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UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE
Faculté d’éducation
D’un orchestre vide à une mise en pratique orale des langues étrangères avec
le karaoké
Membres du jury
Françoise RABY : Professeure émérite, Université Toulouse-Sabatier (rapporteur)
Johanne BÉDARD : Professeure, Université de Sherbrooke
Marie-Christine DEYRICH : Professeure émérite, Université de Bordeaux
(rapporteur)
Mark GRAY : Maître de conférences, Université Paris-Est
Lynn THOMAS : Professeure, Université de Sherbrooke
John MULLEN : Professeur, Université de Rouen, membre associé IMAGER
Novembre 2017
© Leïla G-Blili, 2017
3
Figure 17, Barres groupées Tale occurrence de chansons dans les manuels par
décennie de publication ........................................................................................103
Figure 18, Approche "élargie" des technologies en éducation (Collin et Karsenti,
2013, p. 203) ........................................................................................................117
Figure 19, Zone Proximale de Développement....................................................135
Figure 20, Représentation alternative de la zone proximale de développement
prenant en compte les connaissances antérieures de l'apprenant .........................136
Figure 21, Engrenage de l'acquisition d'une langue 137
Figure 22, Le triangle pédagogique, Jean Houssaye (1988) ................................152
Figure 23, Deuxième modèle de la situation d’enseignement-apprentissage,
(Rézeau, 2002, p. 5) .............................................................................................153
Figure 24, Troisième modèle de la situation d’enseignement-apprentissage : le
carré pédagogique, Rézeau (2002) p. 11 ..............................................................154
Figure 25, Figure 25, Exemple de paroles karaoké ..............................................156
Figure 26, Cycle radial de l'organisation des sous-compétences du sentiment
d'efficacité personnelle .........................................................................................178
Figure 27, Construction d'un questionnaire (Fortin, 2010, figure 20.1, p. 433) ..199
Figure 28, questionnaire 1, question nº1 ..............................................................238
Figure 29, questionnaire 1, question nº3 ..............................................................239
Figure 30, questionnaire 1, question nº2 ..............................................................240
Figure 31, questionnaire 1, question nº7 ..............................................................240
Figure 32, questionnaire 1, question nº8 ..............................................................241
Figure 33, questionnaire 1, question nº9 ..............................................................241
Figure 34, questionnaire 1, question nº10 ............................................................242
Figure 35, questionnaire 1, question nº13 ............................................................244
Figure 36, questionnaire 1, question nº16 ............................................................244
Figure 37, questionnaire 1, question nº5 ..............................................................245
Figure 38, questionnaire 1, question nº6 ..............................................................246
Figure 39, questionnaire 1, question nº17 ............................................................247
Figure 40, questionnaire 1, question nº4 ..............................................................248
Figure 41, questionnaire 1, question nº11 ............................................................248
Figure 42, questionnaire 1, question nº12 ............................................................249
11
RÉSUMÉ
ABSTRACT
AVANT-PROPOS
REMERCIEMENTS
Nous témoignons notre gratitude aux nombreux professeurs qui nous ont aidés à
stimuler et à cibler notre réflexion. Nous tenons à nommer la professeure Johanne
Lebrun, le professeur Florian Meyer de l’Université de Sherbrooke et les membres
de PeDTICE et du Collectif CLE auxquels nous sommes rattachée, le professeur
Andrew Stafford de l’Université de Leeds et les membres-enseignants
d’IMAGER. Ces échanges nous ont permis de mieux cadrer notre postulat et
notamment de progresser d’un point de vue méthodologique, mais nous ont aussi
rendue plus curieuse de la recherche qu’elle soit en éducation ou en cultures et
civilisations anglophones.
Nos remerciements reviennent aussi aux deux enseignantes et à leurs classes qui
se sont portées volontaires et ont su se montrer compréhensifs. Il n’est pas
toujours évident d’adapter une séquence de cours à une visite d’observation ou de
ne pas se laisser distraire par cette inconnue et son exploration dans la classe.
Tous ont été flexibles, bien aimables et nous ont donné fort à faire avec leurs
rétroactions.
Ce travail de longue haleine a été marqué par notre mobilité étudiante au Québec
et les rencontres que nous y avons faites. Nous ne pourrons tous les nommer et
témoigner adéquatement de notre reconnaissance. Nous tenons néanmoins à
remercier nos enseignants et nos collègues de classes pour leurs échanges
enrichissants dans le cadre des cours mais aussi pour leur tolérance et leurs
conseils concernant l’état de notre projet de recherche bien en-deçà des attentes.
Une note particulière à notre co-bureau et désormais ami avec qui nous avons
passé chaque jour de notre année québécoise à rythmer nos longues et studieuses
journées à coups de cliquetis de claviers et de souris mais aussi accompagnés de
boissons chaudes et autre nourriture réconfortante.
Merci à nos amis pour leur soutien et leur présence même si nous avons été
séparés par un océan, les messages ont compté pour réconfort.
Notre famille retrouvée au Québec. Merci à vous tous pour votre compréhension,
votre aide et simplement pour votre accueil chaleureux. Ce fut un réel plaisir
d’être en famille loin de chez nous. À cet oncle qui un jour nous a dit « tu feras
une thèse de doctorat ! ». Tu fus fort bien inspiré et inspirant. Nos échanges sur
22
INTRODUCTION
linguistique, tel que souligné par Poliquin (1988), permettent aux locuteurs de
percevoir le rythme et de percevoir les nuances phonologiques de la langue.
Notre réflexion est nourrie par les travaux de psychologie de Piaget (1966,
1967, 1968), Vygotsky (1978) et Lurija (1978). Cette position est consolidée par
les travaux de neurologie : Lemarquis (2012, 2013), Piaget, (1923, 1966),
Trocmé-Fabre (1994). Le premier nous permet d’argumenter notre point
concernant l’impact musical sur le cerveau, une argumentation que nous étayons
en partie avec les recherches de Trocmé-Fabre. L’observation de la musique et du
système cognitif est aussi largement renforcée par les travaux de musicologie :
Gebel (2010), Lecourt (2007) et Tervo (2001). La musicothérapie est, dans la
présente recherche, appréciée en tant que travail sur la musique et le système
cérébral, ce dernier n’étant pas nécessairement malade. La musique agit sur le
cerveau comme une ancre de mémoire, un point que nous justifions avec la
recherche de Krashen (1994) et Murphey (1985, 1989, 1990). Les collaborations
entre Doise et Mugny (1981, 1984, 1997) ont aussi étayé notre posture quant à
l’aspect cognitif illustrant notre problématique et notre cadre conceptuel. Les
travaux de Rabardel (1995), Rézeau (2002) sur la médiation-médiatisation ont été
articulé autour de ceux de Freinet (1960) afin d’établir une continuité quant au
recours d’outil du quotidien. Nous avons pu introduire l’instrument exploré dans
cette recherche doctorale en discutant le carré pédagogique (Rézeau, 2002). Le
chercheur se propose de ré-identifier « la relation didactique avec celle
d’enseignement, identification qui a pour effet de restreindre la portée de
l’enseignement » (Ibid., n.p) et « d’affecter à l’axe Enseignant–Savoir la relation
de didactisation, et d’introduire dans le triangle pédagogique un nouvel axe, qui
prend une position de médiatrice reliant le pôle Enseignant à l’axe Apprenant–
Savoir, axe de l’apprentissage » (Ibid., n.p). La documentation scientifique autour
de l’instrument principal s’établit autour des publications d’Arévalo (2013) ;
Compte (2013) et Viallon (2002) sur l’image qui met en avant l’importance de
l’aspect culturel du support et d’une médiation entre l’apprenant et l’image.
L’introduction d’une multilittéracie1 se fait par celle de l’instrument karaoké, nous
1
La multilittéracie définie un apprentissage qui intègre les quatre compétences : compréhension
écrite et aurale ainsi que production écrite et orale
27
avons renforcé cette observation par les travaux empiriques de Bara, Gentaz, Colé
(2004), Wimmer, Landerlet et Schneider (1994), Seitz, Kim et Shams (2006) ou
encore, Amedi, Stern, Camprodon, Bermpohl, Merabet, Rotman, Hemond,
Meijer, Pascual-Leone (2007) ; Shams (2008) ; Shams, Wozny, Kim, Seitz
(2011). Par notre exploration du karaoké instrument didactique nous souhaitons
observer l’aspect haptique qu’il suscite chez l’apprenant. Les gestes, mouvements
ou simples signes corporels, souvent manqués, que nous faisons à l’écoute d’une
chanson. Les travaux sur la multilittéracie nous permettent de préciser la position
que nous avons développée, notamment, à la lecture des écrits de Calbris (1987,
2011) Calbris et Montredon (2011) et Lapaire (2005). Cette réflexion, à l’image
de cette thèse de doctorat, s’est faite hybride et s’est construite en partie autour de
la linguistique cognitive. Ainsi les travaux de Langacker (1991, 2008) nous ont
permis d’argumenter.
2
Le masculin est utilisé en vue d’alléger le texte
30
pertinences d’un travail d’une langue étrangère via les nouvelles utilisations de la
chanson populaire.
31
Dans l’étude de l’élève ou plutôt de l’enfant, ses intérêts et son cercle social sont
importants.
Éduquer, c’est donc, avant tout donner aux ressorts intérieurs qui sont
l’apanage de chaque être vivant, et qui constituent sa personnalité
même, l’occasion de jouer, de « se réaliser » ; c’est faire appel à toutes
ces activités innées, pour les éveiller, et les diriger (Claparède3, p. 15,
In, Dewey, 1916).
Les deux psychologues partagent l’idée de la centration sur l’apprenant.
« […] c’est au contraire l’enfant qui doit devenir la mesure des méthodes et des
procédés éducatifs » (Ibid., 1953, p. 91). Claparède (1953) voit dans la centration
sur l’apprenant un renversement du système éducatif. Pour Bertalanffy (1991) un
système se repère dans la différence de comportement vis-à-vis d’interactions
qu’il définit de “dynamiques”. L’ensemble est un phénomène observable qui
s’appréhende dans le but de servir les finalités visées.
3
Les propos de Claparède se retrouvent dans l’introduction que le psychologue suisse à écrite pour
l’ouvrage de John Dewey (1916) Democracy and Education
33
Tous les élèves semblent, bien entendu, avoir en tête la même idée :
s’amuser dans la salle de classe qui est vue comme l’endroit sacré d’apprentissage
des leçons et de la théorie. Ce qu’ils sous-entendent est que s’ils trouvent une
leçon divertissante, ils trouveront l’interaction stimulante et se verront motivés
4
C’est l’auteur qui souligne
34
L’éducation est une question sociale et donc par extension une question
générationnelle. A ces considérations nous devons ajouter le changement de
paradigme (Kuhn, 1970) que les innovations technologiques ont introduit dans
notre quotidien. L’intégration de nouvelles méthodes informatisées, plus
interactives donne plus d’opportunités à l’apprenant d’exprimer sa créativité par
l’articulation vocale ou même corporelle 6 et donne à l’enseignant le nouveau
statut de guide vers l’apprentissage. Une centration, de prime abord, basée sur le
jeu qui selon Faugère (1994) insuffle « [l’] aspect créatif, vivant, stimulant,
l’avantage de créer des liens, qui fait souvent défaut dans les méthodes
traditionnelles, entre les mots, les gestes, le corps, la situation » (Ibid., 1994, p.
13), mais qui porte plus sur une transmission des connaissances. Notre recherche
s’intéresse à permettre aux apprenants d’exploiter leur environnement
socioculturel pour servir leur processus d’apprentissage des langues étrangères.
Au XXIe siècle, la question n’est plus celle de l’intégration de technologies de
l’enseignement pour l’éducation (TICE), mais celle de leur utilisation, qui semble
être une évidence. « Il ne s’agit pas seulement d’une innovation technologique
qui introduit de nouveaux outils dans les écoles, mais aussi d’une innovation de
service » (Bonamy, Voisin, 2001 In, Charlier, Daele et Deschyver, 2002, p. 346).
5
Notre traduction de : « it is impossible to ignore the fact that a child satisfies certain needs and
incentives in play ».
6
Nous développerons ce point dans le chapitre troisième
35
Aux jours des nouvelles technologies, qu’est-ce qui pourrait plus intéresser
la jeune génération que d’apprendre en les manipulant ? Cette question rappelle la
méthode Freinet. Pour le pédagogue (1960), la centration sur l’apprenant se
traduisait par ce qu’il qualifiait de « travail-jeu ». Freinet considérait que l’école
de son époque n’était plus adaptée aux apprenants de la génération et qu’elle
« doit retrouver la vie, la mobiliser et la servir, lui donner un but, et pour cela
abandonner les vieilles pratiques même si elles eurent leur majesté et s’adapter au
monde qui est et au monde qui vient » (Freinet, 1960, p. 11). Selon nous Freinet a
démontré que le système de l’éducation ne peut être statique et doit évoluer avec
les générations qui se succèdent. L’auteur exprime à cet effet « […] que la vie a
changé, que les besoins des enfants et du milieu ne sont plus les mêmes, ni les
possibilités des élèves […] » (Ibid., p. 14). L’arrivée des nouvelles techniques à la
fin des années 1950 incitait l’Homme à être plus assisté. Freinet avait fait le
constat de répercussions sur la volonté des jeunes apprenants :
Il faudra surtout lui donner le désir et le goût du travail dans une école
plus accueillante qui saura cultiver et magnifier les potentialités que
nous aurons fait naître ou que nous aurons su ménager » (Ibid., p. 15).
Le pédagogue profile ici une nouvelle éducation : « une formule d’école
qui s’est toujours appuyée sur leur propre vie, dans leur milieu qui a excité en eux
le travail créateur motivé […] » (Ibid., p. 18). Freinet comprend que les années
1960 seraient l’avènement des techniques et de nouveaux loisirs « […] la radio et
la télévision, le cinéma et les voyages » (Ibid., p. 15). Il opte donc pour la mise à
profit de tels outils techniques pour donner un aspect plus accessible et profitable
aux jeunes apprenants. Pour lui, les stratégies d’enseignement sans outils sont
comme « faire des casseroles si on n’a pas l’outillage voulu » (Ibid., p. 41).
Nous nous plaçons dans la même ligne de pensée que Claparède (1953) et
Dewey (1967) lorsque nous avançons le fait que le savoir est tout aussi important
que l’enfant. Il s’agit donc de l’inciter à aller le chercher, de le rendre curieux.
7
(Éducation nationale ). Cette enquête révèle que « les enseignants sont
majoritairement convaincus des bénéfices liés à l'utilisation des outils numériques
même s'ils restent circonspects (56%) face aux possibilités d'usage
communicationnel de ces supports avec les parents » (Ibid., n.p).
Dans les propos suivants, nous évoquons les avantages que peut apporter
l’intégration des technologies de l’information et de la communication dans
l’éducation. Par ailleurs, les nombreuses études menées (Étude sur l’impact des
technologies de l’information et de la communication (TIC) et des nouveaux
médias sur l’apprentissage des langues, 20098 ; Profetic, 2011 ; La diffusion des
technologies de l'information et de la communication dans la société française,
20099) sur l’importance de l’enseignement via les technologies de l’information et
de la communication affirment qu’il est primordial d’admettre le changement de
paradigme (Kuhn, 1970) en intégrant les technologies de tous les jours dans
l’enseignement.
7
Education nationale, Eduscole. Téléaccessible à l’adresse
<http://eduscol.education.fr/numerique/actualites/veille-education-
numerique/archives/2012/pratiques-tic-enseignants >. Consulté le 19/12/2015
8
Ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, Agence des
usages des TICE. Téléaccessible à l’adresse < http://www.cndp.fr/agence-usages-
tice/ressources/etudes-audits-rapports.htm >. Etude téléaccessible à l’adresse <
http://eacea.ec.europa.eu/llp/studies/documents/study_impact_ict_new_media_language_learning/f
inal_report_fr.pdf >. Consulté le 19/12/2015
9
Ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, Agence des
usages des TICE. Téléaccessible à l’adresse < http://www.arcep.fr/uploads/tx_gspublication/etude-
credoc-2009-111209.pdf >. Consulté le 19/12/2015
37
Une approche ludique est, encore aujourd’hui, vue par les enseignants les
plus conservateurs comme étant inappropriée, le philosophe Bernard Stiegler
évoque « une migration des savoirs hypomnésiques, des compétences
d’hypomnémata10 […] » (Kambouchner, Meirieu, Stiegler, 2012, p. 27). L’auteur
est effectivement fermement opposé à l’introduction des technologies de
l’information et de la communication dans le système éducatif, il considère que
« ceux-là font perdre aux structures scolaires leur rôle thérapeutique par rapport à
ces hypomnémata […] » (Ibid., p. 29). Pour définir les termes hypomnésique et
hypmnémata, Stiegler (2012) s’appuie sur les travaux de Foucault (1983) « ce que
Foucault décrivait comme étant l’instrument maïeutique épistolaire, qui appartient
à la classe des “hypomnémata” […] est un support de mémoire artificiel, une
nouvelle forme d’hypomnèse apparaît » (Stiegler, 2012, p. 27). Toutefois les
recherches scientifiques sur le recours à la culture populaire et à la chanson pour
éveiller intérêt, motivation, mémorisation et concentration chez les apprenants
démontrent que ces supports didactiques se sont toujours avérés être utiles (Black,
2009 ; Choi et Yi, 2012 ; Karsenti, 1996 et 2015 ; Murphey, 1990 ; Robinson,
2011).
10
L’association internationale pour une politique industrielle des technologies de l'esprit
[http://arsindustrialis.org/hypomn%C3%A9mata] défini les hypomnémata, comme étant des
« objets engendrés par l’hypomnesis, c’est-à-dire par l’artificialisation et l’extériorisation
technique de la mémoire. Les hypomnémata sont les supports artificiels de la mémoire sous toutes
leurs formes : de l’os incisé préhistorique au lecteur MP3, en passant par l’écriture de la Bible,
l’imprimerie, la photographie, etc. »
38
américain, de même que certains genres musicaux tels que le rap ou le métal
poseraient des problèmes de compréhension en particulier, de la part des
apprenants. Par exemple les chansons du groupe australien AC/DC ne seraient
probablement pas bien reçues dans le cadre d’un exercice de compréhension orale.
D’une part les mélodies faites avec des instruments aux sonorités saturées ne
feraient peut-être pas l’unanimité du groupe-classe et d’autre part les dispositions
vocales du chanteur empêcheraient les apprenants de distinguer les mots. En effet,
dans bon nombre des cas rencontrés les jeunes apprenants avaient des enseignants
qui s’appliquaient à leur apprendre l’anglais avec un accent typique anglais, plus
communément appelé « anglais de la BBC ». Par ailleurs, la manière dont la
chanson est utilisée nécessitera suffisamment de directives de la part de
l’enseignant (Gourvennec, 2008), car, à leur niveau, il se peut qu’ils soient mis en
difficulté par certaines structures grammaticales comme le « present perfect » ou
encore le « past perfect ». De plus, certains chanteurs tels que Justin Bieber ou
Rihanna par exemple, malgré l’intérêt porté par les jeunes, présenteraient des
difficultés de compréhension, à cause du nombre d’abréviations qu’ils peuvent
utiliser, de leur vocabulaire argotique ou encore de l’articulation qu’ils font de la
langue anglaise. Duff (2004) professeure à l’Université de Colombie-Britannique
indique qu’en effet, la culture populaire contient des spécificités culturelles qui
peuvent s’avérer être difficile à comprendre pour les personnes qui ne partagent
pas les mêmes connaissances culturelles, expériences ou même identités. Harklau
et Zuengler (2004) ajoutent « Popular culture can be violent, profane, sexist, and
racist and thus not represent values that educators want to endorse or
perpuate11 » (Ibid., In, Choi et Yi, 2012, p. 111).
