pour demain:
GAZ DE SCHISTES
UNE AUBAINE POUR LA
FRANCE ?
J.F. Levier juillet 2013
J.F. Levier janvier 2013
J.F. Levier janvier 2013
1. SOMMAIRE
• Avant-propos
• Rappels 1.Consommation mondiale d’énergie primaire
2. Panorama du marché gazier mondial
3. Exploitation des hydrocarbures conventionnels
4. Avantages du gaz naturel
5. Le gaz de Lacq : grande réussite industrielle française.
6. Cas des USA
SOLUTIONS:
- à moyen terme - à long terme
J.F. Levier janvier 2013
AVANT-PROPOS
POUR PRÉPARER LE MONDE DE DEMAIN
en étant pragmatique,
IL FAUT ASSURER
LES BESOINS
ÉNERGÉTIQUES
DÈS AUJOURD’HUI,
TOUT EN PRÉSERVANT
L’ENVIRONNEMENT.
4. QUALITÉ
5. TRANSPARENCE
J.F. Levier janvier 2013
AVANT-PROPOS
« RATIONALITÉ
Plutôt qu’ IDÉOLOGIE »
CHRISTIAN GÉRONDEAU
• CONSOMMATION MONDIALE
D’ÉNERGIE PRIMAIRE
• CONSOMMATION MONDIALE DE GAZ
• BOULEVERSEMENT DU MARCHÉ
DU GAZ
• RESSOURCES MONDIALES DE
GAZ DE SCHISTES
• RÉSERVES MONDIALES PROUVÉES
• LE GAZ DE LACQ
• CAS DES USA
AUTO-SUFFISANCE ÉNERGÉTIQUE
Total USA = 1931 (3445 dans le mondé, 830 offshore) Total Texas = 900
Source: IADC
Résultats:
. Micro-fissures (clivage) de 2 mm sur 20/30 m;
autour du drain horizontal, remplies de sable
ou de billes de céramique.
. Clivages sur 100m au maximum.
Opération coûteuse à renouveler si baisse de
productivité après quelque temps ?
Puits MACONDO de BP
MAÎTRISE DES RISQUES
• La société américaine
ECORPSTIM a aussi
utilisé du propane à
Eagle Ford au Texas à
1800m.
G.E.S.
Pont double
HASSAN II
à Rabat
J.F. Levier janvier 2013
SHANGHAï
• Pont entre le centre et le nouveau PUDONG
Hydrocarbures de schistes
répondre aux besoins énergétiques.
financer la transition
0 émission polluante.
SOYONS OPTIMISTES
J.F. Levier janvier 2013
7.2.NUCLÉAIRE AMÉLIORÉ
• Réacteur nucléaire rapide à sels fondus. MSFR
• L’exploitation du THORIUM, 4x plus abondant
que l’uranium ( USA, AUSTRALIE), à 80$ le kg
au lieu de 110$ pour l’uranium, beaucoup
moins de déchets, surtout à durée de vie bien
plus courte (100 ans max), peut être la
solution d’avenir qui résoudra tous nos
problèmes.
• Unité-pilote de TERRESTRIAL ENERGY INC.Canada.
Premier réacteur commercial en 2021.
J.F. Levier janvier 2013
7.2.NUCLÉAIRE
• PÉTROLE : 57millions de t.
Russie 30%, Arabie 12%, Libye 11%,
Mer du Nord 10%, Nigéria 5%
• GAZ: GNL 19,5% Gazoducs 80,5%
478 milliards de kwh sur 500 consommés
Norvège 38,4%, Pays-Bas 14,5%, Russie 14,4%,
Algérie 8,4%, Nigéria, Qatar, Egypte, Trinidad
J.F. Levier janvier 2013
8.3. SITUATION en FRANCE
IMPORTATION de gaz en France( 98,6%)
7 ème importateur mondial : 43 milliards de m³
Coût : environ 13 milliards d’euros en 2012
1.SOMMAIRE
2.Avant-propos
3.Rappels
3.1. Consommation mondiale d’énergie primaire
3.2. Réserves mondiales
3.3. Panorama du marché gazier mondial
3.4. Exploitation conventionnelle des hydrocarbures.
3.5. Avantages du gaz naturel.
3.6. Origine des hydrocarbures de schistes.
3.7. Le gaz de Lacq : grande réussite française.
3.8. Cas des USA.
4. Hydrocarbures non conventionnels
5. L’exploitation des gaz et huiles de schistes
6. Les objections des opposants
6.1. Pollution des nappes phréatiques
6.2. Les forages profonds sont cause de pollution
6.3. Fracturation hydraulique
6.4. Emprise au sol. Dégradation des sites.
6.5. Consommation d’eau.
6.6. Pollution des sols par rupture des canalisations.
6.7. Risque sismique
6.8. Inconvénients sonores.
6.9. Pollution chimique
6.10 Risques pour la santé.
6.11. Le permis d’exploration est forcément suivi du permis d’exploitation
6.12. Aggravation du réchauffement climatique.
6.13. Le développement de cette ressource va entraver le développement des énergies
renouvelables.
6.14. Pollution de l’air.
7. La transition énergétique
8. La situation en France
9. Conclusions
Références
Annexes
2.Avant-propos. Le gaz de schistes est du gaz naturel semblable au gaz que vous
consommez dans vos chaudières et pour cuisiner, c’est essentiellement du méthane. On en parle beaucoup
depuis que des pionniers américains se sont mis à l’exploiter vers l’an 2000 et que le marché gazier mondial a
été complètement bouleversé depuis 2007. En fait on devrait dire hydrocarbures de schistes car il y a autant
de pétrole que de gaz, selon les gisements. Quand j’étais en activité, on n’en parlait pas mais on connaissait
son existence, en particulier en France depuis un forage dans le bassin parisien. Les majors ne s’y
intéressaient pas car non économique à exploiter par les techniques disponibles à l’époque. « Schistes » est au
pluriel car il y en a de toutes sortes, très répandus sur le globe : ardoises, lauze, toute roche à texture feuilletée.
Chaque gisement est un cas particulier. « Une aubaine pour la France ? » On n’en sait rien sûrement et surtout
à quel prix sera-t-il produit. Les géologues nous prédisent un potentiel de cent ans de consommation. Lors d’un
congrès à Paris devant 3 000 participants, De Margerie, PDG de TOTAL, a répondu à la journaliste des
« Echos» qui lui demandait que pensait-il des GDS, il a répondu « rien ». En fait il préfère investir à l’étranger,
comme GDF Suez, où il est bien accueilli plutôt que perdre son temps en France à palabrer et à s’opposer
à des préjugés idéologiques.
J’ai entendu tellement de bêtises et de contre-vérités dans nos médias que j’ai décidé de rechercher la vérité
dans les faits et de remettre un peu de rationalité dans nos débats. La contre-vérité, la plus énorme sur
France1 : « La fracturation hydraulique, la nouvelle technique de forage ». D’abord cette technique n’a rien à
voir avec le forage et de plus elle est très ancienne; la première opération a eu lieu en 1949 à Velma en
Oklahoma, entreprise par la société de services parapétroliers bien connue, Halliburton. Elle n’est pas
spécifique au GDS.
1
Nos dirigeants, pour des raisons pré-électorales et idéologiques, ont choisi les solutions les plus tranchées,
faute de les avoir effectivement étudiées. Borloo avait octroyé 17 permis à des entreprises américaines,
canadiennes et TOTAL, que la ministre NKM a suspendus; quelque temps plus tard, elle a décidé sous la
pression des « Verts » d’interdire la fracturation hydraulique en France par la loi du 13 juillet 2011. Avec la
Bulgarie nous sommes les deux seuls pays à l’avoir fait. La Bulgarie cliente de Gazprom est en effet sous
influence politique des Russes. Par la suite notre président, tenu par les accords électoraux AUBRY/ Les
VERTS, a interdit toute activité « GDS », comme il a interdit toute poursuite des travaux de la troisième tranche
de la centrale nucléaire très sécurisée de PENLY au nord de Dieppe. Cette troisième tranche avait été décidée
par Sarkozy. Il veut fermer Fessenheim qui peut encore fonctionner en toute sécurité pour dix ans. Le coût du
démantellement se chiffrera en dizaines de millions d’euros. Compte tenu des 2 016 milliards de dettes
publiques, est-ce bien raisonnable ?
Avant de prendre toute décision concernant cette ressource nationale potentielle, il importait d’en bien
évaluer son ampleur et de déterminer les moyens de l’exploiter économiquement et sans danger pour
l’environnement. Quelques forages d’exploration bien instrumentés et très surveillés étaient indispensables
pour avoir des données objectives par prélèvements de carottes et diverses mesures dans les puits
(diagraphies) pour compléter les études géologiques et sismiques et pouvoir ainsi définir les procédés
d’exploitation optimales à chaque cas, les plus économiques et en toute sécurité pour l’environnement. Ce sont
les recommandations de Louis Gallois dans son dernier rapport, du ministre Montebourg, de Jean-Louis Beffa,
ancien PDG de Saint-Gobain et de nombreux industriels, du Medef, de scientifiques et de la commission
d’experts, nommée par NKM. A part les bassins parisien et aquitain très bien connus, les autres gisements
schisteux sont bien moins connus. Nos « verts» par idéologie, qui sont contre toute énergie fossile et contre le
grand capital, jouant sur la peur et exploitant des incidents de pollution de nappes phréatiques aux USA, qu’ils
ont attribuées au GDS, ont avec l’appui de nos médias réussi à faire peur à l’opinion publique, à faire interdire
la fracturation hydraulique et retarder puis annuler les forages d’exploration. La télé se plaît à interviewer José
Bové plutôt qu’Allègre ou les ingénieurs de Total ou les experts américains, C’est affligeant de constater ce
manque d’esprit cartésien et de voir notre gouvernement timoré sur ce sujet alors que les Etats-Unis, le
Canada, l’Australie, la Pologne, le Danemark, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, la Nouvelle-Zélande,
l’Australie, la Chine (Shell, Chevron, Conoco, Phillips, Total), le Mexique, l’Afrique du Sud , l’Algérie,
l’Argentine(Total), l’Espagne et beaucoup d’autres s’y donnent à fond. Comment peut-on imaginer que tous ces
pays polluent sciemment leurs nappes phréatiques ? Nous prenons un retard considérable alors que nous
avons toutes les compétences nécessaires et que cette exploration ne coûtera rien aux contribuables; ce qui
devrait être très appréciable vu l’état déplorable de nos finances (coût annuel de la dette : 50 milliards d’euros).
