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C’est le ministre des Affaires étrangères qui a fait cette annonce, avec effet immédiat, très vite
relayée par la présidence depuis Abuja. Le poste-frontière de Sèmè-Kraké, entre le Nigeria
et le Bénin, qui est aussi le plus important du pays, a bien été rouvert en fin d’après-midi.
C’est le cas aussi de Mfun, à la frontière avec le Cameroun, et au nord de Maigatari et Illela,
deux entrées vers le Niger.
Cette fois, les importations ne sont plus totalement bloquées, même si le Nigeria maintient
une interdiction d’importation sur un certain nombre de produits. La ministre des Finances,
Zainab Ahmed, précise que ce sera notamment le riz et la volaille. Cette réouverture partielle
des frontières devrait donc permettre de contrôler un peu l’inflation, alors que la production
agricole reste toujours désespérément faible au Nigeria en raison notamment de l’insécurité.
Cette décision de fermeture avait été vivement critiquée par les chefs d'État de la région. Cette
réouverture des frontières, tant attendue par les hommes d'affaires, intervient un mois après
que le gouvernement nigérian a ratifié son adhésion à la Zone de libre-échange continentale
africaine (Zlecaf).
► À lire aussi : Invité Afrique - Zlecaf: « Les petits pays sont les gagnants de zone de
libre-échange »
Des cris de joie et des coups de klaxon retentissent… Sur le parc autos et motos, chez les
cambistes, dans les bars et les échoppes, on observe des scènes de célébrations. Chacun avec
son téléphone portable immortalise le moment. Une revendeuse de produits divers raconte sa
joie alors que les affaires reprennent : « Je suis tellement heureuse. Je suis incapable de vous
décrire ma joie. Nous, qui avons perdu beaucoup d’argent, Dieu va nous ouvrir d’autres
voies de prospérité ».
La fermeture des frontières terrestres nigérianes depuis plus d'un an serait à l'origine de la
deuxième récession que vit le Nigeria à en croire les propos du sénateur nigérian Francis
Fadounsi, président du comité en charge du commerce et des investissements au Sénat.
"Toutes les frontières qui généraient des recettes avec les véhicules d'occasion ainsi que le
riz ne font plus entrer de revenus. La fermeture des frontières a laissé libre cours à la
contrebande. Et si rien n'est fait, de récession on passera à dépression", a notamment
prévenu le sénateur.
Le Nigeria regorge les plus grandes industries du pétrole du continent.
"Pourquoi la Chine épicentre de la Covid-19 n’est pas entrée en récession ? C'est seulement
parce que la Chine a diversifié son économie. Le Nigeria n'a pas diversifié son économie !
Savez-vous que le Nigeria peut sortir de la récession du jour au lendemain si le prix du baril
atteint les 80 dollars américains ? Mais une baisse des prix affectera négativement le pays.
Le Nigeria a maintenant l‘opportunité de repositionner son économie, et même si le reste de
l’Afrique devrait entrer en récession, le Nigeria pourrait résister", pense Paul Alaje.
Il lance un appel aux autorités pour la réouverture des frontières dans un bref délai.
"Depuis que cette opération a débuté, les transactions commerciales ont été affectées. Bon
nombre de nos véhicules sont toujours stationnés aux frontières, accumulant les frais de
stationnement et autres, les denrées périssables aussi. Tout est bloqué. Cela entrave le
protocole de libre circulation de la Cédéao. Je plaide pour que le gouvernement nigérian
nous aide", insiste Austin Nwosu.
Au Nigeria, même le secteur culturel ou encore le secteur de l’éducation sont touchés par la
pandémie de Coronavirus.
Cela fait un an que le Nigeria a décidé de fermer ses frontières avec le Bénin et ses voisins
pour lutter contre l’insécurité et la contrebande. Plus d’un millier de camionneurs se sont
retrouvés bloqués. Beaucoup sont repartis et ont trouvé un autre chemin pour convoyer leurs
marchandises.
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Sèmè-Kraké, poste frontalier bénino-nigerian, est la principale porte d’entrée et de sortie des
voyageurs, des camions et des marchandises. Le parc de camions à l’intérieur du poste de
contrôle juxtaposé n’est plus encombré. Lucien Gohoungo, représentant des camionneurs
fait un point statistique : « Il y en avait au moins 700. Un an après, il ne reste plus que 50
camions semi-remorques. Ils ont trouvé un autre chemin. Ils font entrer leurs marchandises
par le port »
Au lieu de rester éternellement bloqués, avec un chargement qui pourrit sous le soleil et la
pluie et une facture de stationnement qui gonfle, les routiers ont fait le choix de faire entrer
leurs marchandises au Nigeria par la mer. C’est ainsi depuis le 7 novembre 2019 : la nouvelle
route est maintenant le port de Cotonou.