11
Notre traduction : « la culture populaire peut être violente, profane, sexiste et raciste et ainsi ne
pas représenter les valeurs que les éducateurs veulent endosser et perpétuer »
39
porté vers ces périodes d’apprentissage12 car il s’agit d’une période de transition
pour les jeunes adolescents ; d’une part une seconde langue étrangère est ajoutée
au cursus d’apprentissage des jeunes apprenants, d’autre part c’est à cette période
que l’individu façonne son identité sociale (Lannegrand-Willems, 2008). A cette
période de leur vie, les élèves ont entendu et écoutent divers supports avec les
variétés de l’accent américain, comme par exemple, les documents didactiques ou
authentiques de leur manuel d’anglais, les programmes télévisés comme les séries
ou les films, sans oublier la chanson et les vidéos qui accompagnent la promotion
de ces chansons. Une étude menée par la Commission européenne démontre que :
Cette étude nous confirme que « plus la population est jeune (12-18 ans et
18-25 ans), plus elle parle de langues, plus la préférence pour le sous-titrage par
12
Pour des raisons éthiques nous n’avons pas eu la possibilité de réaliser notre étude selon notre
projet initial
http://eacea.ec.europa.eu/llp/studies/documents/study_impact_ict_new_media_language_learning/f
inal_report_fr.pdf >. Consulté le 19/12/2015
40
rapport au doublage est marquée » (Ibid., p. 10). L’étude laisse donc apparaître
l’influence des media et cultures populaires sur les jeunes générations.
14
L’annexe B a été confectionné dans l’objectif de préciser plus amplement les niveaux scolaires
au Québec et en France
15
Traduction de : 不闻不若闻之, 闻之不若见之, 见之不若知之, 知之不若行之
41
part son individualité, son profil en tant qu’apprenant ; nous entendons par là son
profil métacognitif, les stratégies d’apprentissage mises en œuvre ; et d’autre part
sa manière de traiter les éléments communiqués, les informations à apprendre. La
question concernant le développement cognitif nous paraît être important dans
notre questionnement.
Il est une partie du cerveau qui relie nos émotions. Le pédagogue Alain
Ginet (1997) la décrit comme étant « [le] siège de nos émotions, de la motivation,
de la mémoire affective à court terme, et du sentiment d’appartenance au groupe,
il est capable d’apprentissage à partir d’expérience nouvelle, qu’il classe en
agréables (à renouveler) ou désagréables (à éviter) » (Ginet, 1997, p. 37).
[…] l’image mentale utilise une part des circuits nerveux desservant la
modalité sensorielle correspondante : la motricité, la vision, l’audition,
etc. […] Le domaine kinesthésique recouvre : les expressions
corporelles (gestuelles), posturales, motrices, émotionnelles (externes
et internes) tactiles. […] Le domaine auditif verbal comprend la voix
et le langage structurel (lexique, syntaxe, phonétique). Le domaine
auditif non verbal, souvent délaissé dans le monde de l’éducation,
comprend les bruits environnementaux. […] Le domaine visuel
comprend une partie verbale (le code linguistique lexical et morpho-
syntaxique) et une autre partie non verbale … (sic.) (Trocmé-Fabre,
1994, p. 78).
44
En d’autres termes, c’est l’aire du cerveau qui peut être stimulée par une
situation d’apprentissage avec la chanson. « L’attention gère les relations du
cerveau avec l’environnement » (Changeux, 1983, p. 207). Nous l’avons vu dans
les parties précédentes, nous considérons la chanson comme un facteur modifiant
l’atmosphère de la classe et la situation pédagogique. Roland (1982) considère
que l’attention est un processus d’anticipation, dépendant de la tâche à accomplir
et non du stimulus. En référence à notre argumentation concernant le document
authentique et l’environnement qu’il octroie à la classe nous supposons que dans
le modèle comportementaliste, nous proposons des chansons aux apprenants dans
le seul but de les voir réagir. Il est évident qu’une lassitude de leur part sera
exprimée. En revanche, en accord avec les théories exploitées, nous donnons une
activité avec un but pédagogique, alors le groupe d’apprenants serait plus attentif
et calme. « Ces états de conscience augmentent les fluctuations et produisent un
changement significatif, une pénétration plus grande de la réalité que ne le fait
notre état de conscience quotidienne et donc un apprentissage plus efficace »
(Trocmé-Fabre, 1994, p. 108).
Par conséquent, il s’agit de mettre les apprenants dans un bon état d’esprit.
En neurolinguistique, cela s’appelle « l’état de ressource ». Si une personne timide
ou très émotive se trouve en situation de stress, elle ne dispose pas de ressource
qui lui donnerait la possibilité de résoudre cette situation difficile (Cudicio, 1994,
p. 74-75). En effet, lorsque la matière ou le point traité en cours met en conflit
l’attention de l’élève, sa volonté d’être ici ou ailleurs, et que l’élève ne se sent pas
en confiance avec ce sujet il essaie de s’adapter, d’adapter son comportement, son
approche aux difficultés rencontrées ce qui n’est pas toujours suffisant. Ainsi
45
certains élèves sont les « clowns de la classe » ; ceux qui ne font pas leurs devoirs
ou encore qui dessinent en cours.
De plus, nous mettrons en avant le fait que dans le contexte des cours de
langues, les trois mémoires sont mises à épreuve par les faits et événements
qu’attirent notre attention, car plaisants et ludiques. Si, pendant l’apprentissage de
l’anglais, les élèves se souviennent de leurs leçons et passent au prochain stade de
retenue vers la mémoire à long terme grâce à la chanson, alors nous pouvons
supposer que leur approche et leur anticipation des langues étrangères peuvent
changer. Les neuropédagogues Poncelet, Majerus et Van der Linden (2009)
soulignent l’influence des répétitions sur les performances de la mémoire à court-
terme. La chanson pourrait créer un nouvel intérêt chez l’apprenant et, puisque
nos systèmes mnésiques sont donc contextuels, des « indices de rappel » (Trocmé-
Fabre, 1994) ou ancres de mémoire se feraient une place dans la mémoire de
l’apprenant.
16
C’est l’auteur qui souligne
47
17
Notre traduction : Le processus d’association pour créer une amorce ou ancre pour réponse […]
[cela] aide à apprendre comment en refaire l’expérience, par exemple une merveilleuse, agréable et
créative occasion. En référant cela au présent ils explorent et apprennent comment ils peuvent
amorcer cette réponse pour eux-mêmes en découvrant comment ré accéder à cet état « créatif » de
manière appropriée et consciente quand ils le souhaitent dans l’avenir.
48
l’apprenant, une bonne manière de créer une ancre car, selon Majerus et Van der
Linden (2000) cités plus avant, pour l’apprenant ce serait quelque chose de
personnel et resterait plus longtemps en mémoire. La psychologue Hélène
Trocmé-Fabre considère que ce serait « une erreur contre le cerveau » que de ne
pas avoir recours à l’ancre de mémoire.
Il est donc important de faire en sorte que les élèves soient conscients de
comment ils apprennent. Marie-Françoise Narcy-Combes, professeure à
l’Université de Nantes, définie la métacognition comme « organiser une réflexion
active sur le comment connaître » (Narcy-Combes, 2005, p. 223), soit un procédé
qui nécessite l’aide d’un tuteur, tout comme la Zone Proximale de Développement
de Vygotsky (1978).
3. LE CERVEAU ET LA MUSIQUE
« Nous trouvons de tout dans notre
mémoire; elle est une espèce de
pharmacie, de laboratoire de
chimie, où on met au hasard la
main tantôt sur une drogue
calmante, tantôt sur un poison
dangereux » Marcel Proust, auteur
français (1871-1922), A la
recherche du temps perdu (éd.
1999), p. 1896.
Nous y sommes sensibles dans notre vie quotidienne, que nous jouions
d’un instrument ou que nous soyons un simple amateur de musique sans
particulière éducation musicale, nous reconnaissons les cadences d’une œuvre : à
l’écoute de la Marche de Radestsky, de Johann Strauss (1848), nous ressentons
qu’il faut taper des mains plus rapidement qu’à l’écoute de Father and Son de Cat
Stevens (1975) par exemple et que la vitesse de cadence en la composition de
Strauss et Viva la Vida de Coldplay (2008), bien qu’elles soient deux mélodies
rapides, n’auront pas le même rythme.
calme pendant l’heure de cours, il pourra, par exemple, parler moins fort. Notre
voix est un instrument de communication et nous savons aussi nous en servir
comme d’un instrument de musique. Les langues étrangères ont chacune un tempo
différent. La cadence d’allocution des espagnols est rapide, celle de la langue
allemande diffère, ceci est dû aux variations des sons, chaque langue selon son
articulation fait usage de sons dépendants de là où il est formé, à savoir s’il est
labial, plosif, vélaire ou autre.
Musique et langage utilisent des sons, des tons, des rythmes, une
mélodie (prosodies pour le langage), des timbres ; ils obéissent à une
syntaxe ont une signification, déclenchent des émotions (Lemarquis,
2013, p. 62).
Au-delà de toutes les différences soulignées par l’auteur à la suite de cette
citation, nous souhaitons mettre en avant les similitudes, car leur importance est
grande pour notre recherche. Les mettre en avant signifie donc nous en servir
comme médiation culturelle au cours de notre étude de terrain. Ce sont, en effet,
les mêmes aires cérébrales qui réagissent aux signaux émis par la musique, le
chant et le discours parlé. Lemarquis (2013) explique la thèse du professeur
Carreiras concernant les aires cérébrales généralement impliquées par le langage :
18
Notre traduction : L’idée de modules partagés implique le fait que pendant la séparation de la
musique et du langage des précurseurs de « musilangage », les deux fonctions viennent à s’adapter
aux mêmes aires neuronales pour la même fonction. Par contre, l’idée de dupliquer les modules
suggère que pendant le procédé de séparation, des fonctions parallèles se sont développées comme
spécialisations soit dans l’hémisphère gauche soit dans l’hémisphère droit, où des fonctions
homologues viennent à occuper qui, plus ou moins, ont des positions qui correspondent dans les
deux hémisphères. Finalement, la localisation des traits distincts ne dépend pas du partage ou du
parallèle et par conséquent arrive dans une diversité d’arrangements.
19
Notre traduction : La notion même d’un moyen de véhiculer de la musique (ou de la référencer)
amène immédiatement à la question de l’étendue à laquelle la musique fonctionne comme une
langue […] La question réciproque règle l’étendue à laquelle le discours exploite les propriétés
musicales dans le but de communication linguistique sous la forme de discours mélodieux et
rythmés.
56
Les sujets doivent traiter un mot, appelé mot cible, qui apparaît dans
un contexte constitué d’une phrase ou d’un texte. La structure globale
et/ou la structure locale de ce contexte peuvent varier, afin d’analyser
ce qui va influencer le traitement du mot cible et son intégration dans
le contexte (Pineau et Tillmann, 2001, p. 94).
Nous considérons l’apprentissage d’une langue vivante avec la chanson de
la sorte. Reprenons l’exemple des élèves cités plus avant. Comme ils avaient,
inconsciemment mémorisés le discours musical, ils étaient malgré tout en mesure
de se rappeler le point grammatical vu avec la chanson. Ceci grâce aux contextes
mis en jeu pendant la séance. D’une part, il y avait le cours lui-même qui créait
une situation toute particulière, et d’autre part, il y avait le contexte dans la
chanson qui expliquait pourquoi cette particularité phonétique ou de grammaire
dans la phrase. Les élèves se sont créés un code mental qui se déclenche à l’aide
de la mélodie. Dans le cas de ces élèves, le point phonétique ou grammatical a été
encodé laissant quelque peu brouillée la règle l’accompagnant. Il nous paraît
intéressant de vérifier comment les apprenants en réécoutant la chanson en
question repenseraient au(x) point(s) phonétique(s), grammatical/ux vu(s) et s’ils
ont correctement encodés la règle dans leur système cognitif.
musicale est peu commune, une réaction positive peut être exprimée de la part de
l’apprenant. Nous pensons que ceci est le résultat d’une culture narrative. Notre
culture à une influence sur nos attentes musicales. Prenons par exemple
« Alouette », une comptine qu’en France et au Québec nous avons mémorisés dès
notre plus jeune âge. Ce chant se compose d’une hiérarchie tonale, si nous
changeons une seule note, un seul ton, nous serions gênés et contrariés, car notre
attente musicale, apprise de longue date, n’est pas respectée. Il s’agit là d’une
« acculturation tonale » (Francès, 1972, p. 12).
De ce point de vue nous pouvons dire que nous avons une culture musicale. Cela
signifie que lorsque nous écoutons de la musique, nous avons des attentes, qu’il y
a une certaine logique qui doit être construite. « La non-linéarité spécifique du
fonctionnement cérébral est une autre caractéristique du transfert de l’information
et ceci est particulièrement frappant dans le système auditif : c’est la distorsion
non linéaire qui crée les harmoniques », dit Hélène Trocmé-Fabre (1994, p. 102).
Que les informations soient visuelles ou auditives, notre cerveau, dès qu’il les
perçoit, réagit donc en procédant au traitement de ces dernières. « La plasticité du
cortex auditif permet l’apprentissage de la musique qui sera d’autant plus facile
dans l’enfance, comme l’apprentissage d’une langue étrangère » (Lemarquis,
2013, p. 49).
Une telle aisance dans l’apprentissage d’une langue étrangère, peut être
perçue comme un encouragement, une récompense. La musique agit
effectivement sur ce qui s’appelle dans le système cérébral, « le circuit de la
récompense ». L’écoute d’une mélodie plaisante provoque une excitation dans les
aires cérébrales qui éveille, rend le sujet attentif ; le plaisir ressentit et transmit par
ce circuit appelé « circuit de la récompense ».
Les émotions passent aussi par l’aire de Broca (Aubergé, 2002 ; Léon,
1993). Nous l’avons vu, cette aire est sollicitée par la production du langage, le
résultat étant l’envie de fredonner en cœur avec la mélodie ou de chanter tout au
long de la chanson.
Music, and in particular rock music, can give adolescents the possibility to
express, be in contact with and share among themselves feelings of anger,
61
20
Notre traduction : La musique et en particulier la musique rock, peut procurer aux adolescents la
possibilité d’exprimer, d’être en contact avec et de partager parmi eux les sentiments de colère,
rage, chagrin, attente et désagrégation psychologique. Le rythme et les fermes pulsations associées
à la musique rock sont à la fois sûrs et existants. J’ai précédemment décrit la musique rock comme
une « caresse avec une pointe »
62
la maîtrise d’un instrument, plus que les connaissances musicales, c’est le plaisir,
la détente, le divertissement, mais aussi le rapprochement avec les autres, tant sur
le plan physique qu’intellectuel qui priment » (Lemarquis, 2013, p. 154). Au
travers de la chanson, les apprenants apprennent à se connaître, prennent
conscience qu’ils appartiennent à une même génération, et qu’ils ont les mêmes
références musicales. Ces éléments sont aussi importants pour notre étude, car,
lorsque les années suivantes, ils le feront, ils se remémoreront comment ils ont
appris telle et telle règle de grammaire ou phonétique, ils s’apercevront qu’ils ont
les mêmes références en matière de chanson que leurs pairs, mais qu’ils sont eux
aussi capables d’y référer une connotation métacognitive, un moyen de réactiver
une leçon sans effort et avec plaisir.
21
La génération définie la génération née après 1995 (Geck, 2006 ; Raymond, 2012)
63
22
Traduction de Sigismond Sklower pour « Wer fremde Sprachen nicht kennt, weiß nichts von
seiner eigenen »
23
Que nous abrégerons par la suite par MEESQ
64
Ainsi, tel que nous le verrons dans la suite de ce chapitre, dans l’objectif
de parer à ce changement de paradigme (Kuhn, 1979), et de mettre en œuvre un
processus d’apprentissage ergonomique pour les apprenants. Françoise Raby
(2009), professeure à l’Université Paul Sabatier de Toulouse, définit
« l’ergonomie, du grec ergon (le travail) et nomos (la loi) cherche à identifier,
24
Que nous abrégerons par MENESRF
25
C’est l’auteur qui souligne
26
Ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherché, téléaccessible
à l’adresse <http://eduscol.education.fr/cid45678/cadre-europeen-commun-de-reference-
cecrl.html>
65
analyser et expliquer les comportements des sujets au travail » (Ibid, p. 125). Pour
la chercheure, « le mot clé est, ici, celui de travail […] » (Ibid.). Ainsi, les textes
ministériels encouragent le recours aux technologies de la communication et de
l’information. Ce faisant les directives souhaitent insérer des éléments formant un
environnement social connu des apprenants ; un environnement didactique et
social qui pourrait permettre une intégration des connaissances. La sous-partie
suivante vise à présenter et à rapprocher les identités francophones dans notre
problématique d’étude comparative. Les approches pédagogiques y seront
présentées et nous permettront d’élaborer notre organisation problématique quant
aux connaissances à transmettre, à l’intégration des apprenants et aux processus
d’apprentissage à mettre en œuvre pour les langues étrangères et l’anglais langue
seconde en particulier.
27
C’est l’auteur qui souligne
66
L’anglais langue seconde étant le sujet, les compétences mises en jeu sont
l’écrit, l’oral et les compréhensions. L’anglais langue seconde entre dans le cercle
des matières apprises par l’apprenant du secondaire. Chacune de ces matières ont
recours aux compétences transversales : méthodologique, intellectuelle,
communicative et personnelle et sociale, qui demandent à l’apprenant d’utiliser
ses différentes habiletés dans sa démarche. Les liens entre la vie scolaire de
l’apprenant avec sa vie sociale continuent en mettant en avant entre autre ;
l’utilisation des media, son bien-être, l’environnement dans lequel il travaille.
L’apprenant est au centre de cette transversalité.
28
Stéphane Morel in Encyclopedia Universalis. Téléaccessible à l’adresse
<http://www.universalis.fr/encyclopedie/communaute/>. Consulté le 19/09/2015.
29
Garon, J. (1994). Rapport Annuel 1993-1994 Sur l’état et les besoins de l’éducation Les
Nouvelles technologies de l’information et de la communication: des engagements pressants. Les
publications du Québec. Document téléaccessible à l’adresse
<https://www.cse.gouv.qc.ca/fichiers/documents/publications/RapportsAnnuel/ra93-94.pdf>.
Consulté le 19/09/2015.
69
30
Communément appelées « pop songs » en anglais
31
Notre traduction : La musique aide à établir une atmosphère favorable et peut engendrer un
rythme
70
Ces compétences sont mises en jeu au cours des exercices visant à les
développer plus encore. Les compétences orales (expression et compréhension)
seront exercées lors de situation d’interaction avec un pair ou avec l’enseignant,
des activités telles que des jeux de rôles [ou] des discussions […] (Programme de
Formation de l’École Québécoise, 2006, p. 590)
32
Notre traduction : Les élèves sont au centre de leur expérience de l’apprentissage d’une langue.
