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ELEMENTS DE COURS
Pr Abdoulaye Cheikh DIAGNE
INTRODUCTION GENERALE
Introduction
Section 4 : L’inflation
Introduction
Introduction
A. LA POLITIQUE ECONOMIQUE
INTRODUCTION
CONCLUSION
Introduction
L’intervention institutionnelle en tant que tel dans le domaine économique est
concomitante à la naissance et au développement des Etats. Nous pouvons
donc dire que déjà les empires féodaux du 15e siècle consacraient cette
pratique à la dimension de la sphère économique de l’époque. Cependant
l’ampleur des interventions publiques dans le domaine économique au 20e
siècle est sans précédant. Désormais cette action ne se limitait plus à la
conjoncture : (promouvoir la croissance et chercher à atteindre certains
objectifs sociaux). Elle vise en plus à modifier les structures de l’économie -
(c’est en cela que l’on dit souvent que la politique économique et financière
est une technique récente). En effet elle porte sur le choix ou plutôt les
compromis entre des objectifs parfois complémentaires et souvent divergents.
La réalisation des objectifs nécessite la mise en application d’instruments de
politiques économiques. Avec la mondialisation des économies, les politiques
économiques et financières conçues dans le cadre nationale vont imposer une
plus grande coopération des Etats en matière de politique économique et
financière, c'est-à-dire s’intéresser aux problèmes d’affectation de ressources
de redistribution des revenus de maintien du plein emploi de la stabilité du
niveau des prix et de la garantie de la croissance économique.
Introduction
Pour les classiques dont la logique repose sur la loi des débouchés ou loi de
J.B.Say tout ce qui est produit peut être vendu à un prix raisonnable. Donc il
ne peut y avoir de surproduction généralisée et durable. L’Etat stationnaire s’il
est concevable sera contourné grâce au progrès technique. Pour eux il existe
comme un ordre naturel que l’on peut aussi appeler la loi du marché qui, si
elle est assuré permet de réaliser l’équilibre général et cela de manière
spontanée. Et pour que la loi du marché puisse être protégée, il faut éviter
l’intervention de l’Etat dans le domaine économique. Cela vaut aussi pour les
relations économiques internationales. Les interventions de l’Etat sont donc
nuisibles.
a) Le socialisme associationniste
S’il existe quelque chose en dehors de l’absolu, c’est que l’absolu est limité ce
qui entraine qu’il n’existe pas d’absolu.
La liberté est ce qui caractérise la rationalité, elle est ce qui en soi supprime
toute limitation. Mais dans une communauté de vie avec autrui elle doit être
L’idéal des libéraux d’une société fonctionnant entièrement sans autorité grâce
aux lois économiques est inacceptable puisque niant l’Etat ils suppriment la
véritable liberté et traitent l’homme comme un être naturel quelconque.
d) La pensée de Marx
Dans la phénoménologie de l’esprit, Hegel écrit qu’il est vain de penser que la
société dans son développement puisse atteindre un stade ou les hommes
soient libres totalement.
Introduction
La logique interventionniste est largement initiée pas Keynes qui part d’un
postulat inverse de celui des économistes libéraux à savoir que la libre
négociation des prix ne garantit pas l’équilibre automatique sur tous les
marchés. Dans le CT les prix et les salaires sont rigides et s’adaptent moins vite
que les quantités échangées. Le résultat essentiel est que les différents
problèmes économiques ne sont pas temporaires et ne seront pas surmontés
rapidement par un ajustement de prix. Ils sont au contraire des déséquilibres
persistants qui justifient l’intervention correctrice de l’Etat. Les quatre
principaux problèmes de l’économie nationale sont : (les débouchés, le plein
emploi, la monnaie, l’inflation et l’équilibre extérieur)
Cet objectif vise à assurer les ajustements nécessaires dans l’affectation des
ressources issues du fonctionnement du marché. Dans une économie libérale
le mécanisme des prix oriente l’affectation des ressources dans un sens
optimale si certaines conditions sont remplies. Dans un tel cas, l’intervention
de l’Etat n’est pas nécessaire. Si par contre l’orientation optimale n’est pas
assurée par les prix, l’Etat peut intervenir.
Exemple
1iér exemple : lorsque dans une économie l’organisation de
l’industrie est caractérisée par des barrières à l’entrée c'est-à-
dire la limitation du libre accès d’une entreprise dans un
secteur industriel. Dans un tel cas, l’affectation des ressources
est différente de celle qui est obtenue en régime de
concurrence pure et parfaite parce que nous sommes en
régime monopoliste. Les prix ne pouvant plus assurer
l’ajustement l’intervention de l’Etat est nécessaire à travers la
réglementation de la concurrence (législation sur l’organisation
de l’industrie, contrôle des politiques de prix et de production
des entreprises.)
