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Année 2010
Thèse
T ITRE
ÉTUDE EXPÉRIMENTALE DE LA CONVECTION
NATURELLE AUX ABORDS DE PAROIS CONTENANT
DES MATÉRIAUX À CHANGEMENT DE PHASE
Présentée devant
L’institut national des sciences appliquées de Lyon
Pour obtenir
Le grade de docteur
Par
Damien DAVID
Jury
Lorsque j’ai entamé ma thèse au sein du CETHIL, je n’étais pas directement spécia-
lisé dans les problèmes de convection et d’énergétique de l’habitat. Les trois années qui
viennent de s’écouler ont alors constitué pour moi une réelle opportunité de me passion-
ner pour ces problématiques scientifiques. J’ai pris beaucoup de plaisir à apprendre et à
mettre en application des concepts fondamentaux qui ont, de près ou de loin, concerné
mon sujet de thèse. C’est pourquoi je me dois de remercier en premier lieu ceux qui m’ont
admis, et qui ont accepté de me transmettre une part de leur savoir : mon directeur de
thèse, Jean-Jacques Roux, et mon encadrant, Frédéric Kuznik.
Il est difficile d’établir une liste exhaustive des individus qui, au sein du CETHIL
ou d’ailleurs, ont su m’accorder un peu de leur temps et de leur expertise afin de faire
avancer mon étude. Ces personnes se reconnaitront, j’espère qu’elles seront convaincues
de ma profonde gratitude envers elles.
J’adresse aussi mes remerciements à tous les autres membres du CETHIL, ainsi qu’à
sa directrice Mme Escudié, pour leur accueil. Christine a été souvent là pour m’aider dans
mes tâches administratives. Les membres de l’atelier ont ajouté un peu de charme à mon
travail, surtout Bertrand, mon technicien ’attitré’.
Je tiens également à remercier mes rapporteurs et les membres de mon jury pour
l’intérêt qu’ils ont porté à mes travaux de thèses et les remarques pertinentes qu’ils m’ont
faites.
Mon doctorat n’aurait pas été aussi enrichissant s’il ne m’avait pas permis de me
lier d’amitié avec les autres doctorants du laboratoire. Je pense tout particulièrement à
mes collègues de bureau : Thibaut, Kim et Ion. Je pense aussi à Caro, Pascal, Nicolas,
Nathanaël, Tiberiu... sans oublier ceux avec qui j’ai eu l’occasion d’animer l’association
des doctorants de l’INSA : Miguel bien sûr, Christophe, Amandine, et tous les autres. Un
grand merci à tous.
Enfin, la dernière année de ma thèse a été accompagnée de sacrifices sur mes activités
personnelles. Je tiens à remercier mes parents, le reste de ma famille, et mes amis, Julien
Rock, Julien Jay Jay et Titom, qui ont eu à supporter mon absence, ainsi que Princesse
pour son soutien inconditionnel durant cette période.
v
vi
Table des matières
Résumé xi
Abstract xiii
Nomenclature xv
Introduction 1
vii
Table des matières
viii
Table des matières
5 Étude de la convection naturelle aux abords d’une paroi contenant des maté-
riaux à changement de phase 113
5.1 Introduction, présentation de la paroi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
5.2 Les échanges à la paroi sans changement de phase . . . . . . . . . . . . . . 114
5.3 Évolution des valeurs moyennes de la différence de température et du flux
lors du changement de phase . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117
5.3.1 Introduction, définition des grandeurs relatives moyennes . . . . . 117
5.3.2 Prédiction de l’évolution du flux relatif moyen pour un régime quasi-
statique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 118
5.3.3 Analyse des données issues des descentes en température . . . . . 119
5.3.4 Analyse des données issues des montées en température . . . . . . 122
5.3.5 Conclusion sur l’analyse de l’évolution des grandeurs relatives moyennes122
5.4 Analyse morphologique des profils de différence de température et de flux
à la paroi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125
5.4.1 Analyse des profils pour la mesure D10 . . . . . . . . . . . . . . . . 125
5.4.2 Analyse des profils pour la mesure M15 . . . . . . . . . . . . . . . . 131
5.4.3 Conclusion sur l’analyse des profils . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134
Annexes 145
E Modèle CFD pour l’obtention des profils de référence du modèle inverse 169
J Résultats des mesures avec les parois contenant des MCP 207
ix
Table des matières
x
Résumé
Résumé
Les parois légères contenant des matériaux à changement de phase (MCP) constituent
une solution au manque d’inertie des bâtiments à structure légère. Cependant, aucune
valeur du coefficient d’échange convectif aux abords ce type de paroi n’a encore été dé-
terminée afin de permettre la validation numérique de leur efficacité énergétique. C’est
pourquoi une étude des échanges convectifs aux abords de parois MCP a été réalisée
dans le cadre de cette thèse.
La thèse comporte un volet théorique sur le couplage air / paroi en régime instation-
naire, et un volet expérimental. Le volet théorique a permis de montrer que la capacité
calorifique des parois légères de bâtiment est trop élevée pour que des phénomènes tran-
sitoire de type “effet de bord d’attaque" puisse se produire dans la couche limite. Un
modèle simple basé sur la méthode de Von-Karmann Pohlhausen a été développé afin de
quantifier les effets d’une stratification thermique linéaire sur les profils de température
à la paroi dans le cas d’une plaque plane verticale avec un flux constant.
Le montage expérimental qui a été développé pour cette thèse a pour objectif d’im-
poser des rampes de température à l’air ambiant. La face arrière des parois test est isolée
thermiquement. Le montage a été réalisé à partir de deux demi-caissons qui forment un
cube isolé de 2, 4m de côté. 72 thermocouples ont été déployés dans le montage pour
déterminer les flux et les températures à la surface de la paroi et dans l’air ambiant. Les
mesures de flux à l’aide de fluxmètre présentant des incertitudes trop élevées, un mo-
dèle inverse de conduction a du être développé pour déterminer le flux sortant de parois
homogènes ou de parois MCP.
Deux types de parois ont été testés dans le montage : des plaques de plâtre et les
parois EnergainTM de Dupont de NemoursTM . Les mesures réalisées avec les plaques de
plâtre ont permis de vérifier l’existence d’un régime permanent durant lequel le flux à la
paroi est constant. Les profils de température ont révélé la présence de deux régimes de
transfert sur la paroi, qui peuvent être caractérisés par des corrélations du type N uy =
1/5 1/4
α.Ray∗ et N uy = α.Ray∗ . Les coefficients d’échange convectif observés sur les plaques
de plâtre sont plus élevés que ceux de la théorie.
L’évolution de la différence de température moyenne et du flux moyen sur les parois
EnergainTM révèle deux composantes du comportement du système air/paroi. La compo-
sante dynamique globale se traduit par une élévation du flux moyen à la paroi, atténuée
et déphasée par rapport à l’élévation de la capacité calorifique du matériau à la surface
de la paroi. L’élévation du flux occasionne une augmentation du coefficient d’échange
convectif qui atteint 175% de sa valeur sans changement de phase. La composante ponc-
tuelle du comportement du système consiste en un pic inverse de flux se produit lorsque
la température à la surface de la paroi correspond au maximum de la capacité calorifique
du matériau Tf .
L’analyse morphologique des profils de température et de flux à la paroi montre que
le pic inverse de flux se produit autour d’une valeur de stabilisation de la température à
la paroi Tstab (y). Lors de la solidification du MCP, Tstab (y) est homogène sur la hauteur
de la paroi, et prend une valeur proche de la température Tf . Par contre, lors de la fusion
du matériau, elle évolue le long de la paroi sur une plage de température d’environ 1.5◦ C
de large, et elle n’est plus centrée autour de Tf .
xi
Résumé
xii
Abstract
Abstract
Keywords : building, natural convection, phase change materials, heat storage, tran-
sient regime, thermal stratification, experimental techniques, inverse model, Von-Karmann
Pohlhausen method.
Wallboards containing phase change materials (PCM) can be used to improve the heat
storage in lightweight buildings. This solution needs to be validated with building simu-
lations, but the convection coefficient between PCM panels and air is not known. That’s
why a study of the convection heat transfer near a PCM wallboard has been achieved
during this PhD thesis.
The work done during the thesis consisted in a theoretical study of the air / wall
coupling during the transient regime, and an experimental study. The theoretical study
showed that the heat capacity of building wallboards is too high to consider the transient
effects in the boundary layer, such as the leading edge effect. A simple model, based
on the Von-Karmann Pohlhausen method, has been developed in order to predict the
temperature profiles on a wall with a constant heat flux, in a linearly stratified media.
The experimental setup is designed to impose a ramp to the ambient temperature.
The back face of the test panel is thermally insulated. The setup has been designed from
one insulated 2.4m × 2.4m × 2.4m box. 72 thermocouples are used to determine tempera-
tures and heat fluxes at the surface of the test panel and in the ambient media. The heat
flux values obtained with heat flux meters have shown high measurement errors. That’s
why an inverse model has been developed to predict the value of the heat flux leaving
homogeneous and PCM panels.
Two types of panels have been tested : plasterboards, and the EnergainTM PCM wall-
board from Dupont de NemoursTM . The measurements with plasterboards confirmed the
formation of a stationary regime with a constant heat flux which was predicted by the
theory. The temperature profiles revealed two heat transfer regimes along the wall : near
1/5
the leading edge, the heat transfer can be characterized by a correlation : N uy = α1 .Ray∗ ,
1/4
and the correlation for the heat transfer far from the leading edge is N uy = α2 .Ray∗ . The
heat transfer coefficients measured in the experimental setup are higher than the predic-
tions of the theory.
The evolutions of the mean heat flux, and the mean temperature difference, for the
PCM wallboards revealed two components in the behavior of the air / wall system. The
global dynamic component is characterized by an elevation of the mean heat flux, which
is damped, and out of phase, with the specific heat capacity elevation of the PCM at the
surface of the panel. The mean heat flux elevation leads to a rise of the heat transfer coef-
ficient, which reaches 175% of its value wihtout phase change. The ponctual component
of the system evolution is the appearance of an inverse peak for the heat flux. It hap-
pens when the surface temperature of the plate is close to the maximum heat capacity
temperature : Tf .
A morphologic analysis of the temperature and heat flux profiles shows that the
inverse peak happens when the surface temperature of the plate stabilizes at a value
Tstab (y). During the solidification of the PCM, Tstab (y) is homogeneous along the plate,
and close to the value Tf . During the melting of the PCM, Tstab (y) evolves in a 1.5◦ C wide
interval along the plate, which is not centered with around temperature Tf .
xiii
Abstract
xiv
Nomenclature
Nomenclature Générale
Symboles
Symboles grecs
α diffusivité thermique m2 /s
β coefficient d’expansion thermique 1/K
Γ stratification thermique ◦ C/m
xv
Nomenclature
Nombres adimensionnels
gβφw y 4
Gry∗ nombre de Grashof basé sur le flux ν2k
αt
F oy nombre de Fourier y
hy
N uy nombre de Nusselt k
ν
Pr nombre de Prandtl α
00
Cpw
Q∗ nombre adimensionnel du couplage air/paroi (1) Pr −1/4
ρcp HGrH∗
00
Cpw
Q∗∗ nombre adimensionnel du couplage air/paroi (2) −1/5
ρcp HRaH∗
gβφw y 4
Ray∗ nombre de Rayleigh basé sir le flux ανk
Types de grandeur
v grandeur scalaire
v̄ grandeur moyenne
ṽ ordre de grandeur
V grandeur adimensionnée
V vecteur
V matrice
Indices
cond conduction
K température en degrés Kelvins
i, j, k discrétisation du temps et de l’espace
TC Thermocouple
ray rayonnement
ref référence
rel relatif
w paroi / surface de la paroi
∞ air ambiant
Acronymes
xvi
Nomenclature
Symboles
f facteur d’erreur
V tension mesurée aux bornes du capteur
N nombre de mesures
s2 variance d’une VAR suivant la loi de Student
s écart-type d’une VAR suivant la loi de Student
t0.975 quantile d’ordre 0, 975 de la loi
Symboles grecs
δ
∆ VAR suivant la loi de Student
∆95% Erreur à 95%
ν degré de liberté d’une VAR suivant la loi de Student
σ2 variance d’une VAR suivant la loi de Normale
σ écart-type d’une VAR suivant la loi de Normale
ξ instance d’une VAR suivant la loi Normale
Ξ VAR suivant la loi Normale
Indices
Acronymes
xvii
Nomenclature
xviii
Introduction
Le rôle primaire de l’habitat a toujours été de fournir à l’homme un abri qui le pro-
tège des conditions climatiques extérieures. Dans le cadre de cette mission, il doit offrir à
ses habitants un espace tempéré quelle que soit la température du milieu extérieur. Pour
remplir cette fonction de protection thermique, et améliorer le confort dans l’habitat, le
monde contemporain a développé de nombreuses solutions qui consistent à créer arti-
ficiellement des sources de chaleur ou de froid, et à les distribuer de manière adéquate
dans le bâtiment. Ces solutions de régulation thermique des bâtiments sont énergivores.
Le tableau 1, dont les données sont issues du site internet de l’ADEME [1], montre que le
chauffage et la climatisation sont responsables en moyenne de près de 40% des besoins
énergétiques des bâtiments en France.
1
Introduction
le coefficient d’échange convectif, qui représente les transferts de chaleur entre la paroi
et l’air dans pièce. De plus, des études expérimentales [2, 3] ont montré que les valeurs
usuelle de ce coefficient, qui sont appliquées dans le cas de parois classiques, n’étaient
plus valables avec des parois MCP. C’est pourquoi il a été décidé, dans le cadre du projet
MANITOBAT du cluster de recherche Rhône-Âlpes “Énergies renouvelables et maîtrise
de l’énergie”, de dédier la thèse à l’étude du coefficient d’échange convectif aux abords
de parois MCP.
Le présent manuscrit est articulé en cinq chapitres. Le premier chapitre consiste en la
mise en place de la problématique. Une exploration de la littérature scientifique, sur les
domaines du changement de phase et des échanges convectifs dans le bâtiment, est réa-
lisée afin de définir la stratégie à adopter pour l’étude du coefficient d’échange convec-
tif aux abords de parois MCP. Le deuxième chapitre offre un rappel théorique sur la
convection naturelle instationnaire et sur les effets de la stratifications thermique sur des
échanges convectifs naturels.
La stratégie de l’étude adoptée lors de cette thèse implique la réalisation d’un dispo-
sitif expérimental permettant de reproduire des échanges convectifs naturels aux abords
de parois test. Le dispositif expérimental ainsi que les moyens de mesures qui y ont été
mis en œuvre sont décrits dans le chapitre 3. Deux campagnes de mesures ont ensuite été
réalisées avec le montage expérimental. Lors de la première campagne de mesures, les
parois test étaient des plaques de plâtre, et lors de la deuxième campagne de mesure, des
parois contenant des MCP ont été utilisées. Les résultats des mesures effectuées lors de
ces deux campagnes sont exposés et analysés respectivement dans les chapitres 4 et 5.
2
Chapitre 1
1.1 Introduction
La mise en place d’une problématique vise dans un premier temps à exposer large-
ment le contexte de l’étude, avec les domaines scientifiques qu’elle aborde, pour ensuite
permettre d’une part de justifier l’intérêt scientifique de l’étude et d’autre part de déter-
miner la méthode avec laquelle elle doit être abordée.
L’étude des échanges convectifs aux abords de parois contenant des matériaux à chan-
gement de phase aborde principalement deux domaines scientifiques : l’utilisation de
matériaux à changement de phase pour l’augmentation de la capacité de stockage ther-
mique des bâtiments, et les échanges convectifs pariétaux dans le bâtiment. Ces deux
domaines scientifiques font l’objet des sections 1.2 et 1.3.
La section 1.2 donne des éléments de réponses aux questions concernant l’utilisation
des matériaux à changement de phase dans le bâtiment :
– Quelles sont les particularités des matériaux à changement de phase ?
– Comment ces matériaux sont-ils mis à profit dans le bâtiment ?
La section 1.3 tente de répondre aux questions concernant les échanges convectifs
pariétaux dans les bâtiments :
– Quelles sont les particularités des échanges convectifs dans le bâtiment ?
– Comment ces échanges convectifs ont-ils été étudiés dans la littérature ?
Les bases de connaissances apportées par les sections 1.2 et 1.3 permettent de ré-
pondre, dans la section 1.4, aux questions concernant la justification de l’étude des échanges
convectifs aux abords des parois contenant des matériaux à changement de phase :
– Est ce que le coefficient d’échange convectif a une incidence sur l’efficacité des sys-
tèmes de stockage de chaleur latente dans le bâtiment ?
– Est ce que les échanges convectifs aux abords de parois contenant des MCP dif-
fèrent des échanges convectifs aux abords de parois classiques ?
Un modèle simple de comportement thermique d’une pièce est utilisé dans la sec-
tion 1.4.1 pour répondre à la première question. Des observations de la littérature sont
présentées dans la section 1.4.2 pour aborder la deuxième question.
Enfin, les informations fournies par les section 1.2, 1.3, et 1.4 sont synthétisées dans la
section 1.5 pour définir à la fois le système d’étude qui permet d’isoler les phénomènes
convectifs liés à la présence de MCP dans les parois, et la manière d’aborder ce système
d’étude.
3
1. Études préliminaires - Mise en place de la problématique
La définition exacte de la phase d’un corps pur est : “une zone dans l’espace des
paramètres thermodynamiques (T, p, V ) d’un système composé uniquement d’un corps
pur, dans lequel l’énergie libre est une fonction analytique".
Fixons le volume V d’un système composé uniquement d’un corps pur. On peut re-
présenter l’espace qu’occupe chacune des phases dans un plan dont l’abscisse est la tem-
pérature T de ce système et l’ordonnée sa pression p. Cette représentation est commu-
nément appelée le diagramme de phases, un exemple est affiché sur la figure 1.1, On y
observe trois phases. Lorsque le corps pur se retrouve en équilibre thermodynamique, à
une pression p0 et à une température T 0, il est sous sa phase 2.
La matière peut se présenter sous plusieurs états. Les trois plus répandus sont les états
gazeux, liquide et solide. De manière générale, les états de la matière correspondent direc-
tement à des phases, c’est pourquoi on utilisera souvent les termes “phase solide",“phase
4
1.2. L’utilisation des MCP pour le stockage passif d’énergie dans le bâtiment
5
1. Études préliminaires - Mise en place de la problématique
2. Le changement de phase : Cette fois-ci, c’est la chaleur latente de fusion m.Lf qui
est libérée. La température reste constante et vaut Tf
3. Le refroidissement du solide : le corps pur sous la forme solide libère de la chaleur
sensible pour abaisser sa température jusqu’à atteindre sa température finale Tz . La
chaleur massique relâchée vaut hs = mcps (Tf − Tz ), avec cps la capacité calorifique
spécifique du solide.
F IGURE 1.3 – Réponse en température et en flux d’un échantillon de corps pur idéal lors
d’un changement de phase
Bien qu’il soit souvent pratique de supposer le changement de phase ponctuel dans
l’échelle des températures, cette hypothèse n’est pas vraie pour les corps purs réels, et
encore moins vraie pour les mélanges. Le changement de phase ne s’effectue pas à une
température précise mais sur une plage de température, plus ou moins étroite suivant le
matériau, comme le montre la figure 1.4.
6
1.2. L’utilisation des MCP pour le stockage passif d’énergie dans le bâtiment
le matériau pour former la phase solide. Les nucléis se forment à l’aide d’agents de nu-
cléation. Le taux de nucléation d’un matériau est sa capacité à former des nucléis lorsque
sa température descend en dessous de sa température de fusion.
Si un matériau a un taux de nucléation trop bas, sa température interne peut des-
cendre en dessous de sa température de fusion alors que sa phase reste liquide. La so-
lidification s’amorce alors plus tard, et subitement : la température interne du matériau
remonte soudainement à sa température de changement de phase, comme le montre le
graphique de la figure 1.5.
La forme de la courbe issue d’une mesure DSC ne représente pas une caractéristique
intrinsèque du matériau, car elle dépend de la masse de l’échantillon et de la vitesse
7
1. Études préliminaires - Mise en place de la problématique
8
1.2. L’utilisation des MCP pour le stockage passif d’énergie dans le bâtiment
Plancher
Plancher Chauffant avec MCP :
Une couche contenant du matériau à changement de phase
est insérée entre le plancher chauffant et la pièce. Le MCP
stocke, pendant la période creuse, de la chaleur apportée
par le chauffage au sol, et la restitue durant la journée.
Plafond
MCP incorporé dans le plafond :
Les panneaux constituant le plafond contiennent des MCP.
Des réflecteurs peuvent être placés dans les ouvertures de
la pièce pour diriger les rayons du soleil vers le plafond.
9
1. Études préliminaires - Mise en place de la problématique
Les systèmes recensés dans le tableau 1.1 diffèrent dans la disposition du MCP autour
de la pièce à réguler en température, et dans les phénomènes externes qui sont mis en jeux
durant leur cycle de fusion/solidification. La nature des échanges de chaleur entre les
éléments contenant les matériaux à changement de phase et le milieu extérieur est donc
propre au système de stockage de chaleur considéré. C’est pourquoi ce document ne
traite que des parois légères verticales contenant des matériaux à changement de phase.
Le principe du stockage d’énergie latente dans les parois des bâtiments à structure
légère est en accord avec les études qui ont été réalisées sur le stockage d’énergie dans les
enveloppes de bâtiments. En effet, la capacité de stockage effective de l’énergie dans une
paroi dépend non seulement de la capacité calorifique des matériaux qui la compose,
mais aussi de leurs positions respectives. Sambou [6] a utilisé un algorithme d’optimi-
sation pour déterminer le type d’agencement optimal des matériaux dans une paroi de
bâtiment. Ses résultats montrent clairement que la capacité de stockage, apportée par des
matériaux fortement inertes, était plus efficacement mise à profit dans le cadre de la ré-
gulation thermique des cavités lorsque ces matériaux se situaient du côté intérieur de la
paroi, c’est à dire du côté de la pièce, que lorsqu’ils étaient en contact direct avec les solli-
citations climatiques extérieurs. Ces résultats se traduisent par une préférence pour une
configuration de type isolation extérieure, par rapport la configuration de type isolation
intérieur. Ces deux configurations sont représentées sur la figure 1.7.
φw = h∆T (1.3)
10
1.3. La problématique du coefficient d’échange convectif dans le bâtiment
Les transferts convectifs de chaleur dans le bâtiment entre une paroi et l’air direc-
tement adjacent à cette paroi dépendent des phénomènes physiques qui sont schémati-
quement représentés dans la figure 1.8. On y recense les phénomènes radiatifs, les effets
de la ventilation et des diverses sources de chaleurs disposées dans la pièce, les effets
dus aux conditions limites thermiques sur la face arrière de la paroi et les effets dus à la
nature des matériaux au sein de la paroi. L’influence de chacun de ces phénomènes sur
les conditions limites de part et d’autre de la couche limite convective est explicitée et
illustrée dans les paragraphes suivant. Il est nécessaire de préciser que ce recensement
ne présente pas de manière exhaustive toutes les configurations de couche limite exis-
tant dans le bâtiment, ce qui nécessiterait des travaux beaucoup plus approfondis qui ne
rentreraient pas dans le cadre de cette thèse.
11
1. Études préliminaires - Mise en place de la problématique
parois de la pièce font apparaitre les flux radiatifs nets courte longuuer d’one φnet,CLO
et grande longueur d’onde φnet,GLO . Ces flux radiatifs nets ont un double effet. D’une
part, ils font varier la quantité d’énergie que la paroi doit transmettre par convection à
l’air adjacent. D’autre part, ils sont stockés par la paroi, modifiant ainsi sa température
de surface.
F IGURE 1.9 – Influence des effets radiatifs sur la convection à la paroi : exemple de la
tâche solaire
12
1.3. La problématique du coefficient d’échange convectif dans le bâtiment
ambiant était proportionnelle à la différence de température entre les deux parois. Cette
stratification diminue fortement dans le cas du plancher chauffant.
13
1. Études préliminaires - Mise en place de la problématique
ceux rencontrés dans le bâtiment. Les frontières entre les différents régimes d’écoulement
ont été localisées à partir des observations expérimentales de Warner et Arpaci [9]. Ces
derniers ont observé le passage du régime laminaire au régime transitoire à une valeur
du nombre de Rayleigh : Ray = 1, 4 × 109 , et le passage du régime transitoire au régime
pleinement turbulent à une valeur du nombre de Rayleigh : Ray = 1, 4×1010 . On observe,
en utilisant ces critères, que les écoulements au sein d’un bâtiment sont des écoulement
principalement laminaires et transitoires.
2
H [m]
1.5
1
Régime laminaire
0.5
0
0 1 2 3 4 5
∆T [°C]
F IGURE 1.12 – Localisation des régimes d’écoulement convectif sur une paroi en fonction
de la différence de température entre la paroi et l’air
Gebhart [11] expose les mécanismes qui sont mis en jeux lors du début du régime
d’écoulement transitoire pour la convection naturelle aux abords d’une paroi verticale
à flux constant. Tant que l’écoulement est laminaire, la couche limite atténue toutes les
perturbations en température T 0 et en vitesse v 0 qu’elle subit. Lors du début du régime
transitoire, la couche limite filtre linéairement ces perturbations. Les perturbations v 0 , T 0 ,
dont la fréquence est proche de la fréquence de résonance de la couche limite, sont am-
plifiées. Ce phénomène a été mis en évidence par des études sur la stabilité des équations
14
1.3. La problématique du coefficient d’échange convectif dans le bâtiment
de la convection naturelle. Ces études ont permis à Gebhart [11] de définir un plan de sta-
bilité de la couche limite et de déterminer théoriquement la fréquence de résonance de la
couche limite. Il a été confirmé expérimentalement par une série de mesures effectuées
dans un bassin en eau de dimensions 70cm × 70cm × 90cm, avec un feuillard chauffant
de 0.02mm d’épaisseur aux dimensions 15cm × 70cm ( [11–16]).
Godaux et Gebhart [14] et Qureshi et Gebhart [15] ont mis en évidence expérimenta-
lement les difficultés qui s’opposent à la détermination d’un critère de localisation pour
le début du régime transitoire. Ils ont montré que le nombre de Rayleigh n’était pas suf-
fisant pour localiser le début des oscillations en vitesse ou en température. Ils ont éga-
lement montré que les oscillations en température apparaissent en premier lieu dans le
cœur de la couche limite. Leur effet sur la température à la paroi se fait sentir en aval de
l’écoulement. Ainsi, le début du régime transitoire ne peut pas être localisé précisément
si l’on ne dispose que de mesures de température à la paroi.
La structure de l’écoulement, lors du filtrage linéaire des perturbations, a été détermi-
née par Jaluria et Gebhart [12]. Les auteurs ont observé l’établissement d’un écoulement
secondaire qui s’ajoute à l’écoulement moyen laminaire. L’écoulement secondaire oscille
à la fréquence de résonance de la couche limite. Il forme des structures tourbillonnaires
longitudinales contrarotatives qui sont représentées schématiquement sur la figure 1.13.
L’écoulement devient donc tri-dimensionnel dès le début du régime transitoire.
Les mécanismes qui se produisent entre le filtrage linéaire des perturbations en tem-
pérature et en vitesse et le régime pleinement turbulent ont été moins étudiés. Inakagi et
Komori [17] ont effectué une étude expérimentale lors de laquelle ils ont mis en évidence,
à l’aide de cristaux liquides sur la paroi, la formation de structures tourbillonnaires en fer
à cheval. Ces structures se forment lors du décollement des structures tourbillonnaires
longitudinales de la paroi. Elles sont schématiquement représentées sur la figure 1.13.
Leur dimension ne semble pas dépendre du nombre de Rayleigh.
Bill et Gebhart [16] ont effectué une analyse fréquentielle de la perturbation en vitesse
v 0 et en température T 0 à la fin du régime transitoire. Il ont alors observé que l’élargis-
sement spectrale des oscillations ne s’effectuait pas simultanément pour la vitesse et la
température. Ils ont aussi déduit de leurs mesures le fait que le nombre de Rayleigh n’est
pas suffisant pour localiser précisément la fin du régime transitoire.
15
1. Études préliminaires - Mise en place de la problématique
a donc :
Z H
h̄ = hdy et φ̄ = h̄∆T (1.4)
0
Ce coefficient s’exprime dans une majorité des cas en fonction de la différence moyenne
de la température entre la paroi et l’air ∆T et la hauteur de la paroi H. La littérature révèle
deux méthodes pour l’obtention du coefficient d’échange convectif dans le bâtiment : la
méthode dite théorique et la méthode expérimentale. Les études recensées dans la biblio-
graphie sont distinguées dans les sections 1.3.4.1 et 1.3.4.2 selon la méthode utilisée. Les
corrélations exprimées dans ces sections sont comparées dans la section 1.3.4.3.
Churchill et Chu [19] ont utilisé ce formalisme dans le cadre de la convection pure-
ment naturelle aux abords d’une paroi verticale isotherme. Ils ont développé une corréla-
tion valide aussi bien en régime laminaire qu’en régime turbulent, pour une large gamme
de valeurs du nombre de Prandtl. Dans le cas de l’air, cette corrélation se présente sous
la forme suivante :
!1/2 2
0, 0175 ∆T
1/3
1/2
h̄ = + 1, 6952 ∆T (1.6)
H
De la même manière, Alamdari et Hammond [20] ont utilisé des corrélations déjà exis-
tantes pour l’air en régime laminaire et en régime turbulent. Ils en ont déduit la formule
suivante :
! 6 1/6
∆T 1/4
1/3 6
h̄ = 1, 51 + 1, 33 ∆T (1.7)
H
Partant du constat que la convection aux abords des parois des bâtiments ne pou-
vait être considérée localement comme purement naturelle, Beausoleil-Morrison [21] a
développé des corrélations en utilisant le formalisme de Churhill et Usagi avec pour ré-
gimes asymptotiques les régimes de convection purement naturelle (équation 1.7) et de
convection forcée due à la présence d’une ventilation. Leur corrélation tient alors compte
de mouvements d’ensemble de l’air dans la pièce dus à la présence d’une ventilation.
Les auteurs obtiennent la formule 1.8 dans le cas d’une ventilation qui encourage les
échanges convectifs naturels. Le terme ac/h représente le taux de renouvellement de l’air
16
1.3. La problématique du coefficient d’échange convectif dans le bâtiment
Fohanno et Polidori [22] ont utilisé une autre méthode pour combiner les résultats
d’études concernant la convection naturelle en régime laminaire et en régime turbu-
lent. Ils ont calculé des profils de température le long d’une paroi parcourue par un flux
constant φ̄, en distinguant la zone de la paroi pour laquelle le régime d’écoulement est
laminaire, et celle pour laquelle ce régime est turbulent. La frontière entre les deux ré-
gimes est localisée avec le critère Ray∗ = 1 × 109 . Les auteurs ont effectué le calcul du
profil de température pour des valeurs de flux φ̄ et de hauteur à la paroi H correspon-
dant aux plages de valeurs rencontrées dans le bâtiment. Ils en ont déduit des valeurs du
coefficient d’échange convectif moyen h̄, qu’ils ont interpolé sur φ̄ et H pour obtenir la
corrélation suivante :
Awbi et Hatton [24] ont effectué des mesures dans une cellule de 3m × 3m × 2, 5m, ad-
jacente sur une face à une cellule régulée en température simulant le climat extérieur. Un
17
1. Études préliminaires - Mise en place de la problématique
∆T 0,293
h̄ = 1, 823 (1.13)
D0,121
Wallenten [25] a effectué des mesures dans une cellule test de 3m × 3, 6m × 2, 4m,
en contact sur une face avec le climat extérieur. Il a testé plusieurs configurations de
chauffage et de ventilation. Les coefficients d’échanges convectifs mesurés présentent
des fluctuations allant jusqu’à 30%.
