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I.DEFINITIONS- GENERALITES :
III.Épidémiologie :
A. Fréquence :
Le cancer colorectal, par sa fréquence et sa gravité, représente un grave problème de
santé publique.
•Dans le monde: il est le quatrième cancer.
•En Algérie : Prévalence (Enquête Nationale INSP 2002)
[LE CANCER COLIQUE] La Partie théorique
Géographiques :
Plus grande fréquence dans les pays industrialisés : Amérique du nord, Europe de
l’ouest, avec faible fréquence dans les pays sous-développés : Afrique, Asie et
Amérique du sud.
De plus, les émigrants qui quittent un pays pauvre pour un pays où le risque est
important, voient leur taux de cancer colorectal augmenter dans les 10-20 ans qui
suivent leur migration. Ces faits suggèrent que le mode de vie, alimentation et efforts
physiques, joue un rôle important sur le risque de cancer. Ceci conduit à penser qu'une
[LE CANCER COLIQUE] La Partie théorique
D. Facteur prédisposant :
Facteurs diététiques et métaboliques :
Rôle favorisant des graisses et des viandes animales.
La leptine influence la réponse immunitaire via la cellule tumorale colique.
In vitro les ligands du récepteur beta aux estrogènes ont un effet dans des
lignées cellulaires de cancers colique.
le rôle des bactéries anaérobies qui sont à l’origine de la production de
métabolites cancérigènes à partir des viandes et des graisses animales.
Lésions inflammatoires chroniques :
Amibiases et sigmoïdite dont le rôle est discuté.
RCUH surtout : 11 à 30%.
Maladie de Crohn : avec des risques de cancérisation qui croît avec l’ancienneté
de l’évolution des lésions inflammatoires.
Du siège du polype avec un caractère plus péjoratif des localisations en aval de l’angle
colique gauche.
ne sont pas, en dehors de centres experts disposant d’endoscopes avec zoom, d’une
fiabilité absolue (spécificité de 60 à 80 % pour la différenciation adénome non
adénome).
La prévalence de l’IMS (instabilité des microsatellites) dans les adénocarcinomes
surtout chez les femmes après l’âge de 75 ans.
Cette variation ne semble pas liée à une hyper méthylation différente du promoteur
de hMLH1.
Les groupes à risque très élevé :
Les sujets du groupe à risque très élevé sont atteints de maladies à transmission
héréditaire, soit autosomale dominante à forte pénétrance :
La polypose adénomateuse familiale :
Elle est responsable de moins de 1 % des cancers colorectaux.
Polypose liée au gène MYH :
La polypose liée à une mutation du gène MYH est de connaissance plus récente.
La particularité de cette prédisposition est sa transmission récessive.
Cancer colorectal héréditaire sans polypose :
2 à 3% des cancers colorectaux surviennent dans le cadre de syndrome Héréditaire
Non Polyposis Colorectal.
CANCER (HNPCC) :
Les cancers peuvent être précédés d’adénomes de petite taille, peu nombreux, avec un
aspect plan. Le syndrome est défini par les critères d’Amsterdam.
Les formes héréditaires (transmission mendélienne) sont rares (moins de 5 % des cas)
même si un antécédent familial est retrouvé dans près d'un cinquième des cas5.
Les formes familiales seraient de meilleur pronostic.
E. Facteurs protecteurs :
Rôle protecteur des fibres végétales.
Rôle des anti-inflammatoires non stéroïdiens.
Rôle de traitement hormonal substitutif chez les femmes ménopausées : le risque
[LE CANCER COLIQUE] La Partie théorique
II.Anatomie du côlon :
Enfin, le côlon sigmoïde se prolonge par le rectum, ainsi appelé parce qu'il est
rectiligne ("droit" en latin). C'est un conduit d'une dizaine de centimètres qui se
termine par l'orifice de l'anus, lequel est commandé par un sphincter.
Au total, du cæcum à l'anus, le côlon mesure environ 1,50 mètre.
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La vascularisation :
La vascularisation artérielle :
La vascularisation du colon dépend de 2 territoires:
•côlon droit :
Les collatérales droites pour le colon droit.
Mésentérique supérieure.
•côlon gauche : Artère mésentérique inférieure.
