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MPSI du lycée Rabelais https://mpsi-saintbrieuc.

fr samedi 07 décembre 2019

DEVOIR SURVEILLÉ N◦ 04

durée de l’épreuve 4 heures

LISEZ-MOI !

Le sujet est très classique. Tout ou presque a déjà été traité en séance. Soignez vos
raisonnements ! Ils doivent être structurés et bien argumentés : il faut citer les théorèmes
que vous utilisez pour montrer que vous connaissez votre cours !
Plus que jamais, prenez 10 minutes au début de l’épreuve pour regarder l’ensemble du
sujet et repérer les parties que vous connaissez bien, ou au contraire les parties qui vous
semblent plus difficiles.
et débutez par ce que vous savez le mieux faire sans vous préoccuper du barême !

COMPOSITION DE L’ÉPREUVE ET BARÊME APPROXIMATIF

PROBLÈME 1 : Séries harmonique et harmonique alternée


Mots-clés : constante d’Euler, suites extraites, suites adjacentes . . . . . . . . . . . . . . ≈ 8 pt

EXERCICE 1 : Théorème de point fixe


Mots-clés : point fixe, fonction croissante, borne supérieure, dichotomie . . . . . . ≈ 4 pt

EXERCICE 2 : Moyenne arithmético-harmonique


Mots-clés : suites adjacentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ≈ 4 pt

EXERCICE 3 : Compositions d’applications


Mots-clés : injectivité, surjectivité, bijectivité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ≈ 4 pt

Nb : L’utilisation des calculatrices est interdite.

1
PROBLÈME 1 : Séries harmonique et harmonique alternée

Partie I. Série harmonique et constante γ d’Euler


1.a. Montrez que pour tout x ∈] − 1, +∞[, ln(1 + x) ≤ x.
b. Déduisez-en que
1
• ∀n ≥ 1, ln(n + 1) − ln(n) ≤ ,
n
1
• ∀n ≥ 2, ≤ ln(n) − ln(n − 1).
n
2. Soit n ∈ N⋆ , on pose :
n
X 1 1 1 1
Hn = = 1+ + +···+
k=1
k 2 3 n
a. Montrez que pour tout entier naturel n ∈ N⋆ , on a l’encadrement ln(n+1) ≤ Hn ≤ 1+ln n.
b. Étudiez la limite de (Hn ).
3. Soit n ∈ N⋆ , on pose un = Hn − ln(n + 1).
a. Montrez que la suite (un ) est convergente. On pose γ = lim un . Ce réel est appelé
n→+∞
constante d’Euler.
b. Déduisez-en l’existence d’une suite (εn ), convergente de limite nulle, et telle que

Hn = ln n + γ + εn

Partie II. Série harmonique alternée


1. Pour tout entier n ≥ 1, on pose
n
X (−1)k−1 1 1 1
Sn = =1− + − · · · + (−1)n−1
k=1
k 2 3 n

a. Montrez que les suites extraites (S2n ) et (S2n+1 ) sont adjacentes.


b. Déduisez-en que la suite (Sn ) est convergente. On note ℓ = lim Sn .
n→+∞
1
c. Montrez que pour tout entier n ∈ N⋆ , |Sn − ℓ| ≤ .
n+1
2. On se propose de calculer ℓ.
a. Montrez que pour tout entier n ∈ N⋆ , on a

S2n = H2n − Hn

b. Aidez-vous du résultat de la question I.3.b pour déterminer ℓ.

2
EXERCICE 1 : Théorème de Point fixe
Le but de l’exercice est de démontrer, de deux manières différentes, le résultat suivant :
Théorème — Point fixe
Soit f : [a, b] → [a, b] une fonction croissante définie sur un segment non trivial de R (i.e.
a < b).
Il existe c ∈ [a, b], tel que f (c) = c

