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Auscultation des ouvrages en béton

par thermographie infrarouge

Par BABAKA LELO Kevin

Ingénieur d’études DED/ACGT

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1. Introduction

1.1. Contexte et problématique


Le vieillissement du parc d’infrastructures de transport ainsi que l’augmentation du trafic
durant les dernières décennies rendent nécessaire le contrôle santé des structures de
génie civil.
Le vieillissement des structures de génie civil et leur utilisation de plus en plus intensive
posent le problème du suivi des infrastructures. Ainsi, il apparait nécessaire que cela soit
avant ou après réparation de l’ouvrage, de fournir aux gestionnaires une indication
continue sur l’état de la structure. Ces informations permettent une utilisation optimale
de la structure tout en prévenant les événements catastrophiques et modérant les coûts de
maintenance.
Ces dernières décennies ont vu l’émergence à travers le monde des techniques de
contrôle non destructif des ouvrages en béton. Ces techniques permettent donc d’établir
un diagnostic de haute précision des détériorations subies par les ouvrages d’art sans
endommager ces derniers. On peut citer entre autres le sondage radar, l’impact-écho, le
sondage par ultrasons et la thermographie infrarouge.
La thermographie infrarouge est une méthode de mesure du champ de température de
surface d’un objet étudié à l’aide d’un capteur ou caméra infrarouge. Elle permet le
diagnostic en profondeur, indépendamment des propriétés élastiques des matériaux
composites, de défauts n’influant pas encore sur le comportement mécanique de la
réparation (a contrario des méthodes ultrasoniques par exemple). La thermographie
infrarouge présente l’avantage d’être rapide dans l’exécution du contrôle et de travailler
sans contact direct avec la surface à ausculter.
Cette technique d’auscultation par infrarouge est actuellement répandue dans le
diagnostic des chaussées aéroportuaires en béton, des voiles en béton armé, des tabliers
des ponts et des ouvrages de retenue en béton et au contrôle des structures réparées par
collage composite.
L’Agence Congolaise des Grands Travaux (ACGT) qui figure comme l’un des acteurs les
déterminants dans le management des projets d’infrastructure s’emploie durant ces
dernières années à la consolidation des connaissances sur le diagnostic des ouvrages
existants. A ce titre, la thermographie infrarouge représente l’une des voies les mieux
adaptées pour assurer l’aboutissement de cette démarche.
1.2. Problématique

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Face à la problématique d’augmentation du trafic et du vieillissement du parc
d’infrastructures routières, le besoin de suivi et d’évaluation structurelle de ces ouvrages
semble dès lors représenter une nécessité. Le contrôle santé des structures de génie civil
peut s’opérer à deux niveaux :
(i) l’évaluation de la qualité du renforcement d’une structure vieillissante et
de la réparation d’une structure dégradée.
(ii) le contrôle de l’état de santé des structures au cours du temps
Au regard de ces deux préoccupations, la technologie infrarouge se révèle efficace pour
résoudre cette difficulté. Il offre l’avantage de permettre un diagnostic rapide et efficace
dans l’évaluation de la qualité de structures.
Il convient de noter que l’ACGT s’est dotée d’un drone hélicoptère Aibot X6 V2 avec
une caméra infrarouge pour l’auscultation des ouvrages. Le recours à cette technique
d’auscultation permettra de rentabiliser l’utilisation des équipements acquis par l’ACGT.
1.3. Objectifs
Le principal objectif poursuivi dans ce travail est de mettre à la disposition des ingénieurs
de l’ACGT une méthodologie pratique de contrôle non destructif par thermographie
infrarouge des ouvrages en béton. Ce qui permettra d’améliorer substantiellement la
touche professionnelle des experts de la Direction de Gestion des projets dans le contrôle
et la surveillance des ouvrages de génie civil.
2. Principe de la thermographie infrarouge
2.1. Généralités sur le rayonnement infrarouge

Le rayonnement infrarouge (IR) est un rayonnement électromagnétique de longueur


d'onde supérieure à celle du spectre visible mais plus courte que celle des micro-ondes ou
du domaine Téra hertz.
Le rayonnement électromagnétique est une forme de transfert d’énergie entre corps
solides, liquides et gazeux qui émettent un rayonnement fonction de leur température.
D’après le principe de dualité onde-particule, le rayonnement électromagnétique peut
être décrit comme une propagation de photons (vecteur des interactions
électromagnétiques) ou comme une onde électromagnétique (figure 2.1).

