C’est une machine électromagnétique qui transforme l’énergie électrique qu’elle reçoit sous forme
de courant continu en énergie mécanique.
· · · I. 1
2
Avec :
p: Nombre de paire de pôles de l’inducteur ;
a : Nombre de paire de voies de l’enroulement d’induit ;
N: Nombre total de brins actifs de l’induit ;
: Flux utile par pôle (Weber) ;
Ω: Vitesse de rotation (rd/s) ;
E’: Force contre-électromotrice en Volts ;
2 2
Le facteur est constant. Posons : ; il vient :
Ω I. 2
Définition
C’est le couple qui correspond à la puissance passée de la forme électrique à la forme mécanique.
Cela apparait clairement dans le bilan des puissances du moteur. Raisonnons sur un moteur à
excitation séparée schématisé ci-après :
Ia Ie
Ua M Re Ue
2
PARTIE I
I. 3
Ua.Ia
Pu
Pmec
Pem
Pa
Fig. I.2 Bilan des puissances d’un moteur à courant continu à excitation séparée
$% " · " I. 7
$&'( · *
I. 8
$ $&'( $% I. 9
Puissance électromagnétique :
!"- ! I. 10
o
$
Puissance mécanique :
!-é0 !"- I. 11
o
- 12
pmagn : étant les pertes magnétiques définies par la somme des pertes par hystérésis et par courants de
Foucault:
- 12 345 06 I. 12
Puissance utile :
!7 !-é0 I. 13
o
-é0
3
PARTIE I
-é0 : désigne les pertes mécaniques et qui rassemblent les pertes par frottement et ventilation.
-é0 689 :"2 I. 14
N.B. : La somme des pertes magnétiques pmagn et mécaniques pméc est désignée par pertes constantes
(pc) du fait que leurs valeur est indépendant de l’état de charge du moteur.
!"-
On a la relation :
;"- I. 15
Ω
La puissance qui passe de la forme électrique à la forme mécanique est Pem (Puissance
électromagnétique). Exprimons cette puissance :
!"- ! $,
Ce qui donne
!"-
Soit en utilisant l’équation électrique de l’induit (I.4) :
!"- I. 16
k·Ω·Φ·
On obtient :
;"- I. 17
Ω Ω
;"- ·Φ· I. 18
!7 !"-
o Couple utile :
;7 ;"- ;? I. 19
0
Ω Ω
; : couples des pertes
En pratique le couple de pertes qui dépend de la vitesse ne dépasse pas quelques pourcents du couple
électromagnétique, aussi peut-on le négliger et se permettre ainsi d’écrire :
;7 ;-"0 ;"- ; · · I. 20
Le couple utile d’un moteur à courant continu est proportionnel au courant induit et au flux
inducteur.
4
PARTIE I
Ia Ie I Ie
Ia
Ua M Ue
Ua M Re
(a) (b)
Fig. I.3 Moteur à courant continu ; (a) à excitation séparé, (b) à excitation shunt
KLMN: " I. 22
"
La résistance de l’inducteur étant toujours élevée, le courant inducteur ne représente que quelques
pourcents du courant de l’induit, aussi peut-on écrire : .
Le moteur shunt ou à excitation séparée est un moteur à flux constant ; ainsi, on peut écrire :
; ·Φ· . I. 23
KLMN: I. 24
2
Ω ; soit :
Ω I. 25
Ω K Q I. 26
5
PARTIE I
UV
T
Ua/k’
θ
Ia
Ia
;
Par élimination du courant entre les relations (1.27) et (1.28), on obtient ;
Ω I. 29
D’où :
*
; Ω I. 30
La caractéristique mécanique (Fig. I.6) est une droite descendante presque parallèle à l’axe des
couples.
6
PARTIE I
C
Ua/k’
Le couple est indépendant de la vitesse, tandis que la puissance est proportionnelle à la vitesse. Ce
fonctionnement est applicable à l’ensemble des engins de levage (grues, ascenseurs, convoyeurs,…).
Cr P
Ω Ω
(a) (b)
Fig. I.7 Fonctionnement à couple résistant constant ; (a) courbe C(Ω), (b) courbe P(Ω)
Le deuxième entrainement beaucoup moins fréquent que le précédent travaille à puissance constante,
aussi le couple (Cr = P/Ω = K/Ω) est-il inversement proportionnel à la vitesse.
7
PARTIE I
P Cr
Ω Ω
(a) (b)
Fig. I.8 Fonctionnement à puissance constante ; (a) courbe C(Ω), (b) courbe P(Ω)
Le point d’intersection des deux courbes Cm=f(Ω) et Cr=f(Ω) donne le point de fonctionnement. A ce
point on associe habituellement le couple nominal (Cn) et la vitesse nominale (Ωn) du groupe.
Cm
Cr
Cn M
Cm-Cr
Ω
Ωn
1.6 Stabilité
8
PARTIE I
Cr Cm
M
Cn
Cm-Cr
Ω
Ωn
1.7.1 Introduction
La marche d’un groupe moteur-charge entrainée est fonction d’un équilibre dynamique. En effet, celle
– ci est définie par l’égalité du couple moteur et du couple résistant, autrement dit correspond au point
de rencontre des courbes Cm (Ω) et Cr (Ω). C’est à partir de cet équilibre dynamique que l’on passe
aux conditions électriques de fonctionnement.
Il s’ensuit que le principe de réglage de la vitesse peut être énoncé comme suit : si nous supposons
immuable la caractéristique Cr(Ω), le problème de réglage de la vitesse n’est donc qu’un problème
de déplacement de la caractéristique Cm(Ω) du moteur.
.
La relation de la vitesse d'un moteur à courant continu (à excitation shunt ou séparée) est donnée par :
I. 32
Ф
En explorant cette relation, il apparait clairement trois possibilités pour le réglage de la vitesse :
Action sur (réglage rhéostatique) ;
Action sur (réglage par le flux) ;
Action sur (réglage par la tension).