3.5
2.5
hmoy [W/m K]
2
1.5
F IGURE 1.14 – Corrélations de la littérature pour les échanges convectifs dans le bâtiment
18
1.4. L’influence du coefficient d’échange convectif sur l’efficacité des parois contenant
des MCP
d’un même bâtiment. Les résultats qu’il a obtenu en terme de besoins énergétiques pré-
sentent des disparités de l’ordre de 20 à 40%.
Dans cette section, un modèle numérique du comportement thermique d’une pièce
est développé pour quantifier l’influence du coefficient d’échange convectif sur l’effica-
cité de parois légères contenant des MCP. La section 1.4.1.1 expose les paramètres de ce
modèle. Différentes corrélations pour le coefficient d’échange convectif à la paroi issues
de la littérature sont appliquées dans le modèle. Les résultats obtenues pour chacune des
corrélations testées sont présentés dans la section 1.4.1.3
La section 1.4.2 relate les observations expérimentales concernant la particularité des
échanges convectifs aux abords de parois contenant des MCP.
1.4.1 Modélisation d’une pièce dont les parois contiennent des MCP
1.4.1.1 Description générale du modèle
La géométrie du modèle est dessinée sur la figure 1.15. La pièce forme une cavité cu-
bique de 3m de côté, dont chacune des surface consiste en une paroi légère, parfaitement
isolée sur sa face arrière.
F IGURE 1.15 – Géométrie du modèle pour la simulation d’une pièce cubique dont les
parois contiennent des MCP
Les échanges de chaleur par conduction au travers des parois sont nuls. La pièce qui
est modélisée consiste alors en la version idéalisée d’une pièce appartenant à un bâtiment
à structure légère sur-isolé. Le modèle vise uniquement à déterminer l’influence de la
nature des parois et du coefficient d’échange convectif sur la température et les flux dans
la cavité.
Les échanges de chaleur entre la pièce et le milieu extérieur sont dus à :
– une ventilation mécanique.
– des apports solaires.
Les échanges de chaleur à l’intérieur de la pièce se font par :
– convection, entre les parois et l’air de la pièce.
– rayonnement GLO, entre les parois de la pièce.
Modélisation de la ventilation
La température du milieu extérieur est déterminée par l’équation 1.14, avec th le temps
19
1. Études préliminaires - Mise en place de la problématique
en heures. Elle influe sur la température de la pièce au travers d’une ventilation sans
échangeur. Le taux de renouvellement de l’air est fixé à ac/h = 4vol/h.
2π
Text = 25 − 5 cos (th − 3) (1.14)
24
2π
ΦCLO = 50.max − cos (th − 1) , 0 (1.15)
24
Modélisation des parois horizontales et des échanges convectifs sur ces parois
Le sol et le plafond du modèle consistent en des parois légères en placoplâtre de 12, 5mm
d’épaisseur, parfaitement isolées sur leurs faces arrières. Les coefficients d’échange convec-
tif utilisés pour le sol et le plafond sont exprimés par l’équation 1.16. Cette formule est
issue de la publication de Alamdari et Hammond [20].
! 6 1/6
∆T 1/4
1/3 6
h̄ = 1.4 + 1.63 ∆T (1.16)
H
Modélisation des parois verticales et des échanges convectifs sur ces parois : quatre
cas
La paroi légère par défaut est une paroi en placoplâtre de 12.5mm d’épaisseur, et le coeffi-
cient d’échange convectif par défaut sur les parois verticales est celui fourni par Kahalifa
et Marshall pour un radiateur placé sur la face opposée à la paroi froide (équation 1.11).
Les résultats du cas de référence sont obtenus en simulant de comportement thermique
de la pièce avec les paramètres par défaut.
Trois autres simulations ont été réalisées, pour lesquelles les parois légères 6 et 7
consistent en des parois de 5mm d’épaisseur, dont les caractéristiques thermo-physiques
du matériau sont celles fournies par l’annexe A pour le matériau à changement de phase
idéalisé “MCP1". Trois corrélations différentes ont été appliquées pour simuler les échanges
convectifs à la surface de ces parois :
– Kalifa et Marshall pour une radiateur placé sur la face opposé à la paroi froide
(équation 1.11)
– Alamdari et Hammond [20] (équation 1.7)
– Beausoleil-Morisson [21] (équation 1.8).
20
1.4. L’influence du coefficient d’échange convectif sur l’efficacité des parois contenant
des MCP
simulée de deux jours. La température de l’air pour le cas de référence a une amplitude
de 13, 15◦ C. La présence de MCP dans les parois 6 et 7 entraîne une diminution de cette
amplitude. Elle vaut dans l’ordre décroissant : 9◦ C avec la corrélation de Alamdari et
Hammond, 7, 8◦ C avec la corrélation de Khalifa et Marshall et 4, 9◦ C avec la corrélation
de Beausoleil-Morisson.
Placoplâtre
PCM, Alamdari et Hammond 83
40 PCM, Khalifa et Marshall 90
PCM, Beausoleil Morisson 90
35
Tair [°C]
30
25
20
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
200
[W]
100
0
paroi
−100
φ
−200
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
temps [h]
F IGURE 1.16 – Température de l’air et flux entrant dans la paroi, influence du coefficient
d’échange convectif
Cet ordre est inversé pour les résultats en flux entrant dans la paroi 5. Plus la quantité
de flux échangé avec la paroi augmente, plus l’amplitude de la température de l’air am-
biant diminue. Cette quantité de chaleur étant directement proportionnelle au coefficient
d’échange convectif utilisé, on peut conclure que plus le coefficient d’échange convectif
entre la paroi et l’air est élevé, plus la capacité de stockage du MCP est utilisée. Les per-
formances énergétiques des parois contentant des MCP sont augmentées si le coefficient
d’échange convectif à la paroi est élevé.
21
1. Études préliminaires - Mise en place de la problématique
0.25
7 12 6
3.43
11 2 3 5
2.5
2.5
2
0.12
9
10.5
1
SECTION VIEW
7.5
N
10
Test cell 1 Test cell 2
11 5
2 3
3.1
5
1.0
0.12
3.1 3.1
TOP VIEW
1 cooling unit; 2 climatic chamber; 3 simple glazing; 4 protection glass of the solar simulator; 5 test cell;
6 concrete; 7 air blowing plenum; 8 solar simulator’s heat removal ventilators; 9 air extraction plenum;
10 HVAC unit of the thermal guard; 11 solar simulator; 12 thermal guard. (Metric units)
Liu et Awbi [2] ont testé l’efficacité des matériaux à changement de phase dans une
cellule représentée schématiquement sur la figure 1.19. Cette cellule avait été utilisée par
Awbi et Hatton [24] pour mesurer les coefficients d’échange convectif dans le bâtiment, et
former la corrélation 1.13. Liu et Awbi ont effectué deux séries de tests dans cette cellule.
Pour l’une de ces séries, la paroi 5 a été équipée du produit EnergainTM de Dupont de
NemoursTM .
Le tableau 1.2 présente les coefficients d’échange convectif moyen que les auteurs
ont mesuré sur les parois contenant ou non des MCP. Il présente aussi les valeurs de
ce coefficient prédites par la corrélation 1.13 avec les températures mesurées à la paroi
22
1.5. Définition du système d’étude
F IGURE 1.19 – Montage expérimental pour la validation des performances des MPC - tiré
de [2]
et dans l’air ambiant. Alors que les disparités entre les résultats de la corrélation et les
valeurs mesurées pour des parois sans MCP sont de l’ordre de 20%, elles atteignent 130%
pour des parois avec MCP. Ce résultat montrent que les corrélations classiques utilisées
dans le bâtiment pour modéliser les échanges convectifs ne sont plus valables dans le cas
de parois contenant des Matériaux à changement de phase.
TABLE 1.2 – Comparaison du coefficient d’échange convectif mesuré par Liu et Awbi avec
la corrélation 1.13 - tiré de [2]
23
1. Études préliminaires - Mise en place de la problématique
24
Chapitre 2
Considérations théoriques
préliminaires sur la convection
naturelle laminaire aux abords d’une
plaque plane verticale semi-infinie
2.1 Introduction
Dans cette section, l’accent est mis sur la <convection naturelle d’un fluide en écoule-
ment 2D laminaire aux abords d’une plaque plane verticale dans laquelle est généré un
flux uniforme. La section 2.2 traite de la réponse instationnaire de ce fluide à un échelon
de flux à la paroi. Dans cette section, la capacité calorifique surfacique de la paroi est né-
gligée. La section 2.3 traite du cas où cette capacité calorifique est prise en compte. Enfin,
la section 2.4 prédit le comportement du fluide, en régime stationnaire, dans un milieu
stratifié.
Le but de ce chapitre est d’apporter les connaissances théoriques nécessaires pour,
d’une part, être en mesure d’expliquer le comportement des profils de température et
de flux qui sont mesurés dans le montage expérimental, et d’autre part les adimension-
ner judicieusement. La plupart des résultats présentés dans ce chapitre sont issus de la
littérature. Seule la méthode intégrale développée dans la section 2.4.3 est originale.
Les systèmes d’équations présentés dans ce chapitre sont issus des équations de Navier-
Stokes, qui sont simplifiées grâce aux hypothèses de couche limite mince et de Boussi-
nesq. Gray et Giorgini [27] ont établi des critères de validité de l’approximation de Bous-
sinesq. Ces critères sont exprimés par les équations 2.1 , avec H la hauteur de la paroi et
∆Tw la différence de température entre la paroi et l’air ambiant ∆Tw = Tw − T∞ . Les trois
critères sont systématiquement validés dans le domaine du bâtiment.
25
2. Considérations théoriques préliminaires sur la convection naturelle laminaire aux
abords d’une plaque plane verticale semi-infinie
de Grashof modifié Gr∗y dans tout le document. La conversion entre les deux nombres
adimensionnels est obtenue à l’aide de la formule Ray∗ = P r.Gr∗y .
gβφw y 4
Ray∗ = (2.2)
kνα
Le nombre de nusselt N uy est utilisé pour exprimer l’intensité des échanges à la paroi.
Il est défini par l’équation :
hy φw y
N uy = = (2.3)
k k∆Tw
La réponse d’un fluide initialement au repos à un échelon de flux à la paroi est mo-
délisée par le système d’équations 2.4 avec les conditions aux limites 2.5. Les 3 équations
font apparaitre trois inconnues : les vitesses horizontale u et verticale v, et la différence
de température ∆T = T − T∞ . Ces trois inconnues dépendent du temps t, et des coor-
données spatiales horizontale x et verticale y.
26
2.2. Réponse instationnaire à un échelon de flux à la paroi
∂u ∂v
+ =0 (2.4a)
∂x ∂y
temporel convection diffusion
∂v ∂v ∂v ∂2v poussée
+u +v = ν 2 + gβ∆T (2.4b)
∂t ∂x ∂y ∂x
temporel convection diffusion
∂∆T ∂∆T ∂∆T ∂ 2 ∆T
+u +v =α (2.4c)
∂t ∂x ∂y ∂x2
avec
u = v = ∆T = 0 pour t < 0 (2.5a)
v = ∆T = 0 pour t ≥ 0 x=∞ (2.5b)
u=v=0 x=0 (2.5c)
∂∆T φw
=− x=0 (2.5d)
∂x k
27
2. Considérations théoriques préliminaires sur la convection naturelle laminaire aux
abords d’une plaque plane verticale semi-infinie
∂v ∂2v
= ν 2 + gβ∆T (2.6a)
∂t ∂x
∂∆T ∂ 2 ∆T
=α (2.6b)
∂t ∂x2
avec
√
2φw αt x
∆T = ierfc √ (2.8)
k 2 αt
√
4gβφw t αt x 2 x
√ i erfc √ pour P r = 1
k 2 αt 2 αt
v= √ (2.9)
8gβφw t αt 3 x 3 x
i erfc √ − i erfc √ pour P r 6= 1
k(1 − P r)
2 αt 2 νt
Le nombre de Nusselt s’exprime alors à l’aide de la formule suivante :
√
y π
N uy = √ (2.10)
2 αt
28
2.2. Réponse instationnaire à un échelon de flux à la paroi
1/5
Pr N uy /Ray∗ Source
0, 1 0, 4176 [32]
0, 713 0, 5200 présent
1 0, 5339 [32]
10 0, 5959 [32]
100 0, 6197 [32]
1/5
tous 2 Pr [32]
3601/5 0,8+P r
1/5
TABLE 2.1 – Valeurs de N uy /Ray∗ calculées par Sparrow et Gregg [32] et lors de la pré-
sente étude
∂u ∂v
+ =0 (2.11a)
∂x ∂y
∂v ∂v ∂2v
u +v = ν 2 + gβ∆T (2.11b)
∂x ∂y ∂x
∂∆T ∂∆T ∂ 2 ∆T
u +v =α (2.11c)
∂x ∂y ∂x2
avec
v = ∆T = 0 x=∞ (2.12a)
u=v=0 x=0 (2.12b)
∂∆T φw
=− x=0 (2.12c)
∂x k
Ce système a été réduit par Sparrow et Gregg [32] à un système d’équations aux déri-
vées ordinaires dépendant du nombre de Prandtl P r grâce à la méthode des similitudes.
La résolution du système aux dérivées ordinaires ne donne pas lieu à une expression
analytique de la température ou de la vitesse dans la couche limite, mais fournit le coef-
ficient de proportionnalité qui relie le nombre de Nusselt N uy et le nombre de Rayleigh
1/5
modifié élevé à la puissance 1/5 : Ray∗ . Ce coefficient dépend du nombre de Prandtl
P r = ν/α. Sparrow et Gregg l’ont calculé pour P r = 0, 1; 1; 10; 100. Les équations de
similitudes ont été résolues dans le cadre de cette étude pour de l’air à 20◦ C(P r = 0.713).
Les résultats sont rassemblés dans le tableau 2.1.
Le tableau 2.1 fait apparaitre une formule valable pour tous les nombres de Prandtl.
Cette formule a été obtenue à l’aide de la méthode intégrale. Elle donne des valeurs de
1/5
N uy /Ray∗ légèrement inférieures à celles obtenues par la résolution des équations de
similitude.
29
2. Considérations théoriques préliminaires sur la convection naturelle laminaire aux
abords d’une plaque plane verticale semi-infinie
αtlee 2/5
τlee = 2
ylee
Ra∗ylee
Pr [31] [33]
0, 001 26, 9 31, 2
0, 01 11, 6 12, 5
0, 1 5, 51 5, 14
0, 713 − 2, 80
1 3, 12 2, 60
10 2, 19 2, 06
100 1, 85 1, 98
TABLE 2.2 – Valeurs de τlee obtenues par Goldenstein and Briggs [31] et Siegel [33]
fois à la corrélation 2.10 obtenue à partir des équations du régime de conduction pure, et
aux corrélations du tableau 2.1 correspondant au régime de convection stationnaire. On
a donc :
y αt 2/5
√ ∼ Ra1/5
y∗ et donc Ray∗ ∼ 1 (2.13)
αt y2
On définit la variable adimensionnelle τ avec l’équation 2.14. Cette variable repré-
sente l’avancement de l’écoulement dans les deux régimes de la convection instation-
naire. Les effets du bords d’attaque se font sentir dans l’écoulement uniforme du ré-
gime de convection pure à partir d’une valeur de τlee de la variable τ . Pour τ < τlee ,
l’écoulement est monodimensionnel et il correspond au régime de conduction pure. Pour
τ τlee , l’écoulement est stabilisé dans le régime de convection stationnaire.
αt 2/5
τ= Ray∗ (2.14)
y2
Z t
ylee (t) = maxx v(x, t0 ) dt0 (2.15)
0
Siegel [33] a utilisé une méthode intégrale pour résoudre les équations de la convec-
tion instationnaire. Ils ont obtenu un système parabolique de deux équations grâce au-
quel ils ont pu développer une expression pour la localisation de l’effet de bord d’attaque.
Les valeurs de τlee obtenues par Goldenstein et Briggs et par Siegel sont rassemblées
dans le tableau 2.2. La comparaison avec les données expérimentales montre que ces
valeurs sont systématiquement surévaluées. Une méthode développée par Nanbu [34]
pour le cas d’un échelon de température à la paroi donne des meilleurs résultats. Nanbu
a utilisé la méthode des similitudes pour réduire le nombre de variables du système 2.4.
Le système d’équations obtenu est un système de deux équations paraboliques qui pré-
sentent une singularité. Cette singularité correspond à l’emplacement de l’effet de bord
d’attaque. Brown et Riley [35] ont montré que le critère de localisation de l’effet de bord
30
2.3. Réponse instationnaire à un échelon de flux pour une paroi de capacité calorifique
finie
d’attaque développé par Nanbu était équivalent à l’équation 2.16. Malheureusement, au-
cune valeur de τlee n’a été calculée avec cette méthode dans la littérature pour le cas d’un
échelon de flux à la paroi.
Z t
maxx v(x, t0 ) dt0
ylee (t) = (2.16)
0
La seule valeur disponible de τlee pour l’air est donnée par Siegel. En utilisant cette
valeur, on estime que l’effet du bord d’attaque met 27s pour parcourir une paroi de 2.5m
qui subit un échelon de flux de 1W/m2 .
1/6
√ 6
1/5 !6
π 2 Pr 1/5
N uy = √ + Ray∗ (2.18)
2 τ 3601/5 0.8 + P r
31
2. Considérations théoriques préliminaires sur la convection naturelle laminaire aux
abords d’une plaque plane verticale semi-infinie
0.9
Churchill et Usagi 75
0.85 Conduction Pure
Convection Stationnaire
0.8
0.75
1/5
Nuy /Ra∗y
0.7
0.65
0.6
0.55
0.5
0.45
0 1
10 10
αt 2/5
τ= y 2 Ra∗y
F IGURE 2.3 – Corrélation de Churchill et Usagi [39] pour la réponse du fluide à un échelon
de flux
∂u ∂v
+ =0 (2.19a)
∂x ∂y
temporel convection diffusion
∂v ∂v ∂v ∂2v poussée
+u +v = ν 2 + gβ∆T (2.19b)
∂t ∂x ∂y ∂x
temporel convection diffusion
∂∆T ∂∆T ∂∆T ∂ 2 ∆T
+u +v =α (2.19c)
∂t ∂x ∂y ∂x2
avec
32
2.3. Réponse instationnaire à un échelon de flux pour une paroi de capacité calorifique
finie
x x
η= = (2.21)
δ(y, t) δ∞ Y (y, t)
L’utilisation de la coordonnée η permet de scinder les expressions de ∆T et de v en
3 : un ordre grandeur, un terme dépendant de y et t, et un terme dépendant de η. Cette
scission se manifeste avec les équations 2.22, qui font apparaitre les coefficients FP r et
NP r dépendant du nombre de Prandtl, et le coefficient Gr∗H qui est le nombre de Grashof
modifié à la hauteur H de la plaque.
33
2. Considérations théoriques préliminaires sur la convection naturelle laminaire aux
abords d’une plaque plane verticale semi-infinie
V (y, t). L’intégration suivant y se fait alors à l’aide de paramètres de distributions définis
par les mêmes auteurs. Gebhart obtient le système de trois équations 2.23 d’inconnues
2
Y (τ̂ ), θ(τ̂ ) et V (τ̂ ), dépendant de la variable τ̂ = tα/δ∞ . Les coefficients SP r , UP r , WP r ,
aP r dépendent du nombre de Prandtl.
θ dθY
− aP r −Y V θ =0 (2.23a)
Y d τ̂
V dV Y 2
SP r θ Y − UP r − − WP r Y V = 0 (2.23b)
Y d τ̂
θ dθ
=1−Q (2.23c)
Y d τ̂
F IGURE 2.5 – Signification des variables des équations obtenues par Gebhart [40]
Le système d’équations 2.23 est un système du premier ordre pour Y (τ̂ ) et V (τ̂ ), et
0
du second ordre pour θ(τ̂ ). Les variables sont initialement nulles, et on a θ (0) = Q−1 .
Si ce rapport est faible, une majorité du flux imposé à la paroi est transmise au fluide
adjacent. L’évolution des températures de l’ensemble du système est alors dirigée par la
convection instationnaire du fluide. Si, par contre, ce rapport est grand, le flux imposé est
en majorité absorbé par la paroi et l’évolution des températures du système est dirigée
par la paroi. On définit alors respectivement les régimes de convection instationnaire et
34
2.3. Réponse instationnaire à un échelon de flux pour une paroi de capacité calorifique
finie
−1/4 00 00
ν 2 gβq0 Cpw Cpw
00
Q∗ = Cpw = Pr ∼ (2.25)
k5 ρcp HGr∗H
−1/4 ρcp δ
Température finale
1.4
Calc: Convection Instationnaire
Convection Calc: Convection quasi−statique
1.2 Instationnaire Calc: Complet
Q*=5.9 Q*=59
1
Intermédiaire
0.8
Convection quasi−statique
θ
0.6
Q*=590
0.4
0.2
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8
t̃
F IGURE 2.6 – Température adimensionnée en fonction du temps. Les courbes en gris dé-
signent des calculs effectués avec le système d’équations entier.
35
2. Considérations théoriques préliminaires sur la convection naturelle laminaire aux
abords d’une plaque plane verticale semi-infinie
expérimentales de Gebhart et Adams [44] dans l’air, et Gebhart et al. [45] dans du Nitro-
gène sous pression.
Les résultats numériques de Sammakia et Gebhart [42] [43] et les mesures de Samma-
kia et al. [46] [47] ont permis de confirmer l’évolution du comportement du système pour
les deux régimes représentés schématiquement sur le graphique de la figure 2.7.
F IGURE 2.7 – Interprétation des régimes de transferts convectifs identifiés par Gebhart
[40]
0
Limite pour un échelon
10
q=∞
Convection quasi−statique
Qqs
−1
10
Intermédiaire
Convection instationnaire
−2
10
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
q
36
2.4. Convection naturelle stationnaire pour un flux constant dans un milieu stratifié
∂T∞
Γ∞ = (2.26)
∂y
∂u ∂v
+ =0 (2.27a)
∂x ∂y
convection diffusion
∂v ∂v ∂2v poussée
u +v = ν 2 + gβ∆T (2.27b)
∂x ∂y ∂x
convection diffusion
∂∆T ∂∆T stratification ∂ 2 ∆T
u +v + vΓ∞ = α (2.27c)
∂x ∂y ∂x2
avec
v = ∆T = 0 x=∞ (2.28a)
u=v=0 x=0 (2.28b)
∂∆T φw
=− x=0 (2.28c)
∂x k
37
2. Considérations théoriques préliminaires sur la convection naturelle laminaire aux
abords d’une plaque plane verticale semi-infinie
F IGURE 2.9 – Différence de température à la paroi pour un flux uniforme en milieu linéai-
rement stratifié
∂2v
0=ν + gβ∆T (2.29a)
∂x2
∂ 2 ∆T
vΓ∞ =α (2.29b)
∂x2
avec
v = ∆T = 0 x=∞ (2.30a)
v=0 x=0 (2.30b)
∂∆T φw
=− x=0 (2.30c)
∂x k
Le système 2.29 peut être mis sous la forme de deux équations différentielles à coeffi-
cients constants, indépendantes et homogènes :
∂ 4 ∆T gβΓ∞
4
+ ∆T = 0 (2.31a)
∂x να
∂4v gβΓ∞
4
+ v=0 (2.31b)
∂x να
Ces équations ont été résolues par Prandtl [51] et Gill [52]. Le coefficient gβΓ∞ /να a
la dimension d’une longueur à la puissance
√ −1/4. On définit alors la longueur caractéris-
tique l avec l’équation 2.32. Le terme 2 permet se simplifier par la suite les expressions
38
2.4. Convection naturelle stationnaire pour un flux constant dans un milieu stratifié
−1/4
√
gβΓ∞
l= 2 (2.32)
αν
Les conditions limites du système d’équations 2.31 sont les équations 2.29 et 2.30.
Les évolutions de ∆T et v obtenues après résolution de ce système sont exprimées par
les équations 2.33. Elles font apparaitre un terme d’atténuation exp (−x/l) et un terme
oscillant cos (x/l) ou sin (x/l).
lφw x x
∆T = exp − cos (2.33a)
k l l
2α φw x x
v= exp − sin (2.33b)
l kΓ∞ l l
La différence de température ∆Twst à la paroi est obtenue grâce à l’équation 2.33a.
Elle est constante et vaut :
lφw
∆Twst = (2.34)
k
On en déduit le nombre de Nusselt, loin du bord d’attaque, pour la convection aux
abords d’une plaque plane verticale à flux constant dans un milieu linéairement stratifié :
y
N uy = (2.35)
l
∂x ∼ δ ∂y ∼ H
∂u ∼ u ∼ ũ ∂v ∼ v ∼ ṽ (2.36)
˜
∂∆T ∼ ∆T ∼ ∆T
La condition limite de flux imposé à la paroi 2.28c donne l’expression de l’ordre de
˜ :
grandeur ∆T
˜ ∼ φw δ
∆T (2.37)
k
La distinction entre les deux régimes de transfert thermique se fait en comparant
l’ordre de grandeur des termes de convection et de stratification v (∂∆T /∂y + Γ∞ ) dans
l’équation de l’énergie. Ces ordres de grandeur sont définis par les formules suivantes :
39
2. Considérations théoriques préliminaires sur la convection naturelle laminaire aux
abords d’une plaque plane verticale semi-infinie
∂∆T φw δ
v ∼ ṽ (2.38a)
∂y kH
vΓ∞ ∼ ṽΓ∞ (2.38b)
Les variations de la température dans la zone qui se situe près du bord d’attaque
sont grandes par rapport à Γ∞ . Ces variations diminuent lorsque l’on s’éloigne du bord
d’attaque, et le terme Γ∞ devient prépondérant. La frontière entre les deux régimes de
transfert thermique se produit alors, à H = l∗ , lorsque les ordres de grandeur des termes
de convection et de stratification s’équilibrent :
φw δ
Γ∞ ∼ (2.39)
kl∗
lφw
l∗ = (2.40)
kΓ∞
40
2.4. Convection naturelle stationnaire pour un flux constant dans un milieu stratifié
ambiante puisse être exprimée par une équation de la forme : T∞ = Ay 1/5 . Le cas de la
stratification linéaire ne peut pas être traité avec la méthode des similitudes.
La méthode intégrale, ou méthode de Von-Karman Pohlhausen, consiste à intégrer
le système d’équations de comportement du fluide sur l’épaisseur de la couche limite,
pour obtenir une formulation faible du problème. Cette méthode ne présente pas de res-
trictions sur les conditions limites du problème de convection, c’est pourquoi elle est
applicable au cas d’une paroi avec un flux constant, plongée dans un milieu linéairement
stratifié.
x 2
φw δ s
∆T = 1− (2.41a)
2k δs
x 2
vs x
v= 1− (2.41b)
δs δs
Z δs Z δs
∂ 2 ∂v
v dx = −ν + gβ ∆T dx (2.42a)
∂y 0 ∂x x=0 0
Z δs Z δs
∂ ∂∆T
v∆T dx = −α − Γ ∞ vdx (2.42b)
∂y 0 ∂x x=0 0
Les profils 2.41 sont injectés dans les équations 2.42. Après avoir simplifié les expres-
sions des termes contenant une intégrale ou une dérivée, on obtient un système de deux
équations aux dérivées totales en y, d’inconnues δs et vs .
1 ∂vs2 δs vs gβφw 2
= −ν + δ (2.43a)
105 ∂y δs 6k s
1 ∂vs δs2 φw Γ∞
=α − vs δ s (2.43b)
60 ∂y k 12
L’adimensionnement des équations est effectué à partir des grandeurs définies dans
les sections précédentes. On a vu que la longueur l, définie par l’équation 2.32, représen-
tait la profondeur de pénétration dans le fluide des perturbations liées à la présence de
la plaque durant le régime de convection au loin du bord d’attaque. Cette longueur est
utilisée pour adimensionner l’épaisseur de couche limite δs . La longueur l∗ , définie par
l’équation 2.32, caractérise l’évolution verticale des températures et des vitesses, elle est
utilisée pour adimensionner y. Enfin, l’équation 2.33b qui définit le profil de vitesse loin
du bord d’attaque, fait apparaitre le terme 2αφw /lkΓ∞ qui est utilisé pour adimensionner
vs . Les variables adimensionnées ∆s , Vs et Y sont définies de la manière suivante :
41
2. Considérations théoriques préliminaires sur la convection naturelle laminaire aux
abords d’une plaque plane verticale semi-infinie
lφw 2α φw
δs = l∆s y = l∗ Y = Y vs = Vs (2.44)
kΓ∞ l kΓ∞
Elles sont injectées dans le système d’équations 2.43 pour obtenir le système 2.45. Ce
système ne dépend plus que d’un seul paramètre, le nombre de Prandtl P r.
1 ∂Vs2 ∆s Vs ∆2
=− + s (2.45a)
105P r ∂Y 2∆s 6
1 ∂Vs ∆2s 1
= 1 − V s ∆s (2.45b)
30 ∂Y 6
La valeur de la différence de température à la paroi ∆Tw est obtenue à partir de la défi-
nition du profil de température 2.41a. Il est exprimé par l’équation 2.46 qui fait apparaitre
la valeur ∆Twst de la différence de température à la paroi au loin du bord d’attaque, défi-
nie par l’équation 2.34. Ainsi, le groupement ∆s /2 représente une pondération sur ∆Twst ,
définie sur toute la hauteur de la plaque. Il doit tendre vers 1 quand on s’éloigne du bord
d’attaque.
φw δ s ql ∆s ∆s
∆Tw = = = ∆Twst (2.46)
2k k 2 2
2.4.3.3 Résultats
Les graphiques 2.10(a) et 2.10(b) représentent l’évolution de la différence de tempéra-
ture adimensionnée à la paroi ∆Tw /∆Twst en fonction de la hauteur adimensionnée y/l∗
pour des valeurs du nombre de Prandtl respectivement supérieures à 1 et inférieures à
1. La valeur limite de ∆Tw /∆Twst obtenue après résolution des équations 2.45 est sys-
tématiquement égale à 1, 299, ce qui présente 3% d’erreur par rapport aux prédictions
effectuées dans la section 2.4.2.2. Cette erreur est due au choix des profils en ∆T et en v
utilisés pour intégrer les équations de comportement du fluide.