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Figure 2.1 : Spectre électromagnétique complet

Le rayonnement infrarouge est subdivisé en trois classes dans la bande spectrale comprise
entre 0,7  et 10 . Le tableau 1 en donne la classification :

Tableau 2.1- Classement des longueurs d’ondes infrarouges selon la norme ISO 20473 :2007

La thermographie infrarouge est un principe de mesure du rayonnement thermique émis


par un objet. À partir de cette mesure du flux électromagnétique reçu il est possible de
remonter à la température de surface de l’objet. Cette section établit un rappel quant à la
définition du rayonnement infrarouge.
Il est possible de caractériser le rayonnement électromagnétique à l’aide de différentes
grandeurs énergétiques dont la plus courante en thermographie est l’emittance. Cette
dernière représente le flux total émis par un corps par rapport à un élément de surface dS
et s’exprime en W.m-2.
Il est nécessaire de rappeler que, conformément au premier principe de la
thermodynamique, l’ensemble des composantes du flux électromagnétique respecte la
notion de conservation de l’énergie. C’est à ce titre, il s’établit la relation suivante :

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Figure 2.2 : Rayonnement reçu par un corps quelconque

Avec :
 , ,  ,
, les densités de flux thermique incidentes, réfléchies, absorbées et
transmises.
On peut écrire sur base de la relation ci-haut définie les paramètres suivants :

En thermographie, la propriété d’émission des corps est utilisée pour mesurer la


température via l’utilisation d’une caméra thermique. Le bilan radiatif d’un corps gris
éclairé peut se calculer à l’aide de la formule suivante :

Où :
∈: Emissivité du matériau
 :Coefficient d’absorption thermique du matériau

La formule susmentionnée peut être interprétée dans Pour un corps réel approché par un
corps gris dans un intervalle de longueurs d’ondes infrarouges (bandes spectrales), la
mesure de la radiosité, ou de la luminance apparente, de l’objet considéré permet alors
d’exprimer la température de surface de ce même objet.

Le principe des tests par ultrasons a été appliqué pour le contrôle de la qualité de
l'excavation profonde des parois moulées pendant des décennies pour la vérification de la
verticalité et pour établir les dimensions réelles de la tranchée avant le bétonnage. Bien
que la sensibilité du capteur soit bien connue et cause souvent des difficultés à obtenir des
résultats raisonnables, l'absence d'une meilleure solution a conduit à ce que la méthode
soit bien acceptée et utilisée dans le monde entier où les fouilles doivent être soutenues
par un fluide.

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Afin d'améliorer l'état actuel de la technique, Bauer a développé le Bauer Sonic Meter
«BSM 250» qui, parmi de nombreuses autres fonctionnalités, s'auto-calibre en
profondeur et donne ainsi des résultats plus fiables.

2.2. Principe de la méthode du contrôle non destructif par


thermographie infrarouge

Le principe de la détection des défauts dans les structures en béton se base sur la
différence d'effusivité thermique entre le béton sain et les zones défectueuses. L'effusivité
est une propriété intrinsèque du matériau qui représente physiquement l'aptitude d'un
corps à changer de température lorsqu'il subit une sollicitation thermique (chauffage ou
refroidissement) en surface.
Tout défaut situé sous la surface d’un élément en béton, et présentant une effusivité
thermique inférieure à celui-ci, va provoquer, en cas de stimulus thermique naturel ou
artificiel appliqué en surface, un réchauffement plus rapide de la zone au droit du défaut.
En effet, le défaut agissant comme un isolant va freiner la progression du flux de chaleur
dans le béton, créant ainsi une zone plus chaude en surface au droit du défaut.
Ce réchauffement pourra alors être détecté par la caméra infrarouge, mettant ainsi en
évidence la présence du défaut.