Ils sont activement impliqués dans leur apprentissage, par exemple, en prenant des décisions
concernant le contenu de leur apprentissage, de leurs citations d’évaluation et des ressources dont
ils auront besoin pour compléter une tâche ou le format d’un travail final.
33
Notre traduction : L’interaction orale est au cœur de toutes les activités dans la salle de cours :
les élèves utilisent l’anglais pour communiquer entre eux et les enseignants pour faire part de leurs
idées alors qu’ils parlent, écoutent, lisent, visionnent, se répondent, écrivent ou encore produisent.
La classe d’ALS permet aux élèves de participer en tant que membre actif à une communauté
d’apprenants de même que travailler et réfléchir d’eux-mêmes.
72
l’enseignant. De ce fait, l’apprenant s’installe dans une réflexion plus aisée dans la
langue cible.
34
Notre traduction : Dans le cycle un de l’enseignement secondaire, les élèves sont encourager à
personnaliser leurs compositions écrites et les moyens de création de textes : peu à peu, ils font
l’expérience d’une variété de textes, de modèles et d’outils (par ex. des représentations mentales,
des plans, des listes de contrôle, des scénarimages) et d’autres ressources […]
73
35
C’est l’auteur qui souligne
36
Ministère de l’Éducation Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Site
téléaccessible à l’adresse Consulté le 21/09/2015
37
C’est l’auteur qui souligne
75
l’Union Européenne (UE) au travers de la culture. Dans cette optique, les pays
membres de l’Union Européenne ont effectué une recherche sur vingt ans afin de
rédiger un programme qui permet aux états de l’Union Européenne d’avoir chacun
« une base transparente, cohérente et aussi exhaustive que possible pour
l’élaboration de programmes de langues, de lignes directrices pour les
curriculums, de matériels d’enseignement et d’apprentissage, ainsi que pour
l’évaluation des compétences en langues étrangères » (Conseil de l’Europe 38 ).
Les recherches menées par le Conseil de l’Europe, ont abouti à la publication du
Cadre européen commun de référence pour les langues : apprendre, enseigner,
évaluer (CECR, 2001) disponible dans trente-neuf langues.
38
Conseil de l’Europe. Site téléaccessible à l’adresse Consulté le 01/10/2015.
39
C’est l’auteur qui souligne
40
Ministère de l’éducation nationale de l’enseignement supérieur et de la recherche. Site
téléaccessible à l’adresse < http://www.education.gouv.fr/cid206/les-langues-vivantes-
etrangeres.html > Consulté le 01/10/2015.
76
41
(Portail National des Professionnels de l’Éducation, en ligne, 01/10/2015)
77
42
Portail des professionnels de l’éducation. Site téléaccessible à l’adresse
<http://eduscol.education.fr/cid45678/cadre-europeen-commun-de-reference-cecrl.html>. Consulté
le 02/10/2015.
43
Le lycée correspond au cycle 2 du secondaire, la classe de seconde correspond au 3 ème
secondaire (Cf. annexe B)
78
44
C’est l’auteur qui souligne
79
45
Claude PAIR Informatique et enseignement: hier, aujourd’hui et demain, paru dans le Bulletin
de l'EPI n° 47 de septembre 1987 et dans la Revue de l'EPI n° 104 de décembre 2001.
80
46
C’est l’auteur qui souligne.
47
Ministère de l’Éducation Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Bulletin
Officiel n° 23 < http://www.education.gouv.fr/bo/2006/23/MENE0601048C.htm > (07/10/2015)
48
Ministère de l’Éducation Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Bulletin
Officiel Spécial n° 1 <
http://eduscol.education.fr/numerique/dossier/archives/baladodiffusion/usages-enseignement-
secondaire/langues-vivantes > (07/10/2015)
81
49
Le Bulletin officiel de l'éducation nationale publie des actes administratifs : décrets, arrêtés,
notes de service, etc. La mise en place de mesures ministérielles et les opérations annuelles de
gestion font l'objet de textes réglementaires publiés dans des B.O. spéciaux.
http://www.education.gouv.fr/pid285/le-bulletin-officiel.html (07/10/2015)
50
Ministère de l’Éducation Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.
Téléaccessible à l’adresse Consulté le 07/10/2015.
82
Dans cette position pédagogique, l’apprenant est mis dans des situations
proches de la réalité de contextes sociaux variés. Cette approche permet donc à
l’apprenant de réactiver ses connaissances de façon plus aisée et efficace. Cela
définit la conception de tâche selon le Cadre Européen Commun de Référence
pour les Langues :
Il y a « tâche » dans la mesure où l’action est le fait d’un (ou de
plusieurs) sujet(s) qui y mobilise(nt) stratégiquement les compétences
dont il(s) dispose(nt) en vue de parvenir à un résultat déterminé
(Ibid.).
51
L’auteur souligne
52
Portail National des Professionnels de l’Éducation. Téléaccessible à l’adresse <
http://eduscol.education.fr/cid45678/cadre-europeen-commun-de-reference-cecrl.html > Consulté
le 11/10/2015.
53
Conseil de l’Europe, CECRL, en ligne, 2001
83
54
Portail National des Professionnels de l’Éducation. Téléaccessible à l’adresse <
http://eduscol.education.fr/cid45678/cadre-europeen-commun-de-reference-cecrl.html > Consulté
le 11/10/2015.
84
Très peu de recherches scientifiques ont été faites sur la chanson en lien
avec le karaoké, c’est pour cette raison que notre approche se fait par des
55
Notre traduction : La plus grande difficulté de l’éducation, est de transformer les idées en
expérience
85
2.1 Définition
Hutira (2009) indique que l’apprenant d’une langue seconde comme, par
exemple l’anglais, mis en contact avec cette dernière par l’intermédiaire des
cultures populaires, est mis à l’aise par le recours aux documents authentiques
vecteurs de cultures populaires (Hutira, 2009). Cheung (2003), maître de
conférences à l’Université de Hong Kong évoque le fait que l’apprentissage
s’effectue en faisant quelque chose qui a du sens et qui est intéressant (Ibid.). La
recherche scientifique concernant les media populaires semble indiquer que
lorsque l’enseignant propose des documents authentiques diffuseurs de cultures
populaires, il devient un “facilitateur” de l’apprentissage de l’étudiant (Ibid., p.
214) et provoque un surcroît d’intérêt, de motivation et de sens. « […] the
56
Composantes de la situation pédagogiques en DLE (II). Téléaccessible à l’adresse
<http://joseph.rezeau.pagesperso-orange.fr/recherche/theseNet/theseNet-Composan.html>
(24/06/2017)
87
relevance is there and the students become part of the lesson57 » (Ibid., p. 216).
En ayant recours aux cultures populaires, l’enseignant fait appel à l’engouement58
des jeunes, « fandom, then, is an ideal tool for getting students to open up within
their classrooms59 » (Robson, 2009, p.11).
En effet, en faisant un lien avec l’engouement des jeunes pour les cultures
populaires vers l’apprentissage, l’enseignant pourrait s’assurer une réceptivité de
la part du groupe classe. L’apprenant est familier avec le contexte donné dans les
documents ce qui facilite leur compréhension, car il s’agit d’éléments
contemporains (Hutira, 2009; Stevens, 2001). Ainsi les spécificités socioculturels
ou sociohistoriques (Abrate, 1983; Stevens, 2001) données dans les paroles d’une
chanson ou dans un magazine (Loew, 1979) permettent à l’apprenant de se
familiariser avec les valeurs et les coutumes du pays de la langue cible et aussi de
se rendre compte des intérêts et des préoccupations qui seraient différents ou
similaires à la société culturelle dans laquelle il vit. Ainsi, comme le mettent en
avant les chercheures, Abrate (1983) et Loew (1979), l’apprenant s’initie à
accepter et à comprendre sa culture et, par la suite, est plus à même de
comprendre et d’accepter la culture de la langue cible.
57
Notre traduction : le sujet devient pertinent et les apprenants deviennent une partie du cours.
58
Notre adaptation du terme anglais fandom
59
Notre traduction : L’engouement est donc un outil parfait pour permettre aux apprenants de
s’épanouir dans la salle de cours.
60
Notre traduction : L’apprenant peut ensuite établir dans la langue qui convient (Anglais puis
dans la langue cible) une liste de similarités et de différences des valeurs et des attitudes qu’il a
lui-même discerné de ses lectures et des échanges en groupe de discussion.
88
Par ailleurs, Abrate (1983) indique que la chanson populaire est un moyen
efficace de faire de la grammaire un sujet intéressant et pertinent. Le contexte mis
en place par les cultures populaires est aussi agent de facilité de compréhension
d’utilisation de la grammaire et de la conjugaison de la langue cible, et, par la
suite d’utilisation adéquate de ces deux points. Ce qui est, ici, évoqué est
l’alphabétisation de l’apprenant (Abrate, 1983 ; Stevens, 2001), le travail
intertextuel : les relations établies entre les documents et l’herméneutique : l’art de
l’interprétation (Abrate, 1983), deux éléments qui façonnent l’esprit critique de
l’apprenant. L’étude qu’a menée Stevens (2001) semble mettre en avant des
performances positives de la part des apprenants lorsqu’ils sont sollicités à réaliser
une tâche avec les cultures populaires :
Although the final projects revealed astute observations […] the road
to making these connections required consistent and more involved
support61 (Ibid., p. 552).
La recherche scientifique sur l’apprentissage avec les cultures populaires a
aussi noté une attitude plus disposée à l’apprentissage (Cheung, 2003; Stevens,
2001) parce que la culture populaire dans les documents authentiques joue le rôle
de fil directeur, de logique à suivre pour l’apprenant et ainsi améliore ses
performances d’apprentissage (Cheung, 2003). L’apprentissage avec des
documents authentiques porteurs de cultures populaires s’avère être une
sensibilisation à l’autre. L’apprenant a fait le premier pas en s’intéressant aux
cultures de sa génération ; lui proposer de travailler avec des documents
authentiques contemporains c’est lui proposer de comprendre l’autre. Cheung
61
Notre traduction : Bien que les projets finaux aient révélés des observations ingénieuses […] le
parcours prit pour faire les connexions a requis un support cohérent et plus impliqué […]
89
(2003) indique ainsi que la culture populaire apporte pertinence, identité et sens
aux apprenants qui y sont exposés.
[…] a realistic connection between the student’s daily world and what
he/she is learning in the classroom63 (Loew, 1979, p. 271).
[…] sensitive teachers can serve as a secure base from which children
can explore the school environment and become engaged in learning
activities 67 (Birch et Ladd, 1997; Pianta, 1999; Pianta, Nimetz et
Bennett, 1997 In. Roorda et al. 2011, p. 495).
Les recherches de Connell et Wellborn (1991) forment la théorie
selon laquelle la motivation des apprenants est rencontrée grâce à trois
recommandations étant la proximité, la compétence et l’autonomie (Connell et
Wellborn (1991) In. Roorda et al. 2011). Puren (2005) cite les travaux de Verbunt
(n.d) sur le travail social :
We must then try to incorporate what we know about the contexts and
communities and their influence on the shaping of teacher identities
into our teacher education programmes to prepare new teachers for
the challenges of developing strong professional identities in positive
ways68 (Ibid., p. 186).
Pour reprendre la citation du philosophe américain George Santayana
(2011, posthume) « La plus grande difficulté de l’éducation, c’est de transformer
les idées en expérience » (Ibid., p. 33) pose la question de savoir si le travail de
l’enseignant était facilité, est-ce que cela se ressentirait sur l’atmosphère de la
classe et le travail réalisé par les apprenants ? À cet effet, un des supports majeurs
dans la classe de langue étrangère est le manuel. L’enseignant peut facilement
préparer ses séquences à l’aide de l’ouvrage et les apprenants s’y référer dans
leurs travaux personnels.
La partie suivante est une recension de manuels scolaires sur une trentaine
d’années. L’objectif de cet argumentaire est de recenser, d’un point de vue
historique, la fréquence de proposition de la chanson populaire dans les ouvrages
scolaires.
68
Notre traduction : Il nous faut désormais tenter d’inclure ce que nous connaissons des contextes
et communautés et des influences qu’ont ces deux éléments sur la manière dont est façonnée
l’identité de l’enseignant par rapport aux programmes des enseignants pour préparer les futurs
enseignants aux défis de développer des identités fortes dans le bon sens du terme.
92
Le procédé d’analyse des manuels s’est effectué à l’aide d’un tableau que
nous avons confectionné (Cf. figure 6) et nous avons travaillé comme suit : nous
avons pris connaissance des programmes scolaires présentés au début de chaque
manuel. Ces derniers nous ont permis de connaître les objectifs d’apprentissages
et l’évolution concernant la place de l’anglais langue seconde dans l’enseignement
secondaire. Dans la majorité des cent soixante-quinze manuels, le programme
nous précise quel type de document(s) illustre(nt) la leçon et/ou la thématique,
cette information nous indiquant quelles ressources socioculturelles sont
proposées à l’usager du manuel : l’apprenant. En faisant cette observation, nous
nous sommes intéressée à la présence de chansons. Lorsque tel en était le cas,
nous nous sommes intéressée à savoir quel type de chanson, comment la chanson
figurait dans la leçon ou la thématique proposée, quel(s) outil(s) cognitif(s)
l’apprenant pourrait tirer d’une tâche telle que suggérée dans le manuel.
La recension des manuels des années 1980 est faite à partir de soixante-
deux titres. À partir des années 1980 jusqu’à la fin du vingtième siècle, la
69
Il s’agit du manuel scolaire, du fichier de travaux pratiques pour l’apprenant, du fichier pour
l’enseignant et du CD pour la compréhension orale
94
Les manuels sur ces deux décennies (de 1980 à fin 1990) semblent
respecter la mise en avant de la volonté communicationnelle. Selon la rareté de
suggestions de chanson dans les manuels, il semblerait que les pédagogues de la
méthode communicative ne soient pas ouverts à l’utilisation de la chanson, et peu
aux documents authentiques. En effet, hormis une occurrence en 1980 bien qu’il
ne s’agissait -que- d’une photo et que les apprenants n’avaient pas de consigne les
invitant à s’exprimer à l’aide de l’illustration. En 1983 et 1984, les illustrations
sont par ailleurs très nombreuses. Les années 1980 traduisent donc la décennie qui
semble admettre la nécessité d’une nouvelle stratégie pédagogique.
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97
dans certains manuels. À partir de l’année 2001 nous notons des occurrences de
chansons comme références culturelles, de travaux à faire avec la chanson, mais
aussi de tâches. Les tâches sont réalisées soit individuellement soit en groupe
(binôme ou plus). Sur notre graphique nous les avons référencées comme étant
des « tâches créatives », car les apprenants sont, par exemple, amenés à rédiger
une lettre ou à composer un paragraphe en rapport avec le thème de la chanson. À
partir de l’année 2002 les travaux à faire à partir de chansons faisant un rapport
avec la culture-langue étrangère, confirment l’amorce de la tendance.
71
Institut national de l’audiovisuel, article de Christophe Gracieux téléaccessible à l’adresse
<http://fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu01139/les-debuts-d-internet-en-france.html>.
consulté le 18/03/2016
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104
l’approche actionnelle n’a pas tenté les pédagogues à introduire plus de chansons
“pop” dans les manuels d’apprentissage.
75
Billières, M. (2005). Codage phonologique et boucle articulatoire en mémoire de travail.
Téléaccessible à l’adresse <http://09.edel.univ-poitiers.fr/corela/index.php?id=1110>
107
76
Nous nous référons au bulletin officiel spécial n2 de 2009 et au bulletin officiel n30 du 23 juillet
2013
109
77
C’est l’auteur qui souligne
78
Ministère de l’éducation nationale de l’enseignement supérieur et de la recherche, téléaccessible
à l’adresse <http://www.education.gouv.fr/cid71609/descriptif-des-epreuves-capes-externe-cafep-
capes-section-langues-vivantes-etrangeres.html>
110
79
Notre traduction : « Nous sommes les héritiers légitimes de Frankenstein, nous avons été nourrit
à l’électricité »
111
80
Notre traduction : Enseigner une langue seconde veut dire créer une partie ou la totalité de
l’environnement d’apprentissage des étudiants. Cela veut dire, travailler avec leurs capacités et
tendances d’apprentissages naturels dans un procédé de réciprocité
112
Les recherches empiriques qui ont été menées sur l’utilisation d’outils
technologiques (TIC), recensent d’éventuels effets des nouvelles formes de
communications informatisées sur la société (Warschauer, 2013). Les résultats
semblent aussi variés qu’il y a de technologies. Dans le même sens, les activités et
tâches peuvent varier en fonction des outils technologiques utilisés et de la
manière dont ils sont exploités. En témoigne une partie des articles recensés pour
cette rédaction; Ducate et Lomicka (2005), professeures à l’Université de Caroline
du Sud, vérifient le potentiel pédagogique du blog, Warschauer (2013), professeur
à l’Université de Hawaï, évalue les différences de productivité dans une langue
étrangère de la part des apprenants, Grégoire et Karsenti (2013) respectivement,
113
81
Notre traduction : Les transformations de paradigmes […] sont des révolutions scientifiques et
les transitions successives d’un paradigme à un autre par l’intermédiaire de la révolution est le
modèle scientifique de développement habituel
114
sur les compétences des apprenants, ceux-ci sont peut-être plus à l’aise avec
l’informatique » (Ibid., p. 3).
82
Pascal Grégoire et Thierry Karsenti s’appuient sur les recherches de Hayes (1995)
116
with the teacher and with other students83 » (Warshauer, 2013, p.9). Il semblerait
donc que l’intermédiaire technologique incite les apprenants à une production
écrite plus attentive. La médiatisation serait plus efficace que la médiation; « Shy
students may feel more comfortable in the relatively anonymous and equalizing
environment of blogs […]84 » (Ducate et al., 2005).
Notre étude a pour objet le karaoké didacticiel des langues ; il serait donc
ici, question de voir quels résultats d’apprentissage les apprenants pourraient tirer
de l’outil. Il importe aussi, de garder à l’idée telle que Hakki Erten (2015)
83
Notre traduction : Les apprenants les plus en difficulté améliorent leur matière de communication
aussi bien avec l’enseignant qu’avec les autres apprenants
84
Notre traduction : Les apprenants timides se sentiraient plus à l’aise dans le relatif anonymat et
l’atmosphère égalisatrice du blog […]
85
Notre traduction : Il existe un environnement linguistique naturel lorsque les locuteurs se
focalisent sur le contenu de la communication plutôt que sur le langage lui-même
117
l’affirme, que le karaoké ne change pas tellement la logique que nous retrouvons
dans l’utilisation des chansons et des paroles, il s’agit d’une extension (Ibid.). En
d’autres termes nous tirons du « jeu karaoké » une alternative d’apprentissage
informelle.
4.6 La médiatisation
Dans un cadre plus particulier, Collin et Karsenti (2013) ont dressé, dans la
figure ci-dessous, « un modèle mettant en interaction le contexte éducatif et le
contexte socioculturel ».
les trois pôles du triangle didactique. » (Collin et Karsenti, 2013, p. 202) Dans le
contexte socioculturel sont présentées « les variations possibles du rapport aux
technologies suivant les variables socioculturelles et technologiques […] qui
peuvent possiblement influencer le rapport des apprenants aux technologies en
contexte éducatif. » (Ibid.)