Proposons-nous d’étudier les différentes méthodes de réglage de la vitesse d’un moteur shunt qui
entraine une charge mécanique dont le couple résistant est constant.
A) Réglage rhéostatique
La tension et le flux étant fixés à leur valeur nominale, on peut réduire la vitesse en augmentant la
résistance de l’induit à l’aide d’un rhéostat (Rh) branché en série avec l’induit.
9
PARTIE I
!]^_ ; 0; 0a I. 34
′
Cette vitesse ne dépend pas de Rh , donc le point correspondant est immuable.
!]^_ 0; a; I. 35
3 3
′
Cr
Ω
Ω2 Ω1 Ωn
10
PARTIE I
Il en résulte donc et conformément à la relation (I.32) donnant la vitesse du moteur ; que le réglage
est obtenu par augmentation de la vitesse par rapport à la vitesse nominale en réduisant la valeur du
flux (courant d’excitation). Cela se réalise par l’introduction d’un rhéostat de champ dans le circuit
d’excitation.
On a les relations suivantes :
b Ф \ I. 36
;- K·Φ·
!]^_ ; 0; 0a I. 37
Ф
Lorsqu’on réduit la valeur de Ф, la vitesse augmente.
!]^_ 0; a; . Ф. I. 38
Φ2 Y Y Φd
Фn
1
Ф1
Ф2
Cr
Ω
Ωn Ω1 Ω2
Ce réglage est mauvais du point de vue technique ; les caractéristiques étant concourantes.
Il est bon du point de vue économique car la puissance dissipée dans l’inducteur étant très faible par
rapport à la puissance absorbée ; le rendement du moteur ne sera pas modifié. Toutefois, il y’a lieu de
faire les remarques suivantes :
Avec ce procédé, on ne peut qu’augmenter la vitesse du moteur par rapport à sa vitesse
nominale.
Si le couple résistant est constant ;- . . N M , l’intensité augmentera quand on
diminuera le flux et le moteur risquera de chauffer. Dans ces conditions, on doit dimensionner
le moteur en conséquence. Il est à noter que cet inconvénient n’a pas lieu si l’entrainement est
à puissance constante car en vertu de la relation ! . N M, comme la tension U est
constante, l’intensité Ia demeurera constante.
11
PARTIE I
b \ I. 39
;- k ·
′
∆
!]^_ ; 0; 0a a∆ I. 40
T ′
∆
Lorsqu’on réduit la tension Ua, la vitesse diminue.
!]^_ 0; a; ′
. a ∆; I. 41
Y Y
U2 U1 Un
2 1
Cr
Ω
Ω2 Ω1 Ωn
Ce mode de réglage est excellent du point de vue technique car les caractéristique ne sont pas
déformées (l’allure shunt est conservée), d’autre part du point de vue économique, aucune énergie
n’est gaspillée et le rendement demeure élevé. Cependant, cette solution nécessite l’emploi d’un
variateur de vitesse. Ceci a constitué pendant de longues années un réel problème, mais avec le
développement de l’électronique de puissance, les convertisseurs électroniques assurent parfaitement
cette tâche.
12
PARTIE I
2.1 Introduction
Le moteur à courant continu a longtemps été considéré comme le moteur le mieux adapté au
fonctionnement à vitesse variable à condition de régler sa vitesse par la tension d’induit.
A l’époque où les seuls semi-conducteurs de puissance disponibles étaient les diodes et les thyristors,
l’association d’un montage redresseur commandé ou semi-commandé et d’une machine à courant
continu constituait la solution type dans le domaine de la variation de vitesse.
A l’heure actuelle, les IGBT et les GTO permettent de réaliser des onduleurs à commande MLI
fiables, compacts d’un coût raisonnable. Aussi, dans pratiquement tous les domaines d’application, les
variateurs de vitesse avec moteur à courant alternatif remplacent les variateurs à moteur à courant
continu. En raison de son système collecteur-balais, le moteur à courant continu est plus fragile que les
moteurs à courant alternatif, il nécessite plus d’entretien et est mal adapté aux conditions d’ambiance
hostile.
Dans les équipements récents, on limite le plus souvent l’emploi des variateurs à courant continu à des
applications de faible puissance et performances dynamiques élevées. Dans ce qui suit, on présentera
tout d’abord le schéma de principe du variateur de vitesse, ensuite on donnera un aperçu sur les
différents variateurs associés au moteur à courant continu selon que le réseau d’alimentation est
alternatif ou continu.
Pour réaliser une tension d’induit variable, on a longtemps utilisé le montage WARD-LEONNARD.
Avec l’apparition des semi-conducteurs, on a trouvé intéressant d’utiliser un convertisseur
d’électronique de puissance (Fig. I.14).
Ic
Conv.
MRr
Source
Uc M
Sh Ty
Imes nmes
nref
Commande Lim. Rég.(I) Lim . Rég.(n)
13
PARTIE I
Le convertisseur électronique (conv.) alimente l’induit du moteur et sa vitesse est captée par une
dynamo tachymétrique Ty. La valeur mesurée (nmes) est comparée à la vitesse de référence (nref).
L’écart de régulation constitue l’entrée du régulateur de vitesse qui génère le signal à l’entrée du bloc
de commande.
A cette boucle de vitesse, on rajoute une boucle de courant ; un shunt Sh donne une tension
proportionnelle à Ic appliquée à l’entrée du régulateur de courant. Les limiteurs placés à la sortie des
régulateurs servent à maintenir le courant et la tension d’induit entre les valeurs maximales admises.
Les convertisseurs utilisés être classés comme suit :
Convertisseurs alternatif-continu (Redresseurs) : on distingue les montages non réversibles et
les montages réversibles.
