970,1 798,9
C. Ecart statistique +1 238,0 +1 223,2 +2 -2 081,7 -2 985,1
656,8
D. Solde de la balance
des paiements +16 -4 406,0 +43 +7 +15
065,0 491,3 028,4 732,0

En définitive et compte tenu de l’écart statistique, la balance des paiements a enregistré au terme de
l’année 2003 un excédent de 15.732MDH contre +7.028,4MDH en 2002. Cet excédent a été
déterminé en tenant compte des effets de la variation des cours de devises qui composent les avoirs
extérieurs nets de l’Institut d’émission

 Compte des transactions courantes


Au terme de l’année 2003, le compte courant de la balance des paiements a dégagé un
excédent de 15.237,6MDH contre 16.276,3MDH en 2002 d’où une régression de 6,4% ou
1.038,7MDH.
Cette régression est due à l’accroissement des dépenses de 3,1% ou +4.909,8MDH plus
important que l’augmentation des recettes : +2,2% ou +3.871,1MDH.

L’augmentation des recettes courantes provient de l’accroissement des recettes de services


(+9,1%) et des transferts courants (+6,9%) atténué, toutefois, par la baisse des recettes au
titre des biens (-2,9%) et des revenus (-14,5%).

EVOLUTION DES RECETTES COURANTES

EVOLUTION
RUBRIQUES 20 20 M %
02 03 DH

Biens 86 389,2 83 887,4 -2 501,8 -2,9


Services 48 048,1 52 412,5 +4 364,4 +9,1
Revenus 4 152,0 3 550,1 -601,9 -14,5
Transferts courants 37 972,3 40 582,7 +2 610,4 +6,9

TOTAL 176 561,6 180 432,7 +3 871,1 +2,2

Quant aux dépenses courantes, leur progression est due essentiellement à celle des biens
(+4,4%), des services (+2,9%) et des transferts courants (+5,8%). En revanche, les
dépenses au titre des revenus se sont allégées de 9,6%.

EVOLUTION DES RECETTES COURANTES

EVOLUTION
RUBRIQUES 20 20
MD %
02 03 H

Biens 120 127,9 125 380,4 +5 252,5 +4,4


Services 26 596,4 27 360,0 +763,6 +2,9
Revenus 12 288,9 11 109,4 -1 179,5 -9,6
Transferts courants 1 272,1 1 345,3 +73,2 +5,8
TOTAL 160 285,3 165 195,1 +4 909,8 +3,1

A- LES BIENS
Durant l’année 2003, les transactions sur marchandises évaluées en termes FOB, se sont
soldées par un déficit de 41.493MDH en aggravation de 23% ou 7.754,3MDH.

Cette aggravation est due à celle du solde négatif des marchandises générales (+19,3% ou
8.835,7MDH) atténuée légèrement par l’amélioration du solde positif des biens importés
sans paiement et réexportés après transformation : +8,5% ou +992,2MDH.

RESULTATS DES TRANSACTIONS SUR MARCHANDISES

20 20
02 03
Recette Dépens Solde Recett Dépens Solde
s es s es es s

Marchandises générales 55 788,9 101 -45 52 404,1 107 -54


568,8 779,9 019,7 615,6
Biens importés sans paiement
et réexportés après transformation 30 203,7 18 471,8 +11 31 017,5 18 293,4 +12
731,9 724,1
Achats de biens dans les ports 396,6 87,3 +309,3 465,8 67,3 +398,5

TOTA 86 389,2 120 -33 83 887,4 125 -41


L 127,9 738,7 380,4 493,0

Marchandises générales

Les marchandises générales ont dégagé un solde négatif de 54.615,6MDH en aggravation


de 19,3%. Cette aggravation qui intervient pour la deuxième année consécutive provient
de la baisse des exportations de 6,1% ou -3.384,8MDH : 52.404,1MDH contre
55.788,9MDH et d’un accroissement des importations de 5,4% ou +5.450,9MDH :
107.019,7MDH contre 101.568,8MDH.

Biens importés sans paiement et réexportés après transformation

Ce poste enregistre en dépenses, les biens importés dans le cadre du régime douanier de
l’admission temporaire pour perfectionnement actif sans paiement. En recettes, il reprend
les réexportations dans le cadre de ce régime. Ces réexportations sont évaluées en termes
bruts compte tenu des inputs importés et de la valeur ajoutée incorporé.
L’excédent dégagé par ce poste a enregistré une progression de 8,5% ou +992,2MDH :
12.724,1MDH contre 11.731,9MDH. Cette progression qui intervient pour la deuxième
année consécutive est due à l’augmentation des réexportations de 2,7% ou +813,8MDH et
à une légère baisse des importations de 1% ou -178,4MDH.

Achats de biens dans les ports (avitaillement)

Ce poste enregistre en recettes les marchandises marocaines acquises par le pavillon


étranger dans les ports marocains et en dépenses, les marchandises d’origine étrangère
achetées au Maroc par le pavillon national.

Durant l’année 2003, ce poste a enregistré un solde excédentaire de 398,5MDH en


progression de 28,8% ou +89,2MDH. Les recettes ont augmenté de 17,4% ou +69,2MDH.
Par contre, les dépenses ont enregistré une baisse de 22,9% ou -20MDH.

B- LES SERVICES
L’excédent dégagé au titre des échanges de services a enregistré en 2003 une
amélioration de 16,8% ou +3.600,8MDH.