Les deux chercheurs nous invitent aussi à reconsidérer le rapport des
apprenants aux technologies :
Les études en sociologie des usages permettent d’avancer que les
jeunes apprenants ont des rapports très variables aux technologies en
contexte éducatif, selon les usages qu’ils en font en contexte
socioculturel (Collin et Karsenti, 2013, p. 203).
Dans le cas de notre population, il s’agit d’une génération née après 1995,
communément appelée « génération Z » (Geck, 2006 ; Raymond, 2012). Soit des
apprenants qui ne connaissent pas la société sans internet et les technologies qui
ont été développées pour l’exploitation du réseau informatique. « Z’s are digitally
competent and connected. Technology is part of their DNA […]86 » (Raymond,
2012, p. 20).
86
Notre traduction : La génération Z est une génération numérique et connectée – La technologie
fait partie de son ADN […]
119
87
Notre traduction : C’est compréhensible puisque les cultures populaires sont familières à
beaucoup de jeunes, c’est ce qu’ils possèdent
88
Notre traduction : Par conséquent nous reconnaissons l’attrait des media sur les apprenants et
nous les utilisons comme des outils motivateurs pour atteindre les objectifs du cours de langue :
enseigner la langue et ses éléments culturels
89
Notre traduction : […], mais les résultats seraient probants pour ceux qui sont intrinsèquement
intéressés et investis […]
120
90
C’est l’auteure qui met entre crochets
121
Ces orientations seraient en réponse aux questions que nous nous sommes
posées : ce manque d’expérimentation d’outils à vocation ludique vers une
approche didactique pourrait-il être attribuable à une volonté de médiation et
médiatisation via les outils prévus à cet effet ?
91
Les termes haptique et kinesthésique réfèrent respectivement au touché et au mouvement que
nous conceptualiserons dans le chapitre du cadre conceptuel
122
CHAPITRE TROISIÈME
LE CADRE CONCEPTUEL
Pour mieux explorer l’apprentissage des langues étrangères chez les jeunes
apprenants, notre recherche repose sur le socioconstructivisme, approche
psychologique commune au Québec et à la France. Cette approche suggère des
médiations et, dans le contexte contemporain, des médiatisations que nous
explorerons au travers du karaoké. Ce dernier amènera à mesurer son potentiel
didactique au travers du sentiment d’efficacité des apprenants. Notre recherche
étant de type exploratoire, notre cadre se constitue selon Van der Maren (2014)
comme « une modélisation composite intégrant de manière dynamique des
modèles partiels suggérés par diverses orientations théoriques » (Ibid., p. 375).
Nous pouvons attirer l’attention sur le fait que Vygotsky dans ses ouvrages
posthumes (1978 ; 1985) insistait sur le fait qu’il y a certaines choses que les
apprenants peuvent apprendre d’eux-mêmes et d‘autres pour lesquelles ils auront
besoin de l’aide d’un adulte. C’est ce qu’il a appelé la Zone Proximale de
Développement, que l’auteur abrège lui-même par le sigle ZPD. Il décrit cette
zone comme étant la distance entre ce que les apprenants savent déjà et ce qu’ils
pourraient apprendre avec l’aide de leurs enseignants, parents ou autres adultes
(Ibid., 1978 ; 1985). C’est pourquoi l’approche d’apprentissage d’une langue
124
Les études faites au cours des années 1990 (Cloes, Ledent, Didier, Diniz et
Piéron, 1997; Pronovost, 1996) et 2010 (Delassus, Locoge et Reins, 2012) laissent
apparaître une progression constante de l’intérêt des jeunes adolescents de douze à
quinze ans, en faveur de la chanson populaire tant au Québec qu’en France. Cet
intérêt semble poursuivre son évolution dans les années 2010 en y ajoutant
l’attention que les jeunes portent aux nouvelles technologies et tout
particulièrement les technologies dites « nomades ». L’utilisation de la chanson
par l’intermédiaire d’un environnement médiatisé est le moyen de guider les
apprenants dans leur construction identitaire en tant que locuteur d’une langue
125
92
Notre traduction : de “Their potential engagement with society as citizens” (Rheingold (2008) In
Black (2009) p. 79)
93
Notre traduction : […] renforce l’acquisition langagière, améliore la motivation intrinsèque et
relie les fossés culturels.
94
Notre traduction : Le chahut dans la tête
95
Notre traduction : Le chahut dans le OAL (Outil d’Acquisition Langagière)
96
Notre traduction : La langue égocentrique se renferme et devient un langage interne ou des
pensées verbalisées
126
Language is a tool for communication […] students are shown how this tool can
be used to learn about the world or target culture99 (Ibid., p. 22).
97
Notre traduction : Lorsque nous pensons, il semblerait que nous connaissions le contexte, le lieu,
le temps, les rôles et les affirmations prédominants
98
Notre traduction : Cette prolifération de culture populaire a une incidence sur la façon dont les
apprenants pensent, observent, lisent, écrivent et apprennent.
99
Notre traduction : La langue est un outil de communication […] les apprenants sont informés de
comment cet outil peut être utilisé pour apprendre sur le monde ou la culture cible.
127
102
Notre traduction : Les premières recherches sur la culture populaire et l’éducation défendent le
fait selon lequel l’intégration de la culture populaire dans les salles de classe pourrait motiver les
apprenants à apprendre à propos d’une langue, culture et société […] Plus récemment la
technologie de l’information et de la communication moderne (par ex. internet) permet nombre
d’apprenants de s’investir dans la consommation, la production et la diffusion de media et de
culture populaire au quotidien
130
103
Notre traduction : Un fait bien connu et empiriquement établi est que l’apprentissage devrait
coïncider en quelque sorte avec le niveau de développement de l’apprenant
131
104
Zone Proximale de Développement
132
105
Notre traduction : Ainsi, l’apprentissage est un aspect nécessaire et universel au processus de
développement culturel organisé particulièrement dans les fonctions humaines et psychologiques
de l’Homme
133
106
Notre traduction : Les nouveaux media procurent aux apprenants de nouveaux moyens de
communication y compris des communautés ayant leurs propres normes sociales et particularités
langagières.
134
107
Roux, Jean-Paul. (2015). Document téléaccessible à l’adresse <
dcalin.fr/fichiers/jproux.doc :2015 >. Consulté le 07/01/2015
108
C’est l’auteur qui souligne
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136
111
Notre schéma inspiré de la théorie vygotskienne
137
112
Notre schéma
113
Notre traduction : Selon les hypothèses de compréhension, nous acquérons le langage par input
et non par output
138
1.2.1 La motivation
Ce que Gardner (2006), appelle “learning motivation” est ce qui est appelé
motivation intrinsèque que nous avons qualifiée de motivation cognitive et du
désir d’apprendre. La motivation dépendant de la salle de classe, “classroom
learning motivation” est une motivation qui se cultive, car elle dépend du
contexte, de la manière dont le but pédagogique est présenté, soutenue par
quelques outils pédagogiques, ou références sociales. Les acteurs de la salle de
114
Notre traduction : La personne motivée est dirigée par un but, elle fait preuve d’effort, de
persévérance, est attentive, a des désirs (de la volonté), témoigne son optimisme, est excitée, a des
attentes, fait preuve de confiance en elle (efficacité) et a une raison (une motivation)
115
Notre traduction : La motivation à apprendre une langue seconde n’est pas un simple construit
[…] la distinction entre la motivation à apprendre une langue et la motivation du groupe-classe à
apprendre
140
classe sont aussi susceptibles de faire varier l’état de motivation, ainsi le groupe
peut s’automotiver, se transmettre son intérêt pour la séance.
Dans l’argumentation qui suit, nous allons tenter de démontrer en quoi les
interactions culturelles langagières peuvent être un support capital dans
l’acquisition d’une langue seconde. Notre documentation scientifique repose
toujours sur les auteurs et non sur des sources secondes, sauf dans le cas de
manuscrit et d’articles difficilement trouvables dans les banques de ressources
scientifiques, comme il est le cas du manuscrit de Vygotsky (n.d) On language
acquisition et de Vygotsky (1935) The question of multilinguilism in childhood.
Dans ce cas nous nous sommes référée aux citations trouvées dans l’article de
John-Steiner (1986) The road to competence in an alien land : A Vygotskian
perspective on bilingualism.
116
Notre traduction : Évidemment, ce sera influencé par une multitude de facteurs associés avec la
langue parlée dans la classe. Ainsi, il est clair que l’enseignant, l’atmosphère de la classe, le
contenu du cours, le matériel et les installations, aussi bien que les caractéristiques de l’étudiant
(comme la studieusité, etc.) auront une influence sur la motivation à apprendre de la classe de
l’individu
141
117
Notre traduction : Le comportement serait la maîtrise préalable, l’apprenant commence à
prendre en main les environs grâce à la parole
142
Comme nous l’avons précisé plus avant, un conflit cognitif implique une
accommodation puis une assimilation de l’interaction langagière et culturelle de la
part de l’apprenant. Pour ce faire, selon l’auteur, l’apprenant se réfère à sa langue
maternelle et à son alphabétisation de ladite langue. En d’autres termes il s’installe
dans une zone culturelle qu’il maîtrise pour se sentir plus à même de produire
dans la langue cible. « The child acquiring a foreign language is already in
command of a system of meaning in the native language which she/he transfers to
the sphere of another language118 » (Vygotsky, n.d, p. 48, In, John-Steiner, 1986,
p. 351). Il se trouve donc que l’environnement d’apprentissage importe pour
l’acquisition de la langue cible.
118
Notre traduction : Lorsque l’apprenant acquiert une langue étrangère, il est déjà en possession
d’un système de compréhension avec sa langue maternelle qu’il/elle transfère dans la sphère d’une
autre langue
143
2. MÉDIATION-MÉDIATISATION
119
Traduction de Schaeffer, J.-M
120
Bulletin officiel du n ° 34 du 22/09/2005. Téléaccessible à l’adresse
<http://www.education.gouv.fr/bo/2005/34/MENT0501853C.htm>. Consulté le 26/01/2016
144
121
Ministère de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la recherche du Québec. Document
téléaccessible à l’adresse
[http://www1.mels.gouv.qc.ca/sections/formationBase/pdf/cadre_theorique.pdf].
122
Décret du 11 juillet 2006. Téléaccessible à l’adresse <
http://cache.media.eduscol.education.fr/file/socle_commun/00/0/socle-commun-
decret_162000.pdf>. Consulté le 27/01/2016
145
123
Ministère de l’Éducation nationale. Document téléaccessible à l’adresse
[http://eduscol.education.fr/chrgt/docs/DevUsagesTice.pdf]. Consulté le 25/01/2016
124
Ministère de l’Éducation nationale. Document téléaccessible à l’adresse
[http://www.education.gouv.fr/cid2770/le-socle-commun-de-connaissances-et-de-
competences.html]
146
L’éducation suit donc une logique qui prépare les jeunes apprenants à la
société contemporaine. Elle veille à prendre en compte les deux aspects qui font la
personnalité d’un individu. L’apprenant est d’une part admis comme un être
individuel qui se construit autour d’une culture familiale et générationnelle, d’où
l’insertion de la chanson populaire et des technologies de l’information et de la
communication. D’autre part, il y a l’être social qui prend part dans une
communauté d’apprenants, une communauté culturelle, mais aussi dans une
communauté interculturelle qui définit une part de son apprentissage dans une
langue cible.
125
Notre traduction : De toute manière, le choix d’incorporer l’éducation des media ne devrait pas
être le fait d’imposer une idéologie critique en particulier, mais bien de répondre aux contextes
dans lesquels les apprenants utilisent ou s’apprêtent à utiliser (l’enseignement y compris) l’anglais.
147
Il est ici rapport avec les propos de Vygotsky (1978) ; en acquérant une
langue étrangère et sa culture, l’apprenant effectue une comparaison avec sa
langue maternelle. Ce processus permet de faire face au conflit cognitif, engendre
une prise de conscience, une acceptation de l’interculturalité et favorise les savoir-
faire.
126
Notre traduction : Les apprenants en langue peuvent par exemple, suivre une nouvelle dans la
langue cible au travers des diverses sources médiatiques, accumuler du vocabulaire et la langue
authentique utilisée […]
148
127
Larousse en ligne
<http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/manuel/49268?q=manuel#49174>
149
128
Notre reproduction du schéma
153
129
カラオケ
130
空っぽ
131
オーケストラ
156
132
Autrement dit le Connected speech de la langue anglaise
158
musique et les sons de la nouvelle langue » (Ibid., p. 191). Selon nous cet intérêt
peut-être expliqué par l’intermédiaire de la chanson et le karaoké apporte une
dimension d’apprentissage multisensoriel qui « sollicite, en plus des modalités
visuelle et auditive, la modalité haptique » (Bara, Gentaz et Colé, 2004, p. 396).
La modalité haptique correspond au sens tactile et à la fonction kinesthésique de
l’apprenant. Avec le karaoké l’apprenant se mettrait en position d’acteur ; battrait
la mesure, se dandinerait, etc.
133
Notre traduction : Il semble important que l'enfant prenne conscience de la façon dont les
paroles sont composées de phonèmes pour faciliter l'acquisition des correspondances de phonèmes
par graphème et de la stratégie indirecte de reconnaissance de mots […].
134
Le concept « ancre de mémoire » sera argumenté plus après
160
proposent donc le fait que l’apprentissage est amélioré lorsque la vue et l’audition
sont stimulées (Ibid.) d’autres recherches sur le sujet valident ces résultats
(Amedi, Stern, Camprodon, Bermpohl, Merabet, Rotman, Hemond, Meijer,
Pascual-Leone, 2007 ; Shams, 2008 ; Shams, Wozny, Kim, Seitz, 2011).
L’apprentissage multisensoriel, tel que nous l’avons défini, fait appel aux
différents sens de l’apprenant. Le karaoké impliquerait aussi la motricité de
l’apprenant ; en d’autres termes, dans le laboratoire de langue, l’apprenant
pourrait aussi bien associer les rimes, phonèmes ou le rythme à des gestes lui
permettant la création d’ancres de mémoire. Les chercheurs en psychologie et
neurocognition, Bara, Gentaz et Colé (2007), s’appuient sur les travaux de Bryant
et Bradley (1985) qui démontraient déjà que « l’exploration haptique manuelle
faciliterait l’élaboration des connexions entre les représentations phonologiques et
orthographiques des mots » (Bara, Gentaz et Colé, 2007, p. 396). La recherche
visant à vérifier l’efficacité de la modalité haptique dans un apprentissage
multisensoriel indique que ce troisième mode, ajouté à l’apprentissage
audiovisuel, tend à améliorer la capacité d’acquisition de l’apprenant (Bara,
Gentaz et Colé, 2007 ; Lapaire, 2005 ; Philips-Silver, Trainor, 2007; Proulx,
Brown, Pasqualotto, Meijer, 2012).
135
Notre traduction de “a window on the mind”
136
Notre traduction : « les mouvements que nous effectuons en parlant sont entremêlés avec la
parole dans le temps, le sens et la fonction. Ignorer les gestes revient à ignorer une partie du
discours »
161
considération les gestes que nous faisons lorsque nous interagissons avec une
personne revient, à consciemment discuter à moitié sourd avec notre interlocuteur.
Les gestes sont une dimension visuelle de notre communication qui donne
une vue sur notre esprit. En d’autres termes, nous offrons une représentation
mentale, une image mentale de ce que nous exprimons et ce que nous écoutons
prend corps dans les gestes. Ces derniers guident le locuteur aussi bien que
l’interlocuteur dans le raisonnement, ils agissent tel un point de repère dans la
conversation.
137
Notre traduction : « L’énoncé est une occurrence située de l’utilisation du langage qui est
culturellement et contextuellement ancrée et représente une occurrence de comportement
linguistique provoquée par l’utilisateur du langage »
138
Notre traduction : « Le lexique et la grammaire forment un continuum d’éléments symbolique.
Tout comme le lexique, la grammaire fournit une structure et une symbolique de contenu
conceptuel étant ainsi des images de l’action »
162
image qui pourrait représenter ce que nous avons à l’esprit. En d’autres termes,
nous utilisons des représentations imagées pour garder le fil communicateur. Il
serait adéquat de parler de métaphores de l’esprit.
The hand represents something other than itself. The hand is not a
hand, not the character; the movement is not the hand moving up, but
this character climbing up; the space is not the speaker’s space, but a
139
Notre traduction de “one should be able to find metaphoric expression in various forms of
human behavior, and not exclusively in language” (Cienki, 2008, p. 5)
163
140
Notre traduction : « La main représente quelque chose d’autre quelle même. La main n’est pas
une main, mais un personnage; le mouvement n’est pas celui de la main allant vers le haut mais
celui du personnage grimpant; l’espace n’est pas celui du locuteur mais un endroit de fiction, un
espace narratif qui existe seulement dans l’imaginaire du discours et ainsi de suite »
141
Notre traduction : « Les gestes sont libres de varier selon les dimensions d’espace, de temps, de
formes, de trajectoire et ainsi de suite, et peuvent présenter des ensembles de sens sans subir de
segmentation ni de linéarisation »
142
Notre traduction de « The obvious theoretical conclusion is that metaphoric gestures provide
evidence- independent of word […] »
143
Notre traduction de « These gestures are the spontaneous creations of individual speakers,
unique and personal »
164
world 144 » (Ibid., p. 535). Evans (2007) définit la cognition comme étant
constitutive des événements mentaux. En somme les événements sont le résultat
de nos expériences du monde. Nous construisons ces dernières grâce à nos sens de
façon inconsciente, non arbitraire et selon les mouvements qui sont partiellement
conscient.
144
Notre traduction : « La cognition est incarnée. Elle réside dans le processus d’activité cérébrale
qui est une part du corps, qui est lui-même une part du monde »
145
Notre traduction : « Les mains en mouvement sont un recours à l’imagination visuelle qui
apporte du sens »
165
146
Notre traduction : « Les enfants seraient capables de former leurs propres environnements
d’apprentissage simplement en bougeant les mains. Ainsi le geste ne serait pas simplement le reflet
de la compréhension d’un enfant mais jouera aussi le rôle d’une mise en forme. Le geste serait une
part du mécanisme qui apporte le changement cognitif »
147
Notre traduction : « La répétition kinesthésique involontaire peut se manifester par les gestes
[…] et peut-être par le battement du pied »
148
Notre traduction : « Le geste et la voix apparaissent comme étant […] des systèmes contiguës et
interdépendants […] »
149
« Drame » vient du grec « action »
166
Revenons à la motivation du geste. Plus avant nous avons précisé que nous
ne sollicitons pas une interprétation dramatique de la chanson par les apprenants.
Il s’agit effectivement pour l’enseignant, d’indiquer aux apprenants qu’ils sont
libres de s’exprimer manuellement, corporellement, à l’écoute de la chanson. Ce
faisant, l’enseignant rend le groupe d’apprenants conscients de leurs gestuelles151.
Calbris (1987) parle « de la correspondance entre le signifiant et le signifié
apparentés par l’existence d’un même rapport de relations » (Ibid., p. 77) il est ici
question d’une motivation créant une synchronie entre les gestes et le système
cognitif de l’apprenant ; ce que nous qualifions de gestes mnémotechniques.
