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0.1 L’ensemble C
Théorème et définition 0.1.1. .
Il existe un ensemble noté par : C, ces éléments sont appellés les nombres complexes et vérifient les
propriétées suivantes :
• R ⊂ C (R est inclus dans C).
• C muni des deux opérations (+) et (×) qui sont considérées comme prolongement des opérations dans
R en conservant les mêmes proriétées.
• L’ensemble C contient un élément i non réel et qui vérifie : i2 = −1.
• Tout élément z de l’ensemble C s’écrit de manière unique sous la forme z = x + yi où x et y sont des
nombres réels.
• Tout élément de la forme x + yi où x et y sont des nombres réels est un élément de C.
Remarque 0.1.1. .
∗ On a : N ⊂ Z ⊂ Q ⊂ R ⊂ C.
∗ On n’a pas d’ordre danc C.
∗ C = { x + yi/ ( x, y) ∈ R2 }.
∗ (∀( x, y) ∈ R2 ) x + yi = x + iy.
Définition 0.3.1. .
Le plan (P ) est associé à un repère orthonormé directe (O, −→
e1 , −
→
e 2 ).
• Soit z = x + iy un nombre complexe tel que ( x, y) ∈ R . 2
Remarque 0.3.1. .
1) D’après la définition précédente, il existe une bijection de C vers (P ) qui à z 7−→ M( z) et la bijection
réciproque est définie de (P ) vers C qui à M 7−→ A f f ( M) (Remarquer que les notations : M( z) et
A f f ( z) ont le même sens).
D’où l’identification de l’ensemble C et le plan (P ),et l’appelation du plan complexe (P ) orienté et muni
d’un repère orthonormé directe où on peut représenter les nombres complexes.
2) Tout point de l’axe des abscisses est image d’un nombre réel, d’où l’axe des abscisse est appellé l’axe
réel.
Tout point B(0, b) est image d’un nombre complexe pure : A f f ( B) = ib,
d’où l’axe des ordonnées est appellé l’axe imaginaire.
3) Du faite de la bijection ci-dessus, alors deux points M et N sont confondus
si et seulement si A f f ( M) = A f f ( N ).
Définition 0.3.2. .
Le plan (P ) est associé à un repère orthonormé directe (O, −→e1 , −
→
e2 ). Soit z = x + iy tels que ( x, y) ∈ R2 .
−
→ −
→ −
→
Le vecteur u ( x, y) (Dans la base ( e1 , e2 )) est appellé l’image du nombre complexe z , on le note par :
−
→u ( z) et le nombre z est appellé Affixe du vecteur −→
u , on écrit z = A f f (− →
u ) et on dit que z est l’affixe
du vecteur − →
u.
Remarque 0.3.2. .
−−→
• Soit z un nombre complexe, on a : z = A f f ( M) ⇐⇒ z = A f f (OM).
En d’autre terme, si le nombre z est l’affixe du point M, alors le nombre z est aussi l’affixe du vecteur
−−→
OM, de même si le nombre z est l’affixe du vecteur − →
u , alors le nombre z est aussi l’affixe du point M où
−−→ − →
OM = u .
• Il y a une bijection entre l’ensemble C et le plan vectoriel (V2 ).
D’où : −
→
u =− →v ⇐⇒ A f f (− →u ) = A f f (−
→
v ).
Proposition 0.3.1. .
Si −
→
u et − →v sont deux vecteurs d’affixes respectives z et z0 , alors l’affixe du vecteur −
→
u +−
→
v est z + z0 .
−→ −→ −
→ −
→
En d’autre terme :A f f ( u + v ) = A f f ( u ) + A f f ( v ).
Si M et M0 sont deux points images des nombres complexes z et z0 respectivement, alors l’image du
−→ −−→ −−→
nombre complexe z + z0 est le point S tel que : OS = OM + OM0 .
(C’est à dire que le quadriplet OMSM0 est un parallélogramme).
Remarque 0.3.3. .
• Soit z un nombre complexe et − →u ( z) , −
→
v (− z).
