Le métier de banquier
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Introduction
Le monde de la banque semble bien mystérieux pour beaucoup de gens. Certes, chacun
connaît sa banque par les opérations qu'il y effectue ou les crédits qui lui sont octroyés.
Mais qui sait ce qui se passe réellement derrière les guichets ?
Ceux qui veulent en savoir davantage trouveront dans ce dossier un aperçu général des
principaux aspects du métier de banquier.
• d'un lexique : les mots repris dans le lexique sont indiqués en italiques gras et suivis
du signe L.
1.2. L’Antiquité
2.1.4. L'intérêt
2.3. Les banques offrent une gamme très large de services financiers
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3. L'art du banquier
3.1. Evaluer correctement les risques du crédit et les gérer
5.2.4. L’obligation
5.2.5. L’action
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5.2.7. Le dossier-titres
1) L’ouverture de crédit
- l’escompte
- le crédit de caisse
- le crédit d’investissement
- le leasing
- Le crédit d’acceptation
- Le crédit documentaire
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6.2. La déspécialisation
6.3. La déréglementation
1. L’histoire de la banque
Plus de 3000 ans avant J.-C., les activités “bancaires” de l’époque présentent un caractère
religieux. Ainsi, les prêtres :
- reçoivent des offrandes de personnes désireuses de bénéficier de la protection divine;
- rassemblent des ressources énormes par l’accumulation de petits dons : grains, bétail,…;
- prêtent aux commerçants et aux agriculteurs : champs, bétail, esclaves,…
- consignent ces opérations sur des tables d’argile.
La multiplication de ces opérations fait apparaître la nécessité de fixer des normes pour les
opérations bancaires. C’est Hammourabi (1955-1913 avant J.-C.) qui établit le premier
code (Code Hammourabi).
La Grèce
Une monnaie pour chaque ville : jusqu’au 5e siècle avant J.-C. , chaque ville
commerçante grecque frappe sa propre monnaie. L’activité bancaire se limite à celle des
prêteurs d’argent (trapézites; en grec, banque = trapeza) et des changeurs (collubistes)
qui s’installent sur les foires et les marchés.
Les premières banques publiques : au 4e siècle avant J.-C., les Etats et les villes de
Grèce créent les banques publiques chargées de garder les fonds publics, d’encaisser les
recettes et de payer les dépenses.
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Rome
Les Romains ne sont guère attirés par les activités bancaires, du moins à l’origine : c’est un
peuple d’agriculteurs plus que de commerçants. Leurs conquêtes militaires vont toutefois
les mettre en contact avec de nombreux peuples méditerranéens et susciter des échanges
commerciaux qui posent des problèmes tels que le change des monnaies, la levée et le
transfert des impôts, l’entretien des armées en campagne.
A partir du 2e siècle avant J.-C., une économie de type capitaliste s’instaure à Rome et la
vie des affaires se développe.
L’apport romain concerne surtout les bases juridiques solides relatives aux dépôts, aux
prêts et aux opérations financières.
Charlemagne
En 789, Charlemagne étend aux laïcs l’interdiction du prêt à intérêt. Les Syriens
disparaissent.
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Pendant deux ou trois siècles, on ne trouvera plus de crédit en Occident que chez les Juifs,
qui se spécialisent, suite notamment à l’interdiction du prêt à intérêt par l’Eglise, dans le
prêt sur gage, ou dans les monastères, qui jouent le rôle de banquiers dans les campagnes :
ils reçoivent des offrandes des croyants et des dépôts des particuliers; en échange, ils
accordent des prêts à l’agriculture en prenant une garantie foncière ou en participant aux
bénéfices réalisés par l’emprunteur.
Dès le 10e siècle, les navigateurs marchands italiens sont aussi bien accueillis dans le
monde byzantin que dans le monde arabe et la monnaie recommence à circuler. Les
croisades, dont la première se situe entre 1096 et 1099, constituent un pas important dans
le rétablissement du commerce entre l’Occident et l’Orient.
Dès le milieu du 11e siècle, les marchands de Venise, Pise et Gênes, appelés Lombards,
établissent des comptoirs commerciaux en Orient et en Afrique du Nord. Grâce à leur
adresse et à leur connaissance des techniques bancaires, leur notoriété s’étend
internationalement. Ils établissent des bureaux de change en France, en Flandre et même
en Angleterre.
Du 10e au 13e siècle, des villes se créent tout au long de l’axe commercial Pays-Bas/Italie
et les foires de Champagne deviennent un lieu de rencontre et d’échange entre marchands
italiens et flamands et l’occasion de développer les moyens de paiement pour financer le
négoce.
Pour les paiements au comptant, le changeur, qui s’appelle désormais banquier, doit
établir le cours entre les monnaies de divers pays.
Pour les paiements à terme, un nouveau moyen de paiement voit le jour : la “lettera di
pagamento”, ancêtre de notre lettre de change L . C’est une reconnaissance de dette, par
laquelle, par exemple, un commerçant italien s’engage à verser à une date convenue la
somme due à un commerçant anversois, soit à une prochaine foire, soit à un banquier
italien, chargé d’en verser le montant au banquier du commerçant anversois.
Une activité primordiale de la banque, le crédit, trouve ici son origine : grâce au crédit
accordé par l’intermédiaire de la lettre de change, la banque contribue à la création de
monnaie.
Outre le financement du négoce, les Lombards accordent des prêts aux particuliers et aux
pouvoirs publics. Leur influence politique est grande et ils l’utilisent contre les Templiers.
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L’Ordre du Temple est un ordre religieux et militaire créé pour protéger les pélerins. Fondé
à Jérusalem en 1119, il acquiert d’importantes richesses (rançons et dons) et installe des
“commanderies” partout en Europe.
L’activité financière des Templiers est multiple : financiers des croisades, dépôts à vue et à
terme, opérations de change, caisse de consignation, comptabilité en partie double.
Devenu un véritable Etat dans l’Etat, l’Ordre du Temple est interdit par le Pape en 1313
après qu’en 1307, Philippe le Bel, conseillé par les Lombards, ait décidé de le supprimer en
France.
Pour assurer le financement des villes apparaissent des banques publiques qui émettent des
emprunts. Les créanciers regroupés deviennent des déposants : grâce à l’afflux de
nouveaux dépôts, ils peuvent reprendre leurs biens sans devoir attendre le remboursement
de l’emprunt à la banque.
Ce sont des associations de personnes qui, dans un esprit charitable, se groupent pour
prêter aux nécessiteux et lutter contre les usuriers. Les prêts sont accordés sous forme de
prêts à gage.
Mis sur pied par les moines franciscains dès 1428, les monts de piété connurent un succès
rapide en Italie et dans nos pays après 1500.
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Ces banques s’adressaient à la clientèle des négociants et des particuliers, mais aussi aux
industriels et aux pouvoirs publics, de plus en plus avides de ressources financières.
Parmi les banquiers privés, les Italiens conservent une place de choix avec les familles
Medici, Strozzi et Chigi; ils font école en France (Jacques Coeur), en Angleterre (Sir
Thomas Gresham) et en Allemagne (les Fugger).
En 1515, Anvers, qui à cette époque est une place commerciale internationale très
importante, crée la première bourse, qui servira de modèle, trente-cinq ans plus tard, à
Thomas Gresham pour le Royal Exchange de Londres. La menace constante de troubles
sociaux, politiques et religieux dans les Pays-Bas espagnols à la fin du 16e siècle entraîne
le déclin d’Anvers au profit d’Amsterdam.