Pour P r ≥ 1, l’évolution de la différence de température est monotone. Elle croit
linéairement avant d’atteindre sa valeur limite. Le graphique 2.10(a) montre que, pour
P r 1, l’évolution de la température à la paroi ne dépend plus du nombre de Prandtl. Ce
phénomène peut s’expliquer de la manière suivante : le passage du système d’équation
complet 2.27 au système d’équation monodimensionnel réduit 2.29 suppose la dispari-
tion des termes convectifs dans les équations de conservation du moment, et de l’énergie.
Or, une grande valeur du nombre de Prandtl a pour effet la diminution de l’ordre de gran-
deur des termes convectifs dans l’équation de la conservation du moment. Si ce nombre
de Prandtl est suffisamment grand, l’évolution de ∆Tw , du régime proche du bord d’at-
taque au régime loin du bord d’attaque, ne dépend plus que de la diminution de l’ordre
de grandeur des termes convectifs dans l’équation de conservation de l’énergie. Cette
diminution ne dépend pas du nombre de Prandtl.
Le tableau 2.3 fournit la valeur de la hauteur adimensionnée à partir de laquelle la dif-
férence de température à la paroi ne varie plus que de 5% et 1% de sa valeur finale. Pour
P r ≥ 1, ∆Tw /∆Twst se stabilise plus rapidement quand le nombre de Prandtl diminue.
Pour un nombre de Prandtl inférieur à 1, le graphique 2.10(b) montre que la différence
de température à la paroi présente un dépassement avant d’atteindre sa valeur finale. La
valeur du dépassement ainsi que la hauteur adimensionnée correpondant à ce dépas-
sement sont représentées en fonction de P r sur les graphiques 2.11. Plus le nombre de
Prandtl est petit, plus la valeur du dépassement est grand. La valeur de y/l∗ au maxi-
mum de dépassement présente un minimum qui se situe aux alentours de P r = 0, 2.
42
2.4. Convection naturelle stationnaire pour un flux constant dans un milieu stratifié
1.1
0.9
∆Tw/∆Twst
0.8
0.7
Pr = 1
0.6
Pr = 7
Pr = 10
0.5
Pr = 100
0.4
0 1 2 3 4 5
y/l
*
(a) Différence de température adimensionnée à la paroi en fonction de y/l∗
pour P r ≥ 1
2.5
2
∆Tw/∆Twst
1.5
Pr = 0.01
0.5 Pr = 0.1
Pr = 0.713
Pr = 1
0
0 1 2 3 4 5
y/l
*
(b) Différence de température adimensionnée à la paroi en fonction de y/l∗
pour P r ≤ 1
43
2. Considérations théoriques préliminaires sur la convection naturelle laminaire aux
abords d’une plaque plane verticale semi-infinie
140 1.05
1
120
0.95
% Dépassement
100
0.9
* max
80 0.85
(y/l )
60 0.8
0.75
40
0.7
20
0.65
0
−2 −1 0 −2 −1 0
10 10 10 10 10 10
Pr Pr
TABLE 2.3 – Valeur de y/l∗ lorsque ∆Tw /∆Twst a atteint 95% et 99% de sa valeur limite
−1/4
√ φw
lφw gβΓ∞ φw
l∗ = = 2 ∝ 5/4
(2.47)
kΓ∞ kΓ∞ αν Γ∞
44
2.4. Convection naturelle stationnaire pour un flux constant dans un milieu stratifié
2
Stratifié Méthode Intégrale
1.8 Sparrow−Gregg
∆Twst
1.6
1.4
∆Tw [°C]
1.2
0.71m
1
0.8
0.6
0.4
0.2
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5
y [m]
F IGURE 2.12 – Température sur la paroi pour une stratification de 0.5◦ C/m avec un flux
de 2W/m2
la différence de température à la paroi a atteint 95% de sa valeur finale dans l’air (cf ta-
bleau 2.3). Les valeurs de flux et de stratification qui sont affichées sont représentatives
des cas d’application dans le bâtiment. Pour une sratification de l’air ambiant supérieure
à 1W/m2 , y95% ne dépasse pas 1, 5m. La valeur de y95% dépasse 2, 50m pour des stratifi-
cations thermiques faibles (inférieures à 0, 6◦ C/m) conjuguées à des flux à la paroi élevés.
Cette courbe montre très clairement que les effets de la stratification de la température de
l’air ambiant sur les échanges convectifs ne peuvent quasiment jamais être négligés dans
le cadre de transferts thermiques à flux constant au niveau des parois des bâtiments.
2.5
2
0.274 l [m]
1.5
*
0.5
0
0
0.5 10
8
1 6
1.5 4
2
2 0
Γ [°C/m] φ [W/m²]
∞
45
2. Considérations théoriques préliminaires sur la convection naturelle laminaire aux
abords d’une plaque plane verticale semi-infinie
En résumé
Lors de ce chapitre, les connaissances de la bibliographie concernant le couplage air /
paroi en régime instationnaire ont été rassemblées afin de pouvoir déterminer certaines
caractéristiques des échanges qui se produiront dans le montage expérimental, entre les
parois testées et l’air.
Un modèle simple a été développé afin de quantifier des effets de la stratification sur
des échanges convectifs à flux constant. Les résultats de ce modèle seront comparés avec
les profils mesurés afin de savoir si les effets de la stratification sur les échanges convectifs
dans le montage expérimental sont prédominants.
46
Chapitre 3
Description du dispositif
expérimental
3.1 Introduction
47
3. Description du dispositif expérimental
48
3.2. Les dispositifs expérimentaux de la bibliographie
F IGURE 3.1 – Circulation de l’air dans les montages expérimentaux de Warner et Arpaci
[9], Siebers et al. [60], Tsuji et Nagano [61] [62], et Trombe et al. [56]
chauffé.
Un espace permet la circulation de l’air à l’arrière des parois de Warner et Arpaci, et
de Tsuji et Nagano. Afin de ne pas perturber l’écoulement au niveau du bord d’attaque,
les auteurs ont dû lui donner une forme de biseau. Warner et Arpaci ont réalisé un biseau
de 30˚, et Tsuji et Nagano ont réalisé un biseau de 60˚.
référence Γ∞ [˚C/m]
Pirovano [63] 0, 2
Tsuji et Nagano [61] [62] 0, 5 − 0, 7
Smith [64] 1, 3
Warner et Arpaci [9] 1, 2 − 1, 5
Miyamoto et Okayama [65] 1, 6
Cheeswright [66] 1, 8
Le tableau 3.1 présente les valeurs de la stratification thermique mesurées dans di-
vers montages de la littérature. Le dispositif expérimental de Warner et al. présente une
stratification thermique plus élevée que celle de Tsuji et Nagano. Il semble que le plafond
du caisson de Warner et al. permette une recirculation de l’air réchauffé par la paroi. Ceci
expliquerait l’élévation de la stratification.
On remarque finalement qu’aucun des dispositifs expérimentaux référencés lors de
cette étude bibliographique ne permette un réel contrôle de la température de l’air am-
biant. Pour chacun de ces montages, la température de l’air ambiant est définie par la
température de la pièce dans laquelle se situe le montage expérimental.
49
3. Description du dispositif expérimental
estimées à l’aide d’un modèle de conduction alimenté par des mesures de température
dans l’isolant. Le flux convectif est obtenu à l’aide de la formule φconv = φtot − φrad − φiso .
référence UI PT FM Autres
Bilgen [57] X
Comunelo et Guths [58] X
Maranzana et al. [59] X
Trombe et al. [56] X
Tsuji et Nagano [61] X X
Siebers et al. [60] X
Coutenanceau [67] X
Warner et Arpaci [9] X X
Cheeswright [66] X
Klei [28] X
TABLE 3.2 – Méthode utilisée pour la détermination du flux convectif dans les montages
de la littérature : UI. Mesure de la puissance injecté dans les chaufferettes ; PT. Mesure
des profils de température dans la couche limite ; FM. Utilisation de fluxmètres
50
3.3. Spécificités géométriques et techniques du montage expérimental
l’état de l’écoulement dans une zone située à une distance y ± δy du bord d’attaque ne
dépend que de l’état du fluide en amont de l’écoulement de couche limite, et des condi-
tions limites sur la paroi et dans le milieu ambiant. Ce principe de causalité permet à
l’expérimentateur de limiter la hauteur de la paroi test à la zone dans laquelle se produit
le phénomène qu’il étudie, pourvu que l’espace situé au dessus de cette paroi ne perturbe
pas l’écoulement en amont. Il permet aussi au numéricien de développer des domaines
de simulation périodiques pour lesquelles les vitesses et températures obtenues en haut
du domaine sont injectées en tant que conditions limites en bas de ce domaine. Cette
méthode permet de réduire notablement la taille du modèle, des détails sur son implé-
mentation sont disponibles dans Abedin et al. [69].
L’une des conditions limites à reproduire expérimentalement aux abords de la pa-
roi test est la condition limite adiabatique. La solution technologique adoptée pour cette
condition limite est exposée dans la section 3.3.2. L’autre condition limite consiste en la
variation contrôlée de la température de l’air ambiant. Le montage expérimental dispose
alors d’un organe de traitement de l’air qui alimente la zone située en face de la paroi en
air à la température souhaitée. L’organe de traitement de l’air ainsi que son implémen-
tation dans le montage expérimental sont décrits dans la section 3.3.3. L’alimentation en
air implique la mise en mouvement de l’air ambiant. La géométrie du dispositif expé-
rimental a été conçue pour minimiser l’impact de cette mise en mouvement de l’air sur
les échanges à la paroi ; c’est le sujet de la section 3.3.4. Enfin, la section 3.3.5 aborde le
traitement qui a été appliqué aux surfaces du montage expérimental afin de minimiser
les échanges radiatifs à la paroi.
Le dispositif expérimental a été conçu sur la base d’un caisson cubique existant dont
les dimensions intérieures sont 2, 4m×2, 4m×2, 43m. Les parois de ce caisson sont consti-
tuées de 10cm d’isolant recouverts sur chaque face par une tôle en acier inoxydable de
0, 5mm d’épaisseur qui assurent la rigidité de l’ensemble. Le caisson est scindé en deux
dans un plan médian vertical, formant ainsi deux demi-caissons qui peuvent se fermer
en une cavité hermétique. L’étanchéité à l’air de la jonction entre les deux demi-caissons
est assurée par des joints creux en caoutchouc. Les deux demi-cavités sont maintenues
en pression l’une contre l’autre à l’aide de quatre sangles à cliquet.
La figure 3.3 représente une coupe transversale du montage expérimental. On y dis-
tingue le “demi-caisson test", qui sera dénommé par l’acronyme DCT dans le reste du
document. Ce demi-caisson comprend la paroi test ainsi que les organes de mesure per-
mettant de déterminer les flux et les températures sur les parois et dans l’air ambiant.
L’autre demi-caisson est dénommé par l’acronyme DCTA pour “demi-caisson pour le
traitement de l’air". Il permet d’alimenter le DCT en air ambiant à la température voulue,
et d’évacuer l’air convecté par les parois test.
Les flèches représentent schématiquement la circulation de l’air dans le montage ex-
51
3. Description du dispositif expérimental
DCT DCTA
COUPE A-A
F IGURE 3.3 – Principe général du fonctionnement du montage expérimental
périmental. Le caisson est fermé hermétiquement lors des tests, il constitue ainsi un cir-
cuit fermé. Le montage en circuit fermé permet d’isoler l’intérieur du dispositif expéri-
mental des conditions climatiques du hangar dans lequel il est situé, et d’augmenter la
reproductibilité des mesures.
La figure 3.4 représente les deux solutions qui ont été évaluées pour la reproduction
de la condition limite adiabatique à l’arrière de la paroi. La première solution consiste à
utiliser un isolant physique efficace, du type StyrodurTM ou du gel de silicium, qui mi-
nimise la valeur du flux thermique à l’arrière de la paroi. La deuxième solution consiste
à rendre symétrique le montage : deux parois test sont séparées par une couche d’iso-
lant fin qui permet d’une part le passage des thermocouples, et d’autre part d’assurer le
contact thermique entre les parois test. La fluctuation de la température de l’air ambiant
est appliquée en phase de part et d’autre du sandwich. Le montage étant symétrique, le
flux est nul au niveau du plan de symétrie.
Les deux solutions sont évaluées à l’aide d’un code de conduction mono-dimensionnel
avec lequel trois configurations ont été simulées. Les compositions des parois ainsi que
52
3.3. Spécificités géométriques et techniques du montage expérimental
les conditions limites appliquées de part et d’autre de la paroi pour chacune des configu-
rations sont explicitées dans le tableau 3.3. La première configuration fournit les données
de référence pour des conditions adiabatiques parfaites. Les deux autre configurations
représentent la solution utilisant de l’isolation physique et le montage symétrique.
La fluctuation de l’air ambiant pour la simulation est une fluctuation sinusoïdale entre
25◦ C et 35◦ C de période 24 heures. Les échanges convectifs sont modélisés par une ré-
sistance thermique surfacique de 0, 2m2 K/W . La paroi test est une plaque de plâtre de
13mm d’épaisseur. La simulation est réalisée sur 168 heures avec un pas de temps d’une
heure. Les résultats sont présentés sur les dernières 48 heures de simulation alors que les
oscillations en température de la paroi se sont stabilisées.
Le graphique 3.5 montre les résultats de la simulation en terme de flux sur la paroi
pour les trois configurations testées. L’adéquation entre la solution du montage symé-
trique et le cas de référence est flagrante. Par contre, l’amplitude, la valeur moyenne,
ainsi que la phase des oscillations du flux à la paroi sont modifié dans le cas de la solution
utilisant le matériau d’isolation. L’augmentation de la valeur moyenne du flux est liée à
la différence entre la température sur la face arrière de la paroi et la valeur moyenne des
fluctuations de température sur sa face avant. Le déphasage et l’augmentation de l’am-
plitude du flux est due à un stockage / destockage de chaleur dans le matériau isolant.
Cette solution n’est donc pas acceptable dans le cadre de notre étude, et l’implémentation
de la paroi dans le DCT doit permettre la réalisation du montage symétrique.
10
Conditions adiabatiques
Sol: 1m Isolant
8
Sol: Montage Symétrique
4
φ [W/m²]
−2
−4
−6
0 10 20 30 40 50
temps [h]
F IGURE 3.5 – Flux à la paroi : comparaison des solutions pour la reproduction des condi-
tions limites adiabatiques
Le montage symétrique est réalisé avec deux parois test de même dimension séparées
par une couche de 6mm de laine de verre. Ces trois éléments sont solidarisés à l’aide
de 6 ensembles vis-écrous, répartis sur les extrémités latérales du sandwitch à 4cm du
53
3. Description du dispositif expérimental
bord des parois. Deux baguettes rigides de 6mm d’épaisseur permettent de maintenir
l’épaisseur de la laine de verre constante. L’épaisseur totale du sandwich a été mesurée
à différents emplacements, et pour différentes parois test. Elle présente des variations
inférieures à 0, 5mm.
F IGURE 3.6 – Mise en place des parois test dans le plan de symétrie du DCT
La figure 3.6 montre l’implémentation des parois tests dans le DCT . Le sandwich
est disposé dans le DCT de telle sorte que son plan de symétrie coïncide avec le plan
de symétrie du DCT. Il est fixé à une structure réalisée avec des profilés FlexlinkTM en
aluminium de 3cm de côté. Une visserie Nylon est utilisée pour solidariser la structure
avec le DCT, et des cales en PVC permettent d’éviter les contacts métal-métal entre ces
deux éléments, réduisant ainsi les ponts thermiques.
La profondeur du DCT est de 1, 10m. Les parois test font 60cm de large, ce qui laisse
un espace de 25cm de chaque côté pour permettre le placement et la manipulation des
éléments de la structure.
Dans la section 3.3.1, il a été évoqué que le principe de causalité de l’écoulement
de convection naturelle aux abords d’une plaque plane verticale semi-infinie permettait
de limiter la hauteur de la paroi test à la zone dans laquelle se produit le phénomène
étudié, pourvu que l’espace situé au dessus de cette paroi ne perturbe pas l’écoulement
en amont. Dans le montage expérimental, les écoulements convectifs étudiés sont aussi
bien montants (refroidissement de la paroi), que descendants (réchauffement de la paroi).
Une zone tampon est alors nécessaire en haut et en bas de la paroi, pour permettre une
évacuation de l’air convecté qui n’implique pas d’aspiration ou de freinage de la couche
limite. La hauteur de chacune de ces zones tampon a été fixée à 41, 5cm. La hauteur du
DCT étant de 2, 43m, l’espace vertical restant mesure 1, 6m, ce qui correspond à la hauteur
des parois test.
La figure 3.7 représente le détail de la fixation des parois à la structure FlexlinkTM ,
et du traitement des bords d’attaque. La structure comporte deux cadres parallèles. À
chaque angle du sandwitch, une cale porteuse en bois de 18mm d’épaisseur est fixée
au profilé vertical de chacun des cadres. L’utilisation du bois permet de minimiser les
transferts thermiques entre le cadre et les parois tout en assurant au support une rigidité
54
3.3. Spécificités géométriques et techniques du montage expérimental
1 No Désignation
2 1 Extention bord attaque
3 2 Isolant (Styrodur)
4 3 Cale porteuse
5 4 Jonc PVC
6 5 Paroi Test
6 Isolant (Laine Verre)
DETAIL B
F IGURE 3.7 – Détail de la fixation des parois à la structure
satisfaisante. Les deux cales porteuses présentent des trous oblongs qui permettent de
maintenir un jonc en PVC de 10mm de diamètre. Le sandwich est percé sur chacun de
ses angles, à 100mm du bord horizontal et à 15mm du bord vertical, afin d’être maintenu
par les joncs en PVC. Un espace de 10mm est assuré entre les parois et les cales porteuses
afin de faciliter le réglage de l’horizontalité du sandwich et de diminuer la surface de
contact liée à la fixation.
Le traitement des bords d’attaque du sandwich doit répondre à deux problématiques.
La première est d’éviter de créer un obstacle à l’écoulement qui occasionnerait des per-
turbations de vitesse et de température. La seconde est de minimiser les échanges sur les
surfaces horizontales du sandwich. Pour répondre à la première problématique, Warner
et Arpaci [9] et Tsuji et Nagano [61] [62] ont usiné la base de leur paroi en bisot. Il a été dé-
cidé pour notre part d’utiliser des toiles aluminisées ELITTM qui, maintenues tendues par
les profilés horizontaux, sont disposées de manière à affleurer la surface des parois test
et ne pas perturber l’entrée de l’air dans la couche limite. Pour minimiser les échanges
thermiques sur les surfaces horizontales du sandwich, un bloc d’isolant de 5cm est fixé
sur ces surfaces.
La figure 3.8 représente une vue du demi-caisson pour le traitement de l’air. Ce demi-
caisson est partitionné verticalement en trois cavités. La centrale de traitement de l’air est
fixée à l’arrière du DCTA, elle alimente la cavité centrale. De cette cavité centrale, l’air
peut soit se diriger vers le DCT au travers d’une membrane micro-perforée, soit revenir
à la centrale de traitement de l’air par l’intermédiaire d’un bypass situé à l’arrière du
DCTA. L’intérêt du bypass est de permettre un brassage de l’air dans la cavité centrale
pour homogénéiser la température et la pression au niveau de la membrane.
Les deux cavités situées sur la partie haute et la partie basse du DCTA sont dédiées
à l’extraction de l’air dans le DCT. L’air est aspiré par un peigne de convergents qui est
placé au fond de ces cavités. Les convergents alimentent deux conduits d’aération munis
de volets, qui servent à réguler le débit dans chacun de ces conduits. Les deux circuits
d’extraction de l’air se rejoignent ensuite dans une partie isolée de la cavité centrale du
DCTA. Ils sont reliés à la centrale de traitement de l’air au moyen d’un tube isolé situé à
l’extérieur du DCTA.
Un brise-jet central de 1m de large au niveau de la membrane et 1, 4m de large au
niveau des extractions a été fixé au DCTA. Il permet de déporter l’alimentation et l’ex-
traction de l’air au loin des parois test. Un plan détaillé et les dimensions exactes du
DCTA sont fournis dans l’annexe C.
55
3. Description du dispositif expérimental
3
1 4
Le montage de la centrale de traitement d’air ainsi que sa commande ont été réalisés
par la société LyfrigTM . La centrale de traitement de l’air est composée successivement
d’un filtre, d’un échangeur dans lequel circule de l’eau glycolée provenant d’un groupe
froid, d’une résistance chauffante et d’une pompe qui met en mouvement l’air dans tout
le circuit. Le groupe froid produit de l’eau glycolée à 1˚C en permanence. Il a une puis-
sance disponible de 1.7kW et fonctionne avec le fluide R47C. L’injection de l’eau glycolée
dans l’échangeur de la centrale de traitement de l’air est contrôlée par l’intermédiaire
d’une vanne 3 voies. La résistance chauffante a une puissance disponible de 1kW, son
alimentation est contrôlée par un relais statique.
La régulation se fait sur la température de sortie de la centrale de traitement d’air.
Elle est effectuée à l’aide d’un contôleur JUMOTM Imago 500. Le schéma de principe de
la régulation est représenté sur la figure 3.9. La température de consigne est soustraite à
la température mesurée en sortie de la centrale avec une sonde platine. Un comparateur
à hystérésis détermine si le fluide doit être chauffé ou refroidit. S’il doit être refroidi, le
régulateur PID Froid envoie la consigne appropriée à la vanne trois voies d’alimenta-
tion en eau glycolée. S’il doit être réchauffé, le régulateur PID Chaud envoie la consigne
appropriée au relais statique pour alimenter la résistance chauffante.
56
3.3. Spécificités géométriques et techniques du montage expérimental
Des sondes à fil chaud placées dans les conduits d’extraction de l’air permettent de
connaitre le débit d’air qui est renouvelé dans le DCT. C’est ainsi que l’on détermine la
vitesse de l’air au niveau de la membrane micro-perforée. Le débit d’air peut être modifié
en changeant l’angle d’ouverture des volets qui se situent aussi dans les conduits d’ex-
traction de l’air, en changeant l’angle d’ouverture du volet situé au niveau du bypass, ou
en modifiant la consigne de la pompe qui se situe dans la centrale de traitement d’air.
L’alimentation en air ambiant du DCT se fait sur le côté des parois. Ceci induit des
mouvements d’ensemble de l’air qui peuvent perturber les échanges convectifs étudiés.
Pour minimiser l’influence de ces mouvements d’ensemble, des éléments de structures
sont ajoutés dans le DCT, ils sont visibles sur la figure 3.10.
2
1 4
3
F IGURE 3.10 – Disposition des éléments du DCT : 1.Parois test ; 2.Membranes perforées ;
3.Prolongations des extractions d’air ; 4.Lames anti-recirculation
Des membranes perforées sont suspendues sur 2m de haut à une distance de 50cm de
la surface des parois test. Leur rapport d’ouverture, qui est le ratio entre la surface ouverte
et la surface totale de la membrane, est égal à 0, 5. Ces membranes ont été réalisées à partir
de couvertures de survie, qui ont été percées avec des trous circulaires de diamètre 40mm
régulièrement espacés afin d’obtenir le rapport d’ouverture souhaité. Elles ont pour but
de diminuer la vitesse de l’air qui arrive au niveau des parois test.
Sur chacun des coins du DCT, sont placées des extensions pour l’extraction de l’air.
Ces extensions sont réalisées en tissu aluminisé de marque ELITTM . Elles ont une lon-
gueur de 90cm, et présentent une ouverture de 20mm d’épaisseur au niveau des surfaces
verticales et horizontales du demi-caisson. Le but de ces extensions est de minimiser les
mouvements circulaires liés au placement de l’alimentation en air.
Enfin, deux lames anti-recirculation en tissu aluminisé de marque ELITTM sont dispo-
sées de part et d’autre de la structure maintenant la paroi. Elles ont une largeur de 30cm,
57
3. Description du dispositif expérimental
58
3.3. Spécificités géométriques et techniques du montage expérimental
F IGURE 3.11 – Simulation du DCT : Les mouvements circulaires horizontaux induits par
l’alimentation en air
gβ∆Tw GrH
RiwH = = (3.1)
w 2 Re2wH
Les résultats de la simulation ont aussi montré que l’air qui se situait juste en dehors
de la couche limite convective des parois test se déplaçait suivant l’axe vertical y à une
vitesse v. De la même manière que pour le cas précédent, si cette vitesse verticale est
trop élevée, la convection aux parois test n’est plus naturelle. La limite du régime de
convection naturelle est exprimée par Bejan [71] en fonction du nombre de Richardson
défini par l’équation 3.2. Pour RivH ≥ 10, les termes de convection forcée deviennent
négligeables devant les termes de convection naturelle.
gβ∆Tw GrH
RivH = = (3.2)
v 2 Re2vH
Nous avons décidé de fixer une valeur limite inférieure du nombre de Richardson
égale à 400 dans les deux cas. Le différentiel de température moyen entre la paroi et l’air
apparaissant dans les équations 3.1 et 3.2 est calculé en utilisant les profils de température
à la paroi de Sparrow et Gregg [32] pour la convection narturelle avec un flux constant
de 5W/m2 . On obtient ∆Tw = 2, 98◦ C. La valeur maximale des vitesses verticale v et
horizontale w, correspondant aux critères RivH > 400 et RiwH > 400, aux abords d’une
paroi dégageant un flux constant de 5W/m2 , vaut 2cm/s.
Les figures 3.12(a) et 3.12(b) montrent la répartition des vitesses w et v, sur un plan
vertical situé une distance de 8, 5cm de l’une des paroi test, en fonction de la hauteur y.
Les vitesses horizontales et verticales ne dépassent pas la limite de 2cm/s pour le DCT
complet (Géométrie0). Si la membrane perforée est retirée du DCT (Géométrie1), la vi-
tesse horizontale w atteint le même ordre de grandeur que la vitesse aux alimentations :
5cm/s et sa répartition sur l’axe z est très inhomogène. La vitesse verticale tend aussi à
augmenter sur la zone supérieure de la paroi, elle prend des valeurs négatives sur la zone
inférieure de la paroi. Si les extensions d’évacuation sont retirées du DCT (Géométrie2),
la vitesse horizontale augmente très peu, elle présente un creux à y = 0, 22m. Par contre,
la vitesse verticale tend à dépasser la valeur limite de 2cm/s sur la zone supérieure de la
paroi.
L’intérêt des lames anti-recirculation est très localisé. On voit sur le graphique 3.12(a)
que la vitesse horizontale atteint 3cm/s en bas de la paroi lorsque les lames anti-recirculation
59
3. Description du dispositif expérimental
1 1 1 1
y [m]
0 0 0 0
0 2 4 6 0 2 4 6 0 2 4 6 0 2 4 6
w [cm/s] w [cm/s] w [cm/s] w [cm/s]
1 1 1 1
y [m]
0 0 0 0
−1 0 1 2 3 4 −1 0 1 2 3 4 −1 0 1 2 3 4 −1 0 1 2 3 4
v [cm/s] v [cm/s] v [cm/s] v [cm/s]
1 1 1 1
y [m]
0 0 0 0
0 1 2 3 4 0 1 2 3 4 0 1 2 3 4 0 1 2 3 4
∆T [°C] ∆T [°C] ∆T [°C] ∆T [°C]
w w w w
3
3 3 3
2.5
2.5 2.5 2.5
∆Tw [°C]
2
2 2 2
1.5
1.5 1.5 1.5
1
1 1 1
0.5
0.5 0.5 0.5
0
0 0 −0.5 0
60
3.3. Spécificités géométriques et techniques du montage expérimental
(a) Géométrie3
(b) Géométrie0
F IGURE 3.13 – Simulation du DCT : Le confinement des couches limites parasites par les
lames anti-recirculation
Étant donné que le montage expérimental est fermé hermétiquement lors des mesures
et qu’aucune ouverture transparente n’est appliquée sur ses parois, les apports radiatifs
dus à l’environnement extérieur au montage sont nuls. Les phénomènes radiatifs à l’in-
térieur du montage se font dans la gamme de longueurs d’onde de l’infra-rouge.
Il existe deux méthodes pour minimiser le flux radiatif net sur les parois test :
61
3. Description du dispositif expérimental
– La minimisation du flux radiatif créé par toutes les surfaces du montage expéri-
mental.
– La minimisation de l’absorption de l’éclairement radiatif sur les parois test.
La première méthode consiste à diminuer l’émissivité r de toutes les parois du mon-
tage expérimental. La deuxième méthode consiste à minimiser le coefficient d’absorption
αr des parois test. La loi de Kirchoff pour le rayonnement statuant r = αr , la valeur de
l’émissivité sur les parois test doit être la plus basse possible dans tous les cas.
Deux types de parois test ont été utilisées dans le montage : des plaques de plâtre et le
produit EnergainTM de Dupont de NemoursTM . L’émissivité du produit EnergainTM vaut
0, 0497. Cette valeur est suffisamment basse pour ne pas avoir recours à une couche sup-
plémentaire de matériaux peu émissif. L’émissivité de la plaque de plâtre vaut 0, 8637.
Une couche de papier aluminium d’épaisseur 0, 02mm et d’émissivité 0, 0259 a été collée
à sa surface au moyen d’une colle en spray pour faire diminuer l’émissivité d’origine.
La construction des membranes perforées a été réalisée à l’aide de couvertures de sur-
vie qui présentent à la fois une faible émissivité, et une capacité calorifique minimale afin
de ne pas perturber en température l’écoulement du fluide dans le DCT. Les extentions
d’évacuation ainsi que les lames anti-recirculation ont été réalisées en tissu aluminisé
ELITTM . Les parois du DCT ainsi que le brise-jet central du DCTA ont été recouvertes de
ce même matériau pour minimiser le flux radiatif créé dans le DCT.
Le tableau 3.4 regroupe les valeurs d’émissivité des matériaux qui interviennent dans
le bilan radiatif du DCT. L’émissivité de ces surfaces a été mesurée à l’aide du dispositif
de mesure décrit dans l’annexe B. Pour chacune d’elles, dix échantillons ont été testés
afin de pourvoir déterminer l’erreur à 95% sur la meilleure estimation de r . Des détails
sur le calcul de l’incertitude sont rassemblés dans l’annexe F.
Matériau r ∆95%
r
Tissus Aluminisé ELITTM 0, 0391 0, 0034
Papier Aluminium 0, 0259 0, 0036
Couverture de survie, côté doré 0, 390 0, 0133
Couverture de survie, côté argenté 0, 0366 0, 0041
Membrane micro-perforée 0, 612 0, 02
Paroi EnergainTM 0, 0497 0, 0192
3.4 Métrologie
3.4.1 Introduction
Les mesures de température dans le montage expérimental sont effectuées au moyen
de 72 thermocouples. Des fluxmètres sont utilisés pour déterminer le flux total échangé
à la paroi. L’ordre de grandeur de la sensibilité des thermocouples est de 40µV /◦ C. Pour
les fluxmètres, le constructeur CaptecTM indique un ordre de grandeur de la sensibilité
avoisinant 5µV /(W/m2 ).
