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Etude de Renforcement de
Chaussée Autoroutière –
Développement d’une Interface
Informatique de Calcul
Résumé:
Nous traitons dans ce rapport la démarche d’étude de dimensionnement d’une chaussée
par la méthode rationnelle –ALIZE-LCPC. Par la suite, nous présentons des modes de
dégradation de la chaussée et leurs causes, suivie d’une évaluation de des dommages d’une
chaussée à l’aide de la méthode du calcul inverse. Dans la deuxième partie, nous exposons
le principe de l’Etude de renforcement de la chaussée suivant la méthode rationnelle, à
l’aide du logiciel ALIZE-LCPC. Et à la fin nous concluons avec une présentation des interfaces
de calcul développées.
Réalisé par :
ABAD Soufiane
Elève-Ingénieur en 2ème année en Génie Civil à l’Ecole Hassania des Travaux Publics (EHTP)
Encadré par :
Septembre 2015
RAPPORT DE STAGE INGENIEUR
Remerciement :
Je tiens à remercier vivement, mon encadrant Monsieur SENTISSI Bilal, pour la confiance qu’il
m’a procuré en me chargeant d’un sujet de telle grandeur pour ADM, aussi pour son aide sur
différentes phases du projet et pour sa disponibilité et sa générosité en conseils et
encadrement dans le sujet.
Je tiens également à remercier mes camarades pour leurs supports, notamment Monsieur
LEMCHERF Youssef, qui m’a bien accompagné dans ce stage et qui n’a jamais cessé de me
clarifier certains points au besoin, à la fois sur le plan technique et théorique de l’étude.
Sans oublier bien sûr ma chère Ecole l’EHTP, qui m’a donné la fomation nécessaire dans un
domaine qui me passionne, à savoir les Infrastrucutres de Transport, chose qui a été
primordial pour la réussite de ce stage.
Et à la fin, c’est à mes parents dont je reste éternellement reconnaissant pour le support
matériel et psychique qu’ils m’offre et particulierement durant cette période de stage.
Table de matieres
REMERCIEMENT : ............................................................................................................................................. 1
I- TRAFIC : ...................................................................................................................................................... 44
II- STRUCTURE SOUPLE EN BB-GB-GNT : ............................................................................................................. 45
III- STRUCTURE SOUPLE BBME-EME2-GNT : ........................................................................................................ 47
CONCLUSION .................................................................................................................................................. 64
Introduction
ADM, aujourd’hui avec son réseau autoroutier d’environ 1700 km, a la responsabilité de
veiller à l’entretien et la maintenance de ce partimoine. Ainsi, l’opération de renforcement
des chaussées est une étape fondamentale afin de garder la périnieté et le niveau de service
des infrastrucutres routières et surtout dans l’infrastrucutre autoroutière où la qualité des
chaussées et les hautes exigences vis-à-vis la sécurité de ses usagers.
Dans le sujet de ce stage, j’ai été sollicité pour le développement d’un outil informatique afin
d’automatiser le processus de calcul de l’étude de renforcement des chaussées, par la
méthode rationnelle, et rassembler les données nécessaires, dans le contexte d’ADM, au
dimensionnement dans une seule interface, pour également optimiser les interventions dans
le logiciel ALIZE, afin de surmonter sa faible ergonomie dans son utilisation dans les études
de renforcement.
Organisme d’accueil
1. Eléments signalétiques
2. Mission
La mission fondamentale d'ADM est la construction, l'entretien et l'exploitation du réseau
autoroutier que lui concède l'Etat. Chaque section d'autoroute concédée à ADM fait l'objet d'un
contrat de concession qui fixe les droits et obligations du concédant et du concessionnaire.
La construction, l'entretien et l'exploitation d'autoroutes qui lui sont concédées par voie de
concessions ou contrats
La gestion, la protection et la conservation du domaine public dépendant du réseau de
transport mis à sa disposition
La création et l'exploitation de services touristiques, d'hôtellerie et de tout autre service dans
la proximité géographique de l'autoroute
L'exploitation et la gestion des biens immobiliers et mobiliers.
Le tableau ci-dessous représente la liste des tronçons autoroutiers, leurs longueurs, et leurs années
de mise en service.
Année de mise en
Tronçons Longueur
service
Rabat-Kénitra 40 km 1995
Rabat – Tanger
Kénitra-Larache 110 km 1996
223 Km
Larache-Sidi El Yamani 28 km 1999
Année de mise en
Tronçons Longueur
service
Sidi El Yamani-Asilah 15 km 2002
Asilah-Tanger 30 km 2005
Fès – Rabat Fès-Khémisset 116 km 1998
182 Km Khémisset-Rabat 66 km 1999
Casablanca-Rabat Casablanca-Rabat 90 km 1987
90 Km
Tanger – Port Tanger Autoroute A1-RN2 23 km 2007
Med RN2- Port Tanger Med 31 km 2008
54 Km
Contournement de Casablanca phase 21 km 2003
1
Casablanca – Safi
Contournement de Casablanca Phase 6.5 km 2004
254 Km
2
Casablanca-El-Jadida 81 km 2006
Casablanca-Settat 57 km 2001
Contournement de Settat 17 km 2005
Casablanca – Agadir
Settat-Marrakech 145 km 2007
453 Km
Contournement de Marrakech 50 km 2009
Marrakech-Agadir 183 km 2010
Fès-Taza 116 km 2011
Fès – Oujda
Taza-Taourirt 108 km 2011
328 Km
Taourirt-Oujda 104 km 2011
Dans un premier temps, nous proposons de rappeler quelques notions nécessaires pour
bien appréhender la composition des chaussées et leur fonctionnement et également
ses différents types selon les conditions d’utilisation et les exigences économiques.
Dans certains cas on peut se contenter d’un enduit superficiel pour la couche de liaison ex : cas faible
trafic.
Sécurité et confort des usagers. En effet il permet d’assurer l’adhérence, la visibilité et un bon
UNI.
L'impact sur l'environnement à travers l’optimisation des bruits de roulement et l’utilisation des
matériaux durable.
Le maintien de l'intégrité de la structure, par la protection des couches d'assise vis-à-vis des
infiltrations des eaux pluviales et des sels de déverglaçâge.
