ENSAM-Casablanca

2015-2016

Gestion de la maintenance

1
 Chapitre 3 :
Opérations de la maintenance:
Analyse qualitative et quantitative en maintenance

Plan:

A. Les comportements pathologiques du matériel

1. Analyses qualitatives de défaillances et leurs enjeux
2. Les mécanismes importants de défaillance
3. Méthodologie du diagnostic

B. L’analyse quantitative en maintenance

1. Méthodes d’analyse quantitative des données de défaillances
2. Etude de cas

ENSAM-Casablanca
2
2015-2016
A. Les comportements pathologiques du matériel

1. Analyses qualitatives de défaillances et leurs enjeux

2. Les mécanismes importants de défaillance
3. Méthodologie du diagnostic

ENSAM-Casablanca
3
2015-2016
A. Les comportements pathologiques du matériel
1. Analyses qualitatives de défaillances et leurs enjeux

a) Comprendre les phénomènes pathologiques : un enjeu stratégique

• Fièvre • Echauffement anormal

• Maux de tête • Vibration
• Courbatures généralisées • Fatigue des matériaux
• Fatigue et faiblesse • Rendement très bas
• Épuisement extrême

ENSAM-Casablanca
4
2015-2016
A. Les comportements pathologiques du matériel
Quoi faire , si on ne comprends pas ce qui se passe ??????

Solution:
Apprendre à connaitre
les défaillances

ENSAM-Casablanca
5
2015-2016
A. Les comportements pathologiques du matériel
1. Analyses qualitatives de défaillances et leurs enjeux

b) Distinguer les défaillances

- Défaillances de causes intrinsèques et défaillance de causes extrinsèques :

 Intrinsèques :

• Défaillance de vieillissement

• défaillance due à une conception inadéquate du bien

• défaillance due à une fabrication non conforme à la

conception/ou procédés

• défaillance due à une installation qui est incorrectement

réalisée

ENSAM-Casablanca
6
2015-2016
A. Les comportements pathologiques du matériel
1. Analyses qualitatives de défaillances et leurs enjeux

b) Distinguer les défaillances

- Défaillances de causes intrinsèques et défaillance de causes extrinsèques :

 Extrinsèques :

• défaillance de mauvais emploi, due à l’application de

contraintes qui excèdent les capacités spécifiées du bien
Ex: Granulométrie concasseur: < 80 cm

• défaillance par fausse manœuvre, due à une manipulation

incorrecte du bien ou un manque de précaution
Ex: Vitesse inadéquate avec la dureté matière

• défaillance due à la maintenance, résultant d’une action

inadaptée ou exécutée de façon incorrecte

ENSAM-Casablanca
7
2015-2016
 A. Les comportements pathologiques du matériel
1. Analyses qualitatives de défaillances et leurs enjeux

c) Les 6 pôles de l’analyse :

D01MRR3AR:
Zone D/MachineD01/MTR 3A/Réducteur Alarme/voyant

Rapport
ronde/MPS/MPC

ENSAM-Casablanca
8
2015-2016
A. Les comportements pathologiques du matériel
2. Les mécanismes importants de défaillance

• Nous avons montré l’importance de l’analyse de défaillances en industrie et son

impact sur la performance de la maintenance.

• Nous verrons quelques mécanismes de défaillances qui sont fréquents dans le

quotidien d’une équipe de maintenance.

• Ainsi, les modes de défaillances majeurs à connaitre :

a. Mode de défaillance mécanique

b. Mode de défaillance par corrosion
c. Mode de défaillance des matières plastiques et composites
d. Mode de défaillance des parties de commande

ENSAM-Casablanca
9
2015-2016
A. Les comportements pathologiques du matériel

C’est quoi comme problème?

ENSAM-Casablanca
10
2015-2016
A. Les comportements pathologiques du matériel
2. Les mécanismes importants de défaillance

a) Mode de défaillance mécanique

 DM1: Défaillances mécaniques par détérioration de surfaces

 Roulement et fatigue de contact
 Frottement et usure

 DM2: Défaillances mécaniques par déformation plastique

 Déformation plastique sous contrainte mécanique
 Déformation plastique sous contrainte thermique

 DM3: Défaillances mécaniques par ruptures ductiles, fragiles ou de fatigue

 Rupture ductile & fragile
 Rupture de fatigue

ENSAM-Casablanca
11
2015-2016
A. Les comportements pathologiques du matériel
2. Les mécanismes importants de défaillance

a) Mode de défaillance mécanique

 DM1: Défaillances mécaniques par détérioration de surfaces

 Roulement et fatigue de contact :

Les roulements à billes, à aiguilles ou à rouleaux se détériorent intrinsèquement par
fatigue de contact, en application de la théorie de Hertz.