150
Notre traduction : « Le geste pantomimique réfère à un objet concret reproduisant les traits qui
le distinguent d’un autre objet. Un objet n’est pas seulement caractérisé par ses formes mais aussi
les dynamiques de mouvement s’y associant »
151
Nous écrivons au pluriel pour comprendre gestuelle manuelle et corporelle dont il est ici
question, et gestuelle vocale intrinsèquement liée
167
2.8.1.1 Tensions
152
Nous faisons, ici, référence à « the din in LAD »
168
Lum (2001) indique qu’il est ici, question des termes du contrat social. En
ce sens il s’agit de créer un rituel prédéterminé, une routine commune au groupe
(Ibid.). Tous participent à la même activité de production orale créant ainsi une
communauté d’apprenants qui consolide les relations entre eux (Baker, 2012) en
assurant une prise de conscience interculturelle et linguistique. Förnas (1994) et
Lum (2001) précisent que les signes de désobligeances de la part des pairs sont
perçus comme une anomalie dans le cadre de l’activité karaoké. Ce que les
auteurs mentionnent ici sont les termes du contrat social pour que les membres du
groupe jouent de leur influence pour instaurer une atmosphère sécurisante et un
soutien mutuel dans le cadre de l’activité. En transposant ces termes dans le cadre
de l’instrument karaoké, il est à vérifier le rôle des médiations.
2003 ; Negroponte, 1995 ; Prensky, 2005) affirment que les jeux vidéo permettent
l’acquisition de compétences qui sont réactivables dans la vie quotidienne. Les
références de jeux faites plus avant ont pour objet de préciser que l’introduction
du karaoké n’est pas un risque de démunir les apprenants de leur culture
historique ni sociale, mais bien l’introduction de diffusion de la sphère
socioculturelle de ces derniers. Les chercheurs Wagner et Brick (1993) suggèrent :
Karaoke videos are visually appealing, and the songs are much more
contemporary than those generally available in music education songbooks
[…]153 (Ibid., p. 45).
Les auteurs entendent par-là que le karaoké permet de maintenir l’attention
des apprenants. Nous préciserons que cette attention serait maintenue grâce à la
mise en situation de production orale dans laquelle tous les apprenants seraient
acteurs. Arora (2006) indique que la musique et la structure sociale au sein de la
musique elle-même, ne reflète pas la structure sociale, mais la créée.
Tel que nous l’avons expliqué plus avant (Cf. chap. 1 et chap. 2) Stephen
D. Krashen évoque, à propos de la chanson, « the din in the head », ce terme,
repris par Tim Murphey, professeur de civilisation, « the din in the lad » définit
l’effet « d’ancrage » que la mélodie, le rythme et le refrain offrent aux apprenants-
auditeurs.
153
Notre traduction : « Les vidéo du karaoké sont visuellement attrayantes et les chansons
beaucoup plus contemporaines que celles généralement disponibles dans les manuels d’éducation à
la musique […] ».
171
The Din is a result of stimulation of the language acquisition device with two
corollaries: (1) The Din is set off by comprehensible input and (2) This input
needs to contain significant quantities of the acquirer’s i + 1 structures which the
acquirer has not yet acquired but is “ready’ for154 (Krashen, 1983, p. 43).
Ce que Krashen et Murphey appellent “the din in the head” est le rappel de
la pratique d’une langue qui s’effectue malgré nous. Dans notre cas, la chanson
que l’auditeur écoute afin de s’évader mais qui s’est fait une place dans un coin de
sa tête a elle aussi cet effet. Murphey définit « the Din » ainsi :
Pop songs tend to be short, repetitive, catchy, and sung more slowly
than normal discourse. […] pop songs are very motivating and
effective teaching tools156 (Karsenti, 1996, p. 11).
Ce format permet donc à l’enseignant et aux apprenants de s’installer dans
un objectif de culture populaire commune. Ainsi, d’une part la médiation entre
l’apprenant et l’enseignant se rend possible et efficace car sur un même
154
Notre traduction : « Le vacarme est le résultat de stimulation de l’outil d’acquisition de la
langue avec deux corollaires : (1) le vacarme est remplacé par un « input » compréhensible et (2)
cet « input » acquiert suffisamment de i+1 de l’apprenant que ce dernier n’a pas encore acquis
mais est « prêt » à acquérir »
155
Notre traduction : « Le « vacarme dans la tête » ou répétition incontrôlée d’une langue
étrangère dans la tête d’un individu »
156
Notre traduction : « Les chansons populaires ont tendance à être courtes, répétitives et
attrayantes. Elles sont chantées plus lentement que le discours normal […] Les chansons
populaires sont très motivantes et un outil d’enseignement efficace »
172
157
Notre traduction : « Non seulement la chanson populaire représente la langue anglaise
authentique dans un environnement, mais elle apporte aux jeunes une culture jeune dans la classe,
octroyant une valeur à la culture jeune et faisant de l’école quelque chose de plus significatif »
158
Notre traduction : « De nos jours, dans la didactique des langues, il est normal d’insister sur
l’importance des cultures d’enseignement et de dire que langues et cultures sont entremêlées, qu’il
est impossible d’enseigner une langue sans culture et que la culture est le contexte nécessaire pour
utiliser la langue »
173
Songs can also help to improve listening skills because they provide
students with practice listening to different forms of intonation and
rhythm. English has a stressed-timed rhythm, for which songs can
help to establish a feeling159 (Millington, 2011, p. 135).
La typologie linguistique de la langue anglaise est telle que l’accent
syllabique est prononcé à intervalle régulier. Cette particularité se retrouve dans la
chanson anglaise et s’ajoute à la capacité particulière à s’ancrer dans un coin de
nos mémoires à long et/ou à court terme(s). Le karaoké ajoute à ces avantages
celui de pouvoir voir les mots accentués par une symbolique160. Pour Fonseca-
Mora, Toscano Fuentes, Wermke (2011) l’écoute et le chant de chansons
permettent à l’apprenant d’améliorer ses compétences dans la langue cible. Les
159
Notre traduction : « les chansons aident aussi à améliorer les compétences discriminatoires
parce qu’elles apportent aux apprenants une pratique d’écoute sous diverses formes d’intonation et
de rythme. La langue anglaise a un rythme accentué pour lesquels la chanson peut aider
l’établissement d’un sentiment »
160
Nous faisons ici référence aux accents phonétiques
174
chercheurs ajoutent que le fait de ne pas pouvoir différencier les phonèmes et les
intonations de la langue étrangère apprise de sa langue maternelle rend impossible
l’apprentissage de la langue cible. L’apprentissage de la phonétique est une partie
qui importe plus qu’elle ne paraît dans l’enseignement d’une langue étrangère.
Les manuels scolaires et les enseignants ont tendance à occulter ce composant de
la compétence orale (Cf. Chap. 1). Il est vrai qu’il peut être difficile d’apprendre
la prononciation de la langue cible, mais cet exercice tend à amener l’apprenant
vers la prise de conscience du fonctionnement interne de la langue qu’il apprend.
En effet, nous considérons qu’en apprenant comment la langue est articulée, le
sujet comprend la langue d’un point de vue aural mais aussi technique et culturel.
Ceci donnerait ainsi l’élan nécessaire pour un apprentissage d’autant plus précis.
Le professeur en didactique des langues William D. Leith affirme dans ce
sens“there probably isn’t a better or quicker way to teach phonetics than through
songs161” (Leith, 1979, p. 540).
161
Notre traduction : « Il n’y a probablement pas de meilleur ou de moyen plus rapide pour
enseigner la phonétique qu’au travers des chansons »
175
Lum (2001), explique dans sa recherche de terrain, que le karaoké est une
partie de la culture américaine depuis le milieu des années 1980 dès lors les
variétés de support karaoké ont été développés aux États-Unis (Ibid.). Ce dernier
connaît une forte popularité au Royaume-Uni depuis le milieu des années 1970
(Ibid.; Fornäs, 1994) et est devenu un outil d’interaction ludique culturel et
contemporain, qui, selon Baker (2012) « […] is a familiar aspect of popular
culture162 […] ».
162
Notre traduction : « […] est un aspect familier de la culture populaire […] »
176
[…] teachers could now move around the room, check voices,
encourage, and join in with the students […] 163 (Wagner et Brick,
1993, p. 45).
Une situation qui mettrait l’apprenant dans une situation d’autonomie et,
selon Baker (2012), favoriserait la relation entre l’enseignant et l’apprenant. Nous
rejoignons l’auteure lorsqu’elle indique que le karaoké est un support de transition
sociale (Ibid., 2012).
Nous avons développé plus avant le fait que dans les manuels scolaires il
apparaissait peu de travaux oraux visant à étudier la phonétique de la langue cible.
Le karaoké pourrait être un scénario permettant à l’enseignant de parer à ce
manque, selon nous, capital, dans le cadre de l’apprentissage d’une langue
vivante.
163
Notre traduction : « […] les enseignants pourraient désormais circuler dans la classe, vérifier
les voix, encourager et se joindre aux apprenants […] »
177
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179
Un des acquis majeurs des recherches […] est de démontrer que les
performances d’un apprenant ne dépendent pas seulement de ses
compétences « objectives », mais également de sa confiance en sa
maîtrise de celles-ci. Des apprenants ayant des compétences
cognitives supérieures à la moyenne peuvent donc avoir des croyances
d’efficacité scolaire faibles, avec toutes les conséquences négatives
qui y sont associées, comme le montrent les études réalisées sur
l’illusion d’incompétence (Phillips, 1984 ; Marquotte & Bouffard,
2003). Inversement, un apprenant ayant de faibles acquis de départ,
mais qui croit en ses capacités à les utiliser efficacement peut
fortement développer ses compétences (sic.) (Galand et Vanlède,
2004, p. 97).
selon Carré et Fenouillet (2009), qui sollicite ses compétences dans le cadre
d’interaction.
Être agent signifie faire en sorte que les choses arrivent par son action
propre et de manière intentionnelle. L’agentivité englobe les capacités,
les systèmes de croyances, les compétences autorégulatrices ainsi que
les structures et les fonctions distribuées au travers desquelles s’exerce
l’influence personnelle […] (Ibid., p. 17).
L’agentivité dépend donc d’une inclinaison psychologique (Carré et
Fenouillet, 2009) dont le cadre contextuel s’est vu modifié par le changement de
paradigme établi par les terminaux numériques.
L’apprenant est donc pour Bandura (2007) « un agent actif qui utilise ses
processus cognitifs » (Ibid., p. 392). De plus, l’auteur définit les interactions entre
l’apprenant et l’environnement dans un « déterminisme réciproque » c’est-à-dire
que la motivation humaine est engendrée par une bonne partie de la cognition
(Bandura, 1992).
Une mise au point que l’apprenant fait sur sa stratégie à solliciter ses sous-
compétences susmentionnées. Bandura (2007), indique que ce processus peut en
soi aider l’apprenant à modifier ses compétences. L’auto-évaluation est le reflet
d’une motivation intrinsèque (Ibid.) ; que les forces amenant l’apprenant à
compléter ce processus émanent d’un intérêt et d’un plaisir à le faire (Vallerand,
Carbonneau, Lefrenière, 2009). Un comportement qui nous fait prendre en compte
le concept périphérique d’autodétermination.
Les professeurs en psychologie à l’Université Rochester, Edward Deci et
Richard Ryan (2000), mentionnent que dans l’autodétermination se distinguent
d’une part, le contenu des objectifs et les résultats que l’apprenant en tire et
d’autre part le processus de régulation par lesquels sont obtenus ces résultats
(Ibid.). Les auteurs expliquent à cet effet que l’étude sur l’autodétermination
considère le facteur de besoins, car le comportement d’un apprenant motivé par un
objectif au même titre que son développement psychologique et son bien-être sont
régulés par les besoins (Ibid.). Les besoins nommés par l’autodétermination sont :
Specifically, in SDT 165 , three psychological needs—for competence,
relatedness, and autonomy—are considered essential for
understanding the what (i.e., content) and why (i.e., process) of goal
pursuits166 (Deci et Ryan, 2000, p. 228).
développe ce but fixé qui provient d’un besoin. Ce dernier se définit par la force
psychologique de l’apprenant. Ryan et Stiller (1997) affirment à cet effet que ce
construit, s’avère être, autant pour les enseignants que pour les apprenants, une
source stratégique pour l’apprentissage et l’accomplissement. Les auteurs
affirment que cette forme de motivation permet un apprentissage de haute qualité
et suscite créativité chez l’apprenant (Ibid.).
Because intrinsic motivation results in high-quality learning and
creativity, it is especially important to detail the factors and forces
that engender versus undermine it167 (Ryan et Deci, 2000, p. 55).
167
Notre traduction : « Parce que la motivation intrinsèque résulte dans un apprentissage de grande
qualité et de créativité, il est important de détailler les facteurs et les forces qui l’engendrent au
détriment de ce qui l’ébranle »
186
4. OBJECTIF DE RECHERCHE
168
Dixième année du secondaire au Québec
188
169
L’échantillon québécois a, par convenance, été modifié, nous reviendrons sur cette précision
par la suite
189
170
Traduction d’Agnès Rambier
190
Il est vrai que nous aurions pu opter de faire notre étude sur un seul terrain
; québécois ou français. Nous nous appuyons sur les propos de Jullien de Paris
(1817) : « […] les établissemens d’instruction publique, disséminés dans différens
pays, s’amélioreraient eux-mêmes par leurs rapports fréquens […] » (sic.) (Ibid.,
p. 11). Il nous semble que faire la vérification de nos hypothèses et de notre
problématique sur deux terrains plus ou moins distincts nous permet d’opposer les
résultats afin de faire une conclusion générale des forces et faiblesses du karaoké
instrument didactique des langues étrangères. « La comparaison permet d’établir
des classifications et des typologies et dans des conditions données de faire des
« expérimentations indirectes » (Lê Thàn Khôi, 1991, p. 33). Soit de dégager les
phénomènes selon la zone géographique, Québec ou France, et rechercher les
liens récurrents dans les deux situations. Dans les mots de Durkheim (1973) « ce
qu’il faut c’est comparer non des variations isolées, mais des séries de variations
régulièrement constituées, dont les termes se relient les uns aux autres par une
gradation aussi continue que possible, et qui, de plus soient d’une suffisante
étendue » (Ibid., p. 134). Les variations, les changements de phénomènes au sein,
d’un rassemblement d’individus, d’un groupe social, doivent être observées dans
leur contexte avec la prise en considération des interactions sociales parallèles.
171
Traduction d’Agnès Rambier
191
Le but ultime est de mettre au jour les constances qu’on peut retrouver
d’un cas à l’autre tout en observant les similitudes et les
dissemblances. La comparaison de plusieurs cas permet d’établir des
liens de covariations sur la base de différences entre des groupes […]
on peut passer ces observations de concomitances sur les relations de
cause à effet (Gauthier, 2010, p. 179).
Les constances formées des différences et des similitudes notées lors des
observations des deux identités constituent une part de notre comparaison. L’autre
part est dans la collecte des concomitances dans chacune des situations qui nous
permettront de vérifier les hypothèses.
2. LE TYPE DE RECHERCHE
3. LES PARTICIPANTS
172
Au cours de notre année au Québec nous n’avons pas réussi à obtenir l’accord d’un enseignant
du secondaire pour notre collecte de terrain
173
Le baccalauréat au Québec correspond aux années de licence en France
194
Selon les informations qui nous ont été données, le Centre de Langues de
l’Université de Sherbrooke décrit 6 niveaux d'anglais. Le premier niveau
correspond au niveau A2 du Cadre Européen Commun de Référence pour les
Langues, mais accueille des étudiants “A1 fort”. D’après les propos recueillis le
niveau “A1 fort” est généralement trop fort pour des étudiants qui n'ont aucune
base en anglais. Le niveau 1 à l'Université de Sherbrooke correspond au niveau
“faux débutants”. Les étudiants sont répartis dans les groupes après avoir passé un
test de niveau.
174
Traduction d’Agnès Rambier
197
situations pédagogiques permet de « resserrer les liens qui ont été relâchés et
presque dissous » (sic.) pour reprendre les termes de Jullien de Paris (1817, p. 10).
Cette description s’est faite sur la base d’un dénominateur commun : médiation de
l’apprenant avec l’instrument karaoké. De plus les critères « […] peuvent se juger
sur une échelle en trois, quatre, cinq ou même six niveaux, certains ne se jugent
que de façon dichotomique : oui ou non ; présent ou absent ; vrai ou faux ;
réussite ou échec » (Ibid. p. 11). Pour décider du niveau de médiation d’un
participant avec l’instrument karaoké nous avons collecté les signes non verbaux
(gestes, mouvements des lèvres, prise de notes, etc.). Pour Grawitz (2001) les
outils matériels pour l’observation dans les sciences humaines « peuvent
améliorer la conservation des matériaux : appareils d’enregistrement ou faciliter
leur manipulation […] » (Ibid., p. 394). Cependant, la professeure précise que les
améliorations des techniques de recherche dépendent avant tout de la réflexion175
des chercheurs (Ibid.). De la circonscription des objets observés dépend
l’utilisation de la grille d’observation.
175
C’est l’auteure qui souligne
198
Les données que nous avons recueillies ont été vérifiées lors des
administrations de questionnaires.
4 .2 Le questionnaire
Figure 27, Construction d'un questionnaire (Fortin, 2010, figure 20.1, p. 433)
176
Grille de Sherer, Maddux, Mercandante, Prentice-Dunn, Jacobs et Rogers (1982) traduite par
Chambon (1993)
200
Notre but est de délimiter le champ de nos questions afin de recueillir des
données quant à la relation des apprenants avec la chanson populaire et des
technologies et tout particulièrement le karaoké auprès des jeunes adolescents
dans le cadre de l’apprentissage de l’anglais langue étrangère. « Cette étape peut
être effectuée en y posant les questions de recherche qui sont les principales
sources de contenu à élaborer » (Ibid., p. 434). Afin d’organiser au mieux notre
ordre de questions, nous les classons par catégories.
1. La relation à la langue anglaise
2. La chanson populaire en anglais/Les technologies de l’information et de la
communication
3. Le karaoké
4. Le sentiment d’efficacité personnelle
Tel que nous l’avions prévu, l’administration de trois questionnaires
rejoignant les objectifs de recherche a été effectuée. Le premier a été remis aux
participants après l’observation d’un cours régulier. Le deuxième et le troisième
questionnaire ont été donnés après la première et la troisième session karaoké. Ce
faisant nous avons collecté des données sur les premières impressions et, avec le
troisième questionnaire nous avons pris note si des évolutions sont à constater.
Une fois nos objectifs définis par nos questions catégorisées, nous sommes
partie d’un modèle qui nous a permis la confection de notre questionnaire avec
toutes les sections à inclure et tenant compte des éléments contextuels (langue
d’usage; contexte sociolinguistique des populations ciblées, etc.) (De Singly,
2008) et en correspondant aux objectifs de notre recherche.
201
177
Nous entendons par là que certains apprenants seraient plus loquaces que d’autres plus timides
203
178
Les réponses possibles sont : Absolument pas d’accord, Plutôt pas d’accord, Ni d’accord, ni pas
d’accord, Plutôt d’accord, Tout à fait d’accord
179
Nous entendons par-là que les participants ont répondu par rapport à ce qu’ils ont vécu sans
demander à leurs pairs ce qu’ils répondent.
