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I Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1 Matrices à coefficients dans K . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
2 Produit de matrices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
3 Transposée d’une matrice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
II Matrice d’une application linéaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1 Définition et exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2 Ecriture matricielle d’une application linéaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
3 Matrice de la somme et de la composée de deux applications linéaires . . . . . . . . . 4
III Algèbre Mn (K) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1 structure de Mn (K) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2 Matrices triangulaires supérieures et matrices triangulaires inférieures . . . . . . . 5
3 Matrices symétriques, matrices antisymétriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
IV Changement de bases . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
V Trace d’une matrice et d’un endomorphisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
VI Rang d’une matrice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
VII matrices équivalentes et matrices semblables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
VIII Opérations élémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1 Definition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2 Traduction matricielle des opérations élémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
3 Applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
a Détermination du rang d’une matrice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
b Calcul de l’inverse d’une matrice carrée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
IX Problèmes de synthèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
Mprepas
Matrices
I Généralités
Définition Soit (n, p) ∈ (N∗ )2 , on appelle matrice à n lignes et p colonnes à coefficients dans K toute
application M : [[1, n]] × [[1, p]] → K, (i, j) 7→ mi,j .
On la note par M = (mi,j )1≤i≤n
1≤j≤p
On represente M par le tableau suivant (à n lignes et p colonnes)
m11 m12 · · · m1j · · · m1p
m
21 m22 · · · m2j · · · m2p
. ..
.
. .
M =
mi1 · · · · · · mij · · · mip
.. ..
. .
mn1 mn2 · · · mnj · · · mnp
le scalaire mij est situé sur la i ime ligne et la j ime colonne de M. mij est le (i, j)ime terme de M.
Si n = p, on dit que M est une matrice carrée.
Si p = 1, on dit que M est une matrice colonne.
Si n = 1, on dit que M est une matrice ligne.
L’ensemble des matrices à n lignes et p colonnes est noté Mn,p (K).
Si n = p, Mn,n (K) est noté Mn (K) (ensemble des matrices carrées d’ordre n).
Définition Pour (i, j) ∈ [[1, n]] × [[1, p]], on note Eij la matrice de Mn,p (K) dont le (i, j)ime terme vaut 1 et
tous les autres sont nuls. Les matrices Eij sont appelées les matrices élémentaires
11
2 Produit de matrices
Définition Soit n, p, q ∈ N ∗ et A = (aij ) ∈ Mn,p (K), B = (bj,k ) ∈ Mp,q (K). On appelle produit de A par B et on
Pp
note AB la matrice de Mn,q (K) définie par AB = (cik ) 1≤i≤n avec ∀i, k, ci,k = j=1 aij bjk
1≤k≤q
Exemple ! !
1 2 1 5 3
1. =
3 4 2 8 0
! !
1 5 3 1 2
2. n’a pas de sens.
2 8 0 3 4
Proposition associativité
Soit A ∈ Mn,p (K), B ∈ Mp,q (K), C ∈ Mq,r (K) alors (AB)C = A(BC)
1. A(B + B0 ) = AB + AB0
2. (A + A0 )B = AB + A0 B.
01 a2
0 a
Calculer les puissances de la matrice A = 1a 0 a (ind : vérifier que A2 − A − 2I = 0).
1 1
a2 a 0
Définition Soit M = (mij ) ∈ Mn,p (K), on appelle transposée de M, la matrice notée t M définie par t M =
(bkl ) ∈ Mp,n (K) tq bkl = mlk .
Exemple
1 2 5
! 1 3
A= ; tA = 2 2 .
3 2 0
5 0
1
1 2 3 tB =
B= ; 2 .
3
22
II Matrice d’une application linéaire
1 Définition et exemples
Exemple soit f : R2 −→ R3
(x,y)7→(2x−y,x+y,2y)
Soit B la base canonique de R2 et B 0 = ((1, 0); (1, −1)) et soit C la base canonique de R3 .
Calculer matB,C f et matB 0 ,C f .
Conclusion : La matrice de f dépend des bases choisies.
