Traitement Numérique du
Signal
Version : 2018/2019
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Master 1 INST et ESEM Traitement avancé du signal
Sommaire
Chapitre 1 Echantillonnage et Transformée en Z 3
1.1 Théorème d’échantillonnage…………………………………………...... 3
1.2 Transformée en Z………………………………………………...……… 5
1.3 Transformée en Z inverse…………………...…………………………... 7
1.4 Transformée en Z usuelles………………………………………............. 8
1.5 Commandes Matlab………………...…………………………………… 9
Exercices de TD……………………….……….…………………………… 12
2
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Chapitre1
Echantillonnage et Transformée en Z
1. 1 Théorème d’échantillonnage
Dans cette section, on veut étudier l’échantillonnage d’un signal déterministe
quelconque g(t) à bande limitée de fréquence maximale fm. Alors, la transformée de Fourier,
G(f)=0 pour f > f m
g(t) G(f)
t f
0 -fm fm
0
Idéalement, l’échantillonnage est obtenu en multipliant le signal g(t) par un train d’impulsions
p(t) [1]. Soit gs(t)= g(t)p(t)
gs(t) p(t)
t t
-2T T 0 T 2T 3T -2T T 0 T 2T
Comme p(t) est une fonction périodique, elle peut être représentée par la série de Fourier
suivante [1]:
+∞ j 2πn
t
p( t ) = ∑C e
n = −∞
n
T
(1.1)
3
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T/2 t T/2 t
1 − j 2πn 1 − j 2πn 1
où C n = ∫ p( t )e T
dt = ∫ δ ( t )e T
dt =
T −T / 2 T −T / 2 T
1
est la fréquence fondamentale du signal périodique p(t), qui représente aussi la fréquence
T
1
d’échantillonnage, f s = Hz . La fonction gs(t) devient
T
+∞
g s ( t ) = f s g ( t ) ∑ e j 2πnf s (1.2)
n = −∞
La TF de gs(t) est
+∞ +∞
G s ( f ) = ∫ [ f s g ( t ) ∑ e j 2πnf s ]e − j 2πnf dt
−∞ n = −∞
+∞ +∞
= fs ∑ ∫ g( t )e
n = −∞− ∞
− j 2π ( f − nf s )t
dt (1.2)
+∞
= fs ∑ G( f − nf
n = −∞
s )
Gs(f)
Gs(f)
4
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1. 2 Transformée en Z
La transformée en Z (TZ) est un outil mathématique de l'automatique et du traitement
du signal, qui est l'équivalent discret de la transformée de Laplace. Elle est utilisée pour le
calcul de filtres numériques à réponse impulsionnelle infinie (RII), réponse impulsionnelle
finie (RIF) et en automatique pour modéliser des systèmes dynamiques de manière discrète
[2, 3].
(i) Définitions : On considère un signal analogique défini par xa(t). Cette fonction définie sur
IR est causale si : Pour tout t<0, xa(t)= 0. En ne prenant que les valeurs des images par x des
nombres entiers, on construit une suite numérique, appelée signal échantillonné de f. La suite
x(n) est appelée un signal causal discret ou numérique par opposition à la fonction xa(t) qui est
un signal causal continu ou analogique. Si l’on appelle T la période entre deux mesures de
l’échantillon, on peut construire le signal causal discret : x(n) = xa(nT).
Maintenant, nous voulons définir pour les signaux causaux discrets une transformation
analogue à la transformée de Laplace pour les signaux causaux continus. Soit un signal causal
continu xa(t) et le signal discret échantillonné associé : Pour tout n ∈ N , x(n) = xa(n). La transformée
+∞
− st
de Laplace du signal continu x est : X ( s ) = ∫ x ( t )e
a dt . La fonction x a (t )e − st a pour signal
0
∫ xa ( t )e dt ≅ ∑ x( n )e avec T=1.
− st − sn
0 n=0
5
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En posant z = e jω = e s , la TZ, X(z) de la suite x(n) est définie par la relation suivante [2-4]:
+∞
X ( z ) = ∑ x( n )z − n (1.3)
n=0
Z est une variable complexe et la fonction X(z) possède un domaine de convergence qui en
général est un anneau centré sur l’origine de rayons R1 et R2. C'est-à-dire que X(z) est définie
pour R1<z< R2. Les valeurs Rl et R2 dépendent de la suite x(n). Si la suite x(n) représente la
suite des échantillons d'un signal prélevé avec 1a période T, 1a transformée de Fourier
discrète (TFD) de cette suite s'écrit:
∞
S ( f ) = ∑ x( n )e − j 2πfnT (1.4)
n=0
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z −1 1+ s
- Relation avec la transformée de Laplace: s = , z=
z +1 1− s
- Multiplication par la variable d’évolution :
k
{ k
} d
Z n x( n ) = − z X ( z ) (1.13)
dz
1. 3 Transformée en Z inverse :
En général, la TZ inverse (TZI) de X(z) peut être effectuée par une des quatre méthodes
suivantes :
a- Méthode de la table de transformation : On consulte directement la table si c’est
possible.
b- Méthode des fractions rationnelles (partial-fraction expansion method) : On
décompose X(z) en une somme de plusieurs fonctions rationnelles suivante :
X ( z ) = X 1 ( z ) + X 2 ( z ) + X 3 ( z ) + ... .
La T.Z inverse est ensuite obtenue par l’utilisation de la table des transformations. D’où
x(n) = x1 (n) + x 2 (n) + x3 (n) + ...
c- Méthode de série en puissances (power-series method) : On transforme X(z) en une
série finie (z-k, k=1, …, n) de puissances utilisant la division polynomiale.
X ( z ) = x(0) + x(1) z −1 + x(2) z −2 + .... + x(k ) z − k .
Alors, il suffit de trouver x(n) à partir de x(0), x(1), x(2),...., x(k )
d- Méthode de l’inversion de la formule (inversion formula method) : Cette dernière
méthode repose sur le calcul de l’intégrale de contour suivant :
1
X ( Z ) Z n −1dZ
2πj C∫
x ( n) = (1.14)
Où C est un contour fermé contenant tous les points singuliers ou pôles de X(Z). Le théorème
des résidus est souvent utilisé pour déterminer x(n)
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x ( n) = ∑ {
Re s X ( Z ) Z n-1 }
Z =Zk (1.15)
Z k = pôles de Z n -1
X (Z )
Le résidu à un pôle z=a d’ordre q de la fonction X ( Z ) Z n-1 est donné par [4] :
Re s = l im
q
a
1 d q −1
z → a ( q − 1)! dz q −1
[
X ( Z ) Z n-1 ( z − a) q ] (1.16)
1. 4 Transformées en Z usuelles :
Les transformées en Z de quelques fonctions les plus utilisées en traitement du signal sont
présentées dans la Table. 1. Quelques transformations usuelles peuvent être utilisées [5].
z z ( z + 1)
(−1) n ↔ , n2 ↔ ,
z +1 ( z − 1) 3
z ( z 2 + 4 z + 1) az ( z + a )
n ↔
3
et a n n 2 ↔
( z − 1) 4
( z − a) 3
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Remarques :
+∞
- La série géométrique ∑q0
n
de raison q ≠ 0 converge si est seulement si q < 1 . Si cette série
+∞
1
entière converge, on a alors : ∑q
0
n
=
1− q
+∞
- Soit z ∈ C et z ≠ 1 . ∑z
n =0
n
est une série entière à variable
>> syms z n
>> iztrans((6-9*z^-1)/(1-2.5*z^-1+z^-2))
ans =2*2^n + 4*(1/2)^n
Exemple:
1 + 2 z −1 + z −2
H ( z) =
1 − z −1 + 0.356 z − 2
>> b=[1 2 1];
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Exemple:
1 + 2 z −1 + z −2
H ( z) =
1 − z −1 + 0.356 z −2
>> [r,p,k]=residuez([1,2,1],[1,-1,0.3561])
r=
-0.9041 - 5.9928i
-0.9041 + 5.9928i
p=
0.5000 + 0.3257i
0.5000 - 0.3257i
k=
2.8082
0.8
Exemple : 0.6
0.4
1 + 1.618 z −1 + z −2
H ( z) =
Imaginary Part
0.2
1 − 1.516 z −1 + 0.878 z −2 0
-1 -0.5 0 0.5 1
Real Part
10
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0.7581 - 0.5508i
>> roots(b)
ans =
0.8090 + 0.5878i
0.8090 - 0.5878i
>> zplane(b,a)
10
Magnitude (dB)
-10
-20
-30
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1
Normalized Frequency (×π rad/sample)
100
Phase (degrees)
50
-50
-100
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1
Normalized Frequency (×π rad/sample)
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1. 6 Exercices de TD :
Ex #1 :
a) Pour chaque signal analogique xa(t), calculer sa transformée en Z (T.Z).
- xa(t)=u(t) avec u(t)=1 pour t>0 et 0 ailleurs
- xa(t) = e-at
- xa(t)=tu(t)
Ex #2 :
(a) Calculer la T.Z inverse (TZI) de la fonction suivante :
1
H ( z) =
1 − az −1
(b) Calculer la TZI de la fonction H(z) utilisant les méthodes suivantes:
1- La méthode des fractions rationnelles.
2- La méthode de la série en puissance (division polynomiale).
3- La méthode de l’inversion de la formule (méthode des résidus)
(1 − e − aT ) z
H ( z) =
( z − 1)( z − e −aT )
(c) Calculer la TZI de la fonction suivante utilisant la méthode des fractions rationnelles
6 − 9 z −1
H ( z) =
1 − 2.5 z −1 + z −2
(d) Calculer la TZI de H(z) utilisant la méthode de fractions rationnelles.