1. A. Vascularisation artérielle du colon droit :
L’artère colique iléo-caeco-appendiculaire.
L’artère colique moyenne ou colica media.
L’artère iléo-colique.
L’Artère colique droit.
2. La vascularisation veineuse :
2. A. La vascularisation veineuse côlon droit :
Troncs d’origine : au nombre de trois :
veine iléo-colique.
veine côlon descendant : inconstante.
veine colique droite.
Vascularisation veineuse (v. mésentérique)
Les veines du côlon sont les homonymes des artères.
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L’innervation :
IV.ANATOMIE PATHOLOGIQUE :
A/Voies de la cancérogenèse :
•La deuxième voie est caractérisée par une instabilité des séquences répétées de type
microsatellite, MSI (microsatellite instability), résultant de l’inactivation du système de
réparation des mésappariements de bases.
Chez l’homme, six gènes impliqués dans ce système ont été identifiés : hMSH2, hMLH1,
hMSH6, hMSH3, hPMS2 et hMLH3.
Elle expliquerait une grande partie des cancers sporadiques MSI, ne présentant pas de
mutation.
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B/Caractères macroscopiques :
C/Caractères microscopiques :
•Adénocarcinome : 97.5% des cas.
a) Bien différencié : Reproduisant des structures pseudo glandulaires ; 70% des cas.
b) Moyennement différencié : avec massif cellulaire plein à côté des limites
glandulaires : 10% des cas.
c) Indifférencié : 5% des cas.
d) Colloïde ou mucoïde : dû à l’exaltation de la sécrétion muqueuse; 10 à 12% des
cas.
•Luminale :
lumière colique : la migration des cellules néoplasiques dans cette lumière colique, les
récidives en avant et sur la ligne de suture anastomotique imposant la ligature première
du côlon de part et d’autre de la lumière.
Ils peuvent permettre de percevoir la tumeur si elle est prolabée dans le cul de sac de
Douglas.
Le toucher rectal peut ramener un peu de sang rouge.
Ils sont souvent normaux.
Autres circonstances :
•Découverte fortuite d’une tumeur, peut être le premier signe révélateur ; Circonstance
rare.
•Par contre dans plus de la moitié des cas, c’est à l’occasion d’une complication
infectieuse et surtout occlusive que le cancer est découvert.
VI.diagnostic paraclinique :
A.MORPHOLOGIQUES :
*Diagnostic positif :
L’examen complémentaire utile au diagnostic est la coloscopie qui constitue l'examen de
référence. En cas d'impossibilité de la réaliser, les alternatives sont le lavement opaque et
le scanner (TDM).
Les examens complémentaires utiles à la décision thérapeutique, à réaliser de première
intention sont l'échographie hépatique et la radiographie pulmonaire à la recherche de
métastases. En cas de doute la tomodensitométrie hépatique permet de confirmer le
diagnostic.
Elle doit être demandée en première intention devant tout signe évocateur, ou de manière
systématique chez les sujets à risque.
Elle est réalisée sous anesthésie locale voir générale dans certains cas car l’insufflation
colique est douloureuse. Pour être fiable elle nécessite une vacuité colique parfaite. Celleci
est obtenue par lavage colique utilisant l’ingestion de 3 à 4 litres de poly-éthylène-glycol
(PEG) ou de sennosides accélérant le transit.
Elle visualise la tumeur:
- dure, bourgeonnante, plus ou moins ulcérée, et nécrosée, parfois sténosante.
- en précise le siège par rapport à la marge anale.
- permet des biopsies.
- explore le colon infra et supra tumoral et le rectum, à la recherche d’une autre
localisation ou de polypes associés dont elle permet l’exérèse.
Elle n’est pas toujours réalisable. En cas de tumeur sténosante infranchissable par
l’endoscope seul le colon infra tumoral est explorable.
Elle est contre-indiquée en cas de suspicion de perforation.
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L’échographie abdomino-pelviennes :
Elle donne peu de renseignement en matière de cancer colique, il est toujours souhaitable
de compléter par un scanner.
Il est pratiqué aussi dans le cadre du bilan d’extension.