204
5. L’ENJEU DE LA COLLECTE
Les données recueillies sont de type qualitatif et les collectes ont été faites
à partir d’observations non participantes et de situations construites – de par
l’introduction de l’instrument karaoké - puis d’administration de questionnaires.
180
Langue seconde
206
Lors des observations nous nous sommes focalisé sur l’attitude des participants.
Nous avons observé si cette dernière est similaire à celle qu’ils ont lors d’un cours
régulier ou si une relation apprenant-instrument s’installe. Les administrations de
questionnaires auprès des apprenants ont un caractère diachronique, car, selon De
Ketele et Roegiers (1996), elles sont effectuées auprès des mêmes apprenants,
mais à des moments différents : T1 est la première phase d’administration, T2 est
la deuxième phase et nous permet de relever des données résultant de la médiation
entre l’apprenant et l’instrument et du sentiment d’efficacité ressenti par les
participants.
181
En raison d’événement indépendant de notre contrôle (intempérie) la collecte en France a dû
être interrompue et reprogrammée à une date ultérieure et donc avec un autre groupe
182
N’étant pas en France, une assistante travaillant à l’établissement a accepté d’effectuer le travail
de collecte pour nous, ainsi les données conservent un regard objectif
209
La diffusion des vidéos karaokés s’est faite via le site internet ouvert au
public, YouTube et les vidéos ont été projetées sur un tableau blanc numérique. La
logistique des établissements participants requiert une réservation des laboratoires
de langues suffisamment à l’avance. De fait nous n’avons pas été en mesure
d’étudier le comportement de l’apprenant dans cet environnement. Toutefois, nous
avons été en mesure d’étudier le contrat social (Fornäs, 1994; Lum 2001) intégré
par l’instrument didactique karaoké entre les apprenants. En d’autres termes nous
avons pu constater l’auto-régulation du groupe lors de la mise en pratique karaoké
de chacun des groupes.
183
Notre traduction : « Les systèmes constituent le niveau d’origine de l’analyse et les variations
internes au système sont expliquées en termes de facteurs systémiques »
212
7. LA VALIDITÉ
La recherche qualitative n’a pas pour objectif d’avérer des faits comme
établis. Le contexte étant de l’ordre du particulier, elle ne peut poser comme
générales les observations faites. La recherche qualitative est un moyen de
traduire les situations remarquées afin de comprendre les causes et les
conséquences. Waltz, Strickland et Lenz (2005) définissent la validité de la
recherche qualitative comme pouvant être celle de la valeur du vrai. « La valeur
184
Notre traduction : « Le construit de validité ne peut reposer sur de simples observations, si
celles-ci sont en rapport avec des structures de mesures factorielles, des correspondances avec
d’autres mesures et différentiations entre les groupes sélectionnés ou les hypothétiques
changements au cours du temps ou dans les réponses de manipulations expérimentales. »
214
185
L’auteur fait référence aux modèles
215
the important factors operate186 » (Ibid., p. 36). Le premier pas vers des données
valides se trouve dans les facteurs majeurs qui sont opérationnels.
186
Notre traduction : « Les stratégies de recherche cependant requièrent une hypothèse a priori à
propos du niveau des systèmes sociaux à partir desquels les facteurs importants opèrent. »
216
l’étude comparative se faisant nous définissons les bornes de l’étude. Les concepts
centraux nous permettent une perspective méthodologique. Ainsi la construction
de concepts apporte un sens à la comparaison. En effet pour Robin (1994),
187
Centre National de ressources textuelles et lexicales. Téléaccessible à l’adresse
<http://www.cnrtl.fr/lexicographie/ph%C3%A9nom%C3%A8ne>.
217
188
Notre traduction : La validité des généralisations et des lignes directrices pour des recherches
futures fournie par les deux stratégies dépendra de la nature des résultats qu’elles apportent
respectivement
189
Une enseignante française nous a proposé de faire lire les questionnaires à une de ses classes
218
190
Notre traduction : « […] la recherche qualitative est une recherche interprétative où le
chercheur est impliqué dans une expérience intense et soutenue avec les participants. Cela
implique nombre de considérations stratégique, éthique et personnelle au sein du processus de la
recherche qualitative. »
219
191
Les trois conseils sont : Les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), le Conseil de
recherches en sciences humaines du Canada (CRSH), le Conseil de recherches en sciences
naturelles et en génie du Canada (CRSNG)
220
Il est un point important que nous avons gardé en tête afin de respecter
l’éthique et les aspects juridiques quand l’utilisation d’œuvres. Les droits d’auteur
seront respectés ; nous ferons mention des auteurs et interprètes des chansons et
autres œuvres utilisées au cours de recherche de terrain, mais aussi mentionnerons
les environnements en ligne que nous utilisons et auteurs des vidéos karaoké.
192
Comité d’éthique de la recherche, lettres et sciences humaines, Guide de rédaction du
formulaire de consentement, dernière révision novembre 2013
193
Ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherché, document en
ligne <http://eduscol.education.fr/numerique/textes/reglementaires/aspects-juridiques/droit-
auteur/accords-sectoriels> Consulté le 27/04/2016
221
194
Copibec, document en ligne,
<http://www.copibec.qc.ca/Portals/0/Fichiers_PDF/interpr%C3%A9tation%20Utilisateurs-
%20enseignement.pdf> Consulté le 27/04/2016
195
Copibeceducation.ca, téléaccessible à l’adresse <http://copibeceducation.ca/le-droit-dauteur-en-
bref/> (consulté le 27/04/2016)
222
Ce chapitre porte sur l’analyse des résultats recueillis auprès des deux
groupes participants :
1. RAPPEL DE LA PROBLEMATIQUE
Lors de notre première visite nous avons demandé aux participants de nous
indiquer la raison de leur choix à apprendre l’anglais comme langue étrangère. Il
importe de préciser qu’au Québec l’anglais peut-être une langue d’enseignement
ou la langue seconde obligatoire. Ainsi dans le cas où l’anglais serait une langue
seconde, la langue d’enseignement serait le français.
Pour ce qui est de l’anglais langue étrangère en France, il est très courant
qu’il s’agisse de la première langue étrangère apprise dans le système scolaire. En
effet l’anglais y est enseigné dès l’enseignement primaire (CECRL, 2006).
Dans le cas des participants à notre collecte, il s’agissait pour moitié d’une
inscription requise par la faculté où ils sont inscrits à titre d’étudiants réguliers197
et pour l’autre moitié, d’une inscription ayant pour objectif de se perfectionner en
anglais. Néanmoins, ces étudiants sont eux-aussi inscrits à titre régulier dans une
des facultés de l’université. En somme, nos participants sont tous des étudiants de
l’Université de Sherbrooke.
197
Il s’agit d’une requête nécessaire pour qu’ils valident leur session universitaire.
198
N’ayant pu observer ce groupe nous même, nous avons sollicité l’aide du tiers personne pour
l’observation et la remise et relève des questionnaires.
225
199
Diplôme d’études secondaires français
200
A la fin de la deuxième séance karaoké, l’enseignante leur a demandé ce qu’ils ont pensé des
séances jusque-là. Nous énoncerons plus précisément ce fait par la suite.
226
Cette sous-partie fait état des observations des deux groupes participants
que nous avons faites. Nous présenterons dans un premier temps l’observation du
cours dit « traditionnel » et ensuite les observations des trois séances karaoké. Nos
observations se sont focalisées sur les attitudes des participants, investissement
dans les activités langagières, leurs signes non-verbaux.
201
Le groupe test se composait de personnes volontaires ayant des connaissances de bases (niveau
A2/B1) en anglais langue seconde
229
sollicitent lors des travaux individuels. Nous notons que certains de ces
apprenants s’expriment dans la langue cible, l’anglais.
L’enseignante nous souligne que cette heure de cours est assez difficile
pour les apprenants car elle se passe assez tard dans la journée, de 16h00 à 17h00.
Une heure durant laquelle les apprenants semblent avoir les répercussions de la
journée et, selon, l’enseignante, ont des difficultés à se concentrer. Nous tenons,
néanmoins, à mettre en avant que les participants ont cherché à poser des
questions sur la prononciation des mots finissant en –ED jusqu’à être sûrs d’avoir
compris et, de ce fait, semble faire preuve d’une bonne volonté. Il est à noter que
certains essaient d’expliquer la règle en anglais.
La première séance karaoké s’est faite avec une chanson 203 de Heather
Dale, une chanteuse canadienne de musique celtique. Les objectifs pédagogiques
étaient : repérage des accentuations lors de la première écoute. Une deuxième
lecture de la chanson sans le son204, seulement avec les paroles défilantes. Une
troisième écoute pour vérification. Malheureusement nous avons manqué de
temps pour la pratique karaoké.
202
Le groupe QC correspond à celui de l’Université de Sherbrooke
203
Kingsword à l’adresse <https://www.youtube.com/watch?v=EgbzLicIg1E> dernière
consultation le 23/11/2016
204
La suggestion a été faite au groupe
205
Notamment des hochements de tête, corps place en avant
231
écoute s’est faite sans le son à la demande des participants afin qu’ils complètent
leur travail.
Nous relevons des mouvements de lèvres à mesure que les paroles passent.
Certains ouvrent bien la bouche afin de mimer une articulation et/ou une
accentuation. Certains prennent note de mots.
206
Nous restons dans la thématique de la légende du Roi Arthur. Avalon à l’adresse
<https://www.youtube.com/watch?v=MCIAN7c3R8o> Dernière consultation le 23/11/2016
207
Lene Marlin est une chanteuse norvégienne rendue populaire en Europe grâce au titre “Sitting
Down Here”. Lovebugs est un groupe suisse plus discret en Europe mais réputé dans la
confédération. Ces artistes ont connus une certaine populaire vers le début des années 2000 et sont
encore à ce jour actifs.
208
Composé de sonorités plus “pop”
232
Les consignes données pour cette séance introduisent les apprenants aux
voyelles, aux mots qui sont prononcées différemment en français. En d’autres
termes il s’agit d’introduire les apprenants aux diphtongues de l’anglais.
Lors de la première écoute nous avons déjà des signes kinesthésiques chez
certains étudiants et tous soulignent ou surlignent. L’enseignante propose une
deuxième écoute avant de faire une mise en commun mais les étudiants indiquent
qu’ils pensent avoir repéré les diphtongues. Comme personne ne fait de requête
pour une écoute supplémentaire, l’enseignante invite à la mise en commun. Le
premier étudiant demandant la parole souhaite avoir la signification d’ « Avalon ».
Une note intéressante selon nous puisqu’elle fait le lien avec la culture
anglophone que nous voyons dans le travail par la chanson populaire.
L’enseignante demande si quelqu’un saurait expliquer ce qu’est « Avalon ». Sans
réponse de la part du groupe elle lance une recherche sur Internet.
Par la suite, le groupe partage strophe après strophe les diphtongues qu’ils
ont surligné sur leur document papier. Une étudiante se distingue en lisant une
strophe avec les voyelles prononcées en français puis comme elle le dirait en
anglais. L’enseignante lui indique une petite correction au niveau de
l’accentuation. Suite à cette première partie du travail l’enseignante demande au
groupe comment il trouve le travail. Les mots « fun » et « interesting » sont dit à
plusieurs reprises.
travail lorsque l’enseignant209 n’y est pas formé. La difficulté se distingue dans
l’explication des phénomènes phonétiques qui font qu’un mot s’accentue sur telle
syllabe. En effet, pour l’enseignante anglophone il s’agit d’une évidence tout
comme il est évident pour le francophone de prononcer les [r] par exemple. Il
s’agit là d’un point à élargir dans notre chapitre discussion.
209
Nous évoquons ici une généralité
210
Nous avons expliqué dans le chapitre précèdent que les laboratoires de langues ne sont pas
aisément accessibles
234
Pour la troisième et dernière séance nous avons opté pour une chanson que
nous avons en option dite chanson de « secours ». Il s’agit de « Just me Give a
Reason212 » chantée par le duo Pink et Nate Ruess213.
211
Le top 10 est le classement des dix meilleures ventes de chansons dans la semaine
212
Just Give Me a Reason à l’adresse <https://www.youtube.com/watch?v=Gwx4iTRLXG8>
dernière consultation le 24/11/2016
213
Ces deux artistes sont américains. Pink plus communément orthographie P!nk est très populaire
dans le milieu de la “pop-rock”. Nate Ruess est le chanteur du groupe Fun rendu célèbre grâce au
titre “We Are Young” (2011).
235
The Big Bang Theory est une série américaine mettant en scène un groupe
de jeunes universitaires. L’intérêt de ce visionnage se trouve dans la prosodie
soignée du personnage de Sheldon. De fait, ce qui est demandé aux étudiants est
de prêter attention au discours de Sheldon. L’enseignante introduit cet extrait en
expliquant au groupe que le rythme de la langue anglaise n’est pas le même que
celui la langue française et fini en leur demandant de faire la comparaison du
discours de Sheldon avec leur discours à eux.
214
Nous entendons ici qui certains étudiants ont témoigné être des “fans”
215
C’est ainsi qu’il a qualifié la prosodie française
236
Pour la mise en pratique, nous comptabilisons six étudiantes qui lisent les
paroles sur l’exemplaire papier. Le groupe s’est désinhibé et chante d’une voix.
Deux étudiants ne prennent pas part à la séquence karaoké. Plus de la moitié des
participants battent la mesure avec les pieds. Le groupe est à l’aise au point de se
surprendre à reproduire ensemble les pics de voix que la chanteuse fait.
216
L’enseignante s’est exprimée en anglais, nous traduisons librement
217
Le groupe FR correspond au groupe de lycéens de l’établissement orléanais
218
Nous rédigeons à partir des rapports d’observations et échanges verbaux avec notre binôme sur
place d’une et avec l’enseignante d’autre part
237
des paroles ont été remarqués. Ces participants ont chanté avec l’accentuation et
hochaient la tête à chaque voyelle accentuée.
219
Note de l’enseignante : « Avalon is a holy place in the legend so the woman in the song is
sacred for the singer and it talks about love »
238
Les données présentées dans les prochaines sous-parties sont donc tirées
des résultats collectés grâce à l’enquête par questionnaires. Pour des raisons, nous
apparaissant comme facilitante pour une analyse préliminaire, nous avons choisi
de rassembler les questions selon leur ordre par objectifs de recherche et non dans
l’ordre dont elles sont rédigées dans les questionnaires.
Nous notons dans les résultats de la question une, que les participants sont
principalement neutres ; il semblerait qu’ils ne sauraient comment se prononcer et
une autre partie légèrement moins majoritaire s’évalue plutôt positivement. La
troisième question évoque l’accent des francophones s’exprimant en anglais.
Notre but, ici, est de déterminer quelles parts de la pratique orale les participants
souhaiteraient améliorer. Il y a, en effet, des travaux scientifiques, notamment
ceux de Rengifo (2009), qui indiquent que la confiance, l’aisance des apprenants à
s’exprimer dans la cible sont entamées par l’accent de la langue maternelle trop
prononcé.
240
Les résultats ci-dessous, sont les réponses données aux affirmations treize
et seize. Ces derniers apportent des informations supplémentaires à propos de la
compréhension orales des participants, leur auto-évaluation.
244
En effet, dans ce questionnaire notre intérêt porte aussi sur les façons
qu’ont les participants de travailler la langue cible. A cet effet, les participants
affirment en majorité qu’ils ont quotidiennement recours à des documents audio et
authentiques dans le but de travailler leur compréhension orale. Ci-dessous nous
avons affirmé aux participants que le travail effectué durant leurs cours
hedbomadaires leur suffisaient pour apprendre l’anglais. Nous constatons dans la
représentation ci-dessous, qu’une majorité s’oppose strictement à ce propos.
246
Le quatrième point sur lequel nous avons souhaité relever des données
avant notre première séance karaoké, concerne les objectifs des participants à
propos de leur apprentissage de la langue cible. Notre premier questionnaire
contient quatre affirmations relatant des objectifs d’apprentissage se rapportant à
l’oral.
248
Les résultats ci-dessous visent aussi bien les objectifs d’apprentissage que
le rapport des participants avec la chanson populaire et avec la langue anglaise. Ce
faisant nous recueillons des données quant à savoir si les participants voient la
chanson populaire comme un support d’apprentissage.
250
pas sentis en difficulté, d’autre part entre ceux qui ne se sont absolument pas
sentis en difficulté et ceux qui ne sauraient comment évaluer ce point.
réponses négatives. Ces réponses rappellent les précisions que nous avions faites
dans les précédents chapitres à propos de l’input préliminaire nécessaire à
l’apprentissage d’une langue étrangère mais aussi les affirmations faites par Ellis
(2013).
Nous avons collecté des données à propos des difficultés ressenties par les
participants dans le cadre de cette trioisième séance. Les participants se partagent
dans les accords puisqu’une majorité d’entre eux se disent « plutôt d’accord »
avec cette affirmation et d’autre se divisent dans le désaccord.
le point sur le contenu du cours. Les données recueillies témoignent d’un résultat
positif à l’issue de la troisième séance.
Les trois résultats ci-dessus, récoltés pour les affirmations cinq, six et sept,
nous permettent d’explorer ici aussi le rapport des participants avec l’outil et son
potentiel didactique. Les participants ont aussi également l’opportunité d’évaluer
leur sentiment d’efficacité.
Les résultats récoltés sur les six précédentes questions semblent répondre
aux allégations de Rengifo (2009), de Hakki Erten (2015) mais aussi aux
assertions que nous avions faites jusqu’ici à propos de l’importance de
l’introduction à la phonétique de la langue cible.
Nous notons à cet effet que d’un point de vue de la compréhension orale
d’un locuteur natif, les participants sont en majorité d’accord avec l’affirmation
faite. Une majorité divisée avec la réponse « ni d’accord, ni pas d’accord ». Nous
268
notons néanmoins la troisième réponse donnée ; « tout à fait d’accord » qui tend à
donner une grande majorité à l’accord des participants dans cette affirmation.
Nous avons donc affirmé aux participants qu’ils ont trouvé un intérêt à ces
trois séances. Nous notons que seulement trois réponses ressortent de cette
affimation ; en grande majorité le groupe a répondu « plutôt d’accord » suivi de
« tout à fait d’accord » et finalement de « ni d’accord, ni pas d’accord ». Nous
relevons donc qu’aucune réponse négative n’a été exprimé.
nous avons eus jusque-là notamment en nous référant aux travaux de Rengifo
(2009).
Aux vus des informations ci-dessus nous notons une égalité entre le « ni
d’accord, ni pas d’accord » et le « plutôt d’accord ». Il importe de mettre en avant
le désaccord s’exprimant respectivement par les participants plutôt pas d’accord et
ceux absolument pas d’accord.
274
Les participants se partagent entre d’une part ceux qui ne sont absolument
pas d’accord et ceux qui ne sont ni d’accord, ni pas d’accord et d’autre part ceux
qui sont plutôt d’accord et plutôt pas d’accord.
Il semblerait que le groupe soit d’accord avec l’objectif d’un accent moins
francophone. Pour ce faire, il importe de présenter les prochaines données
concernant la phonétique.
Le questionnaire numéro deux est celui qui a été rempli par les participants
suite à la première séance avec l’instrument karaoké. Au vu des données
collectées, ci-dessous, à pros des appréciations des participants concernant cette
séance de travail oral, il semblerait que les premières impressions soient positives.
Cette séance semble avoir mis les participants dans une situation de travail.