• La Banque de Venise, fondée par la république de Venise vers 1637, accepte des
dépôts à un terme convenu et portant intérêt et remet à chaque déposant un certificat
qui constitue une forme primitive de monnaie de banque : le dépôt peut être
remboursé avant terme, non pas pour le montant nominal, mais pour le prix auquel un
nouveau déposant accepte de prendre le relais.
• La Banque d’Amsterdam, à partir des années 1640, délivre à ses déposants des
certificats, négociables selon le même principe que la Banque de Venise, mais libellés
dans une monnaie de compte, le "florin-banco".
Cette époque, qui se prolongera jusqu’en 1914, est marquée par quatre grands courants :
2. la multiplication des banques d’affaires : celles-ci sont des entreprises bancaires qui
ne cherchent ni à émettre des billets, ni à collecter des dépôts mais agissent comme
conseillers, courtiers ou mandataires dans les grands emprunts privés ou publics, la
recherche de capitaux pour des projets importants de financement des entreprises,
l'introduction en bourse, l'achat et la fusion d’entreprises…
Les banques d’affaires sont les héritières des maisons de commerce ("Merchant
banks") et sont placées dès le départ sous le signe de l’internationalisation. Leur force
repose davantage sur la notoriété et la fortune personnelle de leurs dirigeants que sur le
capital dont elles peuvent se prévaloir.
• Les instituts d’émission deviennent des banques centrales L , compétentes pour imposer
certaines normes aux banques.
Le mouvement vers la banque universelle est largement amorcé dans l’ensemble du monde
capitaliste, même si les rythmes et les modalités varient d’un pays à l’autre.
Depuis 1940, les développements techniques ont élargi notre monde. L’activité bancaire se
développe actuellement dans un cadre international rendu possible par le progrès des
transports et des télécommunications. La naissance d’organismes supranationaux comme la
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8 mai 1945, fin de la deuxième guerre mondiale (1939-1945), l’Europe est en ruine. La
crainte qu’un tel drame ne se reproduise, inspire aux hommes politiques l’idée de créer une
union entre Etats européens. Ils y sont encouragés par les Etats-Unis qui mettent en place
un plan d’action ambitieux (le Plan Marshall) mais qui exigent que les pays européens
coordonnent leur action.
Le 9 mai 1950, cinq ans après la guerre, le ministre français des Affaires étrangères, Robert
Schuman, propose la mise en commun de la production du charbon et de l’acier de la France et
de l’Allemagne. Cette production serait placée sous une haute autorité supranationale. C’est en
souvenir de ce jour que le 9 mai est devenu officiellement la journée de l’Europe. Les pays du
Bénélux et l’Italie se rallient à cette proposition. En signant le Traité créant la Communauté
européenne du charbon et de l’acier (CECA), le 18 avril 1951, ces six pays fomeront l’Europe
des Six.
Les six pays de la « Petite Europe » signent les deux traités de Rome le 25 mars 1957,
créant :
- le Marché commun pour la libre concurrence des produits de tous les secteurs de
l’économie.
- la stabilité des cours de change entre les monnaies (par l’intervention des banques
centrales);
En février 1986, les Etats membres de la CEE signent un nouveau traité, appelé Acte
unique, qui ouvre la voie vers une union économique et monétaire.
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Ce traité prévoit entre autres que les monnaies nationales seront remplacées par une
monnaie unique pour les Etats membres qui prouveront leur bonne santé économique et
financière. Pour la mesurer, des critères de convergence sont définis.
- les pays participant à la zone euro sont déterminés : Allemagne, Autriche, Belgique,
Espagne, Finlande, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal (la Grèce s’y
ajoutera plus tard)
- l’euro est devenue la monnaie unique européenne; les monnaies nationales des
onze (plus tard, douze) pays de l’Euroland ne sont plus que des subdivisions de
l’euro, et la monnaie unique européenne a fait son apparition à travers la circulation
monétaire scripturale;
2002 : Mise en circulation des billets et pièces en euro et retrait des monnaies
nationales.
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Les premiers prêtent leur argent à la banque qui s’en sert pour financer les seconds.
Les banques récoltent l’argent sous forme de dépôts L de leurs clients :
particuliers/ménages, entreprises.
Les banques transforment ces dépôts en crédits L pour le financement des besoins des
particuliers/ménages, des entreprises et des pouvoirs publics.
Telle est la définition d’établissement de crédit (que nous appellerons ici « banque »)
donnée dans la loi du 22 mars 1993 relative au statut et au contrôle des établissements
de crédit.
Cette loi transpose en droit belge la seconde directive européenne de coordination bancaire
du 15 décembre 1989 qui prévoit l’agrément unique, la reconnaissance mutuelle et le
contrôle par le pays d’origine pour l’ensemble des établissements de crédit de la
Communauté européenne.
Cette définition s’applique à tous les établissements de crédit belges et étrangers, qu’ils
exercent leurs activités en Belgique par le biais d’une filiale, d’une succursale ou de
prestations de services transfrontières.
Les établissements de crédit sont toutefois autorisés à développer d’autres activités que les
simples réception de dépôts et octroi de crédits (voir cadre).
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Cette loi a uniformisé les différents statuts des groupes traditionnels d’établissements de
crédit (banques, banques d’épargne, établissements publics de crédit). Tous les
établisssements de crédit sont aujourd’hui soumis au même cadre juridique et à la
surveillance des mêmes autorités de contrôle.
C’est pourquoi on utilise dans le présent document le terme « banque » pour désigner tous
les établissements de crédit.
Selon les directives européennes, les banques établies dans l’Union, sont autorisées à
exercer les activités suivantes* sur l’ensemble du territoire européen :
− réception de dépôts;
− prêts (notamment crédit à la consommation, crédit hypothécaire, affacturage avec ou
sans recours, et financement de transactions commerciales);
− crédit-bail;
− opérations de paiement;
− émission et gestion de moyens de paiement, octroi de garanties et souscription
d’engagements;
− transactions pour compte propre ou pour compte de la clientèle sur les instruments du
marché monétaire, les marchés des changes, les instruments financiers à terme et
options;
− les instruments sur devises ou sur taux d’intérêt et les valeurs mobilières;
− participations aux émissions de titres et prestations de services y afférents;
− conseil aux entreprises en matière de structure du capital, de stratégie industielle et des
questions connexes et conseils ainsi que services dans le domaine de la fusion et du
rachat d’entreprises ;
− intermédiation sur les marchés interbancaires, gestion ou conseils en gestion de
patrimoine;
− conservations et administration de valeurs mobilières;
− renseignements commerciaux;
− location de coffres.
* Cette liste n’est pas exhaustive. Les établissements de crédit peuvent encore effectuer
d’autres opérations auxquelles ne s’applique toutefois pas la reconnaissance mutuelle.
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Les clients qui souhaitent placer leur argent en toute sécurité et pouvoir en disposer au
moment voulu peuvent le "déposer" à la banque. Ce faisant, ils prêtent en quelque sorte
leur argent à la banque. En échange, ils reçoivent de la banque des "intérêts" L ou des
services divers. L’argent déposé par les clients n'est pas celui de la banque. Car, à tout
moment, les déposants peuvent réclamer leur dû.
Il existe différentes formes de dépôt. Exemples: les dépôts à vue L , les dépôts d’épargne L ,
les dépôts à terme L , les bons de caisse L . Chaque type de dépôt a des caractéristiques
propres pour le retrait, les intérêts bonifiés, etc.