Cette amélioration provient de l’augmentation des recettes de 9,1% ou +4.364,4MDH


atténuée, toutefois, par la hausse des dépenses de 2,9% ou +763,6MDH.

OPERATIONS SUR SERVICES

Recettes Dépenses Soldes


1999 30 541,7 19 636,3 +10 905,4
2000 32 238,3 20 106,9 +12 131,4
2001 45 539,9 23 945,6 +21 594,3
2002 48 048,1 26 596,4 +21 451,7
2003 52 412,5 27 360,0 +25 052,5
Les transports

Les opérations de transport occupent la deuxième place après celles des voyages de par
l’importance des recettes et des dépenses enregistrées annuellement à ce titre. Ce poste se
caractérise par un solde structurellement déficitaire.

Durant l’année 2003, le solde déficitaire des opérations de transport a enregistré une
aggravation importante atteignant -2.085MDH contre seulement -844,6MDH en 2002.
Cette aggravation est due à une augmentation des dépenses de 14,1% ou +1.336,1MDH :
10.782MDH contre 9.445,9MDH ; les recettes quant à elles sont restées stables
(8.697MDH contre 8.601,3MDH).

VENTILATION PAR MODE DES OPERATIONS DE TRANSPORTS

Millions de dirhams
20 20
02 03
Recettes Dépense Solde Recettes Dépense solde
s s

Transports 2 488,1 5 928,0 -3 439,9 2 475,2 6 463,4 -3 988,2


maritimes
Transports 5 692,1 3 007,4 +2 5 847,3 3 714,0 +2
aériens 684,7 133,3
Autres transports 421,1 510,5 -89,4 374,5 604,6 -230,1

TOTAL 8 601,3 9 445,9 -844,6 8 697,0 10 -2


782,0 085,0

La ventilation des recettes et dépenses par mode de transport fait ressortir des déficits au
niveau des transports maritimes : -3.988,2MDH contre -3.439,9MDH en 2002 soit
+15,9% ou +548,3MDH et des autres modes de transport (terrestre et ferroviaire) :
-230,1MDH contre -89,4MDH soit +140,7MDH.

Les opérations relatives au transport aérien ont enregistré une régression de leur solde
excédentaire de 20,5% ou -551,4MDH : +2.133,3MDH contre +2.684,7MDH.

La répartition par nature d’opération laisse apparaître au niveau des recettes, l’importance
du transport des passagers avec une part de 63,8% dans le total des recettes contre
65,4% en 2002. Quant au transport des marchandises, il représente 36,2% du total
contre 34,6%.
Les dépenses dont la structure est restée stable en 2003, se caractérisent par la
prédominance du transport de marchandises avec une part de 73,7%. La part des
transports de passagers s’est établie en revanche, à 26,3%.

La ventilation par nature d’opération du solde des opérations de transport fait ressortir un
déficit au niveau du transport de marchandises de 4.796,5MDH en aggravation de
20,3% ou 808,2MDH par rapport à l’année 2002 soit -3.988,3MDH. En revanche, le
transport de passagers s’est soldé par un excédent de 2.711,5MDH en régression de
13,7% ou -432,2MDH par rapport à l’année 2002 soit +3.143,7MDH.

L’aggravation du déficit des transports de marchandises s’explique par un accroissement


des dépenses de 14,1% ou +981,9MDH (7.942MDH contre 6.960,1MDH), plus important
que celui des recettes : +5,8% ou +173,7MDH (3.145,5MDH contre 2.971,8MDH).

Quant à la régression de l’excédent du transport de passagers, elle provient des effets


conjugués d’une augmentation des dépenses de 14,2% ou +354,2MDH (2.840MDH
contre 2.485,8MDH) et d’une baisse des recettes de 1,4% ou -78MDH (5.551,5MDH
contre 5.629,5MDH).

VENTILATION PAR NATURE DES OPERATIONS DE TRANSPORT

Millions de dirhams
EVOLUTION
2002 2003
MDH %

TRANSPORT DE
MARCHANDISES
Recettes 2 971,8 3 145,5 +173,7 +5,8
Dépenses 6 960,1 7 942,0 +981,9 +14,1
Solde -3 988,3 -4 796,5 -808,2 -20,3
TRANSPORT DE
PASSAGERS
Recettes 5 629,5 5 551,5 -78,0 -1,4
Dépenses 2 485,8 2 840,0 +354,2 +14,2
Solde +3 143,7 +2 711,5 -432,2 -13,7

1) Les voyages

Les voyages constituent un poste important de la balance des paiements qui se caractérise
par un solde structurellement excédentaire.

Au terme de l’année 2003, l’excédent dégagé par ce poste a enregistré une progression de
5,7% ou +1.374,8MDH : +25.637,4MDH contre +24.262,6MDH.

Cette progression provient de l’accroissement des recettes de 5,9% ou +1.722,2MDH :


30.881,4MDH contre 29.159,2MDH, atténuée toutefois par la hausse des dépenses de
7,1% ou +347,4MDH : 5.244MDH contre 4.896,6MDH.

L’excédent dégagé en 2003 dépasse de 37% ou +6.923,4MDH la moyenne des soldes


enregistrés durant la période 1998-2002 soit 18.714MDH et confirme ainsi le rôle
qu’occupent de plus en plus les recettes Voyages dans le financement de la balance des
paiements.