Je me souviens, alors jeune ingénieur débutant, que le général de Gaulle, pendant sa traversée du désert
politique, début 1958, est venu encourager les pétroliers français à Edjéleh au Sahara, à la frontière libyenne.
L’armée m’y avait détaché pour exercer mon métier d’ingénieur pétrolier auprès de la société Schlumberger.
Lorsqu’il était chef du gouvernement en 1945, il avait lancé le nucléaire en France avec la création du CEA.
Pour lui, pas d’indépendance nationale sans finance publique saine et sans maîtrise des ressources
énergétiques. A l’époque nos gouvernants avaient pour valeurs : l’audace, l’intérêt national et la responsabilité.
Se faire réélire n’était pas une préoccupation essentielle. L’enthousiasme plutôt que la morosité était de mise.
Enfin dernière nouvelle encourageante, l’Académie des sciences a décrété que « les risques de l’exploitation
du gaz de schistes étaient parfaitement maîtrisables » comme l’ont été d’ailleurs les risques des centrales
nucléaires en opération en France depuis plus de cinquante ans.
Certes le problème des émissions des gaz à effet de serre est aussi à considérer, comme la prépondérance
des énergies fossiles (environ 80%), cause principale des émissions qui d’après des scientifiques réunis dans
l’association internationale GIEC, pourraient causer des ravages climatiques. Comme l’a écrit Christian
Gérondeau en 2007, « Rationalité plutôt qu’idéologie ».
3.RAPPELS.
3.1. Consommation mondiale d’énergie primaire : 12 milliards TEP / an
Avant d’aborder le sujet de l’énergie pour demain, il est bon d’avoir une vue générale sur la situation présente.
D’après BP, la croissance moyenne annuelle sur dix ans a été de 2,5%, en baisse pour l’OCDE et en
croissance pour les autres. Le mix énergétique est le suivant :
En 2012 en 2012 en 2012 en 2013 en 2035
Monde USA CHINE France Monde
Energies fossiles 83,4% 82 % 82 % 68% 80%
Pétrole, biocarburant 33,1% 36,1% 19% 42 % 27%
Charbon 30,3% 18,5%* 66,5% 3,6% 28%
Gaz 20% 27,4% 6% 22% 25%
Hydraulique 8% 2,6% 14 % 8% 8%
Nucléaire 5% 8,5% 2% 18% ** 8%
Renouvelables*** 2% 6,5% 2% 6% 4%
2
*37% de l’électricité ** 79 % de l’électricité
***Le renouvelable comprend : l’éolien, la biomasse, le solaire, le bois.
Ces deux derniers siècles, grâce à une profusion d’énergie donnée par la nature, le pouvoir d’achat donc le
niveau de vie, a considérablement augmenté en occident. Le passage des énergies renouvelables de l’antiquité
aux combustibles fossiles modernes a donc révolutionné notre vie.
La production mondiale de pétrole est autour de 90 millions de barils/jour (BOPD), dont 37 millions par les
douze membres de l’OPEP à peu près stable depuis 2004, 53 millions pour tous les autres producteurs en
forte croissance continue depuis 1992 et plus de 8 millions par les USA qui en consomment autant mais de
moins en moins, grâce aux économies grâce aux économies d’énergie. Cette production représente 35
milliards de barils/an, L’Arabie saoudite produit 9,7 millions de BOPD en augmentation pour maintenir un prix
bas contre le souhait des autres pays de l’OPEP (Libye, Irak, Iran, Vénézuéla) à cours de ressources
financières. L’Arabie a retenu la leçon des crises pétrolière passées qui ont fait chuter les exportations et
permis le développement de ressources alternatives. Plus le prix du pétrole est élevé, plus les réserves
augmentent car il devient rentable d’exploiter des gisements non conventionnels.
.
En France, Allemagne et Japon, la consommation d’énergie primaire est de 4 TEP par habitant. Elle est de 7,4
aux Etats-Unis. TOTAL et SHELL sont beaucoup plus optimistes pour les énergies renouvelables, en particulier
3
pour le solaire et la biomasse à partir de la cellulose. L’indice le plus significatif du niveau de vie d’un pays est
de nos jours, la consommation d’énergie par habitant. Il faudrait en parallèle évaluer les émissions de CO2 par
habitant même si ces émissions ne peuvent pas être mesurées physiquement mais calculées d’après les
sources de ces émissions (transports, industries, centrales électriques. agriculture, résidentiel et tertiaire,
traitements des déchets).
4
En 2040 d’après BP, 55% des ressources en pétrole resteront à produire. La production d’hydrocarbures
liquides qui était de 65 millions de barils équivalents pétrole / jour en 1965 sera de 110 millions de BEP/jour en
2040. Les océans couvrent 4/5 de la surface du globe et seuls les fonds à moins de 2000m ont été exploités en
partie. Des forages d’exploration par 3000 m de profondeur d’eau sont en cours. La forte demande de navires
de forage pour ces profondeurs entraîne des coûts de location de 580 000$/jour. Avec un coût de construction
de un milliards de $, cela représente un investissement très rentable pour des compagnies comme
TRANSOCEAN DRILLING. Malgré la forte croissance de la demande des pays émergents, les réserves
prouvées sont suffisantes pour au moins deux générations. Certes cette énergie fossile sera de plus en plus
chère, ce qui favorisera les recherches en énergies renouvelables par les entreprises privées, donc la
transition énergétique. Compte tenu de nos déficits publics, il n’y a donc aucune urgence à passer à la
transition énergétique en France et surtout à la
subventionner, mais par contre le développement
des économies d’énergie reste indispensable pour la
lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. En
France faire subventionner par l’usager de l’EDF et
le contribuable, l’éolien de 3 à 5 milliards d’euros par
an pour diminuer la pollution atmosphérique alors
que celle-ci ne représente que 1,5% du rejet mondial
de CO², le plus bas des grands pays, est une
aberration pour ne gagner que quelques dixièmes
de pour-cent. Nous nous heurtons là au
« politiquement correct ». L’objectif décidé en 2006
de produire 23% de notre électricité en 2020, à partir
des énergies renouvelables n’est plus de mise,
compte tenu de l’état déplorable de nos finances publiques et de l’emploi. Pour cet objectif, il était envisagé
entre autres de réduire fortement la consommation de pétrole dans les transports. Cet effort serait valable si
en même temps, on réduisait les embouteillages en France, qui nous coûtent 13 milliards d’euros par an
(rapport du Sénat), en améliorant le réseau routier dans les grandes villes et en particulier, en doublant le
périphérique en hauteur à Paris dans ses parties encore à l’air libre, soit 30 km. Le terre-plein existant permet
d’y ériger les colonnes en béton qui supporteraient les 4 voies supérieures avec des entrées et sorties peu
nombreuses au droit des autoroutes seulement. Ces 4 voies seraient
réservées uniquement aux seules automobiles transportant au moins
un passager en plus du conducteur (co-voiturage), ayant payé un péage
annuel et affichant la vignette correspondante. Elles seraient interdites
aux poids lourds. Des murs fleuris anti-bruits seraient érigées de
chaque côté. De toute façon le périphérique passe entre des immeubles
de bureaux bien insonorisés et de plus les voitures seront de moins en
moins polluantes avec le développement des voitures électriques.et
surtout hybrides. Le procédé de construction serait semblable à celui
adopté pour le pont en courbe à la sortie du tunnel de Saint-Cloud et du
pont Hassan II à Rabat (voir photo), en assemblant des éléments en
béton préfabriqués. Ce projet discuté depuis Pompidou permettrait de
fluidifier le trafic comme l’ont fait les grandes villes modernes :
Shanghaï, Houston, Singapour, Dubaï, Pékin et diminué la pollution et les embouteillages qui coûtent à la
France. Il y a longtemps que les Américains ont réservé des voies dans les autoroutes urbaines aux seuls
véhicules avec au moins deux personnes à bord.
5
3.3. Le marché gazier mondial est complètement
bouleversé depuis 2007. Les Etats-Unis, ancien plus gros
importateur de gaz naturel, dit gaz conventionnel, surtout liquéfié (le
GNL), ont cessé d’importer, ce qui a freiné le développement des
méthaniers et des usines de liquéfaction dans le monde, sauf en Asie
où la demande reste forte. Du coup les usines de gazéification
américaines sont en train de se convertir en usines de liquéfaction en
Louisiane. Ce ne sera fait qu’en 2016. EDF vient de signer un contrat
de vingt ans avec des entreprises américaines pour approvisionner
du gaz liquéfié. aux dépens du gaz russe. Il est vraisemblable que
les Américains exporteront davantage en Asie où le prix du gaz est le
plus élevé, plutôt qu’en Europe qui restera donc très dépendante du
gaz russe même si son GDS est exploité.
TOTAL a deux grands projets d’usine de liquéfaction en Australie : Gladstone et Ichthys. Le transport mondial
du GNL a GNL a cru de 10,1% en 2011. En 2035, 46% du gaz naturel américain sera du gaz de schistes.