2iéme exemple
Autre exemple : lorsque dans une industrie il y’a un problème
d’indivisibilité des facteurs, cela peut conduire à une
affectation non optimale des ressources. Le même résultat est
A travers tous ces exemples nous avons montré que le mécanisme des prix
entraine à des degrés divers vers une inefficacité de l’affectation des
ressources. Selon la nature et le degré de l’inefficacité une action correctrice
Les avantages issus de ces opérations intéressent tous ceux qui vivent dans
l’endroit ou elles sont réalisées. Certains consommateurs en profitent plus que
d’autres mais chacun sait que cela ne dépend pas de sa contribution
particulière. Donc on ne peut pas compter sur une contribution volontaire de
chaque individu d’où la nécessité de l’intervention autoritaire de l’Etat (impôt)
Puisque l’individu peut obtenir sans payer les services qui satisfont les besoins
collectifs le consommateur individuel n’a pas besoin de révéler par ses offres
sur le marché ses préférences en besoin collectifs. (Il évite de provoquer
l’impôt correspondant).
Ils peuvent être satisfaits par le marché dans la limite de leur demande. Mais
on peut leur reconnaitre suffisamment de valeur pour que leur satisfaction soit
assurée par le budget de l’Etat de manière qu’ils dépassent largement l’offre
du marché.
Exemples : Repas fournis par l’Etat dans les écoles, les logements
subventionnés, l’instruction gratuite.
Les besoins tutélaires sont les besoins publics pour lesquels le principe
d’exclusion est respecté.
Selon les classes sociales, les philosophies sociales les conceptions de l’égalité
ou de l’inégalité ne sont pas toutes semblables. Cependant il existe des
situations sur lesquelles toutes les catégories sociales sont d’accord. (Exemple
la pauvreté extrême). Ce sont ces déséquilibres qui justifient l’intervention de
l’Etat, pour réguler la répartition à travers certains mécanismes : le système
d’imposition, la législation sur le salaire minimum, le soutien des prix pour
certaines récoltes, les droits de douane, la législation sur le libre échange.
Contrairement aux dépenses et aux impôts du secteur d’affectation qui
enlèvent des ressources à la satisfaction privée pour les consacrer à la
satisfaction des besoins publics, les impôts et transferts du secteur de
répartition ont pour but de retirer à un individu la disposition de ressources qui
sont mises à la disposition d’un autre individu. La répartition des revenus obéis
à une philosophie politique qui repose sur la pensée démocratique qui
présuppose l’égalité politique et économique.
Selon la loi des débouchés, il existe toujours une demande suffisante pour les
biens et services produits. Puisque la dépense globale d’un pays est égale au
revenu national qui est lui-même équivalent à la production.
Hors dans la réalité on peut manquer d’épargne par rapport aux besoins
d’investissement des entreprises et Inversement les ménages peuvent choisir
Pour les libéraux ce problème peut être réglé par les fluctuations des taux
d’intérêt qui sont censés assurer l’équilibre entre épargne et investissement.
Cette conception est contestée par Keynes. Car dans la réalité les taux d’intérêt
ne sont pas le principal déterminant de la répartition du Revenu entre épargne
et consommation. En effet la majorité des ménages déterminent d’abord leur
consommation en fonction de leurs revenus courants ou anticipés. Ils
cherchent en priorité à atteindre un certain degré de satisfaction en
consacrant une fraction relativement stables de leur Revenu à la
consommation (fraction appelée propension à consommer). Donc l’épargne
est un résidu et elle dépend plutôt du Revenu que du taux d’intérêt. Par
conséquent si la consommation est insuffisante (et l’épargne trop abondante)
pour écouler la production on ne peut compter comme le prétendent les
libéraux sur la baisse des taux d’intérêt.
Il s’y ajoute que l’analyse économique moderne montre que les employeurs
eux même ont intérêt à rendre les salaires assez largement indépendants des
fluctuations de la conjoncture. En effet le fait de pratiquer des conditions
d’emploi et de rémunération stables par rapport à la conjoncture permet de
recruter des travailleurs de qualité à moindre cout (théorie des contrats
implicites).
