Vous êtes sur la page 1sur 6

D.M de S.V.

T
Exercice 1 : Mise en place + transformations d'une jeune lithosphère océanique

Une jeune lithosphère est issue d'une dorsale océanique, qui diverge. Elle s'éloigne
progressivement de cette dorsale, s'épaississant au cours du temps. Ceci entraîne aussi
progressivement une augmentation de sa densité Au début de sa vie, puisqu'elle est
issue de la dorsale, elle est chaud et fine, puis refroidit petit à petit.

Les roches solides remontent dûe à la fusion partielle par décompression adiabatique.
Cette fusion partielle est possible selon le diagramme du document 1, lorsque le
géotherme sous la dorsale coupe le solidus. Ainsi entre 1100 et 1200°C et 0,5 et 2,5 GPa,
soit entre 10 et 80km, les péridotites sont en fusion à environ 10% Ceci créé du magma
après avoir dépassé l'isotherme 1300°C et le Moho, qui donne naissance aux gabbros.
Avant la fusion partielle, les gabbros sont composés de pyroxènes et feldspaths (doc 2), et
lors de cette fusion partielle, les minéraux se transforment et libèrent de l'eau sous les
contraintes de divergence, pour hydrater la croûte. Ce métamorphisme hydrothermal
permet la création, selon le document 2 dans les gabbros, de chlorites et d'hornblendes,
grâce aux groupements hydroxyles. Tout ceci se met en place lors de l'expansion
océanique, ainsi la lithosphère jeune va se créer et s'éloigner. Jusqu'à vieillir, s'épaissir et
se rompre pour entrer en subduction dûe à la hausse de densité, sous une plaque
continentale, au maximum à 200Ma.

Exercice 2 :

a) Comment la modification de la densité de la lithosphère océanique peut permettre


l'entrée en subduction ?

Le document 1 est un schéma de la structure révélant la densité d'une plaque à la marge


continentale. On observe donc une évolution de cette structure de la lithosphère
océanique représentée. Plus la croûte océanique est proche de la dorsale, plus elle est
jeune. Et lorsqu'elle est proche de la marge, plus elle est vielle. Ce document met en
avant le fait que la croûte océanique reste de la même épaisseur peut importe son âge.
Mais pourtant les parties manteaux lithosphérique et asthénosphérique elles, évoluent. On
remarque ainsi que plus le manteau lithosphérique est vieux, plus il s’épaissit faisant par
conséquant réduire l'épaisseur du manteau asthénosphérique. Le schéma renseigne sur
les densités différentes des couches. Le manteau lithosphérique est ainsi plus dense que
celui asthénosphérique (3,3 contre 3,25 respectivement). Quant à elle, la croûte
océanique est moins dense, à 2,9. Le fait que les densités soient différentes et qu'ainsi le
manteau lithosphérique soit plus dense que le manteau asthénosphérique entraîne le
cassement de cette lithosphère océanique qui plonge dans la zone de subduction, sous la
lithosphère continentale. Une fosse délimite les deux plaques océanique et continentale,
créant un prisme d'accrétion sur cette limite. Ce prisme est observable entre l'endroit où la
croûte océanique est la plus vieille et rencontre la croûte continentale.
Ainsi cette augmentation de densité du manteau lithosphérique permet de créer une force
de traction qui attire vers le fond la lithosphère océanique et permet la subduction.

b) Comment les transformations de la croûte océanique entretiennent-elles la subduction ?

On sait que la subduction est liée à la densité du manteau. Plus la densité est importante
plus cette plaque est attirée vers le fond. On peut donc comprendre que cette densité
influe avec les minéraux composant les roches du manteau. On peut observer dans le
document 2 que les minéraux subissant une forte pression (1 à 2 Gpa) et une température
qui varie beaucoup (de 100 à 800°C), sont les plus denses (3,5) : jadéite, glaucophane ou
quartz. Les roches et/ou minéraux subissant une pression moindre et une température
plus élevée, sont moins denses : plagioclase ou glaucophane des métagabbro 2 sont
entre 200 et 600°C avec une pression inférieure à 1 et d'une densité de 3,1. Mais on note
une densité encore moins élevée : 2,9 pour les plagioclases, chlorites ou actinotes de 300
à plus de 800°C.
Ainsi on prend en compte qu'une pression élevée et une température faible influent sur
une densité croissante, plus la roche subit une forte pression.
Tous ces paramètres révèlent le fait que la subduction est entretenue par les
transformations des métagabbros et donc de leur composition minéralogique entraînant
une densité des plus élevée selon des conditions particulières. Ceci est un
métamorphisme hydrothermal, qui fait que plus cette densité évolue plus cela va alourdir
la coûte océanique, entraînant la plongée de cette plaque.

Exercice 3 : Décrire les conditions et les mécanismes nécessaires à la genèse d'un
magma dans les zones de subduction.

Les zones de subduction sont issues d'un plongement de la lithosphère océanique sous la
lithosphère continentale. Ce plongement entraîne des changements pour cette plaque
plongeante. Comme on peut l'observer dans le document 2 , les isothermes évoluent peu
en fonction de la profondeur : en effet plus la profondeur est importante et peu la
température augmente. Dans ce document il y a une différence de 10km entre chaque
augmentation de 200°C. Mais on peut par exemple observer pour 50km de profondeur,
des isothermes allant de 0 à 800°C. Mais dès 65km de profondeur, on remarque que les
isothermes ne se distinguent plus forcément en fonction de la profondeur, ils sont tous sur
la même ligne.

Le document 1 est un graphique des différents géothermes des conditions de fusion des
péridotites. Ainsi la fusion partielle des péridotites nécessaire à la création d'un magma
correspond au solidus sec compris entre 0km de profondeur pour 1200°C et 240km de
profondeur pour 1900°C. Or lorsqu'on met en relation le document 1 et 3, on remarque
que les transformations des minéraux du document 3 se font entre 0 et 70km pour un
maximum de 500°C. Ainsi ces minéraux subissent des transformations en dessous des
solidus (sec ou humide) du document 1. On peut donc comprendre que les péridotites qui
doivent subir une fusion partielle afin de créer du magma doivent être hydratées, pour être
transformées dans ces conditions en dessous des solidus. Cette hydratation est dûe aux
chlorites et aux actinotes qui subissent un métamorphisme hydrothermal. Cela leur permet
d'hydrater la lithosphère.
Ce métamorphisme est issu d'une augmentation de la pression importante (d'un GPa) lors
de la réaction chimique entre les actinotes et les chlorites, qui libère de l'eau et du
glaucophane.

Suite à la fusion partielle des péridotites, du matériau moins dense remonte afin de créer
du magma, s'installant dans la chambre magmatique.

Vous aimerez peut-être aussi