fragile
Pr FERDJANI Hicheme
h_ferdjani@univ-blida.dz
1 Introduction 7
1.1 Rappels d'élasticité plane: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.1.1 Déformation plane: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.1.2 Contrainte plane . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.2 Les équations de l'élasticité plane . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.3 Rappels délasticité antiplane . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2 Singularité des contraintes en pointe de ssure 11
2.1 Cas de l'élasticité plane . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.1.1 Expression asymptotique des contraintes . . . . . . . . 15
2.1.2 Singularité des contraintes en élasticité antiplane . . . 17
2.2 Critère de propagation d'IRWIN en mode I . . . . . . . . . . . 18
2.2.1 Exemple d'application . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.3 Détermination du Facteur d'Intensité de Contrainte . . . . . . 22
2.3.1 Méthode de superposition . . . . . . . . . . . . . . . . 22
3 Théorie énergétique de la rupture 25
3.1 Bilan d'énergie durant la propagation d'une ssure . . . . . . 25
3.1.1 Hypothèse de Grith (1921) . . . . . . . . . . . . . . . 25
3.1.2 Exemple de calcul de G . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
3.2 Diverses expressions de G . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
3.2.1 Formules de la complaisance et de la raideur . . . . . . 29
3.2.2 Relation entre G et K (Formule d'IRWIN) . . . . . . . 31
3.2.3 Intégrale de RICE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
4 Quelques solutions élémentaires 39
4.1 Exemple de problème antiplan . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
4.2 Méthode de la variable complexe en élasticité plane . . . . . . 40
4.2.1 Approche de Westergaard en mode I . . . . . . . . . . 41
4.2.2 Approche de Westergaard en mode II . . . . . . . . . . 41
4.2.3 Fissure dans un milieu inni en mode I . . . . . . . . . 41
3
4 CONTENTS
5
6 CONTENTS
Chapter 1
Introduction
La mécanique de la rupture est une discipline relativement récente initiée par
Grith au début du vingtième siècle ([4]). La naissance de cette discipline
a été motivée par l'amélioration constante des techniques de détection des
défauts dans les structures. En eet, cette amélioration a mis en évidence
la présence de ssures et de défauts impossibles à éliminer. Par conséquent,
le besoin de quantier la nocivité de ces ssures est devenu primordial. La
mécanique de la rupture est donc la quantication de la nocivité des s-
sures. C'est à dire introduire des quantités permettant d'évaluer le danger
que représente ces ssures, et introduire également des critères de propaga-
tion.
Une ssure est modélisée par deux surfaces, appelées faces (ou lèvres), dont
la courbe d'intersection est appelée front. En deux dimensions, les deux
surfaces se réduisent à deux lignes se joignant en un point appelé pointe
(Figure 1.1). Nous supposons que les faces (ou lèvres) de la ssure sont
libres de contraintes. Cette hypothèse fondamentale veut dire :
• Primo, nous ne considérons dans ce cours que les ssures ouvertes, sans
contact entre les lèvres. Ceci exclut le cas des ssures en compression.
Front Pointe
7
8 CHAPTER 1. INTRODUCTION
x2
x1
x3
x2
x1
x3
L'état de contrainte plane existe dans une plaque mince chargée avec des
eorts parrallèles à son plan (Figure 1.3).
10 CHAPTER 1. INTRODUCTION
σθθ σrr
r σθr
θ
11
12CHAPTER 2. SINGULARITÉ DES CONTRAINTES EN POINTE DE FISSURE
Malgré cette tare, notre modèle reste trés largement utilisé dans les calculs
de l'ingénieur a cause de sa simplicité, et de ses prédictions satisfaisantes en
pratique.
x2
x2
x1 x1
Mode I Mode II
A partir des contraintes (2.8), nous pouvons calculer les déformations puis
les déplacements. Le résultat en déformations planes est donné par:
r r
K I r θ K II r θ
u1 = (3 − 4ν − cos θ) cos + (5 − 4ν + cos θ) sin
2µ r 2π 2 2µ r 2π 2
K I r θ K II r θ
u2 = (3 − 4ν − cos θ) sin + (−1 + 4ν − cos θ) cos
2µ 2π 2 2µ 2π 2
(2.10)
A partir de (2.16), nous pouvons calculer les ouvertures, normale [[u2 ]] et
tangentielle [[u1 ]], de la ssure:
r
4(1 − ν) r
[[u1 ]] = u1 (r, +π) − u1 (r, −π) = KII
µ r 2π
4(1 − ν) r
(2.11)
[[u2 ]] = u2 (r, +π) − u2 (r, −π) = KI
µ 2π
Remarque 7 Nous avons supposé dans (2.14) que α 6= −1, nous verrons
ci-dessous que cette hypothèse est justiée.