Les dépôts de la clientèle représentent la principale ressource des banques, soit un peu
moins de la moitié de leurs moyens d’action L .
Tab.7. Evolution structurelle des moyens d’action et des dépôts de la clientèle des banques
Tab.8. Auprès de qui les banques récoltent-elles des dépôts en Belgique et sous quelle
forme ?
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La banque utilise l’argent déposé par ses clients en le prêtant à d’autres clients qui en ont
besoin. Isolément, l’argent des milliers d’épargnants n’aurait pas d’utilité économique. Il
ne pourrait rien leur rapporter. C’est en les rassemblant que la banque peut transformer
cette épargne en crédits, pour rencontrer les besoins financiers des emprunteurs,
particuliers, entreprises ou pouvoirs publics, en Belgique et à l’étranger.
Tab.10. Répartition des crédits à décaissement des banques selon leur forme
Tab.11. A qui les banques accordent-elles des crédits en Belgique et sous quelle forme ?
2.1.3. L’intérêt
Les déposants, qui ont confié leur argent à leur banque, lui ont prêté cet argent.
Autrement dit, la banque leur a emprunté de l’argent pour le prêter à d’autres personnes.
La banque leur verse un intérêt sur la somme prêtée. Le taux de l'intérêt que la banque paie
au déposant est appelé taux créditeur (intérêt créditeur) L .
A l’inverse, lorsque la banque octroie un crédit, c’est elle qui prête de l’argent et les
emprunteurs lui paient un intérêt. Le taux de l'intérêt que l'emprunteur paie à la banque est
appelé taux débiteur (intérêt débiteur) L .
La différence entre le taux débiteur et le taux créditeur est appelée "marge d'intérêt" L .
Elle permet à la banque de couvrir ses frais et de faire face aux risques inhérents aux
opérations de crédit.
- la banque fait fructifier l’épargne des déposants et peut ainsi leur accorder un
intérêt ou offrir des services de paiement en-dessous de leur prix de revient.
Il n'existe que très rarement une correspondance parfaite entre les dépôts et les
crédits. Autrement dit, les dépôts subissent une transformation avant de devenir des
crédits. Cette transformation peut porter sur différents aspects :
• la transformation d’échelle :
regrouper les petits dépôts de manière à offrir des "gros"crédits. Isolément, les petits
dépôts n’auraient pas d’utilité économique, ils ne pourraient rien rapporter aux
épargnants. C’est en les rassemblant que la banque peut transformer cette épargne en
crédits, pour rencontrer les besoins financiers des emprunteurs.
• la transformation de terme :
financer des crédits à long ou moyen terme au moyen de dépôts à court terme. La durée
moyenne des crédits ocroyés est fréquemment supérieure à celle des dépôts : un crédit
hypothécaire peut porter sur 20 ans, alors que les comptes à vue peuvent être vidés à
tout instant; un prêt à la consommation (par exemple, pour l’achat d’une voiture) porte
souvent sur plusieurs années, alors que les dépôts sur carnets d’épargne n’ont guère
d’échéance.
• la transformation de devise :
convertir les dépôts dans une monnaie en crédits dans une autre monnaie.
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Les paiements scripturaux ont connu une croissance exponentielle, surtout à partir des
années ‘60. A cette époque, le paiement des salaires sur les comptes à vue, tant par les
entreprises que par les pouvoirs publics, a très largement contribué à cette expansion.
Les banques belges ont toujours joué un rôle de pionnier dans la gestion des systèmes
de paiement, depuis la mise en place du numéro de compte structuré en 1971 jusqu’au
succès du porte-monnaie électronique Proton.
La Belgique dispose de ce fait d’un système de paiement qui est souvent cité comme
exemple à l’étranger pour son efficacité et sa sécurité. De plus, le système belge compte
parmi les moins chers d’Europe, selon une étude de la Commission européenne.
La gestion des systèmes de paiement est devenue une véritable industrie dont la
valeur ajoutée est très élevée pour l'ensemble de l'économie.
Le marché unique européen est devenu réalité le 1er janvier 2002, grâce à l’adoption d’une
monnaie unique, l’euro, pour 300 millions de citoyens européens. Depuis lors, les sytèmes
de paiement ne fonctionnent plus dans le cadre de la petite entité « Belgique », mais au
sein d’une zone de paiement unique, la Single European Payments Area (SEPA).
2.3. Les banques offrent une gamme très large de services financiers
A côté de l’intermédiation financière (collecte de dépôts et octroi de crédits) et de la
gestion des systèmes de paiement, les banques offrent aussi une gamme très large de
services et de produits financiers (lien avec le point 5.4.).
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3. L'art du banquier
3.1. Evaluer correctement les risques et les gérer
Le crédit comporte toujours un certain degré de risques. La banque ne peut éliminer
totalement les risques liés au crédit mais en les mesurant correctement, elle doit pouvoir les
gérer, par exemple les couvrir s’ils sont trop importants.
L'art du banquier est de pouvoir gérer correctement les risques du crédit sans mettre
en danger la sécurité des dépôts, ce qui est un impératif absolu.
• le risque de crédit
La banque doit donc bien examiner la solvabilité L de son client. Une personne est
considérée comme solvable lorsque la banque peut conclure du dossier introduit que
cette personne pourra respecter ses obligations. Cela signifie que le bénéficiaire du
crédit sera capable de rembourser les sommes d’argent empruntées ainsi que les
intérêts, tout ceci bien sûr aux conditions reprises dans le contrat de crédit.
Une évaluation correcte du risque de crédit exige une connaissance approfondie des
entreprises et des hommes qui les dirigent ainsi que de l'environnement économique.
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• le risque de taux
Le banquier doit aussi compter avec l’évolution parfois brutale et inattendue des taux
d’intérêt. Comme il emprunte généralement à court terme et prête à moyen ou long
terme, il effectue une transformation de durée entre les dépôts reçus et les crédits
octroyés. Une modification de taux peut lui coûter très cher, s’il n’y prend garde.
L’art du banquier est de veiller à un juste équilibre entre la durée des dépôts
reçus et celle des crédits octroyés.
Exemple
La banque finance un prêt à 5 ans au taux de 8% par des dépôts à 3 mois au taux de
6%. Cela lui permet théoriquement de se "payer" en réalisant une marge de 2%. Mais
à la fin de chaque période de trois mois, il lui faut renouveler ses dépôts. Si pour une
raison ou une autre, le taux des dépôts à court terme augmente, passant à 8%, elle
perd sa marge bénéficiaire. Si le taux à court terme dépasse 8 %, elle perd de l’argent.
• le risque de change
Le banquier doit aussi compter avec le risque de variation de valeur suite à une
variation du cours de change.
Ce risque est particulièrement élevé en période de volatilité des différentes monnaies.
Le banquier a développé une série d’instruments financiers pour couvrir le risque de
change (swaps L , opérations à terme L , etc.).
• le risque de liquidité
Le banquier doit pouvoir assurer le remboursement des dépôts qu’il a récoltés. Il peut
se trouver confronté à un risque de manque de liquidités. S’il doit mobiliser soudain
des actifs ou emprunter des fonds sur le marché ou à la Banque Nationale pour faire
face à des retraits, cela peut se faire à perte. Par contre, s’il conserve trop de
liquidités, il subit un manque à gagner.