Resources mondiales de gaz de schistes. Les estimations des géologues (AIE 2011) des ressources
mondiales en gaz de schistes, un peu plus de 4 fois celles en gaz dits conventionnels, sont les suivantes :
3.5. Avantages du gaz naturel. Le gaz naturel est de plus en plus demandé par les
avantages qu’il procure pour la production d’électricité par les turbines à gaz avec moins de rejet de CO2
8
(aux USA il remplacera de plus en plus le charbon ; voir le graphique ci-dessous) et le confort qu’il apporte
pour le chauffage :
a)Transport sur grandes distances par gazoducs et sur mer par méthaniers dans sa forme liquide. Cependant
le coût de son transport est plus cher que pour le pétrole, d’où l’intérêt de le produire le plus près des lieux de
consommation. Ce sera le cas pour le gaz de schistes.
b) Fiabilité. Sa production et sa disponibilité sont permanentes. Le charbon et le pétrole sont soumis aux aléas
géopolitiques. L’éolien et le solaire sont intermittents. Ces deux derniers non économiques sans appels aux
contribuables et aux usagers à raison de 3 à 4 milliards d’euros par an en France. Une centrale au gaz coûte
moins cher qu’une centrale thermique. Sans subventions de l’Etat fédéral, Siemens a fermé sa division
« solaire » après s’être retiré du nucléaire.
d) Souplesse, flexibilité de mise en œuvre. Démarrage instantané des centrales permettant de répondre aux
pics de consommation ; les centrales nucléaires assurant la consommation de base. Les centrales au gaz sont
les meilleures alliées des éoliennes et du solaire.
e) Meilleur rendement : taux de conversion 60%
f) Sécurité : il est traité en usine sur place avant transport. Les gaz toxiques (éthylbenzène, benzène, toluène,
xylènes, H2S) y sont extraits totalement.
g) Il est beaucoup moins polluant que les autres énergies fossiles. 25% de l’électricité en Europe vient du gaz.
De plus en plus de centrales thermiques classiques sont remplacées par des centrales au gaz pour atteindre
9
l’objectif de réduire les gaz à effet de serre. Les émissions de mercure, de soufre, d’oxyde d’azote sont réduites
aussi.
h) Il est stockable soit sous forme aérienne : ballons sphériques, soit sous terre en forme gazeuse : nappes
aquifères, gisements épuisés, cavités salines.
Il a aussi d’autres avantages pour les foyers et les restaurants: meilleure cuisine et sécurité par l’addition d’un
odorant le rendant détectable en cas de fuite ; et comme matière première : le méthane, l’éthane en chimie
(engrais, matières plastiques, résines, solvants), le propane, le butane.
10
production de briques et de poteries en céramique.
3.7.Le gaz de Lacq. Dans les années 50 quand les « verts » n’existaient pas, les
gouvernements de l’époque, puis le général De Gaulle et le président Pompidou et des grands chefs de
l’industrie pétrolière française avaient vivement encouragé la SNPA, ancêtre de ELF, à exploiter le gisement
de pétrole qui venait d’être découvert à
Faible profondeur.
On l’a appelé « Lacq supérieur » car à plus grande profondeur de 4000m on a découvert le gaz de Lacq. Ce
gisement de 260 milliards de m³ de gaz présentait de grandes difficultés : pression 635 bars, température
150°C. Les pétroliers américains jugeaient alors inexploitable cette découverte, à cause de sa très forte teneur
en H²S (15%) et SO2. Le dioxyde de soufre SO2, est un gaz lourd très toxique et mortel qui a exigé des règles
très strictes de sécurité. Le défi à relever
était alors autrement plus difficile que celui
du gaz de schistes de nos jours où toute la
technique et l’expérience nécessaires
existent. Grâce à la ténacité des ingénieurs
de la SNPA, de grands progrès ont été
réalisés en métallurgie (les aciers étaient
fragilisés), en techniques de forage à
grande profondeur (6000m), en méthodes
de production et en traitement du gaz pour
en extraire tout le soufre et les autres gaz
toxiques et le rendre commercialisable.
L’usine de traitement du gaz de Lacq,
inaugurée en 1957, était la plus importante
d’Europe
. Elle a traité 4 milliards de m³/an. Elle
produit de l’essence, du butane et du
propane en plus du gaz qui a alimenté tous
les foyers français pendant des années à
partir de 1965.
Le soufre récupéré a été exporté en grande quantité
(5 000 tonnes/jour). La région aquitaine a connu un développement économique et social remarquable.
Michelin s’y approvisionnait en soufre pour la vulcanisation du caoutchouc de ses pneus. La balance
commerciale de la France était largement positive. C’étaient les trente glorieuses. De nos jours nous importons
le gaz essentiellement de Russie, de Norvège, des Pays-Bas, d ‘Algérie, du Nigéria et un peu du Qatar et
d’Egypte pour 13 milliards d’euros /an. A Pau, TOTAL a établi son centre scientifique de recherche qui emploie
2600 personnes de 35 nationalités. Son centre de calcul de très forte puissance traite toutes les données
sismiques et de caractérisations des réservoirs en 3D et 4D. De plus TOTAL y a installé son unité-pilote de
captage et du stockage du C02. Voir en annexe.
3.8. Cas des USA. Depuis 2005, avec le formidable développement du gaz de schistes (shale
gas), du gaz de charbon (coalbed methane), du gaz des gisements compacts (tight gas) aux Etats-Unis grâce
aux progrès techniques, au grand nombre de puits identiques à forer et à la proximité des lieux de
11
consommation, le prix du gaz est à la baisse, trois ou quatre fois moins cher qu’en Europe et cinq fois moins
cher que le gaz liquéfié importé par le Japon, soit 2,50/ 2,70 $ le million de BTU ( 28 m³) au plus bas. L’essence
y coûte 3,85 $ le gallon (3,85 litres). Les réserves prouvées de gaz aux USA sont passées de 4700 milliards de
m³ en 1991 à 8200 milliards de m³ en 2010 et sont toujours en augmentation. L’attrait du charbon abondant
mais plus polluant, y est donc moindre, ce qui fait que les Etats-Unis en exporte pour 82$ la tonne davantage
en Europe et surtout en Allemagne et que leurs rejets de CO2 diminuent. La France importe 18 millions de
tonnes de charbon des USA, Australie, Colombie ce qui représente un coût d’environ 1,5 milliards d’euros par
an. Alors que le charbon ne couvre que 4% de notre é »lectricité, en Allemagne c’est 40% et 39% en GB. Les
hydrocarbures de schistes rapportent plus de 400 millions de dollars/jour aux finances publiques américaines.
Les investisseurs avisés, dont Warren Buffett, le milliardaire bien connu, gestionnaire de fonds de pension, se
sont encore plus enrichis au stock market, en particulier avec les actions de Northern Oil & Gas, compagnie
qui vient de doubler la surface de ses permis. Il a de plus racheté la « Burlington Northern Santa Fe railroad
company qui transporte le brut du champ de Bakken aux raffineries d’Oklahoma. On y assisté à une ruée de
foreurs rappelant la ruée vers l’or du XIXème siècle. 800 000 emplois à temps plein ont été créés. Le
gouvernement américain estime que les besoins en ingénieurs pétroliers vont augmenter de 22% dans les dix
ans qui viennent alors que les besoins en ingénieurs
de toutes les autres professions vont augmenter de
9%. Des milliards de $ ont été versés en taxes et
redevances à l’état fédéral, aux états producteurs et
aux communautés locales. 19 Etats, du Dakota du
nord au Texas en passant par la Pennsylvanie
connaissent une forte relance économique et le plein
emploi. Le taux de chômage du pays est tombé à 6%
Rien que le gisement Marcellus qui s’étend sur quatre
états (Pennsylvanie, Ohio, Virginie occidentale, New-
York) est plus grand en étendue que le gisement de
gaz du Qatar. De plus l’ouest du Texas, les Midlands,
connaît une croissance de production de pétrole
stupéfiante. Depuis le puits de la découverte en 1923,
Santa Rita 1, la production n’avait fait que croître
jusqu’en 1970, puis ce fut le déclin lent forçant les
USA à importer de plus en plus avec la conséquence d’une forte dépendance des pays producteurs du MO.
Aujourd’hui, plus de 500 appareils de forage y sont en activité (900 dans tout le Texas seulement) pour
exploiter les gisements de schistes, sources des gisements conventionnels du passé et reprendre les anciens
puits avec les nouvelles techniques qui permettent d’augmenter le taux de récupération (moyenne mondiale
35% du pétrole en place). Rien que Pioneer Ressouces a 100 milliards de barils de réserve sur ses permis. La
même euphorie s’est répandue au golfe du Mexique dont les réserves sont estimées à 70 milliards de barils ;
27 navires de forage pour grandes profondeurs d’eau sont en construction à un coût de 1 milliards de $/navire.
Ils vont s’ajouter aux 64 existants. La demande est si forte que le loyer seul de ces navires est de
580 000$/jour ; il faut y ajouter les consommables, les factures des sociétés de service et les frais divers. Le
record de profondeur d’eau est de 10 411’ en Inde .par TRANSOCEAN DRILLING pour l’ONGC.
12
Le président mexicain vient d’ouvrir ses frontières aux pétroliers internationaux surtout américains qui vont
pouvoir exploiter les gisements de schistes du nord du Mexique. PEMEX perd ainsi son monopole dont les
résultats ont été plutôt décevants compte du potentiel des eaux mexicaines et des gisements connus.