La drainabilité de la couche permet de protéger la structure toute entière.
Dans les chaussées à assise granulaire, la couche de surface joue un rôle structurel.
Ces critères sont assurés en partie dans le guide de dimensionnement des chaussées neuves à travers
les épaisseurs minimales d’utilisation.
du sol support (déblai ou remblai, sol en place ou rapporté) désigné dans sa zone supérieure (sur
1 m d'épaisseur environ), par le terme partie supérieure des terrassements (PST), et dont la
surface constitue l'arase de terrassement.
d'une couche de forme éventuelle selon la portance du sol et l’agressivité du trafic à supporter.
Fonctions de la plateforme :
A court terme : protéger le sol support des intempéries et supporter le trafic de chantier pour
permettre la construction des couches de chaussée. Ceci en assurant :
- Traficabilité : indice portant immédiat, IPI, (norme P 94-078) au moins égal à 35. (IPI>35)
- Nivellement : une tolérance de ± 3 cm par rapport à la ligne rouge des terrassements.
- Déformabilité : le module EV2 déterminé à la plaque, ou le module équivalent à la Dynaplaque,
soit supérieur à 50 MPa ou la déflexion relevée sous essieu de 130 kN soit inférieur à 2mm.
A long terme : constituer ensuite le support de la chaussée et influe à ce titre sur les sollicitations
mécaniques des couches de chaussée et, par là, sur leur dimensionnement. La plateforme support
est caractérisée par une classe de portance qui résulte :
- du comportement du sol support, sur l'épaisseur de la partie supérieure des terrassements (PST)
- de la nature des matériaux et de l'épaisseur de la couche de forme retenues.
Pour chaque PST on associe une portance équivalente selon les caractéristiques de ces matériaux. Le
tableau suivant présente les différentes portances possibles
Selon les cas de chantier (nature des sols, climat, environnement hydrogéologique, trafic de
chantier...), la couche de forme peut être :
inexistante ou réduite à une mince couche de réglage, lorsque les matériaux constituant le
remblai ou le sol en place ont eux-mêmes les qualités requises,
constituée d'une ou plusieurs couches de matériaux différents incluant éventuellement un
géotextile.
Le guide technique "Réalisation des remblais et des couches de forme" préconise une épaisseur de
couche de forme permettant d'assurer la circulation quasi tout temps des engins approvisionnant les
matériaux de la couche de chaussée (en fonction du cas de PST et de la nature du matériau retenu
pour la couche de forme)
Dans certains cas, les exigences telles que la traficabilité tout temps peuvent être tempérées, en
appréciant les écarts admissibles en fonction des risques encourus en particulier sur les délais
d'exécution
Remarque :
Lorsque la couche de forme a l'épaisseur préconisée par le GTR, ce dernier précise dans des tableaux
la classe de la plate-forme
Lorsque la couche de forme a une épaisseur inférieure à l'épaisseur préconisée, la classe de la plate-
forme à retenir est celle de l'arase de terrassement.
Dans les cas où l'on identifie dans le modèle de calcul la couche de forme à l'instar d'une couche de
chaussée, il faut disposer de données plus complètes et précises sur les caractéristiques mécaniques
du sol support et du matériau de couche de forme.
Dans le cas de la couche de forme en matériaux traités, les dimensions de la couche sont sujettes
d’une vérification comme c’est le cas pour les autres couches du corps de chaussée en prenant en
compte les deux scénarios : au cours du chantier et après réalisation de la chaussée
Comportement de la structure :
Les matériaux granulaires non liés, qui constituent l'assise de ces chaussées, ont une faible
rigidité
La couverture bitumineuse est relativement mince subit à sa base des efforts répétés de traction
flexion, les efforts verticaux dus au trafic et sont transmis au support avec une faible diffusion
latérale
Les contraintes verticales élevées engendrent par leur répétition des déformations plastiques du
sol ou du grave qui se répercutent en déformations permanentes en surface de la chaussée.
La faible rigidité de la structure rend ces chaussées particulièrement sensibles aux variations d'état
hydrique des sols supports.
Comportement de la structure :
Ces chaussées comportent en général plusieurs couches. Lorsque celles-ci sont collées, les
allongements maximaux se produisent à la base de la couche la plus profonde. Mais, si les
couches sont décollées, chacune d'elles se trouvera sollicitée en traction et pourra se rompre par
fatigue.
Les efforts sur le support sont généralement suffisamment faibles pour ne pas entraîner en
surface des déformations permanentes avant l'endommagement par fatigue des couches
bitumineuses liées.
Comportement de la structure :
les contraintes verticales transmises au support de chaussée sont faibles à cause de la grande
rigidité des matériaux traités.
Les contraintes flexion-traction sont les plus importantes et elles sont les plus défavorables
concernant le dimensionnement.
L’interface entre la couche de base et la couche bitumineuse subit des contraintes de
cisaillement horizontal.
Les couches traitées aux liants hydrauliques subissent des fissurations transversales à cause du
retrait empêché. Ce qui nécessite des ouvrages spécifiques pour éviter la remonté de ces fissures
et éviter la pénétration des eaux superficielles.
Comportement de la structure :
Comportement de la structure :
La couche de fondation en matériaux traités aux liants hydrauliques a pour objet d'atténuer les
contraintes elle assure une grande partie de la rigidité en flexion de la structure
La couche granulaire, relativement déformable dans le sens horizontal, a pour fonction d'éviter la
remontée des fissures consécutives aux phénomènes de retrait et aux mouvements d'origine
thermique de la couche en matériaux traités aux liants hydrauliques. L'épaisseur de la couche
granulaire est en général voisine de 12 cm pour obtenir une compacité élevée.
La couverture bitumineuse assure les qualités d'uni et d'étanchéité et travaille également en
traction à la base.
La couche de béton repose soit sur une couche de fondation, soit directement sur le support de
chaussée avec, dans ce cas, interposition fréquente d'une couche bitumineuse. La dalle de béton
peut être continue avec un renforcement longitudinal (béton armé continu), ou discontinue avec ou
sans éléments de liaison aux joints.
Comportement de la structure :
Du fait du module d'élasticité élevé du béton de ciment, les efforts induits par le trafic sont
essentiellement repris en flexion par la couche de béton.
