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Université de Technologie et de Sciences

Appliquées Libano-Française

CIV355 Béton Armé II


Exercices

Département de Génie Civil

2019-2020
Références

Ce support de cours est basé sur les travaux suivants :


[1] J. L. Granju (2014). Introduction au béton armé : Théorie et applications courantes
selon l'Eurocode 2. Afnor Editions - Eyrolles.
[2] Y. Sieert (2014). Le béton armé selon l'Eurocode 2 : Cours et exercices corrigés.
Dunod.
[3] NF EN 1992-1-1 (2005). Eurocode 2 : Calcul des structures en béton. Partie 1-1 :
Règles générales et règles pour les bâtiments. Afnor.
[4] NF EN 1992-1-1/NA (2007). Annexe Nationale à la NF EN 1992-1-1. Afnor.
[5] J. M. Paillé (2009). Calcul des structures en béton : Guide d'application. Afnor Editions
- Eyrolles.
[6] J. Roux (2009). Pratique de l'Eurocode 2 : Guide d'application. Afnor Editions -
Eyrolles.
[7] Prof. J. Païs (2012/2013). Cours CCV109 : Béton Armé. Conservatoire National Des
Arts et Métiers. Chaire de Travaux Publics et Bâtiment.

1
Table des matières

4 Durabilité et dispositions constructives 3


4.1 Enrobage nominal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
4.1.1 Classes d'exposition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
4.1.2 Enrobage minimal cmin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
4.1.3 Tolérances d'exécution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
4.2 Espacement des armatures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
4.3 Longueur d'ancrage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
4.3.1 Classe structurale et enrobage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
4.3.2 Longueur d'ancrage de référence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
4.3.2.1 Contrainte ultime d'adhérence . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
4.3.3 Ancrage droit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
4.3.3.1 Paramètres αi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
4.3.3.2 Paramètre lb,min . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
4.3.4 Ancrage courbe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
4.3.4.1 Paramètres αi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
4.3.4.2 Paramètre lb,min . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
4.4 Longueur de recouvrement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
4.4.1 Longueur d'ancrage de référence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
4.4.1.1 Contrainte ultime d'adhérence . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
4.4.2 Paramètres αi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
4.4.3 Paramètre l0,min . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

5 Descente des charges 14


5.1 Immeuble d'habitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
5.1.1 Plans de repérage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
5.1.2 Charges permanentes et charges d'exploitation . . . . . . . . . . . . . 18
5.1.3 Descente des charges . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

2
Chapitre 4
Durabilité et dispositions constructives

4.1 Enrobage nominal

Données

Soit une poutre isostatique dans un bâtiment courant, elle est de 55 Ö 125 de portée 13,6
m et de 2 m d'entre axes, associée à une dalle béton de 15 cm d'épaisseur. Cette poutre
repose sur des appuis de 40 cm.
Les matériaux utilisés dans cette poutre ont les propriétés suivantes :
ˆ béton de classe C35/40 : fck = 35 MPa,
ˆ armatures à haute adhérence B500B.
Les armatures ont un diamètre de 20 mm.
Le but est de calculer la valeur de l'enrobage nominal dans 2 cas :
ˆ Le cas d'une poutre dans un immeuble à chauage collectif en centre ville.
ˆ Le cas d'une poutre en une maison individuelle.

Figure 4.1. Poutre isostatique [5].

Solution

L'enrobage nominal cnom est obtenu par :

3
CHAPITRE 4. DURABILITÉ ET DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES 4

cnom = cmin + ∆cdev

4.1.1 Classes d'exposition

On est dans le cas de béton à l'intérieur de bâtiments, on a deux cas de poutres :


ˆ En centre-ville, dans un immeuble à chauage collectif, le taux d'humidité serait plutôt
faible et correspondrait à la classe d'exposition XC1 (tableau 4.1).
ˆ En maison individuelle le taux d'humidité serait moyen ou modéré et correspondrait à
la classe d'exposition XC3 (tableau 4.1).

4.1.2 Enrobage minimal cmin


Un enrobage minimal cmin peut être calculé par :

cmin,b

cmin = max cmin,dur
10 mm

Enrobage minimal d'adhérence L'enrobage minimal cmin,b pour des barres indi-
cmin,b
viduelles est égale au diamètre de la barre (tableau 4.4), qui est pour cette poutre de 20
mm.