Partie I. À l’aide de la propriété de la borne supérieure


Soit A = {x ∈ [a, b] | f (x) ≥ x}
1. Montrez que A admet une borne supérieure que l’on notera c.
2. On va montrer par l’absurde que f (c) = c.
a. On suppose dans cette question que f (c) > c. Montrez que dans ce cas, on aboutit à une
contradiction puisque c ne serait pas un majorant de A.
b. On suppose dans cette question que f (c) < c. Montrez que dans ce cas, on aboutit aussi
à une contradiction puisque c ne serait pas le plus petit majorant de A.
c. Concluez.
Partie II. À l’aide d’une dichotomie
1. Construisez par récurrence deux suites (an ), (bn ) de réels telles que pour tout entier n ∈ N,
• a0 ≤ · · · ≤ an < bn ≤ · · · ≤ b0
b0 − a0
(Cn ) • bn − an =
2n
• f (an ) ≥ an , f (bn ) ≤ bn .
2. Montrez que les suites (an ) et (bn ) sont convergentes et de même limite. On notera c leur
limite commune.
3. Montrez que f (c) = c.

EXERCICE 2 : Moyenne arithmético-harmonique


On considère deux réels strictement positifs u et v. On définit par récurrence les suites
(un )n≥0 et (vn )n≥0 en posant u0 = u, v0 = v et pour tout n ∈ N les relations de récurrence :
un + vn

u =
 n+1

2


 
 1 1 1 1
= +


vn+1 2 un vn

a+b 2
1. Étant donné deux réels strictement positifs a, b, montrez que ≥ 1 . Dans quel
2 a
+ 1b
cas a-t-on égalité ?

3
2. On se propose de montrer que (un )n≥1 et (vn )n≥1 sont adjacentes.
a. Montrez pour tout entier n ≥ 1, les nombres un et vn sont bien définis et que vn ≤ un .
b. Prouvez que la suite (un )n≥1 est décroissante et que la suite (vn )n≥1 est croissante.
1
c. Montrez que pour tout entier n ≥ 0, |un+1 − vn+1 | ≤ |un − vn |.
2
Déduisez-en que (un − vn )n≥0 est convergente vers 0 et concluez.
3. Calculez pour tout n ∈ N le produit un vn .
Déduisez-en la limite commune des suites (un )n≥0 et (vn )n≥0 .

EXERCICE 3 : Compositions d’applications

Partie I. Questions de cours


Soit f : E → F, g : F → G deux applications
1. Montrez que si f et g sont injectives, alors g ◦ f est injective.
2. Montrez que si f et g sont surjectives, alors g ◦ f est surjective.
3. Montrez que si g ◦ f est injective, alors f est injective.
4. Montrez que si g ◦ f est surjective, alors g est surjective.
Partie II. Applications idempotentes
1. Soit f : E → E une application telle que f ◦ f = f
a. Montrez que f est injective si et seulement si f = idE .
b. Montrez que f est surjective si et seulement si f = idE .
2. Soit f : E → E une application telle que f ◦ f ◦ f = f
a. Montrez que f est injective si et seulement si f est bijective.
b. Montrez que f est surjective si et seulement si f est bijective.

Fin du sujet

4
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CORRIGÉ DU DEVOIR SURVEILLÉ N◦04

PROBLÈME 1
Partie I. Série harmonique et constante γ d’Euler
1.a. Soit f :] − 1, +∞[→ R la fonction définie par f (x) = ln(1 + x) − x. f est
croissante sur ] − 1, 0] et décroissante sur [0, +∞[. En particulier, f assume
son maximum en 0. Il s’ensuit que

∀x ∈] − 1, +∞[, ln(1 + x) ≤ x

On pourra aussi utiliser la concavité de la fonction ln et l’inégalité des


tangentes... N
b. Soit n ∈ N.
1 1
• si n ≥ 1, alors ln(n + 1) − ln(n) = ln(1 + )≤
n n
1 1 1
• si n ≥ 2, alors ln(n) − ln(n − 1) = − ln(1 − ) ≥ −(− ) =
n n n
N