Le colo scanner : constitue aussi une alternative à la coloscopie, lorsque celle-ci n’est
pas réalisable. La tumeur se traduit par un épaississement de la paroi colique, ou une
image d’addition intra luminale. La sensibilité de l’examen peut être améliorée par des
reconstructions en 3 dimensions. Le scanner permet en outre d’explorer le foie, et
d’évaluer l’extension locale de la tumeur.
Echographie abdominale :
Sa sensibilité pour la détection des métastases atteint 94 % pour les lésions plus
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Cet examen peut déceler des métastases péritonéales, ovariennes ou ganglionnaires rétro
péritonéales.
L’échographie per opératoire est plus sensible pour la détection des métastases hépatiques
Tomodensitométrie abdominale :
L’IRM a une sensibilité voisine de la TDM dans la détection des métastases hépatiques,
lésions après injection de produit de contraste. Elle s’avère moins performante pour
les métastases extra hépatiques. Radiographie thoracique :
Tomodensitométrie thoracique :
La TDM thoracique complète le cliché radiologique standard en cas de doute sur une
localisation secondaire pulmonaire. Ces métastases se présentent typiquement comme des
formations nodulaires bien limitées, sans calcifications, avec un centre parfois hypo
dense. Cet examen est indispensable si leur résection est envisagée.
Les métastases osseuses concernent environ 4 % des malades. Leur recherche n’est
pas systématique. Elle s’impose devant des douleurs osseuses, des fractures ou
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l’IRM.
Classification TNM :
T (tumeur)
Tis intra-épithéliale ou chorion
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T1 sous-muqueuse
T2 musculeuse
T3 à travers la muscularis propria dans la sous-séreuse ou dans les tissus péri coliques
non péritonealisés.
T4 organe ou structure de voisinage et/ou perforation du péritoine viscérale
N (ganglion)
N0 pas de métastase ganglionnaire
Nx ganglions non évalués ou moins de 8 ganglions examinés
N1 1 à 3 ganglions métastatiques régionaux
N2 4 ganglions métastatiques régionaux ou plus
N3 gg centraux
M (métastases)
M0 pas de métastase
M1 métastases à distance (dont ganglions sus-claviculaires)
•Stadification :
À partir des données de la classification TNM, les cancers du côlon sont classés en quatre
stades. Les chances de guérison varient considérablement du stade I au stade IV. La
stratégie thérapeutique est également adaptée à chacun de ces stades :
Stade I : pT1-T2 N0 M0
Stade II : pT3-T4 N0 M0
Stade IIA : pT3 N0 M0
Stade IIB : pT4 N0 M0
Stade III : tous T N1-N2 M0
Stade IIIA : pT1T2N1M0
Stade IIIB : pT3T4N1M0
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B/BIOLOGIQUES :
VII.DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL :
ne permet pas d’éliminer un cancer et doit faire prescrire une coloscopie. En cas de
sténose, le diagnostic n'est parfois établi que par l'examen anatomo- pathologique de la
pièce de colectomie.
*Du cancer colique en général :
•La rectocolite hémorragique : se traduit par des diarrhées, pouvant être sanglantes. Elle
survient chez des sujets plus jeunes. Le lavement opaque montre l’absence d’obstacle et de
multiples ulcérations diffuses. La coloscopie montre des ulcérations diffuses intéressant le
rectum et le colon.
•La maladie de Crohn : se caractérise par des atteintes segmentaires du colon. Elle se
traduit par de la diarrhée, un état sub-occlusif, une altération de l’état général avec
amaigrissement, de la fièvre.
Le diagnostic est évoqué devant l’association de lésions anales, ou de localisation sur
l’intestin grêle. Les biopsies sont contributives lorsqu’elles identifient le granulome
épithélioïde caractéristique.
•Les sténoses bénignes, séquelle de colite ischémique segmentaire : Le lavement opaque
montre la conservation du liseré de sécurité, la coloscopie, l’absence de tumeur
intraluminale.
•Les tumeurs bénignes :
- polype, lipome, tumeur villeuse. Le diagnostic est anatomopathologique.
•L’endométriose colique : est évoquée chez la femme devant des rectorragies en période
menstruelle. Le lavement opaque montre une lacune intra-pariétale, avec rétraction
fibreuse, entraînant un rétrécissement luminale. La coloscopie montre une masse dure,
parfois bleuâtre.