Il y a une différence essentielle entre la pratique américaine et le code minier français. Aux USA, le sous-sol
appartient au propriétaire du sol alors que chez nous, il appartient à l’Etat et aucune intervention ne peut s’y
faire sans son autorisation et sans le contrôle d’organismes d’état comme le BRGM d’Orléans, le service des
mines, les différents services de quelques ministères, services des mines, l’IFPEN, le BRP, bureau des
recherches du pétrole etc. Un propriétaire terrien pour louer son terrain, reçoit en général 900 000$ cash et
une redevance de 30 % de la production. De ce fait il n’est pas trop regardant sur les compétences financières
et techniques de l’entreprise et elles sont des centaines en dehors des majors. Ceci a été la cause de quelques
cas de pollution au début. Depuis aux USA aussi, les règlementations sont devenues plus contraignantes et les
majors se sont de plus en plus impliquées avec l’application stricte des standards. Le DOE (department of
energy) et l’EPA (environment protection agency) exercent des contrôles stricts sur place par leurs agences
locales dans chaque état. L’API, American Petroleum Institute, définit toutes les normes et codes de la
profession. Tout produit chimique qui entre dans l’enceinte du chantier de forage doit être déclaré et ses
caractéristiques et dangers clairement affichés. L’initiative de l’exploitation de ce gaz a été l’œuvre de petits
entrepreneurs audacieux, les majors n’y croyant pas. Certes il y a eu une quarantaine de cas de pollution de
nappes phréatiques de faible ampleur. Depuis ces petites entreprises du début, les start-up se font rachetées
par les majors beaucoup plus compétents et responsables. Des milliers de puits ont été forés et le prix du gaz
ayant chuté de 14$ en 2008 à 2,7$ actuellement, de nombreuses industries en profitent, dont celles des engrais
et de la pétrochimie. Les gaz de schistes représentent un tiers de la production totale de gaz naturel. En
Europe le prix est de 10$ et de 17$ au Japon. En Pennsylvanie qui a connu la pollution du charbon, les rivières
n’ont jamais été aussi propres et pourtant 4500 puits y ont été forés. Après ce que les Américains appellent le
« fracking boom», la croissance de la production de brut est remarquable : 40% en dix mois pour le gisement
de Bakken, 23% pour Eagleford au Texas. Le Dakota du nord connaît un taux de chômage de 1%. Bakken
avec 768 000 Barrils/jour avec 8 224 puits producteurs est devenu la coqueluche de Wall street. En 2012, plus
de 250 millions de barrils d’huile légère y ont été produits. Plus de 300 millions vont être produits en 2013.182
appareils de forage y étaient en activité en décembre 2012. Aux USA, le pic de production avait été atteint en
1970, près de 50% de la consommation de pétrole était importé en 2000. A près de 4$/gallon à la pompe, 65%
des appareils de forage creusent des puits horizontaux de nos jours. Les Etats-Unis sont devenus les premiers
producteurs de gaz depuis 2010 devant la Russie. Ils sont aussi premier consommateur avec 682 Milliards de
m³ en 2010 devant la Russie avec 460 milliards de m³ et la Chine avec 112 milliards. La consommation
d’énergie par habitant est le seul critère le plus indicatif du niveau de vie d’un pays. Ils devraient dépasser la
production de pétrole de l’Arabie saoudite entre 2017 et 2020. La production de brut en 2010 était de 8,1
13
millions de barils/jour ; celle de l’Arabie saoudite de 11 ; 1,2 millions de barils de brut léger/jour vont être
ajoutés en plus. Les USA ont assuré leur indépendance énergétique pour plus de cent ans. Les 1 931
appareils de forage se partagent entre les forages pour puits à pétrole et puits gaziers. Quand le gaz coûtait
10$ le million de BTU, 1 606 derricks y étaient affectés en décembre 2008, ils sont tombés à 321 en
septembre 2014 alors que les forages pétroliers dans la même période sont passés de 310 à 1601 avec un prix
du brut dépassant les 100$. En 1995, seuls 664 appareils au total étaient en activité. Aujourd’hui il y en a
1 931 dont 900 au seul Texas. En comparaison il n’y en a que 130 en Europe de l’ouest. Comme le prix du brut
est en baisse à 85$ le baril et que le gaz augmente avec l’approche de l’hiver on assistera à un transfert des
derricks en sens inverse. Ceci démontre la grande facilité d’adaptation de l’industrie américaine.
Une énergie moins chère est un atout considérable pour l’industrie américaine. De nos jours plus de centrales
électriques au gaz étant construites que celles au charbon plus polluantes, les USA exportent plus de charbon
que jamais et essentiellement en Allemagne.et aussi en France.
Total est associé avec Chesapeake, premier producteur de gaz aux USA.
Avec les progrès en économie d’énergie, la demande de pétrole est en déclin alors que la production croît. La
baisse des importations de brut qui en découlent est un bienfait pour la balance commerciale largement
déficitaire qui aggrave le déficit public de 17 000 milliards de $ (110 % du PIB). L’OPEC et surtout l’Arabie
saoudite s’inquiètent de voir leurs exportations de brut baissées d’année en année malgré les exportations en
croissance vers l’Asie Les pays producteurs du golfe ont 10 000 milliards de $ de réserve. Avec la Russie et la
Chine pourraient-ils se débarrasser du pétro-dollar et revenir au standard or ? Le pétrole reste toujours un
enjeu géo-stratégique..
14
Les USA étaient les plus gros importateurs du monde avec près de 50% de sa consommation. Depuis 2009,
forte progression de la production ( BAKKEN, West TEXAS, Permian basin,100 milliards de barils de réserves,
Eagle Ford). Le « fracking boom » des USA a des conséquences pour l’Europe :
- Ils nous vendent plus de charbon à 82$ la tonne..
- Ils achètent moins de produits des raffineries européennes déjà en difficulté.
Les USA devraient produire plus de 18 millions de barils/jour à partir de 2016 et donc ne plus importaient. Rien
que les bassins du West Texas produisent 1,9 millions de barils/jour. Plus de 500 appareils de forage y sont en
activité. Cette production est estimée croître jusqu’en 2019. En 2016, ils vont exporter du GNL à partir des
usines de gazéification converties en usines de liquéfaction. Ils produisent actuellement plus de 600 milliards de
m3 de gaz dont 50% non conventionnel (shale gas + tight gas).
La demande croissante de gaz sec aux USA est illustrée par le tableau et le graphique suivants.
La production d’électricité : 2012 2040
Gaz 30% 35%
Charbon 37% 32%
Nucléaire 19% 16%
Renouvelables 12% 16%
Pétrole 1% 0%
La révolution énergétique aux USA a étendu ses effets à l’industrie pétro-chimique avec à la clé un
million d’emplois d’ici à 2020. Le prix de l’éthane ayant aussi chuté, la production d’éthylène qui
requiert beaucoup d’énergie est grandement avantagé par rapport à l’Europe. Cet immense succès
15
n’a pas empêché le développement des énergies renouvelables (éoliennes et solaire). Pour la
production d’énergie éolienne, les USA sont les premiers du monde, de même pour le solaire
(grandes fermes d’Arizona et du sud californien).
Cette formidable croissance des énergies fossiles n’a pas contrecarré le développement des
énergies renouvelables qui ont aussi connu une forte croissance plaçant les USA juste après la
Chine pour la production d’électricité par des éoliennes. 17 projets de fermes éoliennes offshore sont
en cours au large des côtes nord-orientales, du Texas, de la Californie et de l’Oregon. GE energy est
le grand fabricant des turbines. Les plus importantes réalisations de « Wind Power » sont : Alta Wind
energy center en Californie, Shepherds Flat Wind Farm en Oregon, ROSCOE Wind Farm au Texas.
Il en est de même pour l’électricité solaire où la production représente 0,34% de l’électricité produite
aux USA en 2013 ( 10 Gw de capacité) mais qui va être multipliée par dix d’ici à 2040.
16
grande surface à un coup bien moindre. Enfin pour les gisements de gaz compacts généralement de faible
profondeur on utilise la même méthode que précédemment
2. Les forages profonds sont la cause de la pollution . C’est une ineptie. Les forages
pétroliers à 3000 ou 4000m ne sont pas profonds mais très courants. Le record du monde à terre au Texas est
de 10 000m. Certains puits à Lacq ont dépassé 6 000m. Les tubages concentriques appelés « casings »sont
des tubes sans soudure ,d’acier allié trempé épais, parfois en inox, ou en fibres de verre dans les cas sévères
de corrosion, terminés par des filetages mâles, raboutés par raccord femelle-femelle vissé, assurant une
étanchéité métal-métal parfaite. Le premier tubage 36’’ ou 30"(conductor pipe) de surface traverse les nappes
19
phréatiques de surface. Tout l’espace annulaire est cimenté. L’embase de la tête de puits de forage est soudée
sur ce premier tubage. Sur cette embase, la tête de forage sera boulonné le bloc de sécurité en acier
forgé(BOP) puis la tête de puits quand le forage sera terminé et complété pour la mise en production. Le BOP
comprend plusieurs mâchoires très puissantes actionnées hydrauliquement en cas de venue de gaz ou
d’éruptions accidentelles, certaines se ferment hermétiquement sur la tige de forage et d’autres cisaillent
complètement celle-ci et ferment hermétiquement le trou de forage plein de boue. Au sommet du BOP se
trouve un obturateur annulaire qui applique fortement une membrane élastique contre le train de tiges. Les
tubages successifs concentriques viennent s’emboîter dans l’embase. Ils sont aussi cimentés. Le dernier
tubage le plus profond est généralement de 7". Enfin finalement le tubage de production de petit diamètre
2"7/8(tubing) est descendu jusqu’au toit du gisement productif et permet la remontée des hydrocarbures jusqu’à
la tête de puits et latéralement vers la canalisation d’évacuation. La tête de puits est un bloc d’acier forgé
comportant plusieurs vannes tarées à 1500 bars de pression de service.
