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LES DSP

1. Domaine d’utilisation:
Les DSP (digital signal processor) sont comme leur nom l’indique des processeurs dédiés
au traitement des signaux numériques.

 Dans le domaine des télécommunications  : modems, multiplexeurs, récepteurs de


numération DTMF, télécopieurs, codeurs de parole GSM, modems de radio.
 Dans le domaine des interfaces vocales : codeurs vocaux pour répondeurs,
reconnaissance automatique de parole, synthèse vocale
 Dans le domaine des multimédias et du grand public  : compression des signaux
audio (CD) compression des images, cartes multimédias pour PC, synthèse
musicale
 Dans le domaine de l’instrumentation : analyseurs de spectre, générateurs de
fonction interprétation de signaux sismiques

2. Les spécificités des DSP


Comme un microprocesseur classique un DSP est mis en œuvre en lui associant de la
mémoire (RAM, ROM) et des périphériques. Un DSP typique a plutôt vocation à servir
dans des systèmes de traitements autonomes. Il se présente donc généralement sous la
forme d’un microcontrôleur intégrant selon les marques et les gammes des constructeurs
de la mémoire des timers, des ports séries synchrones rapides, des contrôleurs DMA, des
ports d’E/S divers.

2.1 Le cœur d’un système de traitement numérique du signal


Les DSP sont donc conçus pour optimiser ce temps de calcul. A cet effet, ils disposent de
fonctions optimisées permettant de calculer beaucoup plus rapidement.

2.2 L’accès a la mémoire

Une autre caractéristique des DSP est leurs capacités à réaliser plusieurs accès mémoire
en un seul cycle. Toutefois sur certains DSP basiques ce type d’opération simultané est
généralement limite à des instructions spéciales. Ces instruction utilisent un mode
d’adressage restreint c'est-à-dire ne portant que sur de la mémoire vive intégrée au DSP
Un DSP peut posséder plusieurs unités logiques de génération d’adresse travaillant en
parallèle avec la logique du cœur du DSP. Une unité logique de génération d’adresse est
paramétrée une seule fois via les registres appropriés.
Ceci permet non seulement de réaliser les accès à mémoires simultanées en un seul cycle
comme décrit plus haut mais également d’incrémenter automatiquement l’adresse
générée. Ce mode d’adressage particulier généralement appelé adressage indirect par
registre avec post (ou pré) incrément est très utilise pour effectuer des calculs répétitifs
sur une série de donnes rangées séquentiellement en mémoire.
Nous prendrons l’exemple du TMS320C64XX. Si on considère les opérations nécessaires à
l’exécution d’une instruction elles peuvent se décrire ainsi :

A fin de gagner du temps lors de l’exécution de séries d’instruction il est donc nécessaire
d’optimiser ces différentes étapes en les parallélisant ou en les « pipelinant ». Le principe
retenu est celui utilise dans les usines de production et qui consiste à découper le travail
en taches élémentaires :
A la lecture de ce tableau on peut noter qu’a partir de la 5eme instruction a chaque
nouveau cycle machine une nouvelle instruction est réalisée au lieu d’une instruction tous
les 5 cycles machines. Un programme est donc exécute environ 5 fois plus vite !

3. Architecture du processeur :
L’architecture d’un microprocesseur et donc d’un DSP est un élément important que
conditionne directement les performances d’un processeur. Il existe deux types
fondamentaux des structures dites « Von Neumann » et « Harvard » telles que présentées
par la figure suivante :

3.1 Structure De VON NEUMAN

Un microprocesseur base sur une structure Von Neumann stocke les programmes et les
donnes dans la même zone mémoire. Une instruction contient le code opératoire et
l’adresse de l’opérande. Ce type de microprocesseur incorpore principalement deux unites
logiques de base :

 Unité Arithmétique et Logique (ou ALU en anglais) chargée de réaliser les


opérations centrales (de type multiplications, additions, soustractions, rotation,
etc.
 Unité en charge des entrées/sorties qui commande le flux de données entre le
cœur du microprocesseur et les mémoires ou les ports.
3.2 Structure de Harvard

Von Neumann par le fait que les mémoires programmes et données sont séparées ceci
permet de transférer une instruction et des données simultanément ce qui améliore la
performance.
Harvard est plutôt utilisée dans des microprocesseurs spécialises pour des applications
temps réels comme les DSP. (Exemples : la famille Motorola 68XXX, la famille Intel 80X86)
Certains DSP utilisent « La Structure Harvard modifiée ». Le DSP ne propose qu’un bus de
données et un bus d’adresse. Le transfert des données entre les bus externes et internes
est effectue par multiplexage temporel. C’est le cas du TMS320C6711.