ANNE EVOLUTION
ES
20 20 MDH %
02 03

RECETTES 29 159,2 30 881,4 +1 722,2 +5,9


Billets de banque 19 391,8 20 950,1 +1 558,3 +8,0
Virements bancaires 9 767,4 9 931,3 +163,9 +1,7
DEPENSES 4 896,6 5 244,0 +347,4 +7,1
Billets de banque 2 995,8 3 051,2 +55,4 +1,8
Virements bancaires 1 879,4 2 172,6 +293,2 +15,6
Virements postaux 21,4 20,2 -1,2 -5,6
SOLDES +24 262,6 +25 637,4 +1 374,8 +5,7

2) Les services de communication


Contrairement aux années précédentes, l’excédent dégagé par les services de
communication a accusé en 2003 une régression. Cette régression qui s’établit à -6,8% ou
-160MDH est à attribuer à la diminution des recettes de 6,6% ou -168,6MDH :
2.382,2MDH contre 2.550,8MDH et à la stabilité des dépenses : 206,4MDH contre
215MDH.

3) Les services d’assurance

Ce poste recense tous les règlements effectués entre l’économie nationale et le reste du
monde au titre des opérations d’assurance, de réassurance, d’acceptations ainsi que des
indemnités reçues ou versées.

Après les déficits enregistrés durant les deux années précédentes, les opérations
d’assurance se sont soldées en 2003 par un excédent de 184,9MDH. Cet excédent est le
résultat d’un accroissement des recettes qui ont plus que doublé (+419,5MDH) ; les
dépenses quant à elles ont enregistré une légère augmentation de 9,2% ou +46MDH.

BALANCE DES OPERATIONS D'ASSURANCE

EVOLUTION
200 20 M %
2 03 D
H
Recettes 313,1 732,6 +419,5 +134,0
Dépenses 501,7 547,7 +46,0 +9,2
Soldes -188,6 +184,9 +373,5 -
4) Redevances et droits de licence*

Ce poste recense les services liés à la location de brevets et licences ainsi que les
redevances liées au cinéma et à la radio et télévision.

Les transferts effectués au titre des redevances et droits de licence ont accusé en 2003 une
régression importante de 37,9% ou -169,2MDH.
DEPENSES AU TITRE DES REDEVANCES ET DROITS DE LICENCE

Millions de dirhams
EVOLUTION
20 2003
MDH %
02
Brevets et licences 184,8 82,1 -102,7 -55,6
Redevances 44,5 39,5 -5,0 -11,2
cinématographiques
Radio et television 217,5 156,0 -61,5 -28,3

TOT 446,8 277,6 -169,2 -37,9


AL

Quant aux recettes qui se composent essentiellement des frais de tournage de films
étrangers au Maroc, elles se sont sensiblement accrues atteignant 243,4MDH contre
122,5MDH en 2002.

5) Autres Services aux Entreprises

Ce poste enregistre les prestations fournies ou reçues par les entreprises qui ne sont pas
comprises dans les autres postes de services. Il recense en particulier les prestations liées
au commerce extérieur (commissions, frais accessoires…), les services bancaires, les
transferts relatifs à l’assistance technique privée intégrés dans ce poste depuis l’exercice
2002 et les transferts effectués par les exportateurs de biens et de services à partir de leurs
comptes en dirhams convertibles.

RECETTES AU TITRE DES AUTRES SERVICES AUX ENTREPRISES


Millions de dirhams

EVOLUTION
20 2003
MDH %
02
Frais de fonctionnement des délégations 1 431,1 1 045,4 -385,7 -27,0
Commissions de representation 320,0 304,2 -15,8 -4,9
Frais accessoires 15,4 13,7 -1,7 -11,0
Assistance technique privée 221,0 27,1 -193,9 -87,7
Services divers 2 431,7 4 731,0 +2 299,3 +94,6
TOTA 4 419,2 6 121,4 +1 702,2 +38,5
L

Au terme de l’année 2003, le poste des Autres Services aux Entreprises a enregistré un
excédent de 708,3MDH après un déficit de 1.043,3MDH en 2002. Cette amélioration
importante est le résultat de l’accroissement des recettes de 38,5% ou +1.702,2MDH et de
la stabilité des dépenses : 5.413,1MDH contre 5.462,5MDH.
DEPENSES AU TITRE DES AUTRES SERVICES AUX ENTREPRISES

EVOLUTION
20 2003
MDH %
02
Frais engagés par les sociétés de 393,1 373,4 -19,7 -5,0
pêche
Transferts effectués par débits de 620,4 573,8 -46,6 -7,5
C.C.P.EX
Frais de fonctionnement des 529,6 615,0 +85,4 +16,1
délégations
Commissions 150,9 154,2 +3,3 +2,2
Frais accessoires 42,8 152,9 +110,1 +257,2
Assistance technique privée 3 167,3 3 299,9 +132,6 +4,2
Autres 558,4 243,9 -314,5 -56,3
TOTA 5 462,5 5 413,1 -49,4 -0,9
L
6) Services fournis ou reçus par les administrations publiques non compris ailleurs

Ce poste recense principalement les recettes et dépenses des ambassades et consulats


marocains à l’étranger et étrangers au Maroc, les frais des organismes internationaux, les
redevances reçues ou versées par les administrations publiques et les opérations
gouvernementales non comprises ailleurs.

Le déficit enregistré par ce poste a connu un allégement important de 44,1% ou


1.211,2MDH : -1.534,7MDH contre -2.745,9MDH. Les recettes ont progressé de 16,4%
ou +472,5MDH (3.354,5MDH contre 2.882MDH). Par contre, les dépenses se sont
inscrites en baisse de 13,1% ou -738,7MDH (4.889,2MDH contre 5.627,9MDH).