1 − 2 z −1 + z −2
H ( z) =
1 − z −1 + 0.356 z −2
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Chapitre 2
Filtres Numériques RII
2. 1 Introduction
Un filtre numérique est un Système Linéaire Discret (SLD) invariant dans le temps
(LTD) et modifiant la représentation temporelle et fréquentielle des signaux d’entrées.
Comme exemples, on a
e- Réduction du bruit pour des signaux radio, audio ou des images issues de capteurs.
f- Modification de certaines zones de fréquence dans un signal audio ou sur une image.
g- Limitation à une bande fréquentielle prédéfinie.
h- Utilisation en téléphonie par exemple le code DTMF (Digital Tone Multiple
Frequency):
La réalisation d’un filtre numérique LTD exige 3 étapes :
- Les spécifications des propriétés désirées du système (allures des bandes de
fréquences).
- L’approximation de ces spécifications en utilisant un système discret causal, H(z).
- Réalisation de ce système en utilisant une arithmétique finie, y(n)=….
Le problème est donc de déterminer un ensemble approprié de spécifications sur le filtre
numérique. Dans le cas d’un filtre passe-bas, les spécifications prennent la forme d’un schéma
de tolérance comme montré par la Fig. 2.1:
La courbe en pointillé représente la réponse fréquentielle du système (filtre) qui satisfait les
spécifications prédéfinies [1]. Dans ce cas, il y’a :
- Une bande passante : 1 − δ 1 < H (e jω ) < 1 + δ 1 ω <ωp
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La prochaine étape est donc de trouver un système linéaire discret dont la réponse correspond
aux tolérances prédéfinies. La conception des filtres RII sera considérée par la suite.
H(e jω )
1 + δ1
1 − δ1
Bande
passante
Bande d’arrêt
δ2
Transition
0 ωp ωc ωs π ω
Fig. 2.1 Limites de tolérance pour l’approximation d’un filtre idéal passe-bas
k =0
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système analogique ayant H a (s ) comme fonction de transfert peut être décrit par l’équation
différentielle suivante [1]:
N d k y a (t ) M d k x a (t )
∑ ck = ∑ d k (2.2)
k =0 d kt k =0 d kt
La fonction rationnelle du système correspondant (2.2) pour un filtre numérique a la forme
M
∑b z k
−k
Y ( z)
H ( z) = k =0
N
= (2.3)
X ( z)
∑a
k =0
k z −k
Ou bien
N M
∑ a k y (n − k ) = ∑ bk x(n − k ) (2.4)
k =0 k =0
Y ( z)
∑b z k
−k
H ( z) = = k =0
N
(2.6a)
X ( z)
1 + ∑ ak z −k
k =1
Cette équation différentielle peut être exprimée par la structure de la Fig. 2.2.
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b0
x(n) y(n)
z-1 b1 a1 z-1
x(n-1) y(n-1)
z-1 b2 a2 z-1
x(n-2) y(n-2)
bN-1 aN-1
x(n-N+1) y(n-N+1)
z-1 bN aN z-1
x(n-N) y(n-N)
1 +∞
2π
H ( z ) z =e sT =
T
∑H
k = −∞
a s + j
k
T
(2.7)
La réponse fréquentielle (RF) du filtre numérique est reliée aussi à la RF du filtre analogique
par (théorème de Shannon)
ω 2π
( )
H e jω =
1 +∞
∑ Ha j + j k
T k = −∞ T T
(2.8)
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H a ( jω / T )
1
ω
0 Ω aT
H a (e jω )
1/T
ω
− 2π 0
Ω aT 2π
∑d k sk N
Ak
H a (s ) = k =1
=∑ (2.10)
k =1 s − s k
N
∑c s
k =1
k
k
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A2 = lim ( s − s2 ) H a ( s ) = 0.5
s → s2
1/ 2 1/ 2
H a (s) = +
s + a + jb s + a − jb
Et puis, on calcule la fonction de transfert (la TZ) du filtre numérique comme suit
H ( z) =
1/ 2
+
1/ 2
=
(
1 − e − aT cos bT z −1)
( )(
1 − e − aT e − jbT z −1 1 − e −aT e jbT z −1 1 − e −aT e − jbT z −1 1 − e −aT e jbT z −1 )
H(z) a un zéro à z=0 et z = e − aT cos bT . Les RF correspondantes sont montrées par la Fig. 2.4.
20 log10 H a (Ω)
30
20
0 π /T 2π / T Ω
20 log10 H a (e jω )
30
20
0
π 2π ω
Où y (n) = y a (nT )
Les approximations des dérivées d’ordres supérieurs sont obtenues en répétant l’application
de (2.13).
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d d k −1 y a (t )
d k y a (t )
=
dt k t = nT dt dt k −1 t = nT
→ ∇ (1) [ y (n)] = ∇ ( k ) ∇ ( k −1) y (n) [ ] (2.14)
∑ ck k
= ∑ d k k
→ ∑ c k ∇ (k )
[ y ( n ) ] = ∑ d k ∇ ( k ) [x ( n ) ] (2.15)
k =0 d t k =0 d t k =0 k =0
[
Z ∇ [ y (n)] =
(1)
]
1 − z −1
Y ( z ) [
Z ∇ [x(n)] =
(1)
]
1 − z −1
X ( z )
T T
Pour et , on obtient à partir
−1 k −1 k
[
]
−
Z ∇ [ y (n)] = T Y ( z )
(k ) 1 z
[ −
]
Z ∇ [x(n)] = T X ( z )
(k ) 1 z
de la TZ de (2.15)
k
M 1 − z −1
∑ d k
k =0 T
H ( z) = k
(2.16)
N 1 − z −1
∑ c k
k =0 T
M N
En comparant (2.16) et (2.1), H a ( s ) = ∑ d k s k ∑c s k
k
, on observe que la fonction de
k =0 k =0
d0
La T.P est de la forme, H a ( s ) =
c1 s + c0
t
On peut écrire y a (t ) comme une intégrale de y a' (t ) comme, y a (t ) = ∫ y a' (t )dt + y a (t 0 ) .
t0
nT
En particulier, si t = nT et t 0 = (n − 1)T , y a (nT ) = ∫ y a' (τ )dτ + y a ((n − 1)T ) . Si l’intégrale
( n −1)T
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D’après (2.17a), on a
c0 d
y a' (nT ) = − y a (nT ) + 0 x a (nT ) (2.18)
c1 c1
En replaçant (2.18) dans (2.17b), nous obtenons
T c0 d0
y (n) − y (n − 1) = − ( y (n) + y (n − 1) ) + ( x(n) + x(n − 1) ) (2.19)
2 c1 c1
En prenant la transformée en Z
Y ( z) d0 d0
H ( z) = = −1
≡ (2.20)
X ( z) 2 1− z c1 s + c0
c1 −1
+ c0
T 1+ z
A partir de (2.20), il est clair que H(z) est obtenue à partir de Ha(s) par
2 1 − z −1
s= (2.21)
T 1 + z −1
H ( z ) = H a ( s ) s = 2 1− z −1 (2.22)
T 1+ z −1
Ou bien
1 + (T / 2 )s
z= (2.23)
1 − (T / 2 )s
2. 4 Modèles de conception des filtres RII
Dans cette section, on va considérer deux gabarits pour la conception des filtres passe-
bas numériques caractérisés par des spécifications désirées; le filtre analogique de
Butterworth et le filtre analogique de Chebyshev.
augmente, plus la courbe devient plus nette (se rapproche vers la réponse d’un filtre passe-bas
idéal). Cette caractéristique est montrée par la Fig. 2.5.
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H a ( jΩ )
1 N=2
N=4
N=8
1/ 2
0 Ωc Ω
Fig. 2.5 Relation des caractéristiques du module du filtre de Butterworth en fonction de l’ordre N
(2.25)
1
=
1 + ( s / jΩ c ) 2 N
s k = (−1) 2N
( jΩ c )
( N +1+ 2 k )π
(2.26)
j
= Ωce 2N
π /N
s1
s3
Ωc Re
s4
s2
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A près le calcul des pôles sk, H a (Ω) est écrit de telle sorte que H a ( jΩ) = 1 pour Ω = 0 .
N −1
− sk Ω c2
H a (s) = ∏ = (2.28)
k =0 s − s k ( s − s 0 )( s − s1 )...
Exemple [2] :
On peut concevoir un filtre passe-bas numérique de Butterworth avec les spécifications
suivantes :
- Une atténuation dans la bande passante de 1dB à Ω = Ω p = 0.2π .