2. Soit n ∈ N , on pose :
n
X 1 1 1 1
Hn = =1+ + +···+
k 2 3 n
k=1

a. Soit n ∈ N⋆ .
1
• pour tout k ∈ [[1, n]], on a : ln(k + 1) − ln k ≤ . En sommant terme à
k
terme, il s’ensuit par télescopage) que :

ln(n + 1) − ln 1 ≤ Hn

1
• D’autre part, pour k ∈ [[2, n]], on a ≤ ln(k) − ln(k − 1). En sommant
k
terme à terme, il vient :
n
X 1
≤ ln n − ln 1
k=2
k

d’où l’on tire, en ajoutant 1 aux deux membres de cette inégalité que

Hn ≤ 1 + ln(n)

Ainsi, on a bien établi l’encadrement

ln(n + 1) ≤ Hn ≤ 1 + ln n

N
b. La suite (ln n) est divergente vers +∞. Par comparaison, il s’ensuit que
(Hn ) est divergente vers +∞. N

1
3. Soit n ∈ N⋆ , on pose un = Hn − ln(n + 1).
a. • Remarquons tout d’abord que d’après l’encadrement établi ci-dessus,
la suite (un ) est bornée :
1
∀n ∈ N \ {0, 1}, 0 ≤ un ≤ 1 − ln(1 + )≤1
n
• Etudions la monotonie de la suite (un ). Soit n ∈ N⋆ . D’après la question
1b (première inégalité), on a
un+1 − un = Hn+1 − Hn + ln(n + 1) − ln(n + 2)
1
= + ln(n + 1) − ln(n + 2)
n+1
≥ 0

Ainsi, la suite (un ) est-elle croissante et bornée. D’après le Théorème de


la limite monotone, il s’ensuit que la suite (un ) est convergente. On pose
γ = lim un . Ce réel est appelé constante d’Euler. N
n→+∞
b. Comme lim un = γ, il existe (d’après la tout petite caractérisation des
n→+∞
suites convergentes) une suite (ε̃n ), convergente de limite nulle, telle que
∀n ∈ N⋆ , un = γ + ε̃n
On en déduit que
∀n ∈ N⋆ , Hn = ln(n + 1) + γ + ε̃n
1
= ln(n) + γ + ln(1 + ) + ε̃n
n
Par continuité de ln au point 1, on sait que lim ln(1+1/n) = 0. Définissons
n→+∞
alors la suite (εn ) par ∀n ∈ N⋆ , εn = ln(1 + 1/n) + ε̃n . Par OPA, (εn ) est
convergente de limite nulle et pour tout entier naturel n ∈ N⋆ .

Hn = ln n + γ + εn

N
Partie II. Série harmonique alternée
1. Pour tout entier n ≥ 1, on pose
n
X (−1)k−1 1 1 1
Sn = =1− + − · · · + (−1)n−1
k=1
k 2 3 n

a. Soit n ∈ N⋆ , on a :
1 1
S2n+2 − S2n = − + ≥0
2n + 2 2n + 1
1 1
S2n+3 − S2n+1 = − ≤0
2n + 3 2n + 2
1
S2n+1 − S2n =
2n + 1
Ainsi, la suite (S2n ) est croissante, la suite (S2n+1 ) est décroissante et la
distance (S2n+1 − S2n ) est convergente de limite nulle. Par définition, ceci
revient à dire que les suites (S2n ) et (S2n+1 ) sont adjacentes. N

2
b. D’après le Théorème de convergence des suites adjacentes, il en résulte
que les suites extraites de (Sn ) formées des termes de rangs pairs et des
termes de rangs impairs sont convergentes et de même limite ℓ. Par complémentarité,
il en résulte que (Sn ) est aussi convergente de limite ℓ = lim Sn . N
n→+∞
c. D’après le corollaire sur les suites adjacentes, on a pour tout couple (p, q) ∈
N2 l’encadrement
S2p ≤ ℓ ≤ S2q+1
Pour conclure, discutons suivant la parité du rang n ∈ N :
• si n = 2p est un entier pair, appliquons l’encadrement ci-dessus, avec
q = p, il vient :
Sn ≤ ℓ ≤ Sn+1
D’où l’on tire que
1
0 ≤ ℓ − Sn ≤
n+1
• si n = 2q + 1 est un entier impair, appliquons l’encadrement ci-dessus,
avec p = q + 1, il vient :
Sn+1 ≤ ℓ ≤ Sn
D’où l’on tire que
1
− ≤ ℓ − Sn ≤ 0
n+1
Dans tous les cas, on a montré que pour tout entier n ∈ N⋆ ,
1
|Sn − ℓ| ≤
n+1
N
2. On se propose à présent de déterminer ℓ.
a. Soit n ∈ N⋆ , notons
X 1 X 1
I2n = et P2n =
1≤k≤2n
k 1≤k≤2n
k
k impair k pair