Si α n'est ni entier ni demi-entier, sin(αθ) 6= 0 et cos(αθ) 6= 0 d'où
A=B=0. La solution obtenue est triviale sans intérêt. Nous devons donc
considérer que les cas où α est entier ou demi-entier:
• Si α = n ∈ Z, sin(αθ) = 0 donc B=0 et A quelconque.
1
• Si α = n + , n ∈ Z, cos(αθ) = 0 donc A=0, B quelconque.
2
Nous pouvons montrer que l'hypothèse de l'énergie élastique nie, implique
1
α > −1, et puisque α est entier ou demi-entier, nous devons avoir α ≥ − .
2
x1
x3
x2
D=4m
50
MPa
pas de propagation
(
KI < KIc ⇒
(2.18)
KI = KIc ⇒ propagation possible
La tenacité KIc est déterminée expérimentalement. Il existe toutefois une
dispersion de 20% sur la mesure de KIc . Pour les√ aciers, les valeurs sont
comprises dans un intervalle typique 50 - 150 MPa m ([1]).
1
0
0
1
0
1
0
1
0
1
0
1
p 0
1
0
1
0
1
0
1
0
1
0
1
R 0
1
0
1
0
1
0
1
0
1
0
1
0
1
0e
1
0
1
0
1
0
1
0
1
0
1
0
1
0
1
0
1
0
1
0
1
0
1
σzz σzz
Figure 2.6: Equilibre de la moitié supérieure du récipient
√
Acier Limite élastique (MPa) Tenacité (MPa m)
A 1250 90
B 900 120
C 650 190
pR
p2R = σθθ 2e ⇒ σθθ =
e
L'épaisseur du récipient étant très faible, σrr est négligé devant σzz et σθθ .
Le tenseur des contrainte et le tenseur déviateur sont donnés dans la base
(er , eθ , ez ) par:
0 0 0 −1/2 0 0
pR pR
[σ] = 0 1 0 =⇒ [s] = 0 1/2 0
e e
0 0 1/2 0 0 0
2.2. CRITÈRE DE PROPAGATION D'IRWIN EN MODE I 21
σθθ
σθθ
On obtient respectivement pour les aciers A,B,C : 15,6 cm; 11,7 cm; 7,4 cm.
Finalement, l'épaisseur minimale (compte tenu des deux mécanismes de ru-
ine) imposée par les aciers A,B et C est respectivement: 15,6 cm; 11,7 cm;
13,3 cm. Il convient donc de choisir l'acier B.
22CHAPTER 2. SINGULARITÉ DES CONTRAINTES EN POINTE DE FISSURE
x2
σ∞
−a x1
a
σ∞
K = KA + KB + KC
2.3. DÉTERMINATION DU FACTEUR D'INTENSITÉ DE CONTRAINTE 23
σ∞
σ∞
a
P W P
M M
Exemple
Soit une poutre ssurée de section rectangulaire et d'épaisseur B (a/w=0.2)
(Figure 2.10). Elle subit une sollicitation composée traction+exion. En
appliquant le principe de superposition, le FIC est donné par:
KI = KIf lexion + KItraction
avec:
dW : Travail des forces extérieures
dU : Variation de l'énergie de déformation
E
dΓ : Variation de l'énergie de ssuration
dK : Variation de l'énergie cinétique
25
26 CHAPTER 3. THÉORIE ÉNERGÉTIQUE DE LA RUPTURE
a da
Points experimentaux
(MPa)
5
4
σr
3
2
10 15 20 ( √1m )
√1
a
Validation expérimentale
Dans le cas d'une plaque mince innie contenant une ssure de longueur 2a
et chargée en traction (Figure 2.8), G est donné par:
2
σ∞ aπ
G= E: module de Young
E
La contrainte de rupture σr correspond au seuil de la propagation. En
appliquant le critère de Grith, on obtient:
r
Gc E
σr = . (3.5)
πa
Grith [4] a eectué des essais sur des tubes et sphères ssurés en verre.
Les résultats obtenus sont présentés sur la Figure 3.2. La ligne continue
correspond à l'équation (3.5). D'après la courbe, on peut déduire Gc =
3, 2J/m2 pour le verre.
Stabilité de la propagation
La propagation est stable (instable), si G est une fonction décroissante (crois-
sante) de a.