Convertisseurs continu-continu (Hacheurs): il existe, également, les deux types de montages ;
non réversibles et réversibles.
Ce sont les plus répandus dans les applications industrielles puisqu’ils partent directement de la
tension du réseau (avec ou sans transformateur). Ils sont monophasés ou triphasés selon la puissance
du moteur.
Lorsque le moteur à courant continu ne doit tourner que dans un sens et que l’entraînement ne
nécessite pas un freinage rapide, on utilise un variateur non réversible permettant la marche de la
machine en moteur dans le quadrant I du plan (C, n).
14
PARTIE I
T1 T2
Réseau AC 1
uc M
D
2
D1 D2
T1 T2 T3
1
Réseau AC
2
uc M
3
Par variateur réversible, on entend un entrainement permettant une inversion rapide du sens de
rotation.
Le variateur doit pouvoir assurer le fonctionnement dans les quatre quadrants.
• Quadrant 1 : marche en moteur dans le sens direct.
d g 0, 0 0 g0 I. 43
• Quadrant 2 : marche en générateur (récupération) dans le sens direct.
d g 0, 0 0 Y0 I. 44
15
PARTIE I
n n
N N Y0 N N g0
2 1
C Freinage Moteur C
C
n n
N N g0 N N Y0
3 4
C Moteur Freinage C
Fig. I.17 Fonctionnement dans les quatre quadrants de la machine à courant continu
16
PARTIE I
Ic
MRr
Réseau
Uc M i (a)
MRr1 MRr2
MRr
(ψ)
2 1
hY0 i _
2 hg0 i _
1
N Y0 N g0
Ψ diminue
Ψ diminue
(b)
3 4
hY0 i _
2 hg0 i _
1
N g0 N Y0
Cette solution simple et économique n’est utilisable que lorsqu’on accepte un temps mort d’inversion
du couple assez élevé (0.5 seconde à quelques secondes) car à cause de la constante de temps de
l’inducteur, l’inversion du courant i ne peut être très rapide.
17
PARTIE I
Ic
1
i
I’c
MRr 2 Uc M
Réseau
U’c (a)
1
MRrr
MR
(ψ)
(ψ)
2
2 1
N Y0 ]f. 2 N g0 ]f. 1
N
T
N g0 N
T
N g0
;
Ψ diminue
Ψ diminue
(b)
3 4
N Y0 ]f. 2 N g0 ]f. 1
N
T
N Y0 N
T
N Y0
18
PARTIE I
Cependant, les valeurs instantanées des tensions uc1 et uc2 ne sont pas égales en raison des
harmoniques, aussi y’a-t-il un courant de circulation entre les deux redresseurs. On s’efforce d’étouffer
ce courant de circulation en plaçant des inductances de filtrage dans la boucle à courant continu.
Id
Réseau AC
Ic2
d, N
2 1
N N2 g0 N N1 g0
N N2 Y0 N N1 g0
;,
Ψ2 diminue
Ψ1 diminue
N (b)
3 4
Pont 2: redresseur
Y0
Pont 1 : onduleur
N N2 Y0 N N1
N N2 Y0 N N1 g0
19
PARTIE I
Lorsque l’équipement est alimenté en courant continu, comme c’est le cas avec une batterie
d’accumulateurs ou la caténaire à courant continu en traction électrique, l’obtention de la tension
continue variable appliquée à l’induit Ud est réalisée au moyen d’un hacheur.
On emploie le hacheur série lorsque le moteur ne doit travailler que dans le quadrant 1 ;
i ic
u D uc M
Le hacheur à deux interrupteurs réversible en courant est utilisé lorsque le moteur doit travailler dans
les quadrants 1 et 2 ;
T1
i ic
D1
u T2 D2 uc M
Lorsque le fonctionnement a lieu dans les quatre quadrants, on a recours au hacheur en pont réversible
en courant et en tension.
La marche dans les quadrants 2 et 3 nécessite que la source alimentant le hacheur soit réversible en
courant.
20
PARTIE I
T1 D1 D2 T2
ic
u M
T1’ D1’ D2’ T2’
uc
3.1 Introduction
Pour réaliser la commande de la grandeur d’entrée (référence) d’un système (Ia, Ω dans notre cas), on
utilise un système asservi (structure en boucle) selon le schéma de principe ci-après :
Le recours à une commande à rétro-réaction est motivé, essentiellement, par le fait qu’une telle
structure permet d’éliminer (minimiser) l’influence des perturbations extérieures (variation du couple
résistant par exemple). Ce que ne permet pas de réaliser un système en boucle ouverte.
Il existe 3 principes de régulation :
• Régulation à boucles convergentes ;
• Régulation à boucles en parallèle ;
• Régulation en cascade.
Ils permettent, tous les trois, de contrôler la variable principale et de limiter des variables
secondaires. Nous allons les décrire brièvement et, pour comparer leurs propriétés respectives, nous
choisirons pour exemple une régulation de vitesse d’un moteur à courant continu assortie d’une
limitation du courant d’induit.
21
PARTIE I
Ωref Ω
Régulateur Moteur+charge
I
Seuil
Le système de régulation parallèle (Fig. I.26) comporte un régulateur séparé pour chaque variable à
contrôler (I et Ω). Les sorties des deux régulateurs sont connectées grâce à un dispositif électronique
de commutation à un point commun qui est l’entrée du système de puissance qui alimente le moteur.
Dans un tel dispositif, seul un régulateur est en service à tout instant.
Dans notre exemple, le régulateur de vitesse, seul, est en fonctionnement aussi longtemps que le
courant n’atteint pas sa valeur de limitation. Dés que cela arrive, c’est le régulateur de courant qui
prend le relais et le régulateur de vitesse est commuté hors du circuit. Cela signifie que, dans ce
système, le régulateur de courant travaille en régulateur limiteur, tandis que le régulateur de vitesse a
le fonctionnement habituel tant que le courant évolue à l’intérieur des limites prévues.
