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B- La procédure d'exécution des recettes :

L'exécution des recettes publiques s'efféctue elle aussi comme en matière de dépenses, en deux phases : une
phase administrative et une phase comptable.

• La phase administrative :

La phase administrative de l'exécution des recettes publiques comporte elle aussi trois étapes :

==> La Constatation : Il existe plusieurs méthode de constatation et d’évolution des créances publiques,
ces méthode diffèrent selon la créance et chaque texte créant une recette de l’état prévoie la méthode
de constatation et d’évaluation de cette recette à titre d’exemple qui doit être déposer par un certain
contribuable soumis a certains impôts. Parmis les méthodes de constatation on peut citer également la
méthode forfaitaire ou également la méthode indiciaire.

==> La Liquidation : C'est une opération arithmétique par laquelle on calcule le montant de la somme que le
débiteur de l'Etat doit veiller à celui ci, c'est par exemple l'application d'un taux à la matière imposable, le calcul
des déductions d'impôts. La liquidation est faite par les différents chef de services concernés.

==> L'ordre de recette : Après la constatation et la liquidation de toute créance publique celle ci fait l'objet en
principe d'un ordre de recette sauf en cas de dérogation accordé par le ministre des finances. L'ordre de recette est
en principe établis par l'ordonnateur mais à dépôt d'ordonnateur qualifié, cet ordre est émis par le ministre des
finances

• La phase comptable (le recouvrement) :

Le recouvrement c'est une opération matérielle par laquelle des fonds entrent dans les caisses publiques. Il est bien
entendu fait par le comptable public qui doit, avant de faire le recouvrement, controler d'abbord l'ordre qui lui est
addressé par l'ordonnateur, d'où le caractère juridique des opérations des recouvrements qui viennent s'ajoindre
au caractère matériel de l'opération.

C- Les dérogations aux procédures d'exécution :

Les procédures d'exécution du budget connaissent des dérogations aussi bien pour les dépenses que pour les
recettes.

1- Les dérogations que connait la procédure d'exécution des dépenses :

**L'exécution des dépenses publics est en principe régis par la notion des services faits**

La procédure d'exécution des dépenses publiques connait des dérogations et des assouplissements :

• Les dépenses payables sans ordonnancement préalable :

Par l'existence des dépenses payables sans ordonnancement préalable, le comptable public se trouve abilité a
effectuer des paiements de dépenses sur la base de justifications présentés par le créancier et non pas sur la base
d'un ordre de paiement comme le veux la procédure normale d'exécution des dépenses.

Ceci constitue d'abbord une exception principe de la séparation des administrateurs et des comptables dans la
mesure où le comptable public se trouve amené dans ce cas a effectuer des opérations qui relèvent normalement
des compétences du comptable, notament la liquidation. Ceci constitue ensuite une atteinte a l'excéption à la
procédure normale d'exécution des dépenses de l'Etat dans la mesure où de telles réponses, l'ordonnateur
n'interviens pas et c'est seulement le comptable qui exécute. La liste des dépenses péables sans ordonnancement
préalable est arrêté par le ministre des finances.

Exemple : Les rémunérations du personnel civil et militaire de l'Etat et les dépenses relatives à la dette publique +
Certaines dépenses faites par l'Etat à l'étranger.

• Les dépenses payables par voie de régis :

L'institution de la régis de dépense consiste a mettre à la disposition d'un régisseur des fonds lui permettant de
règler certaines dépenses qui, en raison de leur faible montant, de leur caractère imprévisible ou des usages
commerciaux ne peuvent sans inconvénients être soumises aux formalités d'engagement de liquidation
d'ordonnancement et de paiement.

Et contrairement a ces dépenses payables sans ordonnacement préalables qui sont payés par le comptable sans
intervention de l'ordonnateur, les dépenses payables par voie de régis ne peuvent être payés que sur ordre écrit de
l'ordonnateur adressé au comptable. Mais cet ordre écrit n'est pas l'ordre qui est donné dans le cadre de la
procédure normale d'exécution des dépenses.