Vingt-deux cartes d’acquisition National InstrumentTM NI 9211 ont été nécessaires
pour mesurer les signaux provenant des thermocouples et des flux-mètres. Chaque carte
d’acquisition dispose de quatre voix, pouvant chacune mesurer un signal se situant dans
l’intervalle [−80mV, +80mV ]. L’échantillonnage des signaux se fait sur 24bits. Le pas
d’échantillonnage vaut donc 9.5 × 10−3 µV . Les cartes NI 9211 ont une fréquence d’ac-
quisition maximale de 3Hz. Une carte d’acquisition NI 9217 est utilisée pour mesurer les
62
3.4. Métrologie
températures de soudure froide des thermocouples. Les vingt trois cartes sont réparties
sur un châssis NI cRIO-9072 et trois châssis d’extension NI 9144. Chaque châssis peut
accueillir huit cartes d’acquisition.
L’interface d’acquisition du montage expérimental a été développée avec le logiciel
LabviewTM de National InstrumentTM . Toutes les 2 minutes, le programme moyenne les
signaux électriques provenant des cartes sur 30 secondes. La fréquence d’acquisition des
signaux est 3Hz. Chaque moyenne est donc issue de 90 signaux.
Les sections suivantes traitent de l’intégration des thermocouples et des fluxmètres
dans le montage expérimental, de leur étalonnage, et de l’incertitude obtenue avec ces
moyens de mesure.
Chacune des deux parois test est équipée de 17 thermocouples qui mesurent la tem-
pérature sur sa surface en contact avec l’air ambiant. La figure 3.14 montre le position-
nemnent des thermocouples sur la surface des parois test. Un profil de température verti-
cal est obtenu avec 11 thermocouples espacés régulièrement sur l’axe médian, plus deux
thermocouples placés à 5cm des bords haut et bas. Un profil horizontal est mesuré à une
hauteur de 96cm avec un thermocouple tous les dix centimètres.
La figure 3.15 montre schématiquement l’intégration d’un thermocouple sur une coupe
horizontale de la paroi. Le thermocouple passe par le centre du sandwich paroi/laine de
verre/paroi. Un perçage de 1mm de diamètre est effectué à 28mm de l’emplacement de la
mesure pour le faire passer du côté de la surface de mesure. Une extrémité de 28mm du
63
3. Description du dispositif expérimental
thermocouple est alors plaquée contre la surface de la paroi avec une bande de scotch alu-
minium d’épaisseur 30µm aux dimensions 10mm×30mm. Ce montage permet de limiter
la zone d’influence du thermocouple sur l’écoulement convectif à sa zone de mesure.
64
3.4. Métrologie
Gauche Droite
Droite Gauche
F IGURE 3.16 – Disposition des thermocouples dans le montage expérimental. Les cercles
pleins représentent les mesures de température de surface. Les cercles creux représentent
les mesures de température de l’air.
65
3. Description du dispositif expérimental
PNi
j=1 TSF ij
∆Tref i = − Tref i (3.3a)
Ni
PNi
j=1 VT Cij
VT Ci = (3.3b)
Ni
Les Nc couples de valeurs [∆Tref i , VT Ci ] ont été utilisés pour alimenter une méthode
des moindres carrés et obtenir les courbes d’étalonnage ∆Tc (VT C ) de la forme :
L’erreur ξT,c est due à la disparité entre la réponse réelle du thermocouple et la courbe
d’étalonnage ∆Tc (VT C ) calculée précédemment. L’erreur ξT,r est due au bruit électroma-
gnétique sur la chaine de mesure. Les hypothèses pour le calcul de l’incertitude sur la
mesure en température sont les suivantes :
66
3.4. Métrologie
– L’erreur fluctuante et l’erreur systématique sont indépendantes. Elles sont des ins-
tances de variables aléatoires réelles qui suivent une loi normale dont la variance
est indépendante de la température mesurée.
– La valeur de l’erreur fluctuante varie dans le temps.
– La valeur de l’erreur systématique est constante dans le temps.
– Les mesures de la température de référence et de la température de soudure froide
présentent des erreurs qui sont négligeables devant les erreurs ξT,r et ξT,c .
– On néglige aussi les erreurs dues à la déformation du champ de température occa-
sionné par la présence des thermocouples dans le montage expérimental.
2
∂∆Tc
s2T,r (VT C ) = .s2VT C ,r = (2.c2 .VT C + c1 )2 .s2VT C ,r
∂VT C (3.6)
2
∼ 2.c2 .VT C + c1 .s2VT C ,r
67
3. Description du dispositif expérimental
0.055
sT,r
0.05 sT,c
0.045
Ecarts−type [°C]
0.04
0.035
0.03
0.025
0.02
0.015
0.01
0.005
0 10 20 30 40 50 60 70 80
o
N Thermocouple
F IGURE 3.18 – Écarts-types des erreurs fluctuantes et systématiques pour les thermo-
couples
Bien que les estimations des variances diffèrent d’un thermocouple à l’autre, la néces-
sité de simplifier le calcul des incertitudes sur les mesures de température nous a poussé
à utiliser une valeur moyenne de ces estimations sur tous les thermocouples. L’écart type
correspondant à ces valeurs moyennes est tracé en pointillé sur le graphique 3.18. Les
variables aléatoires ∆T,r et ∆T,c sont alors entièrement définies comme suit :
PNm !
m=1 VT Cm
Tmes = TSF + ∆Tc (3.8)
Nm
L’erreur sur la température de soudure froide TSF est supposée négligeable. L’er-
reur liée au bruit électromagnétique est considérée comme une erreur fluctuante, l’er-
reur liée à la courbe d’étalonnage est considérée comme une erreur systématique. La
variable aléatoire ∆Tmes correspondant à l’erreur totale sur la mesure moyennée est cal-
culée à l’aide des règles de calcul définies dans la section F.3.3.2 de l’annexe F. On obtient
∆Tmes (0, 8.41 × 10−4 , 192, 11). L’erreur à 95% sur les mesures de température dans le
montage expérimental vaut alors :
q
νTmes
∆95%
Tmes = t0,975 s2Tmes = 0, 064◦ C (3.9)
68
3.4. Métrologie
L’intervalle de confiance à 95% sur les mesures de température dans le montage ex-
périmental a une amplitude de 0, 13◦ C.
F IGURE 3.19 – Positionnement des fluxmètres sur les parois test, cas des plaques de plâtre
(gauche) et des parois EnergainTM (droite)
69
3. Description du dispositif expérimental
F IGURE 3.21 – Intégration des fluxmètres sur les parois test EnergainTM
70
3.5. Détermination des flux radiatifs
déflection, censés corriger les valeurs de flux mesurées à l’intérieur d’un matériau aux
propriétés homogènes. Ils ont conclu sur l’efficacité très limitée de ce type de coefficient.
Bilgen [57] a utilisé des fluxmètres pour mesurer le flux sortant d’une paroi vers de
l’air. Il a affiché une incertitude de mesure de ±1W/m2 , pour des valeurs de flux d’envi-
ron 5W/m2 . Ces valeurs correspondent à une erreur relative de 20% sur l’estimation du
flux conductif avec les fluxmètres.
L’incertitude totale sur la mesure du flux sortant de la paroi à l’aide des fluxmètres est
particulièrement élevée. La méthode inverse qui est présentée dans la section 3.6 présente
une incertitude sur l’estimation du flux beaucoup plus basse. Les mesures effectuées avec
les fluxmètres ne sont alors enregistrées qu’à titre indicatif, afin de vérifier les tendances
observées sur les résultats de la méthode inverse de conduction.
Soit une cavité fermée. La surface qui délimite cette cavité est découpée en portions
de surface j, sur lesquelles on suppose que la température et les flux radiatifs sont homo-
gènes. La radiosité Ji d’une surface i est le flux radiatif total provenant de cette surface.
La surface i reçoit un flux radiatif provenant des autres surfaces qui délimitent la cavité.
71
3. Description du dispositif expérimental
Ce flux radiatif Gi est appelé éclairement de la surface, il est exprimé par l’équation 3.10.
Les termes Fij représentent les facteurs de forme entre la surface i et les surfaces j.
X
Gi = Fij Jj (3.10)
j6=i
La figure 3.23 représente le bilan radiatif sur une surface opaque. Les données αi , ρi ,
et i sont respectivement les absorptivité, réflectivité, et émissivité de la surface i. Une
portion αi de l’éclairement Gi est absorbée par la paroi, le reste est reflété. La paroi crée
un flux radiatif de valeur i σTi4 , avec σ = 5, 67 × 10−8 W/(m2 K 4 ) la constante de Stefan-
Boltzmann.
La loi de Kirshoff pour le rayonnement donne αi = i et αi = 1 − ρi . Ces relations
permettent d’exprimer le bilan radiatif sur une paroi opaque :
X
Ji = (1 − i ) Fij Jj + i σTi4 (3.11)
j6=i
Le flux net radiatif sur la paroi est égal à la radiosité de la paroi moins son éclaire-
ment :
X
φrayi = Ji − Fij Jj (3.12)
j6=i
X
GB
i = FijB JjB (3.13a)
j6=i
X
GA
k =
A A
Flk Jl (3.13b)
l6=k
72
3.5. Détermination des flux radiatifs
La figure 3.24 représente le bilan radiatif sur la paroi. Les données αkA , ρA A A
k , τk , et k
sont respectivement les absorptivité, réflectivité, transmittivité et émissivité de la paroi,
mesurées sur la surface contact avec la cavité A. Les mêmes grandeurs mesurées sur la
surface en contact avec la cavité B portent les indices i et B. On obtient une équation de
bilan en radiosité sur chacune des faces de la paroi :
X X 4
JiB = (1 − τiB − B
i ) FijB JjB + τkA Flk Jl + B
A A
i σ Ti
B
(3.14a)
j6=i l6=k
X X 4
JkA = (1 − τkA − A
k) Flk Jl + τiB
A A
FijB JjB + A A
k σ Tk (3.14b)
l6=k j6=i
73
3. Description du dispositif expérimental
2
1
Le système 3.16 est inversé et la formule 3.12 permet de déduire le flux net radiatif
φ ray sur les portions de surface correspondant à la paroi test en fonction des radiosités.
On obtient finalement la relation entre le flux net radiatif à la paroi et les températures de
surface mesurées aux différents emplacements du montage :
74
3.5. Détermination des flux radiatifs
2
19
15 35
13 33
1.5 11 31
10
30
9
29
1 8
28
7
27
16 620
Z
17 21
26
0.5 5
25
4
24
3
23
2
0 22
1
12 32
14 34
−0.5 18
0
1 1 1.5
2 −0.5 0 0.5
Y
X
3.5.2 Détermination des erreurs sur les flux radiatifs par la méthode de Monte-
Carlo
3.5.2.1 Introduction, hypothèses de la méthode
Le but de cette section est le calcul de l’erreur à 95% : ∆95%
φray , sur l’estimation du flux
radiatif à la paroi. Ce calcul est effectué à l’aide de la méthode de Monte-Carlo. La mé-
thode de Monte-Carlo consiste à faire varier les paramètres d’entrée du modèle radiatif,
en fonction de leur incertitude, pour obtenir des populations (φ̃ray,n )p=1..NM C de valeurs
du flux radiatif sur les portions de surface n de la paroi test. Ces populations permettent
le calcul de l’incerctitude à 95% sur l’estimation du flux radiatif.
Les hypothèses de la méthode de Monte-Carlo portent sur le choix des paramètres
d’entrée à faire varier, et sur le nombre d’instances NM C du flux radiatif à calculer. Les
paramètres d’entrée choisis pour calculer l’incertitude sur le flux radiatif sont :
– Les températures TK,i (tk ) mesurées par les thermocouples i et aux instants tk dans
le montage expérimental
– Les émissivités j des matériaux j intervenant dans le bilan radiatif.
Le guide élaboré par le JCGM (Joint Committee for Guides in Metrology) [78] sur l’uti-
lisation de la méthode de Monte-Carlo préconise un nombre d’instances supérieur à 50.
Dans cette étude, 400 instances du flux radiatif ont été calculées.
La méthode de Monte-Carlo a été appliquée dans le cas des parois test en plâtre et
dans le cas des parois test EnergainTM .
75
3. Description du dispositif expérimental
F IGURE 3.27 – Obtention d’une population de flux radiatif avec la méthode de Monte
Carlo
paramètres des variables aléatoires liées à ces erreurs ont été calculés lors de la mesure
des propriétés radiatives des matériaux.
Le calcul de l’erreur à 95% sur l’estimation du flux radiatif à partir de la population
de valeurs (φ̃ray,n (tk ))p=1..NM C est réalisé en suivant les règles de calcul définies dans la
section F.2.1 de l’annexe F.
3.5.2.3 Résultats
Les calculs de l’incertitude à 95% ont été effectués pour les parois test en plâtre et les
parois test EnergainTM . Les graphiques 3.28(a) et 3.28(b) représentent les valeurs moyennes
du flux radiatif et les erreurs à 95% calculées avec la méthode de Monte-Carlo pour une
plaque de plâtre. Ces données sont affichées en fonction du temps de mesure des tempé-
ratures, et de la hauteur sur la paroi.
0.5 0.08
0.4
[W/m²]
0.06
[W/m²]
0.3
0.04
0.2
95%
ray
ray
0.02
∆φ
φ
0.1
0 0
400 400
500 1.5 500 1.5
600 600
1 1
700 700
800 0.5 800 0.5
900 0 900 0
Temps [min] Y [m] Temps [min] Y [m]
Les graphiques montrent que l’erreur à 95% est corrélée à la valeur moyenne du flux
radiatif. L’erreur relative ∆95%
φray /φray est alors représentée sur la figure 3.29. Une valeur
moyenne de cette erreur relative est utilisée pour simplifier l’expression de l’incertitude
sur la déterimination du flux radiatif. Dans le cas du plâtre, la valeur moyenne de l’erreur
relative sur le flux radiatif vaut 14, 5%.
Le même traitement a été effectué avec les valeurs des émissivités et les mesures des
température dans le montage correspondant aux parois test EnergainTM . L’erreur relative
moyenne sur le flux radiatif obtenue à l’issue de ce traitement vaut 34, 4%. Le tableau 3.5
résume les résultats de la mesure de l’incertitude sur l’estimation du flux radiatif.
76
3.6. Le modèle inverse de conduction
0.19
0.18
/φray
0.17
95%
ray
0.16
∆φ
0.15
400
500 1.5
600
1
700
800 0.5
900 0
Temps [min] Y [m]
F IGURE 3.29 – Erreur relative sur le flux radiatif calculée avec la méthode de Monte-Carlo
∆95%
φray /φray
14, 5% 34, 4%
77
3. Description du dispositif expérimental
problème est dit “mal posé". C’est pourquoi la procédure d’obtention du flux conductif
comprend une étape d’interpolation des profils de température issus des thermocouples,
sur les noeuds du maillage, et sur les pas de temps de la simulation.
Enfin, l’ouvrage de Hensel [79] relate l’apparition d’oscillations sur les résultats de
modèles inverses de conduction alimentés par des mesures de température. Il préconise
un filtrage temporel de ces résultats à l’aide d’un filtre de Gauss.
Le diagramme 3.31 résume les trois étapes du modèle inverse de conduction, qui
permettent d’obtenir des profils de température Tw (yj , tk ) et de flux φcond (yj , tk ) sur le
maillage du modèle de conduction. Les profils de température mesurés à la paroi sont
dans un premier temps interpolés sur les emplacements des volumes et sur les pas de
temps tks du modèle de conduction. Les pas de temps du modèle de conduction sont des
fraction entière du pas de temps de mesure tk pour éviter une interpolation en temps à la
sortie du modèle de conduction. Le modèle de conduction calcule un flux φS (yj , tks ) qui
est filtré et dont les données aux temps tk sont sélectionnées.
La section 3.6.2 expose le choix de la méthode d’interpolation utilisée pour faire cor-
respondre les profils de température mesurés avec les paramètres d’entrée du code de
conduction. La section 3.6.3 expose les détails des codes de conduction développés pour
des matériaux homogènes et pour des matériaux à changement de phase. Elle décrit aussi
le filtre de Gauss. Les sections 3.6.4 exposent les paramètres de simulation qui ont été
adoptés dans le cas des parois test en plâtre et dans le cas des parois test EnergainTM .
Les incertitudes sur la température Tw et le flux φcond pour ces deux parois sont calculées
78
3.6. Le modèle inverse de conduction
Différentes méthodes existent dans la littérature pour obtenir les coefficients des po-
lynômes. Trois méthodes sont illustrées par le graphique 3.32 et sont explicitées dans les
sections suivantes : la méthode des splines simples, l’utilisation des polynômes d’Her-
mite, et l’utilisation des polynômes d’Hermite avec un filtrage de Boorswartz sur les esti-
mations des dérivées. La dernière méthode a été retenue pour l’interpolation des profils
de température dans le cadre de la méthode inverse d’obtention du flux.
5
Mesure
4.5
Splines
4 Hermite
Dépassement
3.5 Hermite Filtré
3 (x ,y )
0,k+1 0,k+1
y
2.5
1.5
1
(x0,k,y0,k)
0.5
0
0 2 4 6 8 10
x
79
3. Description du dispositif expérimental
est de former une expression analytique de l’interpolation qui est trois fois dérivable sur
l’intervalle [x1 ; xn ].
x̃k x̃k x̃k x̃k
pk (x̃k ) = yk .h00 + yk+1 .h01 + dxk .mk .h10 + dxk .mk+1 .h11
dxk dxk dxk dxk
(3.20)
yk+1 − yk
∆+
k = (3.21a)
xk+1 − xk
yk − yk−1
∆−
k = x −x (3.21b)
k k−1
80
3.6. Le modèle inverse de conduction
La figure 3.32 montre que la courbe obtenue après le filtrage des estimations des dé-
rivées ne présente plus de dépassement.
∂Hi,j
I
= φi,j = Φi,j (3.23)
∂t
Le flux de chaleur total entrant dans le volume i, j est décomposé en quatre compo-
santes correspondant aux quatre “faces" du rectangle :
y− y+
Φi,j = Φx− x+
i,j + Φi,j + Φi,j + Φi,j (3.24)
L’expression des flux entrant dans le volume par chacune de ses faces est obtenue en
multipliant une estimation du flux surfacique sur la face concernée par la longueur de la
81
3. Description du dispositif expérimental
face. L’estimation du flux surfacique est ici obtenue en divisant le différentiel des tempé-
ratures au centre des volumes se situant de part et d’autre de la face, avec la résistance
thermique qui sépare leurs centres :
La figure 3.34 représente les flux entrant dans un volume qui se situe à la frontière
du domaine de simulation. Le flux entrant est nul sur la face du volume correspondant
à la condition limite adiabatique. Le flux entrant sur la face correspondant à la condi-
tion limite de température imposée TS,j est obtenu à l’aide de l’équation 3.26. Le terme
φS,j , dans cette équation, est le flux surfacique sur la face du volume correspondant à la
température imposée. C’est la donnée de sortie du code de simulation :
Ti,j − TS,j k∆yv,j
Φx+
i,j = −∆yv,j .φS,j = − ∆yv,j = − (Ti,j − TS,j ) (3.26)
R(i,j),(S,i+1,j) ∆xSc,i
Le calcul du flux Φi,j entrant dans chacun des volumes du maillage, et du flux sur-
facique φS,j sortant de la paroi à la surface correspondant à la température imposée,
peut être exprimé sous forme matricielle. On définit pour cela les vecteurs Φ = Φn(i,j)
et T = Tn(i,j) avec n = 1..nvx × nvy, et φ S = φS,m(j) et TS = TS,m(j) avec m = 1..nvy. Les
flux Φ et φ S s’expriment comme suit :
Φ = AΦ .T + BΦ .TS (3.27a)
φ S = Cφ .T + Dφ .TS (3.27b)
Le temps est discrétisé en pas de temps (tks )ks =1..nt . Le calcul de la variation de l’éner-
gie totale contenue dans les volumes, entre le pas de temps tks et le pas de temps tks +1 , est
réalisé par une différence finie d’ordre 1 sur la température. On obtient alors l’équation
ks
3.28 avec dtks = tks +1 − tks la largeur du pas de temps, et Ti,j la température au centre
du volume i, j à l’instant tks .
ks ks +1 ks
∂Hi,j Ti,j − Ti,j
= ∆xv,i ∆yv,j ρcp (3.28)
∂t dtks
82
3.6. Le modèle inverse de conduction
Le calcul de la variation de l’énergie totale contenue dans les volumes peut aussi se
mettre sous la forme matricielle. On a alors :
∂Hks Tks +1 − Tks
= Acp . (3.29)
∂t dtks
Le système d’équations matriciel final est obtenu en exprimant, à chaque pas de temps
tks , l’égalité entre les flux entrant dans les volumes Φ, calculés avec l’équation 3.27a, et la
ks
variation de l’énergie totale contenue dans les volumes ∂H ∂t , exprimée avec l’équation
3.29 :
Tks +1 − Tks
Ac p . = AΦ .Tks +1 + BΦ .TkSs +1 (3.30a)
dtks
φ kSs = Cφ .Tks + Dφ .TkSs (3.30b)
L’évolution suivant l’axe x de la frontière Xf entre la zone solide et la zone liquide est
régie par l’équation :
∂Xf
ρLf = φL − φS (3.31)
∂x
Les méthodes de prise en compte du changement de phase dans les codes numériques
de conduction ont été listées par Alexiades et Solomon [82]. Les auteurs distinguent trois
méthodes dans la littérature
83
3. Description du dispositif expérimental
Tks +1 − Tks
Acp (Tks ). = AΦ .Tks +1 + BΦ .Tks s +1 (3.32a)
dtks
φ kSs = Cφ .Tks + Dφ .Tks s (3.32b)
84
3.6. Le modèle inverse de conduction
Un schéma de résolution alternatif des équations a été défini dans le cadre de cette
étude pour permettre la diminution du nombre de maille du modèle sans détériorer la
qualité des résultats. Ce schéma consiste à inverser à chaque pas de temps l’équation
matricielle 3.33. Dans l’équation 3.33, la matrice Acp est calculée avec les températures
correspondant au pas de temps tk+1 , alors que dans l’équation 3.32 définie précédem-
ment, la matrice Acp était calculée avec les températures correspondant au pas de temps
tk
Tks +1 − Tks
Acp (Tks +1 ). = AΦ .Tks +1 + BΦ .Tks s +1 (3.33)
dtk
Étant donné que les températures Tks +1 ne sont pas disponibles après l’inversion
du système au temps tks −1 , un algorithme itératif a été développé pour effectuer des ap-
proximations successives de Acp (Tks +1 ). Cet algorithme est représenté par le diagramme
3.36.
Une première approximation Acp ,i de Acp (Tks +1 ) est obtenue avec les températures
Tks . L’équation 3.33 est inversée avec cette approximation pour obtenir les température
Tki+1
s +1
. L’approximation Acp ,i+1 de Acp (Tks +1 ) est alors calculée avec les résultats de l’in-
version des matrices. L’erreur relative i entre les deux approximations successives de
Acp (Tks +1 ) est définie par l’équation suivante :
Le filtre de Gauss est utilisé pour éliminer les perturbations numériques sur le flux
φS (yj , tks ) issu du modèle de conduction dans la paroi. Les paramètres du filtre de Gauss
sont sa force σ et sa fenêtre de pondération ∆tG .
85
3. Description du dispositif expérimental
Le filtre de Gauss forme une moyenne glissante pondérée sur les signaux en flux. Les
coefficients de pondération sur les valeurs de flux aux instants tls , pour le calcul de la
valeur du flux filtré à l’instant tks , sont :
(tk −tl )2
exp − s2σ2 s
√ si |tks − tls | < ∆tG /2
pG(k,ls ) = 2πσ (3.35)
0 sinon
La courbe 3.37 affiche l’enveloppe qui est utilisée pour le calcul des coefficients de
pondération ainsi que l’effet de la fenêtre de pondération. Une fois que les coefficients
pG(ks ,ls ) sont calculés, la valeur du flux filtré à l’instant tks est obtenue avec l’équation
suivante :
P+∞
ls =−∞ pG(ks ,ls ) .φS (yj , tls )
φcond (yj , tks ) = P+∞ (3.36)
ls =−∞ pG(ks ,ls )
TABLE 3.6 – Paramètres du modèle inverse de conduction pour les plaques de plâtre
86
3.6. Le modèle inverse de conduction
TABLE 3.7 – Paramètres du modèle inverse de conduction pour les parois test EnergainTM
3.6.5 Détermination des erreurs sur les températures et les flux par la méthode
de Monte Carlo
Le but de cette section est le calcul des erreurs à 95% : ∆95% 95%
Tw ∆φcond , sur l’estimation
des températures et des flux conductifs à la surface de la paroi. Ce calcul est effectué à
l’aide de la méthode de Monte-Carlo. Les paramètres d’entrée choisis pour calculer les
erreurs avec cette méthode sont :
– La température TT C (yjjT C , t ) à la surface de la paroi, aux emplacements et aux
k
temps de mesure. Les estimations de la température qui sont utilisées pour le calcul
des erreurs sont issues des simulations numériques couplées décrites dans l’annexe
E.
– Les propriétés thermophysiques de la paroi test ρ, cp et k.
p
50 instances de la température (T˜w (tk , yj ))p=1..50 et du flux (φ̃pcond (tk , yj ))p=1..50 ont
été calculées pour déterminer les erreurs.
F IGURE 3.38 – Obtention d’une population pour les flux conductifs et les températures à
la surface de la paroi
Le diagramme 3.38 représente l’algorithme qui a été développé sous MatlabTM pour
p
˜ p (yj , tk ))p=1..50 . Le calcul des instances
obtenir les populations (T˜w (yj , tk ))p=1..50 et (φcond
jj,k,p
de l’erreur fluctuante δT,r liée au bruit électromagnétique et des instances de l’erreur
jj,p
systématique δT,c liée à la courbe d’étalonnage des thermocouples a été réalisé en sui-
vant les règles de calcul définies dans la section F.3.4 de l’annexe F. Les paramètres des
variables aléatoires ∆T,r et ∆T,c liées à ces erreurs sont définis dans la section 3.4.2.3.
De même, le calcul des instances des erreurs δρp , δcpp δkp sur les propriétés thermo-
87
3. Description du dispositif expérimental
physiques des parois testées a été réalisé en suivant les règles de calcul définies dans
la section F.2.5 de l’annexe F. Les paramètres des variables aléatoires liés à ces erreurs ont
été calculés à partir des spécifications des appareils utilisés pour caractériser les parois.
Le calcul de l’erreur à 95% sur l’estimation des températures et des flux est réalisé
p
˜ p (yj , tk ))p=1..50 , en suivant
à partir des population de valeurs (T˜w (yj , tk ))p=1..50 et (φcond
les règles de calcul définies dans la section F.2.1 de l’annexe F.
Erreur à 95%
0.22
0.2
∆95% [°C]
0.18
0.16
w
T
0.14
0.12
100
200 1.5
300
1
400
500 0.5
600 0
Temps [min] Y [m]
La courbe 3.39 affiche les valeurs de l’erreur à 95% sur les estmations de la tempéra-
ture à la surface de la paroi Tw . Ces données sont affichées en fonction du temps, et de la
hauteur sur la paroi. L’erreur sur la température est constante dans le temps. Elle présente
des minimums locaux aux emplacements correspondant aux mesures de température.
Les erreurs sur l’estimation de la température à la paroi prennent des valeurs simi-
laires dans les cas des parois test en plâtre et des parois test EnergainTM . Une valeur
moyenne des erreurs est calculée afin de faciliter l’espression de l’incertitude sur les pro-
fils de température. On obtient :
◦
∆95%
Tw = 0, 16 C (3.37)
88
3.7. Protocole Expérimental
5 1.5
∆95% [W/m²]
φcond [W/m ]
2 4
1
cond
0.5
2
φ
1 0
100 100
200 1.5 200 1.5
300 300
1 1
400 400
500 0.5 500 0.5
600 0 600 0
Y [m] Temps [min] Y [m]
Temps [min]
1.5
cond
1
∆95% /φ
cond
0.5
φ
0
100
200 1.5
300
1
400
500 0.5
600 0
Temps [min] Y [m]
F IGURE 3.41 – Erreur relative sur le flux radiatif calculée avec la méthode de Monte-Carlo
alors l’erreur relative moyenne ∆95%φcond /φ cond calculée entre les ordonnées y = 0, 1m
int
et y = 1, 5m, et l’erreur relative moyenne ∆95% φcond /φ cond calculée sur les bandes de
ext
0, 1m en haut et en bas de la paroi.
Les résultats des calculs des erreurs relatives moyennes sur le flux conductif, effectués
pour les parois en plâtre et des parois EnergainTM , sont consignés dans le tableau 3.8.
89
3. Description du dispositif expérimental
35 35
D1.0
30
D1.5 30
D2.0
25 25
consigne
consigne
20 20
T
15 15
M1.0
10 10
M1.5
M2.0
5 5
0 5 10 15 20 25 30 0 5 10 15 20 25 30
temps [h] temps [h]
Une nomenclature a été définie pour désigner les différentes mesures. La première
lettre pour cette nomenclature est soit la lettre “D” pour les descentes en température,
soit la lettre ”M" pour les montées en température. Cette lettre est suivie de la valeur du
taux de croissance de la température imposé en ◦ C/h.
90
3.7. Protocole Expérimental
nées en température pour obtenir les grandeurs permettant de caractériser ces conditions
limites. Ces différents traitements sont résumés sur le diagramme 3.43.
Les conditions limites à l’arrière de la paroi, dans le système d’étude défini à la fin
du chapitre 1, sont des conditions limites adiabatiques. Elles sont reproduites avec un
montage symétrique dans le DCT.
Les mesures de température à la surface des parois test sont disposées symétrique-
ment par rapport au plan de symétrie du montage. La symétrie du système, et donc
l’adiabaticité sur la face arrière des parois test, est alors évaluée en effectuant la soustrac-
tion des profils de température Tw1 (yjjT C , tk) et T (y T C , tk) mesurés à la surface des deux
w2 jj
parois.
b∞ b∞
T∞ = T∞ 0 + b∞ .t (3.38)
Γ∞ Γ∞
T∞ = T∞,0 + Γ∞ .y (3.39)
91
3. Description du dispositif expérimental
92
3.7. Protocole Expérimental
radiatif sont interpolés sur les ordonnées avec la méthode d’interpolation utilisant les
polynômes d’Hermite avec le filtre de Boorswartz pour permettre le calcul du flux net
φw (yj , tk ).
r 2 2
∆95%
∆Tw = ∆95%
Tw + ∆95%
Tmes = 0, 17◦ C (3.40)
93
3. Description du dispositif expérimental
F IGURE 3.45 – Traitement des données de température pour l’obtention des différences de
température et des flux à la paroi. M.I.C. :Modèle inverse de conduction ; M.I.R. :Modèle
inverse de Rayonnement ; Int. : Interpolation sur yj
94
3.7. Protocole Expérimental
conductif ∆95%
φcond /φcond ont été calculées dans la section 3.6.5.3 pour des parois en plâtre
et pour les parois EnergainTM . Elles y sont résumées dans le tableau 3.8. Les valeurs
des erreurs relatives sur l’estimation du flux radiatif ∆95%
φray /φray ont été calculées dans la
section 3.5.2. Elles y sont résumées dans le 3.5.
L’erreur à 95% sur le flux net est exprimée par l’équation suivante :
v
!2
2 u ∆95% 2 95%
u !