Figure 2.3 - Schéma de principe

Les méthodes de CND-ThIr peuvent être réparties en fonction de la configuration de


mesure ainsi que de la nature et la forme de l’excitation utilisée. Lorsque l’excitation
thermique du système (active ou non) est normale à une des surfaces du système, il est
alors possible de différencier deux méthodes de mesure, la transmission et la réflexion.
Le choix de la méthode est guidé aussi bien par l’objectif de la mesure que par les
conditions expérimentales. La mesure par transmission permet l’évaluation directe du
temps caractéristique de diffusion thermique dans la matière qui peut être utilisé pour
remonter aux propriétés thermiques de l’échantillon.

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En revanche, dans le cas de matériaux épais pour lesquels le temps de mesure raisonnable
est plus faible que le temps caractéristique de diffusion on lui préférera la mesure par
réflexion, de même lorsque les conditions expérimentales ne permettent pas de placer le
dispositif de mesure sur la face opposée à l’excitation.

Figure 2.4 – Méthodes de mesure- Transmission à gauche et Réflexion à droite

Les applications mises en œuvre jusqu'à ces jours font toutes appel à un système de
chauffage ou de refroidissement soit naturel soit artificiel. Dans le premier cas, on parle
de la thermographie passive tandis que dans le second cas on parle de la thermographie
active.
Le tableau 2.2 présente un bref aperçu de différentes méthodes d’excitation utilisées en
thermographie ainsi leurs caractéristiques respectives.

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Tableau 2.2- Exemples de méthodes d’excitation en contrôle non destructif par thermographie passive
et active

2.3. Procédure générale pour la mise en œuvre du contrôle par


thermographie infrarouge

Afin d'effectuer une inspection thermographique infrarouge, un gradient de température


et donc un flux de chaleur doivent être établis dans la structure. Le premier exemple
concerne la situation la plus simple et la plus répandue. Dans le cas de l’auscultation de la
surface de tablier du pont en béton, les dispositions suivantes doivent être prises :

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• Veiller à ce que la surface soit sèche sous un ensoleillement intense à la veille de
l’inspection ;
• Démarrer l'inspection deux à trois heures après le lever ou le coucher du soleil,
ces deux périodes correspondant aux temps de transfert de chaleur rapide ;
• Nettoyer le pont de tous débris et réguler le trafic de manière à éviter les
accidents pendant le test ;
• La tête du scanner infrarouge et une caméra ordinaire ou une caméra vidéo
standard doivent être alignées pour afficher les mêmes sections à tester.
Il sera supposé que le scanner soit monté sur une camionnette mobile avec d'autres
équipements périphériques, tels que des enregistreurs pour le stockage des
données et un ordinateur pour l'assistance à l'analyse des données ;

L'étape suivante consiste à localiser une section de tablier en béton et à établir, par
carottage, qu'il s'agit d'un béton sain. Scannez la zone de référence et réglez les
commandes de l'équipement afin qu'une image de température adéquate soit visualisée et
enregistrée.
Ensuite, il convient de localiser une section de tablier en béton connue pour être
défectueuse en contenant un vide, un délaminage ou un matériau pulvérulent. Scannez
cette zone de référence et assurez-vous à nouveau que les paramètres de l'équipement
permettent de visualiser à la fois les zones de référence saines et défectueuses dans la
même image avec le contraste le plus large possible. Ces paramètres produisent
normalement une échelle de sensibilité telle que la pleine échelle ne représente pas plus
de 5 °.
Conformément aux principes de la thermographie exposés au point précédent, lorsque
les tests sont effectués en plein jour, les zones de béton défectueuses apparaissent plus
chaudes, tandis que pendant les tests effectués après la tombée de la nuit, les zones
défectueuses apparaissent plus fraîches.