Les contraintes de compression transmises au sol sont faibles.
La fissuration due au retrait est généralement contrôlée, soit par la réalisation de joints
transversaux, soit par la mise en place d'armatures continues longitudinales.
La finesse des fissures (surtout en béton armé continu) permet d'assurer une quasi continuité de
la structure. Pour les structures en béton goujonné, le transfert de charge est assuré par des
pièces d'acier situées au droit des joints transversaux.
La chaussée souple est la plus utilisée au Maroc selon toutes ces variantes à cause de la
facilité de la mise en œuvre, le cout relativement faible, l’abondance des matériaux et
l’adaptation au trafic
La chaussée bitumineuse épaisse est aussi utilisée au Maroc à cause de son adaptabilité au
trafic moyen et fort et sa grande résistance au problème engendrée par le sol support dans
des régions du royaume
Les chaussées à assise traitée aux liants hydrauliques et les autres types de structures sont
rarement utilisée sauf pour des cas présentant des particularités au niveau du trafic ou du sol
support.
Dans cette partie nous allons exposer la démarche et les différents critères de
dimensionnement de la chaussée suivant la méthode rationnelle LCPC également le
prédimensionnement initial à tenir en compte selon les situations.
Le trafic
S'agissant d'une infrastructure nouvelle, il y a lieu d'estimer les reports de trafic des infrastructures
en place sur celle projetée, leur évolution au cours du temps, ainsi que la composition de ce trafic. La
connaissance du trafic (poids lourds) intervient :
Comme critère de choix des qualités de certains constituants entrant dans la fabrication des
matériaux de chaussée (par exemple dureté des granulats)
Comme paramètre d'entrée pour l'analyse mécanique du comportement en fatigue de la
structure de chaussée.
Pour le calcul de dimensionnement, c'est le trafic cumulé sur la durée initiale de calcul qui est à
prendre en considération; ceci est fait à travers la notion de trafic équivalent.
La classe de trafic Tj est déterminée à partir du trafic poids lourds par sens, compté en moyenne
journalière annuelle (MJA), pour la voie la plus chargée, à l'année de mise en service.
Classe T5 T4 T3 T2 T1 T0 TS
TMJA 0-25 25-50 50-150 150-300 300-750 750-2000 2000-5000
Pour le calcul de dimensionnement, le trafic est caractérisé par le nombre NE, nombre équivalent
d'essieux de référence correspondant au trafic poids lourds cumulé sur la durée initiale de calcul
retenue. Ce nombre NE est fonction :
Des valeurs escomptées du trafic à la mise en service et du taux de croissance T pendant la durée
initiale de calcul.
NE = N x CAM
Avec
Une corrélation classique a été adoptée par l’ADM pour tenir compte de l’agressivité de chaque
catégorie. Le trafic moyen se calcule par la formule suivante :
PL= PL2+0.3*PL1
- Sol support
Pour le calcul des sollicitations dans le corps de chaussée sous l'essieu de référence, le sol support est
généralement assimilé à un milieu élastique décrit par :
- La couche de forme
Pour ce qui concerne le choix de la couche de forme et la vérification du dimensionnement du corps
de chaussée, deux approches sont employées en pratique.
support. Pour les calculs de vérification de la structure de chaussée, l'ensemble sol support + couche
de forme est alors assimilé à un massif homogène décrit par un couple (module d'Young et
coefficient de Poisson). Vis-à-vis de la plate-forme, il est vérifié que le critère sur la déformation
verticale est satisfait sous l'assise de chaussée.
Dans la seconde approche, la couche de forme est individualisée comme une couche de chaussée
dans le calcul de la structure. Cette approche se prête aux cas où l'on cherche à optimiser les
épaisseurs de l'ensemble chaussée + couche de forme en fonction des caractéristiques mécaniques
qui pourront être réellement obtenues sur chantier avec le matériau de couche de forme.
Pour représenter le comportement réversible sous une charge, la donnée du module d'Young E
et du coefficient de Poisson pris égal à 0,35.
Remarque : les Modules d’Young sont données et normalisées selon les types des matériaux dans
la bibliothèque ALIZE.
Pour représenter l'endommagement par fatigue : la donnée de la déformation ε6, la pente b de
la loi de fatigue et l'écart-type SN de la distribution de logN à la rupture pour
Dans le cas du manque des données de ε6 en fonction de la température, on peut utiliser le modèle
approché suivant :
ε6(θ)E(θ)n = constante
À défaut de résultats d’essais de fatigue de températures pour un matériau donné, on pourra retenir
pour n la valeur moyenne de 0,5.
pour représenter le comportement réversible sous une charge, la donnée du module d'Young E
et du coefficient de Poisson pris égal à 0,25 pour ces matériaux,
pour représenter l'endommagement par fatigue : les paramètres σ6 et b de l'expression de la loi
de fatigue et l'écart-type SN de la distribution de logN à la rupture pour 106 cycles. Le calcul fait
intervenir la dispersion, caractérisée par l'écart-type Sh, sur l'épaisseur des couches à la mise en
œuvre.
pour représenter le comportement réversible sous une charge, la donnée du module d'Young E
et du coefficient de Poisson égal à 0,25 ;
pour représenter l'endommagement par fatigue : les paramètres σ6 et b de l'expression de la loi
de fatigue choisie de la forme et type SN de la distribution de logN à la rupture pour 10* cycles.
-Couche de liaison :
Le moteur de calcul permet la détermination des sollicitations crées par le trafic dans les différentes
couches de matériaux constituant le corps de la chaussée. Il met en œuvre le modèle de Burmister
[Burmister, 1943]
Ce modèle s’appuis sur la modélisation mécanique de la structure par un massif semi-infini, figure ci-
dessous, constitué d’une superposition de couches de matériau d’épaisseur constante, à
comportement élastique linéaire isotrope. Les paramètres descriptifs du comportement mécanique
de chaque matériau sont donc au nombre de deux : Le module de déformation E le coefficient de
Poisson. Chaque interface entre couches adjacentes peut être prise collée, glissante ou semi-collée.