Les camionneurs qui trainent encore à la frontière sont ceux qui ont été abandonnés par les
propriétaires des marchandises qu’ils transportent, il leur faut de l’argent pour régler les taxes
de stationnement…C’est le cas de ce routier : « Voici mon camion. Rien ne va. Je suis ici
depuis 9 mois. Je n’ai plus aucun espoir ».
Il passe ses journées sous son camion ou sous une paillote avec ses collègues. Le représentant
des camionneurs n’est jamais loin, il nourrit toujours des espoirs pour la réouverture : « On
attend, un jour Dieu va rentrer dans leur cœur et la fin va arriver. »
Je m'abonne
Même situation compliqué auprès des cambistes où les voyageurs achètent des devises pour
leurs affaires. Dans leurs bureaux de fortune, composés de tables, de bancs et de calculette, on
y brasse normalement jour et nuit beaucoup d’argent. Mais depuis un an c’est le calme plat, la
mévente totale.
Ce cambiste exerce depuis 40 ans à Sèmè-Kraké et ilraconte sa détresse : « Les affaires ne
marchent pas du tout. Même pour manger c’est difficile. Regardez, je mange du pain et des
arachides. Ce n’est pas ce qui faisait mes repas. Avant tu pouvais faire du change jusqu’à
10 millions par jour, aujourd’hui tu n’atteins même pas 100 000 CFA. »
Hugues Hounga, voisin du vétéran, nous a rejoints à la vue du micro. Il dit vivre la même
chose et que le secteur est sérieusement touché : « Tout est paralysé, tout le monde a perdu,
énormément d’ailleurs. Beaucoup sont découragés, certains sont à la maison, d’autres ont
changé d’activité. »
Audio 04:55
Cela fait un an que le Nigeria a fermé sa frontière terrestre avec le Bénin. Abuja souhaitait
ainsi mettre un terme à la contrebande de produits depuis son voisin de l'ouest, notamment de
riz. Le Bénin en importe d'Asie et des commerçants le revendent, faisant concurrence au riz
nigérian, plus cher. Pape Ibrahima Kane, chercheur sénégalais, répond aux questions de
Vincent Dublange.
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Un an après la fermeture par le Nigeria de sa frontière avec le Bénin, est-ce que les
présidents Patrice Talon et Muhammadu Buhari se parlent ?
Pape Ibrahima Kane : Oui. Ils se voient. Ils se sont parlé à plusieurs reprises, la dernière
occasion étant la vidéoconférence sur le Mali qui a eu lieu jeudi.
Y a-t-il eu quand même une certaine reprise ces dernières semaines des échanges sur
certains postes-frontières ?
Oui, il y a eu une reprise, mais le volume du trafic est assez maigre, parce que les contrôles
sont maintenant beaucoup plus rigoureux et ensuite, les Etats doivent échanger de la
documentation. Cela ne se fait plus comme avant et cela entraîne des lourdeurs dans les
procédures douanières qui doivent avoir lieu entre les deux pays. Je vous signale que ce qui
rend aussi cette situation un peu difficile, c’est l’existence de plusieurs régimes commerciaux.
Le Bénin appartient à l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine) et à la
Cédéao. Parfois, des produits peuvent entrer dans le cadre du régime UEMOA, et pour
ressortir du Bénin dans le cadre de Cédéao.
La Zleca (Zone de libre-échange continentale africaine) laisse encore une marge de manœuvre
aux Etats. Comme le Nigéria a été l’un des derniers pays à apposer sa signature au texte, cela
veut dire que le Nigéria sera encore très regardant sur la manière dont ses voisins vont
appliquer les règles. Puis, si l’application par ses voisins de cette règle-là n’est pas à son
avantage, vu la taille de l’économie nigériane, je crois que ce pays peut mettre en branle les
règles qui lui permettent de parfois s’opposer à ça. Mais, l’avantage de la Zleca, c’est qu’il y
aura moins de contraintes aux frontières parce qu’on va maintenant arriver à une sorte de
digitalisation de toutes les règles de procédure douanière. Cela va permettre aux autorités
nigérianes, avant même l’arrivée des produits, de savoir ceux qui entrent et ceux qui sortent.
C’est énorme pour un pays comme le Bénin qui vit en grande partie des activités de son port.
Et en plus de cela, cette zone frontalière est aussi importante parce qu’une grande partie de la
consommation de pétrole, d’essence du Bénin passe par ce point-là. Donc, l’impact
économique de la fermeture est réel sur le pays. Maintenant, la question est de savoir
comment on va faire pour éviter à l’avenir la survenance de tel fait, et surtout qu’un pays, fut-
il le plus important de la région, puisse dicter d’une certaine manière sa loi aux petits pays de
la région. La fermeture de la frontière n’a pas simplement puni le Bénin, ça a puni le Togo et,
dans une moindre mesure, le Ghana. Cela, aucun citoyen de la sous-région ne peut l’accepter.