Une fois que tous les préalables terminés, le fourgon portant l’équipement peut avancer
aussi rapidement que les images peuvent être collectées, normalement à une vitesse
comprise entre 1,6 à 16 km par heure. Pendant le déroulement de l’essai, une peinture
blanche ou métallique peut être utilisée pour délimiter les zones de terrasse défectueuses
sur la chaussée.
Dans certains cas, une bande vidéo peut être utilisée pour documenter les zones
défectueuses, ou un dessin à l'échelle peut être dessiné par rapport aux points de
référence du tablier. Des cadences de production allant jusqu'à 130 m2/jour ont été
atteintes.
Pour les zones intérieures où on ne peut pas recourir à l’effet de chauffage du soleil, il est
possible d'utiliser les mêmes procédures, à moins d’utiliser le sol comme dissipateur de
chaleur. L'équipement doit être configuré d'une manière similaire à celle décrite ci-
dessus, sauf que la sensibilité du scanner infrarouge devra être augmentée. Cela est
effectué en réglant la pleine échelle pour qu'elle représente 2 ° C et / ou en utilisant des

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techniques d'amélioration informatique pour faire ressortir les détails et améliorer le
contraste de l'image.
Les améliorations informatiques peuvent avoir des effets variables sur la précision et
l'efficacité des systèmes d'inspection. Les améliorations du contraste de l'image peuvent
améliorer la précision de l'analyse en faire ressortir les détails, tandis que le logiciel de
traçage automatique et d'analyse de zone peut améliorer l'efficacité de la préparation du
rapport final.

3. Quelques applications du contrôle par la thermographie infrarouge


(i) Auscultation des chaussées aéroportuaires en béton

Plus de 3125 dalles en béton armé de chaussées aéroportuaires de l'aéroport international


Lambert St.Louis, aux Etats Unis, ont été inspectées pendant sept nuits au total, dont
deux pendant lesquelles aucune prospection n'a pu être effectuée en raison de la pluie.
Parce que le trafic aérien n'a pas pu être interrompu sur les voies de circulation,
L’inspection a été effectuée à partir de 23h00 à 5 h du matin, de manière à ne pas
interrompre le trafic aérien.

Figure 3.1 : Vue aérienne du taxiway de l’aéroport Lambert St.Louis

Une camionnette a été utilisée pour transporter tout l'équipement d’essai infrarouge ainsi
que les outils de levé associés ainsi que les alimentations électriques, l'équipement de
dessin et divers appareils d'enregistrement.
La fourgonnette a été conçue sur mesure pour permettre à la tête du scanner et à la
caméra visuelle d'être levée à une hauteur de 4,8 m pendant les séquences de balayage
numérique pour permettre la couverture d'une dalle de 8,0 m de large × 8,0 m de long
en une seule vue.

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Les cadences de production, qui comprenaient l'opération de numérisation, le stockage
d'images sur des disques informatiques et des cassettes vidéo, des photographies
occasionnelles de 35 mm et toutes les analyses, ont permis l'inspection jusqu'à 50000 m2/
nuit.
Les informations de numérisation ont été introduites en continu dans un ordinateur et un
moniteur couleur a été utilisé pour aider à localiser les anomalies. Pour accélérer
l'interprétation des données, les données thermiques présentées sur le moniteur ont été
divisées en trois catégories représentées par trois couleurs: vert pour le béton solide,
jaune pour les zones en béton avec des écarts de température mineurs probablement
causés par une détérioration de surface mineure, et rouge pour les zones de béton
présentant de graves fissures / vides souterrains. Un ordinateur a également été utilisé
pour déterminer la zone de chaque dalle apparaissant dans les couleurs indiquées ci-
dessus. Ces données ont été utilisées pour désigner chaque dalle individuelle pour
renseigner sur des zones qui nécessitent soit aucune action corrective soit une réparation
ponctuelle ou un remplacement majeur.
Par ailleurs, l’ACGT qui regorge en son sein une entité qui s’occupe du
management des projets aéroportuaires pourra ainsi améliorer ses capacités
techniques dans l’auscultation des chaussées aéronautiques des aéroports de la RD
Congo qui accusent à nos jours une vétusté avancée.

(ii) Auscultation des revêtements défectueux des bâtiments

L’inspection d’un revêtement défectueux sur un bâtiment donné peut se révéler très
couteuse à réaliser par des méthodes conventionnelles. Ces méthodes consistent souvent
à ériger des échafaudages pour donner accès à toute la face du bâtiment ou à une gondole
suspendue au toit pour les immeubles de grande hauteur.
La technique de test utilisée consiste à taper les carreaux avec un petit marteau et à
corréler l’état de revêtement (bon ou mauvais) par rapport au son produit. Les tuiles
suspectes peuvent être marquées pour être plus tard retirés et remplacés.