Enfin la (théorie du salaire d’efficience) montre que dans bien des cas la
productivité du salarié est affectée par les variations de salaire. En offrant sa
force de travail, l’employé met à la disposition de l’employeur non seulement
une partie de son temps de travail, mais aussi un certain degré d’application
dans son travail. Donc son effort dépendra pour une part de son sentiment
d’être bien payé par son employeur. Donc la rigidité des salaires peut refléter
le choix rationnel des employeurs et non des blocages institutionnels et
réglementaires.
Section 4 : L’inflation
Pour que les prix augmentent il faut que les agents puissent dépenser un
nombre plus important d’unités monétaires. Donc on peut admettre avec les
monétaristes que l’inflation est un phénomène monétaire. Mais cela
Introduction
On est là au cœur du débat politique que l’on peut centrer sur quatre
questions :
L’idée que les hommes politiques sont mus par l’intérêt général se heurte à
une impossibilité technique et une objection méthodologique.
Trois (3) individus sont consultés sur leurs préférences entre trois (3) situations
A, B et C chacun exprime un classement cohérent dans le tableau suivant :
Le Prix Nobel Arrow J.K à généralisé ce résultat. Il montre qu’il n’existe aucune
procédure non dictatoriale de révélation des préférences individuelles
susceptibles de garantir la cohérence des choix collectifs. Cette démonstration
est connue sous le nom de théorème d’impossibilité d’Arrow 1951.
Si les hommes politiques ne sont pas plus altruistes que les autres, il est
raisonnable de supposer que la politique devrait logiquement attirer les
personnes particulièrement motivées par la lutte pour le pouvoir, son
exercice, la popularité ou la reconnaissance de leur rôle dans l’histoire. Cela
n’exclut pas qu’il existe des hommes politiques parfaitement désintéressés qui
ne sont pas motivés par le pouvoir. Mais les politiques économiques sont
Le marché politique est le lieu ou les décisions sont d’une manière ou d’une
autre le résultat d’une interaction entre les demandes des individus des
groupes de pression et les offres des leaders et des partis politiques.
a. L’offre politique :
Elle est le fait des hommes politiques qui sont associés dans des entreprises ou
firmes politiques, appelées communément les partis ou mouvements
politiques qui ont deux (2) objectifs principaux :
A l’instar des problèmes qui peuvent apparaitre dans les grandes firmes ou
entreprises, des divergences d’intérêts peuvent exister entre les firmes
politiques et leurs patrons. Les leaders utilisent les partis comme instrument
de leurs ambitions personnelles alors que les militants voient dans les leaders
un instrument au service du parti.
b. La demande politique :
Les individus et les organisations ont tous des souhaits quant aux décisions
publiques. Ils sont demandeurs soit de mesures répondant à leur vision de
l’intérêt particulier soit de mesures conformes à leur vision de l’intérêt
général. Ils peuvent exprimer cette demande par le sens de leur vote, par des
manifestations collectives en faveur de telle ou telle proposition, par des
grèves, par des rencontres avec les élus etc.
Introduction
A) La politique économique :
Quand une banque ne dispose pas d’un crédit suffisant à la banque centrale
pour satisfaire ses besoins en monnaie banque centrale, elle peut emprunter
sur le marché monétaire auprès des banques qui disposent d’un compte
créditeur à la banque centrale. On dit qu’elle va se refinancer sur le marché
monétaire qui est constitué par un réseau de télécommunication animé
quotidiennement par des intermédiaires spécialisés (les courtiers) qui
confrontent les offres et les demandes de liquidité à court terme. La libre
négociation détermine le taux d’intérêt (prix de loyer de l’argent). La banque
centrale intervient aussi sur la liquidité des banques par les réserves
obligatoires.
Le taux d’inflation :
Lorsqu’un pays a un taux d’inflation plus faible que celui de ses
partenaires commerciaux, le pouvoir d’achat relatif de sa monnaie
s’améliore. Les étrangers ont intérêt à convertir leurs capitaux dans
cette monnaie pour effectuer leurs achats dans ce pays car les produits
étrangers sont de moins en moins compétitifs par rapport aux produits
de ce pays.
La spéculation :
Elle consiste à faire des prévisions sur l’évolution future des marchés et
à prendre des décisions de placement qui maximisent les profits dans le
cas ou les prévisions se réalisent.
Exemple : les agents qui prévoient une dépréciation du francs CFA par
rapport au Dollar vont vendre du CFA contre du dollar. Ils espèrent ainsi
acheter des Dollar à bas prix pour les revendre plus tard au prix fort et
réaliser une plus-value. Donc la spéculation constitue un des facteurs
déterminants des mouvements de capitaux C T et détermine en partie
l’équilibre de la balance des paiements et le niveau des taux de change.