−
→
L’affixe du vecteur nul O est 0, et on a : z + (− z) = 0, donc d’après la proposition précédente
−
→ −
→
u +− →v = O , d’où −
→
v = −− →
u , par suite on a : A f f (−−
→
u ) = − A f f (−
→u ).
Soient M( z) et M0 ( z0 ). L’affixe du point O (origine du repère) est z + (− z)
−−→ −−→ −→ − → −−→ −−→
donc OM + OM0 = OO = O , d’où : OM0 = −OM ce qui prouve que le point M0 (− z) est le symétrique
du point M( z) par rapport au point O.
Proposition 0.3.2. .
−−→
Si M et M0 sont deux points dont les affixes respectives sont z et z0 , alors l’affixe de MM0 est z − z0 .
−−→
En d’autre terme : A f f ( MM0 ) = A f f ( M0 ) − A f f ( M).
Applications
• Soient A, B, C, et D des points du plan leurs affixes respectifs sont a, b, c,et d.
• Montrer que le quadriplet ABCD est un parallélogramme si et seulement si a + c = b + d.
• Soient A, B, et E des points dont les affixes sont respectivement a = 3 − 4i, b = 7 − i, et e = 1 + i
−−→ −→ −→ − →
et soit M un point tel que : − AM + BM + EM = O .
• Déterminer l’affixe du point E, et qu’elle est la nature du quadriplet ABME.
Preuve 2. .
Proposition 0.3.3. .
• Si −
→
u est un vecteur d’affixe z, et soit λ un nombre réel, alors l’affixe du vecteur λ −
→
u est : λz.
−
→ −
→
En d’autre terme : A f f (λ u ) = λA f f ( u ).
−→ −−→
• Si M est un point d’affixe z, alors l’image du nombre complexe λz est le point P tel que OP = λ OM.
Remarque 0.3.4. .
En utilisant les propositions précédentes, on peut prouver la proposition suivante :
Proposition 0.3.4. .
Pour tout vecteurs −→u et −→
v et pour tout nombres réels α et β,
on a : A f f (α −
→
u + β−→v ) = αA f f (−
→
u ) + βA f f (−
→
v ).
0.3.3 Interprétations complexes de l’alignement- Parallélisme- Barycentre
Proposition 0.3.5. .
Soient A, B, et C des points deux à deux distincts dont les affixe sont respectivement a, b, et c.
c−a
Les points A, B, et C sont alignés si et seulement si le nombre complexe est un réel.
b−a
Preuve 3. . −→ −→
Les points A,B et C sont alignés si et seulement si il existe un nombre réel λ tel que AC = λ AB, et
−→ −→
puisque l’affixe du vecteur AB est b − a et l’affixe du vecteur AC est c − a, alors l’alignement des points
c−a
A, B et C est équivalent à (∃λ ∈ R) : c − a = λ (b − a) c’est à dire que : ∈ R.
b−a
Application
• Montrer que l’ensemble des points M( z) tel que les points B(i) et M( z) et M0 (iz) soient alignés est un
cercle qu’on déterminera.
Proposition 0.3.6. .
Soient A, B, C et D quatres points du plan, dont les affixes sont respectivements z A , z B , zC et z D tels
que : A 6= B et C 6= D.
z − zC
• Les droites ( AB) et (CD ) sont parallèles si et seulement si le nombre complexe D est un
zB − z A
nombre réel.
z − zC
En d’autre terme : ( AB)//(CD ) ⇐⇒ D ∈ R.
zB − z A
Preuve 4. .
Application
On considère les points A(−1) et B(i ). Soit z ∈ C, et soient M( z) et N ( z2 ).
• Déterminer l’ensemble des points M tel que : ( BM)//( AN ).
Proposition 0.3.7. .
Soient A et B deux points d’affixe respectives z A et z B , et soient α et β deux nombres réels tels que
α + β 6= 0.
αz A + βz B
L’affixe du barycentre G du système pondéré {( A, α ); ( B, β)} est le nombre complexe zG = .