ENSAM-Casablanca
12
2015-2016
 A. Les comportements pathologiques du matériel
2. Les mécanismes importants de défaillance
a) Mode de défaillance mécanique

 DM1: Défaillances mécaniques par détérioration de surfaces

 Frottement et usure
• la phase I: constituée de l’abrasion des
principales rugosités. c’est la période de
«rodage» affectant les ondulations
macrogéométriques et la rugosité

• la phase II: constituée de « l’usure stable »

linéaire dans le temps, avec transfert des
composés : l’usure est reportée principalement
sur l’une des surfaces de contact. Notons que la
vitesse d’usure Vu(t) est proportionnelle au
produit p • Vg, pression de contact apparente par
la vitesse de glissement

• la phase III, dite « usure catastrophique » consiste

en émissions particulaires, ces débris d’usure
créant un « labourage » de la surface la plus
tendre et une dégradation rapide. ENSAM-Casablanca
13
2015-2016
 A. Les comportements pathologiques du matériel
2. Les mécanismes importants de défaillance
a) Mode de défaillance mécanique

 DM2: Défaillances mécaniques par déformation plastique

 Sous Contraintes Mécaniques
• Ces déformations dues à un dépassement de la limite élastique Re (choc, surcharge) peuvent être locales
(marquage, empreintes sur engrenage) ou étendues à un profil ou une section.

Défaillance due à une surcharge sur un pignon >

 Sous Contraintes Thermiques

• Le fluage est une déformation apparaissant sous contrainte mécanique associée à une température de service
supérieure à 0,4 Tf (température de fusion), soit à partir de 450 °C pour les aciers

Défaillance combinée sur

roue dentée DIFFIRENTIEL >

ENSAM-Casablanca
14
2015-2016
 A. Les comportements pathologiques du matériel
2. Les mécanismes importants de défaillance
a) Mode de défaillance mécanique

 DM3: Défaillances mécaniques par ruptures ductiles, fragiles ou de fatigue

 Rupture ductile et fragile
• Ductilité: Allongement puis rupture
• Fragile: Par opposition à la précédente, la rupture fragile survient après une très faible déformation plastique.
Elle est souvent l’effet d’une sur-contrainte brutale ou d’un choc,

 Rupture de fatigue

ENSAM-Casablanca
15
2015-2016
A. Les comportements pathologiques du matériel
2. Les mécanismes importants de défaillance
a) Mode de défaillance par corrosion
 DC1: Défaillances par corrosion électrochimique
Les surfaces métalliques exposées à un milieu aqueux sont
soumises à une oxydation du métal avec libération d’électrons

 DC2: Défaillances par corrosion électrique

Des fois la mise à la terre défectueuses, les charges électrostatiques, courants
induits, induisent deux surfaces métalliques voisines à une différence de potentiel
qui amorcera un arc entraînant une cratérisation caractéristique.

 DC2: Défaillances par corrosion chimique

La mise en contact accidentelle ou habituelle de surfaces métalliques avec des
produits agressifs peut entraîner une corrosion chimique : réaction chimique avec
perte régulière de matière, formation de piqûres ou fissurations.
ENSAM-Casablanca
16
2015-2016
A. Les comportements pathologiques du matériel
2. Les mécanismes importants de défaillance
a) Mode de défaillance des matières plastiques et composites

D’une manière identique que les matériaux métalliques, un défaut ponctuel ou sur une zone faible à
partir de laquelle une fissuration pourra se propager sous contrainte et sous influence de
l’environnement.

 Les thermoplastiques, formés de chaînes macromoléculaires

non liées, se déformeront, évoluant vers une rupture plus ou
moins ductile (progressive)

 Les thermodurcissables, formés de réseaux tridimensionnels,

donc peu déformables, évoluent vers une rupture « fragile »
(prolongée et rapide)

 Les élastomères, par nature très déformables, se rompent en

mode « fragile ».

ENSAM-Casablanca
17
2015-2016
A. Les comportements pathologiques du matériel
2. Les mécanismes importants de défaillance
a) Mode de défaillance des parties de commandes

 DPC3: Défaillances relatives aux composants

Relais électromagnétiques
Composants électroniques passifs (R, C..)
et actifs (transistors et les circuits intégrés ..)
Conducteurs et connexions (cosses, soudures..)

 DPC3: Défaillances relatives aux programmes

• Défaillances des automates programmables et des

calculateurs industriels
• Défaillances logicielles

ENSAM-Casablanca
18
2015-2016
A. Les comportements pathologiques du matériel
3. Méthodologie du diagnostic

Définitions

CEN:
• Diagnostic de panne : « actions menées pour la détection de la panne, sa localisation et l’identification
de la cause ».

• Localisation de panne : « actions menées en vue d’identifier le bien en panne au niveau de

l’arborescence appropriée ».

• Panne : « état d’un bien inapte à accomplir une fonction requise […] ».

AFNOR
• Diagnostic : « identification de la cause d’une défaillance à l’aide d’un raisonnement logique ».

• Expertise : « identification du mécanisme d’une défaillance ».

ENSAM-Casablanca
19
2015-2016
A. Les comportements pathologiques du matériel
3. Méthodologie du diagnostic

Méthodes de diagnostic

 La méthode de l’escalier

 Analyse « Causes à Effet » (Arbre d'Ishikawa):

ENSAM-Casablanca
20
2015-2016
A. Les comportements pathologiques du matériel
3. Méthodologie du diagnostic

 La méthode d’Escalier (issue de la méthode des 5 WHY’S):

• On associe à chaque mode de panne Pi caractérisé par son effet Ei, une cause correspondante Ci
• Ic est l’action corrective correspondante.