Toute fuite est en principe impossible, mais de toute façon immédiatement détectée par mesure de la pression
et colmatée. Une jeune entreprise française « SALTEL industries» est spécialisée dans ces opérations de
colmatage, entre autres avec son procédé breveté « expandable steel patch ».
Le risque « zéro » n’existant dans aucune activité humaine, on a déploré des éruptions accidentelles qui n’ont
pas été maîtrisées à temps avant explosion. C’est le risque du métier de foreur. Ce fut le cas de la plateforme
IXTOC 1 le 3 juin 1974 au golfe du Mexique, de la plateforme Petrobras P-36 le 20 mars 2001, PIPER ALPHA
d’Occidental en mer du Nord, du puits MACONDO 252 au golfe du Mexique, de BP, Anadarko et Mitsui, à 80
km des côtes louisianaises. BP était l’opérateur qui utilisait la plateforme semi-submersible « Deepwater
Horizon » de Transocean Drilling, qui a explosé le 22 avril 2010 après une fuite de gaz le 20 avril, qui n’a pas
pu être maîtrisée par la suite d’une accumulation d’erreurs et qui a atteint la salle des machines au lieu d’être
évacuée par-dessus bord, à tribord ou à babord selon la direction du vent, d’où l’explosion qui a tué 11 foreurs
et fait 17 blessés. Les 115 personnes à bord ont pu être évacuées par les garde-côtes américains avant le
naufrage de la plateforme. Une succession de fautes opérationnelles ont été commises pendant la cimentation
du dernier casing 7" qui s’est rompu à 4 000m (buckling) sous le fond de la mer, d’où la fuite de gaz. Compte
tenu du retard pris par le forage et le coût journalier de 400 000 $ , l’ingénieur de BP a sans doute voulu
rattraper du temps et a négligé de prendre toutes les mesures de sécurité règlementaires comme le contrôle de
la qualité du ciment utilisé et les manœuvres de test hebdomadaires du BOP de 450 tonnes au fond de la mer
à 1500m, dont en dernier lieu la non-fermeture des mâchoires (shear rams) qui en coupant le train de tiges
obstruent le puits totalement. Il s’en est suivi la plus catastrophique marée noire des USA avec 1000 km de
côtes souillées par les 4,9 millions de barils perdus. Toutes les tentatives de colmatage du puits ont échouées
et seul le forage d’un puits dévié pour atteindre le puits en fuite et pour y injecter une boue dense pour tuer ce
puits ont permis d’arrêter définitivement la pollution le 19 septembre après cinq mois de lutte. Le coût pour BP a
été de dix milliards de $, sans compter un fond d’indemnisation de vingt milliards de $. Par contre sur la
plateforme de TOTAL Elgin, en mer du Nord, où les règles strictes de la procédure d’urgence ont été bien
appliquées, la fuite de gaz a été maîtrisée et il n’y a eu aucune perte humaine ni dommage matériel si ce n’est
la perte de six mois de revenus et la chute du cours de l’action. L’activité offshore a repris de plus belle dans le
monde où 1700 plateformes produisent dont un quart au golfe du Mexique. Les cinq régions les plus actives
offshore sont : le golfe du Mexique, le Brésil, l’Angola, le Nigéria et l’Australie.
21
Ces additifs sont choisis dans une panoplie de 12 produits
22
6.4.Emprise au sol. Dégradation des sites. Des progrès pour minimiser l’emprise au
sol ont été faits. Une installation complète optimisée de forage occupe une surface de 30mX50m, le plus souvent
100x100m. Comme sur une plate-forme en mer, on translate la sonde de quelques mètres pour forer les puits
suivants. Les têtes de puits sont rassemblées dans
une enceinte ( cluster) dont l’emprise au sol est bien
moindre que pour les éoliennes. Certes il faut y
ajouter les voies d’accès à ces chantiers de forage et
de mise en production qui ne durent que quelques
mois. Pour la fracturation, il faut une quantité de
matériel et d’équipement sur une courte période:
plusieurs camions de pompage de grande capacité,
des mélangeurs (mixers), des camions de transport
du sable (700 tonnes pour 20 000m³), une unité de
commandement, en tout une quarantaine de
véhicules gros porteurs. L’emprise au sol qui peut
atteindre 100mX100m y compris les bassins de
décantation des eaux usées et les bassins à boue.
Ensuite il ne reste sur place que quelques têtes de
puits distantes de 3m dans un enclos grillagé. A la fin
du chantier, les opérateurs sont dans l’obligation
contractuelle de remettre le site dans son état initial.
Les canalisations doivent être ensouillées à au moins
trois mètres. En France on a la chance d’avoir un réseau dense de gazoducs en service. De toute façon il n’y
aura jamais en Europe autant d’appareils de forage qu’aux Etats-Unis(1 931 à terre+ 116 offshore)où la densité
de population est bien plus faible. 97 appareils sont en mer du Nord et 130 en Europe de l’ouest. Quant à la
défiguration du paysage, il faut se rappeler que le derrick fait 35m de haut et qu’il n’est là que pour deux à trois
mois en général alors que les éoliennes atteignent 120 m et sont permanentes avec des socles en béton de
1 500 à 2 000 tonnes.
Les photos suivantes montrent une station de départ du gazoduc pour 4 puits au Texas. Un seul puits est pour
l’instant connecté.
6.5. La consommation d’eau. Elle est de 10 000 à 20 000 m³ au maximum pour la fracturation
hydraulique, (soit six piscines olympiques). Par comparaison, il faut 30 000 m³/an pour arroser un terrain de
foot. Il faut y ajouter celle pour la boue de forage (1000/2000m³). L’eau saumâtre et même les eaux usées sont
adéquates pour la fracturation hydraulique. On peut ainsi utiliser dans le bassin parisien les eaux salées du
Dogger peu profond. Il n’est pas nécessaire d’utiliser de l’eau potable que par ailleurs on utilise abondamment
en France (35 milliards de m³/ an prélevés, dont 6 consommés et 29 récupérés) pour le lavage des voitures et
les jardins, contrairement aux Etats-Unis où pour ces usages on utilise de l’eau non traitée. Paris consomme
550 000 m³/jour d’eau potable. Dans quatre grands gisements (Bakken, Barnett, Fayetteville, Haynesville) où
des centaines de puits sont forés par an la consommation d’eau n’a représenté au plus que 0,8% de la
consommation régionale. Pour produire la même quantité d’énergie, le gaz de schiste utilise deux fois moins
d’eau que le nucléaire, quatre fois moins que le pétrole, six fois moins que le charbon, et 500 fois moins que
l’éthanol combustible dérivé du maïs. Des puits en production dans le monde, de grandes quantités d’eau sont
aussi produites avec les hydrocarbures. Toutes ces eaux sont séparées et traitées avant d’en être disposées,
ré-injectées pour maintenir la pression du gisement ou ré-utilisées pour la fracturation. L’intérêt des compagnies
est de réduire cette consommation et les recherches sont en cours pour substituer cette eau coûteuse..
Certaines proposent aux communes voisines de récupérer et traiter leurs eaux usées. Nous avons en France
les meilleurs sociétés du monde pour le traitement des eaux : Veolia, Suez, Saur. D’autre part de nouvelles
techniques n’utilisent plus d’eau du tout : Gasfrac au Canada a utilisé du fluo-propane dans plus de mille puits,
23
OCCIDENTAL au Texas utilise du CO2. CHIMERA ENERGY CORP. utilise de l’hélium liquide, non soluble
dans l’eau, qui gazéifié par la chaleur augmente son volume de 700 fois sans laisser des déchets.
6.6. Pollution des sols par une fuite de gazoducs . Celle-ci ne peut être que minime car
toute baisse de pression est automatiquement détectée et commande la fermeture automatique des vannes de
sectionnement. Ces vannes à boisseau sphérique sont construites entre autres à Béziers par l’usine
CAMERON (600 millions d’euros de C.A. 600 employés). De nombreux gazoducs sillonnent l’Europe depuis
des années. Le dernier en date est le Nord Stream de 1224 km qui livre le gaz russe à travers la mer baltique à
Lubmin en Allemagne. 27,5 milliards de m³de gaz russe par an, vont ainsi alimenter le réseau européen.
6.7. Le risque sismique. Deux cas auraient été constatés en Grande-Bretagne, près de Blackpool
avec des secousses très faibles (2-3) sur l’échelle de Richter, soit les tremblements causés par un poids lourd
sur un dos d’âne. Les études sismiques préalables permettent de détecter les failles. Les emplacements de
forage sont sélectionnés en connaissance de cause. A Lacq où la pression a chuté de 635 bars à 25 bars,
depuis 1969, 2 000 secousses sismiques de faible amplitude ont été enregistrées dont une demi-douzaine
d’amplitude 4 sans aucune conséquence fâcheuse. Le terrain superficiel s’est affaissé petit à petit de 6 cm.
Aucune conséquence fâcheuse n’a été déplorée. A la profondeur de nos gisements, le risque sismique est
négligeable, d’après Allègre.
6.8. Inconvénients sonores. Je rappelle que les forages avec des inclinaisons de 45°, record
d’Europe à l’époque, effectués au cap Ferret, station résidentielle et estivale réputée, ont été réalisés avec des
appareils entièrement insonorisés : 15/20 db. Les habitants de Lacq et de Parentis dans les Landes ne se sont
jamais plaints. Le trafic des camions peut être limité à la journée. L’amenée d’eau peut se faire par
canalisations. L’activité la plus intense a lieu pendant la phase de forage qui dure de 6 à 8 semaines et la
phase de stimulation qui dure quelques jours même si l’opération proprement dite ne dure que quelques
heures. Ensuite une fois que les têtes de puits sont installées, il n’y a plus aucun bruit pendant les 20, 30 ou 40
ans de l’exploitation à part les quelques jours de maintenance des puits. Si c’est nécessaire des murs anti-
bruits peuvent être érigés. Les nouvelles règlementations exigent de ne pas dépasser 55db à 300 m.
