Vous êtes sur la page 1sur 16

Analyse fiabiliste de la stabilité des

talus

Par BABAKA LELO Kevin

Ingénieur d’études DED/ACGT

0
1. Introduction

1.1. Contexte et problématique


La stabilité des ouvrages en terre (déblais, remblais, digues) et des pentes naturelles est un
problème qui préoccupe les géotechniciens tant praticiens que chercheurs. Les désordres
engendrés par la rupture des pentes sont généralement spectaculaires, souvent destructifs
et parfois meurtriers.
Plusieurs cas de ruptures des pentes causant des morts ont déjà été enregistrés en
République Démocratique du Congo (RDC), à l’instar de l’accident du glissement de
terrain, survenu le 16 août 2017 dans la localité de Tora dans la province de l’Ituri,
entrainant officiellement la mort de 40 personnes et 110 autres corps porte-disparus. Un
autre cas enregistré, c’est celui du 07 avril 2010 dans la commune de Ngaliema à Kinshasa
où un glissement de terrain a emporté une trentaine de maisons provoquant de nombreux
blessés et plusieurs familles sans abris.
De nombreuses méthodes de calcul de stabilité sont utilisées par les ingénieurs
géotechniciens. Celles-ci se distinguent les unes des autres par les hypothèses admises par
leurs auteurs et se classent globalement suivant les trois approches suivantes : (i) Méthodes
de calcul en équilibre limite, (ii) méthodes de calcul à la rupture et (iii) méthodes de calcul
en déformations. Le point de convergence de ces méthodes se traduit par la définition d’un
coefficient de sécurité global dans le cas d’une approche déterministe ou de coefficients
partiels de sécurité affectant d’une part les sollicitations et d’autre part, les propriétés
mécaniques des sols dans le cas d’une approche de calcul aux états limites.
Cependant, les coefficients de sécurité précités permettent de prendre en compte, que de
manière globale, les diverses incertitudes intervenant dans le modèle de calcul de stabilité
des pentes. Ce qui conduit à soutenir que le fait que ces incertitudes ne peuvent être
quantifiées avec une précision acceptable et le niveau de stabilité des talus échappe de ce
fait à la maitrise de la matrice des risques associés à ces incertitudes.
De nos jours, le développement des normes de conception pour la géotechnique évolue
dans le sens d’améliorer la précision de calcul en adoptant une démarche de calcul basée
sur la théorie de la fiabilité. Cette dernière met en jeu un panel d’outils mathématiques à
même de prendre en compte le comportement aléatoire très marqué qui caractérise la
plupart des paramètres qui apparaissent dans les équations qui représentent les critères de
stabilité des pentes ou des talus.
Dans le cadre de la politique de gestion des ouvrages et de préservation du patrimoine
d’infrastructures publiques, ce travail constitue l’une des voies adaptées pour améliorer
l’efficacité des plans de gestion des risques susceptibles de garantir la sécurité escomptée.

1
1.2. Objectifs et intérêt du sujet
Le principal objectif poursuivi dans ce travail est de mettre à la disposition des ingénieurs
de l’ACGT une procédure de calcul fiabiliste pour la vérification de la stabilité des talus en
terre en vue d’améliorer le niveau de sécurité des personnes et des infrastructures tant
publiques que privées.
Pour renforcer la compréhension de ladite démarche, un exemple numérique sera
développé et présenté dans ce travail en utilisant le logiciel UQLab dont nous détenons la
licence version académique.
L’Agence Congolaise des Grands Travaux ayant notamment pour mission l’assistance à la
maitrise d’ouvrage et le conseil auprès du Ministère de tutelle pourra ainsi fournir aux
décideurs politiques, avec une expertise pointue, des informations utiles sur l’état des
ouvrages pour aider le gouvernement à faire une programmation budgétaire rationnelle des
projets de réhabilitation des infrastructures économiques du pays.
2. Analyse de la stabilité des pentes ou des talus
2.1. Introduction
Les pentes en terres et en roches sont omniprésentes dans la nature et dans les structures
artificielles. Les autoroutes, les barrages, les digues, les canaux et les stocks de matériaux
sont construits en donnant un profil incliné aux faces latérales du sol, car la construction de
talus est généralement moins coûteuse que la construction de murs de soutènement. Les
forces naturelles (vent, eau, neige, etc.) modifient la topographie de la terre et d'autres
planètes, créant souvent des pentes instables. Les défaillances des pentes naturelles
(glissements de terrain) et des pentes artificielles ont causé beaucoup de morts et de
destructions, des pertes économiques et des dommages environnementaux. C’est pourquoi
il est important de prévenir de tels désastres.

