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Journal de Radiologie Diagnostique et Interventionnelle (2014) 95, 380—402

MISE AU POINT / Neuroradiologie

Démences du sujet jeune : particularités


étiologiques, apport de l’IRM夽
C. Quach a,∗, C. Hommet b, K. Mondon b, M.A. Lauvin a,
X. Cazals a, J.P. Cottier a

a
Service de radiologie générale-neuroradiologie diagnostique et interventionnelle, hôpital
Bretonneau, CHRU de Tours, boulevard Tonnellé, 37044 Tours cedex, France
b
Service de médecine interne gériatrique et CMRR, hôpital Bretonneau, CHRU de Tours,
boulevard Tonnellé, 37044 Tours cedex, France

MOTS CLÉS Résumé Les démences du sujet jeune se définissent par l’apparition des premiers symptômes
Démence du sujet avant l’âge de 65 ans. Elles présentent des spécificités diagnostiques par rapport à celles des
jeune ; sujets âgés dues à des étiologies plus nombreuses et des présentations cliniques atypiques.
IRM ; L’IRM constitue une étape essentielle de cette quête étiologique permettant de préciser le
Démence mécanisme probable du syndrome démentiel (dégénératif, vasculaire, infectieux, inflamma-
toire, métabolique ou toxique). Les caractéristiques cliniques et sémiologiques en IRM de ces
affections sont décrites avec leurs particularités liées aux jeunes âges des patients. Des algo-
rithmes diagnostiques sont proposés à partir des signes observables sur les différentes séquences
(acquisitions volumiques pondérées en T1, séquences pondérées en T2 FLAIR, T2 écho de gra-
dient et diffusion). L’IRM peut ainsi guider, une fois les causes évidentes éliminées, la recherche
de causes rares mais caractéristiques des démences du sujet jeune (notamment métaboliques et
auto-immunes) qui justifient une prise en charge spécifique et impliquent un conseil génétique.
© 2013 Éditions françaises de radiologie. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

Les démences du sujet jeune se définissent par l’apparition des premiers symptômes
avant l’âge de 65 ans. Elles constituent d’importants problèmes cliniques et sociaux avec
des conséquences dévastatrices pour les patients et leur entourage. La prévalence des
démences avant l’âge de 65 ans est en moyenne de 80 pour 100 000 habitants et est plus
importante à partir de 55 ans [1]. En France, les patients ayant débuté la maladie avant
60 ans, représentent 8 % des consultations « mémoire » et 26 % des consultations des centres

DOI de l’article original : http://dx.doi.org/10.1016/j.diii.2013.07.009.


夽 Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Diagnostic and Interventional
Imaging, en utilisant le DOI ci-dessus.
∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : celine.quach@etu.univ-tours.fr (C. Quach).

2211-5706/$ — see front matter © 2013 Éditions françaises de radiologie. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
http://dx.doi.org/10.1016/j.jradio.2013.05.009
Démences du sujet jeune : particularités étiologiques, apport de l’IRM 381

de mémoire de ressources et de recherche (CMRR) [2]. Les T1, des coupes axiales pondérées en T2 FLAIR, en T2 écho
démences du sujet jeune présentent des spécificités diag- de gradient, en diffusion et des coupes coronales perpen-
nostiques par rapport à celles des sujets âgés liées à des diculaires aux hippocampes en T2 écho de spin. En fonction
étiologies plus nombreuses et des présentations atypiques des anomalies constatées, des séquences complémentaires
comprenant une large variété de troubles du comportement, pourront être réalisées (injection d’un chélate de gadoli-
des troubles cognitifs, psychiatriques et neurologiques. nium, angio-MR, spectroscopie).
Après avoir éliminé les causes patentes (traumatiques, vas- Les démences dites « secondaires » (à une origine tumo-
culaires, évolutions d’une pathologie neurologique connue), rale ou traumatique, à une hydrocéphalie chronique de
la démarche diagnostique vise à confronter les données l’adulte) ou correspondant à l’évolution tardive d’affections
cliniques, de l’enquête familiale et de l’imagerie pour neurologiques ne posant plus de problèmes diagnostiques
identifier la cause du syndrome démentiel et notamment ont été exclues.
certaines causes rares métaboliques ou auto-immunes qui
justifient une prise en charge spécifique et/ou un conseil
génétique [3]. L’imagerie par résonance magnétique (IRM) Pathologies dégénératives
joue un rôle fondamental dans cette recherche étiologique.
L’objectif de cette étude est de préciser les particularités Si la MA et les DLFT sont les causes dégénératives les plus
étiologiques des démences survenant chez le sujet jeune, fréquentes de démence des sujets jeunes (excepté pour les
d’exposer leurs caractéristiques sémiologiques en IRM et de sujets d’âge inférieur à 35 ans) [8], leurs caractéristiques
proposer des algorithmes diagnostiques à partir des signes cliniques et en imagerie peuvent être différentes de celles
observables. observées aux âges plus avancés.

Maladie d’Alzheimer
Cadres nosologiques
Représentant 30 à 40 % des étiologies de démence avant
Les étiologies des démences survenant avant l’âge de 65 ans l’âge de 65 ans [4,8], les signes cliniques débutent le plus
peuvent être réparties dans différents groupes : pathologies souvent vers 40 ans. Dans les formes familiales autosomiques
dégénératives, vasculaires, toxiques, infectieuses, inflam- dominantes [9], les troubles peuvent apparaître dès l’âge de
matoires ou métaboliques. Plus les patients sont âgés, plus 25 ans [6,10,11]. Ces formes génétiques, qui représentent
les étiologies sont communes avec celles des patients de plus moins de 1 % des MA, sont majoritairement dues à une muta-
de 65 ans avec pour causes les plus fréquentes la maladie tion survenant sur le gène préséniline-1 (PSEN1) situé sur le
d’Alzheimer (MA), les démences vasculaires et les dégé- chromosome 14. La mutation peut aussi concerner le gène
nérescences lobaires fronto-temporales (DLFT) (Fig. 1) [4]. APP qui code le précurseur de la protéine bêta-amyloïde
Plus l’âge de début est précoce, plus les causes génétiques sur le chromosome 21 (initialement étudiée en raison d’une
et métaboliques sont fréquentes [5]. Chez les jeunes adultes fréquence nettement accrue des formes jeunes de MA chez
et les adolescents, le tableau clinique prend le plus souvent les patients porteurs d’une trisomie 21 [12]). Les manifesta-
la forme d’un « syndrome démentiel plus » dans lequel les tions cliniques sont fréquemment atypiques chez les sujets
troubles cognitifs sont associés à des troubles neurologiques jeunes. Les critères diagnostiques de la maladie distinguent
variés [6]. Le protocole standard d’exploration en IRM pour parmi les troubles cognitifs, les présentations amnésiques
les sujets jeunes est le même que pour toute exploration de et non amnésiques [13]. Ainsi, les formes non amnésiques
démence (recommandations de la Haute Autorité de santé représenteraient un tiers des cas alors qu’elles ne repré-
de 2011 [7]) avec une acquisition volumique pondérée en sentent que 6 % chez les patients de plus de 65 ans. Les

Figure 1. Répartition des principales étiologies des démences du sujet jeune.