Pour exemple de ces dépenses payables par voie de régis, on peut citer les salaires journaliers + les frais de mission
ou de déplacement + les entretiens des locaux administratifs ou de matériels + les avances pour le péllerinage à la
meque + l'achat de moutons à l'occasion de l'aid + les secours immédiat aux indigeants et sinistrés.

• Les dépenses payables sur liquidation provisoire :

Ces dépenses concernent les dépenses de l'Etat relatives aux dépenses du personnel et au marché public. Elles sont
deux sortes : les avances et les acomptes.

Les avances et les acomptes sont donc accordés au personnel soit par voie de régis soit par voie de mandatement
direct. De même que les acomptes et les avances peuvent être également consantis aux fournisseurs et
entrepreneurs dans le cadre des marchés publics

==> Les avances : Elles peuvent être consantis par les membres de l'Etat et aux entrepreneurs avant même le
commencement de l'exécution du marché ou avant de prouver qu'il y'a un service fait. Les avances justement
constituent une dérogation totale à la règle du service fait qui doit normalement constituer le sous bassement de
tout paiement d'une dépense public (dans les avances il n'y a aucun service fait).

==> Les acomptes : Avant même de prouver la preuve du service fait et au fur et à mesure de l'exécution du
service, les personnes concernés peuvent recevoir des acomptes de l'Etat. Il s'agit de parties de salaires pour le
personnel et généralement ca se passe par voie de régis, ou alors de parties du prix du marché pour les
entrepreneurs et les fournisseurs. Ces acomptes constituent un assouplisement à la règle du service fait.

2- Les exceptions que connait la procédure d'exécution des recettes :

• Les paiements spontanés :

Certaines recettes de l'Et at sont payés spontanément par les débiteurs de ce dernier. En effet, certaines recettes
doivent être payés par les débiteurs sans aucune intervention de l'administration, il s'agit notament de la majeure
partie des recettes fiscales et même d'autres recettes.
• Le paiement par acompte :

Le comptable peut accorder au redevable de l'Etat et sous sa responsabilité la possibilité de se libérer de sa dette
envers ce dernier par acompte, dans ce cas et au lieu que le redevable paye sa dette en une seule fois, il paye à
plusieurs reprises. Dans ce cas, le caractère libératoire que doit revêtir tout versement se trouve assouplis.

D- L'enregistrement comptable des opérations financières :

Toutes les opérations financières publiques en matière de recette ou en matière de dépense qu'elle soit opérée par
les ordonnateurs ou par les comptables doivent être inscrite dans des registres déterminés (par la réglementation
en vigueur). Cet enregistrement comptable des opérations financières publiques peut théoriquement se faire selon
les deux méthodes suivantes :

• La méthode de la gestion : qui consiste a ouvrir des registres au début de l'année budgétaire et de les
fermer le dernier jour de cette année, et a inscrire dans ces registres toutes les opérations financières qui
ont été effectivement exécutés pendant cette période. Cette méthode prend en considération l'exécution
matérielle de l'opération financière.

• La méthode de l'exercice : cette méthode consiste a rattacher à une année budgétaire donnée et a
inscrire dans les comptes de cette année, toutes les opérations financières qui ont étés autorisés par la loi
de finance de cette année quelle que soit la date d'exécution de ces opérations. Cette méthode prends en
considération de rattachement juridique de l'opération.

Au Maroc, l'Etat tiens une comptablité budgétaire des recettes et des dépenses, il tiens également une
comptabilité générale de l'ensemble des opérations. De même qu'il aura a tenir une comptabilité estimée pour
analyser les coûts des différents projets dans le cadre des programmes (ca se fera à partir du 1er Jan 2020).

Pour ce qui est de la comptablité budgétaire, il est fait une distinction entre le système de comptabilisation des
recettes et le système de comptabilisation de dépenses :

• Les recettes sont prises en compte au titre de l'année budgétaire au cours de laquelle elles sont
encaissées par un comptable public.

• Les dépenses sont pris en comptes au cours de l'année budgétaire au cours de laquelle les ordonnances
ou mandats sont visés par un comptable public, et elles doivent être payés sur les crédits de la dite année
quelle que soit la date de la créance. (il ressemble au système de la gestion mais c'est différent).

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