6.9 . Contamination chimique. Les additifs chimiques pour la fracturation, certains bio-
dégradables, sont utilisés en quantités minimes. Ils sont clairement et obligatoirement divulgués publiquement.
Tous ces produits sont utilisés dans la vie courante. L’acide chlorhydrique est utilisé pour le nettoyage des
piscines, l’acide muriatique pour les bacs de décantation du traitement des eaux, les biocides servent de
produits désinfectants en chirurgie et dentisterie, l’éthylène glycol est utilisé en pharmacie et dans la fabrication
des plastiques, le propylène glycol pour la fabrication des savons et des couches de bébés, l’acide citrique est
un complément alimentaire, les polymères réticulés pour les cosmétiques, les savonnettes et les lessives
détergentes, les stabilisateurs d’argile (chlorure de potassium) utilisé en médecine. Quant à la boue de forage
c’est la même que celle utilisée pour les milliers de trous forés dans le monde chaque année. Sa composition,
sa fabrication, son traitement sont complexes et demande la présence d’un spécialiste boue (mud engineer).
Ces produits sont remontés peu à peu avec l’eau et le gaz produit. Ils peuvent contenir des matériaux
naturellement radioactifs et du benzène. L’eau et ces additifs sont séparés du gaz en surface. La teneur de
radioactivité est mesurée à la sortie de la tête de puits et ne dépasse pas le plus souvent le niveau de la
radioactivité naturelle de la Bretagne. Nous avons la chance d’avoir en France les leaders mondiaux du
traitements des eaux, Véolia, Suez et Saur.
6.10. Risques pour la santé. On a reproché au gaz de schiste d’être la cause de traces de
benzène toxique dans le sang. Or il s’est avéré que toutes les personnes testées étaient des fumeurs de
longue date. Les opposants ont aussi affirmé que dans les régions d’exploitation de ces gaz, le nombre de
cancers avait augmenté. Aucune étude sérieuse ne l’a constaté. La présence de benzène cancérigène dans
certains gaz naturels conventionnels ou non conventionnels oblige à pratiquer un traitement spécifique pour
éliminer en même temps tous les composés organiques volatiles et le soufre. Aucun additif chimique pour la
fissuration n’est cancérigène. De plus les nouvelles techniques d’injection de C02 ou de propane
6.11. Le permis d’exploration est forcément suivi du permis d’exploitation .
Ce n’est pas le cas en France, pays suradministré, où de nouveaux dossiers doivent être déposés et examinés.
Après enquêtes publiques, le préfet statue finalement par arrêté après consultation du CODERST, conseil
départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques. Rien que le permis d’exploration
se fait en sept étapes successives.
24
6.12.L’aggravation du réchauffement climatique. C’est le dilemme des pouvoirs
publics : comment subvenir aux besoins énergétiques sans aggraver l’effet de serre. De 1800 à 1950 la
température moyenne s’est accrue de 0,3 à
0,6°C.Depruis l’augmentation s’est accélérée.
L’image montre une tornade aux USA. La priorité
de nos jours est de retrouver le plein emploi, et
de rétablir nos finances en se souciant
évidemment de minimiser la pollution de l’air
surtout par les économies d’énergie. Il faut
rappeler que la France, grâce à ses centrales
nucléaires et barrages est le grand pays le
moins polluant du monde (deux fois moins de
rejet de CO2 que l’Allemagne) : 1,5% des rejets
mondiaux. Certes le gaz naturel n’est pas
l’énergie idéale, non polluante, sure,
économique, pérenne mais c’est une ressource
indispensable pour notre économie, tant que
l’on ne saura pas capter et stocker le CO2. Le
réchauffement climatique est sujet à débat en
France en France car les soucis d’avenir immédiat sont d’abord économiques. Alors que notre pays est de
loin le moins polluant avec 1,5% des émissions mondiales de CO2, est-il raisonnable de faire appel aux
contribuables ou aux usagers de l’EDF pour gagner quelques dizièmes de pourcent ? Arriverons-nous à un
accord global indispensable en 2015 en France où se tiendra la conférence internationale sur le changement
climatique ? Trois obstacles majeurs sont à surmontés : les USA dont les émissions par habitant sont près du
double de celles de l’Europe et trois fois plus que celles des Chinois, la Chine et l’Inde qui ont du charbon bon
marché et qui veulent égaler le niveau de vie de l’Occident. .
7. TRANSITION ÉNERGÉRIQUE.
1. Stocker à grande échelle l’électricité produite par les éoliennes et les capteurs solaires,
Des recherches sont faites en Allemagne, USA. Les autres progrès en cours vont bouleverser la donne et
nous rapprocher de l’objectif 0 émission.
2. Capter et séquestrer le CO2. De nombreuses recherches sont en cours. Air Liquide aux USA et en
Chine. Total a une unité-pilote à Lacq. Voir détail en annexe. Occidental construit au Texas une usine qui
produira 8,5 millions de tonnes de CO2/an pour ces projets EOR.
3. Développer l’énergie hydraulique. La Chine est en tête avec 654 milliards de kwh. De nombreux projets
en cours dans le monde. L’énergie hydraulique est aussi en nette augmentation dans le monde avec le
barrage des trois gorges en Chine.
De nos jours, les préoccupations prioritaires de tous les majors, de leurs sociétés de service et de l’API
(American Petroleum Institute) sont la sécurité et la protection de l’environnement. Ce que les Anglo-saxons
désignent par le sigle HSEQ( health, safety, environnment, Quality), qui de nos jours est adopté par toutes
les grandes entreprises mondiales qui sont bien conscientes de leurs responsabilités sociétales.
27
8.La situation en France. Malheureusement nous devons constater l’état désastreux de
nos finances publiques avec une dette de 2014 milliards d’euros de nos jours, que montre le graphique
suivant :
Nous n’avons connu que deux répits avec Chirac/Jupé et Chirac/Jospin, autrement la courbe est croissante.
. Dans cette situation pouvons-nous nous passer d’une ressource nationale potentielle ?
Le secteur énergétique emploie 144 000 personnes. L’exploration et l’exploitation du GDS devraient
employer 100 000 de plus. Ce sont des emplois non dé-localisables qui ne coûtent rien aux contribuables. La
production locale de 923 000 tonnes ne couvre qu’1 % de notre consommation de pétrole de près de 2 millions
de barils/jour. En 2O11, la France a importé 64 millions de tonnes de brut La production locale de gaz couvre
moins de 2% de notre consommation de gaz. La production de Lacq devrait s’arrêter en fin 2013/2015. La
facture énergétique a représenté 22 milliards d’euros en 2002, plus de 45 milliards d’euros en 2009 dont 9
milliards pour le gaz (47 milliards de m³ importés). En 2011, cette facture s’est élevée à 62 milliards dont 11
milliards pour le gaz, soit près de 90% de notre déficit commercial, elle est passée à 69 milliards en 2012 pour
baisser un peu en 2013 à 65 milliards( baisse du Brent). Ajouté aux plus de 50 milliards pour les intérêts de la
dette et les 75 milliards de déficit budgétaire en 2013, ceci devient très préoccupant alors que notre pays a des
atouts que nous développerons ci-dessous.
Il faut ajouter en plus les 18 millions de tonnes de charbon importées en 2011. Nos importations de gaz
proviennent de Norvège (36,8%), Pays-Bas (16,8%), Russie (16,1%), Algérie (15,4%), Nigéria, Egypte, Qatar.
Elles représentent 98,6% de nos besoins en gaz. Le reste provient de Lacq et sert à alimenter les industries qui
s’y sont implantées tout autour. Malgré nos points forts : l’agro-alimentaire, le luxe, l’aéronautique, le nucléaire
et le TGV, notre balance commerciale est très déficitaire. Nous perdons même d’importants contrats de
plusieurs milliards d’euros en exportation (Emirats pour le nucléaire, Arabie saoudite pour le TGV). Le Vietnam
vient de commander deux centrales nucléaires au Japon. Les Allemands qui ont misé sur la machine-outil, les
biens d’équipement et l’automobile exportent aux pays émergents, quelle que soit la valeur de l’euro. Ils ne sont
pas tributaires des aléas politiques inhérents aux gros contrats et au taux de change de l’euro. Compte tenu
d’une industrie française et européenne parapétrolière moins développée qu’aux Etats-Unis, le manque de
maîtres-sondeurs français, le plus petit nombre de puits, une beaucoup plus forte densité démographique et
des conditions de travail plus difficiles, les tracasseries administratives, le coût du gaz sera vraisemblablement
plus élevé qu’aux USA mais quand même moins cher que celui importé. Actuellement six appareils de forage
sont en activité en France. Seul un appareil est français (société COFOR, filiale d’Entrepose, Vinci). Les deux
appareils opérant dans le bassin parisien appartiennent à DEUTAG, contracteur allemand.
La société Vermilion a déjà fracturé hydrauliquement deux puits verticaux dans son permis du bassin parisien
sans aucune réaction publique à l’époque. Le ministre Montebourg a déclaré qu’il vallait mieux exploiter notre
gaz que de l’importer. Une quarantaine de députés socialistes seraient favorables à cette démarche mais
préfèrent l’intérêt du parti à l’intérêt national.