382 C. Quach et al.

formes non amnésiques se manifestent par des troubles (ASL), permettent d’objectiver précocement la diminution
visuo-spatiaux dans le cadre des formes focales pariéto- du débit sanguin cérébral dans les régions cingulaires et
occipitales (syndrome de Benson) [14] et par des troubles pariétales postérieures (Fig. 3) [26—28].
langagiers (aphasie logopénique) [15,16]. Les nouveaux cri- Dans les formes classiques amnésiques de la MA,
tères diagnostiques de MA [17] montrent l’importance des la tomographie par émission de positons (TEP-18-FDG)
nouveaux biomarqueurs (liquide cérébro-spinal [LCS], ima- et la tomographie par émission monophotonique (TEMP)
gerie morphologique et fonctionnelle) dans le diagnostic retrouvent respectivement un hypométabolisme et une
précoce. Trois types de marqueurs biologiques retrouvés hypoperfusion qui touchent successivement les régions
dans le LCS sont actuellement utilisés : la protéine amy- temporales, le cortex cingulaire postérieur, le cortex
loïde ␤1-42 (A␤42), dont le taux est réduit dans la MA et temporo-pariétal puis les régions frontales [29]. Les tech-
les protéines tau totale (T-tau) et phosphorylée (P-tau), niques d’imagerie moléculaire, reflet direct du processus
dont les taux sont augmentés en cas de MA [18]. Selon pathologique, sont en plein essor mais d’accès encore
Hansson et al., la combinaison des concentrations de T-tau limité. Les marqueurs Pittsburgh compound B [11 C]-PIB et
et d’A␤42 permettrait d’obtenir une sensibilité de 95 % et [18 F]-AV45 marquent les plaques amyloïdes et le [18 F]-FDDNP,
une spécificité de 83 % pour la détection d’une MA à un la dégénérescence neurofibrillaire et les plaques amyloïdes
stade prédémentiel [19]. Plus récemment, Bateman et al. [30]. Dans les formes autosomiques dominantes, la captation
ont montré que chez des patients atteints de formes auto- accrue du [11 C]-PIB serait visible 15 ans avant l’apparition
somiques dominantes de MA, les taux d’A␤42 dans le LCS des symptômes [20].
diminuaient 25 ans avant les premiers signes cliniques et
que ceux de la protéine tau augmentaient 15 ans auparavant Dégénérescences lobaires fronto-temporales
[20].
Dans les formes amnésiques, l’atrophie touche successi- Les DLFT regroupent un ensemble de pathologies caractéri-
vement le cortex pré-entorhinal, le cortex entorhinal, les sées par l’atrophie focale des lobes frontaux et temporaux.
hippocampes puis le cortex temporal (antérieur, inférieur Troisième cause de démence du sujet jeune [4], l’âge habi-
puis moyen) [21], les régions corticales associatives et pri- tuel d’apparition des symptômes se situe entre 45 et 60 ans
maires, visuelles et/ou motrices (Fig. 2) [22]. La recherche [31]. Des antécédents familiaux de démence sont notés
de l’atrophie hippocampique en routine clinique repose dans 40 % des cas [32] dont la moitié sont des formes à
encore aujourd’hui sur l’analyse visuelle simple (classifica- transmission autosomique récessive [33,34] avec une pré-
tion de Scheltens) [23]. L’étude de sujets à risque atteints sentation clinique intrafamiliale souvent très variable. La
d’une forme familiale de MA a montré que la perte de principale cause d’origine génétique est liée à la mutation
volume des formations hippocampiques précédait les symp- du gène tau situé sur le chromosome 17 [35]. L’installation
tômes de plusieurs années [24]. Si classiquement les régions des signes est insidieuse, pouvant être dominée par des
hippocampiques sont initialement touchées chez le sujet troubles du comportement, des modifications de la person-
âgé, elles peuvent apparaître normales au début de la mala- nalité, une perte d’empathie et de motivation. La perte de
die chez les patients jeunes [6]. Dans les formes focales la planification et du jugement peut conduire à un arrêt
pariéto-occipitales, on note une atteinte prédominante des précoce du travail et est souvent attribuée par l’entourage
régions corticales postérieures avec une atrophie bipariétale à des difficultés relationnelles ou à un syndrome dépres-
ou bipariéto-occipitale [25]. Les techniques de perfusion : sif, source de retard diagnostique. Trois formes cliniques
premier passage du gadolinium et arterial spin labeling de DLFT sont décrites [31] selon les signes prédominants :

Figure 2. Patiente de 40 ans atteinte de maladie d’Alzheimer. Antécédents familiaux (mère et trois frères) : a : coupe axiale pondérée
en T1 : important élargissement des espaces sous-arachnoïdiens à prédominance pariétale ; b : coupe coronale pondérée en T1 : atrophie
hippocampique bilatérale de grade 2 selon l’échelle de Scheltens.
Démences du sujet jeune : particularités étiologiques, apport de l’IRM 383

Figure 3. Patiente de 64 ans présentant une maladie d’Alzheimer (forme amnésique) : a : coupe coronale pondérée en T1 : évaluation des
structures hippocampiques selon l’échelle de Scheltens : grade 0 du côté droit et grade 1 du côté gauche ; b : coupe axiale pondérée en T1 :
élargissement diffus des espaces sous-arachnoïdiens ; c : étude de la perfusion par arterial spin labeling (ASL). Diminution du débit sanguin
cérébral dans les régions pariétales (flèches).

la démence fronto-temporale (troubles du comportement), L’aphasie progressive primaire non fluente se manifeste
l’aphasie progressive primaire non fluente et la démence par une réduction insidieuse et progressive de l’expression
sémantique (troubles du langage). Contrairement à la MA, la orale spontanée avec anomie, agrammatisme mais avec une
DLFT se caractérise par l’apparition précoce de troubles du mémoire préservée [38]. Les autres fonctions cognitives sont
comportement [5] ou du langage (s’il s’agit d’une aphasie également bien préservées au début de la maladie. Sur
progressive primaire ou d’une démence sémantique) alors l’IRM, l’atrophie est frontale inférieure et temporale antéro-
que les troubles de la mémoire et de l’orientation spatiale supérieure gauche. Elle prédomine en périsylvien (Fig. 5)
ne sont pas au premier plan. [39].
Dans la démence fronto-temporale, le mode de pré- En cas de démence sémantique, des troubles sévères
sentation est dominé par l’altération progressive du de la compréhension des mots et de la dénomination sont
comportement (apathie, désinhibition, inattention) et du observés. Les aspects grammaticaux du langage, les praxies
caractère. Sur l’IRM, l’atrophie touche les lobes frontaux, visuo-spatiales et la mémoire épisodique sont préservés. Sur
notamment le cortex fronto-orbitaire et la partie anté- l’IRM, les anomalies concernent principalement la région
rieure des lobes temporaux (Fig. 4) [36]. L’ASL met en temporale antérieure gauche. Cependant, une atteinte bila-
évidence une hypoperfusion des régions corticales frontales térale est possible (Fig. 6). Cette asymétrie et l’existence
[37]. d’un gradient antéro-postérieur permettent de distinguer la
384 C. Quach et al.

Figure 6. Démence sémantique chez une patiente de 65 ans.