Muhammadu-Buhari @ Google
Afrique - Economie
«Lors de ma réunion avec les gouverneurs des États aujourd’hui, j’ai expliqué que la
fermeture des frontières terrestres du Nigeria était en partie une tentative de contrôler la
contrebande d’armes et de drogues. Maintenant que le message est entré avec nos voisins,
nous envisageons de rouvrir les frontières dès que possible », a tweeté le chef de l’Etat
nigérian.
Au plan sécuritaire, Buhari a invité les autorités locales à travailler en synergie avec l’autorité
fédérale et les forces de l’ordre, notamment pour la collecte des renseignements, afin de
parvenir à éradiquer l’insécurité persistante. «Nous investissons massivement dans les armes
et l’équipement de nos militaires. Ils ont déjà reçu des voitures blindées, d’autres
équipements et des aéronefs, et d’autres vont arriver. Nous continuerons de leur apporter
tout le soutien dont ils ont besoin pour combattre les criminels. Nous devons et allons
sécuriser le Nigéria. », a rassuré Buhari.
Le Nigéria, la plus grande économie d’Afrique, a fermé ses frontières terrestres l’année dernière et
imposé des contrôles à l’importation de riz, dans le but de stimuler la production locale et de réduire
sa facture annuelle d’importation. © BENSON IBEABUCHI / AFP
En effet, depuis les années 1970 avec le programme « Feed the Nation », le Nigeria veut
réaliser son désir d'autosuffisance alimentaire. Les presque 200 millions d'habitants du
Nigeria pourront, un jour, ne se nourrir qu'avec des produits locaux : telle est la volonté
profonde des dirigeants nigérians. Pour ce faire, ces derniers n'hésitent pas à employer des
mesures fiscales, douanières ou politiques pour « favoriser » la production locale. Par
exemple, en raison du vaste programme de développement du riz local, le Nigeria a fermé ses
frontières au riz en provenance de l'Asie via le Bénin. Avec cet acte, le président nigérian a
organisé l'appauvrissement de son peuple et a pénalisé trois fois le pouvoir d'achat des
Nigérians.
Premièrement, les Nigérians voient leur pouvoir d'achat baisser car ils doivent payer
désormais le riz plus cher. En effet, le prix du riz a considérablement augmenté. Un sac de
50 kg coûte désormais environ 22 000 nairas (soit 60 dollars) alors qu'il coûtait environ 9 000
nairas (24 dollars). Le consommateur nigérian a perdu environ 13 000 nairas en pouvoir
d'achat.
Deuxièmement, le consommateur, ayant perdu 13 000 nairas, ne peut plus en disposer pour
s'acheter une chemise, des draps ou tout autre produit de consommation. Quid des fabricants
nigérians de chemise, de draps, etc. ? Faut-il faire une loi pour interdire aussi l'importation de
chemises et de draps ? Voilà comment en voulant protéger le producteur de riz nigérian, on
appauvrit le fabricant nigérian de chemise ou de draps. Le salaire minimum au Nigeria est
fixé à 18 000 nairas (49 dollars). Pour un Nigérian gagnant le salaire minimum, il devait
travailler un demi-mois pour pouvoir se payer un sac de 50 kg de riz. Maintenant, avec la
décision de son président, il doit consacrer plus d'un mois de labeur pour se payer la même
masse de riz. Double labeur pour une jouissance identique !
Troisièmement, le consommateur n'a plus le choix. Il est condamné à acheter un seul type de
riz. Il n'a plus le privilège de l'abondance des choses. Il n'a plus la liberté de choisir. Il ne peut
plus bénéficier de gains de pouvoir d'achat, fruit de la concurrence internationale. En disant,
vive le riz nigérian, nous disons, implicitement, vive l'appauvrissement des Nigérians ! Même
pour le producteur nigérian, la décision de fermeture des frontières est une mauvaise décision
à long terme. Comme les débouchés économiques lui sont garantis, il n'est plus exposé à la
concurrence par les prix, et n'est donc plus incité à innover pour produire plus efficacement au
moyen du perfectionnement de ses facteurs de production. Sa capacité d'exportation future
s'en trouve menacée.
(Crédits : Reuters) Les chefs d'Etat du Nigeria et du Bénin se sont entretenus, mercredi dernier à
Yokohama au Japon, en marge de la 7e édition de la TICAD. L'occasion pour Muhammadu Buhari
d'expliquer à Patrice Talon, les raisons qui ont poussé le Nigeria à fermer provisoirement et
partiellement ses frontières avec le Bénin.