H a ( jΩ )
20 log10 (H a ( jΩ) ) ≥ −1 (0.2 π ,-1dB)
Donc,
20 log10 (H a ( jΩ) ) ≤ −15
1 ( Ω c ,-3dB)
1/ 2
(0.3 π ,-15dB)
0 Ω p Ωc Ωs Ω
(i) Méthode de l’invariance impulsionnelle :
D’après le module H a ( jΩ) et les spécifications ci-dessus, il est facile d’écrire
0.2π 2 N
1 + = 10 0.1
c Ω
2N
(2.29)
0.3π
1 + = 101.5
Ωc
La solution de ces équations mène à N=5.8858 et Ω c = 0.7047. Puisque N doit être entier, on
prend une valeur la plus proche, N=6. Les spécifications des deux bandes ne sont pas
satisfaites ensemble car N=6. Pour déterminer Ω c , la 1ère équation de (2.29) est utilisée pour
cette approche. Dans ce cas, Ω c = 0.7032 où les spécifications de la bande passante sont
satisfaites et les spécifications de la bande d’arrêt sont dépassées. Pour déterminer les pôles du
filtre de Butterworth sur le cercle de rayon Ω c , on doit d’abord identifier les points sur ce
dernier également espacés en angle avec un espacement de π / N de telle façon que les points
sont symétriquement localisés par rapport à l’axe imaginaire. Dans ce cas, il y a 3 pairs de
pôles marqués en gras dans la partie gauche du plan-S (Fig. 2. 6).
s1,2= -0.1820 ± j0.6792
s3,4= -0.4972 ± j0.4972
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Im
s5,6= -0.6792 ± j0.1820
π /6
Plan-S
Ω c = 0.76622
Re
0
Ak
Si on exprime Ha(s) en une somme de fractions i.e., H a (s ) = ∑
N
et on utilise la TZ , i.e.,
k =1 s − s k
N Ak
H ( z) = ∑ sk T −1
, on obtient
k =1 1 − e z
0.2871 − 0.4466 z −1 − 2.1428 − 1.1454 z −1 1.8558 − 0.6304 z −1
H ( z) = + +
1 − 1.2971z −1 + 0.6949 z − 2 1 − 1.0691z −1 + 0.3699 z − 2 1 − 0.9972 z −1 + 0.2570 z − 2
(2.31)
(ii) Méthode de la transformation bilinéaire :
Dans cette procédure, on doit utiliser au démarrage la transformation bilinéaire [1]:
2 1 − e − jω 2 sin(ω / 2) 2
s = jΩ = = j = j tan(ω / 2)
T 1 + e − jω T cos(ω / 2) T
On suppose que T=1, on peut écrire
20 log10 H a ( j 2 tan(0.2π / 2) ≥ −1
(2.32)
20 log10 H a ( j 2 tan(0.3π / 2) ≤ −15
Ω p = j 2 tan(0.2π / 2) et Ω s = j 2 tan(0.3π / 2)
23
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2 tan(0.1π ) 2 N
1 + = 10 0.1
Ωc
2N
(2.33)
2 tan(0.15π )
1 + = 101.5
Ω c
Résolvant (2.33), on obtient
N=
[
1 log (101.5 − 1) /(10 0.1 − 1)]= 5.3046 (2.34)
2 log[tan(0.15π ) / tan(0.1π )]
On prend N=6. En appliquant la 2ème équation de (2.33) pour trouver Ω c = 0.7662 . Ce choix
est justifié par cette approche afin d’assurer les spécifications du filtre numérique. Dans ce
cas, les spécifications de la bande passante seront dépassées alors que celles de la bande
2
d’arrêt sont satisfaites. Il y a 12 pôles de H a (s ) qui sont distribués uniformément en angle
sur le cercle de rayon 0.7662 (Fig. 2.6). La F.T Ha(s) pour des pôles à partie réelles négatives
est
0.20238
H a (s) = (2.35)
( s + 0.396 s + 0.5871)( s + 1.083s + 0.5871)( s 2 + 1.4802 s + 0.5871)
2 2
2 1 − z −1
Prenant s = et avec T=1, la T.Z qui correspond le filtre numérique est :
T 1 + z −1
0.0007378(1 + z −1 ) 6
H ( z) =
(1 − 1.2686 z −1 + 0.7051z −2 )(1 − 1.0106 z −1 + 0.3583 z − 2 )(1 − 0.9044 z −1 + 0.2155 z −2 )
(2.36)
M N
La fonction de récurrence y (n) = ∑ a k x(n − k ) − ∑ bk y (n − k ) est souhaitée pour la
k =0 k =1
réalisation finale du filtre RII. Cet algorithme récursif est obtenu par la TZI de (2.36).
24
Master 1 INST et ESEM Traitement avancé du signal
H a ( jΩ )
1
1−δ p
δs
Ω
Ωp Ωs
V N ( x) = cos(2 cos −1 ( x)) = 2 x 2 − 1 . A partir de l’équation (2.38) qui définie les polynômes de
Chebyshev, il est clair qu’on peut obtenir une formule de récurrence dans lequel VN+1(x) peut
être obtenu à partir de VN(x) et VN-1(x). D’où
V N +1 ( x) = 2 xV N ( x) − V N −1 ( x) (2.39)
Si 0 < x < 1 , l’équation (2.38) indique que V N2 (x) varie entre 0 et 1. Si x > 1 , cos −1 ( x) est
imaginaire et VN(x) se comporte comme un cosinus hyperbolique et donc décroît d’une façon
monotone. A partir de (2.37), H a ( jΩ) fluctue entre 1 et 1 /(1 + ε 2 ) si 0 < Ω / Ω c < 1 . Pour
2
1 jω 2
≤ H ( e ) ≤1
1+ ε 2
a
25
Master 1 INST et ESEM Traitement avancé du signal
1 /(1 + ε 2 ), N pair
H a (0) =
2
1 N impair
Il a été montré dans [1] que les pôles du filtre de Chebyshev s’étendent sur une elliptique du
plan-S. D’après la Fig. 2.8, l’ellipse est définie par deux cercles correspondants aux axes
majeur et mineur. Il a été trouvé que les rayons de ces cercles sont obtenus en fonction de ε ,
Ω c et N.
(
1 1/ N
a = 2 α − α −1 / N )
avec α = ε −1 + 1 + ε −2
(
b = 1 α 1 / N + α −1 / N
2
)
Pour déterminer les pôles du filtre de Chebyshev sur l’ellipse, on doit d’abord identifier les
points sur les cercles mineurs et majeurs également espacés en angle avec un espacement de
π / N de telle façon que les points sont symétriquement localisés par rapport à l’axe
imaginaire. Im
π /3 Plan-S
s 3 = − aΩ c
Pour bΩ c aΩ c
Re
s1, 2 = − aΩ c sin(π / 2 N ) ± jbΩ c cos(π / 2 N )
…etc
Un point ne tombe jamais sur l’axe imaginaire et tombe sur l’axe réel si N est impair et jamais
si N est pair. Après ce calcul, il est bien confirmé que les pôles du filtre d’ordre N peuvent être
obtenus par l’expression générale suivante [2]:
1 1 (2k + 1)π 1 −1 1 (2k + 1)π
s k = −Ω c sinh sinh −1 sin + jΩ c cosh sinh cos (2.40)
N ε 2N N ε 2N
0 ≤ k ≤ N −1.
26
Master 1 INST et ESEM Traitement avancé du signal
Les identités suivantes sont utiles pour le calcul des fonctions inverses cosh-1 et sinh-1. D’où
( ) ( )
sinh −1 ( x) = ln x + x 2 + 1 , cosh −1 ( x) = ln x + x 2 − 1 . Le filtre analogique de Chebyshev
est donné sous la forme suivante [2]
N −1 − s
1
∏ k , N pair
2 k =0 s − s
1+ ε
H a (s) =
k
(2.41)
N −1 − s
∏ k
N impair
k =0 s − s k
1
≥ (1 + δ p ) 2 , on fait choisir Ω c = Ω p
1 + ε V (Ω p / Ω c )
- Pour satisfaire la condition, 2 2
N
1
- Pour satisfaire la condition, ≤ δ s2 , on fait choisir
1 + ε V (Ω s / Ω c )
2 2
N
−1
(1 − δ p ) −2 − 1 Ωp
V N (1 / k ) = cosh( N cosh (1 / k ) ≥ 1 / d , avec d = et k =
δ −2
s −1 Ωs
cosh −1 (1 / d )
L’égalité précédente donne, N ≥
cosh −1 (1 / k )
Exemple :
Pour illustrer la conception par le gabarit de Chebyshev, on prend le même exemple précédent
[1].
Alors
( )
ε 2 cos 2 N cos −1 (1) = 10 0.1 Ap − 1
2
( )
(2.43)
ε cosh N cosh (Ω s / Ω p ) = 10
−1
2 0.1 As
−1
10 0.1 As − 1 10 0.1 As − 1
( )
cosh 2 N cosh −1 (Ω s / Ω p ) = ⇒ cosh (N cosh −1 (Ω s / Ω p ) ) =
−1 −1
0.1 Ap 0.1 Ap
10 10
En prenant le cosh-1 des deux cotés, on obtient
27
Master 1 INST et ESEM Traitement avancé du signal
N≥ =3.19 (2.44)
cosh −1 (Ω s / Ω p )
Donc, on prend N=4. On suppose que les spécifications de la bande passante sont satisfaites.
Ω c = 0.2π = 0.628318
α = 4.1702
a = 0.3646
b = 1.0644
ε = 0.508841
Les paramètres du filtre de Chebyshev Ω c = 0.2π = 0.6283 sont utilisés pour les calculs des
N = 4
pôles sk , k=0, …, N-1. D’où
s0,1= -0.0877 ± j0.6179
s2,3= -0.2117 ± j0.2559
La F.T correspondante est
0.038286
H a (s) =
( )( )
(2.45)
s + 0.4233s + 0.1103 s 2 + 0.17535s + 0.3894
2
28
Master 1 INST et ESEM Traitement avancé du signal
1 − z −1
En remplaçant, s = 2 , la fonction de transfert du filtre numérique est finalement
1 + z −1
obtenue par :
0.001836(1 + z −1 ) 4
H ( z) = (2.49)
(1 − 1.4996 z −1 + 0.8482 z −2 )(1 − 1.5548 z −1 + 0.6493 z − 2 )
M N
La fonction de récurrence y (n) = ∑ a k x(n − k ) − ∑ bk y (n − k ) y(n) est demandée pour
k =0 k =1
H ( e jω )
1
Passe-bas
ωp π ω
H ( e jω )
1
Passe-haut
ωp π ω
H ( e jω )
1
Bande passante
ω1 ω2 π ω
H ( e jω )
1
Bande d’arrêt
ω1 ω2 π ω
29
Master 1 INST et ESEM Traitement avancé du signal
Par l’utilisation des techniques de transformations rationnelles [1], les différents filtres
montrés par la Fig. 2.9 peuvent être réalisés à partir d’un filtre numérique passe-bas a déjà
réalisé. La Table 2.1 montre les transformations correspondantes.