Enrobage minimal d'environnement cmin,dur Pour la classe structurale S4, le tableau


4.5 donne cmin,dur = 15 mm pour XC1 et cmin,dur = 25 mm pour XC3.
Pour la classe indicative de résistance du béton, le tableau 4.2 nécessite d'utiliser un béton
de classe supérieure à C20/25 pour XC1 et supérieure à C25/30 pour XC3.
Le béton utilisé dans cette poutre est de classe C35/45, cela permet de modier la classe
structurale et de se déclasser en S3 (tableau 4.6). Et donc l'enrobage minimal d'environnement
pour la classe S3 devient cmin,dur = 10 mm pour XC1 et cmin,dur = 20 mm pour XC3.
D'où, pour classe XC1, l'enrobage minimal est :

cmin,b = 20 mm


cmin = max cmin,dur = 10 mm
10 mm

On prend : cmin = 20 mm.


Et pour classe XC3, l'enrobage minimal est :

cmin,b = 20 mm


cmin = max cmin,dur = 20 mm
10 mm

On prend : cmin = 20 mm.


CHAPITRE 4. DURABILITÉ ET DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES 5

4.1.3 Tolérances d'exécution

La valeur recommandée par l'annexe nationale française pour les tolérances d'exécution
∆cdev est :

∆cdev = 10 mm
On obtient alors dans les deux cas, pour une poutre dans un immeuble en centre-ville ou
une poutre dans une maison individuelle,

cnom = cmin + ∆cdev = 30 mm

4.2 Espacement des armatures

Données

Soit une poutre en béton armé ayant une largeur de 35 cm. La dimension du plus gros
granulat contenu dans le béton est de 32 mm. Les armatures longitudinales ont un diamètre
de 16 mm et les armatures transversales ont un diamètre de 8 mm. L'enrobage est de 30 mm.
Le but est de déterminer si on peut placer 5 barres longitudinales HA16 en un seul lit
dans la partie inférieure de la poutre.

Figure 4.2. Longueur d'ancrage sur un appui d'une poutre.

Solution

La distance horizontale et verticale entre nus des armatures doit respecter :

a ≥ max (k1 · φ ; dg + k2 ; 20 mm)


Les valeurs recommandées par l'annexe nationale française sont k1 = 1 et k2 = 5 mm, on
obtient alors :

a ≥ max (1 × 16 ; 32 + 5 ; 20 mm)
CHAPITRE 4. DURABILITÉ ET DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES 6

Alors la distance entre les armatures doit respecter :

a ≥ 37 mm
Dans le cas où on considère 5HA16 dans la partie inférieure de la poutre, l'espacement
entre armatures est :
1
a= (b − 5φ − 2φw − 2c)
4
1
a= (350 − 5 × 16 − 2 × 8 − 2 × 30) = 48mm
4
On a :

a = 48mm > 37mm


Alors il est possible de placer 5HA16 en un seul lit dans la partie inférieure de la poutre,
tout en respectant l'espacement minimum entre armatures.

4.3 Longueur d'ancrage

Données

Soit une poutre rectangulaire intérieure d'un bâtiment d'habitation de largeur de 200
mm et de hauteur de 400 mm. On prend un lit d'aciers longitudinaux de 2 barres ayant un
diamètre φ = 12 mm, avec des aciers transversaux ayant un diamètre de φw = 10 mm (gure
4.3).

Figure 4.3. Longueur d'ancrage sur un appui d'une poutre.


CHAPITRE 4. DURABILITÉ ET DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES 7

Les matériaux utilisés dans cette poutre ont les propriétés suivantes :
ˆ béton de classe C25/30,
ˆ armatures à haute adhérence B500B.
On prend σsd = fyd = 435 MPa.
La durée d'utilisation du bâtiment est de 50 ans, et la classe d'environnement est XC1.
Aucune armature non soudée n'est placée entre la surface du béton et la barre ancrée.
On prend la pression transversale p = 0 MPa.
Le but est de calculer la longueur d'ancrage de calcul dans le cas d'un ancrage droit et
dans le cas d'un ancrage courbe.

Solution

La longueur d'ancrage de calcul lbd est donnée par :



α1 · α2 · α3 · α4 · α5 · lb,rqd

lbd = max 0, 7.α1 · α4 · lb,rqd

lb,min

4.3.1 Classe structurale et enrobage

Conformément aux tableaux 4.5, et 4.6, pour une durée d'utilisation de 50 ans, une classe
d'exposition XC1, et un béton de classe C25/30, on a :
ˆ classe structurale S4 ;
ˆ enrobage nominal cnom = 25 mm.