∆
r 2
φcond φ
∆95%
φw = ∆95%
φcond + ∆95%
φray =t .φ2cond + ray
.φ2ray (3.41)
φcond φray
Le rapport du flux radiatif sur le flux conductif a été estimé à partir des mesures
de température réalisées dans le montage expérimental. Il peut être visualisé dans les
annexes I et J. Un examen global des résultats montre que :
– les flux radiatif et conductif sont systématiquement de même signe.
– le rapport du flux radiatif sur le flux conductif φray /φcond ne dépasse pas 0, 1 si la
valeur du flux conductif est supérieure à 0, 5W/m2 .
Étant donné que le rapport φray /φcond ne dépasse pas 0, 1, le terme φ2ray peut être majoré
par 0, 01.φ2cond , et l’équation 3.41 devient :
v
!2
u ∆95% 2 95%
u !
φ
∆ φ
∆95%
φw < |φcond |
t cond
+ 0, 01 ray
(3.42)
φcond φray
Les erreurs relatives sur le flux net, calculées pour les plaques de plâtre et les parois
EnergainTM , sont consignées dans le tableau 3.9
En résumé
Lors de ce chapitre, les différents aspects qui interviennent dans la conception du
montage expérimental ont été abordés. Le premier de ces aspects est la reproduction du
système d’étude. La géométrie symétrique du DCT, la conception du DCTA, la mise en
place des lames anti-recirculation, des extensions d’évacuation, et des membranes per-
forées et enfin le choix de matériaux peu émissifs ont permis de recréer des conditions
expérimentales très proches de celles du système d’étude.
Le deuxième aspect concerne la métrologie. Les instruments de mesure installés dans
le montage sont des thermocouples et des fluxmètres. Les fluxmètres présentant une in-
certitude de mesure trop élevée, leurs données seront exploitées uniquement du point
95
3. Description du dispositif expérimental
de vue qualitatif. Deux modèles inverses on été créés pour estimer le flux convectif à la
paroi : le modèle inverse de rayonnement et le modèle inverse de conduction.
On distinguera dans les chapitres suivants les résultats de mesure qui permettent
d’évaluer les conditions limites dans l’air ambiant et à l’arrière de la paroi, et les mesures
des profils de différence de température et de flux à la paroi. Les protocoles expérimen-
taux pour les parois test en plâtre et les parois test EnergainTM , ainsi que les étapes de
traitement des données pour l’obtention des résultats de mesure, ont été résumés dans la
dernière section de ce chapitre.
96
Chapitre 4
de la même manière que dans la section 2.3 du chapitre 2. La capacité calorifique équiva-
lente est calculée avec la formule 4.1. Dans cette équation, ew est l’épaisseur de la paroi,
ρw sa densité et cpw sa capacité calorifique spécifique.
00
Cpw = ew .ρw .cpw (4.1)
Les effets radiatifs ainsi que les effets de la stratification thermique de l’air ambiant ne
sont pas pris en compte dans le modèle. Le comportement du fluide est prédit pour une
évolution linéaire de la température de l’air ambiant suivant un palier de stabilisation à
97
4. Étude d’une plaque de plâtre
la température T∞,0 :
(
T∞,0 pour t < 0
T∞ = (4.2)
T∞,0 + b∞ .t pour t ≥ 0
T = ∆T + T∞ = ∆T + T∞,0 + b∞ t (4.3)
∂u ∂v
+ =0 (4.4a)
∂x ∂y
∂v ∂v ∂v ∂2v
+u +v = ν 2 + gβ∆T (4.4b)
∂t ∂x ∂y ∂x
∂∆T ∂∆T ∂∆T ∂ 2 ∆T
+u +v =α − b∞ (4.4c)
∂t ∂x ∂y ∂x2
avec
00
φid
ref = −Cpw b∞ = −ew ρw cpw b∞ (4.6)
Les équations 4.4 et leurs conditions limites ne font pas intervenir de terme source
dépendant du temps. Le comportement du système d’étude représenté par ces équations
comporte alors un régime instationnaire, durant lequel les variables u, v et ∆T évoluent
dans le temps. Ces variables se sztabilisent ensuite lors du régime stationnaire. Il est im-
portant de préciser que, lors du régime stationnaire, ce n’est pas la température absolue
du fluide qui se stabilise, mais la différence de température ∆T = T − T∞ . Ceci implique
une vitesse de croissance de la température ∂T /∂t homogène dans tout le système et
égale à b∞ .
98
4.2. Analyse des équations de couche limite
H α
ṽ = α , ũ = (4.8)
δ2 δ
˜ en fonction de δ est obtenue en équilibrant les termes de flux à la
L’expression de ∆T
condition limite :
00 b δ
Cpw ∞
˜ =
∆T (4.9)
k
L’expression de δ est obtenue en équilibrant les termes dans l’équation de conserva-
tion du moment. La formulation de δ nécessite la définition du nombre de Rayleigh RaH∗ ,
basé sur le flux de référence φid 00
ref = −Cpw b∞ . Le nombre de Rayleigh RaH∗ est défini par
l’équation :
gβ φid
4
ref H
RaH∗ = (4.10)
ανk
L’ordre de grandeur δ est exprimé en fonction de la hauteur H et du nombre de Ray-
leigh :
−1/5
δ = HRaH∗ (4.11)
99
4. Étude d’une plaque de plâtre
Les ordres de grandeur exprimés ci-dessus sont injectés dans les équations de conser-
vation du moment et de l’énergie ainsi que dans l’équation de la condition limite en
température, pour obtenir les équations adimensionnées 4.12 :
∂2V
1 1 ∂V ∂V ∂V
+U +V = +θ (4.12a)
P r F oδ ∂ τ̂ ∂X ∂Y ∂X 2
1 ∂θ ∂θ ∂θ ∂2θ 1
+U +V = + (4.12b)
F oδ ∂ τ̂ ∂X ∂Y ∂X 2 Q∗∗
avec
1 ∂θ 1 ∂θ
= +1 pour X = 0 (4.12c)
F oδ ∂ τ̂ Q∗∗ ∂X
00
Cpw
ρw cpw ew Capacité calorifique de la paroi
Q∗∗ = = −1/5
∼ (4.13)
ρcp δ ρcp HRaH∗ Capacité calorifique de la couche limite
Les valeurs prises par le nombre Q∗∗ lors des mesures effectuées avec les plaques de
plâtre sont fournies par le tableau 4.1. Le terme correspondant à la source volumique de
chaleur dans l’équation de conservation de l’énergie est 1/Q∗∗ . Ce terme a un ordre de
grandeur de 10−3 . Les termes dominants de l’équation de conservation de l’énergie ayant
un ordre de grandeur égal à 1 lors du régime permanent, la source volumique de chaleur
peut être négligée.
TABLE 4.1 – Valeurs prises par le nombre Q∗∗ lors des expérimentations sur le plâtre
αt̃ αt̃
F oδ = 2
= −2/5
(4.14)
δ H 2 RaH∗
Le régime stationnaire est atteint lorsque le terme 1/F oδ devient négligeable devant
les autres termes des équations du système. Ceci suppose 1/F oδ 1 pour les équations
100
4.2. Analyse des équations de couche limite
Si le terme de source volumique de chaleur b∞ est éliminé dans les équations 4.4, le sys-
tème obtenu est identique au système d’équations qui prédit le comportement thermique
d’un volume d’air dont la température ambiante est stable, situé aux abords d’une paroi
00 , qui subit un échelon de flux dont l’amplitude vaut φid .
de capacité calorifique finie Cpw ref
Il a été montré, dans la section 2.3 du chapitre 2, qu’il existait deux régimes pour le
comportement de ce type de système :
– Régime de convection instationnaire : les phénomènes transitoires dans la couche
limite de convection sont prépondérants.
– Régime quasi-statique : les transferts de chaleur entre la paroi et l’air consistent en
une succession de régimes statiques. L’évolution de la température du système est
conditionnée par la condition limite en température.
Le nombre adimensionné Q∗ , défini dans l’équation 2.25, permet de délimiter ces
deux régimes. Les valeurs de Q∗ , calculées avec les données de notre système, sont af-
fichées dans le tableau 4.1. Ces valeurs sont systématiquement supérieures à la valeur
limite Q∗ = 53 qui correspond au début du régime quasi-statique.
4.2.4 Conclusion
Synthèse des conclusions effectuées dans la section précédente
L’analyse des équations de comportement du modèle simplifié a permis de révéler un
certain nombre de caractéristiques concernant le comportement du système d’étude en
réponse à la variation de la température de l’air ambiant T∞ décrite par l’équation 4.2.
Dans un premier temps, les différences de température ∆T du système évoluent dans
le temps. L’évolution de ∆T est conditionnée par la condition limite en température qui
est rappelée dans l’équation 4.15. La décroissance de la température ambiante T∞ se ma-
nifeste sous la forme d’un flux surfacique constant à la paroi, de valeur φid ref . Une partie
de ce flux est absorbée par la paroi, l’autre partie est évacuée dans l’air ambiant. Durant
le régime transitoire, la couche limite de convection se trouve en permanence dans un
état d’équilibre avec les conditions limites à la paroi et dans l’air ambiant.
∂∆T
φid
ref = −k (4.16)
∂x
Le terme correspondant à la source volumique de chaleur étant négligeable devant
les autres termes de l’équation de conservation de l’énergie, le système d’équations du
régime stationnaire est identique au système d’équations simulant le comportement d’un
101
4. Étude d’une plaque de plâtre
fluide dont la température est stable, situé aux abords d’une paroi sur laquelle s’exerce
un flux constant de valeur φid
ref .
00 ∂∆T ∂∆T 00
Cpw =k − Cpw b∞ − φray (4.17)
∂t ∂x
L’apparition du flux radiatif dans la condition limite en température nous oblige à
définir une nouvelle valeur du flux de référence. Le flux de référence φref est égal au flux
de référence idéal φidref dont on a retranché une valeur moyenne du flux radiatif mesuré
sur la paroi φray . Ce flux de référence est exprimé dans l’équation 4.18 :
00
φref = φid
ref − φray = −Cpw b∞ − φray (4.18)
L’analyse des équations a montré que, lors du régime permanent, le système d’étude
avait un comportement similaire à une plaque plane verticale semi infinie avec un flux
constant φref . La littérature, ainsi que les études effectuées dans le chapitre 2, fournissent
des méthodes qui permettent d’obtenir des profils prédictifs de la différence de tempéra-
ture à la paroi pour ce type de système.
Le tableau 4.2 résume les méthodes d’obtention des différents profils ainsi que les
spécificités des échanges qu’ils représentent. Les profils ∆Tsim (y) et ∆TStrat (y) sont ob-
tenus à partir de développements théoriques pour un régime d’écoulement convectif la-
minaire. La corrélation qui est utilisée pour déterminer le profil ∆Tsim (y) a été obtenue
avec la méthode des similitudes pour un milieu non stratifié. Le profils ∆TStrat (y) prend
en compte la stratification dans le milieu ambiant. Il est obtenu à partir de la méthode
intégrale décrite dans la section 2.4 du chapitre 2.
Le profil prédictif ∆TV li (y) est obtenu avec la corrélation fournie par Vliet et Ross [83].
Cette corrélation est exprimée dans le tableau 4.2. Les auteurs l’ont développée à partir
de données expérimentales en régime turbulent.
102
4.3. Analyse des données expérimentales
Les résultats des mesures effectuées dans le montage expérimental avec les plaques
de plâtre sont exposés dans cette section. On rappelle que, pour les mesures dénommées
D10, D15, et D20, la consigne de température à la sortie de la centrale de traitement d’air
est une rampe de vitesse respectivement −1◦ C/h, −1, 5◦ C/h et −2◦ C/h. Pour les mesures
M10, M15, et M20, la consigne de température à la sortie de la centrale de traitement d’air
est une rampe de vitesse respectivement +1◦ C/h, +1, 5◦ C/h et +2◦ C/h.
Les premiers résultats de mesure qui sont présentés dans cette section concernent les
conditions limites à l’arrière de la paroi et dans l’air ambiant. Ces résultats étant qualita-
tivement similaires pour les mesures en D10, D15, et D20, et pour les mesures M10, M15,
et M20, seuls les graphiques concernant les mesures D10 et M10 sont affichés dans le
corps du document. Les graphiques concernant les autres mesures sont rassemblés dans
l’annexe I.
Dans la section 4.3.2, les profils de différence de température et de flux à la paroi,
issus de chacune des mesures, sont analysés et comparés avec les prédictions effectuées
dans la section 4.2. Ils sont finalement rassemblés dans la section 4.2 pour former des
corrélations caractéristiques des transferts de chaleur aux abords des plaques de plâtre
lors des montées et des descentes de la température de l’air ambiant.
Les courbes affichées sur la figure 4.1 représentent les profils obtenus en effectuant la
soustraction des profils de température Tw1 (y) et Tw2 (y) mesurés à la surface des deux
parois test à différents instants. La différence de température Tw1 − Tw2 se situe dans
l’intervalle ±0, 1◦ C.
D10 M10
1.5 1.5
1 1
Y [m]
Y [m]
0.5 0.5
0 0
−0.2 −0.1 0 0.1 0.2 −0.2 −0.1 0 0.1 0.2
Tw1−Tw2 [°C] Tw1−Tw2 [°C]
F IGURE 4.1 – La symétrie dans le montage pour les mesures D10 et M10
Une différence de température de 0, 1◦ C entre les surfaces des deux parois corres-
pond à un flux traversant le sandwitch de 0, 15W/m2 en régime permanent. Cette valeur
est tout à fait acceptable compte tenu du fait qu’elle est inférieure à l’erreur à 95% sur l’es-
timation du flux conductif à la paroi ∆95%
φcond , pour un flux conductif supérieur à 2, 5W/m .
2
103
4. Étude d’une plaque de plâtre
Les courbes affichées sur la figure 4.2 représentent les évolutions de la vitesse de crois-
sance de la température ambiante b∞ = ∂T∞ /∂t pour les mesures D10 et M10. Le temps
t = 0 correspond au début de la rampe en température. La vitesse de croissance de la
température qui est affichée sur les graphiques a été calculée à partir de données sélec-
tionnées sur une plage de temps ∆tb∞ de 1h.
D10 M10
0 2.5
−0.5 2
b∞ [°C/h]
b [°C/h]
−1 1.5
∞
−1.5 1
−2 0.5
−2.5 0
0 10 20 0 10 20
temps [h] temps [h]
Les graphiques 4.2 montrent que la valeur de b∞ subit une évolution transitoire avant
de se stabiliser à une valeur légèrement inférieure, en valeur absolue, à la consigne bCT A
imposée à la sortie de la centrale de traitement de l’air. Une analyse de l’évolution des
températures dans le montage expérimental a permis de montrer que les pertes ther-
miques, qui expliquent l’écart entre la consigne bCT A et la mesure b∞ , sont essentielle-
ment localisées entre la membrane microperforée et les parois test. La valeur moyenne
de b∞ , sur la période stabilisée, est affichée pour chacune des mesures dans le tableau
4.3.
104
4.3. Analyse des données expérimentales
D10 M10
0.8
0.4 0.6
Γ∞ [°C/m]
Γ [°C/m]
0.4
0.2
∞
0.2
0
0
0 10 20 0 10 20
temps [h] temps [h]
F IGURE 4.3 – Évolution de la stratification verticale Γ∞ = ∂T∞ /∂y pour les mesures D10
et M10
105
4. Étude d’une plaque de plâtre
stables. Les intervalles de temps sélectionnés pour calculer les profils correspondant aux
mesures D10 et M10 sont localisés par des lignes verticales sur les graphiques affichés
précédemment. Il sont localisés sur les graphiques de l’annexe I pour les mesures M15,
M20, D15 et D20.
Lors des mesures correspondant aux montées en température, la paroi absorbe de
la chaleur provenant de l’air ambiant. La température de la paroi étant plus froide que
la température de l’air ambiant, la couche limite convective est descendante. Le bord
d’attaque de la couche limite se situe en haut de la paroi, et l’air refroidi par la paroi
descend vers le bas du montage expérimental. On obtient alors des valeurs négatives de
∆Tw et de φw .
Une opération de redressement des profils obtenus lors des montées en température
est alors effectuée afin de pouvoir comparer ces profils avec les profils obtenus lors des
descentes en température. L’opération de redressement des profils est représentée sous
une forme schématique par la figure 4.4 : la variable y est changée en H − y, et les valeurs
de ∆Tw et de φw sont multipliées par -1 :
F IGURE 4.4 – Le redressement des profils pour les mesures correspondant à des montées
en température
Les courbes de la figure 4.5 représentent les profils moyens et redressés de ∆Tw et de
φw obtenus pour chacune des mesures. Le tableau 4.4 fournit les valeurs moyennes du
taux de croissance de la température b∞ , de la stratification Γ∞ , du flux radiatif φray et
du flux de référence φref mesurés sur les intervalles de temps correspondant aux profils
affichés dans la figure 4.5.
106
4.3. Analyse des données expérimentales
Y [m]
D20
M20
0.5 0.5
0 0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 0 2 4 6
∆Tw [°C] φw [W/m ]
2
φray [W/m2 ] 0, 200 0, 253 0, 355 −0, 228 −0, 269 −0, 331
TABLE 4.4 – Valeur moyenne des paramètres mesurés sur les intervalles de temps corres-
pondant aux profils affichés dans la figure 4.5
Les graphiques qui sont présentés dans cette section correspondent aux mesures D10
et M10. Ces mesures suffisent à tirer des conclusions sur l’adéquation des profils mesu-
rés avec les prédictions effectuées dans la section 4.2. Les graphiques correspondant aux
autres mesures sont consignés dans l’annexe I.
107
4. Étude d’une plaque de plâtre
D10 M10
1.5 1.5
φw
φref
1 1
Y [m]
Y [m]
0.5 0.5
0 0
0 2 4 6 0 2 4 6
2 2
φw [W/m ] φw [W/m ]
F IGURE 4.6 – Profil du flux net φw pour les mesures D10 et M10
D10 M10
1.5 LBA 1.5 ∆T
w
∆T
sim
1 1 ∆Tstrat
Y [m]
Y [m]
∆TVli
0.5 0.5
PBA
0 0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 0 0.5 1 1.5 2 2.5
∆Tw [°C] ∆Tw [°C]
Les profils de différence de température à la paroi ∆Tw sont comparés aux prédictions
∆Tsim , ∆Tstrat et ∆TV li sur les graphiques de la figure 4.7 pour les mesures D10 et M10.
Les valeurs mesurées de ∆Tw sont systématiquement inférieures aux prédictions. Les
échanges qui se produisent dans le montage expérimental sont alors plus intenses que
ceux prédits par la théorie. La stratification dans le montage est trop faible pour être la
cause du redressement des profils à y ∼ 0, 4m. Ce redressement semble alors être lié à un
changement du régime d’écoulement dans la couche limite convective.
108
4.3. Analyse des données expérimentales
Dans cette section, deux corrélations de la forme N uy (Ray∗ ) sont calculées pour repré-
senter les transferts thermiques qui se produisent à la surface de la paroi lors des mesures
D10, D15 et D20, et lors des mesures M10, M15 et M20. Ces corrélations sont construites
à partir des profils affichés sur la figure 4.5, et des données du tableau 4.4. Le nombre de
Rayleigh utilisé pour la formulation des corrélations est le nombre de Rayleigh basé sur
le flux de référence φref :
gβ φref y 4
Ray∗ = (4.21)
ανk
L’analyse des profils de température a montré que les transferts thermiques étaient
de nature différente sur les zones inférieures et supérieures de la paroi. Dans un premier
temps, des corrélations de la forme N uy = A.RaB y∗ sont calculées pour chacune de ces
zones à l’aide d’une méthode des moindres carrés. Elles sont ensuite combinées grâce au
formalisme de Churchill et Usagi [18].
Les données utilisées pour le calcul des corrélations correspondant aux transferts
thermiques sur la zone PBA ont été sélectionnées avec le critère Ray∗ < 6 × 107 . Celles
qui ont été utilisées pour le calcul des corrélations dans la zone LBA ont été sélectionnées
avec le critère Ray∗ > 1 × 109 .
La fonctionnelle qui est utilisée pour la détermination de la corrélation dans la zone
PBA est exprimée par l’équation 4.22. La valeur du coefficient en puissance du nombre
de Rayleigh est fixée à 1/5, et la valeur de AP BA est déterminée à l’aide d’une méthode
des moindres carrés.
1/5
N uP BA,y = AP BA .Ray∗ (4.22)
1/4
N uLBA,y = ALBA .Ray∗ (4.23)
109
4. Étude d’une plaque de plâtre
Le tableau 4.5 fournit les valeurs des coefficients AP BA et ALBA obtenus à partir des
résultats de mesure en montée et en descente de la température ambiante. La variation
de ces coefficients entre les deux types de mesures est inférieure à 4%. Les prédictions
de AP BA et de ALBA correspondent aux corrélations affichées dans le tableau 4.2 pour
des régimes d’écoulement de la couche limite respectivement laminaire et turbulent. Les
valeurs des coefficients obtenus dans le montage expérimental sont systématiquement
supérieures aux prédictions, ce qui correspond à des échanges convectifs plus intenses.
AP BA 0, 607 0, 595 0, 52
TABLE 4.5 – Coefficient des corrélations obtenues par la méthode des moindres carrés
Les graphiques de la figure 4.8 représentent les points de mesure obtenus dans le
montage expérimental sous la forme du Nusselt en fonction du Rayleigh, ainsi que les
corrélations calculées à partir de ces points de mesure. La transition entre les régimes de
transferts convectifs PBA et LBA est localisée pour des valeurs du nombre de Rayleigh
qui se situent entre Ray∗ = 108 et Ray∗ = 109 .
Descente Montée
2 2
10 10
NuPBA,y NuPBA,y
Nuy
y
Nu
NuLBA,y NuLBA,y
D10 M10
1
D15 1
M15
10 D20 10 M20
8 10 8 10
10 10 10 10
Ra Ra
y* y*
F IGURE 4.8 – Nusselt en fonction du Rayleigh pour les mesures en descente et les mesures
en montée
Les régimes de transferts convectifs PBA et LBA peuvent être considérés comme
deux régimes asymptotiques. Les corrélations N uP BA,y et N uLBA,y sont connues pour
ces deux régimes. Le formalisme de Churchill et Usagi [18] a été utilisé pour combiner
ces deux corrélations afin d’obtenir une corrélation qui caractérise les transferts sur toute
la hauteur de la paroi. Les corrélations obtenues à partir des mesures correspondant aux
descentes et aux montées en température sont formulées dans les équations suivantes :
110
4.3. Analyse des données expérimentales
1/25
1/5 25 1/4 25
N uP D,y = 0, 607.Ray∗ + 0, 229.Ray∗ en Descente (4.24a)
1/10
1/5 10 1/4 10
N uP M,y = 0, 595.Ray∗ + 0, 221.Ray∗ en Montée (4.24b)
Les corrélations sont tracées dans les graphiques de la figure 4.9. Ces graphiques per-
1/5
mettent d’une part de vérifier les tendances du nombre de Nusselt : en Ray∗ sur la zone
1/4
inférieure de la paroi et en Ray∗ sur la zone supérieure de la paroi. D’autre part, ils per-
mettent de visualiser l’adéquation entre les corrélations et les données expérimentales
sur la zone intermédiaire.
On note que les résultats de mesure pour les descentes en température sont beaucoup
moins dispersés autour de la corrélation que les résultats de mesure pour les montées
en température. Les moyens de mesure dont nous disposons actuellement ne nous per-
mettent pas d’interpréter ce défaut de symétrie dans le comportement du montage.
Descente Montée
0.9 0.8
NuPD,y NuPM,y
D10 0.75 M10
0.8
D15 M15
Nuy/Ra1/5
Nu /Ra1/5
y*
y*
0.7
D20 M20
0.7
y
0.65
0.6
0.6
0.5 0.55
6 8 10 6 8 10
10 10 10 10 10 10
Ra Ra
y* y*
0.35 0.35
0.3 0.3
Nuy/Ra1/4
Nu /Ra1/4
y*
y*
y
0.25 0.25
0.2 0.2
6 8 10 6 8 10
10 10 10 10 10 10
Ray* Ray*
F IGURE 4.9 – Vérification des tendances du Nusselt lors des deux régimes, pour les me-
sures en descente et en montée. Visualisation des corrélations
111
4. Étude d’une plaque de plâtre
4.4 Conclusion
Les mesures de température effectuées dans le montage expérimental avec les plaques
de plâtre ont permis de qualifier le comportement du montage sur trois points :
– La stratification de l’air ambiant : elle ne dépasse pas 0, 4◦ C/m lors des rampes de
température.
– La symétrie du montage : le défaut de symétrie du montage induit un flux traver-
sant la face arrière des parois inférieur à 0, 16W/m2 .
– Le suivi de consigne : la vitesse de croissance de la température ambiante met au
maximum 5h pour se stabiliser.
On note que les résultats de mesure semblent être plus cohérents lorsque la température
imposée à l’air ambiant décroît que lorsque cette température croît.
Une étude théorique a montré que, lors du régime permanent, le système d’étude
composé de la paroi et de l’air ambiant avait un comportement similaire à la plaque
plane semi-infinie avec un flux constant égal à φref = −Cpw 00 b − φ
∞ ray . Les profils de flux
mesurés dans le montage sont en accord avec cette prédiction. Par contre, les valeurs me-
surées de la différence de température à la paroi sont systématiquement plus basses que
les prédictions effectuées à partir du système équivalent, ce qui indique que les transferts
de chaleur observés dans le montage sont plus intenses que ceux prédits par la théorie.
On a pu tout de même constater des similitudes d’ordre qualitatives entre les me-
sures effectuées dans le montage, et les prédictions des profils de température à la paroi.
Deux régimes de transferts convectifs, le régime PBA et le régime LBA, sont clairement
identifiables sur les profils de différence de température. Le régime PBA (Proche du Bord
1/5
d’Attaque) peut être caractérisé par une corrélation de la forme N uy = A.Ray∗ , ce qui
correspond à la forme de la corrélation décrivant les échanges convectifs laminaires aux
abords d’une plaque plane verticale avec un flux constant. De même, le régime LBA (Loin
1/4
du Bord d’Attaque) peut être caractérisé par une corrélation de la forme N uy = A.Ray∗ ,
ce qui correspond à la forme de la corrélation empirique développée par Vliet et Ross [83]
qui décrit les échanges convectifs turbulents aux abords d’une plaque plane verticale avec
un flux constant. La transition entre les deux régimes de transfert PBA et LBA se situe aux
alentours de Ray∗ = 108 − 109 .
112
Chapitre 5
14
DSC: Refroidissement
DSC: Chauffage
12
10
c [kJ/kgK]
8
p
2
−20 −10 0 10 20 30 40
T [°C]
113
5. Étude de la convection naturelle aux abords d’une paroi contenant des matériaux à
changement de phase
de température allant de −20◦ C à 30◦ C. Afin de simplifier les expressions dans le docu-
ment, on emploiera abusivement le terme “température de changement de phase" pour
désigner la température à laquelle la valeur de la capacité calorifique est maximale. Le
graphique 5.1 montre que la température de changement de phase vaut Tf,D = 17, 8◦ C
lors des descentes en température, et Tf,M = 22, 1◦ C lors des montées en température.
Les rampes de température qui sont imposées dans le montage expérimental avec
les parois EnergainTM couvrent l’intervalle de température [5◦ C; 40◦ C]. Dans ce chapitre,
les phénomènes transitoires dus à la mise en régime du montage expérimental ne sont
pas analysés. Nous nous intéressons uniquement à la déviation des profils de flux et de
différence de température liés à la présence de matériaux à changement de phase dans la
paroi, lorsque la consigne de vitesse de croissance de la température ambiante est stable.
La figure 5.2 illustre la zone d’intérêt de ce chapitre sur une représentation schématique
de l’évolution de la différence de température moyenne et du flux moyen à la paroi.
F IGURE 5.2 – Zone d’intérêt des mesures pour le chapitre 5 (CDP : Changement de phase)
La capacité calorifique du matériau EnergainTM est constante sur l’intervalle [30◦ C; 40◦ C].
Une première étude est effectuée à partir des résultats de mesure sur cette plage de tem-
pérature. Elle vise à déterminer les corrélations qui caractérisent les échanges aux abords
des parois en dehors du changement de phase, lors des montées et des descentes en tem-
pérature ambiante. Ces corrélations sont comparées aux corrélations obtenues avec le
placoplâtre. Elles permettent de définir des profils de référence auxquelles sont compa-
rés par la suite les profils obtenus lors du changement de phase.
Les évolutions des valeurs moyennes du flux et de la différence de température à la
paroi, en fonction de la température de la paroi, sont analysées dans la section 5.3. Ces
évolutions sont mises en parallèle avec l’évolution de la capacité calorifique du matériau
en fonction de sa température. Dans la section 5.4, la morphologie des profils de flux et
de différence de température lors du changement de phase est analysée.
Les données concernant la symétrie du montage, la stratification thermique, et le suivi
de consignes sont consignées dans l’annexe J. La valeur maximale de la stratification
thermique vaut 0, 6◦ C/m. Le flux qui traverse la face arrière des parois tests a une valeur
plafond de 0, 2W/m2 . Le temps de réponse de la consigne b∞ est identique au temps de
réponse observé dans le cas des plaques de plâtre.
114
5.2. Les échanges à la paroi sans changement de phase
température [30◦ C; 40◦ C] est trop court pour que la température dans la paroi ait eu le
temps de se stabiliser.
Les profils de différence de température montrent, comme pour le placoplâtre, que
les transferts thermiques observés sur la zone inférieure de la paroi sont différents des
transferts thermiques qui se produisent sur la zone supérieure de la paroi. La diminution
de ∆Tw sur les derniers 0, 1m est liée aux pertes thermiques observées sur les extrémités
de la paroi.
Y [m]
D20
M20
0.5 0.5
0 0
0 1 2 3 0 2 4 6 8
∆Tw [°C] φw [W/m ]
2
φray [W/m2 ] 0, 232 0, 315 0, 386 −0, 255 −0, 355 −0, 476
TABLE 5.1 – Valeur moyenne des paramètres du montage correspondant aux profils 5.3
1/25
1/5 25 1/4 25
N uED,y = 0, 706.Ray∗ + 0, 261.Ray∗ en Descente (5.1a)
1/10
1/5 10 1/4 10
N uEM,y = 0, 695.Ray∗ + 0, 262.Ray∗ en Montée (5.1b)
115
5. Étude de la convection naturelle aux abords d’une paroi contenant des matériaux à
changement de phase
La procédure qui a permis d’élaborer ces corrélations est détaillée dans le chapitre
précédent. On note que les coefficients multiplicateurs du nombre de Rayleigh varient
de moins de 6% entre les corrélations 5.1a et 5.1b. Lorsque l’on compare ces coefficients
aux coefficients obtenus pour les parois en placoplâtre, on note qu’ils sont 17% supérieurs
sur la zone PBA, et 14% supérieurs sur la zone LBA. Les échanges observés avec les parois
EnergainTM hors du changement de phase sont plus intenses que ceux observés avec le
placoplâtre.