Figure 2.1a : Instabilité d’une pente longeant une route

2
Figure 2.1b : Rupture d’une pente le long d’une route

Le présent chapitre est consacré à un bref aperçu sur les mécanismes de rupture et les
causes d’instabilité des pentes ou des talus. Ensuite il sera abordé les notions théoriques sur
le calcul de stabilité des pentes où il sera épinglé la mise en équation des conditions
d’équilibre d’un talus par l’intermédiaire d’un coefficient de sécurité dont l’expression est
tributaire du mode de rupture étudié.

2.2. Mécanismes de rupture et causes d’instabilité des pentes

Les ruptures de pente dépendent du type de sol, de la stratification du sol, des eaux
souterraines, des infiltrations et de la géométrie de la pente. Nous présenterons quelques
types de ruptures de pente qui sont courants dans les sols :

(1) Glissement en translation : c’est le type de rupture de pentes le long d'une


zone de sol de faible portance (figure 2.2a). La masse coulissante peut parcourir
de longues distances avant de s'immobiliser. Les glissements de translation sont
courants dans les sols à gros grains.
(2) Glissement en rotation : c’est le cas qu’on retrouve dans les sols à grains fins
homogènes où le point de rotation est supposé se trouver sur un axe imaginaire
parallèle à la pente. Trois situations peuvent donc être observées : (i) la surface
de rupture définit un arc englobant toute la pente. Ce cas est appelé glissière de
la base. Une couche de sol mou reposant sur une couche de sol rigide est sujette
à une défaillance de la base (figure 2.2b). (ii) La surface de rupture passe par le
pied de la pente (figure 2.2c). (iii) la surface de rupture traverse la pente (figure
2.2d).
(3) Glissement en coulée de masse : ce cas est observé lorsque les conditions
internes et externes contraignent un sol à se comporter comme un fluide
visqueux et à s'écouler même sur des pentes peu profondes, s'étalant dans

3
plusieurs directions (figure 2.2e). Des glissements en écoulement peuvent se
produire dans des sols secs et humides.
(4) Ecoulement de blocs : Des glissements de blocs ou de coins se produisent
lorsqu'une masse de sol est brisée le long des discontinuités et des zones faibles
par les forces émanant des sols adjacents. La masse brisée se déplace sous forme
de blocs et de coins le long de la pente (figure 2.2f).

Figure 2.2 : Quelques types courants d’instabilité des pentes

2.3. Les causes d’instabilité des pentes


Les causes d’instabilités sont multiples. Elles peuvent être dues soit à une augmentation des
sollicitations (surcharges, suppression de la butée de pied, déboisement, séisme et autres
sources de vibration), soit à une modification des caractéristiques mécaniques (perte de
résistance par remaniement) ou hydrauliques (apparition d’un écoulement : eaux pluviales,
fonte de neige, eaux de ruissellement, etc. ; vidange rapide d’une digue en terre) du
terrain.
Nous tenterons dans les lignes qui suivent de donner quelques explications plus ou moins
détaillées pour certains facteurs de rupture des talus.

(a) Erosion
4
L'eau et le vent érodent continuellement les pentes naturelles et artificielles. L'érosion
modifie la géométrie de la pente (figure 2.3a), entraînant finalement une rupture de pente
ou, plus précisément, un glissement de terrain. Les rivières et les ruisseaux parcourent
continuellement leurs berges, sapant leurs pentes naturelles ou artificielles (figure 2.3b).