On a
p
X p
X n
X n X
X p n
X
f (x) = xj f (ej ) = xj αij vi = ( αij xj )vi = yi vi
j=1 j=1 i=1 i=1 j=1 i=1
y1 x1
Pp
donc pour tout i ∈ [[1, p]], on a yi = j=1 αij xj càd :
..
= M
..
.
. .
yn xp
Notation :
x1
Pp
Pour x = j=1 xj ej , on note X =
..
∈ M (K)
.
p,1
xp
y1
Pn
Pour y = i=1 yi vi ∈ F, on note Y =
.. ∈ M (K)
. n,1
yn
33
et on a : f (x) = y ⇐⇒ MX = Y c’est l’expression matricielle de f
Exemple
1 −1
calculer l’image de (−2, 3) par f ∈ L(R2 , R3 ) définie par matB,C f = 0 2 .
1 5
Notation
dim E = n, B une base de E, pour f ∈ L(E), on note matB,B f par matB f .
Remarque
Pour toute base B de E, on a matB idE = In =matrice unité d’ordre n
Proposition Soit f , g ∈ L(E, F); B = (e1 , ..., ep ) une base de E et C = (v1 , ..., vn ) une base de F. alors on a :
matB, C (f + g) = matB, C f + matB, C g.
Corollaire
l’application ϕ : L(E, F) → Mn,p (K) est un isomorphisme d’espaces vectoriels.
f 7→matB, C f
Proposition Soit f ∈ L(E, F) ; g ∈ L(F, G) et soit B une base de E, C une base de F et W une base de G.
Soit M = matB, C f et M 0 = matC, W g alors matB, W (gof ) = M 0 M.
Cas particulier :
Soit f , g ∈ L(E); B = (e1 , ..., ep ) une base de E, alors
• ∀n ∈ N, matB f n = (matB f )n .
Remarque
Le produit matriciel sur Mn (K) est une loi de composition interne.
Remarque
Mn (K) n’est pas commutatif pour n ≥ 2.
! ! ! !
0 1 1 0 1 0 0 1
, .
0 0 1 0 1 0 0 0
44
04 Soit (i, j, k, l) ∈ [[1, n]]4 , montrer Eij Ekl = δjk Eil
• f est bijective ssi matB f est inversible et dans ce cas matB f −1 = (matB f )−1 .
Définition Le groupe des éléments inversibles de l’anneau Mn (K) est appelé groupe linéaire d’ordre n, il
est noté GLn (K).
Remarque
A est triangulaire supérieure ssi t A est triangulaire inférieure.
55
Proposition • -i- L’ensemble des matrices triangulaires supérieures est une sous algèbre de Mn (K). càd
sous anneau et sous espace de Mn (K).
• -ii- L’ensemble des matrices triangulaires inférieures est une sous algèbre de Mn (K).
• -iii- L’ensemble des matrices diagonales est une sous algèbre de Mn (K).
06 Soit A = (ai,j ) une matrice triangulaire supérieure (resp. inférieure). Montrer que A est inversible ssi
∀i, aii , 0.
Corollaire
_1
Si D = diag(λ1 , ..., λn ) alors D est inversible ssi ∀i, λi , 0 et dans ce cas D −1 = diag(λ−1
1 , ..., λn ).
Remarque
Soit A une matrice triangulaire supérieure. Si A est inversible alors A−1 est triangulaire supérieure.
• A est antisymétrique si t A = −A càd ∀i, j ∈ [[1, n]] , aij = −aji . et dans ce cas on a : aii = 0.
Proposition • -i- L’ensemble Sn (K) des matrices symétriques est un sous espace de Mn (K) de dimen-
n(n+1)
sion 2 .
• -ii- L’ensemble An (K) des matrices antisymétriques est un sous espace de Mn (K) de
n(n−1)
dimension 2 .