22
PARTIE I
Ωref Régulateur Ω
Moteur+charge
de vitesse
I
Iref Régulateur
de courant
Avantages :
chaque variable sous contrôle correspond à un régulateur séparé ; chaque boucle peut donc
être réglée à l’optimum.
on peut régler les caractéristiques statiques et dynamiques d’une régulation parallèle
indépendamment les unes des autres.
l’étude, le calcul et la mise en service des régulateurs sont simples du fait de l’indépendance
de chaque boucle par rapport à l’autre.
Inconvénients:
coût élevé.
difficulté d’étude et de calculs.
Ωmes
Ωref Iref Moteur
Ω
Rég.(Ω) Lim. Rég.(I) +
Charge
Imes I
23
PARTIE I
Avantages :
il y’a un régulateur séparé pour chacune des variables contrôlées. Chaque boucle peut donc
être ajustée à l’optimum ;
l’étude, le calcul et la mise en œuvre sont simples et suivent une méthode directe.
Inconvénients :
On peut avoir une réponse assez lente de la boucle la plus externe si elle enveloppe trop de
boucles internes, car la séparation dynamique des boucles exige un rapport minimal de 2 entre
les rapidités des 2 boucles les plus adjacentes.
La modélisation est la description mathématique d’un processus technique (notre système à régler). Il
s’agit d’une étape très importante de l’étude préliminaire, cela consiste à établir les relations entre les
grandeurs d’entrée et de sortie. Dans le cas du moteur à courant continu, l’établissement du modèle
passe par l’écriture des équations électriques de l’induit et l’équation du mouvement. Cela permet de
représenter les différentes parties du système par des fonctions de transfert.
Ia
Ie
Ua M Ue
Cr
Fig. I.28 Schéma électrique équivalent du moteur à courant continu à flux constant
^ h I. 48
nop
m n9
Avec : ′ ′
I. 49
o Equation du mouvement :
q; r I. 50
dΩ
Ct Cu j I. 51
dt
Avec :
;- ′
I. 52
24
PARTIE I
;8 ;5"0 ;6 I. 53
Et : ;6 w. I. 54
f : coefficient de frottement visqueux
Csec : couple sec (indépendant de la vitesse)
o Passage aux transformées de LAPLACE :
Par application de la transformée de LAPLACE aux équations précédentes, on obtient :
m . f. I. 55
1
.f a I. 56
.f
′
1
;- ;5"0 r. f w a ;- ;5"0 I. 57
r. f w
o Schéma fonctionnel :
Csec
1x 1x
w
r
Ua Ia Cm Ω
1 ~ x •.f 1 ~ xw• . f
k’
E’
k’
r
y- Constante de temps mécanique
w
25
PARTIE I
La résistance Ra est déterminée par un essai en courant continu (moteur à l’arrêt) selon le schéma de la
figure I.30 montré ci-après :
Ia
A
Ua (–) V M
I. 58
Essai en courant alternatif (f suffisamment grande pour rendre l’effet inductif prépondérant par rapport
à l’effet résistif de la bobine d’induit; f ~ 1 kHz)
Ia
A
Ua (~) V M
1 *
€• ‚ * I. 59
2 w
I. 60
E' Ua Ra .Ia
k' = =
Ω Ω
Essai: à excitation constante et par action sur la tension Ua, on fait varier la vitesse et on relève le
courant Ia absorbé par l’induit du moteur.
26
PARTIE I
w I. 61
-"0
*
Uv2
On trace !: w *
:
Pv(W)
ĎN
2
L (V)
Essai de ralentissement :
Après avoir entraîné le moteur, à vide, à sa vitesse nominale, on coupe l’alimentation de l’induit. On
provoque, ainsi, la décélération du moteur jusqu'à l’arrêt (Fig. I.33).
27
PARTIE I
K Ia
Iex
Oscilloscope
Ua ( ) Uex Ω
r ;- ;8 ; 0; 82 I. 62
Ω
à
; 0 \
Où :
„ - I. 63
;8 w. Ω
w
Donc :
w. Ω8 r … I. 64
Ω8 Ω8
Ω8 r
La solution de cette équation est donnée par :
6
Ω82 . M I. 65
† 9
Ω8 ‡
Ω(rd/s)
Ωrn
Ωrn/2
0
t(s)
t1
I. 66
Ω82
2
Ω8
1 6 w
M … ˆd2 . I. 67
† 9j
$
2 r j
28
PARTIE I
w. j
Ce qui donne :
…r I. 68
ˆd2
3.7 Régulateurs
3.7.1 Introduction
Le régulateur est un élément de l’équipement de régulation. Placé dans la chaîne d’action (Fig. I.24)
ou dans une chaine de réaction auxiliaire, il permet d’assurer plusieurs fonctions :
• Comparaison du signal de sortie au signal de référence ;
• Amplification ;
• Correction.
Dans ce qui suit, on présentera les principaux types d’actions des régulateurs
Kp
1
t t
Régulateur P
f
Transmittance:
Š8‹ f S‹ I. 70
0-
‰ f
^0- SŒ • ‰ I. 71
Ž
29
PARTIE I
S Uβ
ε(t) ucm (t)
1
β
t t
Régulateur I
f SŒ 1
Transmittance:
Š8Œ f I. 72
0-
‰ f f yŒ . f
K Œ : Gain intégral
1
yŒ : Constante de temps d′intégration
SŒ
‰
L’action(D) crée un signal de commande qui est la dérivée du signal d’erreur ;
^0- S• · I. 73
1
t t
Régulateur D
f
Transmittance:
Š8• f S• · f y• · f I. 74
0-
‰ f
n : Gain dérivé ;
yn : Constante de temps de dérivation.