(b) Les précipitations


De longues périodes de précipitations saturent, ramollissent et érodent les sols. L'eau
pénètre dans les fissures existantes et peut affaiblir les couches sous-jacentes du sol,
entraînant une rupture, par exemple, des glissements de boue (figure 2.3c).

(c) Tremblements de terre

Les tremblements de terre induisent des forces dynamiques (figure 2.3d), en particulier
des forces de cisaillement dynamiques qui réduisent la résistance au cisaillement et la
rigidité du sol. Les pressions interstitielles dans les sols à grains grossiers saturés pourraient
atteindre une valeur égale à la contrainte moyenne totale et faire en sorte que ces sols se
comportent comme des fluides visqueux - un phénomène connu sous le nom de
liquéfaction dynamique.

(d) Caractéristiques géologiques du sol

De nombreuses défaillances de la stabilité des pentes résultent généralement de


caractéristiques géologiques non identifiées. Une mince couche de limon (de quelques
millimètres d'épaisseur) sous un épais dépôt d'argile rigide peut facilement être ignorée
dans les opérations de reconnaissance du sol et découvrir plus tard que la présence du
limon a causé une défaillance catastrophique. Les sols stratifiés en pente sont sujets à un
glissement en translation le long des couches molles (figure 2.3e)

(e) Charges extérieures

Les charges placées sur la crête d'une pente (le haut de la pente) s'ajoutent à la charge
gravitationnelle et peuvent provoquer une rupture de pente (figure 2.3f). Une charge
placée au pied du talus, appelée butée, augmentera la stabilité de la pente. Les butées sont
souvent utilisées pour corriger les pentes à problèmes.

5
Figure 2.3 : Quelques causes de rupture de pentes

2.4. Calcul de stabilité des pentes

La détermination du niveau de stabilité des pentes est basée sur l’expression d’un
coefficient de sécurité F. Ce dernier permet de couvrir un certain nombre d’incertitudes
liées aux paramètres d’entrée pour le calcul et de traduire le niveau de sécurité envisagé au
regard de l’ampleur des risques identifiés.
De manière générale, ce coefficient de sécurité est défini comme suit :

τmax désigne la résistance au cisaillement du sol intéressé par le glissement et ߬ la


contrainte de cisaillement effectivement mobilisée le long de la courbe de rupture.
Si F>1, il n’y a pas rupture ; si F<1, il y a rupture ; si F=1, il y a équilibre limite.

Plusieurs méthodes de calcul de stabilité sont présentées dans la littérature et se


distinguent les unes des autres par les hypothèses relatives au type d’équations d’équilibre
utilisées (moments ou forces), au type de surface de glissement adopté (plane ou
circulaire) et aux caractéristiques mécaniques du sol et au mode d’actions des charges
considérées.

6
Nous pouvons citer entre autres les approches suivantes : méthode classique pour les cas de
rupture plane, les méthodes de Féllenius, de Bishop, de Janbu, Spencer, de Sarma.

Dans le cas de ce travail et pour faciliter la compréhension, il ne sera développé que le cas
des ruptures planes rencontré lorsque le massif est constitué de plusieurs couches de
caractéristiques physico-chimiques et mécaniques très différentes, ou lorsque la longueur
de la surface de glissement potentielle est très grande par rapport à l’épaisseur du terrain.
Le coefficient de sécurité est donné par l’expression suivante :

(1)

Avec :
c’ : cohésion effective
L : longueur du talus
ߙ : pente du talus
W : poids des terres en mouvement
U : résultante des pressions interstitielles éventuelles
߮′ : angle de frottement interne effectif

3. Calcul probabiliste de la stabilité des talus

L’évaluation quantitative du risque d’instabilité des pentes peut s’effectuer en suivant les
mêmes approches probabilistes utilisées pour les éléments structuraux des constructions en
béton ou acier. La forme quasi-linéaire des fonctions d’état limite se rapportant aux
conditions d’équilibre des pentes conduit à l’idée que les résultats issus d’une analyse de
type FORM seraient dans une grande mesure très acceptables.