α +β
Remarque 0.3.5. .
z + zB
• Si A( z A ) et B( z B ), alors l’affixe du point I milieu du segment [ AB] est : A .
2
• On peut généraliser la proposition précédente au barycentre de plusieurs points c’est à dire que : si G
est le barycentre du système pondéré {( Ai , αi )/ i = 1, ...., i = n}, alors l’affixe du barycentre G est :
i =n
∑ α i z Ai
i =1
zG =
i =k
∑ αi
i =1
.
Application
Soient A, B et C des points dont les affixes respectives sont a = 3 + 7i, b = 4 + 5i et c = 2 + i.
• Déterminer les affixes respectives des barycentres G et H des systèmes pondérés {( A, 2); ( B, 1); (C, 1)}
et {( A, 1); ( B, 2); (C, 1)}, puis déterminer l’ensemble des point M du plan tel que :
−−→ −→ −→ −−→ −→ −→
k2 MA + MB + MC k = k MA + 2 MB + MC k
.
0.4 Conjugué d’un complexe
0.4.1 Conjugué d’un complexe
Définition 0.4.1. .
Soit z = x + iy un nombre complexe où x et y sont des nombres réels.
Le nombre complexe x − yi s’appelle le conjugué du nombre complexe z, on écrit z = x + iy = x − iy.
C’est à dire que : z = Re( z) − iIm( z).
Remarque 0.4.1. .
Le conjugué de z est z et le conjugué de z est z.
Proposition 0.4.1. .
Soit z un nombre complexe.
Les points M( z) et M0 ( z) (dans le plan complexe) sont symétriques par rapport à l’axe des abcsisses
(l’axe réel).
Proposition 0.4.2. .
1) Pour tout nombre complexe z = x + iy où x et y sont des nombres réels on a : zz = x2 + y2 .
En d’autre terme on a : zz = ( Re( z))2 + ( Im( z))2 .
2) (∀ z ∈ C) : zz ∈ R.
Application
i (1 + z)
Pour tout z ∈ C − {1}, on pose : f ( z) = , et soit dans le plan complexe le point M d’affixe z.
1−z
- Déterminer l’ensemble des points M( z) tel que : f ( z) ∈ iR.
Proposition 0.4.3. .
• Pour tout z ∈ C, on a : z + z = 2Re( z) et z − z = 2iIm( z).
• z ∈ R ⇐⇒ z = z et z ∈ iR ⇐⇒ z = − z. ∀( z, t) ∈ C2 et ∀λ ∈ R, on a :
• z+t = z+t • zt = zt • λz = λz.
1 1 z z
• Si t 6= 0, alors = • Si t 6= 0, alors = .
t t t t
• Si z 6= 0, alors pour tout nombre entier relatif n on a : ( zn ) = ( z)n .
Application √
1 3
1) soit le nombre complexe j = − + i .
2 2
• Montrer que : (∀n ∈ Z) : ( j2n − jn ) ∈ iR.
2) Pour tout nombre complexe z, on pose f ( z) = ( z − 2)( z + i ), et soit M( z) un point du plan complexe .
• Déterminer les ensembles ( F ) = { M( z)/ f ( z) ∈ R} et ( G ) = { M( z)/ f ( z) ∈ iR}.
3) Résoudre dans C l’équation : z = (1 − i ) z + 3 + 2i.
Remarque 0.4.2. .
On considère un polynôme dans C : P( z) = an zn + an−1 zn−1 + ... + a1 z + a0
où an , an−1 , ..., a1 , a0 des nombres réels et z un nombre complexe.
• P( z) = an zn + an−1 zn−1 + ... + a1 z + a0 = an zn + an−1 zn−1 + .... + a1 z + a0 .
Et comme z p = ( z) p et a p = a p , alors P( z) = an ( z)n + an−1 ( z)n−1 + ..... + a1 ( z) + a0
d’où on obtient : P( z) = P( z).
• Si α est un nombre complexe tel que P(α ) = 0, alors : P(α ) = P(α ) = 0.
C’est à dire que : Si α est une racine d’un polynôme à coefficient réels, alors α est aussi une racine de ce
polynôme.