Figure 4. Démence fronto-temporale chez une patiente de
Coupe axiale pondérée en FLAIR. Atrophie temporale antérieure
62 ans. Coupe axiale pondérée en T1 : élargissement des espaces
bilatérale (élargissement marqué des espaces sous-arachnoïdiens
sous-arachnoïdiens dans les régions frontales. Dilatation du système
associé à une dilatation des cornes temporales).
ventriculaire prédominant au niveau des cornes frontales.

démence sémantique de la MA [40]. Dans de rares cas, une Démence à corps de Lewy (DCL)
atrophie sélective temporale antérieure droite a également
été décrite, caractérisée sur le plan clinique par la difficulté La DCL est caractérisée par la présence d’agrégats
progressive à interpréter les expressions et les émotions du anormaux de protéines du neurofilament (ubiquitine et
visage, la perte d’empathie et les troubles du comportement alpha-synucléïne) dans les neurones [42]. Rare avant 65 ans,
[41]. la présentation clinique chez le sujet jeune associe des

Figure 5. Aphasie primaire progressive chez une patiente de 63 ans : a : coupe coronale pondérée en T1 : atrophie temporale bilatérale
prédominant au côté gauche. Hyposignaux de la substance blanche frontale en rapport avec une leucoaraïose associée ; b : coupe sagittale
latérale gauche pondérée en T1 : atrophie périsylvienne gauche (élargissement des sillons corticaux frontaux et temporaux antérieurs ainsi
que de la vallée sylvienne).
Démences du sujet jeune : particularités étiologiques, apport de l’IRM 385

troubles cognitifs fluctuants, des hallucinations visuelles


et un syndrome parkinsonien [43]. Ce tableau clinique est
rarement complet au stade initial. Le diagnostic doit être
posé précocement car l’hypersensibilité des patients aux
neuroleptiques nécessite de les proscrire. L’IRM met en évi-
dence une atrophie cortico-sous-corticale sans spécificité
particulière (Fig. 7). La distinction entre cette pathologie
et la MA ou la maladie de Parkinson (MP) avec démence
n’est pas toujours aisée. Les données de l’imagerie pou-
vant être similaires entre la DCL et la MP, on s’orientera
volontiers vers la DCL si l’apparition du syndrome démentiel
survient dans l’année qui suit celle des signes extrapyra-
midaux [44]. La distinction avec la MA est plus délicate,
les troubles mnésiques et l’atrophie temporale médiale
peuvent n’apparaître qu’au second plan dans les stades pré-
coces des MA de cette catégorie d’âge [45]. La scintigraphie
cérébrale de perfusion montre dans la DCL une hypoperfu-
sion corticale diffuse du traceur et le DaTSCAN® (Ioflupane
[123 I]) une hypofixation des noyaux gris centraux liée à la
dénervation dopaminergique (Fig. 8) [46].

Maladie de Huntington
La maladie de Huntington est une affection neurodégénéra-
tive héréditaire du système nerveux central (SNC) qui atteint Figure 8. DaTSCAN® . Défaut de fixation du traceur dans la région
postérieure des noyaux gris centraux (flèches).
de façon prédominante les noyaux gris centraux (perte des
neurones GABAergiques et astrogliose). La transmission est
autosomique dominante à pénétrance complète, le gène bien que très rares, sont possibles. La prévalence dans la
muté qui code pour la protéine huntingtine, est situé sur population caucasienne est de cinq à sept malades pour
le bras court du chromosome 4 [47]. Les mutations de novo, 100 000 [48]. Deux formes existent : la forme juvénile débu-
tant avant 20 ans et la forme tardive vers 40 ans. Le début
est souvent insidieux, marqué par l’apparition de troubles
cognitifs ou psychiatriques (syndrome dépressif) [49] qui
précèdent les mouvements choréïques.
L’IRM montre une atrophie des noyaux caudés et des puta-
mens avec une perte de l’aspect normalement bien convexe
des noyaux caudés et un élargissement des cornes frontales
(Fig. 9) [50]. Ces noyaux gris centraux peuvent apparaître en
hypersignal T2 dans les formes juvéniles. L’atrophie s’étend
ensuite aux globi pallidi, aux thalami, au cortex et au tronc
cérébral réalisant un aspect d’atrophie cérébrale diffuse
à prédominance frontale. La maladie conduit progressive-
ment à une perte d’autonomie et au décès en 15 à 20 ans en
moyenne. L’évolution est d’autant plus rapide que la mala-
die survient tôt. Le diagnostic de certitude est obtenu par
la biologie moléculaire (expansion de triplets dans le gène
IT15).

Dégénérescence cortico-basale
La dégénérescence cortico-basale est une affection neuro-
dégénérative exceptionnellement rencontrée au stade
démentiel avant 65 ans. Elle se caractérise par une dégé-
nérescence neurofibrillaire qui prédomine dans les régions
frontales corticales et sous-corticales associée à une accu-
mulation de protéines tau. Les signes cliniques évocateurs
sont des troubles moteurs asymétriques prédominants
aux membres supérieurs, des troubles sensoriels et une
apraxie. L’IRM met en évidence une atrophie corticale
fronto-pariétale à prédominance paracentrale (Fig. 10). Des
Figure 7. Démence à corps de Lewy. Coupe axiale pondérée en hypersignaux T2 de la région motrice (cortex et substance
T1. Élargissement diffus et modéré des espaces sous-arachnoïdiens. blanche sous-corticale) peuvent être notés. Un hypersignal
386 C. Quach et al.

secondaire au dépôt de glycoprotéines fibrillaires (PrP) anor-


males encodées par le gène PNRP situé sur le chromosome
20 [52]. Les maladies à prions humaines dont la maladie
de Creutzfeldt-Jakob (MCJ) est la plus fréquente, peuvent
être sporadiques (90 % des cas), acquises (d’origine iatro-
gène) ou génétiques [53]. Les formes familiales ne sont pas
cliniquement distinguables des formes sporadiques. La MCJ
est suspectée devant une démence rapidement progressive
(quelques semaines) et le développement de symptômes
neurologiques évocateurs (myoclonies, ataxie, signes pyra-
midaux et extrapyramidaux). La forme nouvelle variante
(vMCJ), identifiée pour la première fois au Royaume-Uni en
1996, est transmise par l’ingestion de viande bovine de trou-
peaux infectés par l’encéphalopathie spongiforme bovine.
Elle touche le sujet plus jeune entre 30 et 40 ans et est carac-
térisée par l’existence d’une démence dès le stade initial
[54]. Dans les formes sporadiques (sMCJ) avancées (contrai-
rement aux formes vMCJ), l’électroencéphalogramme
montre fréquemment des complexes périodiques tripha-
siques caractéristiques. L’analyse du LCS montre des
Figure 9. Maladie de Huntington chez une patiente de 56 ans.
Coupe coronale pondérée en T1. Diminution nette de volume de
marqueurs de destruction neuronale rapide tels que la
la tête des noyaux caudés (flèches) avec élargissement des cornes protéine 14-3-3 à taux élevés. En IRM, sur les séquences
frontales. Important élargissement des espaces sous-arachnoïdiens pondérées en T2 et en diffusion, on observe dans la forme
de la convexité frontale, de la scissure interhémisphérique, des sporadique, des hypersignaux bilatéraux et symétriques des
régions sylviennes et des fissures choroïdiennes. noyaux gris centraux, des thalami, du ruban cortical céré-
bral (surtout dans les lobes frontaux et temporaux) et du
T2 de la partie postérieure des putamens et de la substance cervelet (Fig. 11) [55]. La séquence pondérée en diffusion
noire a également été rapporté [51]. est la plus sensible pour la détection des anomalies de signal
[56]. Dans les cas familiaux, l’hypersignal cortical en diffu-
Démence à prions sion peut même être présent avant l’apparition des signes
cliniques [57]. Dans la forme vMCJ, un hypersignal des pul-
Les maladies à prions sont des neurodégénérescences trans- vinars et des noyaux dorso-médians thalamiques (aspect en
missibles caractérisées par une spongiose cérébrale diffuse crosse de hockey) est caractéristique (Fig. 12) alors que
l’hypersignal cortical est rarement présent [58,59]. Le décès
survient dans 90 % des cas dans l’année qui suit le diagnostic.
Le diagnostic de certitude est anatomopathologique. Dans la
forme nouvelle variante, la biopsie des tonsilles permet de
faire le diagnostic grâce au marquage immunologique de la
protéine du prion [60]. Dans la forme sporadique, l’analyse
du tissu cérébral reste nécessaire.