C- LES REVENUS

1) Revenus des investissements privés

La rubrique des revenus des investissements privés se caractérise par un solde


structurellement déficitaire. Ce déficit est en aggravation continue du fait de
l’augmentation du stock des investissements étrangers au Maroc plus importante que celle
des investissements marocains à l’étranger.

Au terme de l’année 2003, le déficit des revenus des investissements privés s’est établit à
5.568,4MDH contre -5.225,8MDH en 2002, soit une aggravation de 6,6% ou
342,6MDH.

Les dépenses ont augmenté de 6,9% ou +365MDH soit 5.692,8MDH contre


5.327,8MDH. Les recettes qui demeurent relativement modestes ont connu une
progression de 22% ou +22,4MDH : 124,4MDH contre 102MDH.
EVOLUTION
2002 200
MDH %
3
Recettes 102,0 124,4 +22,4 +22,0
- Dividendes 67,1 102,2 +35,1 +52,3
- Coupons de valeurs 7,4 0,2 -7,2 -97,3
mobilières
- Intérêts 25,2 19,6 -5,6 -22,2
- Autres revenus du capital 2,3 2,4 +0,1 +4,3
Dépenses 5 327,8 5 692,8 +365,0 +6,9
- Dividendes 4 226,6 4 798,7 +572,1 +13,5
- Coupons de valeurs 17,6 24,7 +7,1 +40,3
mobilières
- Intérêts 941,2 775,7 -165,5 -17,6
- Bénéfices d'exploitation 137,4 8,7 -128,7 -93,7
et loyers
- Bénéfices réinvestis - 77,3 +77,3 -
- Autres 5,0 7,7 +2,7 +54,0
Solde -5 225,8 -5 568,4 -342,6 -6,6

1) Revenus des investissements publics

La baisse des dépenses au titre des intérêts de la dette extérieure publique plus importante
que celle des revenus des placements publics s’est traduite par un allégement du déficit
des revenus des investissements et emprunts publics. Ce déficit s’est établit à
-1.990,9MDH contre -2.911,1MDH soit un allégement de 31,6% ou 920,2MDH.

Cet allégement qui s’inscrit dans la tendance observée d’année en année, est dû à la baisse
des dépenses au titre des intérêts de la dette extérieure publique. Cette baisse a plus que
compensé le recul constaté au niveau des recettes.

En effet les dépenses ont enregistré une diminution de 22,2% ou -1.544,5MDH. Quant
aux recettes, elles ont accusé une baisse de 15,4% ou -624,3MDH.

La répartition, par débiteur, des dépenses au titre des intérêts de la dette extérieure
publique fait apparaître l’importance des règlements effectués par le Trésor qui ont porté
sur 3.307,2MDH contre 4.569,6MDH soit une régression de 27,6% ou
-1.262,4MDH. Cette régression constatée depuis plusieurs années, a fait baisser la part des
règlements du Trésor à 61,1% contre 65,6% en 2002.

Les règlements effectués par les établissements publics ont enregistré de leur côté une
baisse de 11,8% ou -282,1MDH : 2.109,4MDH contre 2.391,5MDH. Leur part a
néanmoins augmenté pour s’établir à 38,9% contre 34,4% en 2002.

Quant aux recettes, elles ont baissé de 15,4% ou -624,3MDH : 3.425,7MDH contre
4.050MDH en 2002 ; ceci du fait du recul des intérêts des placements publics et des
revenus des investissements du secteur public.
REVENUS DES INVESTISSEMENTS ET EMPRUNTS PUBLICS

Millions de dirhams

EVOLUTION
2002 2003
MDH %
Recettes 4 050,0 3 425,7 -624,3 -15,4
- Intérêts sur placements publics 3 379,2 3 192,0 -187,2 -5,5
- Autres 670,8 233,7 -437,1 -65,2
Dépenses * 6 961,1 5 416,6 -1 544,5 -22,2
- Trésor 4 569,6 3 307,2 -1 262,4 -27,6
- Etablissements publics 2 391,5 2 109,4 -282,1 -11,8

Soldes -2 911,1 -1 990,9 +920,2 +31,6

* Intérêts de la dette extérieure publique.

D- LES TRANSFERTS COURANTS

Après la baisse enregistrée en 2002, l’excédent de la rubrique des transferts courants a


enregistré au terme de l’année 2003 une progression de 6,9% ou +2.537,2MDH s’élevant
à 39.237,4MDH contre 36.700,2MDH sous l’effet essentiellement de l’excédent des
transferts courants privés.
Cet excédent dépasse de 33,5% ou +9.856,6MDH la moyenne enregistrée durant la
période 1998-2002.
SOLDES DES TRANSFERTS COURANTES

Moyen
ANNEE 1998 1999 2000 2001 2002 2003
ne
1998-
2002

SOLDES +22 +21 +26 +40 +36 +29 +39


520,4 119,7 379,9 183,7 700,2 380,8 237,4

1) Les transferts courants privés

L’excédent des transferts courants privés a réalisé au terme de l’année 2003 une
progression de 8,3% ou +2.940MDH : 38.459,1MDH contre 35.519,1MDH. Cette
progression est due essentiellement à l’accroissement des transferts effectués par les
Marocains résidant à l’étranger (MRE).