•Les compressions extrinsèques par cancer du voisinage : rénal, pancréatique,
gastrique. En l'absence d'envahissement, le liseré de sécurité est respecté au
lavement opaque, et la muqueuse est saine en coloscopie.
•Les tumeurs non épithéliales:
- leïomyosarcome
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- tumeur carcinoïde
- lymphome
Le diagnostic est anatomopathologique.
IX.TRAITEMENT :
A/Buts :
Tenter d’obtenir la rémission la plus complète possible et la plus longue possible.
Améliorer la survie.
Assurer le confort du malade.
Réduire les complications liées à l’évolution.
B/ Moyens :
*Traitement chirurgical :
Dominé par trois notions fondamentales :
a) Notion anatomique :
Toute ablation des ganglions centraux entraînera une ligature des branches coliques de
la mésentérique supérieure à leurs origines et la ligature des branches de l’artère
mésentérique inférieure à sa racine à gauche. Ce qui a pour conséquence l’exérèse
totale du côlon droit et de l’iléon terminal à droite et celle du côlon gauche à gauche.
b) Notion carcinologique :
L’examen des ganglions intermédiaires montre qu’ils sont envahis dans 2% des cas,
c) Notion bactériologique :
Septicité du côlon gauche.
Il découle de ces notions :
Le traitement conservateur des cancers coliques est l’hémicolectomie :
A droite : L’hémicolectomie emporte 25 cm de l’iléon terminal et prolongée jusqu’à
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Les laparotomies médianes et les incisions type Barraya et Turnbull sont les
meilleurs.
2. Exploration: minutieuse des lésions :
• Ligature première haute des troncs vasculaires avec extirpation des derniers relais
ganglionnaires.
• Résection de propreté.
• Dérivations internes : avec anastomose :
• Iléo-transverse à droite.
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• Transverso-sigmoïdienne à gauche.
• Dérivation externe définitive : Anus iliaque.
SOINS ASSOCIES :
1) Avant l’intervention :
a) Préparation générale :
Transfusion sanguine.
Vitaminothérapie.
Préparation classique :
Malade fatigué.
Malade présentant une sténose serrée.
2) Pendant l’intervention :
a) Surveillance sous anesthésie générale avec intubation trachéale
b) Réanimation avec transfusion sanguine.
3) Après l’intervention :
Soins simples et rigoureux.
Continuer la réanimation avec ration calorique de glucides d’électrolytes et de
sang.
Continuer les antibiotiques par voie générale contre les germes
intestinaux(FLAGYL).
Aspiration digestive maintenue pour lutter contre la distension intestinale avec
soulagement des sutures anastomotiques.
Mise entrain d’une gymnastique respiratoire.
Mobilisation précoce du malade.
Traitement anticoagulant à la 48é heure.
Soutien nutritionnel
Toute résection d'un cancer du côlon peut entraîner des diarrhées, parfois invalidantes.
De même, les chimiothérapies utilisées provoquent souvent une accélération du transit.
Les patients se voient donc proposer un régime sans résidu plus ou moins restrictif:
éviter de manger des crudités, des légumes riches en fibres ou des viandes en sauce
peut améliorer le confort de vie. De même des épaississants digestifs ou des
ralentisseurs du transit peuvent aider.
Soutien psychologique.
*La Chimiothérapie :
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L'oxaliplatine (LOHP) est synergique du 5FU ; c'est une drogue majeure dans le
traitement du cancer du côlon. Au stade métastatique, il est utilisé associé au 5FU
(Protocole FOLFOX) et parfois avec l'Avastin (FOLFOX-Avastin). En deuxième ligne
métastatique, après une première ligne de chimiothérapie à base d'Irinotécan,
l'association FOLFOX-Avastin est plus efficace que le FOLFOX seul. En situation
adjuvante, après une chirurgie d'exérèse complète, le FOLFOX4 pendant 6 mois est
plus efficace qu'une chimiothérapie à base de 5FU (LV5FU2 ou Fufol). Le risque
d'alopécie est plus faible sous oxaliplatine que sous CPT11. En revanche, on observe
des neuropathies invalidantes sous oxaliplatine responsables de dysesthésies au niveau
des doigts et des orteils, parfois invalidantes et prolongées et l'Irinotécan® (CPT-11)
peut avoir des effets secondaires graves, diarrhée sévère notamment.