Le chargement appliqué par les charges roulantes à la surface de la chaussée est représenté par un
ensemble de disques circulaires, chargé chacun par une pression verticale ou d’ensemble de
véhicules les plus diverses. Dans les opérations de dimensionnement courant, un chargement
unique, désigné chargement de référence, est en général appliqué à la surface du modèle. Ce
chargement de référence est propre au cadre dans lequel la méthode de dimensionnement rationnel
est appliquée.
tenir compte des contraintes technologiques d'épaisseurs minimale et maximale pour atteindre
les objectifs de compacité et d'uni.
réduire les risques de défauts de liaison aux interfaces en limitant le nombre d'interfaces,
assurer une protection suffisante des assises traitées
Dans les autres cas : chaussée bitumineuse sur fondation en grave non traitée, structure inverse..,, la
vérification vis à vis de l'orniérage est faite aussi au sommet de la couche granulaire non traitée selon
des critères de même type que ceux retenus pour le sol support.
𝑬(𝟏𝟎°𝑪) 𝑵𝑬 𝒃
𝛆𝒕,𝒂𝒅𝒎 =𝛆 (𝟏𝟎°𝐂, 𝟐𝟓𝐇𝐳) ∗ √ ∗ ( 𝟔 ) ∗ 𝒌𝒓 ∗ 𝒌𝒄 ∗ 𝒌𝒔
𝑬(𝜽𝒆𝒒) 𝟏𝟎
Avec
Avec :
- 𝛔𝒕,𝒂𝒅𝒎 (𝑵𝑬) contrainte pour laquelle la rupture en flexion sur éprouvette est obtenue pour NE
chargements
- 𝒌𝒓 est un coefficient qui ajuste la valeur de la déformation admissible au risque de calcul retenu
en fonction des facteurs de dispersion sur l'épaisseur (écart-type Sh) et sur les résultats des
essais de fatigue (écart-type SN)
- 𝒌𝒅 est un coefficient introduit pour prendre en compte l'effet des discontinuités pour la couche
de base
Les constantes k :
- kr est un coefficient qui ajuste la valeur de la déformation admissible au risque de calcul retenu en
fonction des facteurs de dispersion sur l’épaisseur (écart-type Sh) et sur les résultats des essais de
fatigue (écart-type SN)
kr=10-ubδ
δ=[SN²+(c²/b²)Sh²]0.5
-kc est un coefficient de calage destiné à ajuster les résultats du modèle de calcul au comportement
observé de la chaussée de même type. Pour les chaussées bitumineuses, les valeurs retenues du
coefficient de calage selon la nature du matériau bitumineux sont précisées dans le tableau ci-
dessous :
Matériau Kc
Grave-Bitume (GB) 1.3
Bétons bitumineux 1.1
EME 1
-ks est un coefficient minorateur tenant compte l’effet d’hétérogénéités locales de portance d’une
couche de faible rigidité supportant les couches liées
Toute chaussée est dimensionnée pour une durée de vie limitée, malgré la rigueur du
dimensionnement et la qualité d’exécution la dégradation de la chaussée, causée par
plusieurs facteurs, est un fait inévitable. Dans cette partie nous allons traiter les aspects
de dégradation de la chaussée ainsi que les différentes causes et méthodes
d’auscultation.
Degradations de la chaussee
I- Types de dégradation :
Il s’agit des dégradations suivantes :
Déformations
Fissures Couches inférieures
Arrachement
Couche de roulement
Mouvement des matériaux.
Déformation
Les déformations propres aux chaussées souples se traduisent dans la quasi-totalité des cas par
l’affaissement, l’orniérage et le bourrelet.
- Orniérage :
L’orniérage apparaît dans les traces de roues, à une distance 50 à 80 cm du bord de chaussée. Il est
dû généralement au tassement des matériaux sous un trafic lourd et canalisé, favorisé par la chute
de portance du sol support. Il peut également se présenter sous forme de fluage ou d’insuffisance de
stabilité de la couche de roulement seule.
- Affaissement
Ce sont des déformations de la chaussée affectant gravement la sécurité. Elles concernent la totalité
du bord de la chaussée et apparaissent fréquemment dans les virages et dans les zones en remblai.
Affaissement de rive :
- Bourrelets :
Ce sont des renflements d’enrobé caractérisés par des bosses sur la surface de la chaussée. Les
bourrelets sont toujours accompagnés d’un orniérage ou d’une autre déformation de la chaussée.
Les bourrelets proviennent du fluage des enrobés dans les zones à efforts horizontaux importants
(zone de freinage, virage…).
Sous l’effet de la circulation, la hauteur du bourrelet peut varier, entraînant une rupture du
revêtement sous forme de fissuration.
Fissurations
Ces fissurations interviennent sur la couche de roulement et peuvent intéresser tout ou une partie
du corps de chaussée. On distingue trois types de fissurations :
fissures
faïençage
épaufrure
- Fissures
Ce sont les cassures du revêtement suivant une ligne avec ou sans rupture du corps de chaussée. Les
fissures peuvent être rectiligne ou de forme plus ou moins parabolique. Parmi
les fissures rectilignes, on distingue :
Les fissures des joints longitudinaux provoquées par un défaut de mise en œuvre de ces joints
d’enrober contiguës. Sous l’effet du trafic, les fissures se ramifient avec des départs des
matériaux au niveau des lèvres des couches de roulement.
Les fissures de forme parabolique peuvent provenir d’un mauvais accrochage de la couche de surface
sur le support.
- Faïençage
Dans le cas des chaussées souples, les faïençages traduisent un phénomène de fatigue intense de la
chaussée et notamment la couche de roulement. Le faïençage est formé de fissures plus ou moins
rapprochées formant un maillage. Son degré de gravité est apprécié par la dimension des mailles et
l’existence d’arrachement au niveau des lèvres de fissures.
- Epaufrure
Ces sont des effritements du bord du revêtement d’une chaussée à accotement dérasé. L’action des
roues sur les bords en saillie de la chaussée se manifeste par la cassure du revêtement ou l’épaufrure
de la chaussée.
Arrachement
Ce type de dégradation se traduit par l’enlèvement de matériaux de la couche de surface.
- Désenrobage :
Ce sont des arrachements sur la totalité ou sur une partie de la surface de la couche de roulement. Il
s’agit des enlèvements des liants autour des granulats de la couche de roulement en enduit
superficiel.