0- S‹ · ‰ SŒ • ‰ I. 75
Ž
30
PARTIE I
1 β
Kp
t t
Régulateur PI
SŒ
Transmittance:
0- f S‹ · ‰ f ‰ f I. 76
SŒ
f •S‹ ‚·‰ f I. 77
0-
f
S
S‹ · f SŒ 1 ~ ‹ •·f
SŒ
f ‰ f ‰ f I. 78
0-
f 1
f
SŒ
f 1 f. y2
Š8‹Œ ! I. 79
0-
‰ f f. yŒ
y2
‘’
‘“
: Dosage de corrélation d’intégrale
yŒ
j
‘“
: Constante de temps d’intégration
dε t
Le signal de commande est donné par :
^0- S‹ · ‰ S• I. 80
dt
1
Kp
t t
Régulateur PD
31
PARTIE I
Transmittance:
Š8‹• f S‹ S• · f I. 81
S•
Š8‹• f S‹ 1 f S‹ 1 f · yn I. 82
S‹
K ” : gain statique
yn
‘•
‘’
: Constante de temps de dérivation
β
1
Kp
t t
Régulateur PID
SŒ
Transmittance:
Š8‹Œ• f S‹ S• · f I. 84
f
S‹ S• · f *
S‹ . f SŒ S• · f * 1 SŒ · f SŒ
Š8‹Œ• f I. 85
f 1 *
·f
SŒ
1 f · y2 1 f · y:
Š8‹Œ• I. 86
yŒ · f
1 S‹ 1 S * S•
y2 € • ‹‚ I. 87
2 SŒ 4 SŒ SŒ
1 S‹ 1 S * S•
y: € • ‹‚ I. 88
2 SŒ 4 SŒ SŒ
32
PARTIE I
Cela consiste à établir des critères qui permettent de choisir le type de régulateur et d’en déterminer
les coefficients (constante de temps) dans le but d’aboutir a une régulation stable et amortie.
Il existe plusieurs méthodes pour le dimensionnement des régulateurs standard. Souvent on fait appel
aux critères selon Ziegler-Nichols. Dans le domaine des réglages industriels, on utilise d’autres
critères qui donnent des résultats plus satisfaisants, a s’avoir :
• critère méplat ;
• critère symétrique.
A) Critère méplat
Formulation du critère :
• compenser la constante de temps dominante
• |š›œ r• |žaŽ Ÿ Nf
Les coefficients des régulateurs déterminés selon le critère méplat sont donnés par le tableau suivant :
Type de
ns Tn Tv Tv2 Ti
régulateur
1 PI T1 - - 2kTp
2 PID T1 T2 - 2kTp
3 PID2 T1 T2 T3 2kTp
Formulation de critère :
• la réponse harmonique du circuit de réglage ouvert doit prendre une forme symétrique ;
• amplification élevée de cette réponse aux faibles valeurs de la pulsation ω.
Les coefficients du régulateur calculés selon le critère symétrique sont donnés dans le tableau suivant :
33
PARTIE I
Type de
ns Tn Tv Tv2 Ti
régulateur
S 2
8 y
y1 !
1 PI 4Tp - -
S 3
128 y
y1 y2 !
2 PID 8Tp 8Tp
S
3456 y4
y1 y2 y3 !
3 PID2 12Tp 12Tp 12Tp
4.1 Introduction
Nous allons, tout d’abord, présenter la structure du circuit de réglage global qui comprend deux
boucles de régulation en cascade; une boucle interne (courant) et une boucle externe (vitesse). Deux
régulateurs PI seront dimensionnés moyennant deux critères différents; le critère méplat pour la boucle
courant et le critère symétrique pour la boucle vitesse.
Il est basé sur le principe du réglage en cascade des grandeurs vitesse et courant. La vitesse (grandeur
primaire) est réglée par la boucle externe, la boucle interne assure le réglage du courant dont la
référence est donnée par la sortie du régulateur de vitesse.
Csec
k’
E’
kI
kΩ
34
PARTIE I
Modèle du convertisseur :
Le convertisseur réalise une amplification du signal de commande ucm (gain G0). Sa dynamique est
modélisée par un temps de retard Tr. Sa fonction de transfert est donnée par :
Š0- ŠŽ M †5 ¡ I. 89
0-
Tr étant très petit; on peut assimiler la fonction de transfert du convertisseur à un élément du premier
ŠŽ
ordre :
Š0- I. 90
1 f. y8
∆
Avec G0 gain statique
ŠŽ I. 91
∆ 0-
1
o Pour un redresseur :
y8 I. 92
2 ow
Où pi est l’indice de pulsation du redresseur, f : la fréquence du réseau d’alimentation.
1 1
o Pour un hacheur:
1
1 yd1 . f Š0
yh1 . f 1 f. y_
(Ia)ref εI Ucm Ua Ia
1 f. yM
Imes
kI
35
PARTIE I
o On utilise un régulateur PI ;
o E’ est considérée comme une perturbation agissant sur la boucle de courant.
1
Calcul de Ti1 :
š›œ f Œ
I. 94
yoj . f 1 y8 . f
1
¢
ŠŽ
¢ Œ · I. 95
š›œ * r• š r• · š r• I. 96
1
*
š›œ * r• Œ
I. 97
y * 2yoj · y8 yoj · y8
1 £• oj ‚ ¤ •² ²•¦
¢ ¢ ¢
y2j y"
b \ I. 98
yoj 2 ¢ · y8
1
La fonction de transfert du système corrigé en boucle fermée s’exprime par:
š›œ f Œ
I. 99
1 2y8 . f 2y8 ². f²
1 1
pj,* ªr I. 100
2y8 2y8
36
PARTIE I
I (p)m
¯ 45°
p1
R (p)
e
p2
1
Expression de la fonction de transfert en boucle ouverte :
F-® s Œ
I. 101
2y8 · f 1 y8 . f
Le diagramme de BODE du système est donné par la figure I.44.