−1 z −1 + α α = − cos((ω p + θ p ) / 2 ) / cos((ω p − θ p ) / 2)
z =−
Passe-haut 1 + αz −1
2α −1 1 − k α = cos((ω 2 + ω1 ) / 2) / cos((ω 2 − ω1 ) / 2)
z −2 − z +
z −1 = k +1 k +1
Stop-bande
k − 1 − 2 2αk −1 et
z − z +1
k +1 k +1 k = tan ((ω 2 − ω1 ) / 2 ) tan (θ p / 2 )
Exemple :
Pour obtenir un filtre passe-haut à partir du filtre de Chebyshev, en donnant comme exemple
une fréquence de coupure θ p = 0.2π et Hl(z) suivantes :
0.001836(1 + z −1 ) 4
H l ( z) = (2.50)
(1 − 1.5548 z −1 + 0.6493 z − 2 )(1 − 1.4996 z −1 + 0.8482 z −2 )
partir de la Table
α = − cos((0.2π + 0.6π ) / 2) / cos((0.6π − 0.2π ) / 2) =-0.38197
En remplaçant cette dernière dans Hl(z), on trouve
0.02426(1 + z −1 ) 4
H d ( z ) = H l ( z ) z −1 = − z −1 −0.38197 = (2.51)
1− 0.38197 z −1 (1 − 1.0416 z −1 + 0.4019 z −2 )(1 − 0.5561z −1 + 0.7647 z −2 )
30
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31
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2. 7 Exercices de TD :
Ex#1 :
On veut concevoir un filtre numérique passe-bas à partir d’un filtre analogique de Butterworth
en utilisant la méthode de transformation bilinéaire. Les spécifications du filtre analogique
sont les suivantes :
- Une atténuation de 3dB à Ω =0.25 π
- Une atténuation de 10dB à Ω =0.45 π
Ex#2 :
On veut concevoir un filtre numérique passe-bas à partir d’un filtre analogique de Butterworth
en utilisant la méthode basée sur la méthode de l’invariance impulsionnelle. Les spécifications
du filtre analogique sont les suivantes :
- Une atténuation de 1dB à Ω =0.25 π
- Une atténuation de 10dB à Ω =0.45 π
Ex#3 :
On veut concevoir un filtre numérique passe-bas à partir d’un filtre analogique de Chebyshev
en utilisant la méthode de l’invariance impulsionnelle. Les spécifications du filtre analogique
sont les suivantes :
- Une atténuation de 3dB à Ω =0.2 π
- Une atténuation de 10dB à Ω =0.4 π
Calculer N, Ω c et les pôles dont la partie réelle est négative ainsi que la fonction de transfert
du filtre analogique et numérique en supposant que les spécifications de la bande passante
sont satisfaites.
Ex#4 :
On veut concevoir un filtre numérique passe-bas à partir d’un filtre analogique de Chebyshev
en utilisant la méthode basée sur la transformation bilinéaire. Les spécifications du filtre
analogique sont les suivantes :
- Une atténuation de 1dB à Ω =0.25 π
- Une atténuation de 10dB à Ω =0.45 π
32
Master 1 INST et ESEM Traitement avancé du signal
Chapitre 3
Filtres Numériques RIF
3. 1 Introduction
On a vu dans le chapitre précédent la conception des filtres RII. Bien que ces filtres
possèdent des avantages, ils ont aussi des inconvénients. Par exemple, si on veut utiliser
l’avantage de la rapidité de la FFT, ceci n’est pas possible et donc on doit utiliser un filtre
RIF. D’autre part, il est clair qu’avec un filtre RII, il n’est pas possible d’obtenir une phase
linéaire. Avec un filtre RIF, il est possible d’obtenir exactement une phase linéaire.
La fonction de transfert d’un filtre RIF causal est de la forme
N −1
H ( z ) = ∑ h( n ) z − n (3.1)
n =0
H(z) est un polynôme en z-1 de degré N-1. Donc H(z) a (N-1) zéros qui sont situés dans le plan
Z et (N-1) pôles a z=0. La réponse fréquentielle H (e jw ) est le polynôme trigonométrique
N −1
H (e jw ) = ∑ h(n)e − jwn (3.2)
n =0
33
Master 1 INST et ESEM Traitement avancé du signal
demi-échantillon. Cette distinction entre N pair et impair est d’une grande importance.
Quelques exemples sont montrés par la Fig. 3.1.
h(n)
N impair
0 N -1 N-1 n
2
h(n)
N pair
0 N -1 N-1 n
2
Fig. 3.1 Réponses impulsionnelles typiques pour des filtres RIF à phase linéaire
( )
+∞
H d e jω = ∑ hd (n)e − jωn (3.5a)
n = −∞
En général, H d (e jω ) pour un filtre à fréquences sélectives est une réponse constante avec des
discontinuités aux frontières entre les bandes. Dans ce cas, hd(n) est infinie et elle doit être
tronquée pour obtenir une réponse impulsionnelle finie. Equations (3.5) peuvent être
considérée comme la représentation de la série de Fourier de la réponse fréquentielle
périodique H d (e jω ) avec hd(n) comme les coefficients de Fourier. Si hd(n) est infinie, une
34
Master 1 INST et ESEM Traitement avancé du signal
façon d’obtenir une réponse impulsionnelle h(n) causale et finie est de tronquer simplement
hd(n) comme
h ( n ) 0 ≤ n ≤ N - 1
h ( n) = d (3.6)
0 ailleurs
( )
H e jω =
1 π jθ
∫ H d (e )W (e
2π −π
j (ω −θ )
)dθ (3.9)
( )
C’est-à-dire H e jω est la convolution périodique continue de la réponse fréquentielle désirée
avec la T.F de la fenêtre. A partir de (3.9), on voit que si W (e jω ) est étroit comparé aux
( ) ( ) ( )
variations dans H d e jω , alors H e jω ressemble plus à H d e jω . Donc, le choix de la fenêtre
est dicté (inspiré) par le désir d’avoir w(n) la plus courte possible pour des raisons de calcul et
W (e jω ) aussi étroit que possible en fréquence pour être la plus proche possible de la réponse
désirée. Ce sont deux conditions contradictoires. Dans le cas d’une fenêtre rectangulaire, on a
1 − e − jωN
( )
N −1
W e jω = ∑ e − jωn =
n =0 1 − e − jω
(3.10)
− jω ( N −1) / 2 sin(ωN / 2)
=e
sin(ω / 2)
1− qN
N −1
(i.e., le résultat de la série géométrique, ∑ q = n
est utilisée dans (3.10))
n =0 1− q
( )
Fig. 3.2 trace les fonctions typiques H d e jω et W (e jω −θ ) nécessaires dans (3.9). Le module
35
Master 1 INST et ESEM Traitement avancé du signal
secondaires peut être diminuée ou dépend d’un lobe principal plus large et donc bande de
transition plus large.
W (e j (ω −θ ) )
(a)
H d (e jθ )
π 2π
θ
ω
H (e jθ )
(b)
π 2π
ω
Fig. 3.2 (a) Processus de convolution impliqué par la troncature de la réponse impulsionnelle désirée
(b) Approximation typique résultante à partir de la réponse impulsionnelle désirée fenêtrée
sin(ωN / 2)
sin(ω / 2)
N=8
N=8
2π 2π 2π ω
−
N N
Quelques exemples des fenêtres les plus utilisées pour 0 ≤ n ≤ N − 1 sont données par la Fig.
3.4.
- Fenêtre rectangulaire: w(n) = 1
2n
N − 1
- Fenêtre de Bartlett: w(n) =
2 − 2 n
N −1
36
Master 1 INST et ESEM Traitement avancé du signal
w(n)
Rectangulaire
Hamming
Bartlett
Hanning Blackman
n
N −1 N-1
0
2
Fig. 3. 4 Fenêtres usuelles pour la troncature de hd(n)
1 2πn
- Fenêtre de Hanning: w(n) = 1 − cos
2 N − 1
2πn
- Fenêtre de Hamming: w(n) = 0.54 − 0.46 cos
N −1
2πn 4πn
- Fenêtre de Blackman: w(n) = 0.42 − 0.5 cos + 0.08 cos
N −1 N −1
Pour les fenêtres de troncature citées précédemment, les paramètres de base pour la
conception d‘un filtre passe-bas sont résumés dans la Table 3.3. Il est bien noté que les
valeurs dans ce tableau sont approximatives et qui dépendent seulement de N et la fréquence
de coupure.
37
Master 1 INST et ESEM Traitement avancé du signal
N −1
où α = (condition de la phase linéaire).
2
Il est facile de vérifier que si w(n) est symétrique, le choix de α résulte en une séquence h(n)
qui satisfait l’équation (3.3).
38
Master 1 INST et ESEM Traitement avancé du signal
L’approche est donc de spécifier le filtre en termes de ces échantillons d’une seule période de
sa réponse désirée (Fig. 3.11).
~ ~
H d (e jω ) , H (k ) H d (e jω ) , H (k )
π π
Fig. 3. 11. Echantillons de la réponse fréquentielle du filtre passe-bas idéal
(a) Echantillonnage sans transition
(b) Echantillonnage avec transition
La phase est supposée linéaire avec une durée de (N-1)/2 échantillons. La réponse
impulsionnelle peut être obtenues utilisant la transformée de Fourier inverse discrète comme
2π
1 N −1 ~ j kn
h ( n) = ∑ H ( k )e N , n=0, 1, …, N-1 (3.17)
N k =0
Les réponses désirées des filtres idéaux considérés dans le domaine de traitement du signal
sont montrées par la Fig. 3. 12. La table. 3. 4 montre les comparaisons entre les filtres RII et
les filtres RIF qui peuvent rencontrer dans la pratique.