- Nid de poule :
Ce sont des cavités de forme arrondie plus ou moins profondes et à bords francs, créées à la surface
de la chaussée par enlèvement des matériaux. Les nids de poule sont dus à un défaut localisé de la
couche de surface, et à l’évolution au stade final des fissurations et déformations. Lors de leur
apparition, leur taille est faible. A défaut d’entretien, ils s’agrandissent et se multiplient avec un pas
égal à un tour de roues de camion.
- Pelade
La pelade est le décollement par plaques plus ou moins
grandes de la couche de roulement. Ce phénomène peut
provenir du mauvais accrochage de la couche d’enrobé sur
la couche de base, ou d’une épaisseur insuffisante du tapis
d’enrobé.
Remontée
Les remontées proviennent généralement des couches inférieures et affectent la couche de surface.
On distingue les dégradations suivantes :
- Ressuage
Le ressuage est une remontée de liant à la surface d’une couche de roulement en enduit superficiel
ou de liant à la surface des enrobés.
Un ressuage peut provenir, pour les enduits comme pour les enrobés, d’une mauvaise formulation
du liant, d’une mauvaise mise en œuvre, de l’emploi d’un bitume trop mou.
Informations globales
Le diagnostic de chaussée a pour objectif d’évoquer les différents symptômes, les origines des
dégradations existantes, et d’en tirer par la suite les solutions adéquates pour y remédier.
Historique
La reconstitution de l’historique de la chaussée joue un rôle important dans le cadre d’un
renforcement autoroutier. Ce point est basé sur la recherche des anciens dossiers concernant
l’itinéraire à étudier telle que la matricule ou les plans de recollement. On essaie de tirer de plus
amples renseignements essentiels relatifs à la route de ces anciens dossiers par exemple:
Ces renseignements permettent également de savoir s’il existe des points noirs, et de connaître les
solutions proposées à ces derniers afin de ne les plus reprendre pour la réhabilitation. La
connaissance de l’historique de la route ne peut pas à elle seul faire l’objet d’un diagnostic. Ce n’est
qu’un indice de dégradation parmi d’autres comme l’examen visuel que nous allons développer par
la suite.
Trafic
L’environnement de la chaussée
Les conditions d’environnement des structures de chaussées ont une incidence sur leur évolution et
peuvent expliquer des disparités d’état.
Examen visuel
Cet examen visuel de reconnaissance a pour but d’évoquer l’état actuel de la route suivant
l’itinéraire. C’est en principe l’estimation de la qualité de surface de la chaussée en fonction des
dégradations. Pour ceci, il faut relever tous les signes de dégradations, leur importance et leur façon
de se présenter sur la chaussée et dans son emprise, ainsi que son évolution dans le temps s’il n’y
aura pas d’entretien ou de réhabilitation prévu.
L’examen visuel permet d’apprécier quelque fois les causes de dégradations. Par exemple
l’éboulement de talus entraîne le bouchage des fossés provoquant la stagnation des eaux
superficielles, et enfin l’infiltration de ces dernières dans le corps de chaussée qui a pour
conséquence la diminution de portance. L’examen visuel est un des paramètres significatifs qui
servent au diagnostic et au choix de la solution.
Paramètres mesurées
Déflexion
- Définition et but :
Par définition, la déflexion est une déformation verticale que subit un point de la surface de la
chaussée ou du sol au passage d’une charge P. C’est une déformation élastique obtenue par la
différence entre la déformation totale DT et la déformation rémanente DR. Ces deux déformations
correspondent respectivement à l’application de la charge P et à l’enlèvement de celle-ci.
DE = DT – DR
L’obtention de la valeur de D dépend du type d’appareil utilisé. Elle peut s’obtenir soit directement
sans considérer la déformation totale DT et la déformation rémanente DR, soit à partir de la valeur
de DT et DR.
Après avoir découpé l’itinéraire étudié en tronçons homogènes et pour faciliter l’interprétation des
résultats, il est nécessaire d’établir une déflexion représentative de l’état général d’une section:
Avec
- Mesure de déflexion :
L’utilisation de la méthode de déflexion comme moyen d’auscultation des chaussées donne
d’intéressants résultats. En effet dans la plupart des cas la valeur de la déflexion mesurée concorde
bien avec l’état superficiel et le comportement de la chaussée. L’auscultation déflecto-métrique
permet également de caractériser la portance de la structure en fonction du poids de l’essieu.
Le paramètre de « déflexion » est peu sensible à la variation de module des matériaux du corps de
chaussée, mais sensible aux variations d’épaisseur, et très sensible à la portance du support. Les
conditions hydriques pendant les deux mois précédents les mesures doivent être prises en comptes
lors de l’interprétation des mesures.
Avec :
D19°C : déflexion à 19 °C
DT : déflexion mesurée à la température T
K : coefficient fonction du type de structure.
UNI
- Définition :
Les déformations longitudinales sont dues au
tassement des matériaux sous le trafic, associé ou non
à une chute de portance du corps de la chaussée. Ces
déformations sont généralement traduites par l’UNI
caractérisé par la flèche en millimètre sur la longueur
d’onde en Kilomètre. La mesure de l’UNI est une
mesure stable dans le temps, transférable et absolue
du profil de la route sous la trace d’une roue. Elle est
exprimée en mm/Km.
On distingue deux types d’UNI, l’UNI longitudinal observé au niveau du profil en long et l’UNI
transversal observé au niveau des profils en travers.
- L’UNI longitudinal :
Un uni longitudinal de mauvaise qualité est souvent le résultat d’une mauvaise mise en œuvre lors
de la construction ou de l’entretien. Les défauts d’uni génèrent l’inconfort de l’usager et peuvent
même menacer sa sécurité.
- L’UNI transversal :
Les défauts tels que l’affaissement de rive, l’orniérage par déformations permanentes des couches
non liées (grand rayon), ou l’orniérage par fluage des couches de surface (petit rayon) sont
repérables grâce à cette mesure.
Il est à souligner, que pour les chaussées souples utilisées pour les infrastructures autoroutières au
Maroc, Les problèmes d’UNI (longitudinal et transversal) consistent l’un des défis majeurs à cause
des températures élevées.