• le risque de marché
Une banque peut placer une partie de ses dépôts sous forme de titres, actions ou
obligations. La valeur de ces titres fluctue sur le marché.
Les obligations comportent à cet égard moins de risques que les actions.
• le risque opérationnel
• en les faisant couvrir sur les marchés au moyen d’instruments adaptés (produits
dérivés par exemple);
• en incluant dans le taux d'intérêt une marge destinée à amortir les pertes;
Une gestion prudente doit permettre à la banque de faire face aux risques. En cas de perte
importante, très peu probable, mais toujours possible, les fonds propres de la banque
offrent une marge de sécurité supplémentaire. Constitués par l'apport des actionnaires et
par les bénéfices mis en réserve, ces fonds propres forment une sorte de "coussin". Ils
permettront de rembourser les déposants et les créanciers en cas de difficulté majeure.
Les prêts subordonnés L sont généralement assimilés aux fonds propres. En cas de
faillite, ils ne seront remboursés qu'après les autres créances.
C’est en faisant du crédit que les banques créent de la monnaie. La banque centrale prête aux
banques commerciales, en fonction notamment de la demande de billets, et celles-ci prêtent à
leur clientèle. Cette clientèle redépose en banques une partie de l’argent emprunté, dépôts qui
peuvent être utilisés pour de nouveaux crédits. Cet effet multiplicateur est à la base de la
création de monnaie par les banques. Le rapport entre la masse monétaire finale et la masse
monétaire initiale est appelé multiplicateur monétaire L
Lorsque les banques reçoivent des dépôts de leurs clients, elles doivent cependant être en
mesure de faire face à leurs demandes de retraits. La loi des grands nombres leur permet de
constater qu’une partie importante des dépôts reçus reste inutilisée. De ce fait, elles
peuvent accorder des crédits, tout en conservant de quoi faire face aux retraits de leur
clientèle. Ce qu’elles gardent à cette fin est appelé "coefficient de réserve L ".
Vous désirez voir concrètement comment se fait la création de monnaie par les banques ?
Cliquez ici pour :
La masse monétaire est composée aujourd’hui de pièces, de billets et, dans une proportion
croissante, de dépôts à vue auprès des banques commerciales.
Mais d’autres avoirs des entreprises et des particuliers auprès des banques commerciales,
comme les dépôts d’épargne, peuvent être convertis assez rapidement et sans grands frais
en moyens de paiement (on dit qu’ils sont liquides). C’est pourquoi on définit aussi des
« masses monétaires » plus larges.
M1 = masse monétaire au sens strict, comporte les billets et pièces, les dépôts à vue et les
avoirs en « porte-monnaie électronique » (du type Proton).
M3 = comprend M2 ainsi que divers autres passifs bancaires à court terme. L’analyse du
passé a fait apparaître que M3 était l’agrégat monétaire le plus approprié pour servir de
guide dans la conduite de la politique monétaire.
Masse monétaire
dans la zone euro
au 31.03.2002
(milliards d’euro)
Pièces et billets (monnaie fiduciaire) 252
Dépôts à vue (monnaie scripturale) + 1.917
____________
M1 2.169
M3 5.499
1ère étape
2ème étape
La banque conserve sous forme de billets 10 % de ces dépôts pour faire face à des
demandes de remboursement, soit 1.000 euros. Elle peut donc, avec ce qui reste, financer
un prêt de 9.000 euros à M. Durant. Celui-ci laisse 4.500 euros sur son compte en banque
et retire 4.500 euros sous forme de billets.
3ème étape
10 % du dépôt de M. Durant doit être conservée sous forme de billets. 90 % peuvent dont
être reprêtés, soit 4.050 euros. M. Dubois qui bénéficie de ce nouveau prêt laisse 2.025
euros sur son compte et retire 2.025 euros sous forme de billets.
Dernière étape
L'opération peut se répéter de la même manière à chaque dépôt et à chaque crédit. Mais
comme on peut le constater, les montants deviennent chaque fois plus petits.
Le mouvement s'arrête lorsque le montant des crédits atteint son maximum, autrement dit
lorsque les billets détenus par la banque ne représentent plus qu'un pourcentage des dépôts
équivalent au coefficient de réserve.
Le volume de billets détenus par la banque pour faire face à des remboursements sera
de 1.819 euros, soit 10 % des dépôts. On remarque qu'à ce stade, la banque ne peut plus
accorder de nouveaux crédits sans tomber en-dessous de son coefficient de réserve.
Conclusion
1
M=kB et k = ______________
1 - (1-r) (1-b)
Pour mieux contrôler la création de monnaie, la banque centrale peut imposer des réserves
obligatoires aux banques. Celles-ci sont alors obligées de déposer auprès de la banque
centrale une partie de leurs dépôts. En augmentant le coefficient de réserve, la banque
centrale freine ainsi la création de monnaie. En diminuant le coefficient, elle facilite les
opérations de crédit par les banques et favorise la création de monnaie.
30
Monnaie de base
Dupont
20.000
Liqudités Crédit à X.
Banque etc.
etc.
31
Première étape
ACTIF PASSIF
Deuxième étape
BILAN DE LA BANQUE
ACTIF PASSIF
Crédits 9.000
Troisième étape
M. Durant dépose 4.500 euros à la banque et celle-ci avance 4.050 euros à M. Dubois
BILAN DE LA BANQUE
ACTIF PASSIF
Crédits 13.050
Dernière étape
BILAN DE LA BANQUE
ACTIF PASSIF
Crédits 16.362
Les banques proposent de nombreuses manières d'épargner ou de placer l'argent que l'on ne
dépense pas immédiatement. Les principales formes, qui concernent un grand nombre
d'épargnants, sont notamment: le carnet de dépôt, le compte à terme, le bon de caisse,
l'obligation, l'action, les fonds communs de placeùment, les sicav (sociétés
d'investissement à capital variable), le dossier-titres.
• Variantes
Certaines banques ont développé des comptes d'épargne "à haut rendement" ou
comptes d'épargne non réglementés : leur rémunération est plus élevée que le
maximum admis pour les dépôts d’épargne réglementés. Comme ces carnets ne
répondent pas aux dispositions légales auxquelles il doit être satisfait pour que les
intérêts soient immunisés du précompte mobilier, ils sont soumis au précompte
mobilier de 15%. Le succès de ce type de compte dépend du niveau des taux d'intérêt.
• Rémunération
2° une prime : la prime qui s’ajoute au taux de base ne peut excéder 50% du taux de
base maximum ; elle peut prendre deux formes mais les deux primes ne sont pas
cumulables :
- une prime d'accroissement : celle-ci s’ajoute au taux de base pour tous les nouveaux
versements qui restent en compte sur un même carnet au moins six mois ;
- une prime de fidélité : celle-ci s’ajoute au taux de base pour tous les dépôts qui
restent en compte pendant au moins douze mois consécutifs.
Afin d’améliorer la transparence sur le calcul des primes, l’ABB a établi une
recommandation à l’intention de ses membres −> lien vers la recommandation.
35
• Variantes
• Rémunération
En contrepartie du gel des fonds, l’épargnant a droit à un taux d’intérêt garanti pendant
toute la durée du placement, ce qui n’est pas le cas avec le carnet d’épargne. Les taux,
qui augmentent généralement avec le terme et avec le montant investi, dépendent
largement des taux du marché et fluctuent donc assez souvent. En principe, l’intérêt est
payable à l’échéance.