Ainsi,
S2n = I2n − P2n
H2n = I2n + P2n
1 
Il en résulte aisément que I2n = S2n + H2n . D’autre part, un changement
2
d’indice donne : n
X 1 X 1 1
P2n = = = Hn
1≤k≤2n
k k=1
2k 2
k pair

Finalement,
1 1 1
S2n = I2n − P2n = S2n + H2n − Hn
2 2 2
D’où l’on tire
S2n = H2n − Hn
N

3
b. Utilisons le développement asymptotique obtenu à la question I.3.b, on
obtient

S2n = ln(2n) + γ − ln n − γ + (ε2n − εn ) = ln 2 + (ε2n − εn )

Par unicité de la limite, il en résulte que ℓ = ln 2. N

EXERCICE 1
Partie I. À l’aide de la propriété de la borne supérieure
Soit A = {x ∈ [a, b] | f (x) ≥ x}
1. Pour établir l’existence d’une borne sup pour A, on utilise la PBS :
• clairement A est majorée par b
• comme f : [a, b] → [a, b], on a en particulier que f (a) ≥ a, ce qui
revient précisément à dire que a ∈ A.
Ainsi, A est non vide et majorée, par la propriété de la borne supérieure,
A admet une borne supérieure que l’on notera c. N
2. On va montrer par l’absurde que f (c) = c. Supposons au contraire que
f (c) 6= c. Comme dans R l’ordre est total, deux cas se présentent :
a. On suppose que f (c) > c. En ce cas, c appartient à [a, b]. Posons d = f (c).
Comme f : [a, b] → [a, b], d est élément de [a, b] et par croissance de f , on
tire de f (c) > c que f (d) ≥ d. Autrement dit, d = f (c) est élément de A.
Comme par hypothèse d > c, ceci contredit le fait que c majore A. N
b. On suppose ici que f (c) < c. Considérons x ∈ A arbitraire fixé. Comme c
majore A, on a x ≤ c. Par croissance de f on en tire que f (x) ≤ f (c). Or x
étant élément de A, on a x ≤ f (x). Par transitivité, il s’ensuit que x ≤ f (c).
Ceci étant vrai pour tout élément x ∈ A, on a établi que f (c) est un majorant
de A. Comme par hypothèse, f (c) < c, ceci contredit le fait que c est le
plus petit majorant de A. N
c. Par l’absurde, on a montré que f (c) = c. N
Partie II. À l’aide d’une dichotomie
1. Nous allons contruire par récurrence deux suites (an ), (bn ) de réels telles
que pour tout entier n ∈ N,
• a0 ≤ · · · ≤ an < bn ≤ · · · ≤ b0
b0 − a0
(Cn ) • bn − an =
2n
• f (an ) ≥ an , f (bn ) ≤ bn .
• Init. On pose a0 = a, b0 = b.
• Héréd. Soit n ∈ N fixé. Supposons construits a0 ; . . . , an , b0 , . . . , bn
vérifiant les conditions (Cn ).
an + bn
On introduit mn = . Clairement a0 ≤ · · · ≤ an < mn < bn ≤
2
bn − an b0 − a0
· · · ≤ b0 et bn − mn = mn − an = = n+1 . On disute alors
2 2
suivant la valeur de f (mn ).
◮ si f (mn ) ≥ mn , on pose an+1 = mn , bn+1 = bn ;
◮ sinon, on pose an+1 = an , bn+1 = mn .