H ( e jω )
1
Filtre passe-bas idéal
- π - ωc 0 ωc π ω
H ( e jω )
1
Filtre passe-haut idéal
-π - ωc 0 ωc π ω
39
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H ( e jω )
1
Filtre Passe-bande idéal
- π - ω1 - ω2 ω1 ω2 π ω
H ( e jω )
1
Filtre à bande d’arrêt idéal
-π ω1 ω2 π ω
0
40
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3. 4 Exercices de TD :
Ex #1 :
Calculer la réponse impulsionnelle d’un filtre passe-bas RIF (Fig. 1) à phase linéaire avec les
hypothèses suivantes :
N=8, ω c =0.25 π et l’utilisation de la fenêtre de Hamming ci-dessous
2πn
w(n) = 0.54 − 0.46 cos , 0 ≤ n < N −1
N −1
H d (e jω )
− ωc ωc ω
Ex #3 :
On veut concevoir un filtre passe-bande RIF (Fig. 2) à phase linéaire en utilisant la fenêtre de
Hamming avec
N= 7, ω c 1=0.2 π et ω c 2=0.4 π
1) Calculer les coefficients de la réponse impulsionnelle.
2) Calculer la phase et l'amplitude de la réponse fréquentielle.
H d (e jω )
− ω 2 - ω1 ω1 ω 2 ω
41
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Chapitre 4
Signaux aléatoires et processus
stochastiques
4. 1. Introduction
Un processus aléatoire (ou processus stochastique) peut être vu comme une collection des
variables aléatoires avec un temps, t comme paramètre de toutes valeurs réelles. Pareillement,
un processus aléatoire P.A est le résultat d’un événement aléatoire. Pour un P.A, l’espace
d’échantillons peut être transformé en une famille des fonctions du temps. Formellement, on
dit qu’un processus aléatoire X(t) est une transformation des éléments de l’espace
d’échantillons aux fonctions de temps. Chaque élément de l’espace d’échantillons est associé
avec une fonction du temps comme montré par la Fig. 1.
x1(t)
S x2(t)
ξ1
t
ξ2
ξk x3(t)
42
Master 1 INST et ESEM Traitement avancé du signal
θ
2π
Fig. 4.2 Fonction de densité de Θ
Quelques fonctions d’échantillons pour ce processus aléatoire sont montrées par la Fig. 3. Cette
variation dans les fonctions d’échantillons de ce processus aléatoire particulier est due seulement à la
phase. Tel processus aléatoire dans lequel les valeurs futures sont prédites à partir de la connaissance
des valeurs passées est dit d’être prédictif ou déterministe. En réalité, en fixant la phase à une valeur
particulière, π / 4 , la fonction d’échantillon qui correspond à un élément particulier, ξ k de l’espace
x1(t)
x2(t)
x3(t)
Quant le paramètre t est fixé à l’instant t0, le processus aléatoire X(t) devient la variable
aléatoire X(t0) et x(t0) est la valeur échantillon de la variable aléatoire. En général, nous
sommes intéressés par quatre types de processus aléatoires selon la caractéristique du temps et
la variable aléatoire X(t) à l’instant t.
(i) Etat-continu et temps-continu (continuité dans l’espace et le temps): Dans ce cas, les
deux quantités X(t) et t ont des valeurs continues (Fig. 4).
43
Master 1 INST et ESEM Traitement avancé du signal
X(t)
(iii) Etat-continu et temps-discret : on suppose que X(t) a des valeurs continues tandis que t
prend des valeurs discrètes (Fig. 6).
X(t)
(iv) Etat-discret et temps-discret : les deux X(t) et t sont supposés d’un ensemble de valeurs
discrètes (Fig. 8).
X(t)
En fixant le temps t, le processus aléatoire X(t) devient une variable aléatoire. Dans ce cas,
plusieurs techniques peuvent être utilisées avec ces variables aléatoires. Par conséquent, on
peut caractériser un processus aléatoire par une distribution du premier ordre.
FX ( x; t ) = P[ X (t 0 ) ≤ x] (4.1)
Ou par la densité du premier ordre
f X ( x; t ) = F X ( x, t )
d
(4.2)
dx
Pour toutes valeurs possibles de t
44
Master 1 INST et ESEM Traitement avancé du signal
La distribution de deuxième ordre est la distribution jointe de deux variables aléatoires X(t1) et
X(t2) pour chaque t1 et t2. Ceci donne
F X 1 , X 2 ( x1 , x 2 ; t1 , t 2 ) = P[ X (t1 ) ≤ x1 and X (t 2 ) ≤ x 2 ] (4.3)
4. 2. Espérances mathématiques
Dans plusieurs problèmes d’intérêt, seulement les statistiques d’ordre 1 et 2 sont
nécessaires pour caractériser un processus aléatoire. Etant donné un processus aléatoire réel
X(t), sa valeur moyenne est
+∞
m x (t ) = E [X (t )] = ∫ xf X ( x; t )dx (4.7)
−∞
par la différence de temps t1 − t 2 et la moyenne mx est constante, X(t) est dite stationnaire au
sens large. Dans ce cas, R xx (t1 , t 2 ) est exprimée en fonction d’une seule variable τ = t1 − t 2 .
Prenant t 2 = t et t1 = t + τ , on obtient
R xx (t + τ , t ) = R xx (τ ) (4.9)
45
Master 1 INST et ESEM Traitement avancé du signal
Le processus aléatoire X(t) est stationnaire au sens strict si ses statistiques sont inchangeables
par le décalage de temps dans le temps d’origine. Notant que la stationnarité d’un processus
au sens strict implique sa stationnarité au sens large, mais le contraire n’est possible. Une
stationnarité au sens large est plus faible qu’une stationnarité au second ordre car, pour les
processus stationnaires au sens large, seule la statistique d’ordre 2, c’est-à-dire la fonction
d’autocorrélation, est concernée par la contrainte.
Quant on fait le traitement de deux processus stochastiques X(t) et Y(t), on dit qu’ils
sont jointement stationnaires au sens large si chaque processus est stationnaire au sens large
R xy (t + τ , t ) = E [ X (t + τ )Y (t )] (4.10)
S Z(t) est un processus aléatoire complexe tel que Z(t)=Xt)+jY(t), les fonctions
d’autocorrélation et d’intercorrélation de Z(t) sont
[
R zz (t1 , t 2 ) = E Z (t1 ) Z * (t 2 ) ] (4.13)
et
{
C zz (t1 , t 2 ) = E [Z (t1 ) − m z (t1 )][ Z (t 2 ) − m z (t 2 )]
*
} (4.14)
Où * dénote le conjugué du nombre complexe et mz(t) est la fonction moyenne de Z(t).
Les fonctions d’intercorrélation et d’intercovariance entre le processus aléatoire complexe
Z(t) et un autre processus aléatoire complexe W(t), W(t)=U(t)+jV(t) est
[
R zw (t1 , t 2 ) = E Z (t1 )W * (t 2 ) ] (4.15)
et
{
C zw (t1 , t 2 ) = E [Z (t1 ) − m z (t1 )][W (t 2 ) − mw (t 2 )]
*
} (4.16)
46
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[
R xx (t1 , t1 ) = E X (t1 ) X * (t1 ) = E X (t ) ] [ 2
]≥ 0 (4.19)
[
Si X(t) est réel, la valeur moyenne carrée E X (t ) 2 est toujours non négative ]
R xx (t1 , t 2 ) ≤ R xx (t1 , t1 ) R xx (t 2 , t 2 ) (4.20)
Ceci est connu comme l’égalité de Scharz et peut être écrite comme
[ ][ ] n
R xx (t1 , t 2 ) ≤ E X (t1 ) E X (t 2 ) ∑ ∑ a i a *j R xx (t i , t j ) ≥ 0
2 2 2
j =1 i =1
n
(4.21)
L’autocorrélation est une fonction définie non négative pour un ensemble de constants a1, a2,
…, an et un ensemble de temps t1, t2, …, tn.
n n
∑∑ a a
j =1 i =1
i
*
j R xx ( t i ,t j ) ≥ 0 (4.22)
4. 2 Fonction d’intercorrélation
Considérant X(t) et Y(t) sont deux processus aléatoires, alors
R xy ( t1 ,t 2 ) = R*yx ( t 2 ,t1 ) (4.23)
R xx (0) = E X (t ) [ 2
] (4.27)
47
Master 1 INST et ESEM Traitement avancé du signal
0 τ
Si X(t) a une composante dc (valeur moyenne non nulle), alors Rxx( τ ) a une composante
constante. Ceci provient du fait que deux observations du processus stationnaire au sens large
peut devenir non corrélé quant τ → ∞ . Dans ce cas, la fonction de covariance tends vers a
zéro.