5.2.3. Le bon de caisse : un placement à moyen terme d’une durée de un à cinq ans
Le bon de caisse est une sorte d'obligation émise par une banque, d'une durée le plus
souvent comprise entre un et cinq ans. Il représente une reconnaissance de dette de
l’emprunteur (la banque qui émet le bon de caisse) à l’égard du prêteur (l'investisseur
qui achète le bon de caisse). Le bon de caisse est un titre au porteur, ce qui signifie que
le porteur du bon de caisse est supposé en être le propriétaire.
De plus en plus d’investisseurs font déposer leurs bons de caisse sur un compte-titres.
Ceux-ci deviennent dans ce cas des titres tout à fait dématérialisés, plus du tout au
porteur, puisqu’ils sont inscrits scripturalement sur le compte-titres de la personne en
question.
• Variantes
• Rémunération
Les intérêts des bons de caisse sont fixés lors de l’émission. Ils dépendent du type et de
la durée du placement. Ils peuvent être capitalisés ou payés périodiquement, avec ou
sans coupon.
C’est un titre qui a une valeur nominale déterminée, avec, en général, un taux d’intérêt
fixe, et une échéance fixée lors de l’émission. Elle peut être émise par des institutions
financières, des entreprises privées et surtout des institutions publiques, par exemple,
l’Etat, les provinces, les villes, le Fonds des Routes, etc.).
Une action est un titre de propriété qui représente une partie du capital d’une société.
Lorsqu’on achète une action d’une entreprise, on apporte des capitaux à cette
entreprise; on devient "actionnaire".
Par l’émission de plusieurs actions, le capital est réparti entre une série de
propriétaires, appelés copropriétaires, qui participent aux bénéfices de l’entreprise.
Ceux-ci sont souvent distribués chaque année aux actionnaires sous forme de
"dividendes".
• Variantes
• Rémunération
Le dividende : le bénéfice de l’entreprise (après impôts) est soit distribué, soit mis en
réserve en vue de financer des investissements. Le bénéfice distribué est réparti, par
parts égales, entre les actions. Le montant attribué à chaque action s’appelle le
dividende. Revenu variable, par opposition à l’intérêt fixe produit par une obligation :
il dépend de la rentabilité de l’entreprise. Plus les bénéfices sont élevés, plus le
dividende est important. Si l’entreprise subit des pertes, la valeur de l’action baisse et le
dividende est limité ou inexistant.
5.2.6. Les fonds communs de placement et les sicav : diversifier les risques et
bénéficier d’une gestion professionnelle, même pour des petits montants
Un OPC est un organisme qui a pour but de gérer l’épargne mise en commun par des
investisseurs individuels. Les OPC les plus connus du grand public sont les fonds
communs de placement et les sicav.
C’est un portefeuille collectif constitué surtout de titres réunis grâce aux capitaux
apportés par les participants. Ce fonds constitue une masse indivise et est géré par des
spécialistes, pour le compte des propriétaires de parts.
Exemple : les fonds d’épargne-pension.
- c'est une société d’investissement : elle a pour objet d’investir dans des produits
financiers : actions, obligations, bons du Trésor, certificats immobiliers etc. Quand
on achète une part de sicav, on achète un panier de produits.
- c’est une société à capital variable : quand un épargnant achète une part de sicav,
ses gestionnaires augmentent d’autant le capital de la société : le nouvel apport est
directement investi dans les produits dans lesquels la sicav est spécialisée.
Lorsqu’un épargnant achète une part de sicav, le capital de cette sicav est
augmenté et quand il cède une part, le capital est diminué.
Les sicav sont aujourd’hui un des instruments privilégiés des épargnants belges.
La valeur d’une sicav varie en fonction de la valeur des produits dans lesquels la sicav
a investi : c’est la valeur d’inventaire. C’est cette valeur qui détermine le prix qu’il
faut payer pour entrer dans la sicav (achat de parts) ou en sortir (vente de parts).
Variantes
5.2.7. Le dossier-titres L : la banque gère en toute sécurité les titres de ses clients
Le client qui, pour des raisons de facilité, ne souhaite pas garder ses titres chez lui ou
dans un coffre à l’agence, peut les déposer en dossier-titres auprès de sa banque.
Le dossier-titres est géré par la banque et dispense son propriétaire de l’administration
des titres. Ainsi, les coupons et dividendes sont directement versés sur le compte du
client. Pour chaque mouvement effectué sur un titre, le client reçoit de la banque un
relevé détaillé des opérations (achat, vente, paiement d’intérêts).
39
Tab.10. Répartition des crédits à décaissement des banques selon leur forme
Tab.11. A qui les banques accordent-elles des crédits en Belgique et sous quelle forme ?
• De manière générale
Les banques regroupent les dépôts recueillis auprès de leurs clients et les transforment
en crédits généralement plus grands et plus longs.
Mais des crédits peuvent également être accordés par les entreprises.
Exemple : dans une vente à terme, un commerçant et un fournisseur sont d’accord pour
que le paiement des marchandises fournies soit reporté à une date ultérieure.
• Le crédit bancaire
C’est un contrat entre un banquier et un client par lequel le premier (le prêteur)
consent à accorder au second (l’emprunteur) une certaine somme qu’il remboursera
plus tard, à l’époque convenue et moyennant le paiement d’un intérêt convenu.
- un particulier peut faire face, par exemple, à des dépenses imprévues (crédit à
tempérament ou à la consommation) ou à des dépenses dont l’importance excède
ses possibilités financières actuelles (crédit hypothécaire).
- les pouvoirs publics peuvent construire des routes, des hôpitaux, …, effectuer des
travaux de restauration, etc.
Les garanties ont pour but de réduire le risque pris, soit en augmentant le recours dont
la banque dispose, soit en se faisant rembourser par priorité sur le produit de la
réalisation de certains biens.
Il n’y a pas une, mais des quantités de formes différentes de crédit. A chaque fois, le
banquier cherchera celle susceptible d’aider le mieux son client à faire face à ses
besoins. Les nombreuses formes de crédits bancaires peuvent être classées :
- d'après leur durée: court (jusqu' à 1 an), moyen (de 1 à 3 ou 1 à 5 ans) ou long
terme (plus de 5 ans)
Le crédit est devenu un mode de paiement courant chez une grande majorité de
consommateurs. Le crédit à la consommation regroupe les contrats de crédit destinés à
un usage privé (en excluant les crédits hypothécaires).
- pour réaliser un projet concret : achat ou acquisition d’un bien (voiture, ordinateur,
mobilier…) ou d’un service (réparation d’un toit, réalisation de l’aménagement d’un
jardin ...)
- pour faire face à certains événements : mariage, naissance, communion ou fête laïque,
mais aussi d’autres événements moins agréables comme un accident, une maladie, un
décès.
- l’ouverture de crédit
- les opérations à tempérament :
* le prêt à tempérament
* la vente à tempérament
* le crédit-bail.
Les dispositions légales qui encadrent le crédit à la consommation sont surtout destinées à
assurer la protection du consommateur contre lui-même (surendettement) et contre les
dispensateurs de crédit qui pourraient abuser de sa naïveté ou de son impécuniosité.
42
La base de l’encadrement légal belge du crédit à la consommation est donnée par la loi du
12.6.1991 relative au crédit à la consommation. Cette loi a été modifiée à de multiples
reprises : les nouvelles réglementations imposées par le contexte européen ont amené le
législateur belge à prendre de nouvelles dispositions visant à protéger le consommateur.