Démence vasculaire (DV)


Deuxième cause de démence du sujet jeune [4], la DV
désigne l’ensemble des démences secondaires aux lésions
cérébro-vasculaires. Différents cadres clinico-pathologiques
ont été décrits en fonction de la localisation et de
l’aspect des lésions cérébrales : DV par infarctus cérébraux
multiples, DV par infarctus stratégiques, DV ischémiques
sous-corticales comprenant cerebral autosomal dominant
arteriopathy with subcortical infarcts and leukoence-
phalopathy (CADASIL), DV secondaires à des lésions
hémorragiques multiples et DV par hypoperfusion cérébrale.
Le diagnostic de DV par infarctus multiples, décrit initiale-
ment par Hachinski et al., [61] repose sur l’association de
facteurs de risque cardiovasculaire, un début brutal et/ou
une évolution par paliers et des signes focaux à l’examen cli-
Figure 10. Dégénérescence cortico-basale chez une patiente de nique. Ces infarctus peuvent être liés à l’occlusion d’artères
62 ans. Coupe axiale pondérée en T2 FLAIR. Élargissement asymé- cérébrales de gros ou de moyen calibre (infarctus parenchy-
trique des espaces sous-arachnoïdiens prédominant dans la région mateux étendus) et/ou d’artères de petit calibre (artères
pariétale droite et les régions paracentrales. perforantes responsables d’infarctus focaux au sein de la
Démences du sujet jeune : particularités étiologiques, apport de l’IRM 387

Figure 11. Maladie de Creutzfeldt-Jakob, forme sporadique. Coupes axiales pondérées en diffusion (a et b). Hypersignal du ruban cortical
(a), des noyaux caudés et lenticulaires (b) (flèches).

substance blanche ou de la région des noyaux gris centraux) par les critères du NINDS-AIREN révisés [65] et se carac-
(Fig. 13). térisent en IRM par des anomalies de signal au sein de la
Les DV par infarctus stratégiques ou lésions vasculaires substance blanche (hypersignaux T2 spin écho et FLAIR liés
uniques se caractérisent par leur survenue dans un territoire à des lésions de leucoaraïose), par des infarctus lacunaires
impliqué dans la cognition ou la mémoire. Les différents (cavités de taille inférieure à 15 mm, de même signal que
territoires impliqués sont corticaux (gyrus angulaire gauche, le LCS sur toutes les séquences, situées dans le territoire
partie mésiale du lobe temporal gauche [62], partie médiane des artères perforantes) et par des microsaignements (hypo-
des lobes frontaux) et sous-corticaux (thalamus notamment signaux infracentimétriques sur les séquences pondérées
du côté gauche) (Fig. 14). en T2 écho de gradient). Il existe des causes sporadiques
Les DV ischémiques sous-corticales regroupent deux (artériolosclérose, vascularites moins fréquemment) et des
anciennes entités, l’encéphalopathie de Binswanger [63] causes génétiques avec au premier rang CADASIL. La mala-
et l’état lacunaire [64]. Elles sont actuellement définies die est liée à la mutation du gène NOTCH 3 [66] sur le

Figure 12. Forme nouvelle variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob. Coupes axiales pondérées en diffusion (a) et en T2 FLAIR (b).
Hypersignal du pulvinar et des noyaux dorso-médians thalamiques (flèches) réalisant l’aspect en crosse de hockey.
388 C. Quach et al.

Figure 13. Infarctus multiples chez un patient de 63 ans. Coupe


axiale pondérée en T2 FLAIR. Séquelles d’infarctus dans la région
frontale gauche et la région pariétale droite.

chromosome 19 [67]. Des cas sporadiques ont été décrits Figure 14. Infarctus stratégique. Coupe axiale pondérée en T1.
[68]. La présentation clinique est très variable entre les per- Séquelles d’infarctus bithalamique (flèches) (infarctus dans le ter-
sonnes atteintes et au sein d’une même famille. Les signes ritoire de l’artère de Percheron).
cliniques observés peuvent être des migraines avec aura
débutant entre 20 et 40 ans [69], des troubles de l’humeur, détectables dès l’âge de 20 à 30 ans. Elles siègent dans
une apathie [70], des évènements ischémiques récidivants les régions périventriculaires, les centres semi-ovales, la
sous-corticaux après 40 ans ou des troubles cognitifs [71]. capsule externe et la partie antérieure des lobes tempo-
Les anomalies de signal les plus précoces et fréquentes raux (Fig. 15) [72,73]. L’atteinte des lobes temporaux est
sont des hypersignaux T2 FLAIR de la substance blanche retrouvée chez plus de deux tiers des patients. Les noyaux

Figure 15. CADASIL chez une patiente de 34 ans. Coupes axiales pondérées en T2 FLAIR (a et b). Multiples hypersignaux nodulaires et en
plage de la substance blanche périventriculaire, profonde et sous-corticale (a). Hypersignaux sous-corticaux temporaux antérieurs (b).
Démences du sujet jeune : particularités étiologiques, apport de l’IRM 389