4.3.2 Longueur d'ancrage de référence

La longueur d'ancrage de référence lb,rqd nécessaire pour ancrer l'eort Fs qui règne dans
une barre droite vaut :
φ σsd
lb,rqd = ·
4 fbd

4.3.2.1 Contrainte ultime d'adhérence

La contrainte ultime d'adhérence fbd est :

fbd = 2, 25 · η1 · η2 · fctd
D'après la gure 3.11, on a des armatures inférieures avec 250 mm < h = 400 mm <
600 mm, on est donc en bonnes conditions d'adhérence.
Le coecient η1 est lié aux conditions d'adhérence et à la position de la barre au cours
du bétonnage, et pour bonnes conditions d'adhérence :
CHAPITRE 4. DURABILITÉ ET DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES 8

η1 = 1
Le coecient η2 est lié au diamètre de la barre. On a des barres de diamètre φ = 12 mm <
32 mm, alors :

η2 = 1
fctd est la résistance de calcul en traction du béton :
fctk,0,05
fctd =
γc
fctk,0,05 est la résistance caractéristique à la traction et qu'on peut déterminer en utilisant
le tableau 3.1. Pour une classe de béton de C25/30 :

fctk,0,05 = 1, 8 MPa
On obtient alors :
1, 8
fctd = = 1, 2 MPa
1, 5
et

fbd = 2, 25 × 1 × 1 × 1, 2 = 2, 7MPa
La longueur d'ancrage de référence lb,rqd devient alors :
12 435
lb,rqd = × = 483 mm
4 2, 7

4.3.3 Ancrage droit

4.3.3.1 Paramètres αi
α1 tient compte de l'eet de la forme des barres. Pour une armature tendue et des ancrages
droits, on a :

α1 = 1, 0
α2 tient compte de l'eet de l'enrobage minimal. Pour une armature tendue et des ancrages
droits, on a :
 
cd − φ
α2 = 1 − 0, 15
φ
Pour des barres droites :

cd = min {a/2, c1 , c}
Les valeurs de a, c et c1 peuvent être calculés en utilisant la gure 4.3 :
CHAPITRE 4. DURABILITÉ ET DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES 9

c = c1 = cnom + φw = 35 mm

a = 200 − 2cnom − 2φw − 2φ = 106 mm


On obtient alors :

cd = min {53 mm, 35 mm, 35 mm} = 35 mm


et
 
35 − 12
α2 = 1 − 0, 15 = 0, 71
12
On ne tient pas compte de l'eet de connement des armatures transversales non soudées,
alors :

α3 = 1, 0
Pas de barres transversales soudées sur la barre, alors :

α4 = 1, 0
La pression transversale p = 0 MPa, alors :

α5 = 1 − 0, 04 · p = 1, 0
Il faut vérier la condition suivante pour les paramètres α :

α2 · α3 · α5 ≥ 0, 7

0, 71 × 1 × 1 ≥ 0, 7 (vériée)

4.3.3.2 Paramètre lb,min


lb,min est la longueur minimale d'ancrage. Pour les barres tendues :

lb,min = max {0, 3lb,rqd ; 10φ ; 100 mm}

lb,min = max {0, 3 × 483mm ; 10 × 12mm ; 100 mm} = 145 mm


Tous les paramètres nécessaires sont déterminés, la longueur d'ancrage de calcul lbd est
alors :

1 × 0, 71 × 1 × 1 × 1 × 483 = 343 mm


lbd = max 0, 7 × 1 × 1 × 483 = 338 mm
145 mm

On prend : lbd = 343 mm.


CHAPITRE 4. DURABILITÉ ET DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES 10

4.3.4 Ancrage courbe

4.3.4.1 Paramètres αi
Pour des barres terminées par un crochet :

cd = min {a/2, c1 }
On obtient alors :

cd = min {53 mm, 35 mm} = 35 mm


α1 tient compte de l'eet de la forme des barres. Pour une armature tendue et des ancrages
courbes, on a :

cd = 35 mm et 3φ = 36 mm

cd ≤ 3φ alors α1 = 1, 0
α2 tient compte de l'eet de l'enrobage minimal. Pour une armature tendue et des ancrages
courbes, on a :
 
cd − 3φ
α2 = 1 − 0, 15
φ
et
 
35 − 3 × 12
α2 = 1 − 0, 15 = 1, 01
12
α2 doit vérier la condition suivante 0, 7 ≤ α2 ≤ 1, 0, on prend alors :

α2 = 1, 0
On ne tient pas compte de l'eet de connement des armatures transversales non soudées,
alors :

α3 = 1, 0
Pas de barres transversales soudées sur la barre, alors :

α4 = 1, 0
La pression transversale p = 0 MPa, alors :

α5 = 1 − 0, 04 · p = 1, 0
Il faut vérier la condition suivante pour les paramètres α :

α2 · α3 · α5 ≥ 0, 7

1 × 1 × 1 ≥ 0, 7 (vériée)
CHAPITRE 4. DURABILITÉ ET DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES 11

4.3.4.2 Paramètre lb,min


lb,min est la longueur minimale d'ancrage. Pour les barres tendues :

lb,min = max {0, 3lb,rqd ; 10φ ; 100 mm}

lb,min = max {0, 3 × 483mm ; 10 × 12mm ; 100 mm} = 145 mm


Tous les paramètres nécessaires sont déterminés, la longueur d'ancrage de calcul lbd est
alors :

1 × 1 × 1 × 1 × 1 × 483 = 483 mm


lbd = max 0, 7 × 1 × 1 × 483 = 338 mm
145 mm

On prend : lbd = 483 mm.