Après une étude d’auscultation de la chaussée et après avoir identifié ses anomalies et
ses dégradations, il est temps de passer à une analyse plus poussée sur la pérennité de
notre chaussée et discuter la possibilité d’avoir recourt à un renforcement.
Renforcement de la chaussee
Les déformations non entretenues dans le temps qui en résultent des différents types de
sollicitations, finissent au terme d’une évolution normale par présenter un caractère d’irréversibilité
conduisant à des dégradations de plus en plus importantes et généralisées. Tant que le niveau
général de dégradation ou d’affaiblissement d’une chaussée reste modérer, on doit penser à des
opérations nécessaires pour permettre de maintenir le niveau de service acceptable. Ces sont des
travaux d’entretien.
Par contre, dès que les dégradations se généralisent et s’amplifient ou s’accélèrent, il convient, s’il
est décidé, de réaliser un renforcement de la chaussée c’est-à-dire de faire appel à différents types
d’interventions, beaucoup plus lourdes et onéreuses que des opérations d’entretien. Ces sont les
travaux de renforcement dont l’objectif principal est de remédier à un ou plusieurs défauts de la
structure et de prolonger sa durée de vie soit par apport des couches supplémentaires
(rechargement) soit par remplacement des couches abîmées par des couches plus résistantes
(reconstruction partielle) ; le renforcement est donc appelé à augmenter la portance de la structure
de la chaussée
Une zone homogène fait référence à des données identiques concernant l’historique (structure,
trafic, date de réalisation), les caractéristiques de chaussées et les dégradations structurelles. Dans
un premier lieu on réalise un pré-découpage à partir :
des dégradations.
des déflexions.
des rayons de courbures.
Sections témoignes
Avant d’implanter les sections témoins, il faut organiser des visites pour observer les relations entre
les paramètres relevés et l’environnement. Il est indispensable avant toute intervention, de
distinguer entre :
- La section témoin doit caractériser le mieux possible les dégradations observées dans la
section homogène pour permettre de comprendre les origines de ces dégradations.
- L’implantation de la section témoin ne doit en aucun cas présenter un danger pour le
conducteur, aussi elle ne doit perturber la circulation.
Investigations supplémentaires
- Sondages :
Les sondages sont réalisés pour :
Identifier la GNT et le sol support de chaussée prélevés en vue de les classer selon le GTR
marocain.
- Carottages :
Les carottages sont réalisés pour :
Une fois les carottes réalisées, on attribue aux matériaux prélevés et aux interfaces des couches des
qualificatifs comme montré dans les deux schémas ci-dessous :
A ce stade de l'étude, l'itinéraire a été découpé en une ou plusieurs zones homogènes, à partir des
résultats des mesures à grand rendement. Pour chacune des zones homogènes ainsi définies, des
sections témoins, choisies comme représentatives, ont fait l'objet d'investigations complémentaires.
estimer le module des matériaux traités en fonction du module de référence du matériau, de son
état en place (sain, fissuré, désagrégé), et éventuellement des conditions de l'essai considéré
déterminer par calcul inverse le module des matériaux non traités, selon des règles préétablies,
en s'en référant notamment à la valeur de la déflexion caractéristique. Le module d'un matériau
non traité est supposé constant dans le temps.
Pour chaque zone homogène et en fonction des données de la section témoin, une synthèse des
informations collectées est établie ainsi qu'une modélisation de la structure, dans le but de valider
par le calcul les mécanismes ayant conduit aux dégradations observées.
Les épaisseurs prises en compte sont celles issues des carottages et sondages. Toutes les interfaces
sont supposées collées sauf celles avérées décollées entre couches bitumineuses lors des carottages.
Les couches de graves non traitées sont découpées en sous-couches d'au plus 0,1 m d'épaisseur,
exemple : une couche de 0,25 m se décompose en partant du bas en sous couches de 0,10 m, 0,10 m
et 0,05 m.
Les modules des matériaux non liés sont estimés à partir des valeurs de déflexion caractéristiques,
en considérant que le module des matériaux granulaires des couches d'assises est proportionnel à
celui de la couche sous-jacente : ce rapport k est fixé à 2. De plus, le module des matériaux
granulaires ne peut dépasser une valeur maximale fonction de la propreté et de l'humidité
constatées du matériau en place.
Le module du sol est déterminé par calcul inverse à partir de la valeur de la déflexion caractéristique
de la section témoin.
Par définition, la durée de vie résiduelle d’une chaussée est égale à la durée de vie escomptée
diminuée de la durée de service. La durée de vie résiduelle d’une chaussée exprimée en termes de
capacité portante se définit dès lors également comme étant la différence entre le nombre de poids
lourds que la route pouvait supporter avant toute circulation (après construction ou renforcement)
et poids lourds que la route a déjà supporté
Par calcul inverse à l’aide du logiciel ALIZE nous déterminons les trafics admissibles de chaque couche
de chaussée à part, afin de les comparer aux données prévisionnelles du trafic pour chaque tronçon
pour pouvoir prévenir l’année de fin de service de la structure.
La détermination des sollicitations dans la chaussée à l'état neuf permet de calculer pour chaque
couche la durée de vie théorique NE durée de vie, l'évaluation du trafic poids lourds effectif ayant déjà
emprunté la chaussée (et par suite le trafic équivalent effectif ne subit) permet alors de calculer le
dommage cumulé de chaque couche. Si ce dommage cumulé dépasse la valeur de 1 (ou de 100 %), la
couche concernée peut être suspectée d'avoir atteindre sa durée de vie.
Dans le cas de discordance entre les dommages calculés et l'état de la chaussée, il est nécessaire de
mettre en doute le trafic poids lourds réel, la qualité des matériaux et des interfaces, et les
conditions climatiques supportées par la chaussée.
- Calcul de l'endommagement
Le calcul d'endommagement peut se faire à partir de l'historique de la chaussée, en termes de dates
et de natures des travaux, et du trafic supporté par la chaussée. Cette approche calculatoire permet
de confirmer un type de dégradation, ou d'en expliquer son apparition précoce.