4
Dans les deux cas, on a bien
• a0 ≤ · · · ≤ an ≤ an+1 < bn+1 ≤ bn ≤ · · · ≤ b0
b −a
(Cn ) • bn+1 − an+1 = 0 n+1 0
2
• f (an+1 ) ≥ an+1 , f (bn=1 ) ≤ bn=1 .
• Ccl. Par récurrence, on a construit deux suites (an ), (bn ) de réels telles
que pour tout entier n ∈ N, les conditions (Cn sont vérifiées.
N
2. Les suites (an ) et (bn ) ainsi construites sont adjacentes : (an ) est croissante,
(bn ) est décroissante et la suite (bn − an ) est géométrique de raison 12 donc
convergente de limite nulle. D’après le Théorème de convergence des
suites adjacentes, (an ) et (bn sont convergentes et de même limite. On
notera c leur limite commune. N
3. Soit n ∈ N. D’après le corollaire sur les suites adjacentes, on sait que

an ≤ c ≤ bn .

Par croissance de f , il s’ensuit d’une part que f (an ) ≤ f (c) ≤ f (bn ). Or


par construction an ≤ f (an ) et bn ≤ f (bn ). Par transitivité, il en résulte
finalement que
an ≤ f (c) ≤ bn
Ceci étant vrai pour tout entier naturel n, il en découle finalement par
passage à la limite dans une(deux) inégalité(s) que

c ≤ f (c) ≤ c

Soit par antisymétrie de l’ordre, f (c) = c. N

EXERCICE 2

1. Soit a, b deux réels strictement positifs. Raisonnons par équivalences.


a+b 2 a+b 2ab
≥ 1 1 ⇐⇒ ≥ ⇐⇒ (a + b)2 ≥ 4ab
2 a
+ b
2 a+b
⇐⇒ (a − b)2 ≥ 0
a+b 2
= 1 1 ⇐⇒ (a − b)2 = 0 ⇐⇒ a = b
2 a
+ b

2. On se propose de montre que (un )n≥1 et (vn )n≥1 sont adjacentes.


a. Montrons par récurrence que pour tout entier n ≥ 1, un , vn sont bien définis
et 0 ≤ vn ≤ un .
u0 + v0 1 1
• Init. pour n = 1, on a u1 = et 12 ( + ) sont bien définis et
2 u0 v0
strictement positifs. D’après la première question, il s’ensuit que u1 et
v1 sont bien définis et vérivfient 0 < v1 ≤ u1 .
• Hér. Soit n ≥ 1 tel que un , vn sont bien définis et 0 ≤ vn ≤ un . Alors,
un+1 et vn+1 sont bien définis et d’après 1., on a 0 < vn+1 ≤ un+1 .
• Concl. Pour tout entier n ≥ 1, un , vn sont bien définis et 0 ≤ vn ≤ un .

5
b. Soit n ∈ N⋆ .
vn − un vn 1 vn 
un+1 − un = ≤0 = 1+ ≤1
2 vn+1 2 un
Ceci étant vrai pour tout entier n ∈ N⋆ , on a montré que le suite (un )n≥1
est décroissante et que la suite (vn )n≥1 est croissante.
c. Soit n ∈ N.

u + v 2 un + vn 2un vn
n n
|un+1 − vn+1 | = − 1 = −
2 un
+ v1n 2 un + vn
(un − vn )2 1 un − vn

= = |un − vn | ≤ 1 |un − vn |.
2(un + vn ) 2 un + vn
2
D’après le Théorème des T-shirts chinois (un − vn )n≥0 est convergente  Ce théorème de
comparaison loga-
vers 0. Ainsi, les suites (un ) et (vn ) sont bien adjacentes. Par théorème, elles rithmique n’est pas
sont donc convergentes et de même limite. au programme, vous
pouvez indiquer qu’une
un + vn 2 réccurrence immédiate
3. Soit n ∈ N, un+1 × vn+1 = × 1 = un vn . Par conséquent, le
2 un
+ v1n permet d’en déduire
que
produit un vn est constant égalà u0 v0 = uv.
On √peut donc en déduire que la limite commune des suites (un )n≥0 et (vn )n≥0 |un −vn | ≤ (1/2n )|u0 −v0 |