37
PARTIE I
Marge de phase:
¯- 90 K_N U ω0 · y8 I. 102
1
I. 103
2y8
ω0
1
¯- 90 K_N U • ‚ I. 104
2
¯- 63° I. 105
le systéme est stable avec une marge de phase ¯- 63°
Réponse indicielle :
1
La fonction de transfert du système corrigé en boucle fermée est donnée par :
F-± p Œ
I. 106
* 2²
1
•Ž* •Ž
Avec ;
•Ž
j
*.
√ ¡
pulsation propre non amortie.
1
La réponse indicielle h(t) est donnée par :
´ µ †j ¶ š›œ f · I. 107
1
avec :
• •Ž »1 ²* I. 109
2y8
Cette réponse est représentée sur la figure I.45.
On peut y lire les performances suivantes :
2 y8 temps au bout duauel la réponse atteint sa valeur max.
¾
• - ½ »j†¹ ¼
• - 4.71y8 temps de montée (temps au bout duquel la réponse atteint pour la première fois
sa valeur de régime final).
∆´- exp 0.043
¾
• ½ »j†¹ ¼
représente le dépassement max.
38
PARTIE I
Step Response
1.4
1.2 ∆´ƒ Ç
0.8
Amplitude
0.6
0.4
0.2
0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03
ƒ Times (s)
ƒ Ç
On remplace la boucle de courant par une fonction de transfert š"À ) du 1er ordre de constante de temps
1⁄ Œ
équivalente Teq ;
š"À I. 110
1 y"À . f
y"À est déterminée par l’égalité des surfaces de réglage .
La surface de réglage est définie comme étant l’aire comprise entre le saut unité et la réponse indicille
h(t) .
h2(t) est la réponse indicielle du système du premier ordre équivalent.
9
ÂÃ • Ä1 ´ Å Æ Å lim • Ä1 ´ Å Æ Å I. 111
∞
Ž 9a∞ Ž
1
Âà lim Ä1 š›œ f Æ I. 112
5aŽ f
39
PARTIE I
h(t)
S1
h1(t)
h2(t)
S2
t
Teq
1
Nous avons donc :
šj›œ f Œ
I. 113
1 2y8 . f 2y8 ² . f *
1
š*›œ f Œ
I. 114
1 y"À . f
1
De l’égalité S1=S2 ,on tire :
40
PARTIE I
Csec
1 1
1 yd2 . f (Ia)ref w
yh2 . f
Ωref Cm
1 f. yƒ
εΩ Ia Ω
1 f. yMÔ
k‘
Ωmes
kΩ
Ê. 1
La fonction de transfert en boucle ouverte est donnée par :
1 y2* . f w
š›É f · Œ
· I. 117
yo* . f 1 y"À . f 1 f. y-
Ê.
Du fait de la valeur élevée de Tm, on néglige 1 devant sTm ; ceci nous donne :
1 y2* . f 1
š›É f · Œ
· I. 118
yo* . f 1 y"À . f r. f
1 y2* . f
Fonction de transfert en boucle fermée :
š›œ f I. 119
y2* yo*
1 y2* . f Ë1 y"À . fÌf *
Ω
. y2*
Avec :
I. 120
Ê
Ž
Œ r
1 1 •* y2*
š›œ ² r• I. 121
* Í •
2yo* y2* ² · yo* yo* y2* yo* *
Ω
y2* 8 · y8
…[ 32 · Ω * \ I. 124
yo* y
r · SŒ 8
1 8y8 . f 1 1
Analyse du système corrigé :
š›É f · · I. 125
8y8 . f 4y8 . f 1 2y8 . f
41
PARTIE I
1
4y_
On remarque que la réponse harmonique du circuit de réglage ouvert posséde une allure symétrique
par rapport à la pulsation de coupure (1/4Tr). La dénomination critère symétrique provient de l‘allure
symétrique de la réponse harmonique.
Réponse indicielle :
La réponse indicielle du système montrée à la figure I.49 possède un grand dépassement qui peut être
réduit par l’introduction d’un correcteur pour la grandeur de consigne.
Step Response
25
20 W´ƒ Ç
15
Amplitude
10
ƒ
0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1 0.12
Times (s)
ƒ Ç
42
PARTIE I
On considère dans un souci de simplification, un système à régler avec deux constantes de temps
dominantes T1 et T2. Une extension à plus de deux ou une réduction à une seule constante de temps
dominante ne pose pas de problèmes.
On néglige l’influence de la grandeur de perturbation sur le système.
ŠNƒ s Šf s
Ö ^Nƒ SNƒ ^ S2 Ç2 S1 Ç1
Ö
1 f. yNƒ 1 f. y2 1 f. y1
On suppose que les grandeurs x1 et x2 sont mesurables. Elles peuvent être considérées comme
grandeurs d’état parce qu’elles permettent de décrire en tout temps l’état du système à régler.
• Les grandeurs d’état sont individuellement mises en contre-réaction par l’intermédiaire des
coefficients k1 et k2 et interviennent ainsi sur le signal de commande ucm.