4.4 Longueur de recouvrement

Données

Soit un poteau carré de 400 mm de largeur. Les aciers longitudinaux pour ce poteau sont
disposés comme montré sur la gure 4.4.

Figure 4.4. Longueur de recouvrement dans un poteau.


CHAPITRE 4. DURABILITÉ ET DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES 12

Les matériaux utilisés dans cette poutre ont les propriétés suivantes :
ˆ béton de classe C40/50,
ˆ armatures à haute adhérence B500B.
L'enrobage nominal est de 45 mm, et la contrainte de calcul des armatures est σsd = 390 MPa.
Le but est de calculer la longueur de recouvrement nécessaires entre les armatures HA25
et les armatures HA32.

Solution

La longueur de recouvrement de calcul vaut :


(
α1 · α2 · α3 · α4 · α5 · α6 · lb,rqd
l0 = max
l0,min

4.4.1 Longueur d'ancrage de référence

La longueur d'ancrage de référence lb,rqd nécessaire pour ancrer l'eort Fs qui règne dans
une barre droite vaut :
φ σsd
lb,rqd = ·
4 fbd
Avec σsd = 390 MPa.

4.4.1.1 Contrainte ultime d'adhérence

La contrainte ultime d'adhérence fbd est :

fbd = 2, 25 · η1 · η2 · fctd
Pour tous les éléments verticaux, on considère que les conditions d'adhérence sont  bonnes ,
alors le coecient η1 est lié aux conditions d'adhérence et à la position de la barre au cours
du bétonnage est :

η1 = 1
Le coecient η2 est lié au diamètre de la barre. On a des barres de diamètre φ ≤ 32 mm,
alors :

η2 = 1
fctd est la résistance de calcul en traction du béton :
fctk,0,05
fctd =
γc
fctk,0,05 est la résistance caractéristique à la traction et qu'on peut déterminer en utilisant
le tableau 3.1. Pour une classe de béton de C40/50 :
CHAPITRE 4. DURABILITÉ ET DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES 13

fctk,0,05 = 2, 5 MPa
On obtient alors :
2, 5
fctd = = 1, 67 MPa
1, 5
et

fbd = 2, 25 × 1 × 1 × 1, 67 = 3, 76MPa
La longueur d'ancrage de référence lb,rqd devient alors :
φ 390
lb,rqd = × = 25, 93φ
4 3, 76

4.4.2 Paramètres αi
Les barres du poteau sont en compression, on obtient alors :

α1 = α2 = α3 = α4 = α5 = 1, 0
Toutes les barres se recouvrent dans la zone de recouvrement, alors le pourcentage ρ1 =
100 %. Pour des ρ1 ≥ 50 %, on prend α6 = 1, 5.

4.4.3 Paramètre l0,min


l0,min est la longueur minimale de recouvrement :

l0,min = max {0, 3 · α6 · lb,rqd ; 15φ ; 200 mm}


Le calcul de la longueur de recouvrement est basé sur le diamètre le plus petit des barres
dans la zone de recouvrement. On obtient alors :

lb,rqd = 25, 93 × 25 = 648 mm

l0,min = max {117 mm ; 375 mm ; 200 mm} = 375 mm


Tous les paramètres nécessaires sont déterminés, la longueur de recouvrement de calcul
est alors :
(
1 × 1 × 1 × 1 × 1 × 1, 5 × 648 = 972 mm
l0 = max
375 mm
On prend : l0 = 972 mm.
Chapitre 5
Descente des charges

5.1 Immeuble d'habitation

Données

Soit un bâtiment d'habitation composée de 3 étages, un RDC et un sous-sol. Le bâtiment


est situé en plaine exposée à un environnement climatique où la valeur caractéristique de la
charge de neige est de 0,35 kN/m2 . Comme le nombre d'étages est ≤ 3, on néglige les eorts
dus au vent.
La géométrie du bâtiment est donnée par ses plans sur les gures 5.1 et 5.2.
Les combinaisons d'actions à utiliser est de façon à ne pas cumuler les charges climatiques
avec les charges d'exploitation et à retenir la plus forte des deux. En eet, on déneige avant
de s'installer sur une surface ou d'y faire une réparation.