Cette loi a encore été modifiée récemment par la loi du 24 mars 2003 modifiant la loi du
12 juin 1991 relative au crédit à la consommation.
En outre, la loi du 10 août 2001 relative à la Centrale des Crédits aux particuliers a
également un impact sur la dispensation des crédits à la consommation. Elle introduit un
volet positif dans la Centrale des crédits aux particuliers de la Banque Nationale de
Belgique
(voir 5.3.2.3.) (les crédits à la consommation sont enregistrés dans la Centrale à dater de
leur octroi), à côté du volet négatif (mention des éventuels retards de paiement).
Les différents textes législatifs sur le crédit à la consommation peuvent être trouvés sur
le site :http://mineco.fgov.be/protection_consumer/credit/home_fr.htm
Exemple : la banque met à votre disposition une somme d’argent (5.000 euros) que
vous utilisez à votre guise. Quand vous avez remboursé la somme empruntée, vous
pouvez à nouveau utiliser les 5.000 euros.
L’ouverture de crédit est une forme de crédit souple et simple qui est de plus en
plus utilisée. Il convient néanmoins d’être vigilant car "on ne voit pas l’argent
filer" !
43
Les ménages sont parfois confrontés à des dépenses importantes, dont ils souhaitent
étaler le paiement sur une période déterminée, par exemple, l’achat d’une voiture,
la réalisation de travaux dans une habitation, l’acquisition d’un nouveau mobilier,
l’organisation d’une réception de mariage, l’achat d’un PC etc. Le crédit à la
consommation propose des formules de financement adaptées à ces projets.
L’emprunteur rembourse son prêt par mensualités constantes, composées d’une
partie du capital et des intérêts. Les opérations à tempérament « mensualisent »
ainsi une grosse dépense.
• Le prêt à tempérament
• La vente à tempérament
Cette forme de crédit est beaucoup pratiquée dans certains secteurs, comme la
vente de voitures. Le consommateur rembourse les mensualités au vendeur.
• Le crédit-bail
Quelle que soit la forme du crédit choisie, prêt, vente à tempérament ou crédit-bail,
la loi limite la durée maximale de remboursement en fonction du montant
emprunté (voir tableau ci-dessous).
44
Liens intéressants
Le crédit ou prêt hypothécaire est un crédit à long terme garanti par une hypothèque. Il
est notamment destiné aux personnes physiques désirant construire, acheter ou
transformer une habitation.
Il est sans doute le type de crédit qui incarne le mieux la relation de confiance qui peut
s’établir entre un client-particulier et son banquier. Il concerne souvent le plus
important achat de toute une vie : celui de la maison d’habitation.
Une Centrale des Crédits aux Particuliers a été mise sur pied en Belgique afin de lutter
contre l’endettement excessif des particuliers.
Depuis le 1er juin 2003, la Centrale des Crédits aux Particuliers (CPP) de la Banque
Nationale de Belgique enregistre
- d’une part, des informations relatives à l'ensemble des crédits à la consommation et des
crédits hypothécaires, conclus par des personnes physiques à des fins privées (volet
positif). Les données enregistrées sont communiquées à la CCP par les prêteurs (banques,
compagnies d'assurances, sociétés de financement, etc.). Ceux-ci sont obligés de consulter
la CCP avant tout octroi d'un nouveau crédit de manière à pouvoir mieux évaluer la
solvabilité de l'emprunteur.
- d’autre part, les défauts de paiement résultant de ces crédits (volet négatif). Avant le 1er
juin 2003, l'enregistrement dans la CCP se limitait aux informations concernant les défauts
de paiement.
Pour en savoir plus…
Site de la Banque Nationale de Belgique : http://www.nbb.be/Cr/Ccp/F/homeccp1f.htm
L’avance à terme fixe ou straight loan est une avance en compte à court terme d’un
montant déterminé pour une durée déterminée et moyennant un taux d’intérêt convenu au
préalable (généralement inférieur à celui du crédit de caisse).
C’est un mode de crédit simple, ouvert à un nombre croissant d’entreprises et qui a connu
(et connaît) beaucoup de succès.
Le crédit d’escompte amène la banque à céder des espèces ou à créditer un compte contre
le transfert de la propriété d’effets de commerce non échus. Ce transfert se fait par
endossement des effets.
La concurrence de l’escompte avec l’avance à terme fixe a été particulièrement vive, parce
que ces deux modes de crédit répondent au même besoin : une somme d’argent pendant
46
une certaine durée à un taux fixe. L’escompte est cependant de 2 à 3 % plus coûteux
qu’une avance à terme fixe.
Le crédit de caisse est un crédit en compte courant par lequel la banque accepte que le
crédité se mette en situation débitrice sur son compte courant jusqu’à un montant
déterminé (plafond ou crédit accordé). Ce crédit est accordé pour une durée généralement
indéterminée mais avec possibilité pour la banque d’y mettre fin moyennant un préavis
allant de 15 jours à quelques mois.
L’emprunteur décide dans quelle mesure il utilise le crédit qui lui est ouvert.
L’intérêt n’est dû que pour la période d’utilisation.
Ce type de crédit a la réputation d’être cher, soit 3 à 6% de plus qu’une avance à terme
fixe. Ceci est dû non seulement au taux de base qui est élevé, de la commission prélevée
sur le plafond, mais aussi aux jours de valeurs (débit veille, crédit lendemain).
• Le crédit d’investissement
Le crédit d’investissement est un prêt à long terme accordé par la banque pour permettre à
l’entreprise de réaliser des investissements bien définis. Il est utilisé au fur et à mesure de
l’investissement. Le remboursement du capital s’effectue par tranches selon un plan
déterminé.
Le taux d’intérêt est généralement fixe avec une clause de revision quinquennale, ce qui
veut dire que le taux d’intérêt est adapté tous les cinq ans aux conditions du marché. Les
intérêts sont calculés sur le solde restant dû. La charge diminue d’échéance en échéance.
47
Il ne s’agit plus d’un prêt consenti à l’entreprise qui achète le matériel mais bien, pour la
société de leasing, d’acheter l’équipement et puis de le donner en location à l’investisseur
pour une durée correspondant au maximum à la vie économique du bien. A l’échéance, le
preneur de leasing dispose d’une option qui lui permet d’acheter le matériel pour 3 à 5 %
de sa valeur initiale.
L’idée de base du leasing est donc de permettre à l’entreprise d’utiliser un matériel donné
ou d’occuper un bâtiment sans en être propriétaire.
En règle générale, les grandes banques sont actives en matière d’opérations de commerce
extérieur. Elles participent au financement du commerce extérieur à court et à long terme,
mais cette activité s’étend aussi à d’autres domaines, comme les transactions en devises et
les paiements internationaux.
• Le crédit d’acceptation
Une acceptation de banque est une traite tirée sur et acceptée par une banque.
Le crédit d’acceptation est une convention par laquelle la banque autorise le bénéficiaire
du crédit à tirer ou à laisser tirer par ses fournisseurs des traites sur elle, et s’engage à
accepter ces traites jusqu’à concurrence d’un montant déterminé.
Le client bénéficiaire s’engage d’autre part à fournir à l’échéance les fonds requis pour le
paiement de la traite. En principe, la banque ne prête donc pas d’argent, mais fournit la
garantie du paiement de l’effet. Une traite tirée sur une banque et acceptée par celle-ci,
peut être escomptée aisément et à des conditions généralement favorables.