gris centraux et les thalami peuvent être atteints [74]. Les


infarctus lacunaires apparaissent comme des microcavités
liquidiennes avec une restriction de la diffusion s’ils sont
récents [75]. Des microsaignements sont présents sous la
forme d’hyposignaux T2 écho de gradient [5,76]. La confir-
mation est effectuée par la recherche de la mutation du
gène NOTCH 3.
Les DV secondaires à la survenue d’hématomes mul-
tiples sont le plus souvent liées aux formes sévères
d’angiopathie amyloïde (AA). La séquence pondérée en
T2 écho de gradient révèle la présence de multiples hypo-
signaux (microsaignements) de topographie typiquement
corticale et sous-corticale, associés à des hématomes
lobaires d’âges différents (Fig. 16). Une atteinte démyéli-
nisante de la substance blanche est souvent associée. Ce
diagnostic, rare chez le sujet jeune doit orienter vers une
forme familiale autosomique dominante (mutation du gène
APP sur le chromosome 21 [77] ou du gène BRI sur le chro-
mosome 13 [78,79]). La DV par hypoperfusion cérébrale
s’observe dans des situations de bas débit circulatoire res-
ponsables d’une souffrance ischémique dans les territoires
jonctionnels. Situés à la jonction de deux zones différentes
de drainage vasculaire, on distingue les infarctus jonction- Figure 17. Séquelles d’infarctus jonctionnels. Coupe axiale pon-
nels externes (corticaux) et internes (sous-corticaux) [80]. dérée en T2. Hypersignaux touchant le cortex et la substance
Les infarctus externes, à la jonction des territoires des blanche à la jonction de territoires artériels différents.
artères du polygone de la base, sont périphériques, de mor-
phologie triangulaire à base corticale (Fig. 17). Les infarctus par les artères méningées provenant principalement du
internes, à la jonction des branches corticales et perforantes système carotidien externe [81]. Situées le plus souvent
d’une même artère, sont de morphologie linéaire et situés dans la région des sinus transverses et sigmoïdes [82],
dans la substance blanche. elles sont habituellement secondaires à une thrombose
Les fistules durales artério-veineuses à drainage vei- du sinus [83]. L’hyperpression veineuse, liée aux phé-
neux cortical constituent également une cause de syndrome nomènes de turbulence et de thrombose des sinus, se
démentiel dont le mode de révélation est subaigu. Elles transmet de façon rétrograde aux veines corticales avec
correspondent à des communications artério-veineuses des risques d’hémorragie, de congestion et d’ischémie vei-
acquises dans l’épaisseur de la dure-mère et alimentées neuse. Le mode de présentation de la fistule est un syndrome

Figure 16. Angiopathie amyloïde chez une patiente de 59 ans. Coupes axiales pondérées en T2 écho de gradient : multiples hyposignaux
micronodulaires corticaux (microsaignements) (a et b). Hématome pariétal gauche : hypersignal cerné par un liséré d’hémosidérine (b). À
noter l’ouverture de l’hématome dans l’espace sous-arachnoïdien adjacent avec présence d’une hémosidérose superficielle visible sous la
forme d’un liseré hypointense cortico-pial dans la région frontale moyenne gauche (flèche).
390 C. Quach et al.

démentiel dans environ 10 % des cas [83]. Les symptômes toxique direct de l’alcool qui passe aisément la barrière
sont alors liés à la souffrance ischémique chronique d’origine hémato-encéphalique, carences induites, traumatismes crâ-
veineuse (bas débit circulatoire en raison de l’inversion du niens répétés, crises comitiales avec épisodes d’anoxie,
flux dans des veines de drainage de l’encéphale) [81]. Les accidents vasculaires ischémiques et surtout hémorra-
céphalées s’associent aux signes de détérioration cognitive. giques.
L’IRM met en évidence des anomalies de flux au sein des Dans le cadre de l’éthylisme chronique, l’IRM montre une
sinus veineux par thrombose ou stagnation et des veines atrophie cérébrale diffuse : atrophie corticale prédominant
corticales dilatées [84]. En cas de thrombose chronique, le dans les régions fronto-pariétales (atrophie hippocampique
sinus peut se rehausser. Un œdème de la substance blanche proportionnelle à la réduction globale du volume céré-
témoignant de l’hyperpression veineuse est possible [84]. bral [87]), atrophie cérébelleuse à prédominance vermienne
L’angio-MR dynamique, plus performante dans cette indica- supérieure et paravermienne. D’autres anomalies plus spé-
tion que l’angio-MR en temps de vol, permet le diagnostic en cifiques peuvent y être associées : atrophie des noyaux
visualisant la fistule qui se traduit par le passage de produit gris centraux et des corps mamillaires (syndrome de Kor-
de contraste d’un segment artériel vers un segment vei- sakoff), anomalie de signal du corps calleux (maladie de
neux [85]. L’angiographie conventionnelle reste l’examen Marchiafava-Bignami) ou de la partie centrale du pont
de référence pour préciser l’architecture de la fistule. Son (séquelle de myélinolyse centro-pontique) (Fig. 18).
traitement, par voie endovasculaire en première intention,
permet de restaurer la fonction cognitive [86].
Pathologies infectieuses
Démence liée à l’alcool Les pathologies infectieuses donnent le plus souvent lieu à
des démences subaiguës associées à des signes de focalisa-
La détérioration intellectuelle progressive constitue une tion neurologique dont le bilan est spécifique et orienté par
des complications psychiatriques et neurologiques de le tableau clinique. Devant un syndrome démentiel chez le
l’éthylisme chronique. Elle se caractérise par une atteinte sujet jeune, les sérologies du virus de l’immunodéficience
des fonctions exécutives, de la mémoire autobiographique humaine (VIH) et syphilitiques font partie du bilan de pre-
et par la présence de fabulations. Ce concept de démence mière intention.
liée à l’alcool soulève des difficultés nosologiques puisque
de nombreux patients présentent des signes cliniques du Complexe démentiel du sida
syndrome de Wernicke-Korsakoff (déficit en thiamine), des
carences nutritionnelles ou une encéphalopathie hépatique. L’atteinte encéphalique secondaire à l’agression directe du
La survenue d’une démence secondaire à la consomma- système nerveux par le virus VIH se présente habituellement
tion chronique d’alcool est en fait multifactorielle : effet comme une démence sous-corticale associée à des troubles

Figure 18. Intoxication éthylique chronique chez un patient de 50 ans : a : coupe axiale pondérée en T2 FLAIR : élargissement diffus
des sillons corticaux ; b : coupe sagittale pondérée en T2 : atrophie du corps calleux, atrophie cérébelleuse à prédominance vermienne
supérieure. Hypersignal pontique séquellaire de myélinolyse centro-pontique.
Démences du sujet jeune : particularités étiologiques, apport de l’IRM 391

de la marche et à des crises convulsives. Le déclin cognitif, Pathologies inflammatoires et


symptôme parfois inaugural de la maladie, survient lorsque
auto-immunes
le patient infecté par le virus devient immunodéprimé. Le
taux de CD4 est alors bas (< 200/mm3 ). L’IRM révèle une Parmi les causes sporadiques de démence du sujet jeune,
atrophie cérébrale diffuse à prédominance initiale sous- les pathologies inflammatoires et auto-immunes de type
corticale. L’importance de l’élargissement des ventricules sclérose en plaques (SEP), lupus, maladie de Behçet et sar-
notamment dans la région des noyaux caudés serait corré- coïdose sont rarement responsables de troubles cognitifs
lée à de faibles performances aux tests neuropsychologiques inauguraux isolés et ne posent généralement pas de pro-
[88]. Il s’y associe très fréquemment des hypersignaux de blème diagnostique au stade de troubles cognitifs [2]. La SEP
la substance blanche périventriculaire (notamment au sein (une des causes les plus fréquentes de démence secondaire),
du corps calleux) [89] ou des hypersignaux diffus de la le syndrome de Gougerot-Sjögren et l’angéite primaire du
substance blanche avec respect des fibres en U (Fig. 19) SNC sont en pratique les pathologies qui peuvent se révéler
[90—92]. par des troubles cognitifs.