Une option moins coûteuse, au moins pour une évaluation préliminaire du bâtiment,
consiste à utiliser la thermographie infrarouge pour numériser toute la face du bâtiment à
partir d'un bâtiment en face ou d'un autre point de vue ou actuellement à l’aide d’un
drone (figure 3.2). Une photographie infrarouge peut être produite montrant des zones
de différence de température.

Il y a deux périodes possibles pendant lesquelles les tests peuvent être effectués - soit
pendant l'échauffement ou le refroidissement de la surface du bâtiment. Des deux, le
cycle de refroidissement est généralement préféré. Cela signifie que les tests sont
effectués 2 à 3 h après le coucher du soleil.

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Figure 3.2 : Drone Phantom 4 équipé d’une caméra thermique

Les zones avec des tuiles défectueuses sont présentées comme étant plus froides que les
zones avec des tuiles attachées correctement.
Cette application constitue une opportunité non négligeable d’utiliser le drone
Aibotix équipé de la caméra Infrarouge acquise par l’ACGT en vue de rentabiliser
cet équipement.

(iii) Contrôle de l’étanchéité des murs extérieurs ou des toits plats


(cachés)

La thermographie est aussi utilisée pour révéler le point où l'eau pénètre dans un
bâtiment par le toit plat ou un mur extérieur. Les raisons de l'entrée d'eau sont
généralement:
 Raccords et cadres mal faits et mal ajustés
 Climatiseur ou ventilateur d'extraction mal installés
 Défauts d’étanchéité
 Vides, alvéoles, fissures, etc. dans le béton.
La génération d'un différentiel de température entre l'intérieur et l'extérieur du bâtiment
permet de vérifier tous les points d’entrée à la suite du scannage par l'extérieur pour
localiser le point de fuite d'air. L'hypothèse est que le point de fuite d'air correspond au
point d'entrée de l'eau.

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4. Conclusion
La technique d’auscultation par thermographie infrarouge se révèle être l’un des moyens
les moins couteux et les plus pratiques pour relever l’état des structures existantes.
La thermographie infrarouge présente des avantages considérables par rapport aux tests
destructifs comme le carottage et d'autres techniques CND telles que radioactives /
nucléaires, électriques / magnétiques, acoustiques et radar.
L'avantage évident de l'analyse thermographique infrarouge par rapport aux méthodes
d'essais destructifs est que d’importantes zones de béton n'ont pas besoin d'être détruites
pendant les essais. Seuls de petits noyaux d'étalonnage sont utilisés. Cela se traduit par
d'importantes économies de temps, de main-d'œuvre, d'équipement, de contrôle du
trafic et de problèmes d'horaire.
C’est une technique qui offre des gros avantages dans l’auscultation des chaussées
aéronautiques qui sont une partie importante des infrastructures aéroportuaires qui
constituent un domaine d’attention de l’expertise de l’ACGT.
Le recours à cette méthode d’auscultation par thermographie infrarouge se prête comme
une technologie qui suscite beaucoup d’intérêt pour l’ACGT non seulement pour
renforcer ses capacités d’intervention opérationnelle mais aussi comme moyen de
rentabiliser l’utilisation du drone Aibotix avec la caméra Infrarouge acquise avec ce
dernier.

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Références bibliographiques

1. WEIL, G.J., Infrared Thermal Sensing of Sewer Voids, Proc. Thermosense VI, 446 (1983)
2. Remote sensing of land based voids using computer enhanced infrared thermography,
Proc. Int. Congr. Optical Sci. and Eng., Paris (1989)
3. Antoine Crininère. Contribution au développement d'outils d'analyse de séquences
d'images infrarouges : Application au contrôle non destructif de structures de Génie
Civil, Thèse de doctorat, Université de Nantes Angers Le Mans, Octobre 2014
4. RHAZI, J. et NAAR, S. Aptitude de la thermographie infrarouge à détecter les fissures et
nids d’abeille dans le béton. In Groupe de Recherche sur l’auscultation et
l’Instrumentation Département de génie civil Université de Sherbrooke. 12ème Colloque
sur la progression de la recherche québécoise sur les ouvrages d’art, 2005

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