L'Avastin® bloque le signal de prolifération des néo-vaisseaux irriguant les tumeurs (il
bloque la néo-vascularisation). En empêchant l'apparition de ces vaisseaux, on diminue
l'apport sanguin vers la tumeur, donc on limite son développement. De plus, il
semblerait que ces molécules augmentent l'efficacité des chimiothérapies. Les effets
secondaires sont moins lourds que les chimiothérapies conventionnelles. L'Avastin®
quant à lui peut provoquer des saignements plus ou moins importants ainsi que des
retards de cicatrisation (il doit être arrêté deux mois avant une intervention).
LV5FU2 simplifié :
-l’acide folinique : 400mg/m² IV en 2h à J1.
-5FU : 400mg/m² bolus en J1.
-5FU : 2400mg/m² en perfusion continue 46h.
Fufol faible :
-l’acide folinique : 20mg/m² IV à J1 J5.
-5FU : 425mg/m² bolus J1 à J5.
FOLFIRI :
-Irinotecam : 180mg/m² J1 en perfusion de 90min.
-LV5FU2.
FOLFOX4 :
-oxaliplatine : 85m/gm² J1 en perfusion de 2h.
-LV5FU2.
XELOX :
-oxaliplatine : 130mg/m² en perfusion de 2h à J1.
-xéloda : 1000mg/m² 2 fois/J pendant 14j.
XELIRI :
-lrinotecam : 240mg/m² en J1.
-xéloda : 1000mg/m² 2 fois/j pendant 14j.
XELODA SEULE :
Xéloda : 1250mg/m² 2 fois/j pendant 14j.
AVASTIN :
-5mg/kg J1en perfusion de 120min.
-FOLFOX ou FOLFIRI.
HERBITUX :
La première cure : 400mg/m² en perfusion de 120min.
-FOLFOX ou FOLFIRI.
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*La Radiothérapie :
La radiothérapie est le plus souvent utilisée pour les cancers du rectum, parfois en pré
opératoire. Dans les cancers du côlon, elle peut être utile si le cancer ne peut être
réséqué en totalité du fait d'un envahissement (uretère, vaisseaux iliaques) ou bien à
visé antalgique.
C/Les indications :
La chirurgie :
Le premier traitement qui permet d’enlever la tumeur et les ganglions environnants
(curage ganglionnaire).Les cancers très superficiels sont parfois totalement réséqués
par vois endoscopique, sans chirurgie complémentaire nécessaire s’il n’a pas
franchissement de la muqueuse musculaire.
•L’idéal de la chirurgie actuelle est l’hémicolectomie en un seul temps, toujours
possible à droite, lorsque l’extension des lésions le permet.
1) Il y’a certaines contre-indications à toute exérèse :
a) Métastases évidentes.
b) Cachexie avancée.
c) Tares vasculaires graves.
La colostomie définitive est la seule solution.
2) Dans la majorité des cas cependant seule la laparotomie exploratrice menée par voie
large permet d’apprécier l’extension des lésions locales, l’extension ganglionnaire et
métastatique. Plusieurs éventualités :
a) Cancer inextirpable :
Une seule exception ; seule la perforation intra péritonéale justifie une hémi
colectomie sans rétablissement immédiat de la continuité avec les deux bouts coliques
à la peau.
La chimiothérapie :
la chimiothérapie adjuvante :
Dans un délai de 4 à 8 semaines après l’intervention ; elle traite le micro métastases
non décelables qui ont pus se développer avant la chirurgie de la tumeur primaire.
Aussi indiquée si il y’a des facteurs de mauvais pronostic, à savoir :
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La radiothérapie :
Si l’exérèse chirurgicale n’a pu être totale, avec reliquat tumoral individualisé sur un
organe vital.
Résultats :
Le traitement chirurgical des cancers coliques connaît actuellement une grande
sécurité :
résicabilité dans 80% à 90% des cas et dans 80% des cas réalisable dans des
conditions carcinologiques satisfaisantes.
Fistules anastomotiques.