1/5 1/4
Les corrélations sont tracées dans la figure 5.4 sur des courbes N uy /Ray∗ et N uy /Ray∗
en fonction du nombre de Rayleigh basé sur le flux de référence. Lors des descentes en
température ambiante, l’adéquation entre la corrélation et les mesures expérimentales est
excellente. Par contre, les mesures effectuées lors des montées en température sont plus
dispersées et montrent des fluctuations autour de la corrélation sur la zone située au loin
du bord d’attaque. Ce phénomène avait été observé lors de l’analyse des mesures effec-
tuées avec le placoplâtre. Des outils de mesures supplémentaires sont nécessaire pour
expliquer ce défaut de symétrie dans le comportement du montage expérimental.
Descente Montée
1.1
NuED,y NuEM,y
0.95
D10 1 M10
0.9
D15 M15
Nuy/Ra1/5
1/5
0.85
y*
Nuy/Ray*
0.9
D20 M20
0.8
0.75 0.8
0.7
0.7
0.65
6 8 10 6 8 10
10 10 10 10 10 10
Ra Ra
y* y*
0.35 0.35
0.3 0.3
Nuy/Ra1/4
1/4
y*
Nuy/Ray*
0.25 0.25
0.2 0.2
6 8 10 6 8 10
10 10 10 10 10 10
Ray* Ray*
F IGURE 5.4 – Vérification des tendances du Nusselt lors des deux régimes, pour les me-
sures en descente et en montée de la température ambiante
La transition entre les régimes de transferts convectifs PBA et LBA s’effectue pour un
nombre de Rayleigh inclus dans l’intervalle [1×108 ; 1×109 ]. Ce résultat est cohérent avec
les observations effectuées pour les parois en placoplâtre.
116
5.3. Évolution des valeurs moyennes de la différence de température et du flux lors du
changement de phase
cpw
cpw,rel = (5.2a)
cpw,ref
φw
φrel = (5.2b)
φref
∆Tw
∆Trel = (5.2c)
∆Tref
φrel φw φref h
hrel = = / = (5.2d)
∆Trel ∆Tw ∆Tref href
(5.2e)
Ces grandeurs relatives sont calculées à partir des données de mesure φw et ∆Tw ,
et de données de référence identifiées avec l’indice “ref ". Les données de référence sont
caractéristiques des échanges qui se produiraient à la surface de la paroi si le changement
de phase n’avait pas lieu.
La capacité calorifique de référence cpw,ref correspond à la capacité calorifique du
matériau EnergainTM dans l’intervalle [30◦ C; 40◦ C]. Le flux de référence φref est constant
sur toute la hauteur de la paroi. Il est défini par l’équation 5.3, avec ew l’épaisseur de la
paroi, ρw sa densité, b∞ la valeur de la vitesse de décroissance de la température ambiante
moyennée sur toute la durée du changement de phase, et φray la valeur du flux radiatif
moyennée sur la hauteur de la paroi et sur toute la durée du changement de phase.
117
5. Étude de la convection naturelle aux abords d’une paroi contenant des matériaux à
changement de phase
prédite dans cette section sera comparée aux profils obtenus expérimentalement pour
déterminer si la réponse de la paroi liée à la déviation de sa capacité calorifique est tran-
sitoire ou quasi-statique.
F IGURE 5.5 – Profil de température dans la paroi pour pour un régime quasi-statique
Un écart de température de 0, 22◦ C entre les deux surfaces de la paroi occasionne des
fluctuations de la capacité calorifique du matériau inférieures à 4%. L’hypothèse de capa-
cité calorifique constante dans l’épaisseur de la plaque peut alors être vérifiée, et le régime
quasi-statique d’évolution de la température dans le système d’étude est plausible.
118
5.3. Évolution des valeurs moyennes de la différence de température et du flux lors du
changement de phase
à cpw (Tw0 ), et le flux moyen mesuré à la surface de la paroi est défini par la formule
suivante :
Le flux relatif moyen à la paroi s’exprime en divisant la valeur de ce flux moyen par
la valeur du flux de référence défini dans l’équation 5.3 :
Étant donné que le flux radiatif est petit devant le flux conductif, l’expression du flux
relatif moyen peut se simplifier, et on obtient une valeur similaire à la capacité calorifique
relative moyenne cpw,rel . Ainsi, le régime quasi-statique est caractérisé par un flux moyen
relatif qui suit l’évolution de la capacité calorifique moyenne relative.
119
5. Étude de la convection naturelle aux abords d’une paroi contenant des matériaux à
changement de phase
5
c̄pw,rel
5 10 15 20 25 30 35 40
5
φ̄rel
5 10 15 20 25 30 35 40
5
¯ rel
∆T
5 10 15 20 25 30 35 40
2
D10
1.5 D15
D20
h̄rel
0.5
0
5 10 15 20 25 30 35 40
T̄w
F IGURE 5.6 – Évolution des valeurs relatives moyennes mesurées en fonction de la tem-
pérature moyenne à la paroi Tw , pour les mesures D10, D15 et D20
120
5.3. Évolution des valeurs moyennes de la différence de température et du flux lors du
changement de phase
de ce coefficient pour les mesures D10, D15 et 120 sont fournies par le tableau 5.2. Elles
sont atteintes aux alentours de 21◦ C.
∆tpic [h] 3, 4 2, 5 1, 8
TABLE 5.3 – Température moyenne de la paroi au pic inverse de flux, et durée du pic
La durée du pic inverse de flux est affichée dans le tableau 5.3. Cette durée correspond
à l’intervalle de temps entre les deux maximums locaux observés de part et d’autre du
pic inverse de flux. Les valeurs affichées dans le tableau montrent que le pic de flux n’est
pas un phénomène instantané. La couche limite convective reste alors, lors de ce pic, en
équilibre avec les conditions limites de flux et de température imposées par la paroi.
Lorsque le flux moyen a atteint sa valeur minimale, la température à la paroi se sta-
bilise à la température Tpic alors que la température de l’air ambiant T∞ continue à des-
cendre. On observe alors une augmentation ponctuelle, sur l’échelle des températures, de
la différence de température relative moyenne ∆Trel . La diminution du flux moyen à la
paroi et l’augmentation de la différence de température entraine une diminution localisée
du coefficient d’échange relatif moyen lors du pic inverse de flux.
121
5. Étude de la convection naturelle aux abords d’une paroi contenant des matériaux à
changement de phase
φrel,max 4, 98 4, 16 3, 81
TABLE 5.4 – Valeur maximale du flux relatif moyen, déphasage en température pour le
maximum de flux
122
5.3. Évolution des valeurs moyennes de la différence de température et du flux lors du
changement de phase
5
c̄pw,rel
5 10 15 20 25 30 35 40
9
7
φ̄rel
5
3
1
5 10 15 20 25 30 35 40
3
¯ rel
∆T
5 10 15 20 25 30 35 40
5 M10
M15
M20
h̄rel
5 10 15 20 25 30 35 40
T̄w
F IGURE 5.7 – Évolution des valeurs relatives moyennes mesurées en fonction de la tem-
pérature moyenne à la paroi Tw , pour les mesures M10, M15 et M20
123
5. Étude de la convection naturelle aux abords d’une paroi contenant des matériaux à
changement de phase
Il est à noter que le phénomène de pic inverse de flux a été observé avec les résultats
de mesure du flux effectués par les fluxmètres. Il ne peut donc pas être dû à un défaut de
modélisation du comportement thermique de la paroi.
Les phénomènes liés à la diversité des résultats obtenus pour les mesures en montée
en température n’ont pas pu être identifiés dans le cadre de cette thèse. Le caractère aléa-
toire de ces réponses peux être mis en parallèle avec la disparité des résultats observés
lors de la formation des corrélations pour le placoplâtre, et pour les parois MCP en dehors
du changement de phase. Il peut aussi être lié à un comportement thermique aléatoire de
la paroi lors de l’absorption de chaleur nécessaire à la fusion du MCP. Des études plus
poussées seront nécessaires pour déterminer les causes des variations observées sur les
résultats de mesure lors des montées en température ambiante.
124
5.4. Analyse morphologique des profils de différence de température et de flux à la
paroi
D10
16
14
12
[W/m2 ]
10
6
φ̄w
0
4 3 2 1
−2
10 15 20 25 30 35 40
o
T̄w [ C]
F IGURE 5.8 – Localisation des étapes de l’évolution des profils affichées dans la figure 5.9
125
5. Étude de la convection naturelle aux abords d’une paroi contenant des matériaux à
changement de phase
∆T [°C] φ [W/m2]
w w
1.5 1.5
1 1
Y [m]
1
0.5 0.5
0 0
0 1 2 3 4 5 6 0 5 10 15 20 25
1.5 1.5
1 1
Y [m]
2
0.5 0.5
0 0
0 1 2 3 4 5 6 0 5 10 15 20 25
1.5 1.5
1 1
Y [m]
3
0.5 0.5
0 0
0 1 2 3 4 5 6 0 5 10 15 20 25
1.5 1.5
1 1
Y [m]
4
0.5 0.5
0 0
0 1 2 3 4 5 6 0 5 10 15 20 25
∆Tw [°C] φw [W/m ]
2
126
5.4. Analyse morphologique des profils de différence de température et de flux à la
paroi
Dans les sections suivantes, les profils affichés sur la figure 5.9 sont analysés et inter-
prétés. Ces analyses sont illustrées avec un schéma rappelant la morphologie des profils
de flux au début et à la fin de l’étape, et un graphique 3D qui représente l’évolution des
températures de surface de la paroi, et la capacité. calorifique correspondant à ces tempé-
ratures. La ligne horizontale qui est affichée sur la représentation schématique des profils
de flux indique la séparation entre la zone PBA (Proche du bord d’attaque) et LBA (Loin
du bord d’attaque).
(a) (b)
F IGURE 5.10 – Évolution du profil de flux lors de l’étape no 1, correspondance avec l’évo-
lution de la capacité calorifique à la surface de la paroi cpw
Cette étape de l’évolution du flux moyen est la plus complexe. Elle est décomposée
en trois sous-étapes qui sont décrites dans les sections suivantes. La température de la
127
5. Étude de la convection naturelle aux abords d’une paroi contenant des matériaux à
changement de phase
(a) (b)
F IGURE 5.11 – Évolution du profil de flux lors de l’étape no 2A, correspondance avec
l’évolution de la capacité calorifique à la surface de la paroi cpw
Au début de l’étape 2A, le flux a une valeur maximale au niveau du bord d’attaque.
Le moment auquel ce flux commence à diminuer coïncide avec une stabilisation de la
température. On définit alors la grandeur TStab (0), qui correspond à la valeur à laquelle
se stabilise la température au niveau du bord d’attaque.
Lorsque la température se stabilise et que le flux commence à diminuer au niveau
du bord d’attaque, la valeur maximale de flux est transférée juste au dessus du bord
d’attaque, à une hauteur ∂y. La température à la hauteur ∂y se stabilise ensuite à une
valeur TStab (∂y), et le flux diminue à cette hauteur. Le pic de flux est de nouveau déplacé
vers le haut.
On observe alors la propagation d’un pic de flux qui part du bord d’attaque de la
paroi et qui précède une stabilisation de la température Tw (y) à la valeur TStab (y). Cette
stabilisation progressive de la température est visible sur le graphique 5.11(b). La valeur
de TStab(y) se situe entre 17, 89◦ C et 17, 98◦ C lors de l’étape no 2A.
La stabilisation de la température à la surface de la paroi entraine une augmentation
locale de la différence de température ∆Tw sur la zone PBA. La température sur la zone
LBA de la paroi continue à augmenter de manière homogène lors l’étape no 2A.
128
5.4. Analyse morphologique des profils de différence de température et de flux à la
paroi
(a) (b)
F IGURE 5.12 – Évolution du profil de flux lors de l’étape no 2B, correspondance avec l’évo-
lution de la capacité calorifique à la surface de la paroi cpw
Le flux prend une valeur négative sur la portion de la paroi située juste au dessus du
bord d’attaque. À première vue, ce phénomène semble contre-intuitif : la température de
l’air ambiant décroit, elle doit donc absorber la chaleur contenue dans la paroi, et le flux
doit être positif. Or on observe une augmentation de la température à la surface de la
paroi sur cette zone. Le flux calculé par le modèle inverse est par conséquent dirigé vers
la paroi. Ce phénomène ne peut être expliqué avec les moyens de mesure qui ont été mis
en œuvre jusqu’à présent dans le montage expérimental. Il semble que la température de
la couche limite soit plus élevée sur la zone correspondant à l’inversion du flux. Des me-
sures de température et de vitesse dans la couche limite sont nécessaires pour déterminer
la provenance de cet air chaud.
Durant l’étape no 2B, la température sur la zone LBA de la paroi diminue progres-
sivement de manière à atteindre la température de stabilisation TStab (LBA). Cette tem-
pérature étant quasiment constante sur toute la zone LBA, le profil de la différence de
température présente alors une courbure qui compense la stratification de l’air ambiant.
La courbure de la différence de température sur la zone LBA se situe alors aux alentours
de 0, 3◦ C/m.
Durant l’étape no 2C, la zone de flux intense localisée au niveau du bord d’attaque
s’élargit pour couvrir toute la zone PBA. La température de la zone LBA étant figée à la
température de stabilisation au début de l’étape, un phénomène identique au phénomène
observé précédemment se produit : la température sur toute la zone LBA augmente, et le
signe du flux est inversé.
L’augmentation de la température sur la zone LBA durant l’étape no 2C vaut 0, 1◦ C.
L’étape no 2C se déroulant sur une durée d’environ 30min, la température de l’air am-
biant T∞ décroit de 0, 5◦ C. Il en résulte donc une augmentation homogène de 0, 4◦ C pour
la différence de température à la paroi.
129
5. Étude de la convection naturelle aux abords d’une paroi contenant des matériaux à
changement de phase
(a) (b)
F IGURE 5.13 – Évolution du profil de flux lors de l’étape no 2C, correspondance avec l’évo-
lution de la capacité calorifique à la surface de la paroi cpw
(a) (b)
F IGURE 5.14 – Évolution du profil de flux lors de l’étape no 3, correspondance avec l’évo-
lution de la capacité calorifique à la surface de la paroi cpw
130
5.4. Analyse morphologique des profils de différence de température et de flux à la
paroi
nution peut être interprétée en observant d’une part la figure 5.14, et d’autre part l’évo-
lution des profils de différence de température à la paroi. Ces derniers montrent que la
différence de température à la paroi ne varie pas sur la zone PBA lors de l’étape no 3.
La vitesse de décroissance de température est donc stabilisée. La température au niveau
du bord d’attaque étant plus basse que la température du reste de la paroi, la figure
5.14 montre que la capacité calorifique y est plus faible. Une vitesse de décroissance ho-
mogène avec une diminution de la capacité calorifique entraine donc logiquement un
affaiblissement du flux.
(a) (b)
F IGURE 5.15 – Évolution du profil de flux lors de l’étape no 4, correspondance avec l’évo-
lution de la capacité calorifique à la surface de la paroi cpw
131
5. Étude de la convection naturelle aux abords d’une paroi contenant des matériaux à
changement de phase
M15
35
30
[W/m2 ] 25
20
15
φ̄w
10
5
1 2 3 4
0
5 10 15 20 25 30 35 40
T̄w [o C]
F IGURE 5.16 – Localisation des étapes correspondant aux profils affichés dans la figure
5.18
F IGURE 5.17 – Évolution de la capacité calorifique à la surface de la paroi lors des étapes
no 1 et no 2
La durée totale des étapes no 1 et no 2 est 2h20min, ce qui correspond à une variation
de la température ambiante de 3, 3◦ C. La différence de température à la paroi se main-
tient dans l’intervalle [2◦ C; 2, 45◦ C], ce qui signifie que la décroissance de la température
reste quasiment homogène sur toute la paroi lors du passage du pic de capacité calori-
fique. Étant donné que la température au niveau du bord d’attaque est constamment plus
élevée que sur le reste de la paroi, la capacité calorifique y est plus grande lors de l’aug-
mentation globale de capacité calorifique de la paroi, et plus faible lors de la diminution
globale de la capacité calorique de la paroi. Ce phénomène est visible sur la figure 5.17.
On observe alors, au niveau du bord d’attaque, un flux plus intense lors de l’étape
no 1, et un flux plus faible lors de l’étape no 2. La forme des profils de température, et de
différence de température, ne semblent pas être affectée par le passage du pic de capacité
calorifique.
132
5.4. Analyse morphologique des profils de différence de température et de flux à la
paroi
∆T [°C] φ [W/m2]
w w
1.5 1.5
1 1
Y [m]
1
0.5 0.5
0 0
0 1 2 3 4 5 0 10 20 30
1.5 1.5
1 1
Y [m]
2
0.5 0.5
0 0
0 1 2 3 4 5 0 10 20 30
1.5 1.5
1 1
Y [m]
3
0.5 0.5
0 0
0 1 2 3 4 5 0 10 20 30
1.5 1.5
1 1
Y [m]
4
0.5 0.5
0 0
0 1 2 3 4 5 0 10 20 30
∆Tw [°C] φw [W/m ]
2
133
5. Étude de la convection naturelle aux abords d’une paroi contenant des matériaux à
changement de phase
(a) (b)
F IGURE 5.19 – Évolution des profils de flux durant l’étape no 3 et de la capacité calorifique
à la surface de la paroi lors des étapes no 3 et no 4
L’évolution des profils de flux lors du pic inverse de flux moyen est légèrement dif-
férente pour la mesure M15 que pour la mesure D10. De la même manière que lors de
l’étape no 2A de la mesure D10, on observe un pic de flux, qui part du bord d’attaque et
qui se propage vers le haut de la paroi. Ce pic de flux est suivi d’une stabilisation de la
température à la valeur TStab (y).
Mais, contrairement aux observations effectuées pour la mesure D10, et comme le
montre la figure 5.19(a), lorsque le pic de flux se propage vers le haut de la paroi, il gagne
en intensité. Plus l’intensité du pic est grande, plus le flux de la portion de la paroi qui
se trouve juste au dessus du pic diminue. Cette diminution progresse jusqu’à ce que le
flux sur la zone LBA de la paroi devienne négatif. Les profils de flux se redressent ensuite
progressivement le long de la paroi lors de l’étape no 4.
Un point particulier est à souligner sur l’évolution des profils de température lors des
étapes no 3 et no 4 : alors que la température de stabilisation TStab (y) se situait dans un
intervalle de température très étroit (entre 17, 89◦ C et 17, 98◦ C) lors de la mesure D10,
cette dernière vaut ici 24, 5◦ C au niveau du bord d’attaque, et 26◦ C sur le côté opposé
de la paroi. Elle se situe donc sur un intervalle de 1, 5◦ C d’amplitude. L’évolution de la
température de stabilisation en fonction de la hauteur de la paroi peut être visualisée sur
la figure 5.19.
134
5.4. Analyse morphologique des profils de différence de température et de flux à la
paroi
135
5. Étude de la convection naturelle aux abords d’une paroi contenant des matériaux à
changement de phase
D10 M10
1.5 1.5
Tf,D
1 1
Y [m]
Y [m]
0.5 0.5
TStab(y)
0 0
14 16 18 20 17 18 19 20 21
Tw [°C] Tw [°C]
D15 M15
1.5 1.5
TStab(y)
1 1
Y [m]
Y [m]
0.5 0.5
0 0
14 16 18 20 24 26 28 30
Tw [°C] Tw [°C]
D20 M20
1.5 1.5
Tf,M
1 1
Y [m]
Y [m]
0.5 0.5
0 0
14 16 18 20 20 22 24 26 28
Tw [°C] Tw [°C]
136
Chapitre 6
Conclusions et perspectives
137
6. Conclusions et perspectives
d’une plaque plane verticale à flux constant. Les mesures de flux ont permis de vérifier
cette prédiction. Les mesures de température indiquent deux régimes de transfert le long
de la paroi : le régime PBA (Proche du Bord d’Attaque) qui peut être caractérisé par une
1/5
corrélation du type N uy = α.Ray∗ , et le régime LBA (Loin du Bord d’Attaque) qui peut
1/4
être caractérisé par une corrélation du type N uy = α.Ray∗ . Les corrélations calculées
à partir des données de mesure indiquent des échanges plus intenses dans le montage
expérimental que ceux prédits par la théorie.
Les parois MCP qui ont été testées dans le montage sont des parois EnergainTM de
Dupont de NemoursTM . Les résultats expérimentaux issus des mesures effectuées avec
ces parois ont été analysés sous deux aspects différents. Dans un premier temps, l’évolu-
tion de la différence de température et du flux moyens relatifs a été examinée. Dans un
second temps, les profils de flux et de différence de température à la paroi ont subi une
analyse morphologique.
Les évolutions des données relatives moyennes issues des mesures en descente nous
ont permis d’identifier deux mécanismes de transfert distincts entre la paroi et l’air :
– un comportement dynamique global du système. Ce comportement implique une
évolution de la différence de température et du flux relatif à la paroi qui présente
un déphasage et une atténuation par rapport à l’évolution de la capacité calorifique
relative du MCP à sa surface.
– un pic inverse de changement de phase. Il se produit lorsque la température à la
surface de la paroi atteint la température du maximum de capacité calorifique.
On a aussi pu noter que le coefficient d’échange convectif s’intensifiait lors du change-
ment de phase. Il atteint, au maximum, une valeur 1, 75 fois supérieure à sa valeur sans
changement de phase.
L’analyse morphologique des profils a permis de révéler que le pic inverse de flux se
produisait aux alentours d’une valeur de stabilisation TStab (y) de la température. Lorsque
la température de la zone LBA a atteint cette valeur, le flux est maximal sur la zone PBA.
On observe alors une inversion du sens de l’évolution des températures sur la zone LBA,
qui occasionne l’inversion du signe du flux.
La température de stabilisation TStab (y) est constante sur toute la hauteur de la paroi
lors des mesures en montée. Elle prend une valeur proche de la température du pic de
capacité calorifique. Par contre, lors des montées en température, elle évolue sur une
plage de température d’environ 1.5◦ C de large, et elle n’est plus centrée autour de la
température du pic de capacité calorifique prédite par la DSC.
6.2 Perspectives
Les mesures effectuées dans le montage expérimental ont révélé un mécanisme de
transfert de chaleur original entre les parois MCP et l’air qui se traduit par l’apparition
d’un pic inverse sur le flux. Ce mécanisme ne peut pas être interprété avec les connais-
sances théoriques actuelles sur les couplages air/paroi.
Des moyens de mesure supplémentaires doivent alors être mis en œuvre dans le mon-
tage pour déterminer la température ainsi que le champ de vitesse de l’air dans la couche
limite de convection lors du pic inverse de flux. L’utilisation de thermocouples micomé-
triques sur bras motorisé semble appropriée pour la mesure de température. Les mesures
de champs de vitesse devront se faire avec les techniques laser telle que la PIV ou la LDV.
Ces mesures de température et de vitesse devront être accompagnées de simulations
numériques couplées, afin d’avoir accès au champ de température à l’intérieur de la pa-
roi. Les résultats de mesure obtenus jusqu’ici indiquent que la stabilisation de la tem-
pérature à la surface de la paroi se fait à une valeur constante et homogène lors de la
138
6.2. Perspectives
139
6. Conclusions et perspectives
140
Bibliographie
141
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145
Bibliographie
146
Annexes
147
Annexe A
149
A. Les propriétés thermophysiques des matériaux
150
A.5. Les propriétés thermophysiques du matériau d’isolation StyrodurTM
14
DSC: Refroidissement
DSC: Chauffage
12
10
c [kJ/kgK] 8
p
2
−20 −10 0 10 20 30 40
T [°C]
151
A. Les propriétés thermophysiques des matériaux
152
Annexe B
Les mesures décrites ci-dessous ont été réalisées dans le cadre de la collaboration entre
le laboratoire CETHIL et la société de mesure de propriétés thermiques InfluthermTM .
IE (λ)
ρr (λ) = (B.1)
IR (λ)
153
B. Mesure des propriétés thermophysiques et radiatives des matériaux utilisés dans le
montage expérimental
IE (λ)
τr (λ) = (B.2)
IR (λ)
Une fois que les valeurs de réflectivité et de transmittivité de l’échantillon sont obte-
nues, son émissivité est déduite de la formule suivante :
r = 1 − ρr − τr (B.3)
154
B.2. Mesure de la capacité calorifique
il est de forme cylindrique, la figure B.3 en représente une coupe. L’isolation extérieure
ainsi que la garde thermique permettent d’isoler thermiquement le système de mesure.
Le système de chauffage fait suivre au récipient conducteur une consigne en tempéra-
ture. Ce récipient transmet de la chaleur aux échantillons et porte-échantillons au travers
de capteurs fluxmétriques 3D.
1. La première mesure avec les deux porte-échantillons vides. Les signaux obtenus
S0r et S0e sont des images du flux lié à la présence des portes échantillons.
155
B. Mesure des propriétés thermophysiques et radiatives des matériaux utilisés dans le
montage expérimental
Se − S0e Cr
cpe = (B.4)
Sr − S0r me
Une fois que le montage a atteint le régime permanent, la température est mesurée
sur les deux surfaces des échantillons. La conductivité thermique est obtenue à partir
des mesures de température et de la valeur de la puissance injectée dans l’élément de
chauffage.
L’erreur obtenue sur la conductivité thermique vaut ±1% de sa valeur.
156
Annexe C
157
C. Plans, dimensions, et photographies du montage expérimental
600
B 300
100
A A 3
4
2000
2430
1600
371
100
1 500
B COUPE B-B
730,5 DCT
1 Lames Anti-recirculation
2 Paroi Test
5 3 Prolongation bord d'attaque
1100
900
4 Membrane Perforée
5 Prolongations Evacuation
No Désignation
COUPE A-A
158
1 B 1000
340
2
A 4
1600
2430
340
2
159
C. Plans, dimensions, et photographies du montage expérimental
160
F IGURE C.4 – Détail de l’attache des paroi. F IGURE C.5 – Détail de la membrane per-
1 : Sandwitch, 2 : Cales Porteuses, 3 : Iso- forée sur le côté doré
lation du bord des parois, 4 : Extension du
bord d’attaque
F IGURE C.6 – Détail des mesures à la paroi. 1 : Me- F IGURE C.7 – Détail sur une ex-
sure de température, 2 : Fluxmètre tension d’évacuation
161
C. Plans, dimensions, et photographies du montage expérimental
F IGURE C.8 – Mesure de température dans F IGURE C.9 – Boitier d’aquisition des si-
l’air gnaux. 1 : Cartes d’aquisitions, 2 : Boi-
tiers de soudures froides pour les thermo-
couples
162
F IGURE C.10 – Photographie du demi-caisson pour le traitement de l’air. 1 : Membrane
micro-perforée, 2 : Brise-jet central, 3 : Extractions d’air
163
C. Plans, dimensions, et photographies du montage expérimental
164
Annexe D
L’intérêt des différents éléments qui composent le DCT a été validé à l’aide d’un code
CFD à éléments finis développé avec le logiciel StarCCM+TM . Le code CFD est station-
naire, et seul le volume d’air à l’intérieur du DCT est modélisé. Le modèle de compor-
tement de l’air choisi parmi les possibilités qu’offre le logiciel est exposé dans la section
D.1, la géométrie du modèle ainsi que les conditions limites sont présentés dans la section
D.2. Les valeurs du maillage sont explicitées dans la section D.3.
165
D. Modèle CFD pour la simulation du comportement thermo-aéraulique du
demi-caisson test
Les résultats des simulations pour quatre géométries différentes sont présentés dans
le corps du document. La Géométrie0 est représentée par la figure D.1. Elle comporte
les parois test, les lames anti- recirculation, les prolongations des extractions d’air, et les
membranes perforées. Pour chacune des trois autres géométrie, un des éléments cités pré-
cédemment est retiré du modèle. La géométrie des éléments de la structure qui maintient
les parois test n’est pas prise en compte dans les simulations. Les dimensions du domaine
de simulation correspondent aux dimensions réelles du DCT, elles sont explicitées dans
l’annexe C.
166
D.3. Le maillage du domaine de simulation
Nb Mailles (.106 )
Géométrie0 2,686
Géométrie1 1,295
Géométrie2 2,450
Géométrie3 2,229
167
D. Modèle CFD pour la simulation du comportement thermo-aéraulique du
demi-caisson test
168
Annexe E
169
E. Modèle CFD pour l’obtention des profils de référence du modèle inverse
– Unsteady
Le changement de phase est considéré dans les simulations sous la forme d’une ca-
pacité thermique effective dépendant de la température. L’évolution de la capacité ther-
mique effective du matériau EnergainTM est fournie par l’annexe A.
170
E.3. Le maillage du domaine de simulation
∂T∞
φw = ecpw ρw (E.1)
∂t
L’évolution des profils du différentiel de température est tracée sur la figure E.4. Le
profil de température prédit par Sparrow et Gregg [32] pour de la convection naturelle
aux abords d’une plaque plane verticale avec un flux constant de valeur φw est ajouté au
graphique. Les résultats montrent clairement que ce profil correspond au profil obtenu
par les simulations effectuées sous StarCCM+TM lors du régime permanent.
171
E. Modèle CFD pour l’obtention des profils de référence du modèle inverse
dTccm0 Paroi/Ambiant
2
∆T [°C]
1
w
−1
0
1.5
500
1
1000
0.5
1500 0
temps [min] Y [m]
(a) Différentiel de température à la paroi
Fccm0
4
φ [W/m2]
−2
0
1.5
500
1
1000
0.5
1500 0
temps [min] Y [m]
(b) Flux à la paroi
F IGURE E.2 – Résultats de simulation obtenus avec une paroi de 13mm d’épaisseur en
plâtre pour ∂T∞ /∂t = −2◦ C/h
172
E.4. Résultats de la simulation
dTccm0 Paroi/Ambiant
20
∆Tw [°C]
15
10
5
0
1.5
500
1
1000
0.5
1500 0
temps [min] Y [m]
(a) Différentiel de température à la paroi
Fccm0
40
30
φ [W/m2]
20
10
0
0
1.5
500
1
1000
0.5
1500 0
temps [min] Y [m]
(b) Flux à la paroi
F IGURE E.3 – Résultats de simulation obtenus avec une paroi de 5.75mm de matériau
EnergainTM pour ∂T∞ /∂t = −1◦ C/h
173
E. Modèle CFD pour l’obtention des profils de référence du modèle inverse
1.6
1profil/50min
1.4
1.2
1
Y [m]
0.8
0.6
0.4
0.2
0
−0.5 0 0.5 1 1.5 2 2.5
∆T [°C]
w
174
Annexe F
PNY p
p=1 Y
Y = (F.1)
NY
La différence entre la valeur réelle Yréelle de Y et la donnée brute Y p est appelée
l’erreur totale sur l’estimation Y p . Elle est notée ξYp :
p p p
Yréelle = Y p + ξY,f 1
+ ξY,f 2
+ · · · + ξY,f N
(F.3)
f
Yréelle = Y p ± ∆95%
Y (F.4)
175
F. Règles de calcul de l’incertitude de mesure
Les calculs qui sont effectués dans les sections suivantes permettent d’obtenir la va-
leur de ∆95%
Y à partir des données brutes (Y p )p=1..NY . Ces calculs sont inspirés de l’ou-
vrage de Michèle Neuilly du CETAMA [72]. Ils ne sont valables que si l’on fait l’hypo-
p
thèse que les erreurs ξY,f q
sont des instances de variables aléatoires ΞY,fq qui suivent des
lois normales de moyenne nulle. Cette hypothèse est communément admise dans le cadre
des mesures qui sont effectuées dans le montage expérimental.