est uv. N

EXERCICE 3

Partie I. Questions de cours


Soit f : E → F, g : F → G deux applications
1. Supposons que f et g sont injectives, et montrons que g ◦ f est injective.
Soit (x, x′ ) ∈ E × E tel que g ◦ f (x) = g ◦ f (x′ ). Comme g est injective, ceci
implique que f (x) = f (x′ ). Comme f est elle aussi injective, on en déduit
finalement que x = x′ .
Ceci étant vrai pour tout couple (x, x′ ) ∈ E × E tel que g ◦ f (x) = g ◦ f (x′ ),
ceci prouve que g ◦ f est injective. N
2. Supposons que f et g sont surjectives, montrons que g ◦ f est surjective.
Soit z ∈ G, comme g est surjective, il existe y ∈ F tel que z = g(y).
Comme f est elle aussi surjective, il existe un x ∈ E tel que y = f (x). Alors
g ◦ f (x) = g(y) = z.
Ceci étant vrai pour tout z ∈ G, ceci prouve que g ◦ f est surjective. N
3. Supposons que g ◦ f est injective, montrons que f est injective.
Soit (x, x′ ) ∈ E × E tel que f (x) = f (x′ ). Alors g(f (x)) = g(f (x′ )), i.e.
g ◦ f (x) = g ◦ f (x′ ). Comme par hypothèse g ◦ f est injective, on en déduit
que x = x′ .
Ceci étant vrai pour tout couple (x, x′ ) ∈ E × E tel que f (x) = f (x′ ), ceci
prouve que f est injective. N
4. Supposons que g ◦ f est surjective, montrons que g est surjective.
Soit z ∈ G. Comme g ◦f est surjective, il existe x ∈ E tel que z = g ◦f (x) =
g(f (x)).
Ceci étant vrai pour tout z ∈ G, ceci prouve que g est surjective. N
Partie II. Applications idempotentes

6
1. Soit f : E → E une application telle que f ◦ f = f
a. La condition est clairement suffisante, montrons qu’elle est nécessaire. Sup-
posons donc que f est injective. Soit x ∈ E. On a par hypothèse que
f ◦ f (x) = f (x). Comme f est injective, ceci entraı̂ne que f (x) = x. Ceci
étant vrai pour tout x ∈ E, on a bien établi que f = IdE . N
b. La condition est clairement suffisante, montrons qu’elle est nécessaire. Sup-
posons donc que f est surjective. Soit x ∈ E. Par hypothèse, il existe a ∈ E
tel que x = f (a). En ce cas, f (x) = f ◦ f (a). Comme f ◦ f = f , il s’ensuit
que f (x) = f (a), c’est-à-dire, f (x) = x. Ceci étant vrai pour tout x ∈ E,
on a bien établi que f = IdE . N
2. Soit f : E → E une application telle que f ◦ f ◦ f = f
a. La condition est clairement suffisante, montrons qu’elle est nécessaire. Sup-
posons donc que f est injective et montrons qu’elle est automatiquement
surjective. Soit y ∈ E. Alors f ◦ f ◦ f (y) = f (y). Comme f est surjective, il
en résulte que f ◦ f (y) = y. Posons alors x = f ◦ f (y), de sorte que x ∈ E
et y = f (x). Ceci étant vrai pour tout y ∈ E, on a bien établi que f est
surjective. N
b. La condition est clairement suffisante, montrons qu’elle est nécessaire. Sup-
posons donc que f est surjective et montrons qu’elle est injective. Soit donc
(x, x′ ) ∈ E 2 tel que f (x) = f (x′ ).
Comme f est surjective, il existe (a, a′ ) ∈ E 2 tel que x = f (a) et x′ = f (a′ ).
En ce cas, nous en déduisons que

f ◦ f ◦ f (a) = f ◦ f ◦ f (a′ )

Ce qui, compte tenu de notre hypothèse, signifie que f (a) = f (a′ ), c’est-
à-dire x = x′ . Ceci étant vrai pour tout couple (x, x′ ) ∈ E × E tel que
f (x) = f (x′ ), ceci prouve que f est injective. N

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