TRANSFERTS COURANTS PRIVES


EVOLUTION
2002 2003 MDH %
Recettes 36 39 +2 +8,1
306,4 241,6 935,2
- Economies sur revenus (recettes 31 707,9 34 581,8 +2 +9,1
MRE) 873,9
- Pensions 3 492,6 3 596,8 +104,2 +3,0
- Autres 1 105,9 1 063,0 -42,9 -3,9
Dépenses 787,3 782,5 -4,8 -0,6
- Economies sur revenus 334,1 326,2 -7,9 -2,4
- Cotisations à des organismes
de retraite ou de prévoyance 92,0 78,5 -13,5 -14,7
- Autres 361,2 377,8 +16,6 +4,6
Soldes +35 +38 +2 +8,3
519,1 459,1 940,0

Ainsi, les recettes des transferts courants privés s’établissent à 39.241,6MDH contre
36.306,4MDH réalisant un accroissement de 8,1% ou +2.935,2MDH. Cet accroissement
provient essentiellement des recettes des MRE qui passent de 31.707,9MDH en 2002 à
34.581,8MDH en 2003 soit +9,1% ou +2.873,9MDH.

Les dépenses qui se caractérisent par leur niveau structurellement faible ont pratiquement stagné :
782,5MDH contre 787,3MDH

2)Les transferts courants publics

La rubrique des transferts courants publics a enregistré une baisse de son excédent de
34,1% ou -402,8MDH : 778,3MDH contre 1.181,1MDH.

Ce résultat est dû essentiellement à la baisse des recettes de 19,5% ou -324,8MDH et dans


une moindre mesure à la hausse des dépenses de 16,1% +78MDH. Cette hausse a été
constatée au niveau de la participation aux frais de fonctionnement des organismes
internationaux qui ont plus que doublé (93,3MDH contre 38,3MDH) et des pensions
versées par le secteur public au profit de non-résidents : 431,3MDH contre 396,4MDH
soit +8,8% ou +34,9MDH.

EVOLUTION
2002 2003
MDH %
Recettes 1 665,9 1 341,1 -324,8 -19,5
- Dons de marchandises 173,0 219,3 +46,3 +26,8
- Assistance technique 8,1 54,8 +46,7 +576,5
- Dons intergouvernementaux 50,7 282,5 +231,8 +457,2
- Autres 1 434,1 784,5 -649,6 -45,3
Dépenses 484,8 562,8 +78,0 +16,1
- Pensions 396,4 431,3 +34,9 +8,8
- Participation au capital des
32,8 33,6 +0,8 +2,4
organismes
Internationaux
- Participation aux frais de
38,3 93,3 +55,0 +143,6
fonctionnement
des organismes internationaux
- Dons de marchandises 17,3 4,6 -12,7 -73,4
Soldes +1 181,1 +778,3 -402,8 -34,1

En définitive et malgré l’amélioration de l’excédent des échanges de services et des


transferts courants et l’allégement du déficit de la rubrique des revenus, le compte des
transactions courantes a dégagé un excédent en baisse de 6,4% ou 1.038,7MDH :
+15.237,6MDH contre +16.276,3MDH. Ce léger recul provient essentiellement de
l’aggravation du déficit au titre des échanges de biens.

En conséquence, l’excédent du compte courant représente 3,6% du produit intérieur


brut exprimé en prix courants, contre 4,1% une année auparavant.

SOLDE DU COMPTE COURANT DE LA BALANCE DES PAIEMENTS PAR RAPPORT AU PIB

Millions de dirhams

ANNEES 1999 2000 2001 2002 2003


SOLDE DU COMPTE -1 -5 +18 +16 +15
COURANT (1) 636,6 046,3 209,4 276,3 237,6
PIB EN PRIX COURANTS 345 354 383 397 418
(2) 594 208 185 782 655
RATIO (1) / (2) (en % ) -0,5 -1,4 +4,8 +4,1 +3,6
Etude de cas N°2
(ANALYSE DE LA BALANCE DES PAIEMENTS du MAROC de 2010) 

2009 2010 croissance


facture énergétique 54 136,40 68 044,00 25,69%
TOTAL 263 981,70 297 089,00
part/TOTAL 20,51% 22,90%

En effet, la facture énergétique, d’un montant de 68 milliards de dirhams, s’est accrue de


25,7% et sa part dans le total des importations est passée de 20,5% à près de 23%. Cette
évolution est particulièrement perceptible au niveau des achats de pétrole brut, chiffrés à
25,1 milliards, en hausse de 46,2%, consécutivement à l’augmentation du prix moyen de la
tonne et à celle de 9,4% des quantités importées. De même, les importations de gasoil et
fuel, évaluées à 19,2 milliards, ont enregistré un accroissement de près du quart, attribuable
également à la progression des prix, les quantités n’ayant augmenté que de 2%.
2009 2010
Poids / Valeur Poids / Valeur Croiss Croiss
T 1000dh T 1000dh Poids Val
ENERGIE ET 16 754 54 136 17 257 68 043
LUBRIFIANTS 495 393 036 956 3,00% 25,69%
HOUILE
CRUE,AGGLOMERE 5 276 4 762 5 376 4 390
S ET COKE 441 483 443 798 1,90% -7,80%
HUILE BRUTE DE 4 788 17 165 5 236 25 090
PETROLE 358 975 597 118 9,36% 46,16%
ESSENCE DE 225 1 129 229 1 479
PETROLE 433 031 808 415 1,94% 31,03%
GAS OILS ET 3 638 15 414 3 712 19 247
FUELS OILS 708 294 359 277 2,02% 24,87%
HUILES DE
PETROLE ET 213 1 227 149 1 116
LUBRIFIANTS 928 776 445 885 -30,14% -9,03%
GAS DE PETROLE
ET AUTRES 2 486 10 168 2 363 14 054
HYDROCARBURES 088 595 963 321 -4,91% 38,21%
PARAFFINE ET
CIRE 6 716 65 005 7 007 90 154 4,33% 38,69%
ENERGIE 3 772 -
ELECTRIQUE - 890 - 1836989 51,31%
AUTRES
PRODUITS 118 430 181
ENERGETIQUES 823 344 414 737 999 52,68% 71,49%