• La grandeur de consigne w intervient par l’intermédiaire du coefficient kw sur le signal de
commande ucm.
ucm est donné par :
^0- Õ Ö j Çj * Ç* I. 126
43
PARTIE I
ŠNƒ s Šf s
Ö ^Nƒ SNƒ ^ S2 Ç2 S1 Ç1 ×
Ö
1 f. yNƒ 1 f. y2 1 f. y1
^NƒN
1 f. y1
2
S1
ŠN s
La composante ucmc du signal de commande, inhérente à la contre-réaction d’état est, alors, donnée
1 f. yj
par :
^0- f ¶ ·× f Š0 f × f I. 127
j *
Sj
D’où on tire la fonction de transfert de la contre-réaction :
Š0 f yj . f I. 128
* *
j
Sj Sj
On voit que Gc(s) correspond formellement à la fonction de transfert d’un régulateur PD. Par
conséquent, on peut exprimer Gc(s) par :
Š0 f n 1 f. yn I. 129
Il est, alors, possible de représenter le schéma bloc de la figure I.51 d’une manière plus compacte
comme le montre la figure suivante :
Ö ^Nƒ ×
Ö ŠNƒ s Šf s
ŠN s
Fig. I.52 Schéma bloc d’un circuit de réglage avec contre-réaction dynamique
44
PARTIE I
× f Š0- f Š5 f Š0 f Š0- f Š5 f
La fonction de transfert du circuit de réglage bouclé est donnée par :
ŠÕ f I. 130
Õ
Ö f Õ
1 Š0 f Š0- f Š5 f Š0 f 1 Š0 f Š0- f Š5 f
Cette dernière relation nous permet une ultérieure transformation du schéma bloc ;
Ö ^Nƒ ^ ×
Ö
ŠN s ŠNƒ s Šf s
ŠN s
Š0 s
Fig. I.53 Schéma bloc d’un circuit de réglage avec contre-réaction unitaire
Conclusion :
On aboutit donc à un circuit de réglage classique avec contre-réaction unitaire. Le régulateur possède
la fonction de transfert Gc(s). De plus, le bloc ayant la fonction de transfert kw /Gc(s)) correspond à
correcteur pour la grandeur de consigne.
La contre-réaction d’état est donc équivalente à un circuit de réglage classique qui possède,
en toute généralité, un régulateur PD d’ordre supérieur et un correcteur pour la grandeur de
consigne.
Dans un premier pas, on élimine dans la fig. I.50 la boucle interne formée par la mise en contre-
réaction de x2 comme le montre la figure I.54.
Ö ^Nƒ 2 Ç2 S1 Ç1 ×
Š2 s
Ö
1 f. y1
(a)
1
Ö ^Nƒ 1 Ç1 ×
Ö
Š1 s (b)
ŠÖ p
45
PARTIE I
S0- S*
De la figure I.50, on tire :
1 f. y0- 1 f. y* S0- S*
ŠÕ f I. 131
S0- S* * S0- S* 1 f. y0- 1 f. y*
1 *1 f. y0- 1 f. y*
Avec le coefficient k2 de la contre-réaction d’état, on peut modifier le comportement statique
et dynamique des blocs contenant les constantes de temps Tcm et T2.
Dans un deuxième pas, on remplace dans la figure I.54.a la boucle formée par la mise en contre-
réaction de x1 par un seul bloc contenant la fonction de transfert G1. On aboutit au schéma bloc de la
figure I.54.b.
Sj
On voit facilement que :
Š* f Sj . Š* f
1
f. yj
Šj f I. 132
Sj 1 f. yj j . Š* f Sj
1 j Š* f 1 f. yj
S0- S* Sj
Šj f I. 133
j S0- S* Sj * S0- S* 1 f. yj 1 f. y0- 1 f. y* 1 f. yj
A l’aide du coefficient k1, il est possible d’intervenir sur le comportement statique et
dynamique de cette dernière boucle.
Conclusion :
S
Le système original, ayant la fonction de transfert ;
S
En régime établi :
ŠÕ 0 Õ Šj 0 SÕ I. 136
Í 0
S
Í 0 jS 1 I. 137
*
Sj
Pour avoir en régime établi ŠÕ 0 1, il faut que:
Í 0 1 1
I. 138
* *
Õ
S j
Sj S j
Sj S0- Sj S*
46
PARTIE I
Le coefficient kw en relation avec l’intervention de la grandeur de consigne (w) doit être adapté aux
facteurs de transfert Kcm, K1 et K2 de l’organe de commande et du système à régler et aux coefficients
k1 et k2 de la contre-réaction d’état.
comme un système ouvert avec la fonction de transfert Gw p Kw.G1 p . Pour obtenir en régime
Comme le montre la figure I.54.b, le système modifié par la contre-réaction d’état peut être considéré
établi × Ö , il est nécessaire d’ajuster le coefficient kw selon la relation (I.138). Cependant, des
variations sur les paramètres Kcm, K1 et K2 ou l’influence de grandeurs de perturbations, négligées
jusqu'à présent, peuvent empêcher que la grandeur à régler (y) soit en régime établi égale à w.
Pour garantir un écart de réglage nul (c.à.d. y=w) en régime établi, il faut ajouter un régulateur
intégrateur avec la fonction de transfert (1/pTi) comme le montre la figure ci-après :
Ö ^Nƒ 1 ×
Ö Š1 s
M 1 Ç
f. yh
Fig. I.55 Schéma bloc de la contre-réaction d'état complétée par un régulateur intégrateur.
Ce régulateur possède la grandeur d’état xR et donne une correction sur le signal de commande ucm1.
De la figure I.55, on trouve la relation :
× f Šj f „ Õ. Ö ÄÖ ×ÆÚ I. 139
Ã
f. yo
D’où l’on tire :
Šj f ~ Ã
•
Õ f. yo
Û f Ö f ŠÕ f . Ö f I. 140
1 Šj f Ã
f. yo
On tire donc :
Šj Ö ~ Ã
•
Õ f. yo
ŠÕ f I. 141
1 Šj Ö Ã
f. yo
En régime établi, c.à.d. pour s=0, on a ŠÕ 0 1 indépendamment des variations des paramètres de
G1(s).
47
PARTIE I
Remarque : Le régulateur intégrateur augmente le degré du système global. Ceci peut éventuellement
présenter un certain inconvénient. Si les paramètres du système à régler sont bien connus à priori et
constants et si l’influence des grandeurs de perturbation est négligeable, on peut aussi omettre le
régulateur intégrateur.
