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imaginée à titre d’exemple…..(d’où son nom). L’auteur de ces lignes tient à préciser que ces
commentaires n’ont pas la prétention de l’exhaustivité.
Ci-dessous la part relative des principaux éléments d’actif (après intégration du crédit bail, de
la mobilisation des créances commerciales et soustraction des non valeurs)
Immobilisations
incorporelles 4,9%
corporelles 20,7%
hors exploitation 2,9%
Stocks 29,5%
Créances 41,7%
Trésorerie 0,3%
Total Bilan 100%
a) le délai de paiement des clients (59 jours de CA, compte tenu des EENE) explique
l’importance des créances d’exploitation. Hormis le compte clients, l’actif se caractérise
par l’importance des immobilisations et des stocks. Il s’agit d’une entreprise industrielle
(transformation) avec une composante technologique marquée (Immobilisations
incorporelles, Recherche Développement). Cette activité de transformation est nouvelle,
en effet les stocks ont pris de l’ampleur au cours du dernier exercice et leur rotation a
ralenti (Stocks/Production totale, voir plus loin).
Par ailleurs, il convient de souligner que les investissements sont récents (ratio
Amortissements cumulés/immobilisations brutes des installations techniques).
L’augmentation des engagements de crédit bail mobilier conforte l’idée d’un programme
d’investissement récent. Les immobilisations incorporelles ont crû également mais le
rythme d’amortissement de cette catégorie d’actifs apparaît logiquement plus soutenu. En
conséquence, des investissements de renouvellement ne semblent pas s’imposer à brève
échéance.
Pas ou peu d’actifs à caractère financier ; Le capital investi est proche du capital engagé.
(il n’y a pas de trésorerie de précaution et le bfr est structurellement positif). Le capital a
été intégralement libéré au cours de l’exercice (le CSNA qui figure au bilan de l’année
précédente doit en conséquence être considéré comme un actif financier à court terme,
donc comme un élément de la trésorerie).
b) Les dettes financières nettes s’élèvent à 17 millions d’€ environ alors que les capitaux
propres sont de l’ordre de 26,6 millions. La capacité d’endettement n’est pas totalement
saturée. Cela dit, les dettes financières nettes à moins d’un an sont de 10,8 millions. La
trésorerie est donc tendue (plus de 27 jours de CA). Le recours aux ressources courtes
est très élevé. La transformation en dettes à plus d’un an (ou dettes financières
échéancées qui, au dernier bilan, sont relativement faibles à 6,6 millions) permettrait
d’alléger le bas de bilan et de renforcer un fonds de roulement insuffisant.
.
Le fonds de roulement équivaut à 40 jours d’activité. Il est insuffisant à 14,7 millions d’€
mais il couvre les actifs d’exploitation les moins liquides (stocks de matières premières,
encours de production)
Le besoin en fonds de roulement d’exploitation atteint 75 jours alors qu’il était de 40 jours
au cours de l’exercice précédent. Si les provisions pour charges ne sont pas destinées à
couvrir un décaissement à brève échéance, autrement dit, si on les considère comme une
ressource longue, le fonds de roulement couvre à peine 60% du bfr.
Le bfr est en conséquence financé à hauteur de 41% par des financements courts.
Dans l’hypothèse où cette situation ne serait pas ponctuelle (ie une vérité à la date de
clôture du bilan mais non constatée tout au long de l’année), la consolidation du haut de
bilan serait bienvenue.
L’explication du gonflement du bfr réside notamment dans un rallongement significatif du
délai de paiement des clients qui passe de 38 jours environ à 59 jours et une
augmentation marquée des stocks (les stocks de produits finis représentent 42 jours de
production totale lors du dernier exercice) ; la société a eu en conséquence un recours
accru aux dettes d’exploitation (45 jours d’achats contre 31 l’année précédente) mais cette
solution n’a pu être que partielle. La question est de savoir si l’allongement du délai
d’encaissement est accepté par l’entreprise pour des raisons commerciales (prise de parts
de marché par exemple) ou s’il reflète les difficultés de trésorerie des clients ; dans cette
dernière hypothèse il serait opportun de passer dans le Compte de Résultat les
dépréciations qui s’imposent.
Les actifs liquides (clients + autres créances + disponibilités) représentent 130% des
engagements à court terme (dettes fournisseurs, fiscales & sociales, dettes sur
immobilisations et autres dettes) ce qui constitue un gage de solvabilité.
Il faut par ailleurs noter le fait que les capitaux propres représentent 27/59 du bilan
comptable, ratio qui peut être jugé satisfaisant (Près de la moitié des ressources sont des
ressources propres, un ratio élevé qui permet à l’entreprise de faire face aux aléas de son
exploitation avec une certaine sérénité).
L’entreprise a bénéficié d’une augmentation de capital par apports des actionnaires (en
nature ou en numéraire) de 6,25 millions d’€ compte tenu du versement de dividendes de
300.000 €. Cet apport participe à la restructuration du bilan de la société.
Il n’existe pas de « normes » portant sur la part relative des capitaux propres ; leur niveau
nécessaire dépend du risque lié à l’activité.
Frais financiers et assimilés/EBE = 7% la norme (mais il faut se méfier des normes) veut
que ce ratio soit inférieur à 40%
Quoi qu’il en soit l’EBE est faiblement consommé par les frais financiers et c’est une
bonne nouvelle. L’EBE (avant IS) est disponible pour autre chose…
Il est impératif que la société maitrise mieux son BFR et relève ainsi sa rentabilité
économique. Parallèlement, un rétablissement des marges s’impose. Avec un ROCE
inférieur à 6%, il est évident qu’elle détruit de la valeur.