Sclérose en plaques
Neurosyphilis
Les troubles cognitifs sont rarement le mode de présenta-
La neurosyphilis correspond au tableau neurologique appa-
tion inaugural de la SEP, ils sont habituels aux stades tardifs
raissant au stade tardif de l’atteinte par la syphilis (le tiers
de la maladie [97—99] et progressent lentement. Ils sont
des patients présente une syphilis tertiaire). Il se caracté-
plus sévères dans la forme progressive que dans la forme
rise par des troubles du comportement à type d’agitation,
rémittente et sont corrélés à la topographie des atteintes,
de perturbation des conduites sociales, de troubles de la
à la charge lésionnelle totale et aux atteintes axonales
mémoire et de l’attention. Le tableau de démence corticale
[100,101]. Ce sont les lésions corticales et sous-corticales
s’installe progressivement. L’IRM de ces tableaux démen-
qui contribueraient le plus au déclin cognitif de ces patients
tiels montre une atrophie des régions temporales médiales
[102,103]. Les atteintes sous-corticales résultent d’une alté-
similaire à celle retrouvée dans la MA [93,94] et des ano-
ration des fibres en U qui participent aux interconnections
malies de signal dans ces mêmes régions, en hypersignal T2,
entre les différentes régions corticales [100]. Le degré
qui miment une encéphalite herpétique ou limbique [95,96].
d’atrophie du corps calleux est corrélé à l’importance
Des lésions de vascularite et des rehaussements méningés
de l’atteinte axonale [99]. Une atteinte extensive de la
peuvent être associés. Le diagnostic est confirmé par les
substance blanche est responsable d’une dysconnection
tests sanguins et l’analyse du LCS (TPHA et VDRL).
fronto-sous-corticale avec altération des fonctions exécu-
tives.

Syndrome de Gougerot-Sjögren
Maladie auto-immune chronique, ce syndrome affecte pré-
férentiellement les femmes (sex-ratio de 9/1) et peut se
manifester initialement par des troubles cognitifs légers
frontaux sous-corticaux. L’IRM montre des lésions nodulaires
non spécifiques en hypersignal T2 au sein de la sub-
stance blanche, de topographie variable (périventriculaire,
profonde ou sous-corticale) associées à une atrophie cortico-
sous-corticale diffuse. L’amélioration sous-corticothérapie
justifie le dosage des anticorps anti-Ro/SSA et anti-La/SSB
et la réalisation d’une biopsie des glandes salivaires acces-
soires au moindre doute [104].

Angéite primaire du système nerveux central


Le diagnostic de vascularite cérébrale pose assez peu de
difficulté quand l’atteinte est multisystémique (intérêt du
bilan rénal, hépatique et ophtalmologique) mais il est plus
difficile quand elle est limitée au SNC comme dans l’angéite
primaire du SNC dont l’étiologie reste inconnue. Des foyers
inflammatoires (granulomateux, nécrosants et/ou lympho-
cytaires) affectent préférentiellement les petits vaisseaux
leptoméningés et intra-parenchymateux. La présentation
Figure 19. Patient de 55 ans atteint par le virus clinique est très variable : encéphalopathie aiguë, « pseudo
d’immunodéficience humaine. Coupe axiale pondérée en T2 FLAIR : SEP » ou démence sous-corticale très progressive. Les cépha-
hypersignaux diffus de la substance blanche respectant les fibres en lées sont fréquentes mais peuvent manquer. Sur l’IRM, les
U (flèches), élargissement marqué des espaces sous-arachnoïdiens. lésions vasculaires secondaires à l’artérite se présentent
392 C. Quach et al.

sous la forme de plages de démyélinisation, d’infarctus, de


saignements (microsaignements et hématomes) (Fig. 20).
L’atteinte pariétale peut être mise en évidence sous la forme
d’un épaississement et d’un rehaussement des parois vascu-
laires après injection. L’angio-MR et surtout l’artériographie
(Fig. 21) révèlent des sténoses et/ou des ectasies (aspect en
collier de perles) des artères de petits calibres. L’élévation
des marqueurs de l’inflammation et des auto-anticorps, les

Figure 21. Angéite primaire du système nerveux central. Arté-


riographie carotidienne de profil : sténoses et ectasies artérielles
focales multiples (flèches).

anomalies IRM, la pléiocytose avec des bandes oligoclonales


dans le LCS, l’aspect en collier de perles sur l’artériographie
sont suggestives d’angéite. Néanmoins, aucun de ces signes
ne peut se substituer à l’analyse histologique, une suspicion
non confirmée de vascularite cérébrale reste une des indi-
cations de biopsie cérébro-méningée avant d’envisager un
traitement par immunosuppresseurs.

Encéphalites limbiques
Les encéphalites limbiques regroupent différentes affec-
tions qui ont en commun une atteinte élective du système
limbique. Si les lobes temporaux médians sont préférentiel-
lement touchés, les régions frontales inférieures, le cortex
insulaire et le cortex cingulaire peuvent également être
Figure 20. Angéite primaire du système nerveux central. Coupe
axiale pondérée en T2 FLAIR : hypersignaux affectant la substance concernés. Les causes d’encéphalite limbique sont dysim-
blanche des deux centres semi-ovales, infarctus pariétal médial munes (paranéoplasiques ou idiopathiques) et infectieuses
droit. (encéphalites à HSV et HHV6) (Fig. 22).

Figure 22. Démence secondaire à une encéphalite infectieuse (virus du groupe herpès HHV6) chez un patient immunodéprimé de 59 ans.
Coupes coronales pondérées en T2 FLAIR : a : hypersignal des deux hippocampes (flèches) ; b : imagerie par résonance magnétique (IRM) cinq
mois plus tard. Réduction de taille des deux corps hippocampiques. Atrophie majeure prédominant au côté gauche qui a retrouvé un signal
normal. Persistance d’une anomalie de signal du côté droit.
Démences du sujet jeune : particularités étiologiques, apport de l’IRM 393