Le sol support en place ne peut en fait supporter qu'un nombre limité de passages de poids lourds,
nombre au-delà duquel sa déformation permanente devient trop importante et provoque la ruine de
la chaussée. On considère par convention qu'un entretien de la chaussée efface cette déformation
permanente des couches non liées et les ramènent à leur état initial (endommagement nul). En
conséquence, les déformations permanentes ne sont cumulées qu'entre deux séquences de travaux.
Le nombre de poids lourds empruntant la chaussée pendant cette phase i est notée nphase i. Il est
converti en un nombre équivalent de passages de l'essieu de référence, en le multipliant par le
coefficient d'agressivité moyen du poids lourd (pour les couches non traitées). Le coefficient
d'agressivité moyen du poids lourd CAM dépend du trafic considéré. L'endommagement de la
structure pendant la phase i, noté dphase i, est alors calculé comme suit :
Cette démarche de calcul de l'endommagement du sol support vaut également pour toute autre
couche de matériau non traité ; bien que cela soit habituellement le cas, la couche de sol n'est pas
nécessairement la couche la plus endommagée.
**le risque retenu pour le calcul de l’endommagement dans la phase diagnostic est de 50 % (kr =1)
* εt, ε6, ki sont les mêmes paramètres adoptée lors du dimensionnement (page 26)
- Rechargement
C’est une mise en place d’un tapis de revêtement (enduit d’usure) sur l’ancienne chaussée revêtue,
c’est-à-dire in renouvellement de la couche de roulement. La réhabilitation pourra se borner à cette
opération lorsque la structure ancienne a conservé une portance suffisante.
- Renforcement
C’est une remise en état (ou l’accroissement) de la capacité structurelle d’une chaussée en lui
ajoutant une nouvelle couche de base et une nouvelle couche de roulement.
- Reconstruction
Dans le cas d’une dégradation très avancée, ou une ruine totale de la chaussée ancienne
accompagnée d’une faible capacité structurelle, on exige la reconstruction avec des purges locales
selon les cas. La reconstruction consiste comme son nom l’indique à reconstruire une nouvelle
couche de revêtement après décaissement du corps de l’ancienne chaussée.
- Retraitement
C’est une reconstruction qui réutiliser les produits obtenus après défonçage de l’ancienne chaussée
en les améliorant.
Interface de dimensionnement de
chaussee neuve – Structure souple et
epaisse
I- Trafic :
– le cumul des PL qui correspond à l’année de dimensionnement, le Npl (Nombre de PL passés durant
les années de dimensionnement) et le NE :Nombre équivalent en Essieux de 13T passés durant les
années de dimensionnement .
Ce sont des données de référence qui concerne les paramètres de fatigue des matériaux utilisés (
6,b et Sn) , Les leurs modules standards à 10°C et à 19°C en étant la température de
dimensionnement appliquée par ADM ainsi que des paramètres de calcul (risque de calcul) et de
mise en œuvre (Sh).
Calcul de la déformation admissible en traction t,adm de la partie inférieur pour les couches du BB
et GB3 :
- Matériaux non-traités :
Pour les matériaux non-traités on s’intéresse à la déformation verticale suivant l’axe Z à la surface
de la couche ; cette dernière se calcul en faisant intervenir juste le trafic équivalent :
3. Dimensionnement de chaussée :
Le dimensionnement se fait en comparant les déformations admissibles avec les résultats ALIZE et
ceci en choisissant 2 variantes les plus économiques :
Pour la déformation admissible des matériaux non-traités est, comme on a déjà vu, indépendante
des matériaux utilisés elle dépende juste du trafic.
2. Dimensionnement de la chaussée :
Le dimensionnement se fait en comparant les déformations admissibles avec les résultats ALIZE et
ceci en choisissant 5 variantes tout en laissant le soin à l’utilisateur de choisir la variante la plus
adéquate à la situation considérée :
Avant d’entamer l’étude de renforcement, l’étape d’analyse des données d’auscultation s’avère
primordiale afin de découper les tronçons en sections homogènes. Pour cela un traitement rapide et
général de ces données est nécessaire, surtout que les données reçues de la part du CNER sont des
fois très vague et divers et souvent difficilement exploitable.
Dans cette partie, je me suis concentré sur le développement d’un outil qui permet le traitement
rapide et clair et des ces données et cela pour différents type de données (Déflexion, APL, différents
anomalies de chaussées) en se basant sur la création des Macros permettant de l’automatisation de
ce processus, tout en générant en parallèle des graphiques d’évolution, qui seront la base de notre
analyse par la suite.
𝐷𝑇
𝐷19°𝐶 =
1 + 𝐾(𝑇 − 19)/19
Avec :
- D19°C : Déflexion à 19°C ;
- DT : Déflexion mesurée à la température T (relevée à mi-hauteur des matériaux bitumineux) ;
- K : coefficient fonction du type de structure.
Cet outil permet en cliquant sur le bouton « Traitement des données » Calculer les PO,
MO et GO des notes Gauche et Droite pour une longueur de 200m, ceci en calculer les
moyennes entre intervalles.
L’outil pour cette interface est un raccourci « CTRL+G » permettant de générer automatiquement des
graphiques des déformations dans le tableau.
Il suffit de clique « CTRL+G » après l’ouverture du fichier pour apercevoir après les graphiques avec
les valeurs réels des déformations en (m).
Cet outil permet de ramener les données à un pas de 200m, ceci en faisant la moyenne sur cette
plage, et puis générer automatiquement des graphiques des différents anomalies dans le tableau.
- les Graphiques :
Cette interface concerne juste les structures souples BB/GB/GNT. Après la préparation des sections
homogènes à partir des données d’auscultation et bien précisément de l’analyse de la déflexion,
nous venons ici pour objectif le dimensionnement du renforcement de notre chaussée. Mais avant
cela, une étude de calcul inverse est nécessaire afin d’évaluer les paramètres d’état de la chaussée à
partir de la structure déjà existante, dans la finalité de trouver les modules des différentes couches
en prenant en considération la déflexion caractéristique de la section homogène. Ainsi calculer les
dommages de la chaussée on se basant sur les données du trafic.
I– Présentation de l’interface :
(1) Données du Trafic : Dans un premier temps également nous commençons par l’entrée des
TMJA existantes sur le trafic avec les années correspondantes et les années de projections
afin de trouver les interpolations et le cumul en PL Voie Lente.