lim C xx (τ ) = E{[ X (t + τ ) − m x ][ X (t ) − m x ]}
τ →∞
(4.30)
= R xx (τ ) − m 2
x
Ou
R xx (τ ) = m x
2
lim (4.31)
τ →∞
Si X(t) et Y(t) sont jointement stationnaires au sens large, des propriétés similaires peuvent
être obtenues
R xy* (−τ ) = R yx (τ ) (4.32)
2
R xy (τ ) ≤ R xx (0) R yy (0) (4.33)
48
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x(t)
+∞
E [ X (t )] = E[ A]s (t ) * f Θ (θ ) (4.39)
Similairement, la fonction d’autocorrélation est donnée par
[ ]
+∞
R xx (t1 , t 2 ) = E A 2 ∫ s (t1 − θ ) s (t 2 − θ ) f Θ (θ )dθ (4.40)
−∞
Si le temps d’arrivé est connu à une valeur de θ 0 , alors la moyenne et l’autocorrélation sont
E [ X (t )] = E[ A]s (t − θ 0 ) (4.41)
Et
49
Master 1 INST et ESEM Traitement avancé du signal
[ ]
R xx (t1 , t 2 ) = E A 2 s (t1 − θ 0 ) s (t 2 − θ 0 ) (4.42)
Un autre cas particulier est que le temps d’arrivé peut avoir une distribution uniforme sur
l’intervalle 0 à T . La moyenne et l’autocorrélation sont
E [ A] T
E [ X (t )] = ∫ s(t − θ )dθ (4.43)
T 0
et
E A2 T [ ]
R xx (t1 , t 2 ) =
T 0
∫ s(t1 − θ ) s(t 2 − θ )dθ (4.44)
E [ X (t )] = E ∑ Ak S (t − Θ k ) = ∑ E [ Ak ]E [S (t − Θ k )]
n n
k =1 k =1
+∞
(4.46)
= nE [ Ak ] ∫ s (t − θ ) f Θ (θ )dθ = nE [ Ak ][s (t ) * f Θ (θ )]
−∞
et
n n
R xx (t1 , t 2 ) = E ∑ Ak S (t1 − Θ k ) ∑ A j S (t 2 − Θ j )
k =1 j =1
[ ][ ]
n n
= ∑ ∑ E Ak A j E S (t1 − Θ k ) S (t 2 − Θ j )
k =1 j =1
(4.47)
[ ]
+∞
= nE A ∫ s (t1 − θ ) s (t 2 − θ ) f Θ (θ )dθ
2
k
−∞
+∞ +∞
+ (n 2 − n)(E [Ak ]) ∫ s (t1 − θ ) f Θ (θ )dθ ∫ s (t 2 − θ ) f Θ (θ )dθ
2
−∞ −∞
Si la v.a Θ est uniformément distribué sur [0, T], (46) et (47) deviennent
E [ Ak ] T
E [ X (t )] = n ∫ s(t − θ )dθ (4.48)
T 0
et
R xx (t1 , t 2 ) = n
[ ]
E Ak2 T
− θ − θ θ +
( n 2 − n) T T
s (t1 − θ )dθ ∫ s (t 2 − θ )dθ
T 0
∫ s (t 1 ) s (t 2 ) d
T 2 ∫ (4.49)
0 0
50
Master 1 INST et ESEM Traitement avancé du signal
Exemple :
En considérant le processus Gaussien X(t) de moyenne nulle est stationnaire au sens large.
X(t) représente l’entrée du système de détection quadratique (un système non linéaire sans
mémoire).
a) Vérifier que la sortie Y(t) est non-Gaussien
b) Déterminer la fonction d’autocorrélation R yy ( τ ) et la variance σ y2
Solution :
f Y ( y)
a) La fdp de X(t) est une loi Gaussienne donnée par
1 / 2σ 2
f X ( x; t ) = e−x
2
2π σ
La densité de la sortie Y(t) =X2(t) devient
y
1
f Y ( y; t ) = e − y / 2σ y≥0
2
2πyσ
f X ( x1 ) f X ( x2 ) Système
Où f Y ( y ) = '
+ '
X(t) non-linéaire
Y(t)
g ( x1 ) g ( x2 )
On remarque que la sotie du système non linéaire a une fonction densité non-Gaussienne.
b) L’autocorrélation de la sortie Y(t) =X2(t) est calculée comme
51
Master 1 INST et ESEM Traitement avancé du signal
[
R yy (t + τ , t ) = E[Y (t + τ )Y (t )] = E X 2 (t + τ ) X 2 (t ) ]
= E[ X (t + τ ) X (t + τ ) X (t ) X (t )]
On utilise le résultat suivant avec X1, X2, X3 et X4 sont des v.a jointement Gaussiennes de
valeur moyenne nulle.
E [ X 1 X 2 X 3 X 4 ] = E [X 1 X 2 ]E[ X 3 X 4 ] + E [X 2 X 3 ]E [X 1 X 4 ] + E [ X 1 X 3 ]E [ X 2 X 4 ]
alors
[ ][ ]
Ryy (t + τ , t ) = E X 2 (t + τ ) E X 2 (t ) + 2{E [ X (t + τ ) X (t )]} = Rxx2 (0) + 2 Rxx2 (τ )
2
[ ] {[
E Y 2 (t ) = Ryy (0) = 3 E X 2 (t ) ]} = 3[R
2
xx (0)]
2
Aussi
[ ]
E [Y (t )] = E X 2 (t ) = R xx (0) = σ 2
[ ]
Alors la variance de Y(t) est σ y2 = E Y 2 (t ) − {E [Y (t )]} = 2[R xx (0)] = 2σ 4
2 2
X(t)
4
3
2
1
0 t
t1 t2 t3 t4
52
Master 1 INST et ESEM Traitement avancé du signal
2- Pour n’importe quel temps t1 et t2 tel que t2>t1, le nombre d’événements réalisés dans
l’intervalle t1 et t2 suit la loi de Poisson donnée par
P[X (t 2 ) − X (t1 ) = k ] =
[λ (t 2 − t1 )]k exp(− λ (t − t1 ) ) , k=0, 1, … (4.51)
2
k!
3- Le nombre d’événement qui se produit dans n’importe quelle intervalle du temps est
indépendant du nombre des événement réalisés dans un autre intervalle de temps,
P[X (t ) = k ] =
[λt ]k
exp(− λt ) , k=0, 1, … (4.52)
k!
où X(t) est un processus incrémental indépendant
Ou
fXn X n −1 , X n − 2 ,..., X 1
(X n X n −1 , X n − 2 ,..., X 1 ) = f X n X n−1
(X n X n −1 ) (4.54)
f ( x1 , x 2 ,..., x n ) = f ( x1 ) ∏ f (x k x k −1 )
n
(4.56)
k =2
Qui satisfait que le processus est complètement déterminé par la fonction densité du premier
ordre et les fonctions densités conditionnelles. La séquence des variables aléatoires est
Markovienne on peut écrire
E [X n X n −1 , X n −2 ,..., X n −k ] = E [X n X n −1 ] (4.57)
Si le présent est connu dans le processus de Markov, le passé et le futur sont indépendants.
Pour m<k<n, on a
f (x m , x n x k ) = f (x m x k ) f (x n x k ) (4.59)
53
Master 1 INST et ESEM Traitement avancé du signal
4.5 Ergodicité
Un processus aléatoire est ergodique si toutes ses statistiques peuvent être déterminées (avec
une probabilité 1) à partir de la fonction d’échantillon du processus. C’est-à-dire l’ensemble
des moyennes égalent aux moyennes de temps correspondants avec une probabilité 1. Ceci est
un processus plus limité. Usuellement, nous ne sommes pas intéressés à l’estimation de tout
l’ensemble des moyennes du processus aléatoire, mais nous sommes encore concernés par des
formes d’ergodicités telles que l’ergodicité dans la moyenne et l’ergodicité dans
l’autocorrélation.
1 T
x(t ) = lim ∫ x(t )dt (4.61)
T →∞ 2T −T
La condition nécessaire et suffisante pour que le processus X(t) est ergodique dans la
moyenne est
1 T
lim ∫ R xx (τ )dτ = m x2 (4.62)
T → ∞ 2T −T
La condition nécessaire et suffisante pour l’ergodicité dans l’autocorrélation est que les
variables aléatoires x(t + τ ) x(t ) et x(t + τ + α ) x(t + α ) deviennent non corrélées pour chaque
τ pour que α → ∞ .
54
Master 1 INST et ESEM Traitement avancé du signal
On dit que le processus aléatoire X(t) est ergodique dans la distribution du premier ordre si
1 T
FX ( x; t ) = lim ∫ y (t )dt (4.66)
T →∞ 2T −T
A l’exception d’un ensemble de fonctions d’échantillons qui présente une probabilité nulle.
Qui existe si l’intégrale converge. Des fois la fonction S(f) est appelée le spectre de s(t).
Allant du domaine temporel s(t) vers le domaine fréquentiel S(f) aucune information perdue
autour du signal. C’est-à-dire S(f) forme une description complète de s(t) et vice-versa. D’où
le signal s(t) peut être obtenu à partir de S(f) en prenant simplement la transformé de Fourier
inverse qui est
+∞
s (t ) = ∫ S ( f )e j 2πft df (4.69)
−∞
Concernant les processus aléatoires, l’ensemble est supposé qu’il existe en tout le temps. En
général, les fonctions d’échantillons ne sont pas complètement intégrables. Cependant, nous
sommes encore intéressés par la notion du spectre, nous poursuivons par la même manière à
55
Master 1 INST et ESEM Traitement avancé du signal
celle des signaux déterministes avec une énergie finie. On définie xT (t) comme une fonction
d’échantillon x(t) tronquée entre –T et T du processus aléatoire X(t) qui est
x(t ), -T ≤ t ≤ T
xT (t ) = (4.70)
0, ailleurs
La transformée de Fourier tronquée du processus X(t) est
T +∞
X T ( f ) = ∫ xT (t )e − j 2πft dt = ∫ x(t )e − j 2πft dt (4.71)
−T −∞
∫ x (t )dt = ∫ X T ( f ) df
2 2
(4.73)
−∞ −∞
Si X(t) est stationnaire au sens large, la densité spectrale de puissance Sxx(f) peut être
exprimée comme la transformée de Fourier de la fonction d’autocorrélation Rxx( τ ) qui est
∞
S xx ( f ) = ∫ R xx (τ )e − j 2πfτ dτ (4.77)
−∞
56
Master 1 INST et ESEM Traitement avancé du signal
Les relations (77) et (78) sont souvent appelées comme les relations de Wiener-Khinchin. A
partir de la définition, on peut noter que la densité spectrale de puissance est réelle, positive et
une fonction paire de f. L’autocorrélation est aussi une fonction paire de τ .