L’encéphalite limbique dysimmune est une entité rare pseudo-AVC, les autres diagnostics à évoquer dans ce cadre
qui se manifeste cliniquement par des troubles cognitifs et sont les troubles du métabolisme de l’homocystéïne et de
des troubles de la mémoire antérograde auxquels peuvent l’urée.
s’associer des crises convulsives et des troubles psychia-
triques. De survenue subaiguë, elle peut évoluer vers un Maladie de Wilson
syndrome démentiel. L’analyse du LCS ramène un liquide
inflammatoire avec une pléiocytose modérée, une hyper- Cause curable de démence du sujet jeune, la mala-
protéinorachie et la présence de bandes oligoclonales. Les die de Wilson doit être systématiquement recherchée.
anomalies de signal en IRM touchent habituellement le Il s’agit d’une maladie génétique à transmission autoso-
cortex temporal antéro-médial, les hippocampes et les mique récessive dont la prévalence est estimée à 1/50 000
amygdales sous la forme de plages en hypersignal T2 sans [108]. Elle se caractérise par une accumulation exces-
effet de masse ni prise de contraste. L’IRM peut être ini- sive de cuivre, en particulier dans le foie et le SNC.
tialement normale. Devant un tableau clinico-radiologique Les troubles du comportement et de la personnalité, un
évocateur et après avoir éliminé l’origine infectieuse, syndrome dépressif et des troubles cognitifs sont fré-
la recherche d’une cause dysimmune est indispensable quents. Les troubles cognitifs et les signes neurologiques
par le dosage sérique d’auto-anticorps spécifiques diri- associés (tremblements, ataxie, dysarthrie) apparaissent
gés contre des constituants intracellulaires des neurones vers les deuxième et troisième décades. L’examen cli-
(anti-Hu, anti-Ma2, anti-CV2) ou des antigènes de sur- nique recherche l’anneau cornéen de Kayser-Fleischer qui
face cellulaire du système nerveux (anti-canaux potassiques est pathognomonique mais parfois uniquement visible à la
voltage-dépendants, anti-récepteurs N-méthyl-d-aspartate) lampe à fente.
[105]. La découverte d’une encéphalite limbique auto- L’IRM révèle un hypersignal ou un hyposignal
immune implique également la recherche d’un processus T2 symétrique des putamens, des noyaux caudés, des
tumoral associé (cancer pulmonaire à petites cellules dans thalami et des globi pallidi. L’analyse des coupes axiales
50 % des cas, testicule, sein, thymome ou lymphome). passant par le mésencéphale recherche l’aspect en tête
La prise en charge des encéphalites limbiques paranéo- de panda (hypersignal mésencéphalique en périphérie des
plasiques repose sur le traitement du cancer sous-jacent noyaux rouges) (Fig. 25). Des hypersignaux T2 pontiques
et l’instauration d’une immunothérapie. L’immunothérapie et des faisceaux ponto-cérébelleux sont possibles. Le
s’est également révélée particulièrement efficace dans diagnostic est confirmé par les dosages biologiques :
les encéphalites limbiques dysimmunes idiopathiques association de taux abaissés de céruloplasmine sérique
[106]. et augmentés de cuivre total sérique et urinaire. Le
traitement repose sur les chélateurs du cuivre pris à
vie.
Maladies métaboliques
Céroïde lipofuscinose neuronale
Parmi les anomalies métaboliques, les anomalies de la
chaîne respiratoire par mutation de l’ADN mitochondrial Il s’agit d’un ensemble de maladies neurodégénératives
représenteraient environ la moitié des causes de démence secondaires à l’accumulation de lipopigments céroïdes dans
de l’adulte avant 45 ans [8]. Elles associent souvent les lysosomes des neurones. La transmission s’effectue
d’autres signes neurologiques et systémiques comme dans selon un mode autosomique récessif. Quatre formes
le syndrome de mitochondrial encephalopathy with lac- principales se distinguent sur des critères cliniques, élec-
tic acidosis and stroke-like episodes (MELAS) associant trophysiologiques et neuropathologiques : la forme infantile
myopathie et pseudo-accidents vasculaires cérébraux, de précoce, la forme infantile tardive, la forme juvénile
myoclonic epilepsy with ragged-red fibers (MERFF) avec et la forme de l’adulte (aussi connue sous le nom de
épilepsie myoclonique ou de neuropathy, ataxia, retinitis maladie de Kufs). Elles sont dues à un déficit enzyma-
pigmentosa (NARP). Dans le cas du syndrome de MELAS, tique dont le gène en cause n’est pas encore localisé
la maladie débute le plus souvent dans l’enfance ou chez [109].
de jeunes adultes mais la démence survient générale- Les manifestations débutent dans la forme adulte vers
ment tardivement. Des cas débutant à l’âge adulte sous 30 ans sous la forme de crises d’épilepsie de type myoclo-
la forme d’une démence subaiguë associée à des myoclo- nique associées à une démence progressive, une ataxie et
nies ont été rapportés [107]. L’IRM montre une atrophie des mouvements anormaux témoignant d’une atteinte du
cérébrale diffuse (cortex temporo-occipito-temporal avec système extrapyramidal.
préservation des régions temporales médiales) associée à En IRM, on observe sur les séquences pondérées en
de multiples hypersignaux T2 de la substance blanche pro- T2 FLAIR, des hypersignaux de la substance blanche notam-
fonde et de la région des noyaux gris centraux (Fig. 23). Lors ment périventriculaire liés à la perte d’intégrité neuronale,
des épisodes aigus, des anomalies de signal simulant des à la gliose réactionnelle et à la démyélinisation accrue
accidents ischémiques sont présentes (hypersignaux T2 et des axones [109,110]. Un hyposignal T2 écho de gra-
diffusion touchant le cortex et la substance blanche en dient des noyaux gris centraux plus particulièrement des
plage avec un coefficient apparent de diffusion variable) noyaux thalamiques et des putamens peut être mis en évi-
et prédominent dans les régions pariéto-occipitales. La dence en rapport avec la présence de fer secondaire à
spectroscopie peut être une aide en montrant un dou- l’accumulation de lipofuscines (Fig. 26) [111]. Il s’y asso-
blet de lactates dans 60 à 65 % des cas (Fig. 24). En cie une atrophie corticale diffuse prédominant dans les
présence d’un accident vasculaire cérébral (AVC) ou d’un régions pariétales et pouvant s’étendre aux noyaux gris
394 C. Quach et al.

Figure 23. MELAS chez une patiente de 18 ans. Coupes axiales pondérées en T2 FLAIR (a et b) et diffusion (c), cartographie des coefficients
apparents de diffusion (d). Hypersignaux frontaux sur les images pondérées en T2 et en diffusion (a et c) touchant le cortex et la substance
blanche (pseudo-AVC). Le coefficient apparent de diffusion des lésions était discrètement augmenté (ratio moyen : 1,2). Hypersignal T2 dans
la région des noyaux gris centraux (putamens, noyaux caudés, thalami) et de la substance blanche sous-corticale des régions pariétales.

centraux à un stade tardif. Le traitement est essentiel- des troubles du comportement et cognitifs isolés [112].
lement symptomatique. L’évolution se fait vers un état L’IRM montre une atteinte démyélinisante diffuse, bilatérale
grabataire, le décès survient dans les dix ans après le début et symétrique de la substance blanche. L’atteinte supra-
des signes. tentorielle est prédominante, avec un respect des fibres
en U ; en infra-tentoriel, les faisceaux cortico-spinaux et
Syndrome CACH/VWM du cervelet sont touchés. Sur la séquence FLAIR, au sein
de l’hypersignal, on observe des zones cavitaires en hypo-
Le syndrome childhood ataxia with central nervous system signal des régions périventriculaires frontales et occipitales
hypomyelinisation/vanishing white matter (CACH/VWM) (Fig. 27).
est une entité récente de leucodystrophie à transmission D’autres étiologies métaboliques peuvent être res-
autosomique récessive. Les signes apparaissent habituel- ponsables de l’installation progressive d’un syndrome
lement avant l’âge de cinq ans. Des formes de début démentiel. Rares, les caractéristiques IRM de ces diffé-
plus tardif, à l’adolescence ou à l’âge adulte, ont été rentes maladies métaboliques sont rassemblées dans le
décrites avec un mode d’apparition insidieux marqué par Tableau 1.
Démences du sujet jeune : particularités étiologiques, apport de l’IRM 395

Figure 24. Spectroscopie (temps d’écho : 35 ms, monovoxel positionné dans la région frontale moyenne gauche). Présence d’un doublet
de lactates (flèche).