On en sait désormais un peu plus sur les raisons qui ont poussé les autorités nigérianes à
fermer provisoirement et partiellement plusieurs points de passage frontalier avec le Bénin,
depuis le mardi 20 août. En marge de la 7e édition de la TICAD qui se tient du 28 au 30 Aoùt
à Yokohama au Japon, le président Buhari et son homologue du Bénin, Patrice Talon, se sont
entretenus mercredi dans la ville côtière pour évoquer la question.
Contrairement aux spéculations qui ont été diffusées depuis la fermeture notamment du
stratégique poste frontalier de Séwé, le président nigérian a indiqué que cette décision fait
suite aux activités massives de contrebande, en particulier de riz, qui ont lieu sur ce corridor.
Selon Buhari, ces importations massives et frauduleuses depuis le Bénin ont de répercussions
négatives sur le programme d'autosuffisance en matière de production de riz que son pays a
atteint grâce à la stratégie mise en œuvre ces dernières années par le gouvernement fédéral.
«Aujourd'hui que nos populations rurales sont retournées dans leurs fermes agricoles pour
rehausser notre production, ce qui a permis à notre pays d'économiser d'énormes sommes
d'argent qui auraient autrement été dépensées pour importer du riz en utilisant nos rares
réserves étrangères, nous ne pouvons pas permettre la contrebande de ces produits agricoles
dans des proportions aussi alarmantes», a expliqué Muhammadu Buhari à Patrice Talon.
Lire aussi : Le Nigéria menace de fermer sa frontière avec le Bénin pour stopper la
contrebande de riz
Le Nigeria a mis en garde et à plusieurs reprises ses voisins de fermer la frontière en raison de
la contrebande de riz en destination du Nigeria. Cette fois, et sans avertir officiellement les
autorités des deux pays, il est passé à l'action, car plusieurs postes frontaliers du Niger ont
aussi été touchés par cette fermeture temporaire et provisoire, ce qui a provoqué une flambée
des prix de plusieurs produits de première nécessité dans les deux voisins du géant africain.
Une mauvaise passe pour les économies du Niger et du Bénin qui dépendent en grande partie
des exportations vers le marché nigérian.
Le Nigéria a décidé de fermer ses frontières terrestres pour lutter contre la contrebande
4 novembre 2019
Quel doit être le rôle de Cédéao, (Communauté économique des États de l'Afrique de
l'Ouest.)?
L’ambassadeur du Nigeria à Cotonou a été convoqué par le ministre des Affaires étrangères
du Bénin à la suite d’attaques contre des commerçants béninois à la frontière entre les deux
pays.
« Des militaires et douaniers nigérians ont défoncé les grilles de sécurité de ma boutique
située au quartier Adéromou », a témoigné Antoine Bamigbola, commerçant béninois. « Ils
ont emporté 350 sacs de riz de 50 kg, 850 000 nairas (la monnaie du Nigeria très utilisée à la
frontière, soit 2 200 euros), et quatre portables », a-t-il précisé. D’autres magasins de riz
appartenant à des Béninois à la frontière ont subi le même sort, selon les autorités locales.
« Ils étaient armés jusqu’aux dents et ont tenu tout le monde en respect », raconte un autre
témoin selon lequel les assaillants étaient plus de 30 et disposaient de plusieurs pick-up.
Dialogue
Selon la Banque mondiale, l’économie béninoise est fortement tributaire du commerce de
transit avec le Nigeria qui représente environ 20% de son PIB. Le Nigeria a fermé ses
frontières terrestres avec le Bénin, sans avertissement, depuis le 21 août et accuse ce pays de
faire entrer sur son territoire du riz importé, portant un coup à la production locale.
Les présidents Patrice Talon et Muhamadu Buhari se sont rencontrés fin août à la Conférence
internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique(Ticad) et ont échangé sur le sujet,
sans qu’il y ait amélioration. La semaine dernière, des délégations ministérielles des deux
pays et du Niger voisin se sont rencontrés à Abuja pour tenter de trouver une solution à la
crise.
Partage
Olman patiente à l’ombre de son camion. En cette matinée de fin novembre, la chaleur est
déjà étouffante. Le jeune homme de 23 ans, originaire du Ghana, achemine des produits
cosmétiques à destination de Lagos, la capitale économique nigériane. Mais comme des
milliers d’autres chauffeurs, il est bloqué à Sèmè-Kraké, le principal point de passage au sud
du Bénin vers le Nigeria. « Nous attendons depuis plus de trois mois et nous ne savons pas
quand nous allons pouvoir passer », rapporte-t-il.
Le 20 août, les autorités nigérianes ont décidé de fermer les frontières terrestres et d’interdire
toute importation ou exportation de marchandises par la route avec les pays voisins (Bénin,
Niger, Tchad et Cameroun). Une mesure qui vise officiellement à lutter contre la contrebande,
alors que les marchands frontaliers sont accusés d’acheminer au Nigeria des milliers de tonnes
de riz par an et de s’y approvisionner en carburant, illégalement.