ENSAM-Casablanca
21
2015-2016
A. Les comportements pathologiques du matériel
3. Méthodologie du diagnostic

 Analyse Causes à Effet (Arbre d'Ishikawa):

Méthode
1. Définir la défaillance ou la panne, c’est l’effet apparent.
2. Faire la liste des causes liées à l’effet.
3. Elaborer les 5M: matériaux, machines, méthodes, main d’œuvre, milieu.
4. Tracer le diagramme.

ENSAM-Casablanca
22
2015-2016
  Faites l’analyse
Méthode Machine Cause à Effet

Roulement
dégradé

Matériaux Main d’oeuvre Mesure

ENSAM-Casablanca
23
2015-2016
Méthode Machine Milieu
Lubrification: Carter Huile • Poussières
• Pas de lubrification • Bouchon défectueux
• Mauvaise lubrification • Joint carter défectueux

Montage Joint:
• Mauvais remplacement

Roulement
dégradé

Matériaux Main d’oeuvre Mesure

Huile: Opérateur: Huile:
• Très acide • Non formé sur les MOP • Non vérification des
• Très visqueux de lubrification et le spécification de l’huile
remplacement des joints utilisée
• Non prise d’échantillon
d’huile pour
vérification de qualité

ENSAM-Casablanca
24
2015-2016
 B. L’analyse quantitative en maintenance
1. Méthodes d’analyse quantitative des données de défaillances

Méthode de PARETO
• C'est un outil de visualisation, d'analyse et d'aide à la prise de décision..
• Il s'utilise pour des données mesurables, quantitatives.
• Ex: 80% des arrêts de maintenance zone B sont dus à 20% de sous-parties ou 85% Budg. Relatif 25% Equ.

Alors :
• La méthode ABC de Pareto permet donc au gestionnaire d’identifier des cibles d’actions prioritaires, mais
également de déterminer les éléments négligeables pour alléger l’étude.

% CUMUL MTTR

ENSAM-CasablancaNb éléments étudiés

25
2015-2016
 B. L’analyse quantitative en maintenance
1. Méthodes d’analyse quantitative des données de défaillances
• Etude de Cas:
Soit 1 semaine de relevés pour une machine d’insertion de composants électroniques. 55 interventions ont
été relevées, dont 34 sous forme de micro-défaillances hautement répétitives liées principalement au
mauvais positionnement de la navette (déréglages). Cet échantillon hebdomadaire d’interventions
correctives correspond à 13,72 heures d’arrêt de production, qu’il est urgent de réduire.

ENSAM-Casablanca
26
2015-2016
 B. L’analyse quantitative en maintenance
1. Méthodes d’analyse quantitative des données de défaillances

• Recueil de données

• Analyse du tableau

• Classement des pourcentages

• Traçage de la courbe ABC

ENSAM-Casablanca
27
2015-2016
 B. L’analyse quantitative en maintenance
1. Méthodes d’analyse quantitative des données de défaillances

• Graphe ABC et actions prioritaires:

• Actions prioritaires sur les Sous-ensembles C, B et F qui avoisinent 80% de MTTR

ENSAM-Casablanca
28
2015-2016
Questions?

ENSAM-Casablanca
29
2015-2016
 Annexe 1
• Comportements à la rupture en essai de traction: (a) fragile, (b) ductile et (c)
complètement ductile.
• En résistance des matériaux, la ductilité désigne la capacité d'un matériau à
se déformer plastiquement sans se rompre. La rupture se fait lorsqu'un
défaut (fissure ou cavité), induit par la déformation plastique, devient critique
et se propage. La ductilité est donc l'aptitude qu'a un matériau à résister à
cette propagation. S'il y résiste bien, il est dit ductile, sinon il est dit fragile.
• L'origine de la ductilité d'un matériau est la mise en mouvement
des dislocations dont il est le siège. Cependant, cette mise en mouvement
génère d'autres dislocations, ce qui durcit le matériau mais néanmoins le
rend plus fragile : c'est le phénomène d'écrouissage. Ainsi, un diamant (qui
comporte énormément de dislocations) sera très dur mais très fragile,
contrairement à un métal qui sera plus ductile et moins fragile.
• La ductilité est une propriété conditionnée par la malléabilité. « La
malléabilité est le premier indice de la ductilité ; mais elle ne nous donne
néanmoins qu'une notion assez imparfaite du point auquel la ductilité peut
s'étendre » (Buffon) 1.
• La ductilité désigne surtout la capacité d'une matière à résister à l'étirement.
Par exemple, l'or est le matériau le plus ductile car le fil que l'on obtient par
son étirement extrême, sans rupture, est le plus fin de tous les matériaux
connus.
Source: wikipedia

ENSAM-Casablanca
30
2015-2016
Annexe 2

ENSAM-Casablanca
31
2015-2016