(2) Structure existante : Nous commençons par entrer les épaisseurs de la structure existante
et également le premier Module E du sol à partir duquel nous allons commencer les
itérations et aussi le pas de ces itérations qui vont incrémenter le module dans le fichier
ALIZE crée suivant la méthode décrite dans le guide de renforcement afin de trouver le
module du sol optimal qui correspond à la déflexion caractéristique souhaitée.
(3) Après la saisie du module du sol, Cliquer sur « Fichier Structure réelle » afin de créer et
d’ouvrir le fichier ALIZE correspondant à la structure réelle qui permet de recopier après les
déformations z réel du sol et t réel des graves bitumineux.
(4) Trafic Admissible : à partir des données sur les déformations, cette partie permet de
calculer le nombre du PL admissible par la structure, qui correspond au minimum du PL
admissible par le sol et par les matériaux bitumineux.
(5) Calcul des dommages : Après la saisie de l’ « Année actuelle » , l’application permet de
calculer le dommage du sol et celui des matériaux bitumineux ainsi que donner la durée
résiduelle en années, qui signifie : le nombre d’année de validité ou de fin de service si c’est
négatif.
(6) Etude de renforcement en BBME-EME2 : Dans cette partie, il faut saisir l’année de
dimensionnement, qui correspond à l’année où on envisage programmer le renforcement,
et la durée de renforcement, souvent pour l’ADM c’est 10 ans. Après le clique sur
« Structure de renforcement », un fichier ALIZE est créé avec 25 variante de renforcement
selon la méthode du guide de renforcement, que nous allons parcourir en tenant en
considération la variante qui respecte le mieux les déformations admissibles à droite. Et une
fois les déformations respectées, on note les épaisseurs correspondantes
BBME/EME2/GB/GNT où la grandeur GBinitial –GBactuel +BB donne l’épaisseur du rabotage.
Le fichier crée permet de saisir directement la structure avec les épaisseurs du fichier de
l’interface et les module comme prescrit dans le guide de renforcement des chaussées :
- Module du BB = 2000 MPa
-Module du GB = 3450 MPa
- Les couches des matériaux non traité sont subdivisées en couches < 10cm et leurs modules
suivent un rapport de 1/2 entre la couche initial et la couche ci-dessus. Le module reste
limité à 400MPa selon les exigences du guide.
Les 25 variantes créées suivent les mêmes exigences tout en incrémentant le module initial du sol
par le pas saisi dans l’interface.
Nous continuons à cliquer sur « Variante n+1 » jusqu’à ce que la déflexion à droite coïncide avec la
déflexion recherchée sinon il suffit de retourner à l’interface et modifier le module initial et le pas
pour plus de précision.
A la fin, on saisit le module du sol final dans la case « Module du sol retenu »
Structure réelle :
Le fichier crée permet de reproduire la structure réelle, avec les modules suivants :
- E(BB)=3960 MPa pour une température équivalente de 18°C
- E(GB)=6900 MPa pour une température équivalente de 18°C
- les modules du sol sont comme trouvé dans la première partie de l’analyse.
Ceci afin de trouver les déformations réelles, comme montré ci-dessous :
Trafic admissible :
Le calcul se fait à la base des formules ci-dessous :
- Matériaux bitumineux :
- Matériaux non-traités :
-La durée résiduelle n’est que la différence entre l’année de fin de service et l’année actuelle.
Etude du renforcement :
25 variantes générées, d’une variante à une autre on rabote encore 1cm de la couche du GB
et on l’ajouté à la couche du EME2. La vérification de ces variantes se fait à partir des
déformations calculées ci-après dans l’interface.
Variante BBSG-GB4 :
- Une couche initiale de 7cm du BBSG
- Une couche initiale du GB4 d’une épaisseur de8 cm qui correspond à l’épaisseur
minimale d’utilisation du GB4.
- L’épaisseur du GB restante correspond à la différence entre l’épaisseur BB+GB et
15cm (BBSG+GB4)
Conclusion
Durant ce stage riche et diversifié, j’avais comme principale mission le développement d’un outil
d’informatique qui permet de facilité et optimiser l’étude du renforcement des chaussées
autoroutières, j’ai pu répondre à ceci à travers une interface qui offre la possibilité de rassembler
l’ensemble des données, le processus général de dimensionnement suivant les guides et les normes
qui régissent le l’opération, ainsi que différents résultats de calcul nécessaires afin d’aboutir à un
dimensionnement dans un temps réduit avec le minimum d’intervention.
Mais avant de pouvoir développer une application informatique, il faut primordialement cerner
l’aspect théorique et l’aspect technique de la démarche.
C’est ainsi que j’avais la chance de découvrir et de touché de près le monde des chaussées dans son
aspect purement technique et dans une étude approfondie de dimensionnement hors catalogues et
solutions prêt-à-utiliser. En effet, j’ai bien pu me familiariser avec la démarche de dimensionnement
des chaussées neuves par la méthode analytique, cette démarche qui s’utilise souvent pour le
dimensionnement des chaussées dans les grands projets routiers, à savoir les autoroutes, les rocades
et les voies à grandes vitesse et à fort trafic. J’ai pu également parcourir le mode de vie d’une
chaussée à travers l’analyse de ses modes de dégradation et l’évaluation de son degré de
dégradation et sa durée de vie afin discuter le moment où c’est nécessaire un entretien ou un
renforcement. Pour le renforcement également, j’ai pu cerner sa méthode de dimensionnement à
l’aide du modèle de calcul inverse et les différents structures de renforcement la vérification de la
solution la plus optimale vis-à-vis son aspect fonctionnel et celui économique.
Dans une vision globale, ce stage m’a permis à la fois de développer mes connaissances techniques
dans le domaine des chaussées ; et à la fois forger mes compétences en matière de développement
informatique. Ces deux champs de travail dont je crois à leurs forte corrélation ; en effet, il est
extrêmement difficile qu’une personne de formation juste en informatique puisse répondre à un
besoin en application dans un domaine tel que le génie civil sans pouvoir cerner l’aspect technique ;
et pour un ingénieur en génie civil sans l’outil informatique, il sera condamné au retard faute de la
non-utilisation de cet outil extrêmement pratique et efficient.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES