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S6 Sciences de gestion
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Plan
1. Les duopoles
2. La place des oligopoles dans l’économie industrielle
3. Une stratégie duale
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Introduction :
C'est donc un outil d'analyse et de décision exploitable par les entreprises pour élaborer leurs
stratégies et par les pouvoirs publics pour concevoir certaines politiques publiques.
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Chapitre 1 : la remise en cause du modèle
de concurrence pure
Une économie est en concurrence parfaite lorsque certaines conditions sont réunies :
1. Homogénéité des biens. Les biens offerts sont strictement identiques. Il n'y a pas de
différenciation des biens.
3. Information parfaite. Les agents ont tous accès à toutes les informations existantes sur le
fonctionnement du marché : biens vendus, caractéristiques, prix, quantités offertes et
demandées, etc.
4. Libre entrée. Tout agent qui souhaite participer à un marché peut le faire. Il n'existe pas
de barrières à l'entrée.
5. La mobilité. Est celle des facteurs de production, le travail et le capital, qui doivent
pouvoir se déplacer selon les besoins du marché.
L'économie industrielle s'intéressera à des situations où ces conditions ne sont plus toutes
remplies.
Comme on peut l’imaginer, satisfaire aujourd’hui aux cinq conditions en même temps est
chose quasi impossible. C’est pourquoi ce modèle n’existe pratiquement qu’en théorie : il
suffit qu’une seule de ces cinq conditions ne soit pas remplie pour que la concurrence
devienne imparfaite.
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1. Des hypothèses de moins en moins réalistes
Parmi les cinq conditions nécessaires pour que l’on puisse parler de concurrence parfaite, il
suffit qu’une seule d’entre elles ne soit pas vérifiée pour que la concurrence devienne
imparfaite.
J.V Robinson remet en question la théorie de l’équilibre général de L.Walras, contestant les
hypothèses sur laquelle elle repose, et plus particulièrement celle de CPP. Il propose alors une
analyse plus réaliste des structures de marché. A la différence de L. Walras, son analyse part
du monopole et non de la CPP, non pas pour en faire la structure référente, mais pour
contester l’idée selon laquelle le monopole n’est qu’un cas extrême, une exception de la CPP.
Cette démarche l’a conduit à faire de la concurrence imparfaite une structure de marché où les
entreprises sont bien en concurrence, sans que soient autant vérifiées toutes les hypothèses du
modèle de CPP.
E.H Chamberlin aboutit aux mêmes conclusions, mais à partir d’une critique du modèle de
CPP et de la remise en cause d’une de ses hypothèses : celle de l’homogénéité du produit. Ce
qui va l’amener à définir une nouvelle structure de marché : la concurrence monopolistique.
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L’hypothèse centrale, celle de la différenciation du produit, remet totalement en cause
l’hypothèse d’homogénéité. La différenciation d’un produit se traduit par le fait que des
firmes différentes offrent, pour satisfaire des besoins identiques, des produits qui ne sont pas
totalement identiques, même s’ils portent souvent le même nom. Cette différenciation devient
un élément du marché pouvant constituer une barrière à l’entrée et, à ce titre, contribuer à
rendre difficile la pratique concurrentielle.
On peut regrouper les différentes formes qu’elle peut prendre, en distinguant la différenciation
spatiale, la différenciation verticale et la différenciation horizontale.
La différenciation spatiale :
L’exemple de deux blanchisseries qui ne se distinguent que par leur localisation. Le service
proposé, ainsi que le prix qui s’y rattache, sont identiques.
La différenciation horizontale :
Elle se caractérise par l’existence, sur un même marché, de produits ayant un usage identique
ou similaire, une appellation souvent identique et apparente différente.
La différenciation verticale :
Elle peut se définir comme la situation où des produits présentent les mêmes structures de
caractéristiques, mais avec un nombre de caractéristiques différent. Le produit ayant le plus
grand nombre de caractéristiques sera considéré comme étant de meilleure qualité : cette
différenciation est donc subjective, et résulte souvent de l’action persuasive résultant des
techniques de vente, comme la publicité.
Quelle que soit la forme de différenciation, elle va permettre à chaque entreprise de passer
d’une demande individuelle à élasticité infinie, à une demande à élasticité finie. De plus, la
différenciation va permettre de fidéliser une clientèle. A court terme, l’entreprise pourr donc
privilégier un rapport prix-quantité, ce qui aura pour conséquence de générer un super profit à
court terme, et ce , malgré une augmentation des coût de production induite par les coûts
engendrés par la différenciation.
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3. L’apport de la concurrence monopolistique au commerce international :
l’ananlyse de P.Krugman
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Chapitre 2 : Les oligopoles
L’étude des oligopoles remonte au XIXe siècle, à partir d’un cas particulier et réducteur d’un
marché avec deux entreprises. O, parle alors de duopole. Précisons que si les duopoles sont
bien des oligopoles, tous les oligopoles ne sont pas des duopoles.
1. Les duopoles
Structure de marché réduit à deux entreprises, le duopole est une structure théorique où
l’analyse simplifiée permet de proposer des conclusions qui pourront être généralisées à un
marché, toujours oligopolistique, mais plus large. L’analyse théorique revient à distinguer
celles qui aboutissent à une situation d’équilibre, de celles du déséquilibre.
Le duopole de Cournot : très en avance sur les théories de son époque. A.-A. Cournot va
s’efforcer de formaliser le comportement des entreprises sur un marché. Pour cela, il va faire
deux hypothèses simplificatrices, à savoir :
Les fonctions de réaction sont symétriques et le comportement des entreprises est identique.
Par la suite, on dira que le duopole de Cournot est symétrique, à double satellitisme.
Parmi les critiques essentielles faites à cette analyse, la première porte sur la variable
explicative retenue, la quantité produite, et non le prix. Un autre économiste français, J.
Bertrand, va faire l’hypothèse inverse, privilégier la variable prix et ignorer la variable
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quantité. La seconde critique le caractère statique de la démarche qui suppose l’instantanéité
des ajustements.
Le duopole de Bertrand : chacune des deux entreprises fixe son prix en considérant le prix
de l’autre comme une donnée. On retrouve alors des fonctions de réactions à partir des prix.
Elles se déduisent des courbes d’iso-profit, définies comme le lien des combinaisons de prix,
de deux entreprises qui réalisent le même profit.
L’analyse du duopole s’enrichit et répond à certaines critiques faites aux duopoles de Cournot
et de Bertrand. Les hypothèses ne sont plus les mêmes, même s’il s’agit toujours d’un marché
à deux entreprises. Tout d’abord, l’auteur suppose que ces deux entreprisses ne sont pas
symétriques, n’étant pas de même taille et n’ayant pas la même capacité d’intervention sur le
marché. L’une sera considérée comme l’entreprise leader, l’autre étant l’entreprise satellite.
L’analyse, ensuite, n’est pas statique, mais se place dans une logique évolutive, dynamique.
Rien n’est figé comme chez Cournot ou Bertrand. Enfin, les stratégies privilégiées sont
conjecturales et non conjoncturelles, on ne se limite plus à constater l’interdépendance des
deux entreprises. Avec H. von Stackelberg, chacune des deux entreprises anticipe la réaction,
de l’autre à sa propre décision. Les hypothèses de départ ne sont pas les mêmes.
La concentration fait partie de la vie des entreprises : celles-ci peuvent croître sans s’unir : on
parle alors de croissance interne, reposant sur le développement d’une activité existante.
Mais elles peuvent également croître en s’unissant à d’autres groupes : c’est ce qui caractérise
la croissance externe.
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Freins et limites du processus de fusion-acquisition
On constate que les fusions-acquisitions ne sont pas des opérations sans risque, puisque leur
taux d’échec dépasse 50%. La raison principale est un prix payé trop cher par l’entreprise
acheteuse. De plus, certains redoutent des concentrations excessives, qui finiront par être des
monopoles. C’est pourquoi le législateur a mis en place, sur le marché , des instances
destinées, si nécessaire, à se protéger des fusions-acquisitions jugées excessives et/ou
contraires au bon respect des règles de concurrence.
Le cartel est un oligopole où les offreurs contrôlent le marché par une entente formelle.
En règle générale, les cartels agissent sur les prix et sur les quantités produites.
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Chapitre 3 : les monopoles
Définir le monopole est chose à la fois simple et compliquée. Simple, si l’on se contente
d’identifier le monopole à une seule entreprise présente sur un marché, répondant à la
demande de l’ensemble des consommateurs. Compliquée, si l’on considère fort justement que
cette définition est imparfaite. En effet, la réalité industrielle nous enseigne que l’existence de
substitut au produit proposé met fin à ce monopole.de même, il faudrait distinguer le
monopole absolu du monopole partiel, le monopole de production du monopole de
distribution. Plus généralement, l’approche du monopole se fait à partir d’un double constat :
l’absence de concurrence rendue possible par l’existence de barrières à l’entrée, ou l’absence
de concurrence due à des raisons naturelles.
Le monopole classique :
Sur un marché, lorsqu’ ‘une seule entreprise existe, protégée par des coûts d’entrée trop
élevés du fait des compétences techniques dont elle dispose, on est en situation de monopole.
Ce monopole est appelé monopole classique.
Le monopole légal :
Le monopole naturel
Un concept ancien, pour S. Mill, le monopole dans son approche générale peut être la
conséquence d’une technologie contrôlée, ce qui va se traduire par l’émergence de grandes
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entreprises, reposant sur une maîtrise technique. Et S.Mill d’ajouter que le monopole peut être
artificiel ou légal.
Le monopole naturel est alors caractérisé par des rendements d’échelle croissants, ce que va
confirmer A. Marshall.
Auteur moins connu, mais dont la contribution à la définition du monopole naturel est
intéressante, R.T Ely propose trois monopoles possibles :
Enfin, le monopole naturel peut conduire à l’inefficience dans l’allocation des ressources, si le
monopoleur décide de réduire l’offre. C’est le cas, par exemple, dans l’exploitation des voies
ferrées avec la priorité donnée aux trains à grande vitesse et le démantèlement programmé est
régulier secondaires.
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