Parallèlement, les importations de demi-produits ont atteint 62,2 milliards de dirhams,


en hausse de 18%, liée à l’augmentation des acquisitions de produits chimiques, de
matières plastiques et de fer et acier, respectivement de 28%, de 15,8% et de 5,1%.

2009 2010 Var


52 760 62 248
DEMI-PRODUITS (Valeur 1000dh) 566 980 18%
6 861 8 779
PRODUITS CHIMIQUES 831 815 28%
7 029 8 137
MATIERES PLASTIQUES ARTIFICIELLES 568 393 16%
FER ET ACIER EN BLOOMS ET 5 352 5 625
EBAUCHES 878 609 5%

Dans le même temps, les importations de produits alimentaires, évaluées à 29,1


milliards de dirhams, ont enregistré une hausse de 20,1%. Cette évolution s’explique
particulièrement par l’augmentation de près du tiers des achats de blé, atteignant 7,3
milliards de dirhams, avec une progression de 36% des quantités et un repli de 2% des
prix.

En regard, les exportations, chiffrées à 148 milliards de dirhams, se sont accrues de


30,9%, sous l’effet essentiellement de l’expansion des ventes de phosphates et dérivés.
Ces dernières, en hausse de 96,6%, ont totalisé 35,6 milliards de dirhams,
consécutivement à l’accroissement tant des quantités que des prix. Aussi, la part des
exportations de phosphates et dérivés s’est-elle renforcée, passant de 16% à 24,1%
d’une année à l’autre.

2009 2010
EXPORT Poids Valeur Poids / Valeur Var Var
ATION /T 1000dh T 1000dh Poids Valeur
PHOSPH 5 724 10 032 75,26 101,75
ATES 495 4 453 253 641 8 984 306 % %
Total 113 020 147 947 30,90
Export 000 900 %
Part/Tota 54,12
l 3,94% 6,07% %

De même, les ventes de biens d’équipement, évaluées à 23,2 milliards de dirhams, se sont
accrues de 41,9%, suite essentiellement à l’augmentation de 51,2% des exportations de fils et
câbles pour l’électricité, ainsi que de 14,2% de celles de voitures industrielles

Pour leur part, la vente de demi-produits s’est accrue de 69,55%, à cause de l’augmentation
de 2 postes : Engrais naturels et chimiques de 132% pour 13 Milliards de dirhams et l’Acide
phosphorique de 69% entre 2009 et 2010
Entre 2000 et 2006, la part absolue1 du Maroc sur le marché mondial s’est établie à 0,11%,
en moyenne annuelle, soit une perte de part de marché de près de 0,02%, suite à une
progression plus importante des importations mondiales par rapport à celle des exportations
marocaines. En revanche, sur la période 2007-2010, le Maroc a vu sa part de marché absolue
s’améliorer pour atteindre plus de 0,13% à fin 2010. Cette évolution résulte de l’amélioration
des exportations du Maroc.

La part de marché relative2 du Maroc est revenue de 1,41% en 2000 à 0,77%


respectivement en 2007 et 2009 et ce, en liaison avec le rythme de progression plus élevé des
exportations des pays partenaires et concurrents comparativement à celui du Maroc. Le pic
enregistré en 2008, soit 0,92%, est dû essentiellement au niveau important des ventes de
phosphates et dérivés. En 2010, la part de marché relative a enregistré une hausse s’établissant
à 0,84%, suite à l’augmentation du volume des expéditions de phosphates et dérivés et celle
d’autres produits.

Le déficit commercial du Maroc vis-à-vis de l’Union européenne s’est chiffré à


8,3% du PIB, en quasi stabilité par rapport à 2009. Cette évolution résulte de la
progression de 14,8% des exportations marocaines, plus importante que celle de 8%
des importations en provenance de l’Union européenne. Les exportations marocaines
plus particulièrement ont porté sur les ventes des phosphates et dérivés et celles des fils et
câbles, qui ont enregistré des progressions respectives de 92,2% et de 45,4%. De leur côté, les
expéditions d’articles de bonneterie et des chaussures ont connu des augmentations
respectives de 8,3% et de 2,6%, alors que les ventes de vêtements confectionnés sont
demeurées stables. En regard, les importations en provenance de l’Union européenne se sont
élevées à 149,3 milliards de dirhams, soit 19,5% du PIB, au lieu de 18,9% en 2009. Les
principaux achats ont concerné notamment le gasoil et l’énergie électrique, en accroissement
de 26,9% et de 54,2% respectivement.