4. Les formats des données utilisent dans les DSP.

 Les DSP à virgule fixe : nombres fractionnaires à virgule fixe qui s’appuie à la
méthode du « complément a deux » qui permet facilement l’addition binaire de
nombres aussi bien positifs que négatifs.
 Les DSP a virgule flottante : les données sont représentées en utilisant une
mantisse et un exposant suivant la formule : n = mantisse x 2exposant

4.1 Les DSP à virgule flottante

Les DSP à virgule flottante sont plus souples et plus faciles à programmer que les DSP à
virgule fixe. La tres grande dynamique proposée par les DSP a virgule flottante permet
virtuellement de ne pas se soucier des limites des résultats calcules lors de la conception
d’un programme.

. La précision est recherchée sur toute une gamme dynamique importante


4.2 Les DSP à virgule fixe

Un DSP a virgule fixe est un peu plus complique a programmer qu’un DSP a virgule
flottante.
Sur un DSP les calculs sont effectues avec des accumulateurs de 32 bits. Lorsque les
résultats doivent être stockes en mémoire les 16 bits les moins significatifs sont perdus. Il
est toujours possible de stocker séparément en mémoire le 16 bits faible puis le 16 bits
fort s’il n’y a plus de registres libres lors d’une étape de calcul.
Cette particularité n’est pas toujours disponible sur tous les DSP. Dans ce cas, les calculs
requérant absolument une double précision sont réalisés en chinant deux à deux des
instructions spéciales manipulant des donnes 16 bits en simple précision au détriment du
temps d’exécution.
La précision des calculs est un point critique des DSP à virgule fixe, car le concepteur de
programmes doit rester vigilant à chaque étape d’un calcul. Il doit rechercher la plus
grande dynamique possible pour conserver une bonne précision des calculs tout en
évitant autant que faire ce peu les débordements d’où des accumulateurs
Les DSP a virgule fixe sont les plus utilises car ils sont moins chers que les DSP a virgule
flottante. On les trouve dans tous les produits de grande diffusion ou le cout est un facteur
important.

5. Les performances des DSP

La plupart des DSP sont particulièrement destines a des applications « temps réel » et
spécialisées c'est-à-dire des applications ou le temps de traitement est bien sur primordial
mais ou la diversité des événements à traiter n’est pas notablement importante.

Il existe cependant des applications ou le DSP assure à la fois des fonctions de traitements
numériques du signal et les fonctions générales d’un microprocesseur au cœur d’un
système informatique classique.

5.1 Mesure de vitesse de calcul pure

La méthode classique pour évaluer les performances d’un DSP est de se baser sur sa
vitesse d’exécution.

Cette méthode de base consiste donc à compter le nombre d’instructions effectuées par
seconde. Un obstacle apparait alors car une instruction ne signifie pas forcement la même
chose d’une famille de DSP a l’autre.
5.2 Mesure du temps d’exécution (« Benchmark »)

La vitesse de calcul pure d’un DSP n’est pas une indication universelle, les méthodes et les
résultats différents d’un DSP à l’autre

Certains DSP proposent en effet des modes d’adressages plus performants que d’autres.

Enfin le temps d’accès à la mémoire est un autre paramètre incontournable. Certains DSP
intègrent des blocs de mémoire vive rapide. Cette mémoire est placée dans l’espace
d’adressage du DSP au même titre que de la mémoire vive externe. Ceci permet d’y ranger
données et programmes sans avoir à effectuer des transferts permanents vers l’extérieur.
Les éventuels cycles d’attentes pouvant être nécessaires pour adresser une mémoire
externe lente sont ainsi évites.

La mesure des performances par benchmark consiste à mesurer le temps que met le DSP
pour exécuter des programmes « standards » de traitement du signal

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