Occlusions postopératoires : 5 à 10% des cas.
Infection pariétale : 20% des cas.
Les séquelles négligeables : pratiquement absentes en matière de cancer colique
gauche.
En cas de cancer colique droit : accélération du transit qui tout au plus un régime
sans lait et pauvre en cellulose Survie à distance :
Globale : 50 à 60 % à 5 ans.
Cette survie est fonction de la classification TNM :
• Echographie abdominale.
• Télé thorax.
• Dosage des marqueurs tumoraux.
X. Dépistage génétique :
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Le principal facteur de risque, qui constitue le signal d'alarme le plus évident, est
la présence de polypes colorectaux. Il s'agit d'excroissances bénignes qui apparaissent
à l'intérieur du côlon. Le terme « bénin » signifie que ces excroissances ne sont pas
elles-mêmes cancéreuses. Par contre, la présence d'un grand nombre d'excroissances
bénignes entraîne des dangers car certaines d'entre elles sont susceptibles de se
transformer en tumeurs cancéreuses. Les polypes font partie de cette dernière
catégorie.
Les polypes ont la forme d'une petite boule placée sur une tige, qui forme une
protubérance dans la paroi interne du côlon. Ils peuvent entraîner une hémorragie
rectale, mais le sang est généralement masqué dans les selles. Chaque nouveau polype
présente un risque de 2,5 % de devenir cancéreux au cours des cinq premières années
et de 24 % après 20 ans. Les polypes plus gros sont plus susceptibles de se transformer
en tumeur maligne. Certaines personnes présentent plus d'un polype.
Comme la plupart des cancers, le cancer du côlon semble s'expliquer en partie par une
cause génétique, en partie par des facteurs liés à l'environnement, et en partie par des
facteurs aléatoires. On trouve dans certaines familles des gènes qui favorisent
l'apparition de milliers de polypes, ce qui représente un risque élevé de développer un
cancer du côlon. D'autres familles ne possèdent pas ce gène, mais on y observe tout de
même une incidence de cancer du côlon plus élevée que celle de la population
générale. De la même façon, des personnes issues de familles où cette maladie n'est
jamais apparue peuvent être frappées par le cancer du côlon.
Dépistage :
Le diagnostic génétique est possible dans les familles à risque élevé.
Les mutations concernent le plus souvent les gènes hMLH1 et hMSH2, plus rarement
hMSH6, hPMS2 et hMLH3. En cas de doute sur l’origine génétique de la maladie, la
recherche de mutation est faite après avoir vérifié qu’il existe une instabilité des
microsatellites dans le cancer et un gène BRAF non muté. L’immunohistochimie peut
guider la recherche génétique par perte d’expression d’une protéine. Le risque de
cancer colorectal dans le cadre du syndrome HNPCC a été initialement surestimé du
fait de biais méthodologiques.
Deux études bien conduites, donnent un risque de cancer colorectal à 70 ans, qui se
situe entre 48 % et 69 % chez l’homme, 33 % et 52 % chez la femme et le risque de
cancer de l’endomètre entre 14 % et 54 %
Les études finlandaises mettent en évidence l’intérêt de la surveillance endoscopique.
*Dépistage dans la population générale :
La méthode de dépistage qui peut être proposée à l’ensemble de la population à risque
moyen (sujets des deux sexes de plus de 50 ans), en bonne santé, doit être simple,
acceptable, sans danger, peu coûteuse et d’efficacité démontrée.
Les tests de recherche d’un saignement occulte dans les selles remplissent ces
[LE CANCER COLIQUE] La Partie théorique
caractéristiques.
En cas de test positif, c’est-à-dire en cas de présence probable de sang dans les selles, il
faut utiliser l’examen à visée diagnostique ; c’est-à dire réaliser une coloscopie.
Approche protéinique :
Des études récentes, couvertes par le secret industriel, utilisant l’approche protéinique,
ont permis d’identifier dans les cancers colorectaux des protéines candidates pour un
test non invasif de dépistage dans le sang ou les selles.
La NFS :
Peut révéler une anémie hypochrome liée à des hémorragies occultes.
XI.CONCLUSION :
XII .REFERENCES :
[LE CANCER COLIQUE] La Partie théorique
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