La spéculation est souvent amplifiée par le phénomène de mimétisme
qui caractérise le marché.
Exemple : il suffit d’annoncer une politique capable d’entrainer
l’inflation et accroitre des importations pour que les agents anticipent
une future dépréciation de la monnaie et ils vont vendre massivement
cette dernière, entrainant sa dépréciation effective bien avant que le
Economie Publique et Financière Dr Abdoulaye Cheikh Diagne
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taux d’inflation et les importations n’aient varié. Autrement dit, il y’a
une différence entre la croissance des taux effectifs des fondamentaux
de l’économie (inflation, croissance, taux d’intérêt) et les taux
d’équilibre théorique c’est ce que l’on nomme une bulle spéculative.
Milton Friedmann rejette cette vision en pensant que les agents fixent leur
consommation en fonction de leur revenu permanant, c'est-à-dire de leur
revenu moyen anticipé sur toute la vie. Donc pour Friedmann une relance
budgétaire ne pourra exercer un effet stimulant sur la consommation qu’à
condition que les agents anticipent une hausse durable de leurs revenus. Or si
cette illusion peut fonctionner dans le C T les agents se rendront compte que
cette augmentation de leur revenus est temporaire et qu’elle sera financée par
une hausse des impôts : Donc au final l’impulsion budgétaire se traduira par
une croissance de l’inflation. Suite au développement de Friedmann
l’économiste Robert LUCAS va développer la théorie des anticipations
rationnelles qui va même réfuter l’effet à CT d’une relance budgétaire car
selon lui les agents vont interpréter immédiatement la hausse des dépenses
publiques comme devant conduire à une hausse des prélèvements. Au-delà du
comportement des agents, l’école des choix publics a remis en cause la
politique budgétaire conduite par les hommes politiques qui sont soucieux
davantage de se faire réélire que d’agir pour le bien public. Il faut mettre en
place des mesures discrétionnaires qui reposent sur quatre (4) règles :
Toutes ces interventions peuvent être globales mais elles sont souvent
sélectives.
Introduction
Les premières contraintes qui pèsent sur l’utilisation des dépenses et des
recettes publiques sont d’ordre politique. Il s’y ajoute que le poids des
contraintes financières limite la marge de manœuvre de la politique
économique.
Un processus législatif
L’opinion publique est souvent plus sensible aux décisions budgétaires qu’aux
décisions monétaires parce qu’elle comprend mieux la responsabilité du
gouvernement au niveau des dépenses publiques et des impôts qu’au niveau
des taux d’intérêt d’où sa forte pression sur le marché politique lorsqu’il s’agit
de décisions budgétaires. Cette pression s’exprime sous la forme du dilemme
suivant : Plusieurs agents souhaitent une augmentation des dépenses dans
certains secteurs ce qui implique l’augmentation des recettes publiques, mais
personne ne désire augmenter sa contribution au budget de l’Etat, ce qui
limite la marge de manœuvre du gouvernement et entraine une faible
réversibilité des mesures budgétaires (difficile de revenir sur des acquis) et
Une part importante des dépenses publiques de l’année ne sont pas nouvelles,
elles correspondent au fonctionnement courant des administrations et aux
mesures anciennes de politique économique (reconduction). Donc la marge de
manœuvre du gouvernement est faible.
Ces dépenses qui sont présentées dans la loi de finances sont évaluées
indirectement à partir des comptes des administrations publiques (APU). On
peut les regroupées en quatre (4) rubriques :
Les dépenses publiques sont liées aux évolutions du revenu national, ce qui fait
qu’elles sont en partie endogènes.
Par contre si l’on considère les rémunérations des fonctionnaires elles sont
plus liées au niveau de l’emploi public qu’au niveau du revenu national donc
elles sont considérées comme exogènes.
Mais peuvent être liées positivement comme les retraites qui dépendent de la
conjoncture.
Ces taux ne renseignent que de manière partielle sur l’impact économique des
administrations. C’est pourquoi un troisième indicateur catégoriel est établi il
peut mesurer la charge fiscale moyenne réelle imposée aux différents types de
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revenus ou d’activités économiques (Tii du travail), (Tii de la consommation),
(Tii du capital).
C’est ce qui donne les taux d’imposition implicites (Tii) qui peuvent être
calculés pour le travail, le capital, la consommation etc.).