28 CHAPTER 3. THÉORIE ÉNERGÉTIQUE DE LA RUPTURE
v h
a x
Force imposée
Dans ce cas, la force F est constante. Le travail des forces extérieurs est
donné par:
F 2 a3
W = Fv =
3EI
L'énergie potentielle élastique est donnée par:
F 2 a3 1 ∂Π F 2 a2
Π = 2(UE − W ) = − ⇒G=− =
3EI B ∂a BEI
On constate que G(a) est une fonction croissante. La propagation de la
ssure est donc instable.
3.2. DIVERSES EXPRESSIONS DE G 29
P
u
u
P
Déplacement imposé
Dans ce cas, le déplacement v est constant. On exprime l'énergie potentielle
en fonction de v:
3EIv 2 ∂Π 9EIv 2
Π = 2UE = G=− =
a3 B∂a B4a4
On constate que G(a) est une fonction décroissante, la propagation est donc
stable.
Force contrôlée
Dans ce cas, le travail des forces extérieures est donné par:
W = Pu
Déplacement contrôlé
Dans ce cas, le travail des forces extérieures est nul. L'énergie potentielle
élastique est donnée par:
1 1
Π = UE = P u = Q(a)u2
2 2
On obtient nalement la formule de la raideur:
u2 dQ
G=− ,
2B da
3.2. DIVERSES EXPRESSIONS DE G 31
B
a
a+ ∆a
H
u
O
K
Détermination expérimentale de Gc
Les formules de la raideur et de la complaisance possèdent une interprétation
graphique trés simple sur la courbe eort-déplacement (Figure 3.5), d'où dé-
coule une méthode de mesure de G (donc de Gc , puisque G = Gc lorsqu'il y
a propagation). En eet, on a d'après la gure:
Aire OAB w Aire OAH - Aire OHK (en négligeant ABH car ∆a est trés
petit).
1 1 1 dQ
Aire OAB w u2 Q(a) − u2 Q(a + ∆a) = u2 ∆a = Gc ∆aB
2 2 2 da
x2 x2
Etat I Etat II
∆a
x1 x1
où:
en contraintes planes
E
E0 = E
en déformations planes
1 − ν2
La relation (3.8) est appelée formule d'Irwin.
x2
x1
Γ
x2
eθ n=er
r
e2
θ
x1
e1
Démonstration de J=G
On va eectuer la démonstration en mode III (élasticité anti-plane, u1 =
u2 = 0 u3 = u(x1 , x2 )). On peut montrer que dans ce cas:
µ
w= 5 u · 5u,
2
où 5u représente le gradient de u. On a aussi:
∂u
σij ui,1 nj = µ u,1
∂n
Donc, l'intégrale de Rice en élasticité anti-plane devient :
µ ∂u
Z
J= ( 5 u · 5un1 − µ u,1 )ds
Γ 2 ∂n
On choisit comme contour Γ un cercle de rayon r trés petit autour de la
pointe (Figure 3.8). Le gradient en coordonnées polaires s'écrit:
∂u 1 ∂u
5u = e~r + e~θ
∂r r ∂θ
Puisque r est petit, on prend le premier terme (asymptotique) de u:
r
2KIII r θ
u= sin
µ 2π 2
Il vient également:
KIII θ
u,1 = 5u · e~1 = − √ sin
µ 2πr 2
3.2. DIVERSES EXPRESSIONS DE G 35
x2
δ : deplacement
h
x1
∂u ∂u KIII θ
= = √ sin
∂n ∂r µ 2πr 2
2
KIII
5u · 5u =
µ2 2πr
En remplaçant dans J, obtient après simplication :
2 Z π
KIII 1 θ
J= ( cos θ + sin2 )dθ
µ2π −π 2 2
2
(3.11)
K
= III = G
2µ
Exemple d'application
On considère une bande innie en déformation plane. La bande contient une
ssure semi-innie. Sur les bords x2 = ±h sont imposés des déplacements
u1 = 0 et u2 = ±δ (Figure 3.9).