• -iii- Mn (K) = Sn (K) ⊕ An (K)
66
IV Changement de bases
Définition dim E =Pn, B = (e1 , ..., en ) une base de E et soit V = (v1 , ..., vp ) une famille de p vecteurs de E avec
∀j, vj = ni=1 αij ei
On appelle matrice de la famille V dans la base B et on note matB (V ) la matrice définie par
α11 · · · α1p
matB (V ) = ... .. ∈ M (K)
. n,p
αn1 αnp
Remarque
sif ∈ L(E, F), B = (e1 , ..., ep ) une base de E et C = (v1 , ..., vn ) une base de F, alors matB, C f = matB (f (v1 ), ..., f (vn ))
x1
si x = i=1 xi ei ∈ E, matB (x) = X = ...
Pp
xp
!
Exemple 1 7
f ∈ L(R2 ), mat B (f )= . Déterminer matB 0 (f ) avec B 0 = ((1, 1); (1, −2)).
2 5
77
V Trace d’une matrice et d’un endomorphisme
Pn
Définition Soit A = (aij ) ∈ Mn (K), on définit tr(A) par : tr(A) = i=1 aii
Proposition Soit f ∈ L(E), dim E = n et soit B et B 0 deux bases de E, alors tr(matB (f )) = tr(matB 0 (f )).
Définition Soit f ∈ L(E), on définit tr(f ) par tr(f ) = tr(matB (f )) où est une base quelconque de E.
09 1. Soit A, B ∈ Mn (K) telles que :∀X ∈ Mn (K), tr(AX) = tr(BX). Montrer que A = B.
2. Soit f ∈ (Mn (K))∗ : Montrer qu’il existe un unique A ∈ Mn (K) tel que : ∀M ∈ Mn (K), f (M) =
tr(AM).
88
VI Rang d’une matrice
Définition Soit M ∈ Mn,p (K), on appelle rang de M le rang de l’application linéaire f canoniquement
associée à M. càd f ∈ L(Kp , Kn ) tq matB, C (f ) = M avec B est la base canonique Kp et C la base
canonique de Kn .
10 1
–4 –3
2 –6 –6
Déterminer le rang de la matrice : A=
–3 12 12
0 2 3
Proposition Soit M ∈ Mn,p (K) et f ∈ L(E, F) tq matB, C (f ) = M où B, C sont des bases de E et F, alors
rg(f ) = rg(M).
• rg(A) ≤ inf(n, p)
• rg(AB) ≤ inf(rg(A), )rg(B).
Corollaire
rg(A) = rg(t A).
11 Soit A ∈ Mn,p (K)\{0}, r = rgA. Montrer qu’il existe A1 ,..., Ar ∈Mn,p (K) tels que A = A1 + ... + Ar
et rgA1 = ... = rgAr = 1.
99
VII matrices équivalentes et matrices semblables
Définition Soit A, B ∈ Mn,p (K). On dit que A et B sont équivalentes s’il existe P ∈ GLp (K); Q ∈ GLn (K) tq
B = QAP .
Proposition l’equivalence de deux matrices est une relation d’équivalence sur Mn,p (K).
A, B ∈ Mn,p (K), A et B sont équivalentes ssi rg(A) = rg(B).
Définition Soit A, B ∈ Mn (K). On dit que A et B sont semblables s’il existe P ∈ GLn (K) tq B = P −1 AP .
Remarque
Si A et B sont semblables, alors tr(A) = tr(B)
Si A et B sont semblables alors A et B sont équivalentes. la rciproque est fausse.
! !
Exemple 1 0 0 1
A= , B= A et B sont équivalentes mais ne sont pas semblables.
0 1 1 0
Proposition La similitude de deux matrices est une relation d’équivalence sur Mn (K).
Deux matrices A et B de Mn (K) sont semblables ssi il existe un endomorphisme f ∈ L(E) et
deux bases B et B 0 de E, tq : A = matB (f ) et B = matB 0 (f ).
12 Soit A ∈ Mn (K) tel que An−1 , 0 et An = 0. Soit f l’endomorphisme de Kn de matrice A dans la base
canonique de Kn .
1. Montrer qu’il existe x ∈ Kn tel que (x, f (x), ..., f n−1 (x)) est une base de Kn .
0 1 0 · · · 0
0 0 1 · · · 0
. . . .. ..
. . .
2. Montrer que A est semblable à . . . . . .
..