En prenant X(t) et Y(t) comme deux processus jointement stationnaires au sens large. Ses
densités inter-spectrales sont définies par
∞
S xy ( f ) = ∫ R xy (τ )e − j 2πfτ dτ (4.79)
−∞
∞
S yx ( f ) = ∫ R yx (τ )e − j 2πfτ dτ (4.80)
−∞
et
+∞
h(t ) = ∫ H ( f )e j 2πft df (4.82)
−∞
et
Y ( f ) = X ( f )H ( f ) (4.84)
Pour un système causal (h(t)=0 pour t>0)
y (t ) = x(t ) * h(t ) = h(t ) * x(t )
∞ t (4.85)
= ∫ x(t − τ )h(τ )dτ = ∫ x(τ )h(t − τ )dτ
0 −∞
Moyenne de Y(t) :
+∞ +∞
E [Y (t )] = ∫ E [X (t − α )]h(α )dα = ∫ m x (t − α )h(α )dα (4.87)
−∞ −∞
57
Master 1 INST et ESEM Traitement avancé du signal
[ ] +∞ +∞
E Y 2 (t ) = E ∫ ∫ X (t − t1 ) X (t − t 2 )h(t1 )h(t 2 )dt1 dt 2 (4.89)
−∞ 0
En simplifiant (89), la valeur moyenne quadratique de Y(t) devient
[ ]
+∞ +∞
E Y 2 (t ) = ∫ ∫ R xx (t1 , t 2 )h(t − t1 )h(t − t 2 )dt1 dt 2 (4.90)
−∞ 0
En supposant que X(t) est stationnaire au sens large et faisant un changement de variable
α = t − t1 et β = t − t 2 le résultat ci-dessus est réduit par
[ ]
+∞ +∞
E Y 2 (t ) = ∫ ∫ R xx (α − β )h(α )h( β )dαdβ (4.91)
−∞ 0
Aussi, il a été montré que R xy (τ ) = R xx (τ ) * h(−τ ) . Si les deux processus X(t) et Y(t) sont
et
S xy ( f ) = S xx ( f ) * H * ( f ) (4.95)
58
Master 1 INST et ESEM Traitement avancé du signal
S yy ( f ) = S yx ( f ) H * ( f ) = S xy ( f ) H ( f ) = S xx ( f ) H ( f ) H * ( f )
(4.98)
= S xx ( f ) H ( f )
2
59
Master 1 INST et ESEM Traitement avancé du signal
4. 8 Exercices de TD :
Ex #1 :
En considérant la variable aléatoire X(t) définie par X (t ) = A cos(ω 0 t + Θ)
4 π
, θ ≤
f Θ (θ ) = π 8
0, ailleurs
Ex #2 :
Prenant le processus X (t ) = A cos(ω 0 t + Θ) avec A et ω 0 sont des constants et Θ est une
Ex #3 :
On considère le processus aléatoire définie par X (t ) = Ae j (ωt + Θ ) où A est une variable
aléatoire distribuée par
a −a2
2
e 2σ , a ≥ 0
f A ( a ) = σ 2 σ 2 est constant et Θ est une variable aléatoire uniformément
0,
ailleurs
distribuée sur [0,2π ] . A et Θ sont statistiquement indépendants.
a) Déterminer la fonction moyenne, E[X(t)]
b) Déterminer la fonction d’autocorrélation, Rxx(t1,t2)
Ex #4 :
Prenant X(t) et Y(t) deux processus stochastiques indépendants avec
R xx (τ ) = 2e −2 τ cos ωτ
−3 τ
R yy (τ ) = 9 + e
60
Master 1 INST et ESEM Traitement avancé du signal
Ex #5 :
En considérant le processus aléatoire X (t ) = A cos(ω 0 t + Θ) . A et fc sont constants et Θ est
π π
une variable aléatoire uniformément distribuée sur −
8 8
a) Est-il ergodique dans la moyenne
b) Est-il ergodique dans l’autocorrélation
Ex #6 :
Pour un processus stochastique X (t ) = A cos(ω 0 t + Θ) avec f Θ (θ ) = 1 / 2π , 0 ≤ θ ≤ 2π
Ex #7 :
Un processus aléatoire (bruit blanc) avec une fonction d’autocorrélation R xx (τ ) = ( N 0 / 2)δ (τ )
est appliqué à un filtre de réponse impulsionnelle
αe −αt , t ≥ 0 et α > 0
h(t ) =
0, t <0
Ex #8 :
En considérant le processus Y(t)=X(t-T), où X(t) est un processus réel stationnaire au sens
large avec la fonction d’autocorrélation Rxx( τ ) et la densité spectrale de puissance Sxx(f). T est
constant.
a) Exprimer Sxy(f) du processus Y(t) en fonction de Sxx(f).
Ex #9 :
Prenant un processus aléatoire N(t) avec une densité spectrale de puissance
S nn ( f ) = rect ( f ) est appliqué au système linéaire avec décalage. y (t ) = N (t ) + N (t − 1)
a) Déterminer h(t) et H(f) de la réponse impulsionnelle
b) Déterminer et tracer la densité spectrale de puissance Syy(f)
61
Master 1 INST et ESEM Traitement avancé du signal
Chapitre 5
Transformée de Fourier discrète (TFD)
5. 1 Introduction
On a déjà vu dans le chapitre précédent la représentation des séquences en terme de la
transformée en Z. Dans le cas particulier où la séquence est finie, il est possible de développer
une représentation de Fourier alternative comme par la TFD (Transformée de Fourier
Discrète). Cette représentation est basée sur la relation entre les séquences finies et les
séquences périodiques.
Qui est périodique en k avec une période N. e0 (n) = e N (n) , e1 (n) = e N +1 (n) , …
Donc, la représentation en série de Fourier nécessite N termes
N −1 2π
1 ~ j nk
~
x (n) =
N
∑ X (k )e N
k =0
(5.2)
~
Pour plus de commodité, 1/N est inclus dans (2). Afin d’obtenir les coefficients X (k ) à partir
de la séquence périodique ~
x (n) , on utilise le fait que
2π
1 N −1 j nr 1 si r = mN
∑e N
= (5.3)
N n =0 0 autrement
62
Master 1 INST et ESEM Traitement avancé du signal
2π
−j nr
N
Donc, en multipliant (2) par e et en sommant de 0 à N-1, on trouve
N −1 2π N −1 N −1 2π
j nr 1 ~ j (k −r ) n
∑
n =0
~
x (n)e N =
N
∑∑ X (k )e N
k = 0 k =0
N N −1
q =1
Utilisant (3) et le résultat de la série géométrique i.e., ∑ q = 1 − q N n
pour k=r,
n =0 1− q q≠1
N −1 2π
−j nr ~
∑ ~x (n)e N = X (r )
n =0
~
Alors, les coefficients X (k ) dans (2) sont obtenus par
N −1 2π
~ −j nk
X (k ) = ∑ ~ x (n)e N (5.4)
n =0
~ ~ ~
On remarque que X (k ) de (4.4) est périodique de période N, i.e., X ( 0) = X ( N ) ,
~ ~
X (1) = X ( N + 1) , …. (2) est (4.4) forment une paire de transformée et sont appelées les séries
de Fourier discrète (SFD). Il est plus commode d’utiliser la relation suivante :
2π
−j
WN = e N
Donc
N −1
~
X (k ) = ∑ ~ x (n)W Nkn (5.5)
n=0
N −1
1 ~
~
x ( n) =
N
∑ X (k )W
k =0
− kn
N (5.6)
~ ~
Où ~
x (n) et X (k ) sont des séquences périodiques. La séquence périodique X (k ) a une
interprétation adéquate comme les échantillons du cercle unitaire espacés également en angle
d’une T.Z d’une période de ~
x ( n) .
Pour obtenir cette relation en prenant
~x ( n) 0 ≤ n ≤ N −1
x ( n) =
0 ailleurs
Et la T.Z
63
Master 1 INST et ESEM Traitement avancé du signal
~
x ( n)
n
x(n)
+∞
X ( z) = ∑ x ( n) z
n = −∞
−n
Re
Exemple :
Soit la séquence périodique, ~
x (n) suivante : ~
x ( n)
La T.Z évaluée sur le cercle unitaire d’une période de
~
x (n) est
4
1 − z −5
X (e jω ) = ∑ z − n =
n =0 1 − z −1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 n
sin(5ω / 2)
= e − j 2ω
sin(ω / 2)
64
Master 1 INST et ESEM Traitement avancé du signal
2π
j k ~
En remplaçant z = e N
, les coefficients X (k ) sont
π
j π2 k
−j k
π
−j k
2π e e 2
− e 2
− j 5k
4πk
~
X (k ) =
1 − z −5
=
1− e 10
= = e − j 10 sin(πk / 2)
1 − z −1 j
2π
k −j
2π
k π
−j k j k
π π
−j k sin(πk / 10)
z =e N
1− e 10
e 10 10
−e 10
e
Or, on utilise la formule (4.5) pour confirmer le résultat précédent
2π 4πk
~ 4 4 −j nk −j sin(πk / 2)
X (k ) = ∑ W10− nk = ∑ e 10 = e 10
n=0 n =0 sin(πk / 10)
- Séquence retardée:
~
Si une séquence périodique ~
x (n) à des coefficients de Fourier X (k ) , alors la séquence
~ ~
x (n + m) a les coefficients W N− km X (k )
- Convolution périodique :
~
x1 (n) et ~
x 2 (n) sont deux séquence périodiques de période N leurs coefficients de Fourier
~ ~
respectives sont X 1 (k ) et X 2 (k ) . On veut déterminer la séquence ~
x3 (n) dont la SFD est
~ ~
X 1 (k ) X 2 (k )
N −1
~
X 1 (k ) = ∑ ~ x1 (m)W N− mk
m =0
N −1
~
X 2 (k ) = ∑ ~ x 2 (r )W N− rk
r =0
Donc
N −1 N −1
~ ~
X 1 (k ) X 2 (k ) = ∑∑ ~ x1 (m) ~
x 2 (r )W N− k ( r + m )
m =0 r = 0
Alors
65
Master 1 INST et ESEM Traitement avancé du signal
N −1
1 ~ ~
~
x 3 ( n) =
N
∑W
k =0
− nk
N X 1 (k ) X 2 (k )
N −1 N −1 N −1
1
= ∑~ x1 (m)∑ ~ x 2 (r ) ∑W − k ( n−m −r )
N
m =0 r =0 N k =0
Si on considère ~
x3 (n) pour 0 ≤ n ≤ N-1, alors
1 N −1
1 si r = n - m + lN
∑W −k ( n − m− r )
N =
N k =0 0 ailleurs
Donc
N −1
x 3 ( n) = ∑ ~
~ x1 (m) ~
x 2 ( n − m)
m=0
~
x (n) ~
y (n) N −1
1 ~ ~
N
∑ X (l )Y (k − l )
l =0
~ ~
x * ( n) X * (−k )
~ ~
x * ( − n) X * (k )
5. 4. Echantillonnage de la T.Z
~
On a déjà vu que les valeurs de X (k ) dans la représentation en SFD d’une séquence
périodique sont identiques aux échantillons de la T.Z d’une période de ~
x (n) à des points
égalent espacés sur le cercle unitaire.