Calculons G en utilisant J avec le contour Γ (les portions verticales sont
très éloignées à droite et à gauche).Sur les portions horizontales, n1 = 0
et ui,1 = 0 donc l'intégrand est nul. Sur la portion verticale de gauche les
contraintes sont nulles donc l'intégrand est également nul. Sur la portion
δ
verticale de droite, on a ε22 = , autres εij = 0; de plus ui,1 = 0 et n1 = 0.
h
L'intégrand se réduit à:
λ 1−ν δ2
w= (trε)2 + µtrε2 = E ,
2 2(1 + ν)(1 − 2ν) h2
36 CHAPTER 3. THÉORIE ÉNERGÉTIQUE DE LA RUPTURE
d'où:
E(1 − ν)δ 2
J =G=
(1 + ν)(1 − 2ν)h
On en déduit KI par la formule d'Irwin:
r
EG Eδ
KI = 2
=
1−ν
p
(1 + ν) (1 − 2ν)h
3.2. DIVERSES EXPRESSIONS DE G 37
1 ∂Π
• Taux de restitution de l'énergie potentielle : G = − ≥0
B ∂a
(
G < Gc pas de propagation
• Critère de Grith :
G ≥ Gc propagation
P 2 dC
• Formule de la complaisance : G =
2B da
u2 dQ
• Formule de la raideur : G = −
2B da
2
1 KIII
• Formule d'Irwin : G = (K 2
+ K 2
) +
E0 I II
2µ
E0 = E en contraintes planes
E
E0 = en déformations planes
1 − ν2
38 CHAPTER 3. THÉORIE ÉNERGÉTIQUE DE LA RUPTURE
Chapter 4
Quelques solutions élémentaires
Dans ce chapitre, nous présentons quelques solutions analytiques classiques
concernant une ssure dans un milieu inni. Nous présentons la résolution
analytique de ces problèmes et nous en déduisons le FIC.
Pour calculer les contraintes, on utilise la relation (1.2) avec la fonction holo-
morphe suivante:
√
f (z) = −iτ z 2 − a2 ,
on obtient:
iτ z
σ31 − iσ32 = − √ . (4.2)
z 2 − a2
On peut montrer que l'expression (4.2) vérie les conditions aux limites (4.1).
Pour z = x1 (x1 > a), on obtient:
τ x1
σ32 = p 2 . (4.3)
x 1 − a2
39
40 CHAPTER 4. QUELQUES SOLUTIONS ÉLÉMENTAIRES
τ
x2
a a
x1
x3
x2
P2
P1
P1 x1
P2
x2
σ∞ σ∞
x2 x2
σ∞
=
x1 +
−a a x1
x1 σ∞
σ∞
Probleme 2
Probleme I
a
√
1 a2 − t2
Z
0
φ = √ p2 (t) dt (4.6)
π z 2 − a2 −a z−t
Nous considérons le problème d'une ssure avec une chargement σ∞ . An
de ramener le problème à une ssure chargée, nous utilisons le principe de
superposition (Figure 4.3). Pour le problème 1, la solution est évidente σ22 =
σ∞ (problème homogène). Pour le problème 2, (4.6) donne, avec p2 (t) = σ∞ :
a
√
σ∞ a2 − t 2 σ∞ z
Z
0
φ = √ dt = √ − σ∞
π z 2 − a2 −a z−t z 2 − a2
√
φ = σ∞ z 2 − a2 − σ∞ z + C
En superposant les solutions des deux problèmes, et en utilisant (4.5), on
obtient:
σ22 = Reφ0 + x2 Imφ00 + σ∞
z2 (4.7)
z 1
= σ∞ Re √ + x2 Im √ −
z 2 − a2 z 2 − a2 (z 2 − a2 )3/2
pour z = x1 > a :
σ ∞ x1
σ22 = p 2 (4.8)
x 1 − a2
La forme asymptotique de (5.1) s'obtient en écrivant x1 = a + r avec r << a:
√
σ∞ a
σ22 ≈ √
2r
En comparant avec la forme asymptotique (2.8):
KI
σθθ (r, 0) = √ ,
2πr
4.2. 43
MÉTHODE DE LA VARIABLE COMPLEXE EN ÉLASTICITÉ PLANE
on obtient: √
KI = σ∞ πa
44 CHAPTER 4. QUELQUES SOLUTIONS ÉLÉMENTAIRES
Chapter 5
Propagation des ssures en mode
mixte
Ce chapitre est largement inspiré de [5]. On entend par mode mixte, une
superposition des modes I et II. Nous dénissons le taux de mixité M par:
2 KII
M= tan−1
π KI
M=0⇒ Mode I, M = 1 ⇒ Mode II
45
46 CHAPTER 5. PROPAGATION DES FISSURES EN MODE MIXTE
θ̂ 1 θ̂ 1
sin2 − cos2 = (1 − 3 cos θ̂),
2 2 2 4
θ̂ θ̂ 1
KI cos sin = KII (1 − 3 cos θ̂)
2 2 2 (5.1)
KI sin θ̂ = KII (1 − 3 cos θ̂)
k1 , k2
KI , KII
θ
π/2
k2 = 0
θ̂ Griffith
Contrainte d’ouverture max
Pts experimentaux
π/4
0 1
0.5
M
Figure 5.3: Comparaison entre les trois théories et résultats expérimentaux
5.2.2 Exemple
Soit une ssure dans un milieu inni chargé par une traction bi-axiale (Fig-
ure 5.5). On demande :
1. L'angle de bifurcation de la ssure
2. La contrainte maximale σmax que peut supporter la structure sans prop-
agation de la ssure.