Figure 5.1. Bâtiment en hauteur [1].

14
CHAPITRE 5. DESCENTE DES CHARGES 15

Figure 5.2. Bâtiment en plan [1].


Le plancher terrasse de ce bâtiment est non accessible et est constitué de plusieurs couches
selon la gure 5.3. On suppose que les acrotères situés en bordure du plancher terrasse sont
en béton armé et ont une forme équivalente rectangulaire de section de 20 × 50 cm2 (gure
5.4).

Figure 5.3. Couches du plancher terrasse du bâtiment [1].

Figure 5.4. Acrotère en bordure du plancher terrasse du bâtiment [1].


CHAPITRE 5. DESCENTE DES CHARGES 16

Les planchers appartements de ce bâtiment sont constitué de 3 couches selon la gure 5.5.
Des cloisons légères en plaques de plâtre sont posées sur les planchers appartements.

Figure 5.5. Couches d'un plancher appartement [1].


Les poutres ont une largeur de 20 cm et une hauteur totale de 40 cm, et les murs banchés
intérieurs ont une épaisseur de 18 cm.
Les murs extérieurs en maçonnerie sont constitués des couches suivantes :
ˆ Enduit monocouche.
ˆ Mur en blocs béton creux de 20 cm d'épaisseur.
ˆ Isolation thermique + plaque de plâtre.
Les poteaux sont en béton armé, de section carrée de 20 × 20 cm2 .
Les soubassements sont fonction de la situation de chaque bâtiment. Pour ce bâtiment,
on prend la charge permanente due aux murs de soubassement de 1,8 kN/m.
1. Déterminer le repérage des éléments en hauteur et en plan.
2. Déterminer :
(a) La charge permanente et la charge d'exploitation que supporte le plancher terrasse
non accessible du bâtiment considéré.
(b) La charge du poids que supporte les acrotères.
(c) La charge permanente et la charge d'exploitation que supporte les planchers ap-
partements du bâtiment considéré.
(d) La charge du poids propre des poutres.
(e) La charge uniforme due au poids d'un mur banché et la charge uniforme due au
poids d'un mur en maçonnerie.
(f) La charge du poids propre des poteaux.
3. Déterminer, à l'ELU et à l'ELS, la charge appliquée sur :
(a) La poutre L11 au niveau haut 3ième étage et au niveau haut 2ième étage.
(b) Les fondations sous les murs M1 et M2 (charges sur les fondations seulement).
(c) Le poteau P12 au niveau 3ième étage.
CHAPITRE 5. DESCENTE DES CHARGES 17

Solution

5.1.1 Plans de repérage

Repérage en hauteur An de pouvoir traiter dans un même étage les éléments portés
(planchers et poutres) et les éléments qui les portent (poteaux et murs), le repérage en hauteur
se réalise en considérant :
ˆ les poutres et les planchers du  niveau haut de l'étage  ;
ˆ les poteaux et les murs de l'étage considéré.
Pour ce bâtiment, le repérage en hauteur est montré sur la gure 5.6.

Figure 5.6. Repérage en hauteur [1].


Repérage en plan Dans cet exemple, le repérage en plan de chaque élément est réalisé en
se référant au repère de chaque trame (gure 5.7).
CHAPITRE 5. DESCENTE DES CHARGES 18

Figure 5.7. Repérage en plan [1].

5.1.2 Charges permanentes et charges d'exploitation

Plancher terrasse non accessible

Les charges sur un plancher sont exprimées en kN/m2 . Le plancher terrasse est constitué
de 6 couches :
ˆ Une protection étanchéité ayant une épaisseur de 4 cm de gravier. Le gravier utilisé a
un poids volumique de 20 kN/m3 . D'où la charge permanente due à cette couche est :

g11 = 20 × 0, 04 = 0, 8 kN/m2

ˆ Une étanchéité multicouche. D'après le tableau 2.2, la charge permanente due à cette
couche est :
g12 = 0, 12 kN/m2
ˆ Une isolation thermique. D'après le tableau 2.2, la charge permanente due à cette
couche est :
g13 = 0 kN/m2
ˆ Une forme de pente en béton maigre ayant une hauteur moyenne de 8 cm et un poids
volumique de 22 kN/m3 . D'où la charge permanente due à cette couche est :

g14 = 22 × 0, 08 = 1, 8 kN/m2
CHAPITRE 5. DESCENTE DES CHARGES 19

ˆ Une dalle en béton armé ayant une épaisseur de 15 cm. D'après le tableau 2.2, une
dalle en béton armé a un poids surfacique de 0, 25 kN/m2 par cm d'épaisseur. D'où la
charge permanente due à cette couche est :

g15 = 0, 25 × 15 = 3, 75 kN/m2

ˆ Un revêtement intérieur de 1 cm de plâtre. D'après le tableau 2.1, le plâtre est un


matériau ayant un poids volumique de 10 kN/m3 . D'où la charge permanente due à
cette couche est :
g16 = 10 × 0.01 = 0, 1 kN/m2
Par conséquent, la charge totale permanente due au poids du plancher terrasse est :
i=6
X
g1 = g1i = 6, 6 kN/m2
i=1