Il semblerait que les participants se soient sentis motivés par l’objectif donné.
Nous constatons donc que l’introduction d’un instrument autre que ceux utilisés
plus fréquemment dans le cadre des cours d’anglais n’a pas été en la défaveur de
la mise au travail des participants.
220
Heater Dale “Kingsword”
287
Les participants ont en majorité répondu être d’accord avec l’aide apportée
par la voix de l’interprète. Nous notons autant de participants répondant être plutôt
d’accord et ni d’accord, ni pas d’accord. Une part égale a aussi répondu dans le
désaccord.
Nous tenons à préciser que deux d’entre eux étaient absents le jour de cette
séance. Il importe ainsi de rappeler que ces données sont de nature exploratoire.
Le groupe s’est facilement et rapidement mis en place ils savaient ce que
221
l’enseignante attendait d'eux. La motivation paraissait mitigée . Nous
discuterons analyserons par la suite ce point.
221
Nous nous basons sur le rapport d’observation fait et notre échange avec l’enseignante
291
Dans l’ensemble les participants semblent avoir été mis à l’aise avec la
troisième séance de travail avec l’instrument karaoké, puisque la majorité des
réponses s’exprime dans le positif. Il semblerait donc que les participants aient
d’une part, globalement, adhérer à l’introduction du nouvel instrument et d’autre
part à la forme de travail de la langue étrangère apprise.
Bien que toujours dans le doute quant à leur capacité à travailler l’anglais
langue étrangère, un changement a été opéré depuis la première visite contrôle. La
majorité des participants partagent encore un stress lorsqu’il est question de
s’exprimer en anglais. Il est ici un point que nous aurions approfondi, si telle en
aurait la possibilité, lors d’un entretien semi-dirigé avec les participants.
Nous arrivons ici à ce que nous voyons comme étant la troisième partie du
questionnaire. Ici nous analyserons le bilan que font les participants sur leurs
compétences après les séances karaoké et l’évaluation qu’ils font de leur
sentiment d’efficacité personnelle.
dernière séance, sur la séance et non sur les trois. Bien que certains des
participants aient répondu ne plutôt pas trouvé avoir amélioré leur anglais, nous
relevons une tendance positive. Nous discuterons de l’occurrence négative dans
notre prochain chapitre.
La majorité des participants répond tirer des acquis à réinvestir suite aux
trois séances de travail avec le karaoké. Les quelques participants ayant choisi ne
pas s’exprimer et n’étant plutôt pas d’accord auraient pu nous apporter des
éléments intéressants à approfondir suite à un entretien. Nous notons cependant
que cette exploration apporte des résultats et points à éclaircir. Ces affirmations
ont permis aux participants d’évaluer leur rapport avec l’instrument, la langue
anglaise et leurs compétences à l’issue des trois séances avec l’instrument
karaoké.
L’exploration de l’instrument karaoké auprès du groupe français nous
apporte des données supplémentaires quant à son potentiel. Ces résultats donnent
de nombreux points à discuter dans notre prochain chapitre.
303
222
Traduction de Jean Cassou (1956) : « Celui qui chante ses maux enchante »
304
223
Ce point sera discuté dans la sous-partie suivante
305
Dans nos chapitres précédents nous avons présenté le rythme des chansons
agissant comme une ancre de mémoire auprès des apprenants. Dans notre cadre
conceptuel nous avons aussi évoqué les profils d’apprentissage comme important
dans le cadre de notre recherche. Ces concepts importent pour notre recherche car
ils nous paraissent comme aidant l’apprenant d’un point de vue
psycholinguistique.
224
Notre traduction : « L’entrainement à l’apprentissage est, comme on peut s’y attendre, axé,
premièrement, sur les stratégies d’autodidactisme tel que l’organisation, le contrôle et l’évaluation
ou encore les stratégies cognitives ».
306
225
learner training
308
226
Traduction par Jean-Pierre Rioux (2002)
309
Les participants français ont fait part de leurs opinions à propos des
chansons avec lesquelles ils ont travaillées dans le cadre des séances karaoké.
Bien qu’ils aient adhéré à la chanson « Kingsword », ils apprécieraient que les
chansons soient plus « connues », contemporaines. En somme, ils sont prêts à
prendre part à une séance qui change de l’ordinaire mais si nous souhaitons
conserver leur intérêt à plus long terme, il semblerait qu’il faille suggérer des
chansons qu’ils connaissent ou des interprètent « en vogue ».
ici, dans une médiation pragmatique, il est un producteur tutté par l’enseignant qui
lui apporte les informations complémentaires pour un meilleur réinvestissement
des acquis. L’apprenant est encadré vers « savoir comment faire ».
En effet, afin d’étudier leur rapport à la langue apprise, nous leur avons
demandé s’ils trouvaient avoir un accent quand ils s’expriment dans la langue
cible. Trois réponses se sont dégagées, les participants ont répondu par la positive.
Cet ordre de réponse semble concorder avec les réponses données dévoilant les
volontés des participants. Ainsi les apprenants semblent indiquer que pouvoir
communiquer dans une langue étrangère de manière aisée, confiante, passe aussi
par un accent, un rythme de parole.
227
Notre traduction : « Il y a de nombreux livres et exercices de bonne qualité pour la
prononciation mais je notais toujours que les étudiants avaient besoin d’un autre contexte pour
mettre tous ces exercices en pratique en tant qu’activité supplémentaire. Ils avaient besoin de
connecter les symboles phonétiques à une mise en pratique des sons »
313
Lorsqu’ils se sont exprimés sur les choix de chansons populaires, les participants
s’exprimaient comme si la chanson populaire leur appartenait. La musique est
toujours plus intégrée dans la vie quotidienne (Donnat, 2010) et est, dans cette
échange entre les apprenants et l’enseignante, défini comme un élément qui
caractérise l’individu voire la génération. Bourdieu (1979) a écrit dans La
Distinction que « […] ce sont avant tout des dégoûts, faits d’horreur ou
d’intolérance viscérale pour les autres goûts, les goûts des autres » (Ibid., p. 60),
qui font les préférences de l’individu. Par ailleurs, Hakki Erten (2015) souligne
que lorsque les apprenants sont introduits aux chansons qu’ils ne connaissent pas
dans le cadre d’une activité qui leur permettraient de se familiariser avec cette
dernière, seraient susceptible de rendre la séance efficace. En somme la chanson
populaire est un élément de l’ « identité jeune » (Baker, 2012, Donnat, 2011,
2014).
La chanson choisie semble ne pas avoir altérée leur appréciation de la
séance dans son ensemble puisqu’une majorité de participants ont répondu avoir
préféré cette séance de pratique orale. En effet, il semblerait que la médiation
épistémique ait un regain d’enthousiasme lorsqu’elle est effectuée via l’instrument
karaoké. Une médiation qui, suite à la première séance, semble guider une partie
d’entre eux vers une médiation pragmatique. Ce résultat se mitige au vu des
réponses de participants qui se disent indécis et ceux qui témoignent ne pas avoir
retenu de quoi réinvestir. Ainsi pour ces participants leur rapport à la langue n’a
pas été entièrement satisfaisant. Cette donnée est cependant confondue par les
réponses données à propos de la productivité des participants au cours de cette
première séance puisque la majorité des participants se dit s’être sentie
productive. Nous interprétons cette nuance par le confort des participants lors de
la médiatisation. Un confort probablement encouragé par le travail en groupe, que
les participants affirment avoir contribué à la mise en pratique des points de
prononciation travaillés lors de la première séance. Rengifo (2009) indique
qu’effectivement le chant est une activité qui apporte un caractère joyeux et
relaxant aux séances karaoké. L’inhibition tend à s’estomper car chacun chante
ensemble et se voit admettre un semblant d’anonymat. Par ailleurs, il y a l’effet du
contrat social qui octroie le respect entre chacun des participants, à cela s’ajoute
314
populaire choisie. Un fait aussi admis par Hakki Erten (2015) de part un impact
positif dans l’utilisation efficace du karaoké. Un tel choix semble aussi amoindrir
les difficultés de médiation et ainsi les éventuels blocages dans la relation avec
une langue étrangère pour une part des participants. L’autre partie a, elle, ressenti
des difficultés. Nous interprétons ce résultat par la mise en place des objectifs à
atteindre avec le karaoké par les participants comme moins évident qu’ils ne
l’avaient considéré au premier abord.
Leur relation avec la langue apprise est aussi influencée par leurs objectifs
en partie prenante de la relation des participants avec l’instrument karaoké.
Prenons par exemple l’accent francophone qui, tel que nous l’avons évoqué dans
les chapitres précédents, a tendance à entamer la confiance des apprenants. Cette
affirmation a été vérifiée dans le cadre de notre étude. Les participants québécois
ont, en grande majorité, admis qu’un des objectifs de leur apprentissage de la
langue cible est de parler avec un accent plus authentique. Rengifo (2009) met en
avant que nombre d’apprenants d’une langue étrangère appréhendent l’expression
dans la langue cible à cause de leur défaut de prononciation. Ce manque de
prononciation joue aussi contre la compréhension de la langue apprise. Ainsi les
317
groupe d’apprenants ainsi que nous l’avons observé, mais aussi en travail
individuel en laboratoire de langue par exemple. Lum (2001) précise que le
karaoké est aussi un instrument qui permet l’expression d’une activité collective
pour des interactions sociales et, dans le cas de cette recherche, de médiation
d’apprentissage. Nous avons souligné que cet instrument en est aussi un
d’expression de l’individu afin de permettre à l’apprenant de mettre sa propre voix
sur les articulations et accentuations de la langue cible.
Tel que nous l’avons mis en avant, les objectifs des participants semblent être
rejoints via l’instrument karaoké. Le questionnaire numéro trois fait état d’une
majorité des participants qui se sont sentis productifs et qui sentent pouvoir
réinvestir des points travailler au cours des trois séances karaoké. Les explications
phonétiques pour guider vers une compréhension orale plus aisée semblent avoir
aussi satisfaits les objectifs. Une partie des participants se manifestent comme
indécis. Le travail de compréhension en est un d’habituation de l’oreille, d’un
réflexe cognitif soit un travail à long terme auquel l’instrument karaoké peut
notamment aider.
l’affirmation selon laquelle les séances karaoké seraient susceptibles de les aider à
comprendre un locuteur de la langue cible, il semblerait par ailleurs, que
autodétermination et motivation se régulent l’une et l’autre. Les résultats sont
positifs et dirons-nous, réalistes car une deuxième majorité d’entre eux ont
répondu de manière indécise. En admettant cet ordre de réponse nous admettons la
distance à prendre avec les résultats récoltés au bout de trois séances d’expérience
avec l’instrument karaoké et aussi avec « l’effet Hans le Malin ». Cependant il
importe de souligner que les participants avaient la liberté de répondre sans
réserve notamment grâce à l’anonymat garanti.
229
Pour rappel : l’anglais langue étrangère est la langue cible dans cette recherche
320
soit des films, séries, chansons, etc. dans la langue cible, un travail personnel est
appliqué. Suite aux trois séances karaoké expérimentées par les participants, nous
avons, dans le troisième questionnaire, demandé s’ils avaient trouvé un intérêt à
ces trois séances et si le travail avec cet instrument leur avait apporté des
connaissances réutilisables. Par leurs réponses à ces deux questions, les
participants ont admis une position d’agent. En effet l’instrument karaoké donne,
aussi des moyens à entreprendre dans le cadre d’un travail personnel à venir.
L’apprenant est donc proactif. L’instrument exploré dans cette recherche semble
donc rejoindre les considérations de Bandura (1999) ;
231
Notre traduction de : “[…] intrinsically motivated behaviors are energized and directed by a
basic, innate need to interact effectively with the environnement and to have an impact on the
environnement”
232
Notre traduction : « Il est attendu que les gens soient plus intrinsèquement motivés par des
activités pour lesquelles ils ont une plus grande autodétermination »
325
dans ses capacités. Ces données semblent confirmées celles que nous avons
discuté plus avant (cf. 1,6, 7 et 10).
Les propos plus avant sont confirmés par les informations récoltées autour
des affirmations concernant la phonétique. Ces dernières tendent à confirmer la
discussion faite autour des stratégies de travail et des objectifs des participants.
Une agentivité qui, selon les réponses des participants, n’est cependant pas
envisageable en ce qui concerne une possibilité de travail mobile dans la salle de
classe. Nous avions néanmoins remarqué des profils kinesthésiques. Ce qui nous
est apparu comme étant logique car tel que nous l’avons indiqué (Cf. 2.7) et selon
Sperber (2002), « nous communiquons par la parole, mais également par gestes,
expressions, écrits, façons de faire […] » (Ibid., p. 301). Ici aussi il est à supposer
que de plus amples précisions permettraient une meilleure compréhension de ce
qui est sous-entendu.
238
Notre traduction « en effet, il serait évident que le collectivisme et l’individualisme coexistent
et s’entremêlent dans l’espace karaoké, car lorsque l’événement karaoké est une activité
collectiviste pour une interaction sociale, elle est aussi une opportunité pour l’individu de
s’exprimer ou encore, métaphoriquement, d’avoir leur voix »
332
239
Notre traduction « Il est petit à petit évident que les productions rythmiques, gestuelles,
expressives et tonales ainsi que les systèmes de perceptions sont intimement lies et interdépendant
et quelques considérations à venir quant à l’origine de la musique qui ne tiendrait pas compte de
toutes ces dimensions comme intégrantes de la capacité émergente sera incomplète »
333
Nous prenons ici un ton quelque peu linguistique cognitif car, avec le
karaoké, il est effectivement question d’encoder une langue, des mots, de
phonèmes. Il est question de leurs impacts sur le système cognitif de l’apprenant.
La symbolisation des mots et plus précisément du rythme, de la prosodie. La
kinesthésie aide l’apprenant à la structuration de la langue cible. Ceci dit, les
manifestations kinesthésiques suscitées par le karaoké seraient plus des ancres de
mémoire qu’un continuum symbolique dans le sens de Langacker (1991).
240
Notre traduction de « Cyclical motor control »
334
La comparaison des deux groupes ayant pris part à notre étude présentera,
pour chaque question, les résultats du groupe québécois et ceux groupe du français
respectivement. Il importe de rappeler que l’effectif des deux groupes n’est pas le
même. Afin de conserver une certaine objectivité à leur égard, nous prendrons de
la distance pour effectuer cette comparaison.
1. LES QUESTIONNAIRES
241
L’encyclopédie canadienne <http://www.encyclopediecanadienne.ca/fr/article/langues-
officielles-1969-loi-sur-les/>, consulté le 23/01/2017
337
L’ordre de réponse entre les deux groupes paraît assez similaire. Le groupe
québécois est distinguable par la variété de réponses recueillies. Bien que l’accent
francophone des participants ne soit pas le même, il semblerait qu’il soit un point
gênant, inhibant pour l’apprenant. Ce qui doit donc être compris par « accent
338
partie volontaires, quand ceux du groupe français, inscrit au cours, car matière
obligatoire, ont une motivation plus extrinsèque. Considérant que la matière ne
compte pas dans leurs intérêts premiers, de préparer leur examen de fin d’étude
secondaire.
dans la langue apprise. Une menace ressentie par le groupe français qui se
retrouverait dans les résultats concernant la compréhension ci-dessous :
Nombre d’études indiquent aussi que les apprenants s’investissent rarement dans
une activité qu’ils ne s’estiment pas en mesure de réaliser. De même, les
343
242
Pour rappel l’enseignement se fait sur la base d’une langue d’enseignement ; si cette dernière
est le français, la langue seconde enseignée dans l’établissement scolaire est l’anglais une heure
par jour et inversement si la langue d’enseignement est l’anglais.
345
leur niveau dans la langue cible et les participants français reconnaissent dans la
sensibilisation à la phonétique une solution pour progresser.
243
Heather Dale
356
d’accord dans les deux groupes. Nous interprétons aussi une volonté pour le
groupe français concernant l’autodétermination. Cette dernière est une incitation à
l’apprentissage efficace qui peut être réinvesti. Il est aussi pertinent de noter que si
l'enseignant n'enseigne jamais la langue orale ou la prononciation, les séances
karaoké peuvent être vues plus positivement que si l'enseignant travaille déjà
l'oral.
l’interprète lors des séances. La voix est donc perçue par les deux groupes comme
un « filet de sécurité » ou simplement un fil directeur à suivre.
participants peut être en jeu dans cette comparaison. Nous nous demandons s’il y
a une dissimilitude de culture scolaire à interpréter. La comparaison du troisième
questionnaire pourrait répondre à cette interrogation.
Le groupe québécois répond sans réserve avoir été mis à l’aise par cette
troisième séance. Les participants français répondent en majorité par les réponses
positives mais se distinguent par la présence d’une part de répondant ne se
prononçant pas.
Les deux groupes sont sur une divergence. Les participants québécois ont
répondu majoritairement avoir éprouvé des difficultés. Les français se sont
partagés entre les réponses « plutôt pas d’accord » et « plutôt d’accord ». il
semblerait que les deux groupes soient face aux problèmes prosodiques de la
langue française. Il faut, par ailleurs, reconnaître que les séances karaoké étant une
activité nouvelle et participative peuvent avoir mis quelques participants en
dehors de leur zone de confort. Cependant un travail de réception de l’instrument
pourrait en permettre une appropriation.
370
244
Nous faisons toujours allusion à cette « théorie » avec prudence
371
245
Langue maternelle pour nombre de participants français
374
Les participants des deux groupes sont, dans l’ensemble, positifs sur cette
affirmation. Néanmoins les participants québécois nous paraissent ici comme
indécis ainsi que résistants.
376
Nous retrouvons cette résistance. Nous interprétons ces divergences par les
différences culturelles. En effet, les québécois peuvent être plus conscients de la
différence prosodique de l’anglais langue étrangère que les français. Ainsi, ils sont
plus en accord sur cette affirmation que leur voisin d’Outre-Atlantique et
témoignent d’une conscience phonétique. Ce qui nous confirme que les séances
377
s’exprimer en anglais. Nous notons avec intérêt que nous récoltons l’occurrence
négative auprès du groupe québécois, ce qui tend à mettre en avant un sentiment
d’efficacité personnelle en effort du côté du groupe français.
Une comparaison qui peut confirmer celle que nous venons d’exprimer.
Notons néanmoins que le groupe français ne répond pas par les réponses négatives
en majorité mais par l’indécision. Nous interprétons une amélioration dans le
rapport entre le groupe français et l’anglais langue étrangère. Nous notons aussi
un changement entre les réponses données, par les deux groupes, à cette
affirmation dans le deuxième questionnaire. Il y a en effet un changement vers
une tendance plus positive de la part des deux groupes.
Les deux groupes répondent sentir avoir fait des progrès. Ce résultat nous
paraît intéressant sur de nombreux points. Il nous apparaît intéressant que sur cette
affirmation le groupe français choisissent de s’exprimer. Cela peut confirmer ce
que nous avons exprimé juste avant. Par ailleurs, le groupe québécois répond par
l’affirmative à cette question, cela peut indiquer que malgré leur proximité avec
l’anglophonie il y a des pertinences à travailler l’oral de l’anglais langue
étrangère.
Ces deux résultats sont très similaires. Les deux groupes répondent ici en
tant que jeunes de la « génération Z ». Nous interprétons que le travail avec la
chanson populaire reste pertinent aussi bien au Québec qu’en France. Il est
effectivement question de cultures populaires anglophones est donc du quotidien
au rythme des échanges et de la simultanéité.