La section F.2 traite du calcul de l’incertitude dans le cas où tous les facteurs d’erreur
sont pris en compte au travers d’un seul terme ξYp . La section F.3 traite du cas où l’erreur
est décomposée en plusieurs termes.
PNY p
p=1 Y
δYp p
=Y −Y =Y − p
(F.5)
NY
Il a été prouvé que les valeurs (δYp )p=1..NY sont des instances d’une variable aléatoire
∆Y , suivant la loi de Student et de moyenne nulle. Une variable aléatoire ∆Y suivant la
loi de Student est définie par quatre paramètres :
– δY : son espérance. Elle est nulle dans notre cas.
– s2Y : sa variance.
– NY : son nombre de données brutes associées.
– νY : son degré de liberté.
Le degré de liberté de ∆Y est égal à NY moins le nombre de paramètres nécessaires
pour calculer les instances (δYp )p=1..NY à partir des données brutes. Ici, le seul paramètre
nécessaire pour calculer ces valeurs est la meilleure estimation Y :
νY = NY − 1 (F.6)
L’estimation de la variance de la variable aléatoire ∆Y est obtenue avec la formule
suivante :
2 2
δYp
PNY PNY
p=1 p=1 Yp−Y
s2Y = = (F.7)
νY NY − 1
Les paramètres de la variable aléatoire ∆Y (0, s2Y , NY , νY ) sont entièrement détermi-
nés à partir des données brutes (δYp )p=1..NY :
176
F.2. Calcul de l’incertitude pour une seule erreur
PNintra
i=1 νY,i .s2Y,i
s2Y int = PNintra (F.8a)
i=1 νY,i
NX
intra
F.2.3 Calcul de l’erreur à 95% sur les données brutes et sur la meilleur estima-
tion
Une fois que les paramètres de la variable aléatoire ∆Y (0, s2Y , NY , νY ) sont correcte-
ment définis, il est possible de calculer l’erreur à 95% sur les données brutes. Cette erreur
∆95%
Y est obtenue grâce à l’équation suivante :
q
∆95%
Y = tν0.975
Y
. s2Y (F.9)
q
Le terme s2Y correspond à l’écart-type de l’erreur. Le terme tν0.975Y
désigne le quan-
tile d’ordre 0, 975 de la loi de Student réduite de degré de liberté νY . C’est la valeur de
l’inverse de la fonction de répartition de la loi de Student réduite, pour un degré de pro-
babilité de 97.5%. Les valeurs de tν0.975
Y
sont fournies par les tables statistiques.
La meilleure estimation Y a été obtenue en effectuant la moyenne des NY données
brutes. Cette opération a pour effet de faire diminuer la variance de l’erreur sur l’estima-
tion de Yréelle de la manière suivante :
s2Y
s2Y = (F.10)
NY
L’erreur à 95% sur la meilleur estimation Y est alors obtenue avec l’équation :
q q
∆Y95% = tν0.975
Y
. s2Y = tν0.975
Y
. s2Y /NY (F.11)
177
F. Règles de calcul de l’incertitude de mesure
de l’erreur liée aux mesures effectuées avec ce capteur. L’erreur à 95% pour une mesure
brute Ym est définie comme dans la section précédente :
q
νY
∆95%
Ym = t0.975 . s2Y (F.12)
PNm i
i=1 Ym
Ym = (F.13)
Nm
Dans ce cas, la variable aléatoire associée à l’erreur sur la moyenne des mesures est
∆Ym (0, s2Y /Nm , NY , νY ). L’incertitude à 95% s’obtient avec la formule suivante :
q
∆Y95% = tν0.975
Y
. s2Y /Nm (F.14)
m
q
p
Ỹ = Y0 + δYp = Y0 + tνal.(p)
Y
.s2Y (F.15)
Le terme tνal.(p)
Y
est une instance, générée aléatoirement, d’une variable aléatoire sui-
vant la loi de Student réduite de degré de liberté νY . La génération de ce terme est effec-
tuée avec la commande trnd de MatlabTM .
178
F.3. Décomposition de l’erreur totale
La série de mesures brutes (VTp )p=1..NT est obtenue en calculant les moyennes V i des
mesures réalisées à chaque température Ti . Ainsi, à chaque température Ti0 , l’ordre de
grandeur de l’erreur liée au bruit électromagnétique sur la moyenne V i0 est égale à
l’ordre de grandeur de l’erreur
p liée au bruit électromagnétique sur les données brutes
(Vi0,j )j=1..NTi0 , divisé par NTi . Si NTi est suffisamment grand, l’erreur liée au bruit ma-
gnétique devient négligeable devant l’erreur liée à la température du capteur et le facteur
“bruit électromagnétique" peut être considéré comme bloqué. Les données (V i )i=1..NT
permettent de définir la variable aléatoire ∆V,T :
179
F. Règles de calcul de l’incertitude de mesure
Pour obtenir l’erreur totale à 95% sur les données brutes, il faut calculer les paramètres
de la variable aléatoire liée à l’erreur totale ∆Y à partir des paramètres des variables aléa-
toires liées aux facteurs d’erreur fq : ∆Y,fq . Si les facteurs d’erreur fq sont indépendants,
le calcul s’effectue de la manière suivante :
Nf
X
s2Y = s2Y,fq (F.16a)
q=1
Nf
X
NY = NY,fq (F.16b)
q=1
2
PNf s2Y,fq
q=1 NY,fq
νY = " 2
# (F.16c)
PNf s2Y,fq
q=1 1
NY,fq νY,fq
‘
L’équation F.16a montre que la variance correspondant à l’erreur totale est la somme
des variance correspondant aux différents facteurs d’erreur. L’équation F.16c s’appelle la
formule de Welch.
Une fois les paramètres de la variable aléatoire ∆Y calculés, l’erreur totale à 95% sur
les données brutes s’obtient de la même manière que dans la section F.2.3 :
q
∆95%
Y = tν0.975
Y
. s2Y (F.17)
Imaginons que l’on dispose d’un capteur permettant d’effectuer des mesures Ym sur
la grandeur physique Y , et que l’on ait calculé au préalable les paramètres des variables
aléatoires ∆Y,fq liées aux facteurs d’erreur fq avec ce capteur. L’erreur à 95% pour une
mesure brute Ym est obtenue à partir des paramètres de la variable aléatoire sur l’erreur
totale ∆Y , calculée de la même manière que dans la section précédente. On obtient :
v
uN
q uX f
∆95% = tν0.975
Y
. s2Y = tν0.975
Y
.t s2Y,fq
u
Ym (F.18)
q=1
180
F.3. Décomposition de l’erreur totale
PNm i
i=1 Ym
Ym = (F.19)
Nm
Pour calculer l’incertitude sur la moyenne Ym , il faut distinguer deux types d’erreur :
i
– Les erreurs fluctuantes fqf : Les termes ξY,f correspondant à ces erreurs varient
qf
significativement d’une mesure à une autre.
i
– Les erreurs systématiques fqs : Les termes ξY,f correspondant à ces erreurs peuvent
qs
être considérés comme constants pour toutes les mesures.
Le calcul du nombre de données brutes associées à ∆Ym et de son degré de liberté se
fait de la même manière que dans la section précédente. La variance correspondant aux
erreurs fluctuantes fqf est divisée par le nombre de mesures, la variance correspondant
aux erreurs systématiques reste intacte. La variance liée à l’erreur totale s’exprime alors
avec l’équation suivante :
Nqf Nqs
X X
sY2 = s2Y,fqf /Nm + s2Y,fqs (F.20)
m
qf =1 qs=1
v
uN Nf s
q uXff
X
∆Y95% = tν0.975
Y
. s2Y νY
= t0.975 .t 2
sY,fqf /Nm + s2Y,fqs (F.21)
u
m m
qf =1 qs=1
Exemple Les estimations de la vitesse sont obtenues avec une moyenne V m de Nm me-
sures (Vmi )i=1..Nm . Lors de l’acquisition des Nm valeurs de vitesse, la température du cap-
teur est quasiment constante alors que la perturbation électromagnétique fluctue. L’er-
reur liée à la température du capteur est considérée comme une erreur systématique,
alors que l’erreur liée au bruit électromagnétique est considérée comme une erreur fluc-
tuante. L’erreur à 95% sur l’estimation de la vitesse Vm est alors :
q
∆95%
V
= tν0.975
V
s2V,b /Nm + s2V,T (F.22)
m
Nq Nq
νY,f
q
p
X X
Ỹ p = Y0 + δY,f q
= Y0 + tal.(p)q . s2Y,fq (F.23)
q=1 q=1
181
F. Règles de calcul de l’incertitude de mesure
νY,f
De la même manière que dans la section F.2.5, les termes tal.(p)q sont des instances,
générées aléatoirement, d’une variable aléatoire suivant la loi de Student réduite de degré
de liberté νY,fq . La génération de ces termes est effectuée avec la commande trnd de
MatlabTM .
F.3.4.2 Cas particulier de signaux provenant du même capteur mais à des instants
différents
Si la méthode de Monte-Carlo nécessite l’obtention de populations (Ỹ p (tj ))p=1..NN C
pour le signal provenant d’un même capteur mais à des instants tj différents, une dis-
tinction entre les erreurs a été effectuée dans le document :
p,j
– Les erreurs fluctuantes fqf : Les termes ξY,f qf
correspondant à ces erreurs varient
significativement d’un instant tj à un instant tj+1 .
p,j
– Les erreur systématiques fqs : Les termes ξY,f qs
correspondant à ces erreurs ne va-
rient pas significativement d’un instant tj à un instant tj+1 .
p,j
Il a été décidé que instances des erreurs fluctuantes δY,f qf
seraient différentes d’un
p
instant tj à un instant tj+1 , alors que les instances des erreurs systématiques δY,f qs
seraient
constants à tous les instants :
Nf f Nf s
p,j p
X X
p
Ỹ (tj ) = Y0 (tj ) + δY,f qf
+ δY,f qs
(F.24)
qf =1 qf =1
exemple Des estimations de la vitesses V0 (tj ) réalisées avec notre capteur dans une en-
ceinte dont la température varie lentement sont utilisées pour alimenter une méthode de
Monte-Carlo. La température du capteur est considérée comme un facteur d’erreur sys-
tématique, alors que le bruit électromagnétique est considéré comme un facteur d’erreur
fluctuante :
q q
p p,j p νV,T νV,b
Ṽ (tj ) = V0 (tj ) + δV,b + δV,T = V0 (tj ) + tal.(p,j) .sV,b /Nm + tal.(p) . s2V,T
2 (F.25)
182
Annexe G
G.1 Introduction
La finalité d’un banc d’étalonnage pour les fluxmètres à gradients tangentiels est de
déterminer la relation qui relie le flux de chaleur surfacique φF M qui traverse le fluxmètre
avec la tension mesurée aux bornes du fluxmètre VF M . Ceci implique la création d’un
montage qui permet de faire varier la valeur de φF M et de la mesurer le plus exactement
possible.
Diverses solutions pour l’étalonnage de ce type de capteurs sont présentées dans le
rapport technique de la marque HuksefluxTM [84], celui des Techniques de l’Ingénieur ré-
digé par Thureau [73], et dans les publications de Loon et al. [76] et Lackey et al. [85]. Il en
ressort deux types de montages applicables dans notre situation : le montage Garde/Puit
thermique, et le montage à méthode du zéro. Ces deux types de montage sont représentés
schématiquement sur la figure G.1.
183
G. Conception d’un banc d’étalonnage pour les fluxmètres
du bas indique un flux nul. Ainsi, toute la puissance injectée dans la chaufferette centrale
passe par le fluxmètre à étalonner. On en déduit le flux φF M de la même manière qu’avec
le montage précédent.
Le montage qui a été réalisé lors de cette étude est un montage de type Garde/Puits
thermique. Les détails sur la conception et le fonctionnement de ce montage sont fournis
par la section G.2. Les fluxmètres utilisés dans le cadre de cette étude sont des fluxmètres
à gradient tangentiel CaptecTM aux dimensions 25mm × 100mm. La procédure d’étalon-
nage des fluxmètres comprend une étape de mesure de signaux, et une étape de traite-
ment des données qui vise à déterminer la droite d’étalonnage et à estimer l’incertitude
sur les mesures de flux. Ces étapes sont décrites dans la section G.3.
Le montage d’étalonnage des fluxmètres est inscrit dans une boite rectangulaire de
dimensions 360mm × 300mm × 300mm, scindée en deux sur son plan médian horizon-
tal. La partie basse du montage contient le puits thermique et la partie haute du mon-
tage contient la garde. Le puits thermique consiste en un bloc de cuivre de dimensions
218mm × 118mm × 73mm. Un circuit hydraulique a été usiné sur une zone de 33mm à la
base du bloc de cuivre pour faire circuler de l’eau provenant d’un bain thermostaté. La
garde thermique consiste en un bloc d’isolant de dimensions 263mm × 180mm × 80mm,
entourée sur cinq faces d’une tôle en cuivre sur laquelle est fixé un circuit hydraulique
alimenté par le bain thermostaté. L’espace entre la garde thermique et la boite rectangu-
laire est comblé avec de l’isolant StyrodurTM . Il en est de même pour le puits thermique.
Des plans détaillés avec les dimensions du montage sont réunis dans la dernière section
de cette annexe.
184
G.2. Spécificités techniques et réalisation du montage d’étalonnage des fluxmètres
185
G. Conception d’un banc d’étalonnage pour les fluxmètres
186
G.3. Déroulement de l’étalonnage des fluxmètres à gradient tangentiels CaptecTM
côté 500mm , maintenues ensemble au moyen de quatre tiges filetées, et entre lesquelles
sont placés les fluxmètres. Le montage est disposé verticalement dans un environnement
calme afin d’avoir les mêmes conditions limites sur chacune des deux surfaces. Les me-
sures de tensions aux bornes des fluxmètres se font après stabilisation du champ de tem-
pérature à l’intérieur du montage, durant une période de 15 minutes à 3Hz. Elles sont
ensuite moyennées et on obtient le couple de mesures [VF M 0 , φF M 0 = 0] pour chaque
fluxmètre.
Les fluxmètres sont ensuite étalonnés un par un dans le montage d’étalonnage des
fluxmètres, qui a été mis au préalable à la température du bain pendant une durée d’au
moins douze heures. Une fois le fluxmètre installé et le montage refermé, les 4 fils partant
des bornes de la chaufferette sont utilisés pour mesurer sa résistance électrique RCH avec
un multimètre KeithleyTM 2700E. La résistance de la chaufferette utilisée pour l’étalon-
nage des capteurs CaptecTM vaut approximativement 35Ω.
Deux valeurs de flux valant approximativement 5W/m2 et 15W/m2 sont ensuite im-
posées au fluxmètre. Pour chaque valeur de flux, un temps de stabilisation du champ
de température et de flux d’au moins une heure est imposé au montage. Les valeurs des
tensions aux bornes de la chaufferette et du fluxmètre ainsi que les températures sont
enregistrées en continu à une fréquence de 3Hz.
2
VCH Tchauf f erette − Tgarde
φF M = − (G.1)
RCH SF M Rg2
187
G. Conception d’un banc d’étalonnage pour les fluxmètres
[µV] φ [W/m²]
20
10
FM
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5
100
50
FM
V
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5
29.2
Garde
T [°C]
Puits
29
Chaufferette
28.8
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5
temps [h]
F IGURE G.5 – Valeurs du flux imposé au fluxmètre, de la tension à ses bornes, et des
températures dans le montage d’étalonnage de fluxmètre
est visible sur la réponse en température de la chaufferette, il n’a aucun effet sur les tem-
pératures mesurées à la surface du puits thermique et dans la garde thermique.
Les valeurs de φF M et VF M sont sélectionnées sur une plage de 30 minutes lorsque la
consigne en flux vaut 15W/m2 . Elles sont moyennées pour obtenir le couple [VF M 15 , φF M 15 ].
Des mesures effectuées des valeurs de flux différentes ont permis de constater que la
réponse des fluxmètres à gradient tangentiels CaptecTM est linéaire. La droite d’étalon-
nage φF M c (VF M ) est alors définie comme la droite passant par les points [VF M 0 , φF M 0 ] et
[VF M 15 , φF M 15 ] :
φF M 15 − φF M 0
φF M c (VF M ) = . (VF M − VF M 0 ) + φF M 0 = aF M VF M + bF M (G.2)
VF M 15 − VF M 0
La dernière étape de l’étalonnage consiste en la validation de la droite d’étalonnage.
Les mesures effectuées à 5W/m2 sont moyennées toutes les 5 minutes, et les valeurs de
ces moyennes sont tracées sur le même graphique que la droite d’étalonnage. Si ces va-
leurs se trouvent dans un intervalle situé à ±0, 05W/m2 de la droite d’étalonnage, cette
dernière est validée, comme le montre l’exemple de la figure G.6. Sinon les mesures d’éta-
lonnage sont refaites pour le fluxmètre concerné.
5.2
5.15
5.1
[W/m2]
5.05
5
FM
4.95
φ
4.9
4.85
188
G.3. Déroulement de l’étalonnage des fluxmètres à gradient tangentiels CaptecTM
2
∂φF M c
s2φF M ,r = .s2VF M ,r = b2F M .s2φF M ,r (G.3)
∂VF M
0.35
0.3
Ecart−type [W/m ]
2
0.25
0.2
0.15
0.1
0 2 4 6 8 10 12
N° Fluxmètre
F IGURE G.7 – Ecart type des erreurs fluctuantes pour les fluxmètres
La nécessité de simplifier le calcul des incertitudes sur les mesures de flux nous a
poussé à utiliser une valeur moyenne de la variance de l’erreur liée au bruit magnétique.
189
G. Conception d’un banc d’étalonnage pour les fluxmètres
L’écart type correspondant à cette moyenne est tracé en pointillés sur la courbe G.7. La
variable aléatoire ∆VF M ,r est alors entièrement définie comme suit :
2
VCH 2VCH
∆c φF M = 2 ∆RCH + ∆VCH (G.5)
RCH RCH
s
σr2
∆95%
φF M ,r = I0.975 . = 0, 0427W/m2 (G.6)
Nm
r 2
∆95%
φF M = ∆95%
φF M ,r + (∆c φF M )2 = 0, 0585W/m2 (G.7)
190
G.4. Plans détaillés et dimensions du montage
73
2
75
COUPE A-A
91
118
66 218
A A
Banc Etalonnage FM: Partie
Basse
1 Puit Thermique Cuivre
2 Isolation Styrodur
No Désignation Matériau
191
G. Conception d’un banc d’étalonnage pour les fluxmètres
360
45 263
A A
60
300
180
2
50
1
84
2 COUPE A-A
192
Annexe H
193
H. Les facteurs de forme pour le modèle de rayonnement
" 1/2
(1 + X 2 )(1 + Y 2 )
2 p X
F12 = ln + X 1 + Y arctan √
2 ...
πXY 1 + X2 + Y 2 1+Y2
(H.2)
p Y
+Y 1 + X 2 arctan √ − X arctan(X) − Y arctan(Y )
1 + X2
2 2 2 2
1 XXXX
F12 = (−1)(i+j+k+l) G(xi , yj , uk , vl ) (H.3)
(x2 − x1 )(y2 − y1 )
l=1 k=1 j=1 i=1
( )
1 1/2 y−v
(y − v) (x − u)2 + z 2
G= arctan ...
2π [(x − u)2 + z 2 ]1/2
( )
1/2 x − u (H.4)
+ (x − u) (y − v)2 + z 2
arctan ...
[(y − v)2 + z 2 ]1/2
z2
2 2 2
− ln (x − u) + (y − v) + z
2
194
H.3. Deux rectangles perpendiculaires avec un côté en commun
" p r
1 1 1 1
F12 = W arctan + H arctan − H 2 + W 2 arctan
Wπ W H H2 + W 2
( W 2 2 H 2 )#
(1 + W 2 )(1 + H 2 ) W 2 (1 + W 2 + H 2 ) H (1 + W 2 + H 2 )
1
+ ln
4 1 + W 2 + H2 (1 + W 2 )(W 2 + H 2 ) (1 + H 2 )(W 2 + H 2 )
(H.6)
195
H. Les facteurs de forme pour le modèle de rayonnement
2 X
2 X
2 X
2 h
1 X i
F12 = (−1)i+j+k+l G(xi , yj , uk , vl ) (H.7)
(x2 − x1 )(y2 − y1 )
l=1 k=1 j=1 i=1
196
Annexe I
197
I. Résultats des mesures avec les plaques de plâtre
D10 M10
1.5 1.5
1 1
Y [m]
Y [m]
0.5 0.5
0 0
−0.2 −0.1 0 0.1 0.2 −0.2 −0.1 0 0.1 0.2
T −T [°C] T −T [°C]
w1 w2 w1 w2
D15 M15
1.5 1.5
1 1
Y [m]
Y [m]
0.5 0.5
0 0
−0.2 −0.1 0 0.1 0.2 −0.2 −0.1 0 0.1 0.2
T −T [°C] T −T [°C]
w1 w2 w1 w2
D20 M20
1.5 1.5
1 1
Y [m]
Y [m]
0.5 0.5
0 0
−0.2 −0.1 0 0.1 0.2 −0.2 −0.1 0 0.1 0.2
Tw1−Tw2 [°C] Tw1−Tw2 [°C]
F IGURE I.1 – Différence des profils de température mesurés à la surface des deux parois test
198
I.1. Conditions limites à l’arrière de la paroi et dans l’air ambiant
D10 M10
0 2.5
−0.5 2
b∞ [°C/h]
b [°C/h]
−1 1.5
−1.5 1
∞
−2 0.5
−2.5 0
0 10 20 0 10 20
temps [h] temps [h]
D15 M15
0 2.5
−0.5 2
b∞ [°C/h]
b [°C/h]
−1 1.5
−1.5 1
∞
−2 0.5
−2.5 0
0 10 20 0 10 20
temps [h] temps [h]
D20 M20
0 2.5
−0.5 2
b∞ [°C/h]
b [°C/h]
−1 1.5
−1.5 1
∞
−2 0.5
−2.5 0
0 10 20 0 10 20
temps [h] temps [h]
199
I. Résultats des mesures avec les plaques de plâtre
D10 M10
0.8
0.4 0.6
Γ∞ [°C/m]
Γ [°C/m]
0.4
0.2
∞
0.2
0
0
0 10 20 0 10 20
temps [h] temps [h]
D15 M15
0.6 0.8
0.4 0.6
Γ∞ [°C/m]
Γ [°C/m]
0.4
0.2
∞
0.2
0
0
0 10 20 0 10 20
temps [h] temps [h]
D20 M20
0.6 0.8
0.4 0.6
Γ∞ [°C/m]
Γ [°C/m]
0.4
0.2
∞
0.2
0
0
0 10 20 0 10 20
temps [h] temps [h]
200
I.1. Conditions limites à l’arrière de la paroi et dans l’air ambiant
D10 M10
0.4 0.4
0.2 0.2
Γ∞,z [°C/m]
[°C/m]
0 0
∞,z
Γ
−0.2 −0.2
−0.4 −0.4
0 10 20 0 10 20
temps [h] temps [h]
D15 M15
0.4 0.4
0.2 0.2
Γ∞,z [°C/m]
[°C/m]
0 0
∞,z
Γ
−0.2 −0.2
−0.4 −0.4
0 10 20 0 10 20
temps [h] temps [h]
D20 M20
0.4 0.4
0.2 0.2
Γ∞,z [°C/m]
[°C/m]
0 0
∞,z
Γ
−0.2 −0.2
−0.4 −0.4
0 10 20 0 10 20
temps [h] temps [h]
201
I. Résultats des mesures avec les plaques de plâtre
D10 M10
(φFM−φconv)/φconv
(φFM−φconv)/φconv
0.2 0.2
0 0
−0.2 −0.2
0 0
10 1 10 1
20 0 Y [m] 20 0 Y [m]
temps [h] temps [h]
D15 M15
(φFM−φconv)/φconv
(φFM−φconv)/φconv
0.2 0.2
0 0
−0.2 −0.2
0 0
10 1 10 1
20 0 Y [m] 20 0 Y [m]
temps [h] temps [h]
D20 M20
(φFM−φconv)/φconv
(φFM−φconv)/φconv
0.2 0.2
0 0
−0.2 −0.2
0 0
5 1 5 1
10 0 Y [m] 10 0 Y [m]
temps [h] temps [h]
F IGURE I.5 – Différence relative entre le flux conductif estimé par la méthode inverse φcond et le flux
conductif mesuré par les fluxmètres φF M
202
I.2. Comparaison des profils de flux
D10 M10
0.1 0.2
φray/φconv
ray conv
0.05 0.1
φ/φ
0 0
0 0
10 1 10 1
20 0 Y [m] 20 0 Y [m]
temps [h] temps [h]
D15 M15
0.1 0.1
φray/φconv
ray conv
0.05 0.05
/φ
φ
0 0
0 0
10 1 10 1
20 0 Y [m] 20 0 Y [m]
temps [h] temps [h]
D20 M20
0.1 0.1
φray/φconv
ray conv
0.05 0.05
/φ
φ
0 0
0 0
5 1 5 1
10 0 Y [m] 10 0 Y [m]
temps [h] temps [h]
F IGURE I.6 – Rapport du flux radiatif φray sur le flux conductif φcond
203
I. Résultats des mesures avec les plaques de plâtre
D10 M10
1.5 1.5
1 1
Y [m]
Y [m]
0.5 0.5
0 0
0 2 4 6 0 2 4 6
2 2
φ [W/m ] φ [W/m ]
w w
D15 M15
1.5 1.5
1 1
Y [m]
Y [m]
0.5 0.5
0 0
0 2 4 6 0 2 4 6
2 2
φ [W/m ] φ [W/m ]
w w
D20 M20
1.5 1.5
φw
φref
1 1
Y [m]
Y [m]
0.5 0.5
0 0
0 2 4 6 0 2 4 6
2 2
φw [W/m ] φw [W/m ]
00 b
F IGURE I.7 – Flux à la paroi. Comparaison avec le flux de référence φref = Cpw ∞
204
I.3. Profils de la différence de température et du flux mesurés à la paroi
D10 M10
1.5 1.5
1 1
Y [m]
Y [m]
0.5 0.5
0 0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 0 0.5 1 1.5 2 2.5
∆T [°C] ∆T [°C]
w w
D15 M15
1.5 1.5
1 1
Y [m]
Y [m]
0.5 0.5
0 0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 0 0.5 1 1.5 2 2.5
∆T [°C] ∆T [°C]
w w
D20 M20
1.5 1.5
∆Tw
∆TSparrow
1 1
∆TStratifié
Y [m]
Y [m]
0.5 0.5
0 0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 0 0.5 1 1.5 2 2.5
∆Tw [°C] ∆Tw [°C]
F IGURE I.8 – Différence de température à la paroi. Comparaison avec les profils obtenus avec la méthode
de Sparrow et Gregg [32], et avec la méthode intégrale pour un milieu stratifié
205
I. Résultats des mesures avec les plaques de plâtre
206
Annexe J
207
J. Résultats des mesures avec les parois contenant des MCP
D10 M10
1.5 1.5
1 1
Y [m]
Y [m]
0.5 0.5
0 0
−0.2 −0.1 0 0.1 0.2 −0.2 −0.1 0 0.1 0.2
T −T [°C] T −T [°C]
w1 w2 w1 w2
D15 M15
1.5 1.5
1 1
Y [m]
Y [m]
0.5 0.5
0 0
−0.2 −0.1 0 0.1 0.2 −0.2 −0.1 0 0.1 0.2
T −T [°C] T −T [°C]
w1 w2 w1 w2
D20 M20
1.5 1.5
1 1
Y [m]
Y [m]
0.5 0.5
0 0
−0.2 −0.1 0 0.1 0.2 −0.2 −0.1 0 0.1 0.2
Tw1−Tw2 [°C] Tw1−Tw2 [°C]
F IGURE J.1 – Différence des profils de température mesurés à la surface des deux parois test
208
J.1. Conditions limites à l’arrière de la paroi et dans l’air ambiant
D10 M10
0 2.5
−0.5 2
b [°C/h]
b∞ [°C/h]
−1 1.5
−1.5 1
∞
−2 0.5
−2.5 0
0 10 20 30 0 10 20 30
temps [h] temps [h]
D15 M15
0 2.5
−0.5 2
b [°C/h]
b∞ [°C/h]
−1 1.5
−1.5 1
∞
−2 0.5
−2.5 0
0 10 20 30 0 10 20 30
temps [h] temps [h]
D20 M20
0 2.5
−0.5 2
b [°C/h]
b∞ [°C/h]
−1 1.5
−1.5 1
∞
−2 0.5
−2.5 0
0 10 20 30 0 10 20 30
temps [h] temps [h]
209
J. Résultats des mesures avec les parois contenant des MCP
D10 M10
0.8
0.4 0.6
Γ∞ [°C/m]
Γ [°C/m]
0.4
0.2
∞
0.2
0
0
0 10 20 30 0 10 20 30
temps [h] temps [h]
D15 M15
0.6 0.8
0.4 0.6
Γ∞ [°C/m]
Γ [°C/m]
0.4
0.2
∞
0.2
0
0
0 10 20 30 0 10 20 30
temps [h] temps [h]
D20 M20
0.6 0.8
0.4 0.6
Γ∞ [°C/m]
Γ [°C/m]
0.4
0.2
∞
0.2
0
0
0 10 20 30 0 10 20 30
temps [h] temps [h]
210
J.1. Conditions limites à l’arrière de la paroi et dans l’air ambiant
D10 M10
0.4 0.4
0.2 0.2
Γ∞,z [°C/m]
[°C/m]
0 0
∞,z
Γ
−0.2 −0.2
−0.4 −0.4
0 10 20 30 0 10 20 30
temps [h] temps [h]
D15 M15
0.4 0.4
0.2 0.2
Γ∞,z [°C/m]
[°C/m]
0 0
∞,z
Γ
−0.2 −0.2
−0.4 −0.4
0 10 20 30 0 10 20 30
temps [h] temps [h]
D20 M20
0.4 0.4
0.2 0.2
Γ∞,z [°C/m]
[°C/m]
0 0
∞,z
Γ
−0.2 −0.2
−0.4 −0.4
0 10 20 30 0 10 20 30
temps [h] temps [h]
211
J. Résultats des mesures avec les parois contenant des MCP
D10 M10
(φFM−φconv)/φconv
(φFM−φconv)/φconv
0 0
−0.5 −0.5
0 0
20 1 20 1
40 0 Y [m] 40 0 Y [m]
temps [h] temps [h]
D15 M15
(φFM−φconv)/φconv
(φFM−φconv)/φconv
0 0
−0.5 −0.5
0 0
20 1 20 1
40 0 Y [m] 40 0 Y [m]
temps [h] temps [h]
D20 M20
(φFM−φconv)/φconv
(φFM−φconv)/φconv
0 0
−0.5 −0.5
0 0
10 1 10 1
20 0 Y [m] 20 0 Y [m]
temps [h] temps [h]
F IGURE J.5 – Différence relative entre le flux conductif estimé par la méthode inverse φcond et le flux
conductif mesuré par les fluxmètres φF M
212
J.2. Comparaison des profils de flux
D10 M10
0.1 0.2
φray/φconv
ray conv
0.05 0.1
φ/φ
0 0
0 0
20 1 20 1
40 0 Y [m] 40 0 Y [m]
temps [h] temps [h]
D15 M15
0.1 0.1
φray/φconv
ray conv
0.05 0.05
/φ
φ
0 0
0 0
10 1 10 1
20 0 Y [m] 20 0 Y [m]
temps [h] temps [h]
D20 M20
0.2 0.1
φray/φconv
ray conv
0.1 0.05
/φ
φ
0 0
0 0
10 1 10 1
20 0 Y [m] 20 0 Y [m]
temps [h] temps [h]
F IGURE J.6 – Rapport du flux radiatif φray sur le flux conductif φcond
213
J. Résultats des mesures avec les parois contenant des MCP
D10 M10
1.5 1.5
1 1
Y [m]
Y [m]
0.5 0.5
0 0
0 2 4 6 8 0 2 4 6 8
2 2
φ [W/m ] φ [W/m ]
w w
D15 M15
1.5 1.5
1 1
Y [m]
Y [m]
0.5 0.5
0 0
0 2 4 6 8 0 2 4 6 8
2 2
φ [W/m ] φ [W/m ]
w w
D20 M20
1.5 1.5
φw
φref
1 1
Y [m]
Y [m]
0.5 0.5
0 0
0 2 4 6 8 0 2 4 6 8
2 2
φw [W/m ] φw [W/m ]
00 b
F IGURE J.7 – Flux à la paroi. Comparaison avec le flux de référence φref = Cpw ∞
214
J.3. Profils de la différence de température et du flux mesurés à la paroi
D10 M10
1.5 1.5
1 1
Y [m]
Y [m]
0.5 0.5
0 0
0 1 2 3 0 1 2 3
∆T [°C] ∆T [°C]
w w
D15 M15
1.5 1.5
1 1
Y [m]
Y [m]
0.5 0.5
0 0
0 1 2 3 0 1 2 3
∆T [°C] ∆T [°C]
w w
D20 M20
1.5 1.5
∆Tw
∆Tsim
1 1
Y [m]
Y [m]
∆Tstrat
∆T
0.5 0.5 Vli
0 0
0 1 2 3 0 1 2 3
∆Tw [°C] ∆Tw [°C]
F IGURE J.8 – Différence de température à la paroi. Comparaison avec les profils obtenus avec la méthode
de Sparrow et Gregg [32], et avec la méthode intégrale pour un milieu stratifié
215
J. Résultats des mesures avec les parois contenant des MCP
D10
16
14
12
10
[W/m2 ]
6
φ̄w
0
4 3 2 1
−2
10 15 20 25 30 35 40
T̄w [o C]
F IGURE J.9 – Localisation des plages de température moyenne à la paroi Tw , sur la courbe
de l’évolution du flux moyen à la paroi φw , correspondant aux profils affichés dans la
figure J.10
216
J.4. Évolution des profils de la différence de température, du flux et du coefficient
d’échange convectif à la paroi
2
∆Tw [°C] φw [W/m ] h [W/m²K]
1.5 1.5 1.5
1 1 1
Y [m]
1
0 0 0
0 2 4 −5 0 5 10 15 20 −2 0 2 4 6
1 1 1
Y [m]
2
0 0 0
0 2 4 −5 0 5 10 15 20 −2 0 2 4 6
1 1 1
Y [m]
3
0 0 0
0 2 4 −5 0 5 10 15 20 −2 0 2 4 6
1 1 1
Y [m]
4
0 0 0
0 2 4 −5 0 5 10 15 20 −2 0 2 4 6
∆Tw [°C] 2
φw [W/m ] h [W/m²K]
217
J. Résultats des mesures avec les parois contenant des MCP
D15
22
20
18
16
[W/m2 ]
14
12
10
φ̄w
4
4 3 2 1
2
10 15 20 25 30 35 40
T̄w [o C]
F IGURE J.11 – Localisation des plages de température moyenne à la paroi Tw , sur la courbe
de l’évolution du flux moyen à la paroi φw , correspondant aux profils affichés dans la
figure J.12
218
J.4. Évolution des profils de la différence de température, du flux et du coefficient
d’échange convectif à la paroi
2
∆Tw [°C] φw [W/m ] h [W/m²K]
1.5 1.5 1.5
1 1 1
Y [m]
1
0 0 0
0 2 4 6 0 5 10 15 20 25 0 2 4 6
1 1 1
Y [m]
2
0 0 0
0 2 4 6 0 5 10 15 20 25 0 2 4 6
1 1 1
Y [m]
3
0 0 0
0 2 4 6 0 5 10 15 20 25 0 2 4 6
1 1 1
Y [m]
4
0 0 0
0 2 4 6 0 5 10 15 20 25 0 2 4 6
∆Tw [°C] φw [W/m ]
2 h [W/m²K]
F IGURE J.12 – Évolution des profils de la différence de température à la paroi ∆Tw , du flux à la paroi φw
et du coefficient d’échange convectif h pour la mesure D15
219
J. Résultats des mesures avec les parois contenant des MCP
D20
30
25
20
[W/m2 ]
15
φ̄w
10
4 3 2 1
0
10 15 20 25 30 35 40
T̄w [o C]