Ce plancher est soumis à deux charges variables :


ˆ Une charge d'exploitation. Il s'agit d'un plancher terrasse inaccessible. Donc d'après le
tableau 2.4, la charge d'exploitation est :

q1 = 1, 0 kN/m2

ˆ Une charge de neige de :


s = 0, 35 kN/m2 < q1
Il est supposé dans cet exemple de retenir la valeur de charge variable la plus grande des
deux, donc on prend :
q1 = 1, 0 kN/m2

Acrotères

Les charges dues aux acrotères situés en bordure du plancher terrasse sont exprimées en
kN/m. Les acrotères sont en béton armé et ont une forme équivalente rectangulaire de section
de 20 × 50 cm2 . D'après le tableau 2.1, le béton armé a un poids volumique de 25 kN/m3 .
D'où la charge permanente due aux acrotères est :

ga = 25 × 0, 2 × 0, 5 = 2, 5 kN/m

Planchers appartements

Les charges sur un plancher sont exprimées en kN/m2 . Les planchers terrasses sont consti-
tués de 3 couches :
ˆ Une revêtement souple sur carrelage collé ayant un poids surfacique de 0, 2 kN/m2 .
D'où la charge permanente due à cette couche est :

g21 = 0, 2 kN/m2
CHAPITRE 5. DESCENTE DES CHARGES 20

ˆ Une dalle en béton armé ayant une épaisseur de 18 cm. D'après le tableau 2.2, une
dalle en béton armé a un poids surfacique de 0, 25 kN/m2 par cm d'épaisseur. D'où la
charge permanente due à cette couche est :
g22 = 0, 25 × 18 = 4, 5 kN/m2
ˆ Un revêtement intérieur de 1 cm de plâtre. D'après le tableau 2.1, le plâtre est un
matériau ayant un poids volumique de 10 kN/m3 . D'où la charge permanente due à
cette couche est :
g23 = 10 × 0.01 = 0, 1 kN/m2
Par conséquent, la charge totale permanente due au poids des planchers appartements est :
i=3
X
g2 = g2i = 4, 8 kN/m2
i=1
Les planchers appartements sont soumis à deux charges variables :
ˆ Une charge d'exploitation. Il s'agit d'un plancher dans un bâtiment d'habitation de
catégorie A. Donc d'après le tableau 2.4, la charge d'exploitation est :
q21 = 1, 5 kN/m2
ˆ Le poids des cloisons légères en plaques plâtre. Le poids de ces cloisons peut être assimilé
à une charge uniformément répartie (voir section 2.1.2.2) :
q22 = 0, 5 kN/m2
La charge uniformément répartie due au poids des cloisons sont à ajouter aux autres charges
d'exploitation, d'où la charge variable totale que supporte les planchers appartements est :
i=2
X
q2 = q2i = 2, 0 kN/m2
i=1

Poutres

Les charges dues au poids d'une poutre sont exprimées en kN/m. Seules les retombées
doivent être comptée ici, le reste de leur volume ayant déjà été pris en compte dans le plancher.
Les poutres ont une largeur de 20 cm et une hauteur totale de 40 cm.
On a donc :
ˆ La retombée des poutres du plancher terrasse est alors :
hr = 40 − 15 = 25 cm
ˆ La retombée des poutres des planchers appartements est :
hr = 40 − 18 = 22 cm
ˆ Le poids des retombées des poutres du plancher terrasse est :
g31 = 25 × 0, 2 × 0, 25 = 1, 25 kN/m
ˆ Le poids des retombées des poutres des planchers appartements est :
g32 = 25 × 0, 2 × 0, 22 = 1, 1 kN/m
CHAPITRE 5. DESCENTE DES CHARGES 21