Toutefois dans le cadre de ce travail, nous allons présenter des résultats déterminés sur
base d’autres types d’analyse tels que SORM et Monte Carlo pour permettre de se rendre
compte du niveau d’écarts qui en résulterait.

Il sied de souligner que la différence majeure à observer du point de vue de l’analyse


probabiliste entre les structures des ponts ou des bâtiments et celles des ouvrages
géotechniques se situe au niveau de la forte variabilité des paramètres de calcul de la
deuxième catégorie par rapport à la première.

3.1. Variables géotechniques aléatoires

On peut distinguer deux principales sources d'incertitudes géotechniques. La première


découle de l'évaluation des propriétés de calcul du sol, telles que la résistance au
cisaillement non drainé et l'angle de frottement effectif. Cette source d'incertitude
géotechnique est complexe et dépend de la variabilité inhérente du sol, de la performance
de l’équipement et de la procédure retenue pendant l'étude sur le site, et de la précision
7
du modèle de corrélation utilisé pour relier les données mesurées sur terrain aux
paramètres géotechniques du sol.
Des estimations statistiques réalistes de la variabilité des propriétés géotechniques du sol
ont été établies par les chercheurs Phoon et Kulhawy en 1999.
Sur base des études de calibrage approfondies, trois classes de variabilité des propriétés du
sol (faible, moyenne, élevée) se sont avérées suffisantes pour obtenir des résultats crédibles
à l’issue d’un calcul probabiliste simplifié :

Paramètre géotechnique Variabilité des propriétés COV (%)


Contrainte de faible 10-30
cisaillement non drainée moyenne 30-50
élevée 50-70
Angle de frottement faible 5-10
interne moyenne 10-15
élevée 15-20
Coefficient de poussée faible 30-50
horizontale moyenne 50-70
élevée 70-90

3.2. Exemple numérique : Cas de la rupture plane d’une pente saturée d’eau

Le modèle à pente infinie que nous allons traiter dans ce point est une fonction d’état
limite à six variables aléatoires pour le calcul de fiabilité envisagé. Ce modèle est utilisé en
géotechnique pour quantifier la stabilité d'un sol en pente sous l'influence de l'infiltration
d'eau.
La fonction d'état limite du modèle à pente infinie met en jeu la force de résistance R due
au frottement et la charge S due à la nappe phréatique souterraine. L'expression analytique
de la fonction est donnée comme suit:

Avec :

• H est la hauteur du sol au-dessus de la roche [m] ;


• h est la hauteur de l’eau souterraine au-dessus de la roche [m] ;
• γ est le poids volumique humide du sol de surface [kN.m−3]
• γsat est le poids volumique saturé de la surface du sol [kN.m−3]
• γw est le poids volumique de l’eau (constante = 9.81[kN.m−3] )
• ϕ est l’angle de frottement interne entre le sol et la roche [−]
• θ est l’inclinaison de la pente [−]

8
Figure 3.1 : illustration du modèle de la pente infinie

Notez que la hauteur du substrat rocheux de la nappe phréatique h est limitée par la
profondeur du sol au-dessus du substratum rocheux H. De plus, h ne peut prendre que des
valeurs positives. Par conséquent, h est modélisé à l'aide d'une variable aléatoire uniforme
telle que h = H.Uh, où Uh est une variable aléatoire uniforme.

Les poids volumiques humide et saturé du sol ne sont pas indépendants, car ils sont liés au
poids spécifique des grains du sol Gs et au rapport des vides e. Les incertitudes sur les
variables γ et γsat sont caractérisées par la modélisation de Gs et e comme deux variables
aléatoires uniformes indépendantes. Les poids volumiques humide et saturé du sol sont
calculés en utilisant respectivement les formules suivantes :

Où k est le degré de saturation du sol, pris égal à 0,2.