Proposition 0.5.2. .
−−→
Soient M et N deux points dont les affixes respectives sont z et z0 , alors NM = k NMk = | z − z0 |.
Applications
1) Déterminer et construire l’ensemble ( H ) des points M( z) tel que | z + 2| = | z + 4i |.
2) Déterminer l’ensemble des points M( z) tel que : | z| < | z + 2 − 2i |.
3) Montrer que : (∀ z ∈ C) : | z − 1| = 2| z + 1| ⇐⇒ |3z + 5| = 4, puis déterminer l’ensemble des points
M( z) tel que : | z − 1| = 2| z + 1|.
Proposition 0.5.3. .
Pour tout nombres complexes z et t on a :
1) | Re( z)| ≤ | z| et | Im( z)| ≤ | z| 2) | z| = 0 ⇐⇒ z = 0 3) | z × t| = | z| × |t|.
1 1 z
| z|
4) | z| = | z| = | − z| = | − z| 5) Si t 6= 0 alors = et = .
t |t| t |t|
6) Si z 6= 0 alors pour tout nombre entier relatif n : | zn | = | z|n .
Preuve 5. .
Applications p √ p √
1) Déterminer le module du nombre complexe t = ( 2 − 2 + i 2 + 2)16 .
2) Déterminer tous les nombres complexes tels que : | z|2 − | z − iz| = | z|.
3) Soit F une application du plan complexe (P ) vers (P ) et qui fait associ chaque point M d’affixe z 6= i
1 − iz
à un point M0 d’affixe f ( z) = .
z−i
• Montrer que quand M varie sur un cercle (C) de centre A(i) et de rayon 4, alors le point M0 varie sur
un cercle (C 0 ) qu’ on déterminera ces caractéristiques.
Proposition 0.5.4. .
Pour tout nombres complexes z et t on a : | z + t| ≤ | z| + |t|.
Preuve 6. .
Montrons que :| z + t| ≤ | z| + |t|.
| z + t|2 = ( z + t)( z + t) = ( z + t)( z + t) = zz + zt + tz + tt = | z|2 + zt + tz + |t|2 .
Montrons que : zt + tz ≤ 2| z||t|.
On a : zt + tz = zt + zt = 2Re( zt) et on sait que Re( zt) ≤ | Re( zt)|, c’est à dire que : zt + zt ≤ 2| z||t|.
D’où : | z|2 + zt + tz + |t|2 ≤ | z|2 + 2| z||t| + |t|2 = (| z| + |t|)2 , c’est à dire : | z + t|2 ≤ (| z| + |t|)2 .
Conclusion : | z + t| ≤ | z| + |t|.
Application
• Calculer le module de z dans les cas suivants :
√2 √2
√ + i i
1 3 100 2 2
1) z = (1 − i )3 + i . 2) z = .
2 2 (3 − 4i)2
Exercice 1. . n
io z + 2i
Soit z ∈ C − − , et on considère le nombre complexe u = .
2 2z + i
- Montrer que : |u| = 1 ⇐⇒ | z| = 1.
Preuve 7. .
Argument de z et z
Soit z = [r, θ ].
On a : z = [r, θ ] = r(cos(θ ) + i sin(θ )) = r(cos(θ ) − i sin(θ )) = r(cos(−θ )i sin(−θ )), donc z = [r, −θ ].
• arg( z) ≡ −θ [2π ] ≡ − arg( z) [2π ].
On a : − z = −r(cos(θ ) + i sin(θ )) = r(− cos(θ ) − i sin(θ )) = r(cos(π + θ ) + i sin(π + θ ))
donc − z = [r, π + θ ]. D’où : arg(− z) ≡ arg( z) + π [2π ].
Proposition 0.6.2. .
• [e, θ ] = [r, −θ ] c’est à dire que arg( z) ≡ − arg( z) [2π ].
• −[r, θ ] = [r, π + θ ] c’est à dire que arg(− z) ≡ arg( z) + π [2π ].
Preuve 9. .
Proposition 0.6.6. .