Pour leur part, les transactions commerciales du Maroc avec les Etats-Unis ont porté sur un
montant global de 26,2 milliards de dirhams en 2010, soit 3,4% du PIB, au lieu de près de 3%
en 2009. En dépit de la hausse de 51% des exportations, plus importante que celle de 14% des
importations marocaines, le déficit commercial s’est accru de 5% pour atteindre 15,5 milliards
de dirhams ou 2% du PIB, soit le même niveau enregistré en 2009.

Concernant les services, les recettes touristiques, après avoir diminué de 4,9% en 2009, ont
connu un accroissement de 7,1%, s’élevant à 56,6 milliards de dirhams, soit 7,4% du PIB. Les
dépenses ayant porté sur 10,1 milliards, le solde des voyages s’est établi à 46,4 milliards de
dirhams, soit 6,1% du PIB. Pour ce qui est du solde négatif des transports, il s’est chiffré à 4,1
milliards de dirhams, au lieu de 1,9 milliard en 2009, tandis que l’excédent des
communications a enregistré une hausse de 12,4% par rapport à l’année passée, s’établissant à
5,3 milliards de dirhams.

Les revenus et les transferts courants 


Parallèlement, les recettes au titre des transferts courants privés, d’un montant de
60,6 milliards de dirhams, se sont améliorées de 5%, suite à l’accroissement de 7,8%
des rapatriements de fonds des Marocains résidant à l’étranger, qui ont atteint 54,1
milliards de dirhams. Ces transferts ont eu pour origine La zone EURO, les pays du
golfe et les USA.

En revanche, les recettes au titre des transferts publics sont revenues de 3,6
milliards à 2,8 milliards de dirhams.

Les sorties nettes au titre des revenus des capitaux se sont établies à 10,6 milliards
de dirhams, soit une baisse de 9,6% par rapport à l’année précédente.
 Le compte de capital et d’opérations financières :

Le compte de capital et d’opérations financières a enregistré un solde excédentaire


de 34,5 milliards, soit 4,5% du PIB contre 6% en 2009, suite principalement au recul
de l’excédent réalisé au titre des investissements directs. En effet, ce dernier, chiffré à
6,1 milliards de dirhams, a accusé une baisse de près de moitié par rapport à l’année
précédente, suite à la hausse de 11,9 milliards des opérations de désinvestissements qui
ont atteint 21,4 milliards de dirhams, tandis que les recettes d’investissements directs
ont connu un accroissement de 28%, s’élevant à 32,3 milliards de dirhams. Les
investissements directs ont été réalisés essentiellement par la France à hauteur de
59,7%, l’Espagne de 8,4% et les Emirats Arabes Unis de 6,4%, et ont concerné
essentiellement les secteurs des télécommunications, de l’immobilier et des banques.

Après un déficit de 144,4 millions de dirhams en 2009, les investissements de


portefeuille se sont soldés par un excédent de 930 millions de dirhams. En effet, le
solde des engagements vis-à-vis de l’extérieur est devenu positif à hauteur de 1,1
milliard, après un déficit de 20,4 millions de dirhams, en liaison principalement avec le
fléchissement de 26,8% des sorties de capitaux investis en portefeuille.

S’agissant du solde des autres investissements, chiffré à 37,5 milliards de dirhams, il


s’est inscrit en progression de 22,4%. Cette évolution est attribuable, en partie, à
l’émission par le Trésor d’un emprunt obligataire équivalent à 11 milliards de dirhams
sur le marché international.

L’encours de la dette extérieure publique s’est, quant à lui, élevé de 14,1% pour
atteindre 173,7 milliards de dirhams, soit 22,7% du PIB, au lieu de 20,8% l’année
précédente. S’agissant de la charge globale de la dette, elle s’est inscrite en hausse de
8,7%, passant à 15,2 milliards de dirhams, soit 4,7% des recettes courantes, au lieu de
5% un an auparavant.

 La position financière extérieure globale :

L’évolution des stocks d’avoirs et d’engagements financiers vis-à-vis de l’extérieur,


telle que retracée dans la position financière extérieure globale, s’est soldée en 20091
par une situation nette débitrice de 315,3 milliards de dirhams, représentant près de
43,1% du PIB, au lieu d’environ 38,4% en 2008. Cette évolution s’explique
principalement par l’accroissement de 19,6% de la position nette débitrice des autres
investissements1 et de 4,9% de celle des investissements directs.

 Les avoirs :

L’encours des avoirs financiers des résidents, chiffré à 243,5 milliards, a accusé une
légère baisse de 0,8%, liée au recul de 31,2% des avoirs au titre des investissements de
portefeuille, lui-même atténué par la hausse de 6,3% des investissements directs des
résidents à l’étranger et celle de 3,9% des avoirs au titre des autres investissements.

S’agissant des investissements directs à l’étranger effectués par les résidents, ils se
sont élevés à 14,6 milliards de dirhams, en accroissement de 5,8%, suite
essentiellement au renforcement de 12,5% des participations directes. Ces dernières,
qui concernent notamment le secteur bancaire et financier ainsi que les holdings, sont
concentrées principalement dans le continent africain et en France.
Pour sa part, le stock des avoirs en investissements de portefeuille, en diminution de
31,3%, s’est chiffré à 5,7 milliards, consécutivement à la baisse de 54,2% de l’encours
des placements détenus à l’étranger par les holdings.