28
Une soixantaine de permis dont 17
pour les hydrocarbures de schistes
avaient été octroyés par Borloo. Ils ont
été suspendus par NKM. Le rapport
préliminaire des experts du comité
ministériel nommé par les ministres
Besson et NKM
préconisait cependant:
1/ de lancer un programme de
recherche scientifique sur les
techniques de fracturation hydraulique
dans un cadre national ou européen.
2/ de promouvoir la réalisation d’un
nombre limité de forages
expérimentaux d’exploration sur-
instrumentés, en particulier dans les
bassins du sud-est moins connu que
le bassin parisien.
3/ de réviser le code minier et la
fiscalité pétrolière de sorte que les
collectivités locales trouvent un intérêt
à une exploitation sur leur territoire.
4/ d’effectuer une mission aux USA
pour visiter des sites opérationnels.
5/ d’avoir un encadrement strict pour
ces opérations.
La mission reconnaissait qu’il serait
dommageable pour l’économie
nationale et pour l’emploi que notre
pays s’interdise de disposer d’une
évaluation approfondie de cette
richesse potentielle dont on n’a pas
une idée précise de son coût de
production sauf qu’il sera
certainement plus cher qu’aux Etats-
Unis. Sera-t-il compétitif ? Depuis l’arrivée du président Hollande, malgré la crise profonde que nous
connaissons, c’est bien pire, contre l’intérêt national, l’exploration est arrêtée car tous les permis ont été
annulées malgré les recommandations du rapport Gallois, pourtant haut fonctionnaire socialiste. Prisonnier des
accords électoraux de Martine Aubry avec les « verts », il refuse d’ouvrir le dossier des hydrocarbures de
schistes pourtant les activités minières, extractives et pétrolières sont déjà très encadrées en France. Le
gouvernement prend prétexte qu’il faut attendre de développer une autre technique que la fracturation
hydraulique interdite par la loi du 13 juillet 2011 quelques mois après l’attribution des permis d’exploration. La
France est le seul pays avec la Bulgarie à l’avoir fait. Certains élus timorés sont systématiquement opposés.
Ainsi le maire de Coulommes où fut découvert en 1958 par PETROREP, le premier champ pétrolier du bassin
parisien a osé afficher sur la façade de sa mairie une banderole « NON au gaz de schistes ». Ces égéries
écologistes qui font tant de mal à l’intérêt national feraient mieux d’aller manifester en Chine ou aux Etats-Unis,
les états les plus pollueurs plutôt que de briguer des positions politiques juteuses, les mettant à l’abri du besoin
aux frais du contribuable. Cette irresponsabilité coûtera très chère en terme d’indépendance, de sécurité
énergétique, de prospérité et d’emplois. Nos politiques devront y répondre aux générations futures. Il faut
rappeler que GDF/SUEZ a 11 millions de clients dont six millions de foyers. L’UFIP recommande d’en débattre
dans le cadre de la transition énergétique. Pendant ce temps, nos concurrents s’activent et nous subirons les
augmentations successives du prix du gaz. Même les Allemands, avec un parti vert influent, ont commencé
leurs forages d’exploration par Exxon-Mobil. Le gouvernement britannique va établir une fiscalité généreuse
pour encourager les investissements dans la recherche des gaz de schiste pour compenser le déclin de la mer
du nord. Total et GDF-Suez s’y sont engagés. En France en interdisant la fracturation hydraulique, la loi a
introduit un facteur de blocage qui pèse désormais sur l’ensemble des investissements de l’industrie pétrolière
en France et décourage les acteurs économiques prêts à investir de manière importante sur le sol national.
29
L’existence de gisements d’huile de schistes était soupçonnée depuis les années 60 dans le bassin parisien où
s’étaient produites des bulles de gaz dans la boue de forage lors de la traversée des argiles schisteuses du
Lias par le train de tiges alors que la sismique n’avait détecté aucun réservoir. Les géologues estiment à 16
milliards de barils, l’huile de schistes du LIAS. Les autres bassins sédimentaires favorables sont le bassin
aquitain et celui du sud-est moins connu, avec des épaisseurs sédimentaires importantes. Il faut se souvenir de
la fontaine ardente près de Grenoble, découverte par Saint Augustin au Vème siècle.
Au cours de la période 1073-2011, la structure de la consommation d’énergie primaire a fortement évolué. La
part du charbon (centrale thermique) est passé de 15% à moins de 4%, celle du pétrole de 68% à 31% alors
que la part du gaz était multiplié par deux(7% à 15%) et celle de l’électricité par dix (4% à 44%). Par
comparaison en Chine, premier producteur mondial d’électricité et aussi premier pour les émissions de CO2,
charbon: 81,5 %, puis hydro-électricité, nucléaire : 15 réacteurs mais 27 en construction dont 2 EPR, énergie
renouvelable 2%. Alstom est bien implanté en Chine à Tianjin.
Grâce au nucléaire la France est le pays le moins polluant de l’OCDE. Les émissions de CO2 par habitant :
Allemagne 9,16 T, Danemark 8,47 t, France 5,46 t. Malheureusement, concernant le gaz de schistes, des
relents d’anti-américanisme de la gauche et aussi de quelques députés de droite, la méconnaissance du public
mal informé ou trompé par les médias manipulés par les Verts pour des raisons idéologiques, contribuent aux
obstacles à son exploration. Comment peut-on imaginer les Américains, les Anglais, les Australiens, les
Canadiens, les Chinois, les Néo-zélandais, les Argentins, les Sud-Africains, les Algériens et beaucoup
d’autres, assez stupides pour sciemment
polluer leurs nappes phréatiques ?
Il faut espérer qu’au pays de Descartes, la
raison et le bon sens finiront par prévaloir.
Les conditions n’étant pas comparables
(droits miniers, grands espaces,
parapétrolier très important, plus de
liberté aux entreprises, esprit d’entreprise
encouragé, pragmatisme inné), on ne
pourra pas copier le modèle américain
mais il faudra s’en inspirer. Nos coûts
seront certainement plus chers. Un forage
pétrolier de 3000 m en France avec un
drain horizontal de 1000 m coûterait 4,8
millions d’euros sans compter les
dépenses de mise en production. Une
centaine de forages identiques baisserait
le coût unitaire de 10 à 20 %. C’est 25 à
50 % plus cher qu’aux USA.
En attendant des forages ont commencé
en Lorraine et dans le Pas-de-Calais pour l’exploitation du gaz de houille par la société European Gas Limited,
EGL Les réserves sont estimées à dix ans de consommation. Ce qui donnera du temps à la transition
énergétique.
Les onze millions d’usagers du gaz en France doivent être alimentés. La consommation de gaz sec est
répartie ainsi : 60% pour le résidentiel et tertiaire, 25% pour l’industrie et 12% pour la production électrique.
Nous devons donc continuer à importer du gaz pour 13 milliards d’euros/an. Est-ce raisonnable dans notre
situation financière catastrophique ? D’autant plus que l’Académie des sciences vient de décréter que les
risques de l’exploitation du gaz de schistes sont parfaitement maîtrisables d’autant plus que nous avons des
atouts importants :
-Une industrie nucléaire exemplaire qui nous permet d’être le moins polluant des grands pays.
-Compétences techniques et financières de Total, cinquième groupe pétrolier mondial, présent dans 130 pays,
22 milliards d’euros investis en 2013, exploration et production dans 50 pays, 110 000 employés, 21 raffineries.
- Réseau de gazoducs étendu : 37 500 km. Stations de compression. Réseau de distribution : 194 000 km.
- Des instituts de recherche IFPEN, BRGM, de renommée mondiale.
- Un secteur parapétrolier de classe mondiale : Vallourec, Technip, Comex.
Malheureusement les sept ans de retard que nous avons pris pour les hydrocarbures de schistes par rapport
aux autres grands pays sont dus à 5 causes :
1. Méconnaissance du public, mal informé ou désinformé par les médias manipulés par les « Verts ».
2. Accords pré-électoraux AUBRY-les Verts de 2012. Raisons idéologiques et politiciennes qui font que la télé
préfère interviewer José Bové plutôt que des ingénieurs du secteur.
3. Le principe de précaution poussé à l’absurde.
4. La loi du 13 juillet 2011 interdisant la fracturation hydraulique. Seule la Bulgarie l’a fait aussi sous pression
des Russes (Gazprom).
5. Des relents d’anti-américanisme.
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D’autre part le développement des éoliennes en France a fait l’objet d’une arnaque d’ampleur nationale et de
corruption généralisée dénoncées de plus en plus. L’EDF facture à ses usagers un CSPE (contribution au
service public de l’électricité), taxe déguisée pour permettre d’acheter l’électricité éolienne à un prix fixe deux à
trois fois plus cher que le prix de celle-ci, permettant ainsi à certains promoteurs de s’assurer une rentabilité de
30%. Ces éoliennes terrestres ont de gros inconvénients dans notre pays :
- Défiguration du paysage. Exemple : une éolienne de 100m à côté de la cathédrale de Coutances. Certaines
font 120m de haut.
- Des socles en béton de 1 500 tonnes et 40 tonnes de ferraille. Les vibrations de la tour provoquent à la
longue des fissurations dans le béton.
- Elles ne fonctionnent qu’un quart du temps sans compter les pannes et les temps de maintenance.
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les « risk-takers » de la fameuse harangue du président Théodore Roosevelt, cité en annexe et comme le
disait :
MARIE CURIE pour la recherche sur la radioactivité « le véritable risque est de ne pas comprendre ».
« dans la vie, rien n’est à craindre, tout est à comprendre ».
EINSTEIN « il est plus facile de briser l’atome que de briser des préjugés ».
Avant de prendre toute décision concernant cette ressource nationale potentielle, il aurait été sage d’en bien
évaluer l’ampleur et de déterminer les meilleurs moyens de l’exploiter économiquement et sans risque pour
l’environnement. Des forages d’exploration bien instrumentés étaient indispensables pour compléter les études
géologiques et sismiques et les données antérieures.