• Le crédit documentaire
Tab. 22 Les crédits aux pouvoirs publics belges selon la forme et la monnaie
Tab. 24 Les crédits aux pouvoirs publics belges dans l’ensemble des crédits à l’économie
belge
Comme n’importe quel particulier ou n’importe quelle entreprise, l’Etat a des besoins
financiers : il lui faut construire et entretenir les infrastructures de communication (routes,
chemins de fer, voies navigables), développer un enseignement de qualité, faire
fonctionner un système solide de soins de santé, assurer le maintien de l’ordre, etc.
L’assainissement des finances publiques ces dernières années a toutefois réduit les besoins
de financement des pouvoirs publics belges. En outre, le Trésor a cherché à diversifier la
détention de la dette publique et les pouvoirs publics ont donc placé une part plus
importante de leur dette en dehors du secteur bancaire belge. L’introduction de l’euro,
début 1999, a encore accentué l’intérêt des investisseurs étrangers pour les titres émis par
les pouvoirs publics belges.
Depuis plus de cinq ans, l’octroi de crédit des banques aux pouvoirs publics belges se
réduit d’année en année. Il a reculé de 13 % de juin 2001 à juin 2002.
L’octroi de crédits par les banques aux pouvoirs publics belges s’effectue
• surtout sous forme d’effets : certificats de trésorerie et obligations (des OLO, des
bons d’Etat)
• sous forme d’octroi de crédit direct, dans une bien plus faible mesure.
50
Le financement à court terme est essentiellement assuré par des certificats de trésorerie,
souscrits surtout par les investisseurs institutionnels.
Depuis la réforme du marché de la dette publique en 1991, les certificats de trésorerie sont
complètement standardisés et dématérialisés.
L’émission de certificats de trésorerie sur le marché primaire se fait selon une procédure
d’adjudication. La participation à cette procédure peut se faire directement ou via un
Primary Dealer L .
b) Les obligations
• Les OLO
C’est une forme de placement proposée par l’Etat belge et destinée aux investisseurs
non-professionnels. Il s’agit d’un titre à revenu fixe et coupon annuel, qui ressemble
par bien des aspects au bon de caisse.
Le Trésor émet des bons d’Etat quatre fois par an (mars, juin, septembre et décembre);
ils sont placés via un panel d’établissements placeurs agréés par le ministre des
Finances.
Le particulier peut acheter des bons d’Etat sur le marché primaire, lors des
souscriptions, ou sur le marché secondaire, notamment auprès des banques. Les bons
d’Etat sont cotés chaque jour à la Bourse de Bruxelles et leur cours est publié dans la
plupart des quotidiens.
Pour le financement à long terme, l’Etat peut faire appel aux emprunts d’Etat
classiques. De tels emprunts furent émis jusque 1995. Depuis la réorganisation de la
gamme des produits à moyen et long terme (d’un côté les OLO pour les professionnels,
de l’autre, les bons d’Etat pour les particuliers) il n’y a pas eu de nouvelles émissions.
Outre les crédits accordés par les banques aux pouvoirs publics belges sous forme de titres,
les banques accordent encore un montant non négligeable de crédits à décaissement
directement à l’Etat.
Pour une description détaillée des produits mis sur le marché par la Trésorerie pour le
“service de la dette”, consultez le website: http://treasury.fgov.be/interdette
52
Pour faire face à la diminution constante de leur marge d’intérêt et offrir à leurs clients une
gamme de produits financiers répondant le plus complètement possible à leurs besoins, les
banques mettent l’accent sur d’autres types d’opérations, notamment :
- la bancassurance
- la commercialisation de parts d’OPC
- la gestion de patrimoine ; les conseils en placement
- les opérations de change et les instruments dérivés
- les opérations sur titres et les services sur et en périphérie du marché des capitaux
- les opérations sur le marché de la dette publique
- l’appui logistique au commerce extérieur
- la location de coffres.
La caractéristique principale de ces opérations réside dans le fait que leur rémunération se
réalise sous forme de commissions. Elles ne sont pas reprises dans le bilan des banques:
c’est pourquoi on les regroupe sous l’appellation "activités hors-bilan".
Les activités hors-bilan des banques ont connu un développement important au cours des
deux dernières décennies.
Tab. 25 Les activités hors bilan par rapport aux activités bilantaires
5.4.1. La bancassurance
Certaines banques ont développé ces dernières années une stratégie de “bancassurance” qui
consiste à vendre des produits d’assurance par le biais de leurs circuits de distribution, que
les produits proviennent de compagnies d’assurances faisant partie du groupe bancaire ou
non.
Les activités de bancassurance se sont concentrées au départ sur les produits classiques
d’assurance-vie (branche 21 : assurance-vie classique et branche 23 : assurance-vie
couplée à un fonds de placement); les banques ont aussi pris position sur le marché des
assurances-groupe. Dans la branche non-vie, elles ont en revanche continué à privilégier
le rôle de courtiers, même si certaines grandes banques ont créé leurs propres compagnies
d’assurances-dommages pour commercialiser des contrats tels que les assurances-auto et
les assurances-habitation.
53
Ces groupes de bancassurance offrent des services financiers par le biais de divers canaux
de distribution (réseaux agences, courtiers, agents mais aussi banque à distance, call
centers et Internet).
Les cinq principaux groupes opérant actuellement en Belgique sont : Fortis, Dexia, KBC,
ING et AXA.
La gestion de patrimoine, appelée aussi private banking, a pour but d’aider le client à
définir une stratégie pour atteindre ses objectifs essentiels en matière de patrimoine :
développer et gérer son capital afin de réaliser ses projets, assurer sa sécurité financière,
organiser la transmission de ses biens.
Les banques ont développé une activité importante en matière d’opérations de change et
d’arbitrage L et développé des méthodes pour couvrir les risques de change liées à cette
activité, notamment à l’aide des instruments dérivés.
Le change L est l’opération par laquelle une banque échange une certaine quantité de
monnaie contre une certaine quantité d’une autre monnaie, sur base d’un prix appelé cours
de change L . La banque effectue des opérations de change pour ses clients, particuliers ou
entreprises qui souhaitent acheter ou vendre des devises et pour les entreprises qui
souhaitent effectuer ou recevoir des transferts en devises.
Le marché des changes L est l’ensemble des négociations traitées par les professionnels
tant dans les bourses de change qu’au moyen de contacts verbaux ou écrits établis en
dehors des bourses par les maisons spécialisées dans le commerce des monnaies.
Le risque de change L est le risque de variation de valeur suite à une variation du cours de
change. Ce risque est particulièrement élevé en période de volatilité des différentes
monnaies.
Les banques ont développé une série d’instruments financiers dérivés L qui permettent de
se couvrir contre le risque de change.
Avec l’avènement de l’euro, les opérations de change ont perdu du terrain dans les
activités des banques.
Sur le marché des capitaux, les banques servent d’intermédiaires pour les opérations
en Bourse des clients et les conseillent dans leurs opérations sur titres.
Hormis les dépôts, les banques proposent à leurs clientèle des placements en actions et
obligations. Les clients peuvent transmettre à la banque leurs ordres de bourse et la banque
veille à leur exécution. Les spécialistes de la banque assistent le client de leurs conseils.
La banque se charge aussi de la garde des titres (voyez dossier-titres, point 5.2.7.)
A ses clients qui détiennent un portefeuille de titres, la banque offre aussi le service de
dépôt à découvert qui comporte la conservation matérielle des titres mais aussi une série
d’opérations de gestion : encaissement des coupons attachés aux titres, échange de titres,
souscriptions etc.