Murs

Les charges dues aux poids d'un mur sont exprimées en kN/m.
Pour les murs banchés intérieurs, ils ont une épaisseur de 18 cm et une hauteur de 2,8
m. D'après le tableau 2.2, un mur banché a un poids surfacique de 0, 24 kN/m2 par cm
d'épaisseur.
Les murs banchés ont donc un poids de :

g4 = 0, 24 × 18 × 2, 8 = 12, 1 kN/m
Les murs extérieurs en maçonnerie sont constitués de 3 couches :
ˆ Un enduit monocouche. D'après le tableau 2.2, son poids surfacique est de 0, 1 kN/m2 .
D'où la charge permanente due à cette couche est :

g51 = 0, 1 kN/m2

ˆ Un mur en blocs béton creux de 20 cm d'épaisseur. D'après le tableau 2.2, un mur en


blocs béton creux a un poids surfacique de 0, 15 kN/m2 par cm d'épaisseur. D'où la
charge permanente due à cette couche est :

g52 = 0, 15 × 20 = 3, 0 kN/m2

ˆ Une isolation thermique + plaque de plâtre. D'après le tableau 2.2, son poids surfacique
est de 0, 2 kN/m2 . D'où la charge permanente due à cette couche est :

g53 = 0, 2 kN/m2

Par conséquent, la charge totale permanente due au poids des murs extérieurs en maçonnerie
est :
i=3
X
g5 = g5i × 2, 8 = 9, 24 kN/m
i=1

Poteaux

Les charges dues aux poids d'un mur sont exprimées en kN . Les poteaux sont en béton
armé, ils ont une section carrée de 20 × 20 cm2 et une hauteur totale de 2,8 m.
La hauteur des poteaux à considérer dans le calcul est hauteur libre entre la surface de
la dalle brute du niveau inférieur et la sous-face de la poutre du niveau porté.
Donc la hauteur à comptabiliser pour les poteaux est :

h = 2, 8 − hpoutre = 2, 4 m

Le poids des poteaux en béton armé devient :

G6 = 25 × 0, 2 × 0, 2 × 2, 4 = 2, 4 kN
CHAPITRE 5. DESCENTE DES CHARGES 22

Soubassements

Pour ce bâtiment, la charge permanente due aux murs de soubassement est :

g7 = 1, 8 kN/m

5.1.3 Descente des charges

Poutre L11 au niveau haut 3ième étage

Les poutres au niveau haut 3ième étage supporte le poids du plancher terrasse et les charges
d'exploitation appliquées sur ce plancher. Les 2 panneaux que la poutre L11 supporte sont
des panneaux de plancher portant dans une seule direction, les charges se répartissent alors
à parts égales sur les deux lignes d'appui (gure 5.8). Donc les charges appliquées par le
plancher terrasse se répartissent sur la poutre L11 sur une longueur de 4 m. Les charges
permanentes et d'exploitation provenant du plancher terrasse sont donc :

g = g1 × 4 = 26, 4 kN/m
q = q1 × 4 = 4, 0 kN/m

Figure 5.8. Transmission des charges sur les poutres L11 et L12 [1].
Cette poutre forme un appui proche de rive d'un plancher continu de plus de deux travées.
Il faut donc renforcer la charge appliquée par le plancher sur la poutre ( R ≈ 1, 1 R0 ). Les
charges permanentes et d'exploitation provenant du plancher terrasse deviennent donc :

g = 26, 4 × 1, 1 = 29, 04 kN/m


CHAPITRE 5. DESCENTE DES CHARGES 23

q = 4, 0 × 1, 1 = 4, 4 kN/m
Cette poutre supporte aussi son poids, d'où la charge permanente devient :

g = 29, 04 + g31 = 30, 29 kN/m


La charge totale appliquée sur la poutre L11 est alors :
ˆ A l'ELU :
p = 1, 35g + 1, 5q = 47, 5 kN/m
ˆ A l'ELS :
p = g + q = 34, 7 kN/m

Poutre L11 au niveau haut 2ième étage

Les poutres au niveau haut 2ième étage supporte le poids du plancher appartement au
niveau haut 2ième étage et les charges d'exploitation appliquées sur ce plancher. Les 2 pan-
neaux que la poutre L11 supporte sont des panneaux de plancher portant dans une seule
direction, les charges se répartissent alors à parts égales sur les deux lignes d'appui (gure
5.8). Donc les charges appliquées par le plancher terrasse se répartissent sur la poutre L11
sur une longueur de 4 m. Les charges permanentes et d'exploitation provenant d'un plancher
appartement sont donc :

g = g2 × 4 = 19, 2 kN/m
q = q2 × 4 = 8, 0 kN/m
Cette poutre forme un appui proche de rive d'un plancher continu de plus de deux travées.
Il faut donc renforcer la charge appliquée par le plancher sur la poutre ( R ≈ 1, 1 R0 ). Les
charges permanentes et d'exploitation provenant du plancher terrasse deviennent donc :

g = 19, 2 × 1, 1 = 21, 12 kN/m


q = 8, 0 × 1, 1 = 8, 8 kN/m
Cette poutre supporte aussi son poids, d'où la charge permanente devient :

g = 21, 12 + g32 = 22, 22 kN/m


La charge totale appliquée sur la poutre L11 est alors :
ˆ A l'ELU :
p = 1, 35g + 1, 5q = 43, 2 kN/m
ˆ A l'ELS :
p = g + q = 31, 0 kN/m
CHAPITRE 5. DESCENTE DES CHARGES 24