66
Master 1 INST et ESEM Traitement avancé du signal
A une région de convergence qui inclut le cercle unitaire (une condition toujours vérifiée pour
les séquences finies). Si on évalue la T.Z en N points égalent espacés en angle sur le cercle
unitaire, on obtient une séquence périodique
+∞
~
X (k ) = X ( z ) z =W − k =
N
∑ x(n)W
n = −∞
kn
N (5.10)
2π
−j
Où W N = e N
On sait que
N −1
1 ~
~
x ( n) =
N
∑ X (k )W
k =0
− kn
N (5.11)
~
On va remplacer les valeurs de X (k ) de (10) dans (11)
N −1 +∞
1
~
x (n) =
N
∑ ∑ ~x (m)W
k = 0 m = −∞
WN− kn
km
N
Si x(n) = ~
x (n) pour 0 ≤ n ≤ N − 1
N −1
X ( z ) = ∑ x ( n) z − n (5.13)
n =0
67
Master 1 INST et ESEM Traitement avancé du signal
∑ X (k ) ∑ (W )
N −1
1 ~ N −1 −k −1
X ( z) = N z −1
N k =0 n =0
~
1 N −1
~ 1− z −N 1 − z −N N −1
X (k )
X ( z) =
N
∑
k =0
X (k )
1 − W N− k z −1
=
N
∑ − k −1
k =0 1 − W N z
(5.14)
Cette équation exprime X(z), la T.Z d’une séquence finie de durée N en fonction de
N « Echantillons de fréquence » de X(z) sur le cercle unitaire.
En remplaçant z = e jω , on peut montrer que (14)
N −1
~ 2π
X (e jω ) = ∑ X (k )Φ ω − k (5.15)
k =0 N
Où
N −1 1
sin(ωN / 2) − jω jπk 1−
Φ(ω ) = e 2
e N
(5.16)
N sin(ω / 2)
La fonction sin(ωN / 2) / N sin(ω / 2) est tracée sur la Figure suivante pour N=5.
2π 0 k = 1, 2, ..., N - 1
Φ k =
N 1 k =0
~
X (e jω ) 2π = X (k ) , k=0, 1, …
ω=
N
k sin(ωN / 2)
N sin(ω / 2)
N=5
π 2π
2 π /N
68
Master 1 INST et ESEM Traitement avancé du signal
+∞
~
x ( n) = ∑ x(n + rN )
r = −∞
(5.17.a)
~
x (n) = x(n mod ulo N ) (5.17.b)
On utilise la notation suivante
x (n) = ( x(n )) N
~ (5.18.a)
~x (n) 0 ≤ n ≤ N -1
x ( n) =
0 ailleurs
Par commodité, on considère la fonction suivante
1 si 0 ≤ n ≤ N - 1
R N ( n) =
0 ailleurs
Donc
~
x (n) = ~
x ( n ) R N ( n) (5.18.b)
~
On a déjà vu que les coefficients des SFD X (k ) de la séquence périodique ~
x (n) sont
périodique de période N. pour maintenir un dualité entre le temps et la fréquence on va choisir
les coefficients de Fourier qu’on associe à la séquence finie d’être une séquence finie
correspondant à une seule période.
X (k ) = ( X (k ) )N
~
(5.19.a)
~
X ( k ) = X (k ) R N (k ) (5.19.b)
On a
N −1
~
X (k ) = ∑ ~ x (n)W Nkn (5.20.a)
n=0
N −1
1 ~
~
x ( n) =
N
∑ X (k )W
k =0
− kn
N (5.20.b)
Puisque les sommes dans (20.a) et (20.b) prennent en compte l’intervalle [0, N-1], il s’en suit
que
69
Master 1 INST et ESEM Traitement avancé du signal
N −1
1
~
x (n) = N
∑ X (k )W
k =0
− kn
N 0 ≤ n ≤ N -1
(5.21.b)
0
ailleurs
2π
−j
Où W N = e N
. (21) représente la paire de la TFD
En forme matricielle, (21.a) est donnée par
~
X ( 0) ~
1 x ( 0)
~
X (1)
1 1 ... 1
~
N -1 x (1)
~ 1 WN WN . . . WN
2
X ( 2) ~x ( 2)
2 4 2(N -1) 2π
. = 1 W W . . . W . −j
, WN = e N
N N N
.
.
. . .
.
. . . .
. .
N -1 2(N -1) (N -1) 2
1 WN WN . . . WN
X ( N − 1) ~
~ x ( N − 1)
70
Master 1 INST et ESEM Traitement avancé du signal
En commençants par la division du domaine des valeurs entière de 0 à N-1 par deux manières
différentes. Pour l’indice de temps n, la division est pour Q intervalles de dimension P. Pour
l’indice de fréquence, k, la division est pour P intervalles de dimension Q. On peut alors
formuler les variables n et k sous la forme suivante :
n = Pq + p, 0 ≤ q ≤ Q - 1, 0 ≤ p ≤ P - 1
(5.23)
k = Qs + r , 0 ≤ s ≤ P - 1, 0 ≤ r ≤ Q - 1
Le produit nk apparaît dans l’exposant de WN dont la formule de TFD peut être écrite en
fonction de p, q, r et s comme suit
nk = (Qs + r )( Pq + p ) = Nsq + Qsp + Pr q + rp (5.24)
Pour cela
WN− nk = WN− NsqWN− QspWN− Pr qWN− rp (5.25)
p =0 q=0
On définie les séquences suivantes P de dimension Q
x p (q ) = x( Pq + p ) , 0 ≤ q ≤ Q − 1 , 0 ≤ p ≤ P − 1 (5.28)
Chaque x p (q ) est appelée une séquence décimée (decimated sequence), car elle est obtenue
en choisissant ‘un’ parmi P éléments de x(n). Pour cela, les éléments sélectionnés sont
uniformément espacés. La TFD de ~
x (q ) est
71
Master 1 INST et ESEM Traitement avancé du signal
Q −1
~
X p (r ) = ∑ ~ x p (q )WQ−rq (5.29)
q =0
L’équation (4.32) avec les définitions auxiliaires données par (5.28), (5.29) et (5.31)
représente l’algorithme de décomposition de Cooley-Tukey de la TFD. Cet algorithme peut
être implémenté facilement par la procédure suivante :
1. Former les séquences décimées x p (q ) de dimension P et calculer la TFD associée au
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Master 1 INST et ESEM Traitement avancé du signal
W60 y0(0)
X(0)
x(0) TFD3
W60 y0 (1) TFD3 X(2)
(p=0)
(r=0)
x(3) X(4)
y0 (2)
W60
x(1) TFD3
(p=0) W6−1
x(4)
y1(0)
X(1)
W60 y1(1)
x(2) TFD3 TFD3 X(3)
−2 (r=0)
(p=0) W 6 y1(2)
x(5) X(5)
73
Master 1 INST et ESEM Traitement avancé du signal
5. 7. Exercices de TD
Ex#1 :
Soit ~
x (n) un signal périodique de période N.
~
a- Montrer que la TFD de ce signal retardé de m est donnée par W N− nm X (k )
b- Existe-t-il une ambiguïté selon les valeurs de m ?
Ex#2 :
Soit la séquence périodique, ~
x (n) suivante : ~
x ( n)
a- Déterminer la T.Z de ~
x ( n)
~
b- Déterminer X (k ) utilisant la T.Z et
la définition de la TFD
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 n
Ex#3 :
Soit ~
x (n) = a n rect N (n) un signal réel à durée limitée avec a<1 et réel.
a- Déterminer sa TFD et les spectres discrets d’amplitude et de phase
Avec a=0.75 et N=8
Ex#4 :
Soit ~
x (n) un signal à durée limitée à N=8 dont la TFD est de la forme suivante :
~
x ( n)
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 n
~ x ( n / 2) pour n pair
y ( n) =
0 pour n impair
~
a- Esquisser la forme de Y (k ) et justifier votre réponse
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Master 1 INST et ESEM Traitement avancé du signal
Bibliographies
1. M. Barkat, “Signal Detection and Estimation“, Second Edition, Artech House, Boston,
MA, SA, 2005
5. B. Porat, ‘A course in Digital signal Processing’, John Wiley & Sons, INC, 1997
6. Z transform: https://en.wikipedia.org/wiki/Z-transform
8. Frédéric De coulon, ‘Théorie et traitement des signaux’, Dunod 1985, Paris, France
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