(−
→
u ,−
\ →
v ) ≡ arg( A f f (−
→
v )) − arg( A f f (−
→
u )) [2π ].
Cas particuliers
−→ −→
1) (−
→\
e1 , AB) ≡ arg( A f f ( AB)) − arg(1) [2π ]
≡ arg( A f f ( B) − A f f ( A)) [2π ].
≡ arg( z B − z A ) [2π ].
−→
Donc (− →\
e1 , AB) ≡ arg( A f f ( B) − A f f ( A)) [2π ].
−→\ −→ −→ −→
2)- ( AB, CD ) ≡ arg( A f f (CD )) − arg( AB) [2π ]
≡ arg( z D − zC ) − arg( z B − z A ) [2π ].
−→
\ −→ z − z
( AB, CD ) ≡ arg D C
[2π ].
zB − z A
Applications
1) On considère les points A(i ), B( z1 ) et C ( z2 ) tels que z1 et z2 sont des nombres complexes vérifiant :
z2 = iz1 + i + 1.
• Montrer que le triangle ABC est isocèle et nrectangle en A.
π o
2)- Déterminer et construire l’ensemble E = M( z)/ arg( z − i )2 ≡ [2π ] .
3
0.6.3 Formulle de Moivre et ces applications
Soient θ ∈ R et n ∈ Z, [1, θ ]n = [1, nθ ], c’est à dire que : (cos(θ ) + i sin(θ ))n = cos(nθ ) + i sin(nθ ).
Proposition 0.6.7. .
(∀θ ∈ R)(∀n ∈ Z) : (cos(θ ) + i sin(θ ))n = cos(nθ ) + i sin(nθ ).
Applications
Calcule de cos(nx) et sin(nx) en fonction de cos( x) et sin( x).
k=n
On a : cos(nx) + i sin(nx) = (cos( x) + i sin( x))n = ∑ Cnk (cos x)k (i sin x)n−k , d’où :
k=0
h k=n i
cos(nx) = Re ∑ Cnk (cos x)k (i sin x)n−k .
k=0
h k=n i
sin(nx) = Im ∑ Cnk (cos x)k (i sin x)n−k .
k=0
Exemple 0.6.2. .
• Calculer cos(5x) et sin(5x) en fonction de cos( x) et sin( x).
Remarque 0.6.8. .
[r, θ ] = r(cos(θ ) + i sin(θ )) = reiθ . Donc [r, θ ] = reiθ .
Exemple 0.6.3. . √ √
i π
π π 2 2
e 4 = cos + i sin = +i .
4√ 4 2 2
√ 3 1 π π π
3+i = 2 + = 2 cos + i sin = 2ei 6 .
2 2 6 6
Proposition 0.6.8. .
0 0 eiθ i (θ −θ 0 ) 1
• eiθ eiθ = ei(θ+θ ) iθ
•0 = e • iθ = e−iθ .
e e
iθ n iθ
• (∀n ∈ Z) : (e ) = e e inθ • (e ) = e−iθ • −eiθ = eiπ eiθ = ei(π +θ) .
iθ
Exercice 5. .
Linéariser le polynôme : P( x) = cos3 ( x) sin3 ( x).
Remarque 0.6.9. .
Méthodes de déterminer la forme trigonométrique de la somme de deux nombres complexes de même
module.
Méthode 1
eiα + eiβ = (cos(α ) + i sin(α )) + (cos(β) + i sin(β))
= (cos(α ) + cos(β)) + i(sin(α ) + sin(β))
α + β α − β α + β α − β
= 2 cos cos + i2 sin cos
α −2 h α2+ β α + 2 i 2
β β
= 2 cos cos + i sin .
2 2 2
= (cos(α ) − cos(β)) + i(sin(α ) − sin(β))
α + β α − β α + β α − β
= −2 sin sin + i2 cos sin
α − β 2 h α2 + β α 2+ β i 2
= 2 sin − sin + i cos .