Fondations sous les murs M1 et M2

Les murs M1 et M2 au niveau d'un certain étage supporte le poids du plancher au niveau
haut de l'étage considéré et les charges d'exploitation appliquées sur ce plancher. Tous les
planchers de ce bâtiment portent dans une seule direction (gure 5.9). Donc les charges
appliquées par un plancher se répartissent sur les murs M1 et M2 sur une longueur de 2 m.

Figure 5.9. Transmission des charges sur les murs M1 et M2 [1].


Les charges permanentes et d'exploitation provenant :
ˆ du plancher terrasse :
g = g1 × 2 = 13, 2 kN/m
q = q1 × 2 = 2, 0 kN/m
ˆ d'un plancher appartement :

g = g2 × 2 = 9, 6 kN/m

q = q2 × 2 = 4, 0 kN/m
Les fondations sous les murs M1 et M2 supportent :
ˆ Les acrotères : ga = 2, 5 kN/m.
ˆ Les charges provenant du plancher terrasse : g = 13, 2 kN/m et q = 2, 0 kN/m.
ˆ Les charges provenant de 4 planchers appartements : g = 9, 6 × 4 = 38, 4 kN/m et
q = 4, 0 × 4 = 16, 0 kN/m.
ˆ Le poids des murs M1 et M2 sur 5 niveaux : g = g5 × 5 = 46, 2 kN/m.
ˆ Les charges dues aux murs de soubassement : g7 = 1, 8 kN/m.
CHAPITRE 5. DESCENTE DES CHARGES 25

La charge permanente et la charge d'exploitation appliquées sur ces fondations deviennent :

g = 2, 5 + 13, 2 + 38, 4 + 46, 2 + 1, 8 = 102, 1 kN/m

q = 2, 0 + 16, 0 = 18, 0 kN/m


La charge totale appliquée sur les fondations sous les murs M1 et M2 est alors :
ˆ A l'ELU :
p = 1, 35g + 1, 5q = 164, 8 kN/m
ˆ A l'ELS :
p = g + q = 120, 1 kN/m
La charge à considérer plus tard pour le dimensionnement des fondations, au niveau bas des
fondations, doit inclure en plus leur poids propre.

Poteau P12 au niveau 3ième étage

Pour évaluer les charges transmises des poutres aux poteaux, on considère que les charges
se répartissent pour moitié entre chaque poteau ou mur adjacent à la travée.
La surface d'inuence d'un poteau est rectangulaire (gure 5.10). Pour le poteau P12,
l'aire de la surface d'inuence est :

A = 4 × 4, 25 = 17 m2
Le poteau P12 supporte le poids du plancher terrasse et les charges d'exploitation appli-
quée sur sa surface d'inuence. Il supporte aussi le poids propre des retombées des poutres
L11 et L12 sur une longueur de 4,25 m.

Figure 5.10. Transmission des charges sur le poteau P12 [1].


CHAPITRE 5. DESCENTE DES CHARGES 26

Ce poteau forme un appui proche de rive d'une poutre continue de plus de deux travées.
Il faut donc renforcer la charge appliquée par la poutre sur le poteau ( R ≈ 1, 1 R0 ). Les
charges permanentes provenant des retombées des poutres deviennent donc :

G = g31 × 4, 25 × 1, 1 = 5, 84 kN
Cette poutre est également l'appui proche de rive d'un plancher continu de plus de deux
travées. Il faut donc renforcer la charge appliquée par le plancher sur la poutre ( R ≈ 1, 1 R0 ).
On doit renforcer cette charge aussi lors de sa transmission au poteau parce qu'il est un
appui proche de rive d'une poutre continue de plus de deux travées ( R ≈ 1.1 × 1, 1 × R0 ).
Les charges permanentes et d'exploitation provenant du plancher terrasse deviennent donc :

G = g1 × A × 1, 1 × 1, 1 = 135, 76 kN
Q = q1 × A × 1, 1 × 1, 1 = 20, 57 kN
Ce poteau supporte aussi son poids, d'où la charge permanente devient :

G = 5, 84 + 135, 76 + G6 = 144, 0 kN/m


La charge totale appliquée sur le poteau est alors :
ˆ A l'ELU :
P = 1, 35G + 1, 5Q = 225, 3 kN/m
ˆ A l'ELS :
P = G + Q = 164, 6 kN/m

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