Les paramètres pour les six variables aléatoires sus évoquées sont repris dans le tableau ci-
dessous :

No Variable Distribution Paramètres Description

Hmin=2,
1 H Uniforme Hauteur du sol au-dessus de la roche [m]
Hmax=8

Uh,min=0,
2 Uh Uniforme Hauteur relative de la nappe d’eau [−]
Uh,max=1

µϕ=0.6109,
3 ϕ Log normal Angle de frottement interne [−]
σϕ=0.0489

9
No Variable Distribution Paramètres Description

µθ=0.3491,
4 θ Log normal Inclinaison de la pente [−]
σθ=0.0175

Gs,min=2.5,
5 Gs Uniforme Poids spécifique du sol [−]
Gs,max=2.7

emin=0.3,
6 e Uniforme Indice de vide du sol [−]
emax=0.6

La probabilité que la rupture du talus se produise correspond à la probabilité que la


fonction d’état limite g soit inférieure à zéro, c’est-à-dire :

P[݃(‫ < )ݔ‬0]

Considérant que tous les ingrédients sont réunis, le calcul probabiliste est effectué avec le
logiciel UQLab. Les résultats se présentent comme suit :

(i) Analyse FORM et SORM

ߚு௅ = 1,426 et ܲி,ி௢௥௠ = 7,69.10ିଶ ; ܲி,ௌ௢௥௠ = 5,78.10ିଶ

Figure 3.2 : Nombre d’itérations de béta pour l’analyse FORM

(ii) Analyse Monte Carlo

ߚு௅ = 1,570 et ܲி,ெ஼ = 5,82.10ିଶ

10
Figure 3.3 : Nombre d’itérations de béta pour l’analyse Monte Carlo

Il sied de noter qu’une comparaison faite à quelques valeurs de référence présentées dans la
littérature nous conduit à considérer que les résultats trouvés avec UQLab sont correctes :

Méthodes N Pf Source

− 7,64×10−2 Phoon (2008)


FORM
− 7,69×10-2 UQLab v1.3.0

− 5,82×10−2 Phoon (2008)


MCS
106 5,82×10−2 UQLab v1.3.0

11
4. Conclusion
Les problèmes d’instabilité des pentes figurent parmi les enjeux les plus importants qui
intéressent au plus haut point les ingénieurs géotechniciens au regard des conséquences
fâcheuses qui peuvent en découler, aussi bien sur les vies humaines que sur les
infrastructures socioéconomiques d’un état.
De nos jours, avec l’évolution significative des méthodes de conception et de calcul dans le
génie civil, toutes les volontés semblent s’accorder sur l’adoption d’une approche de calcul
fiabiliste, qualifiée de méthodes de calcul avancées susceptibles de prendre en compte un
grand nombre d’incertitudes dans une matrice des opérations probabilistes pour apporter
des réponses suffisamment sûres sur la sécurité structurale des ouvrages.
Dans ce travail, il a été présenté de manière résumée la classification de la variabilité des
propriétés géotechniques du sol qui peut être utilisée dans le cas d’un calcul fiabilité de la
stabilité des talus. Il a été argumenté, sur base des informations recueillies dans la
littérature, que les méthodes de calcul approché FORM et SORM ainsi que celles basées
sur la simulation de Monte Carlo sont aussi valables pour l’étude de la géotechnique.
Un cas d’illustration a été présenté sur l’étude de la stabilité d’un talus naturel en pente
saturé d’eau. Le calcul de la probabilité de rupture a été exécuté avec le logiciel UQLab
pour les méthodes FORM, SORM et Monte Carlo.
Nous estimons que ce travail apporte des atouts cognitifs majeurs à l’ACGT dans la gestion
des risques inhérents à l’instabilité des infrastructures, notamment les routes, dont elle a la
charge de conception et de supervision des travaux en vue de garantir tant la sécurité des
usagers que les investissements financiers engagés et de prévenir les catastrophes
socioéconomiques suite aux ruptures des talus.