√
On donne : KIc = 45M P a m, 2a=0.02 m, φ = 30◦ .
50 CHAPTER 5. PROPAGATION DES FISSURES EN MODE MIXTE
1.0
Griffith
0.8 Contrainte d’ouverture maximale
Pts experimentaux
0.6
KI
KIc
0.4
0.2
Y y
X
2σ 2a φ x
2σ
Solution
Pour calculer KI et KII , on doit d'abord calculer les contraintes dans la base
(X,Y). La matrice de passage est donnée par:
cos φ sin φ
[P ] =
− sin φ cos φ
• Critère de propagation :
KI KII
fI (θ̂) + fII (θ̂) = 1
KIc KIc
fI (θ̂) = cos3 (θ̂/2), fII (θ̂) = −3 sin(θ̂/2) cos2 (θ̂/2)
Chapter 6
Propagation des ssures par
fatigue
Ce chapitre est largement inspiré de [6]. Toute structure soumise à des
chargements variables de faible amplitude nit par se ssurer et la ssure une
fois créée continue à se propager jusqu'à la rupture compléte. Les critères
d'Irwin et de Grith ne permettent pas de rendre compte de ce phénomène. Il
faut donc une nouvelle loi de propagation. C'est Paris, un ingénieur américain
travaillant dans l'aéronautique, qui le premier a proposé une loi empirique
sur la base de résultats expérimentaux. Les essais consistent à mesurer sur
des eprouvettes normalisées l'avancée d'une ssure à chaque cycle en fonction
de l'amplitude du chargement, la structure étant sollicitée en mode I. Les ré-
sultats sont représentés dans un diagramme (da/dN,∆KI ), a représentant
la longueur de la ssure, N le nombre de cycles et ∆KI = KImax − KImin
est l'amplitude du chargement. Dans un diagramme log-log, on obtient des
courbes dont l'allure est représentée sur la Figure 6.1. Sur la courbe, on
distingue plusieurs régions :
• En dessous d'une certaine valeur ∆K0 de ∆KI , il n'y a pas d'evolution
de la ssure. C'est le domaine d'endurance.
• Pour des valeurs de ∆KI légèrement supérieures à ∆K0 , la courbe est
concave, avec des variations rapides de la pente, mais l'avancée de la
ssure à chaque cycle reste faible. C'est le domaine à très grand nombre
de cycles (stade I).
• Pour des valeurs de ∆KI plus importantes, la courbe est pratiquement
rectiligne. La loi d'évolution est donnée par (loi de Paris):
da
= C(∆KI )m ,
dN
53
54 CHAPTER 6. PROPAGATION DES FISSURES PAR FATIGUE
da
log dN
III
II
I
KImax = KIc
log∆KI
log∆K0
Exemple
Une grande plaque contenant une ssure centrale de longueur 2a0 = 10mm
est soumise à une traction cyclique (σmax = 200M P a et σmin = 100M P a).
En supposant que la croissance de la ssure suit la loi suivante :
da
= C(∆KI )3 C = 0.42 × 10−11 (cycle.M P a3 .m1/2 )−1
dN
1. Calculer le taux de croissance de la ssure quand la longueur de la
ssure a les valeurs suivantes : 2a = 10 mm, 30 mm, 50 mm.
√
2. En supposant KIc = 60M P a m, estimer le nombre de cycles à la
rupture.
55
Solution
√ √
1. 2a = 10 mm, ∆KI = ∆σ πa = 12.53M P a m
da
= 0.42 × 10−11 (12.53)3 = 8.26 × 10−9 (m/cycle)
dN √ √
2a = 30 mm, ∆KI = ∆σ πa = 21.7M P a m
da
= 0.42 × 10−11 (21.7)3 = 4.29 × 10−8 (m/cycle)
dN √ √
2a = 50 mm, ∆KI = ∆σ πa = 28M P a m
da
= 0.42 × 10−11 (28)3 = 9.24 × 10−8 (m/cycle)
dN
57