2 2 2
Méthode 2 α+β α−β α −β
eiα + eiβ = ei 2 ei 2 + e−i 2
α +β
α − β α − β α + β α + β
= ei 2 × 2 cos = 2 cos cos + i sin
α +β
α2−β α −β
2 2 2
iα iβ i
e −e = e 2 e 2 −e 2 . i − i
α +β
α − β α − β π α+β
=e i 2 × 2 sin i = 2 sin ei 2 ei 2
α − β α2+β+π 2
i( 2 )
= 2 sin e
α −2 h α + β + π α + β + π i
β
= 2 sin cos + i sin .
2 2 2
Exemple 0.7.1. .
1) i2 = −1 et (−i )2 = −1, donc les nombres i et −i sont les racines d’ordre 2 du nombre complexe −1.
2) 14 = 1 et (−1)4 = 1 et i4 = 1 et (−i )4 = 1, les nombres 1,−1,i et −i sont des racines d’ordre 4 du
nombre 1.
Exemple 0.7.2. . √ √
• Detérminer les racines d’ordre 3 du nombre complexe Z = − 2 − i 2.
0.7.2 Images des racines nièmes
Soit Z = reiθ tel que r > 0.
Les racines nièmes du complexe Z sont les nombres complexes
√ θ 2kπ
i n+ n
zk = n re / k ∈ {0; 1; ...; (n − 1)}
Proposition 0.7.1. .
2kπ
Les racines d’ordre n du nombre 1 sont les nombres complexes : ωk = ei n / k ∈ {0; 1; ....; (n − 1)}.
Exemple 0.7.3. .
2kπ
• Les racines d’ordre 2 de l’unité 1 sont les nombres ωk = ei 2 = eikπ / k ∈ {0; 1}.
c’est à dire que ω0 = 1 et ω1 = eiπ = −1.
i 2kπ
• Les racines d’ordre 3 du nombres 1 sont les nombres
√ complexes ω k = e 3 / k ∈ { 0; 1; 2 }.
√
i 2π 1 3 i 4π 1 3
C’est à dire que ω0 = 1 et ω1 = e 3 = − + i , et ω2 = e 3 = − − i .
2 2 2 √2
1 3
Conclusion : les racines cubiques de l’unité sont 1 et j et j avec j = − + i .
2 2
Remarque 0.7.1. .
• j3 = 1 • j2 = j • 1+ j+ j = 0
Donc • 1 + j + j2 = 0 et • j2 = −1 − j.
2kπ kπ
Les racines d’ordre 4 de l’unité sont les nombres complexes : ωk = ei 4 = ei 2 / k ∈ {0; 1; 2; 3}.
π 3π
1) ω0 = e0 = 1 ω 1 = ei 2 = i ω2 = eiπ = −1 ω3 = ei 2 = −i.
Donc les racines d’ordre 4 de l’unité sont les nombres complexes : −1 ; −i ; 1 et i.
Soient ωk tel que k ∈ {0; 1; ...; (n − 1)}, les racines nièmes de l’unité, donc on a :
2kπ 2π
ωk = ei n = (ei n )k = ωk1 .
Proposition 0.7.2. .
Soient ωk tels que k ∈ {0; 1; ...; (n − 1)}, les racines nièmes de l’unité.
2π
∀k ∈ {0; 1; ....; (n − 1)} ωk = ωk1 avec ω1 = ei n .
Donc les racines nièmes de l’unité sont les nombres : 1; ω1 ; ω21 ; .....; ωn1 −1 .
2) Soient ωk tel que k ∈ {0; 1; ...; (n − 1)}, les racines nièmes de l’unité.
(1 − ω1 )(1 + ω1 + ω22 + .... + ωn1 −1 )
ω0 + ω1 + ω2 + ..... + ωn−1 = 1 + ω1 + ω22 + .... + ωn1 −1 =
(1 − ω1 )
1 − ωn1 1−1
= = = 0.
1 − ω1 1 − ω1
Proposition 0.7.3. .
La somme des racines d’ordre n de l’unité est nulle.
Remarque 0.7.2. .
1
1) Si ω est une racine nièmes de l’unité alors ω et sont aussi des racines nièmes de l’unité.