Les résultats semblent similaires ici aussi. Nous finirons par interpréter
l’occurrence négative comme un travail d’autodétermination à guider.
2. BILAN ET PERSPECTIVES
246
Nous entendons ici, d’une part la compréhension sollicitant l’aural du participant et d’autre part
l’oral qui illustre son articulation
387
Les apprenants ont, pour une part, un rapport pragmatique avec la langue
anglaise, c’est-à-dire qu’ils évoquent des avantages professionnels. L’autre part, à
l’issue de notre collecte paraît à motiver dans leur apprentissage. Une motivation
que nous pensons solliciter dans leur rapport avec la chanson populaire. Cette
dernière est, selon les participants, une part omniprésente dans leur quotidien. Les
participants des deux groupes ont témoigné des difficultés avec les deux premiers
titres des séances karaoké 1 et 2.
CONCLUSION
Nous avons noté que les participants des deux groupes ont un rapport
similaire avec l’anglais langue étrangère. Les participants français tendent à avoir
une relation distante avec la langue anglaise mais certains ont néanmoins
témoigné d’une connaissance de son utilité dans le cadre d’une carrière
professionnelle. Tel que nous le supposions, les participants québécois semblent
avoir un rapport plus pragmatique avec la langue anglaise de par leur proximité
avec les frontières anglophones et leur cadre historico-socioculturel. Le cadre
socioculturel des deux groupes a, dans l’environnement d’apprentissage, été
représenté par l’instrument karaoké et l’utilisation de chansons populaires.
L’observation non-participante nous a permis de constater la définition qu’on fait
les deux groupes de la chanson populaire. D’un point de vue culturel, nous avons
notamment été intéressée par la définition faite par les deux groupes car elle nous
paraissait similaire. L’apprentissage d’une langue avec la chanson populaire ne
susciterait donc pas d’appréhension s’il s’agit d’une chanson contemporaine.
Quant à l’instrument karaoké, nous nous attendions à des résistances, inhibitions
ou à des difficultés pour la prise de participation de la part des volontaires. Il en a
été, particulièrement, le cas pour le groupe français rencontrant des difficultés
avec l’anglais langue étrangère. Nous pensons que l’explication des objectifs
d’apprentissage par les enseignantes a fait la part du travail suffisant pour que les
apprenants s’y préparent. Cependant certains des participants français semblent
s’être présenté les objectifs donnés comme étant hors de leur atteinte.
389
En dépit de ces faits, les enseignants ont aussi reconnu dans l’instrument
une alternative d’apprentissage qui tend à être adaptée aux attentes numériques
des apprenants. Nous avons aussi constaté que les participants avaient plus
partagé leur opinion orale sur le contenu des activités que sur l’instrument utilisé.
Nous nous attendions effectivement à ce qu’ils approfondissent leur réflexion
suite au questionnaire. Ce faisant ils ont, dans les deux groupes, admis un besoin
de travail phonétique et phonologique plus fréquent pour se sentir plus à même de
s’exprimer et de comprendre la langue cible.
Des projets qui révèlent des pistes de recherches qui peuvent permettre
d’élargir l’étude concernant l’apprentissage et l’enseignement des langues
étrangères. Il nous paraît intéressant de prendre en compte l’intérêt des cultures
populaires que l’individu considère comme une part de son patrimoine.
393
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éducation
Abgrall Y., Basty S., Benjamin Baudin, Benyacine B., Fontaine P., Lennevi C.
(2011). Password 1ère Paris, Didier
Perrot L., Grumbach D., Ward S., Hinsinger M., Noeppel A. (2011). Friends and
co 6ème , Paris, Hachette education,
Plays Martin-Cocher O., Fahem A.-A., Plays S., Lutton L., Vialleton E.,
Marcangeli C., Alfaïa N. Enjoy 6ème, Paris, Didier
Benoit W., Jobert M., Lasbleiz G., Roussel M. (2011), Connect 6ème, Paris,
Hachette édition,
426
Ledru-Germain, E., Hollinka-Rousselle, N., Basso, S., Lockhart, S., Vezon, N.,
(2011). Welcome 6ème, Paris, Hatier
Manescau, G., Persec, S., Tripodi, S., (2011).New Bridges 1ère, Paris, Nathan
Starck J., Camps-Vaquer P., Santoni D., Zimmer I., Barrillon M. Larreya P.
(2011).Meeting Point, Paris, Hatier
Martin-Cocher O., Plays S/, Marcangeli C., Bataille S., Beurton C., New Enjoy,
5ème, Paris, Didier, 2012
Benoît W., Lasbleiz G., Mallet F., Connect 5ème, Paris, Hachette éducation, 2012
Habert J-.L. Bony C., Malartre C., Phelps C., Bushnell G., Flamand J., Making
Friends 6ème, Paris, Belin, 2013
Benoit W., Lasbleiz G., Mallet F., Gady P, New connect 4ème, Paris, Hachette
éducation, 2013
Bourdet S., Degoute M., Fauvel I., Gabilan J. Herment M., Letellier K., E for
English 4e, Paris, Didier, 2013
ANNEXES
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429
ANNEXE B
http://www.education.gouv.qc.ca/systeme-scolaire-quebecois/
- 1ère année
- 2ème année 1er cycle
- 3ème année
- 4ème année 2ème cycle
- 5ème année
- 6ème année 3ème cycle
- 7ème année
- 8ème année 1er cycle
- 9ème année
- 10ème année
- 11ème année 2ème cycle
Diplôme d’Études Professionnelles (DEP)
Diplôme d’Études Secondaire (DES)
17 ans à 19 ans : Enseignement postsecondaire Collège d’enseignement
général et professionnel (CEGEP) (obligatoire pour être admis à l’université)
- 1ère année
- 2ème année
Diplôme d’Études Collégiales (DEC)
À partir de 19 ans : Enseignement universitaire
- 1er cycle (4 années d’études supérieures)
Baccalauréat
- 2ème cycle (2 années d’études supérieures*)
Maîtrise
- 3ème cycle (4 années d’études supérieures*)
Doctorat (Ph.D)
430
Cycle 1
- 6ème
- 5ème
- 4ème
- 3ème
Brevet des collèges
- 2nde
- 1ère (épreuve anticipée du baccalauréat)
- Terminale
Baccalauréat
ANNEXE C
GRILLE D’OBSERVATION
1 2 3 4 5 6 7
Écoute
attentivement
Écrit
Bat la mesure
Ferme les
yeux
Bouge les
lèvres
Chante
Participe
(répond)
Pose des
questions
Signes non
verbaux
432
ANNEXE D
QUESTIONNAIRES
� Absolument pas d’accord � Plutôt pas d’accord � Ni d’accord, ni pas d’accord � Plutôt d’accord � Tout à fait d’accord
2. Vous appréciez quand votre enseignant(e) vous interroge car vous réussissez toujours à vous exprimer
� Absolument pas d’accord � Plutôt pas d’accord � Ni d’accord, ni pas d’accord � Plutôt d’accord � Tout à fait d’accord
� Absolument pas d’accord � Plutôt pas d’accord � Ni d’accord, ni pas d’accord � Plutôt d’accord � Tout à fait d’accord
� Absolument pas d’accord � Plutôt pas d’accord � Ni d’accord, ni pas d’accord � Plutôt d’accord � Tout à fait d’accord
433
5. Vous travaillez votre anglais en écoutant des documents authentiques (films, séries, chansons populaires) au quotidien
� Absolument pas d’accord � Plutôt pas d’accord � Ni d’accord, ni pas d’accord � Plutôt d’accord � Tout à fait d’accord
� Absolument pas d’accord � Plutôt pas d’accord � Ni d’accord, ni pas d’accord � Plutôt d’accord � Tout à fait d’accord
7. Vous n’êtes pas stressé lorsque vous devez parler dans la langue apprise
� Absolument pas d’accord � Plutôt pas d’accord � Ni d’accord, ni pas d’accord � Plutôt d’accord � Tout à fait d’accord
� Absolument pas d’accord � Plutôt pas d’accord � Ni d’accord, ni pas d’accord � Plutôt d’accord � Tout à fait d’accord
� Absolument pas d’accord � Plutôt pas d’accord � Ni d’accord, ni pas d’accord � Plutôt d’accord � Tout à fait d’accord
� Absolument pas d’accord � Plutôt pas d’accord � Ni d’accord, ni pas d’accord � Plutôt d’accord � Tout à fait d’accord
434
11. Des explications phonétiques vous aideraient dans votre pratique de l’oral
� Absolument pas d’accord � Plutôt pas d’accord � Ni d’accord, ni pas d’accord � Plutôt d’accord � Tout à fait d’accord
12. Des explications phonétiques vous aideraient dans votre compréhension de l’oral
� Absolument pas d’accord � Plutôt pas d’accord � Ni d’accord, ni pas d’accord � Plutôt d’accord � Tout à fait d’accord
� Absolument pas d’accord � Plutôt pas d’accord � Ni d’accord, ni pas d’accord � Plutôt d’accord � Tout à fait d’accord
14. Apprendre l’anglais avec des chansons populaires vous aiderait dans la compréhension orale
� Absolument pas d’accord � Plutôt pas d’accord � Ni d’accord, ni pas d’accord � Plutôt d’accord � Tout à fait d’accord
15. Apprendre l’anglais avec des chansons populaires vous aiderait dans la production orale
� Absolument pas d’accord � Plutôt pas d’accord � Ni d’accord, ni pas d’accord � Plutôt d’accord � Tout à fait d’accord
� Absolument pas d’accord � Plutôt pas d’accord � Ni d’accord, ni pas d’accord � Plutôt d’accord � Tout à fait d’accord
17. Lorsque vous travaillez votre anglais vous vous sentez efficace
� Absolument pas d’accord � Plutôt pas d’accord � Ni d’accord, ni pas d’accord � Plutôt d’accord � Tout à fait d’accord
435
Date :
_____________________________________________________________________________________________________________________
Pour répondre à ce questionnaire vous devez décider à quel point ces affirmations correspondent à l'image que vous vous faites de vous-même. Vous allez probablement
être d'accord avec certaines affirmations et pas d'accord avec certaines autres affirmations. S'il vous plaît, veuillez indiquer vos propres sentiments à propos de chaque
affirmation ci-dessous en entourant le degré d’accord qui décrit le mieux vos sentiments.
_____________________________________________________________________________________________________________________
� Absolument pas d’accord � Plutôt pas d’accord � Ni d’accord, ni pas d’accord � Plutôt d’accord � Tout à fait d’accord
436
5. Vous avez retenu quelque chose à réinvestir dans vos prochaines pratiques de la langue anglaise
� Absolument pas d’accord � Plutôt pas d’accord � Ni d’accord, ni pas d’accord � Plutôt d’accord � Tout à fait d’accord
� Absolument pas d’accord � Plutôt pas d’accord � Ni d’accord, ni pas d’accord � Plutôt d’accord � Tout à fait d’accord
� Absolument pas d’accord � Plutôt pas d’accord � Ni d’accord, ni pas d’accord � Plutôt d’accord � Tout à fait d’accord
� Absolument pas d’accord � Plutôt pas d’accord � Ni d’accord, ni pas d’accord � Plutôt d’accord � Tout à fait d’accord
9. Le mode de travail avec la voix du chanteur / de la chanteuse vous apporte une aide
� Absolument pas d’accord � Plutôt pas d’accord � Ni d’accord, ni pas d’accord � Plutôt d’accord � Tout à fait d’accord
� Absolument pas d’accord � Plutôt pas d’accord � Ni d’accord, ni pas d’accord � Plutôt d’accord � Tout à fait d’accord
437
� Absolument pas d’accord � Plutôt pas d’accord � Ni d’accord, ni pas d’accord � Plutôt d’accord � Tout à fait d’accord
12. Avoir le choix de vous lever et/ou de bouger vous permet d’être productif dans votre apprentissage
� Absolument pas d’accord � Plutôt pas d’accord � Ni d’accord, ni pas d’accord � Plutôt d’accord � Tout à fait d’accord
438
_____________________________________________________________________________________________________________________
Date :
_____________________________________________________________________________________________________________________
Pour répondre à ce questionnaire vous devez décider à quel point ces affirmations correspondent à l'image que vous vous faites de vous-même. Vous allez probablement
être d'accord avec certaines affirmations et pas d'accord avec certaines autres affirmations. S'il vous plaît, veuillez indiquer vos propres sentiments à propos de chaque
affirmation ci-dessous en entourant le degré d’accord qui décrit le mieux vos sentiments.
_____________________________________________________________________________________________________________________
4. Vous avez retenu quelque chose à réinvestir dans vos prochaines pratiques de la langue
� Absolument pas d’accord � Plutôt pas d’accord � Ni d’accord, ni pas d’accord � Plutôt d’accord � Tout à fait d’accord
439
5. Les explications phonétiques vous ont aidées dans votre compréhension de l’oral
� Absolument pas d’accord � Plutôt pas d’accord � Ni d’accord, ni pas d’accord � Plutôt d’accord � Tout à fait d’accord
� Absolument pas d’accord � Plutôt pas d’accord � Ni d’accord, ni pas d’accord � Plutôt d’accord � Tout à fait d’accord
7. Vous avez trouvé un intérêt à ces trois séances d’oral avec le karaoké
� Absolument pas d’accord � Plutôt pas d’accord � Ni d’accord, ni pas d’accord � Plutôt d’accord � Tout à fait d’accord
9. Vous appréciez quand votre enseignant(e) vous interroge car vous réussissez toujours à vous exprimer en anglais
� Absolument pas d’accord � Plutôt pas d’accord � Ni d’accord, ni pas d’accord � Plutôt d’accord � Tout à fait d’accord
10. Vous vous sentez plus à l’aise dans votre expression orale en anglais
� Absolument pas d’accord � Plutôt pas d’accord � Ni d’accord, ni pas d’accord � Plutôt d’accord � Tout à fait d’accord
11. Vous trouvez que votre niveau dans la langue anglaise s’est amélioré
� Absolument pas d’accord � Plutôt pas d’accord � Ni d’accord, ni pas d’accord � Plutôt d’accord � Tout à fait d’accord
440
12. Vous comprenez toujours quand votre enseignant(e) vous parle en anglais
� Absolument pas d’accord � Plutôt pas d’accord � Ni d’accord, ni pas d’accord � Plutôt d’accord � Tout à fait d’accord
13. Les séances karaoké vous ont données des éléments à réinvestir dans votre pratique de la langue anglaise au quotidien
� Absolument pas d’accord � Plutôt pas d’accord � Ni d’accord, ni pas d’accord � Plutôt d’accord � Tout à fait d’accord
14. Vous sentez pouvoir corriger votre accentuation quand vous vous exprimez en anglais
� Absolument pas d’accord � Plutôt pas d’accord � Ni d’accord, ni pas d’accord � Plutôt d’accord � Tout à fait d’accord
15. Vous comprenez mieux lorsque vous écoutez des documents en version originale en anglais (films, séries, chansons populaires)
� Absolument pas d’accord � Plutôt pas d’accord � Ni d’accord, ni pas d’accord � Plutôt d’accord � Tout à fait d’accord
16. Vous êtes désormais attentifs à l’accentuation lorsque vous écoutez des documents en version originale en anglais
� Absolument pas d’accord � Plutôt pas d’accord � Ni d’accord, ni pas d’accord � Plutôt d’accord � Tout à fait d’accord
441
ANNEXE E
ANNEXE F
Anticipation
Picture of Camelot:
A Young Man Sings of Fame by George Wooliscroft Rhead and Louis Rhead
Les mots-clés suivants sont écrits au tableau au fur et à mesure des besoins, ils sont
prononcés et répétés (un exercice phonétique est prévu sur leur fiche) : medieval castle
– king – queen – knight – soldier – joker – waiter – stone column – dish –shield –
weapon.
Pour cette activité orale, les élèves utiliseront des verbes d’action courants, au présent
en « ing » : il pourra être nécessaire de leur redonner carry, wear, serve et burn.
Repérages
highlight all the characters’ names
highlight all the names of places
Highlight all the verbs with an –ED ending and classify them in a chart according to their
pronunciation
Work on separate videos per group with the grid then oral presentation (the others
listen to the group and fill in grids)
444
ANNEXE G
247
Si quelque chose est évoqué par le groupe dans ce sens
248
Noter si quelques apprenants anticipent le travail de l’écoute 2
249
Si quelque chose est évoqué par le groupe dans ce sens
250
Composition des groups qui ont exposé lors de la séance prevue à cet effet
445
FIN DE SÉANCE
- Visionnage d’une vidéo. Objectif : préciser la question de la prosodie de la langue
anglaise
ANNEXE H
FORMULAIRE DE CONSENTEMENT
Faculté d’éducation
Sherbrooke le,
Leïla G-BLILI
Leila.G.Blili@usherbrooke.ca
Doctorante
Date : _________________________
448
Signature de la chercheure
Date : __________________________
S.V.P. Signez les deux copies. Conservez une copie et remettez l’autre au chercheur/ à la
chercheure. OU Conservez une copie et retournez l’autre au chercheur /à la chercheure dans
l’enveloppe préaffranchie ci-jointe.
Ce projet a été revu et approuvé par le comité d’éthique de la recherche Éducation et sciences
sociales, de l’Université de Sherbrooke. Cette démarche vise à assurer la protection des
participantes et participants. Si vous avez des questions sur les aspects éthiques de ce projet
(consentement à participer, confidentialité, etc.), n’hésitez pas à communiquer avec M. Eric
Yergeau, président de ce comité, par l’intermédiaire de son secrétariat au numéro suivant : 819-
821-8000 poste 62644, ou par courriel à: ethique.ess@usherbrooke.ca.
449
ANNEXE I
- Reproduction orale
Dans le but de remercier de votre collaboration, nous mettrons à votre disposition
les résultats obtenus et les séquences de cours préparées pour notre étude. Nous
nous vous proposons aussi d’organiser un échange épistolaire en ligne avec la
classe d’anglais langue seconde de France participant à notre recherche.
451
ANNEXE J
Madame, Monsieur,
Leïla G-BLILI
Leila.G.Blili@usherbrooke.ca
Doctorante sous la direction de Pre Lynn Thomas
453
Date : _________________________
S.V.P. Signez les deux copies. Conservez une copie et remettez l’autre à la chercheure.
Ce projet a été revu et approuvé par le comité d’éthique de la recherche Éducation et sciences
sociales, de l’Université de Sherbrooke. Cette démarche vise à assurer la protection des
participantes et participants. Si vous avez des questions sur les aspects éthiques de ce projet
(consentement à participer, confidentialité, etc.), n’hésitez pas à communiquer avec M. Eric
Yergeau, président de ce comité, par l’intermédiaire de son secrétariat au numéro suivant : 819-
821-8000 poste 62644, ou par courriel à: ethique.ess@usherbrooke.ca.
454
ANNEXE K
You’re a mystery
What you are to me
Is everything that I am not
Take me by my hand
Make me understand
Oh, make me understand (stop at 2.17)
Love goes on and on and on...
Love goes on and on and on...
456
(Chorus)
457
INDEX
Abrate.............. 112, 113, 115, 276, 509 Detey ......................... 23, 135, 136, 516
Aden .................................. 58, 137, 218 Dewey ................................. 35, 40, 516