Les banques jouent aussi un rôle actif en périphérie du marché des capitaux,
notamment dans l’émission de titres, les introductions en Bourse, les marchés des titres
“dérivés” (par exemple Belfox), le marché des euro-obligations, la gestion et la
commercialisation des fonds communs de placement etc.
Les banques effectuent de nombreuses opérations sur les marchés de la dette publique, tant
pour leur compte propre que pour le compte de la clientèle.
Les banques interviennent comme support technique dans les opérations de commerce
extérieur de leur clientèle.
• Les banques apportent leur savoir-faire dans les techniques de financement pour
la grande exportation. Par l'apport de formules de financement originales, elles
55
Dans la plupart des banques, il est possible de louer un coffre. Les clients peuvent ainsi
mettre à l’abri du vol et de l’incendie, des documents, bijoux et autres objets de valeur.
56
6.1. La désintermédiation
Tab. 27 Comparaison du volume des dépôts des banques et de la valeur des
organismes de placement collectif
On parle aussi de “modèle de marché” : les moyens d’action sont rassemblés via le
marché pour être dirigés ensuite vers les entreprises ou les pouvoirs publics qui ont besoin
de capitaux.
• La nature de leurs activités évolue : dans le modèle de marché, les banques jouent
de moins en moins leur rôle classique d’intermédiaires-transformateurs. Elles ne sont
cependant pas totalement hors jeu : la plupart des opérations financières sont
organisées malgré tout grâce à leur intervention. Leur connaissance des marchés leur
permet de mettre en relation les emprunteurs et les prêteurs.
• La composition de leurs revenus change aussi : les banques cessent de jouer le rôle
d’intermédiaires-transformateurs, ce qui fait disparaître une partie de leurs ressources
d’intermédiation. Les banques essaient de trouver de nouvelles sources de revenus en
augmentant les commissions (fee business L ).
6.2. La déspécialisation
La déspécialisation signifie que tous les établissements financiers sont libres d’exercer
l’ensemble des activités financières. Autrefois, le marché était extrêmement cloisonné :
les banques d’épargne se spécialisaient dans le crédit hypothécaire, les banques
commerciales dans le crédit aux entreprises, les agents de change ne s’occupaient que de la
bourse.
Aujourd’hui, tout le monde fait de tout. Avec le statut bancaire unique instauré en 1993
(lien avec point 2.0.), tous les établissements de crédit peuvent exercer les mêmes activités
et services financiers. Cela veut dire qu’il y a beaucoup plus d’acteurs sur le terrain, et
donc une concurrence plus intense.
• la fin des accords sur les taux. A la suite de la crise des années trente, les banques
avaient été encouragées par les pouvoirs publics à limiter la concurrence entre elles sur
les taux créditeurs (= taux offerts à l’épargnant). Une concurrence trop forte pouvait
inciter certaines banques à offrir des taux déraisonnables les obligeant à effectuer des
placements très risqués mettant en danger leur solvabilité. Il a été mis fin à ces accords
sous la pression de l’Union européenne. Les taux créditeurs sont aujourd’hui
« dérégulés », autrement dit entièrement fixés par la concurrence. Les autorités utilisent
d’autres moyens pour garantir la solvabilité des banques.
58
- les marchés obligataires, grâce à l’euro, offrent tant aux pouvoirs publics qu’aux
entreprises, un éventail de possibilités de financement beaucoup plus large;
Il reste néanmoins encore beaucoup de pain sur la planche avant d’atteindre cet objectif.
Citons quelques freins à une entité de production européenne intégrée : l’inégalité des
règles et pratiques fiscales, la mobilité limitée des travailleurs, le manque d’harmonisation
dans la réglementation et le contrôle, les différences dans les pratiques et les cultures de
marché…
59
Quelques exemples :
• le "phone banking", le "PC banking" se sont vite implantés chez les particuliers,
surtout auprès des jeunes mais aussi auprès des entreprises via Isabel, le système
interbancaire pour les paiements électroniques.
• la carte "Proton" a vite trouvé sa place dans le monde des paiements et ouvert la voie
aux cartes "stored value".
La généralisation du téléphone intelligent permettra, à l’avenir, de recharger la carte
Proton à domicile. Plus tard, il sera possible, avec ce type de carte, de recharger soi-
même, à domicile, la puce Proton au moyen d’un PC et d’effectuer des paiements au
comptant pour les achats via Internet.
• L’Internet banking, qui n’en est qu’à ses débuts, jouera un rôle croissant dans le
futur, non seulement au niveau des paiements, mais aussi dans une série d’autres
aspects de l’activité bancaire, comme l’octroi de crédits, les produits d’épargne ou les
placements. Il deviendra possible de créer des banques "virtuelles".
Ces nouveaux canaux de distribution auront un impact sur les activités du réseau
d’agences : de plus en plus de transactions se feront autrement que par l’intermédiaire des
agences.
60
1990 2001
1. Générale de Banque 1. Fortis Banque
2. Crédit Communal de Belgique 2. KBC Bank
3. Caisse Générale d'Epargne et de Retraite 3. Dexia Banque
4. Banque Bruxelles Lambert 4. Banque Bruxelles Lambert (2003 : ING Bank Belgium)
5. Kredietbank 5. Banque Artesia(1.4.2002 Î Dexia)
6. CERA 6. Banque Bacob (1.4.2002 Î Dexia)
7. Société Nationale du Crédit à l'Industrie 7. Banque d'épargne Argenta
8. BAC Banque d'épargne 8. AXA Bank Belgium
9. Banque d'épargne AN-HYP 9. Centea
10. Banque Ippa 10. CBC Banque
11. HSA 11. The Bank of New York
12. Paribas Banque Belgique 12. Banque de La Poste
13. Crédit Général S.A. de Banque 13. Crédit agricole
14. Caisse Nationale du Crédit Professionnel 14. Fortis Bank Asia
15. Banque d'épargne Argenta 15. Deutsche Bank SA
Source : Calculs ABB sur base des données des comptes annuels publiés.
Alors que pendant des années, une « huitaine » de « grandes » institutions se partageaient
la plus grande part du marché belge, on a assez rapidement assisté à des rapprochements au
sommet, ce qui a accru le degré de concentration. Les quatre principaux groupes de
banques représentent actuellement 76% des dépôts de la clientèle et 79% des crédits
bancaires aux entreprises et aux ménages belges.
Ces groupes de bancassurance offrent des services financiers par le biais de divers canaux
de distribution (réseaux agence, courtiers, agents mais aussi banque à distance, call centers
et Internet).
Les cinq principaux groupes opérant actuellement en Belgique sont : Fortis, Dexia, KBC,
ING et AXA.
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Fortis
Fortis Banque (Générale de Banque + CGER Banque + Crédit à l’Industrie)
Banque de La Poste
Belgolaise
Dexia
Dexia Banque (Crédit Communal)
Artesia Banking Corporation
Bacob Banque
Crédit Agricole
Eural
Parfibank
KBC
KBC Banque (Kredietbank + CERA)
Centea (HSA+Spaarkrediet)
CBC Banque (Crédit Général)
Antwerpse Diamantbank
Krefima
ING-Belgique
ING Belgique (BBL)
Caisse Privée Banque
Dipo
Banque d’épargne Patriotique
Record Bank
Axa-Royale Belge
Axa Banque (Anhyp+Ippa)
Source : BNB.