L
La figure montre la structure générale du réglage d’état
Ü
Ö ^Nƒ SNƒ ^ ×
1 f. yNƒ
Ö
Çf
M 1 Ç
f. yh
y
f
 : système à régler ;
Ç5 : vecteur d’état du système à régler ;
S5 : vecteur ligne de la contre-réaction d’état du système à régler ;
L : grandeur de perturbation ;
Le réglage d’état, tel qu’il a été présenté précédemment possède le grand avantage que le
comportement dynamique du système réglé peut être influencé dans un large domaine. Ainsi, il est
possible d’obtenir en général une qualité de réglage bien meilleure qu’avec un réglage classique
faisant appel à des régulateurs standard.
Par contre, il faut mentionner deux inconvénients ; des grandeurs internes ne peuvent pas être limitées
et la mise en service, surtout pour des installations complexes, est souvent problématique. Pour pallier
48
PARTIE I
à ces inconvénients, on peut combiner le principe du réglage d’état avec le principe du réglage en
cascade pour créer le réglage d’état en cascade. Il est alors possible de réunir les avantages des deux
méthodes.
Une application au réglage de la vitesse et du courant d’induit d’un moteur à courant continu à flux
constant sera traitée dans ce qui suit.
5.7 Schéma structurel global du réglage d’état en cascade d’1 MCC à flux constant
Le schéma structurel du circuit de réglage global (vitesse et courant d’induit) du moteur à courant
continu à flux constant est représenté à la figure I.57.
ST ‰ T
T
‰ß SL
2 NfMN
1
hN ^Nƒ SNƒ ^
N
Moteur
2 1 1 fyNƒ
+
1 1
charge
hN
fyh2 fyh1
2 1
1
2
Fig. I.57 Schéma structurel du réglage d’état en cascade (vitesse et courant d’induit)
d’un moteur à courant continu à flux constant
^
On choisit comme vecteur d’état :
Ç ÝhÞ I. 142
ÇÃ
49
PARTIE I
T
‰
1
hN ^Nƒ SNƒ ^ 1x h
1
1 fyNƒ 1 yM . f
1 Ç
yh1 f
1
On pose 1/ Sj
Çã KÇ ßh0 ‰ \
• I. 144
× N h
x : vecteur d’état du système à régler
Avec :
1 S0- j S0 S0- Ãj
S0- nj S0- ?j
â y0- y0- y0- æ
á Sj 1 å,ß â y0- æ â y0- æ
K á 0 å á 0 å, á Sj å I. 145
á y" y" å 1
S0 y"
0 0 à yoj ä à 0 ä
à yoj ä
N 0 S0 0 I. 146
Çã KÇ ßh0
On a :
• \ I. 147
× N Ç
50
PARTIE I
f. ç Kç Kç ß 0 a f. K ç ß
Passage aux T.L. :
• 0 \ I. 148
Û N ç N f. K †j ß 0
Û
Š f N f. K †j
ß I. 149
0
N f. K n$ ß
Š I. 150
det f. K
Equation caractéristique :
Í f det f. K . On trouve aprés calculs;
o
1 1 * 1 S0- S0 j Sj S0- S0 Ãj Sj
Í f f. !é • ‚f • ‚.f I. 151
y0- y" y" y0- y" y0- y" y0- yoj
Soient P1, P2 et P3 les trois pôles du système, D(s) peut s’écrire :
Í f f !j f !* f !é fé ê* f * êj f êŽ I. 152
On trouve finalement :
S0- S0 nj Sj f Ãj
nj yoj
Š f I. 153
y" y0- f !j f !* f !é
On fera appel au principe de l’imposition des pôles ; on imposera donc trois pôles pour déterminer les
deux coefficients k1 et kR1.
Contraintes :
ê* q !¸ !j !* !é I. 155
1 1
On aura donc :
ê* !j !* !é _K • ‚ I. 156
y0- y"
1 1 1 1
Posons :
ë _K • ‚ I. 157
3 3 y0- y"
!j,* ë ª rë M !é ë I. 158
La disposition des pôles dans le plan complexe est montrée à la figure I.59.
51
PARTIE I
1 1
Par identification, on trouve :
Ñ !j !* !é • ‚ 3ë
ì y0- y"
ì 1 S0- S0 Sj
!j !* !j !é !* !é \ I. 161
Ð y" y0- j
y" y0-
ì
ì !!! Ãj S0- S0 Sj
Ï j * é yoj y" y0-
I (p)m
rë
P1
!3
ë R (p)
e
P2 rë
On compense le pôle P3
Vu l’expression de la fonction de transfert en BF donnée par, on obtient :
!é ë I. 163
Ãj
nj yoj
52
PARTIE I
h ^
On pose donc xR=0. En plus de cela, on a en régime établi :
0, M 0 I. 165
1 \
On trouve après calculs :
ñS?j I. 166
S0-
Pour le réglage de vitesse, il est judicieux de remplacer la boucle de courant par une petite constante
1
de temps équivalente, ce qui permet de simplifier considérablement le traitement.
S0
On pose: Š"À I. 167
1 y"À . f
1 1
y"À lim ¶ Š f · I. 168
5aŽ f S0
1
On obtient: y"À I. 169
ë
3y0- y"
y"À ó 3y0- , lorsque Tôt ≪ TÒ I. 170
y0- y"
Le schéma bloc du circuit de réglage de vitesse est donné sur la figure I.60. Comme on peut le
constater, ce schéma présente la même structure que celui du réglage de courant déjà traité. Par
conséquent, on peut déduire directement les expressions des coefficients de réglage de vitesse par
analogie suivante :
R=1/Kc f
Kcm K’/Kc
Kc Kv
Tc 3Tcm
Te Tm
53
PARTIE I
2 NfMN εb
1x 1x
N SN ST w
2
1 3yNƒ f 1 yƒ f
1
yh2 f 2
Observateur de
perturbation
2
On trouve :
54