En connaissance de cause, comme nous l’avons fait pour le nucléaire, seule source actuelle d’énergie propre
et économique avec les barrages et les usines marémotrices, attaquons-nous au gaz de schistes puis à la
géothermie profonde. L’abondance présente des énergies fossiles nous en donne le temps. Il n’y a donc
aucune urgence à passer à la transition énergétique voulu par l’actuel gouvernement surtout dans la situation
déplorable de nos finances publiques. Les subventions données aux énergies renouvelables avec de l’argent
emprunté ou prélevé sur les contribuables se font au détriment de la conversion des centrales au charbon au
gaz naturel pour réduire les émissions de CO2. Une énergie moins chère est le plus sûr moyen de créer de la
croissance.
Trop de dépendance énergétique est néfaste. On le voit bien en Europe actuellement avec la crise de l’Ukraine,
L’UE est trop dépendante de la Russie pour son gaz et son pétrole. L’UE a 5568 milliards de barils de réserves
prouvées de pétrole mais elle en produit 1866 millions de barils/jour soit huit ans de production mais elle
importe 8613 millions de barils/jour. Pour le gaz c’est onze ans de production.. Elle importe 25% de son gaz de
Russie sur une importation totale de 420,6 milliards de m³ par an alors qu’elle n’en produit que 164,6 milliards
par an sur des réserves totales prouvées de 1 955 milliards de m³. En 2013, l’UE a importé 133 milliards de m³
de Russie.
Pendant les « trente glorieuses, la France n’avait pas de pétrole mais des idées » de l’enthousiasme et de
l’audace. Ainsi nous avions inventé la TVA qui a été copié partout dans le monde. Par contre les 35h et la
retraite à 60 ans n’ont été reprises par personne. De nos jours, toujours pas de pétrole mais pas d’idées saines
non plus, par contre toujours plus d’impôts, de la dette, de la morosité, une administration pléthorique,
paralysante et une idéologie rétrograde. Le principe de précaution poussé jusqu’à l’absurde et la démagogie
environnementale nous font passer à côté d’une aubaine que nous offre la nature. Pour terminer sur une note
optimiste, constatons que nous ne laisserons pas à nos enfants que des dettes se montant à 2 000 milliards
d’euros, mais aussi cette ressource nationale potentielle. Avec le récent matraquage fiscal, l’opinion publique
semble évoluer et pencher plus favorablement pour l’exploitation du « gaz de schistes ». Tout récemment, le
ministre Montebourg a déclaré : « Il vaut mieux exploiter le gaz de schiste chez nous que de l’importer ». Ce
qu’il faut c’est le mix énergétique le plus judicieux en fonction des conditions locales en économisant le plus
possible l’énergie et en polluant le moins possible. Comme certains experts attribuent le réchauffement
climatique aux activités humaines et qu’il n’y a pas consensus sur ce sujet nous devons de toute façon, comme
pour le pari de Pascal, dans un premier temps, réduire fortement nos émissions et ensuite autant que possible
arriver à 0 émission, quels que soient les avis des experts, nous aurons raison.
Références.
-Note à mon député Pierre Lequiller du 11 juillet 2011, qui l’a faite suivre à Madame le ministre NKM.
-Réponse de deux pages du ministre qui a joint la lettre de mission à deux comités d’experts, signée par elle et
le ministre Eric Besson pour avoir leurs réflexions avant de permettre les forages. Seuls les permis
d’exploration de Montélimar et de l ‘Ardèche accordés par Borloo, ont été suspendus. Les autres permis, pas
nécessairement pour les
gaz de schistes, restaient valides. Depuis Hollande, tous les permis pour la recherche des gaz de schistes sont
supprimés.
-Compte-rendu de la conférence d’Iéna du 21 novembre 2011 faite par :
Roland Vially, géologue, chef de projet « ressources et réserves » au département « Énergies nouvelles »de
l’IFP.
Sylvie Duflot, ingénieur, directeur administratif de « TOTAL gas shale Europe ».
Parmi les intervenants se trouvaient Gérard S. Medaisko, Phd. Docteur en géologie, qui a son cabinet-conseil à
New-York et à Paris. Il a été sur place où des incidents de pollution se sont produits aux Etats-Unis ( Colorado
et Pennsylvanie entre autres).
-Verdier, gadzarts, ancien directeur technique de TOTAL exploration-production,
- un groupe mixte de verts chevelus de Seine-et-Marne.
-Revue « Science et avenir » de Décembre 2011
-Articles de journaux dans Le Figaro et la Croix.
-Bulletin de liaison N°98 de « Foreurs contact » de l’amicale des maître-sondeurs de France.
-Revue des Anciens de l’ENSPM de Rueil-Malmaison.
-Rapport d’Exxon-Mobil.
-Rapports annuels de BP
-Bruno COURME, ex- directeur de TOTAL shale gas Europe
-Olivier Gantois, délégué général de l’UFIP, union française des industries pétrolières.
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-Philippe Chalmin, professeur à l’université Paris-Dauphine.
-Peter Sider VP Europe de la société canadienne Vermilion, premier producteur français.
-Christian Gérondeau « Ecologie, la grande arnaque » Albin Michel 2007.
-www.europeanconventionalgas.org.
-IADC International association of drilling companies.
-GEP/ARTEP, groupement des entreprises pétrolières françaises, association française des Techniciens du
Pétrole.,
-Claude Allègre, « Le point » du 8 novembre 2012
-«Sauvons le climat » regroupement de cinq associations AEPN, ARCEA, Confrontations Europe, SFEN.
- API , normes HF1, HF2, HF3.
-SALTELindustries.
- EIA US. Energy Information Administration.
-SPE Society of Petroleum Engineers
- Xavier Bertrand, le Figaro du 14 octobre 2013
-AEPN Association des écologistes pour le nucléaire.
-Pierre René Bauquis, ancien de Total et de l’IFP
-UFIP union française des industries pétrolières.
- Sénateur Lenoir et député Bataille.
-Wikipedia*
-Le manuel du foreur des éditions Technip.
-Centrale-Energie, association des anciens de Centrale.
-www.reinformation.tv.
-Armel Joubert des Ouches.
CONVERSIONS
Longueurs: 1 pouce (inch)= 2,54 cm 1 foot (pied) = 30,48 cm.
Volumes:1 Bbl baril = 159 Litres = 42 gallons
1 baril/jour BOPD = environ 50 tonnes /an
1 US gallon= 3,78 litres
1 ft³ = environ 28 litres
Surfaces: 1 acre = 4 047 m2 1 square mile =640 acres =259 ha
Pressions: 1 bar = 14,5 psi 1000 ft³ = 28, 32 m³
Travail: 1 BTU british thermal unit = 1 055 joules
Températures : 212°F = 100 °C 32°F= 0°C
Puissance:1 HP horse power = 0,7457 kN
ANNEXE
Harangue de Théodore Roosevelt
« Les pétroliers américains… Les preneurs de risques »
« Ce n’est pas la critique qui compte, ni celui qui pointe l’homme fort qui est tombé, l’homme d’action qui aurait
pu faire mieux. Le crédit appartient à celui qui est vraiment dans l’arène, dont la figure est tachée par la
poussière, la sueur et le sang, qui s’efforce vaillamment, qui se trompe et rate de peu encore et encore…, qui
connaît le grand enthousiasme, les grandes dévotions et, se dépense pour une cause valable ; qui, au mieux ,
connaît à la fin le triomphe d’un grand achèvement ; et qui au pire s’il échoue en osant, de façon que sa place
ne sera jamais avec ces âmes froides et timides qui ne connaissent ni victoire ni défaite »
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Navire de forage de TRANSOCAN DRILLING .Plus de 3000 m de profondeur d’eau. Coût : 1 milliard de $
Loyer journalier : 580 000 $. Durée de vie : 30 ans.
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CIMENTATION du 7"
L’énergie de la houle
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Consommation mondiale de pétrole en 2013
En millions de barils/jour (BOPD) 1 million BOPD ~50 millions tonnes/an
ARMEUSE en activité
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BOBINES DE 70 tonnes
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CAPTAGE, TRANSPORT et
STOCKAGE du GAZ CARBONIQUE.
Utilisations du CO2
Après déshydratation et compression il est transporté le plus souvent par
gazoducs pour ses diverses utilisations ou stockage:
1. Injection dans des cavités salines pour séquestration. C’est le cas du
champ offshore de Sleipner de STATOIL en mer du Nord.
2. Injection dans des gisements épuisés, pour séquestration.
3. Injection dans des gisements en production pour le maintien de la
pression (EOR : enhanced oil recovery).
4. Industries alimentaires.
5. Fabrication du papier.
6. Les fabriques de métaux
7. Injection dans des veines de charbon pour repousser le gaz naturel
vers les puits de production.
D’autre part les océans et les forêts séquestrent une bonne part du CO2
émis. Les arbres séquestrent 22,8 millions de tonnes de CO2/an.
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L’unité-pilote de captage du CO2 a été installée à l’usine de Lacq. Le gaz carbonique est
obtenu par oxy-combustion du gaz naturel par injection d’oxygène pur. Le CO2 ( 90 à 95%
des fumées, le reste étant de l’eau) ainsi produit, séparé et comprimé à 27 bars, est envoyé
par gazoduc jusqu’au puits d’injection à 27 km . Le réservoir, ancien gisement épuisé, est à
4 500m de profondeur. Ce réservoir est surmonté d’une couverture étanche d’argile et de
marnes épaisse de 2000m.
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PRODUCTION du BIOGAZ et du GAZ CARBONIQUE
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