Parallèlement, l’encours des autres investissements, établi à 15,1 milliards, a


enregistré une hausse de 4%, sous l’effet principalement de la progression de 19% des
crédits commerciaux
Etude de cas N°3
Le tableau ci-dessous présente les principaux postes de la balance des paiements de la
zone euro pour l’année 2004 (en milliards d’euros) :

Exportations de marchandises 1130


Importations de marchandises 1027

Exportations de services 355

Importations de services 328

Solde des revenus - 28


Solde des transferts courants - 56

Solde du compte de capital 17

Solde du compte financier hors avoirs de - 18


réserves - 59
Erreurs et omissions nettes

On sait en outre que le PIB de la zone euro s’est élevé à 7601 milliards d’euros en 2004.

 Solde commercial = Exportations de marchandises – importations de marchandises =


1130 - 1027 = 103 milliards d’euros. En 2004, la zone euro a dégagé un excédent
commercial de 103 milliards d’euros.

 Solde des échanges de services = Exportations de services – importations de services =


355 – 328 = 27 milliards d’euros. En 2004, l’excédent des services de la zone euro s’est
élevé à 27 milliards d’euros.

 Solde des échanges de biens et services = solde des échanges de biens + solde des
échanges de services = 103 + 27 = 130 milliards d’euros. En 2004, l’excédent des
échanges de biens et services de la zone euro a atteint 130 milliards des d’euros.

 Solde des opérations courantes = soldes des échanges de biens et services + solde des
revenus + solde des transferts courants
= 130 – 28 – 56 = 46 milliards d’euros.
En 2004, le compte des transactions courantes de la zone euro a dégagé un excédent de
46 milliards d’euros. La zone euro a donc dégagé en 2004 une capacité de financement.
Si l’on tient compte des opérations en capital, la capacité de financement de la zone euro
s’est élevée en 2004 à 46 + 17 = 63 milliards d’euros.

1 - La balance des paiements étant équilibrée, on a :


Solde des opérations courantes + solde du compte de capital + solde du compte financier
hors avoirs de réserves + variation des avoirs de réserve + erreurs et omissions nettes =0.
D’où variation des avoirs de réserves = - solde des opérations courantes – solde du compte
de capital - solde du compte financier hors avoirs de réserves – erreurs et omissions nettes.
En 2004, la variation des avoirs de réserves de la zone euro a été de : - 46 -17 + 18 + 59 =
14 milliards d’euros.

2- Le poste erreurs et omissions nettes est un poste d’ajustement qui tient au fait que l’on
utilise différents types de documents (déclaration en douanes, documents bancaires, etc.) pour
établir la balance des paiements.
En 2004, ce poste a atteint en valeur absolue près de 60 milliards d’euros pour la zone euro.

 Taux de couverture = Exportations de biens / Importations de biens.


En 2004, le taux de couverture de la zone euro = 1130/1027 x 100 = 110 %. La balance
commerciale de la zone euro était donc excédentaire en 2004.

 Degré d’ouverture = ((Exportations de biens et services + Importations de biens et


services)/2)/ PIB
En 2004, le degré d’ouverture de la zone euro est égal à :
((1130 +355 + 1027 + 328)/2)/7601 = (1420/7601) x 100 = 18,7 %.
La zone euro est peu ouverte sur l’extérieur par rapport aux pays qui la composent mais est
plus ouverte que les États-Unis et le Japon (11 % pour chacun des deux pays).

 Taux de pénétration = Importations/Demande intérieure


= Importations/ (PIB+ Importations – Exportations) =
1355/(7601+1355-1485) = (1355/7471)x100 = 18,1% en 2004.
Les importations représentent une faible part de la demande intérieure de la zone euro.

 Effort d’exportation = Exportation/PIB = (1485/7601) x100 = 19,5%


en 2004.
Les exportations représentent une faible part du PIB de la zone euro.

 Taux de capacité de financement = Capacité (ou besoin) de financement /PIB En


2004, le taux de capacité de financement de la zone euro s’élevait à (63/7601) x100 =
0,83%. Exprimée en % du PIB, la capacité de financement de la zone euro était donc
faible en 2004.
ETUDE CAS N°4

Le tableau ci-dessous retrace les différents postes de la balance des paiements de la zone
Euro

 2003 et 2004:
Il y avait un excédent important du compte courant et des sorties nettes de capitaux ont été
autorisées (les agents vivant dans la zone euro ont acquis des actifs financiers à l'étranger).
 2005:
Le renversement du solde du compte courant s'est traduit par une entrée nette de capitaux.
Attention  :
Le solde des comptes d'erreurs et d'omissions est important et augmente avec le temps
(déclaration de marchandises, fuite des capitaux, etc., excessifs ou insuffisants, problèmes de
coordination) Le solde global est la somme de tous les soldes moins les réserves.
Lorsque le solde global atteindra l'équilibre, le déséquilibre du compte courant sera
correctement compensé par les flux de capitaux après prise en compte des erreurs et des
omissions. - L'excédent (déficit) global fait référence à l'accumulation (perte) de réserves de
change par la banque centrale pendant cette période. Dans le premier cas, le signe du solde de
variation des réserves de change est négatif, sinon il est positif, indiquant une perte de
réserves. -Si la banque centrale accumule des réserves de change, cela signifie que l'excédent
du compte courant ne sera pas compensé par des sorties de capitaux; par conséquent,
l'augmentation des réserves de change conduit à une augmentation de la masse monétaire, et
vice versa.
Le solde global de la zone euro est resté négatif depuis 2003 En 2005, cela s'est traduit par
une diminution des réserves de change (le solde positif du compte de réserve de change).
Contrairement au solde global, la balance des paiements a toujours été structurellement
équilibrée.

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