Figure 25. Maladie de Wilson : a : coupe axiale pondérée en T2 : hypersignaux bilatéraux et symétriques des noyaux gris centraux (puta-
mens et régions capsulo-thalamiques) ; b : coupe axiale pondérée en T2 FLAIR : hypersignal mésencéphalique à la périphérie des noyaux
rouges réalisant une image de tête de panda ; c : coupe axiale sous-jacente pondérée en T2 FLAIR : hypersignal marqué du tegmentum
mésencéphalique et de la lame tectale.
396 C. Quach et al.

Figure 26. Maladie de Kufs chez un patient de 59 ans : a : coupe axiale pondérée en T2 FLAIR : atrophie cortico-sous-corticale diffuse.
Hypersignaux de la substance blanche périventriculaire en regard de la partie postérieure des ventricules latéraux ; b : coupe axiale pondérée
en T2 écho de gradient : hyposignal marqué de la tête des noyaux caudés et des noyaux lenticulaires.

Figure 27. Syndrome CACH/VWM chez une patiente de 33 ans. Coupes axiales pondérées en T2 FLAIR : a : hypersignal diffus de la substance
blanche respectant les fibres en U ; b : zones cavitaires en hyposignal dans les régions périventriculaires frontales (flèches).
Démences du sujet jeune : particularités étiologiques, apport de l’IRM 397

Tableau 1 Caractéristiques en imagerie par résonance magnétique (IRM) des différentes étiologies métaboliques.
Pathologies métaboliques Anomalies IRM
Acidurie-2 hydroxyglutarique Hypersignal de la substance blanche sous-corticale
touchant les fibres en U
Acidurie glutarique type 1 Atrophie fronto-temporale, leucoencéphalopathie
diffuse
Adrénoleucodystrophie cérébrale Leucoencéphalopathie du splénium du corps calleux
puis pariéto-occipitale
Cytopathies mitochondriales (MELAS) Pseudo-AVC, hypersignaux T2 de la SB et des NGC,
spectroscopie : lactates
Démence britannique Leucoencéphalopathie périventriculaire
Gangliosidose GM2 (forme adulte) Atrophie cérébelleuse
Homocystinurie AVC
Leucodystrophie métachromatique (forme adulte) Leucoencéphalopathie diffuse en forme de papillon
Maladie de Fabry Hypersignaux T1 des pulvinars latéraux
Maladie de Kufs (céroïde lipofuscinose type 4) Atrophie pariétale, leucoencéphalopathie,
hyposignaux T2 EG des NGC
Maladie de Wilson Hypersignal T2 mésencéphalique en périphérie des
noyaux rouges (aspect « en tête de panda »)
Neurodégénérescence liée à la pantothénate kinase Hyposignal T2 pallidal avec hypersignal central
(PKAN) (aspect en « œil de tigre »)
Neuroferritinopathie Hyposignal T2 des globi pallidi
Maladie de Niemann-Pick de type C Atrophie parenchymateuse, hypersignaux T2 de la
substance blanche
Phénylcétonurie Leucoencéphalopathie prédominant en
pariéto-occipital
Syndrome CACH/VWM Leucoencéphalopathie diffuse, zones cavitaires
périventriculaires
Xanthomatose cérébro-tendineuse Leucoencéphalopathie, hypersignal T2 des noyaux
dentelés
MELAS : mitochondrial encephalopathy with lactic acidosis and stroke-like episodes ; AVC : accident vasculaire cérébral ; SB : sub-
stance blanche ; NGC : noyaux gris centraux ; EG : écho de gradient ; CACH/VWM : childhood ataxia with central nervous system
hypomyelinisation/vanishing white matter.

Conclusion infectieux (hypersignal périventriculaire, asymétrique, jux-


tacortical, nodulaire avec possible prise de contraste). Sur
L’IRM constitue une étape clé dans la recherche de la série pondérée en T2 écho de gradient (Fig. 30), les hypo-
l’étiologie du syndrome démentiel survenant chez un sujet signaux micronodulaires (microsaignements) orientent vers
jeune. Acquise selon un protocole rigoureux, sa lecture une origine vasculaire. Les hyposignaux qui affectent spé-
doit être systématique. L’acquisition volumique pondérée cifiquement les noyaux gris centraux signent la présence
en T1 recherche et localise une atrophie cérébrale (Fig. 28). de dépôts paramagnétiques caractéristiques d’une affec-
Elle permet des reconstructions coronales perpendiculaires tion métabolique. La présence d’un hypersignal en diffusion
aux hippocampes pour une meilleure analyse temporale (Fig. 31) peut être en rapport avec une pathologie vascu-
médiale, une analyse sagittale et axiale pour apprécier la laire, la MCJ ou une mitochondriopathie.
topographie, une étude du gradient antéro-postérieur et L’IRM permet ainsi de préciser le mécanisme probable
de l’éventuel caractère asymétrique de l’atrophie carac- du syndrome démentiel (dégénératif, vasculaire, infectieux,
térisant les affections dégénératives. La topographie de inflammatoire, métabolique ou toxique). Une fois les causes
l’hypersignal sur la série pondérée en T2 FLAIR (Fig. 29) évidentes éliminées, elle guide la recherche de causes rares
oriente vers une leucopathie de type vasculaire (hypersignal mais caractéristiques des démences du sujet jeune dont
sous-cortical, capsulaire externe, pontique), métabolique certaines, métaboliques ou auto-immunes, justifient une
(hypersignal en plage bilatéral, symétrique et/ou touchant prise en charge spécifique et impliquent un conseil géné-
les faisceaux cortico-spinaux, le cervelet), inflammatoire ou tique.
398 C. Quach et al.

Frontale/fronto-orbitaire Démence
Pare antérieure des lobes frontotemporale
temporaux

Frontotemporale asymétrique Aphasie


LOBAIRE Prédominance gauche progressive
Périsylvienne++ primaire

Temporale antérieure gauche Démence


Bilatérale possible sémanque

Prédominance temporale médiale


Hippocampe ++
TOPOGRAPHIE Maladie
Prédominance pariéto-occipitale d’Alzheimer
(forme non amnésique)

Frontale postérieure/pariétale Dégénérescence


Asymétrique corco-basale

Corcale diffuse Maladie de


Noyau caudé et putamen Hunngton

NOYAUX
GRIS
CENTRAUX

Figure 28. Algorithme diagnostique : atrophie parenchymateuse.

Figure 29. Algorithme diagnostique : anomalies de signal T2 FLAIR.


Démences du sujet jeune : particularités étiologiques, apport de l’IRM 399

Hyposignal T2 Écho de Gradient

Cortex Substance blanche Noyaux gris centraux


Substance blanche sous-corticale périventriculaire et profonde

Vasculaire Vasculaire Vasculaire


Angiopathie amyloïde Artériolosclérose Artériolosclérose
Infarctus (remaniement hémorragique) CADASIL CADASIL
Inflammatoire Métabolique
Angéite primaire Maladie de Wilson
Vascularite systémique Maladie de Kufs
Neuroferritinopathie
Inflammatoire
Angéite primaire
Vascularite systémique
Sclérose en plaques

CADASIL : Cerebral Autosomal Dominant Arteriopathy with Subcortical Infarcts and Leukoencephalopathy.

Figure 30. Algorithme diagnostique : anomalies de signal T2 écho de gradient.

Figure 31. Algorithme diagnostique : anomalies de signal en diffusion.

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