F IGURE J.13 – Localisation des plages de température moyenne à la paroi Tw , sur la courbe
de l’évolution du flux moyen à la paroi φw , correspondant aux profils affichés dans la
figure J.14
220
J.4. Évolution des profils de la différence de température, du flux et du coefficient
d’échange convectif à la paroi
2
∆Tw [°C] φw [W/m ] h [W/m²K]
1.5 1.5 1.5
1 1 1
Y [m]
1
0 0 0
0 2 4 6 8 0 5 10 15 20 25 30 0 2 4 6
1 1 1
Y [m]
2
0 0 0
0 2 4 6 8 0 5 10 15 20 25 30 0 2 4 6
1 1 1
Y [m]
3
0 0 0
0 2 4 6 8 0 5 10 15 20 25 30 0 2 4 6
1 1 1
Y [m]
4
0 0 0
0 2 4 6 8 0 5 10 15 20 25 30 0 2 4 6
∆Tw [°C] φw [W/m ]
2 h [W/m²K]
F IGURE J.14 – Évolution des profils de la différence de température à la paroi ∆Tw , du flux à la paroi φw
et du coefficient d’échange convectif h pour la mesure D20
221
J. Résultats des mesures avec les parois contenant des MCP
M10
30
25
20
[W/m2 ]
15
φ̄w
10
1 2 3 4
0
5 10 15 20 25 30 35 40
T̄w [o C]
F IGURE J.15 – Localisation des plages de température moyenne à la paroi Tw , sur la courbe
de l’évolution du flux moyen à la paroi φw , correspondant aux profils affichés dans la
figure J.16
222
J.4. Évolution des profils de la différence de température, du flux et du coefficient
d’échange convectif à la paroi
2
∆Tw [°C] φw [W/m ] h [W/m²K]
1.5 1.5 1.5
1 1 1
Y [m]
1
0 0 0
0 2 4 0 5 10 15 20 25 30 0 2 4 6 8 10
1 1 1
Y [m]
2
0 0 0
0 2 4 0 5 10 15 20 25 30 0 2 4 6 8 10
1 1 1
Y [m]
3
0 0 0
0 2 4 0 5 10 15 20 25 30 0 2 4 6 8 10
1 1 1
Y [m]
4
0 0 0
0 2 4 0 5 10 15 20 25 30 0 2 4 6 8 10
∆Tw [°C] φw [W/m ]
2 h [W/m²K]
F IGURE J.16 – Évolution des profils de la différence de température à la paroi ∆Tw , du flux à la paroi φw
et du coefficient d’échange convectif h pour la mesure M10
223
J. Résultats des mesures avec les parois contenant des MCP
M15
35
30
25
[W/m2 ]
20
15
φ̄w
10
1 2 3 4 5
0
5 10 15 20 25 30 35 40
T̄w [o C]
F IGURE J.17 – Localisation des plages de température moyenne à la paroi Tw , sur la courbe
de l’évolution du flux moyen à la paroi φw , correspondant aux profils affichés dans la
figure J.18
224
J.4. Évolution des profils de la différence de température, du flux et du coefficient
d’échange convectif à la paroi
2
∆Tw [°C] φw [W/m ] h [W/m²K]
1.5 1.5 1.5
1 1 1
Y [m]
1
0 0 0
0 2 4 0 10 20 30 0 5 10 15
1 1 1
Y [m]
2
0 0 0
0 2 4 0 10 20 30 0 5 10 15
1 1 1
Y [m]
3
0 0 0
0 2 4 0 10 20 30 0 5 10 15
1 1 1
Y [m]
4
0 0 0
0 2 4 0 10 20 30 0 5 10 15
1 1 1
Y [m]
5
0 0 0
0 2 4 0 10 20 30 0 5 10 15
∆Tw [°C] φw [W/m ]
2 h [W/m²K]
F IGURE J.18 – Évolution des profils de la différence de température à la paroi ∆Tw , du flux à la paroi φw
et du coefficient d’échange convectif h pour la mesure M15
225
J. Résultats des mesures avec les parois contenant des MCP
M20
40
35
30
[W/m2 ]
25
20
φ̄w
15
10
1 23 4
5
5 10 15 20 25 30 35 40
T̄w [o C]
F IGURE J.19 – Localisation des plages de température moyenne à la paroi Tw , sur la courbe
de l’évolution du flux moyen à la paroi φw , correspondant aux profils affichés dans la
figure J.20
226
J.4. Évolution des profils de la différence de température, du flux et du coefficient
d’échange convectif à la paroi
2
∆Tw [°C] φw [W/m ] h [W/m²K]
1.5 1.5 1.5
1 1 1
Y [m]
1
0 0 0
2 4 6 10 20 30 40 50 0 5 10
1 1 1
Y [m]
2
0 0 0
2 4 6 10 20 30 40 50 0 5 10
1 1 1
Y [m]
3
0 0 0
2 4 6 10 20 30 40 50 0 5 10
1 1 1
Y [m]
4
0 0 0
2 4 6 10 20 30 40 50 0 5 10
∆Tw [°C] φw [W/m ]
2 h [W/m²K]
F IGURE J.20 – Évolution des profils de la différence de température à la paroi ∆Tw , du flux à la paroi φw
et du coefficient d’échange convectif h pour la mesure M20
227
J. Résultats des mesures avec les parois contenant des MCP
228
Annexe K
229
Renewable and Sustainable Energy Reviews 15 (2011) 379–391
A R T I C L E I N F O A B S T R A C T
Article history: The present paper is the first comprehensive review of the integration of phase change materials in
Received 3 June 2010 building walls. Many considerations are discussed in this paper including physical considerations about
Accepted 17 August 2010 building envelope and phase change material, phase change material integration and thermophysical
property measurements and various experimental and numerical studies concerning the integration.
Keywords: Even if the integrated phase change material have a good potential for reducing energy demand, further
Thermal energy storage investigations are needed to really assess their use.
Phase change material
ß 2010 Elsevier Ltd. All rights reserved.
Building envelope
Contents
* Corresponding author at: Université de Lyon, INSA-Lyon, CETHIL, CNRS, UMR5008, F-69621 Villeurbanne, France. Tel.: +33 4 72 43 84 61; fax: +33 4 72 43 85 22.
E-mail address: Frederic.kuznik@insa-lyon.fr (F. Kuznik).
1364-0321/$ – see front matter ß 2010 Elsevier Ltd. All rights reserved.
doi:10.1016/j.rser.2010.08.019
380 [()TD$FIG]
F. Kuznik et al. / Renewable and Sustainable Energy Reviews 15 (2011) 379–391
1. Introduction
[()TD$FIG]
Fig. 1. Evolution of the number of publications since 1979. Fig. 3. Number of publications per country.
[()TD$FIG]
F. Kuznik et al. / Renewable and Sustainable Energy Reviews 15 (2011) 379–391 381
tn h
Do pt ¼ ðT m;o pt T n Þ (2)
rDH
td T d þ tn T n
Tr ¼ (3)
td þ tn
where Tm,opt is the optimal phase change point of the PCM (8C), Tr is
Fig. 4. Schematic representation of heat transfers in a building. the average room temperature (8C), Q is the heat absorbed by unit
382 [()TD$FIG]
F. Kuznik et al. / Renewable and Sustainable Energy Reviews 15 (2011) 379–391
ðe=2Þ2 Fig. 7. Equilibrium areas of the liquid and solid phases at the atmospheric pressure.
tp (4)
a
where a is the thermal diffusivity of the medium (m2/s) and e the The phase change, which is usually used to store latent heat
thickness of the wall (m). Of course, the penetration time must energy in buildings, is between the liquid phase of the material and
have a value lower than 12 h if diurnal heat storage is required. its solid phase. The liquid ! solid transformation is called
solidification and the solid ! liquid transformation is called
fusion.
4. Phase change theory The pressure can be considered as constant during the phase
change in building applications; its value being equal to the
From a practical point of view, only the phase change solid– atmospheric pressure patm. If a transformation corresponding to a
liquid is used in building envelope. The material can be a pure constant pressure p = patm (horizontal line in Fig. 7) is drawn on the
substance, an eutectic mixture or a non-eutectic mixture. The phase diagram, this line intercepts the liquid–solid boundary. The
difference between eutectic and non-eutectic mixture is the phase temperature at this crossing is called the fusion temperature of a
change temperature: for an eutectic mixture, the phase changes at pure body. If T Tf, the pure body at the thermodynamic
a constant temperature whereas, for a non-eutectic mixture, the equilibrium is solid. If T Tf, the pure body at the thermodynamic
phase changes during a temperature interval. From the literature equilibrium is liquid.
review, the phase change materials used have phase change Now let us consider the phase change dynamics. The pure body
temperature in the range (20 8C, 60 8C). is subjected to a temperature perturbation at a time t, it reaches its
thermodynamic equilibrium at a time t + Dt. The change in
4.1. The phase change of a pure ideal body thermodynamic equilibrium is mainly due to heat exchanges with
the external environment. The time for the pure body to reach the
The exact definition of the phase of a pure body is ‘‘an area in the new thermodynamic equilibrium is the time needed for the heat to
space of the thermodynamic parameters (T,p,V) of a system be exchanged.
composed uniquely of the pure body, in which the free energy is an Fig. 8 shows the time evolution of the temperature T of the pure
analytical function’’. ideal body, and the time evolution of the heat flux q leaving the
Let us consider the volume V of the system fixed. The areas body, if the external environment is subjected to a temperature
occupied by each phase can be represented in a plan of which the step DT, which leads to the solidification of the body. During the
abscissa is the temperature T and the ordinate is the pressure p. cooling there are three steps:
This representation is commonly called the phase diagram, an [()TD$FIG]
example is drawn in Fig. 6. There are three phases on the diagram.
When the pure body is at the thermodynamic equilibrium with a
pressure p0 and a temperature T0, its phase is the phase 2.
The matter can be found under several states. The three most
common states are gas, liquid and solid. Generally, the state of the
matter corresponds directly to phase, that is why the terms ‘‘solid
phase’’, ‘‘liquid phase’’, and ‘‘gas phase’’ are usually used.
[()TD$FIG]
Fig. 8. Time evolution of the temperature and heat flux during the solidification of a
Fig. 6. Phase diagram. pure body submitted to a temperature step DT.
[()TD$FIG]
F. Kuznik et al. / Renewable and Sustainable Energy Reviews 15 (2011) 379–391 383
1. The cooling of the liquid: The pure liquid body releases sensible
heat and its temperature decreases until it reaches the
temperature of fusion. The total amount of energy released is
RT
equal to hl ¼ C pl T a dT where C pl is the heat capacity of the
f
liquid phase. hl corresponds to the area under the heat flux
curve.
2. The phase change: The latent heat is released. The temperature
remains constant.
3. The cooling of the solid: The pure solid body releases sensible heat
and its temperature decreases until it reaches the equilibrium
Fig. 10. Supercooling effect.
temperature. The total amount of energy released is equal to
RT
hs ¼ C ps T z f dT where C ps is the heat capacity of the solid phase.
liquid phase when its temperature decreases below the fusion
The curves of Fig. 8 depended on the thermal solicitation due to temperature. The solidification starts later: the material tempera-
a modification of the external environment. When such a curve has ture rises again suddenly to the phase change temperature, as
to be examined, it is important to know the nature of the thermal shown in Fig. 10. This effect is called the supercooling effect and is
solicitation. The most frequent graphics found in the literature are: very important when dealing with pure PCM.
Temperature step response: The time evolution of the material’s 4.2. The phase change of a mixture
temperature due to an external temperature step (Fig. 8).
Temperature scanning response: The evolution of the released This section is devoted to the physical description of the phase
heat flux as a function of the external temperature Text, when this change of a binary mixture. Of course, for multi-components
temperature is following a ramp (scanning) (Fig. 9). Thus, the mixture, the theory is quite similar but more complicated from a
curve depends on the speed of the external temperature increase. representation point of view. The binary diagram is used to
represent the location of the different phases of a mixture.
The latent heat of the material is obtained from the area under Fig. 11 shows a binary diagram of an isomorphous system. The
the curve and the external temperature speed V T ext ¼ dT ext =dt, abscissa corresponds to the proportion of the component B in the
which is constant. The latent heat is deduced from the formula: mixture A + B, and the ordinate is the temperature of the mixture.
The volume and the pressure are constant.
Z t2 Z T0
@t 1 The diagram consists of two single-phase fields separated by a
hf ¼ qðtÞdt ¼ qðT ext Þ dT ¼ A (5)
t1 Te @T ext ext V T ext f two-phase field. The boundary between the liquid field and the two-
phase field in Fig. 11 is called the liquidus; that between the two-
phase field and the solid field is the solidus. In general, a liquidus is
Then, some characteristic temperatures are necessary to enable
the locus of points in a phase diagram representing the temperatures
quantitative comparison between different curves:
at which mixtures of the various compositions of the system begin to
freeze on cooling or finish melting on heating; a solidus is the locus of
Ti and Tf: initial and final temperatures respectively at the
points representing the temperatures at which the various mixtures
beginning and the end of the deviation from the sensible heat
finish freezing on cooling or begin melting on heating. The phases in
transfer curve.
equilibrium across the two-phase field (the liquid and solid
Tp: peak temperature of the maximum heat flux.
solutions) are called conjugate phases.
To and Te: On each side of the maximum heat flux point, there is
Let us take the example of a binary mixture composition
an inflexion of the curve. Tangents lines can be drawn at the
represented by line (I). If the mixture is solid and the temperature
inflexion points. Those temperatures are the temperatures at the
increase, the melting begins at the temperature Th (i.e. point h) and
intersection between the tangents ant the base of the curve i.e.
the composition is totally liquid at temperature Tc (i.e. point c). If
onset temperature To and end temperature Te.
[()TD$FIG]
The most commonly used temperatures to get the character-
istics of a PCM are Tp, To, and DT = To Te, the width of the peak.
The solidification of a PCM begins with a nucleation effect. The
nucleation is the formation of initial crystals, called nucleus. Then,
the crystals propagate in the material to form the solid phase. The
nucleation rate of a material is its capability to produce nucleus
when the temperature decreases below the fusion temperature. If
the nucleation rate of a material is too low, it can remain in the
[()TD$FIG]
Fig. 9. Heat flux profile of a temperature scanning response. Fig. 11. Binary phase diagram – isomorphous system.
[()TD$FIG]
384 [()TD$FIG]
F. Kuznik et al. / Renewable and Sustainable Energy Reviews 15 (2011) 379–391
Fig. 14. The liquid–solid phase diagram of binary mixtures system of C14H30 and
C16H34 from [14].
the mixture is liquid and the temperature decrease, the solidifica-
tion begins at the temperature Tc (i.e. point c) and the composition
is totally solid at temperature Th (i.e. point h). There is a hysteresis
phenomenon in the phase change. 5. Phase change materials used in building walls
If the mixture is at temperature Te (i.e. point e), the composition
of the mixture is given by the location of points f and g: The phase change materials used in building wall applications
can be either organic materials or inorganic materials.
eg
100% ¼ % of solid present (6)
fg 5.1. Organic PCM
The organic PCM are paraffins, fatty acids and the polyethylene
fe
100% ¼ % of liquid present (7) glycol (PEG). They present a congruent phase change, they are not
fg
dangerous, and they have a good nucleation rate.
Depending on the components, several phase diagrams exist Table 1 presents the thermal properties of organic materials
depending on the phase change behaviour of the mixture. Fig. 12 found in the literature, which may be suitable to the specification
shows the phase diagram with a large solubility gap and a minima listed before. Tf is the temperature of fusion, Hf is the latent heat of
liquidus temperature, e.g. an azeotropic point X. fusion, C ps and C pl are the heat capacities of the solid and liquid
Fig. 13 shows the special case of a system with an eutectic phases, ks and kl are the thermal conductivities of the solid and
mixture i.e. point E; it is a mixture at such proportions that melting liquid phases.
point is as low as possible and that all the components crystallize The advantages of organic PCM are:
simultaneously.
Fig. 14 extract from [14] shows the experimental phase diagram availability in a large temperature range,
of binary mixtures system of C14H30 and C16H34. The eutectic point M freeze without much super cooling,
of the mixture occurs at 91.67% of tetradecane, and the phase change ability to melt congruently,
temperature at this point is approximately 1.7 8C. Of course, the self-nucleating properties,
phase diagram is necessary to correctly model the heat stored/ compatibility with conventional material of construction,
no segregation,
[()TD$FIG]
release but, presently, it is never used for building simulations.
chemically stable,
high heat of fusion,
safe and non-reactive,
recyclable.
Table 1
Organic PCM in literature (MP: methyl palmitate; MS: methyl stearate; U: unknown; n.a.: not available).
sharp phase change, porous container. This interaction can deteriorate the mechanical
high thermal conductivity, properties of the container.
non-flammable. The materials used for impregnation are as follows:
Table 2
Inorganic PCM in literature (U: unknown).
Fig. 16. Pictures of the shape-stabilized PCM: (a) the PCM plate; (b) SEM picture from Zhou et al.. [94].
[()TD$FIG]
F. Kuznik et al. / Renewable and Sustainable Energy Reviews 15 (2011) 379–391 387
Fig. 20. The measurement setup from the Darkwa et al. [71].
8. Experimental studies
Table 3
Experimental studies involving PCM wallboards; the material refers to Tables 1 and 2.
9. Numerical studies particular in real use condition. Such analysis can be numerical but
attention must be paid to numerical modelling assumptions:
The phase change can be taken into account in the heat convective heat transfer coefficient, use of the phase diagram.
equation using either the effective heat capacity method or the Moreover, there is a lack of clear indicator to effectively assess the
enthalpy method. These two methods have been extensively PCMIBW.
studied in the literature, for example: [73–75] for the effective heat
capacity method and [76–78] for the enthalpy formulation References
method. The two methods have the advantages of allowing using
one formulation of the heat equation for the entire domain and of [1] Climate plan 2004: let’s act together to challenge of climate change. Tech. rep.
French Ministry of Ecology and Sustainable Development; 2004.
avoiding solving the melting front position. [2] Dincer I, Rosen M. Thermal energy storage – systems and applications. John
The numerical studies involving PCM integrated in building Wiley and Sons; 2002 .
walls can be roughly categorized as follows: [3] Baetens R, Jelle BP, Gustavsen A. Phase change materials for building applica-
tions: a state-of-the-art review. Energy and Buildings; In Press.
[4] Farid MM, Khudhair AM, Razack SAK, Al-Hallaj S. A review on phase change
unidirectional heat equation in a single wall: [13,15,32,38,42, energy storage: materials and applications. Energy Conversion and Manage-
47,71,79–86]. ment 2004;45(9–10):1597–615.
two-dimensional heat equation in a single wall: [17,43,87]. [5] Pasupathy A, Velraj R, Seeniraj R. Phase change material-based building
architecture for thermal management in residential and commercial establish-
unidirectional heat equation in the wall, energy balance in a ments. Renewable and Sustainable Energy Reviews 2008;12(1):39–64.
room: [40,53,88–96]. [6] Sharma A, Tyagi V, Chen C, Buddhi D. Review on thermal energy storage with
two- or three-dimensional heat equation in the wall, energy phase change materials and applications. Renewable and Sustainable Energy
Reviews 2009;13(2):318–45.
balance in a room: [16,97]. [7] Stritih U. Heat transfer enhancement in latent heat thermal storage system for
buildings. Energy and Buildings 2003;35(11):1097–104.
Most of the studies concerning unidirectional heat equation in a [8] Tyagi VV, Buddhi D. PCM thermal storage in buildings: a state of art. Renew-
able and Sustainable Energy Reviews 2007;11(6):1146–66.
building wall with PCM deal with the problem of PCM optimiza- [9] Zalba B, Marn JM, Cabeza LF, Mehling H. Free-cooling of buildings with phase
tion: phase change temperature, position of the PCM, thickness. change materials. International Journal of Refrigeration 2004;27(8):839–49.
One of the most important features is the thickness of the PCM [10] Zhang Y, Zhou G, Lin K, Zhang Q, Di H. Application of latent heat thermal energy
storage in buildings: state-of-the-art and outlook. Building and Environment
wall: the more the wall is thick, the more the price of the 2007;42(6):2197–209.
construction is high. Of course, when the thickness is large, the [11] Zhu N, Ma Z, Wang S. Dynamic characteristics and energy performance of
time needed for the heat to penetrate the PCM becomes larger than buildings using phase change materials: a review. Energy Conversion and
Management 2009;50(12):3169–81. 32.
12 h and the storage process cannot be complete during a day [13]. [12] Peippo K, Kauranen P, Lund P. A multicomponent PCM wall optimized for
This optimal thickness depends on the diffusivity of the medium passive solar heating. Energy and Buildings 1991;17(4):259–70.
and then must be held for each PCMIBW. [13] Kuznik F, Virgone J, Noel J. Optimization of a phase change material wallboard
for building use. Applied Thermal Engineering 2008;28(11–12):1291–8.
The unidirectional conductive heat transfer in walls is a [14] He B, Martin V, Setterwall F. Phase transition temperature ranges and storage
common assumption in building simulation. In low energy density of paraffin wax phase change materials. Energy 2004;29(11):
building, this assumption is no more realistic and then attention 1785–804.
[15] Ahmad M, Bontemps A, Salle H, Quenard D. Experimental investigation and
must be paid in future studies concerning this assumption
computer simulation of thermal behaviour of wallboards containing a phase
especially for thermal bridges reduction. change material. Energy and Buildings 2006;38(4):357–66.
The heat transfer between the PCM wall and the air is due to [16] Ahmad M, Bontemps A, Salle H, Quenard D. Thermal testing and numerical
convection. For external walls surface, the convective heat transfer simulation of a prototype cell using light wallboards coupling vacuum isolation
panels and phase change material. Energy and Buildings 2006;38(6):673–81.
is driven by forced convection, but as the walls are insulated, this [17] Alawadhi EM. Thermal analysis of a building brick containing phase change
transfer process is not prevalent. The convective heat transfer material. Energy and Buildings 2008;40(3):351–7.
between the internal face of the wall and the indoor air is [18] Athienitis AK, Liu C, Hawes D, Banu D, Feldman D. Investigation of the thermal
performance of a passive solar test-room with wall latent heat storage.
important to evaluate the store/release process in PCM. Liu and Building and Environment 1997;32(5):405–10.
Awbi [41] found that the correlation used to evaluate the [19] Lee T, Hawes DW, Banu D, Feldman D. Control aspects of latent heat storage
convective heat transfer for ordinary walls underestimate this and recovery in concrete. Solar Energy Materials and Solar Cells 2000;62(3):
217–237.
coefficient for PCM wall (by a factor of 2 in their experiment). This [20] Banu D, Feldman D, Hawes D. Evaluation of thermal storage as latent heat in
is a very important problem because there is a lack of knowledge phase change material wallboard by differential scanning calorimetry and
concerning the convective heat transfer with PCM walls whereas large scale thermal testing. Thermochimica Acta 1998;317(1):39–45.
[21] Scalat S, Banu D, Hawes D, Parish J, Haghighata F, Feldman D. Full scale thermal
numerical simulations need the convective heat transfer value! testing of latent heat storage in wallboard. Solar Energy Materials and Solar
Most of the studies deal with non-occupied rooms. Of course, Cells 1996;44(1):49–61.
the evaluation of air temperature in a building is clearly affected by [22] Borreguero AM, Carmona M, Sanchez ML, Valverde JL, Rodriguez JF. Improvement
of the thermal behaviour of gypsum blocks by the incorporation of microcapsules
internal heat loads. One way to evaluate the optimum phase
containing PCMs obtained by suspension polymerization with an optimal core/
change temperature is to calculate the thermal evolution of a coating mass ratio. Applied Thermal Engineering 2010;30(10):1164–9.
building without PCM and calculate the mean surface temperature [23] Castell A, Martorell I, Medrano M, Prez G, Cabeza L. Experimental study of
of the walls for the storage period. This optimization can only be using PCM in brick constructive solutions for passive cooling. Energy and
Buildings 2010;42(4):534–40.
done if internal loads due to occupation are taken into account [24] Castellón C, Castell A, Medrano M, Martorell I, Cabeza LF. Experimental study
with realistic scenario. of PCM inclusion in different building envelopes. Journal of Solar Energy
Engineering 2009;131(4):041006.
[25] Evers AC, Medina MA, Fang Y. Evaluation of the thermal performance of frame
10. Conclusions
walls enhanced with paraffin and hydrated salt phase change materials using a
dynamic wall simulator. Building and Environment 2010;45(8):1762–8.
This paper is the state of the art of phase change material [26] Cabeza LF, Castellón C, Nogus M, Medrano M, Leppers R, Zubillaga O. Use of
microencapsulated PCM in concrete walls for energy savings. Energy and
integrated in building walls. All of the PCM reviewed have a good
Buildings 2007;39(2):113–9.
potential for reducing cooling loads by enhancing the storage [27] Fang X, Zhang Z. A novel montmorillonite-based composite phase change
capacity of the building envelope. However, this storage capacity can material and its applications in thermal storage building materials. Energy and
be enhanced with an increase of the PCMIBW thermal conductivity. Buildings 2006;38(4):377–80.
[28] Feldman D, Banu D, Hawes DW. Development and application of organic phase
From a practical point of view, a more systematic evaluation of change mixtures in thermal storage gypsum wallboard. Solar Energy Materials
the various PCM integrated in the building structure is needed, in and Solar Cells 1995;36(2):147–57.
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FOLIO ADMINISTRATIF
Composition du jury : FRAISSE Gilles, INARD Christian, KUZNIK Frédéric, LASSUE Stéphane, PONS Mi-
chel, ROUX Jean-Jacques
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