ω
ω
2) Si ω et ω0 sont des racines nièmes de l’unité alors ωω0 et 0 sont aussi des racines nièmes de l’unité.
ω
0.7.4 La relation entre les racines nièmes de l’unité et les racines nièmes d’un
nombre complexe non nul
Soit Z ∈ C∗ .
On suppose que a est une racine nième du nombre Z c’est à dire que an = Z.
• Détermination des autre racines nièmes de Z.
n n n zn z
z = Z ⇐⇒ z = a ⇐⇒ n
= 1 , ce qui signifi que est une racine nième de l’unité.
a a
z
C’est à dire que = ωk tel que k ∈ {0, 1, 2, ...., (n − 1)}
a
D’où z = aωk avec k ∈ {0, 1, 2, ...., (n − 1)}.
Proposition 0.7.4. .
Soit Z ∈ C∗ et a une racine nième de Z.
On détermine les racines nièmes de Z en multipliant a par les racines nièmes de l’unité.
Exemple 0.7.4. .
• Calculer (1 + 2i)3 et en déduire les racines d’ordre 3 du nombre Z = −11 − 2i.
Méthode algébrique
1) Si Z = a ∈ R∗+√ . √ √
On a : Z = a = ( a)2 , donc a et − a sont les racines carreés de Z.
2) Si Z = − a ( a ∈ R∗+ ).
√ 2 √ √ √
Z = − a = i2 ( a ) = (i a)2 , donc les racines carées de Z sont i a et −i a.
3) Z = ib (b ∈ R∗+ ).
b r b r
b 2
2
Z = ib = 2i = (1 + i ) = (1 + i ) , donc les racines carrées de Z sont :
r 2 r 2 2
b b
(1 + i ) et −(1 + i ) .
2 2
4) Si Z = −ib (b ∈ R∗+ ).
b r b r
b 2
Z = −ib = −2i = (1 − i )2 = (1 − i ) , donc les racines carrées de Z sont :
r 2 r 2 2
b b
(1 − i ) et −(1 − i ) .
2 2
5) Si Z = a + ib avec a 6= 0 et b 6= 0.
Exemple 0.7.5. .
• Déterminer les racines carrées du nombre complexe Z = −3 + 4i.
On pose : z = x + iy avec x et y des nombres réels.
On a : | z| = x2 + y2 et z2 = x2 − y2 + 2xyi, d’où :
2 x2 − y2 = −3 (1)
2 z =Z
z = Z ⇐⇒ ⇐⇒ 2xy = 4 (2)
| z|2 = | Z | 2 2
x +y =5 (3)
2
De (1) + (3) on déduit que 2x = 2 c’est à dire que x = 1 ou x = −1 et du (1) − (3), on déduit que :
2y2 = 8 c’est à dire que y = 2 ou y = −2 et de l’égalté (2), on a xy = 2 > 0 donc x et y ont le même
signe,
x=1 x = −1
d’où : ou
y=2 y = −2
Donc les racines carrés de Z sont z = 1 + 2i et − z.
Proposition 0.9.4. .
Soient a et b deux nombres de C avec | a| = 1 et a 6= 1.L’application f : (P ) −→ (P )
M( z) 7−→ M0 ( z0 ) / z0 = az + b
b
est une rotation de centre Ω(ω) où ω = et d’angle arg( a).
1−a
Exemple 0.9.2. .
On considère l’application : f : (P ) −→ (P ) √
1 3
M( z) 7−→ M0 ( z0 ) / z0 = +i z + 1.
2 2
• Déterminer √
la nature de f . √
1 3 1 3 1
On a : + i
= 1 et + i 6= 1 donc f est une rotation de centre Ω(ω) avec ω = √
2 2 2 2 1 3
1− −i
√ √ 2 2
1 1 3 1 3
c’est à dire que ω = √ , d’où ω = + i , et son angle est :arg +i
1 3 2 2 2 2
−i
√ 2 2 √
1 3 π π 1 3 π
et on a : + i = cos + i sin , d’où arg +i ≡ [2π ].
2 2 3 3 2 2 3