0 0 0 . 1
0 0 0 ··· 0
1 Definition
Soit A ∈ Mn,p (K), on appelle opérations élémentaires sur A :
10
10
2 Traduction matricielle des opérations élémentaires
Soit A ∈ Mn,p (K), Li désigne la ii ème ligne de A et Cj la ji ème colonne.
3 Applications
a Détermination du rang d’une matrice
Proposition Le rang d’une matrice A ne change pas en effectuant des opérations élémentaires, car une
opération élémentaire revient à multiplier à gauche ou à droite par une matrice inversible.
Exemple
0 1 2 3
déterminer le rang de la matrice M = 2 1 0 1 .
1 0 1 1
La méthode consiste à effectuer sur les lignes de A (ou bien sur les colonnes de A) des opérations élémentaires
pour transformer A en In , ces même opérations élémentaires effectuées sur In transforment In en A−1 .
Exemple
2 1 0
Inverser la matrice A = 0 3 1 .
2 2 5
IX Problèmes de synthèse
Problème :I
On note par J la matrice de Mn (R) dont tous les coefficients sont égaux à 1 et In la matrice identité. Soit
k=n
X k=n
X
2. Prouver l’equivalence suivante : A = (aij ) ∈ C(J) ⇐⇒ ∃λ ∈ R ∀(i, j) ∈ [1, n]2 , aik = akj = λ
k=1 k=1
k=n
X
3. Soit ϕ l’application de C(J) dans R définie par : ∀A ∈ C(J) ϕ(A) = λ = a1k
k=1
4. On considère l’application θ de ker ϕ dans Mn−1 (R) qui associe à A la matrice A0 obtenue en supprimant
la dernière ligne et la dernière colonne. Montrer que θ est un isomorphisme d’espace vectoriels. En
déduire la dimension de C(J).
11
11
a b . . . . . . b
b a b . . . b
. .
. . . . . . . . b . Ainsi M(1, 0) = I et M(1, 1) = J.
5. On note, pour (a, b) ∈ R2 , M(a, b) = .. n
. . .. ..
. .
. . . . b
b ... ... b a
n o
(a) Vérifier que M = M(a, b) / (a, b) ∈ R2 est une sous algèbre commutative de C(J). Quelle est sa
dimension ?
(b) On note K = M(0, 1). Calculer K 2 et l’exprimer en fonction de In et de K. En déduire que K est
inversible et que K −1 ∈ C(J).
(c) Calculer K p pour tout entier p et l’exprimer en fonction de K et de In .
(d) Soit (a, b) ∈ R2 et M = M(a, b). Déterminer deux réels α et β tels que M 2 = α.M + β.In .
(e) En déduire que M est inverssible si et seulement si (a − b)(a + (n − 1)b) , 0 et qu’alors M −1 ∈ C(J)
n o n o
6. On note G = A ∈ C(J) / ϕ(A) = 1 et ∀(i, j) ∈ [1, n]2 aij ≥ 0 et P = A ∈ G / ∀(i, j) ∈ [1, n]2 , aij = 0 ou aij = 1
Prouver que G est stable par le produit. G est-il un groupe multiplicatif ?
7. Prouver que P est un groupe multiplicatif de cardinal n!
8. Prouver que les seules matrices inversibles de G sont les éléments de P .
Problème :II
Soit H un hyperplan de Mn (K). On se propose de montrer que H contient au moins une matrice inversible.
Première méthode
1. Montrer que si H contient toutes les matrices Ei,j avec i , j alors H contient une matrice inversible
2. On suppose qu’il existe un couple (i, j) ∈ [[1, n]] tel que i , j et Ei,j < H
(a) Montrer qu’il existe λ ∈ K et M ∈ H tel que In = λ.Ei,j + M
(b) En déduire que H contient au moins une matrice inversible
Deuxième méthode
On suppose que H ne contient aucune matrice inversible et on va montrer que H contient toutes les matrices
nilpotentes
1. Montrer que si N est une matrice nilpotente alors ∀α ∈ K , In − α.N est inversible
2. Aboutir à une contradiction, puis conclure
3. Conclure
12
12