12
Références bibliographiques

1. M.BUDHU, Soil Mechanics and foundations, 3ème édition, Université d’Arizona, John Wiley
& Sons Inc., 2010.
2. M. KHEMISSA, Méthodes d’analyse de la stabilité et techniques de stabilisation des
pentes, JNGG, Lyon,2006.
3. Kevin BABAKA. Analyse de la performance structurale: Méthodes FORM et SORM.
Présentation-Jeudi Technique-ACGT. Février 2019.
4. K.PHOON, Reliability-based design in Geotechnical Engineering: Computations and
Applications, Taylor & Francis Group, 2008.

13
A1 : Détails sur le script de l’analyse fiabiliste par FORM/SORM
%% 1 - INITIALIZE UQLAB
%
clearvars
rng(100,'twister')
uqlab

%% 2 - COMPUTATIONAL MODEL
%
ModelOpts.Name = 'infiteSlopeModel';
ModelOpts.mFile = 'uq_infiniteSlope';
myModel = uq_createModel(ModelOpts);

%% 3 - PROBABILISTIC INPUT MODEL


%
InputOpts.Marginals(1).Name = 'H'; % Depth of soil above bedrock (m)
InputOpts.Marginals(1).Type = 'Uniform';
InputOpts.Marginals(1).Parameters = [2 8];

InputOpts.Marginals(2).Name = 'U'; % Relative height of water table(-)


InputOpts.Marginals(2).Type = 'Uniform';
InputOpts.Marginals(2).Parameters = [0 1];

InputOpts.Marginals(3).Name = 'phi'; % Effective stress friction angle (-)


InputOpts.Marginals(3).Type = 'Lognormal';
InputOpts.Marginals(3).Moments = 35/180*pi * [1 0.08];

InputOpts.Marginals(4).Name = 'theta'; % Slope inclination (-)


InputOpts.Marginals(4).Type = 'Lognormal';
InputOpts.Marginals(4).Moments = 20/180*pi * [1 0.05];

InputOpts.Marginals(5).Name = 'Gs'; % Specific gravity of soil (-)


InputOpts.Marginals(5).Type = 'Uniform';
InputOpts.Marginals(5).Parameters = [2.5 2.7];

InputOpts.Marginals(6).Name = 'e'; % Void ratio of soil (-)


InputOpts.Marginals(6).Type = 'Uniform';
InputOpts.Marginals(6).Parameters = [0.3 0.6];

myInput = uq_createInput(InputOpts);

>> FORMOpts.Type='Reliability';
FORMOpts.Method='FORM';
FORMAnalysis=uq_createAnalysis(FORMOpts);

>> SORMOpts.Type='Reliability';
SORMOpts.Method='SORM';
SORMAnalysis=uq_createAnalysis(SORMOpts);

>> uq_print(SORMAnalysis);uq_display(SORMAnalysis)

0
-------------------------------------------

FORM/SORM

-------------------------------------------

Pf 7.6915e-02
BetaHL 1.4261
PfFORM 7.6915e-02
PfSORM 5.7854e-02
PfSORMBreitung 6.1331e-02
ModelEvaluations 157
-------------------------------------------
Variables H U phi theta Gs e

Ustar -0.000000 1.136458 -0.718711 0.388812 -0.139348 0.234905

Xstar 5.00e+00 8.72e-01 5.75e-01 3.55e-01 2.59e+00 4.78e-01

Importance 0.000000 0.635019 0.253974 0.074329 0.009547 0.027131

A2 : Script de l’analyse fiabiliste par la méthode de Montecarlo


>> MCOpts.Type='Reliability';
MCOpts.Method='MCS';
MCOPts.Simulation.MaxSampleSize=1e6;
MCAnalysis=uq_createAnalysis(MCOpts);
uq_print(MCAnalysis);uq_display(MCAnalysis)
Warning: Maximum number of model evaluations was limited to 10^5

-------------------------------------------
Monte Carlo simulation
-------------------------------------------
Pf 5.8180e-02
Beta 1.5702
CoV 0.0127
ModelEvaluations 100000
PfCI [5.6729e-02 5.963084e-02]
BetaCI [1.5579e+00 1.582838e+00]
-------------------------------------------

Vous aimerez peut-être aussi