ARTICLE IN PRESS
Journal de Chirurgie Viscérale (2018) xxx, xxx—xxx
ScienceDirect
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MISE AU POINT
a
Service de chirurgie digestive, oncologique, endocrinienne et transplantation hépatique,
avenue de la République, 37170 Chambray-lès-Tours, France
b
Service de gastro-entérologie, hôpital Trousseau, centre hospitalier universitaire de Tours,
université François-Rabelais, 37170 Tours, France
c
Service de radiologie, hôpital Trousseau, centre hospitalier universitaire de Tours,
université François-Rabelais, 37170 Tours, France
MOTS CLÉS Résumé La pancréatite aiguë est une pathologie fréquente avec 11 000 à 13 000 cas par an en
Pancréatite aiguë France. Dans 30 à 70 % des cas, elle est d’origine lithiasique. Une élévation des alanine amino-
lithiasique ; transférases (ALAT) dans les 48 premières heures doit faire suspecter une étiologie biliaire.
Cholécystectomie ; Le diagnostic étiologique est confirmé par la présence de calculs vésiculaires à l’échographie.
Cholangio- Le scanner abdominopelvien est réalisé vers le cinquième jour, puis répété en fonction de
pancréatographie l’évolution clinique et biologique. La prise en charge diffère selon la gravité de la pancréatite
endoscopique aiguë, qui est évaluée par le score du syndrome de réponse inflammatoire systémique et par
rétrograde ; la présence de défaillances d’organes. Pour les formes bénignes, la cholécystectomie est faite
Calcul cholédocien pendant la même hospitalisation avant la réalimentation. Pour les formes sévères, le traite-
ment repose essentiellement sur la réanimation, la mise en route d’une alimentation entérale
continue précoce et la prise en charge des complications. La cholécystectomie est réalisée à
distance. La cholangio-pancréatographie avec sphinctérotomie endoscopique est indiquée en
urgence en cas d’angiocholite, et en semi-urgence en cas de calcul persistant de la voie biliaire
principale avant la réalimentation orale. Un calcul de la voie biliaire principale doit également
être recherché lors de la cholécystectomie et peut être traité dans le même temps chirurgical
si les conditions sont favorables. La lithiase biliaire est la plus fréquente cause de PA pendant
la grossesse, dont le traitement et le diagnostic ont des particularités.
© 2018 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
https://doi.org/10.1016/j.jchirv.2018.04.012
1878-786X/© 2018 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
KEYWORDS Summary Acute pancreatitis is a frequent pathology with 11,000 to 13,000 new cases per
Biliary acute year in France. A biliary origin (30 to 70% of the cases) should be suspected when alanine
pancreatitis; amino- transferases are elevated during the first 48 hours, and is confirmed by the presence of
Cholecystectomy; gallstones at trans abdominal ultrasound. Abdominal computed-tomography scan is performed
Endoscopic around the fifth day, and repeated according to clinical and biological evolution. Management
retrograde cholangio- of acute biliary pancreatitis varies according to its severity that should be assessed with the
pancreatography; systemic inflammatory response syndrome and organ failures. For mild acute pancreatitis, cho-
Common bile duct lecystectomy should be performed during the same in-hospital stay, before oral feeding. For
stones moderately severe and severe acute pancreatitis, treatment is based on resuscitation, early
enteral continuous feeding, and management of complications. Cholecystectomy is performed
later. Endoscopic retrograde cholangio-pancreatography with sphincterotomy should be per-
formed in emergency when angiocholitis is associated, and in delayed emergency before oral
feeding for persistent common bile duct stone. A common bile duct stone should be searched
for during cholecystectomy and can be treated during the same surgical procedure if local
conditions are adequate. Cholelithiasis is the most frequent cause of acute pancreatitis during
pregnancy, the diagnosis and the treatment of which have some particularities.
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Introduction
La pancréatite aiguë (PA) est une inflammation aiguë de la Prise en charge initiale
glande pancréatique. Il existe entre 11 000 et 13 000 nou-
veaux cas par an en France, avec une incidence de Comment faire le diagnostic de PA ?
30/100000 chez l’homme et de 20/100000 chez la femme
[1]. Dans 20 % des cas, il s’agit de PA œdémateuses inter- La classification d’Atlanta révisée de 2012 [2] donne une
stitielles, bénignes, résolutives en une semaine. Dans 80 % nouvelle définition diagnostique de la PA, qui nécessite la
des cas, on parle de PA nécrosante, caractérisée par la pré- présence de deux des trois critères suivants :
sence d’une nécrose plus ou moins étendue de la glande • une douleur épigastrique d’apparition progressive,
pancréatique [2]. intense et permanente, transfixiante, avec irradiation
La classification d’Atlanta révisée de 2012 a défini deux dorsale, calmée par l’antéflexion. Elle est aggravée par
phases dans l’évolution des PA [2]. La phase précoce l’alimentation et présente dans 100 % des cas ;
correspond à la première semaine où se produisent les rema- • une lipasémie supérieure à trois fois la norme (valeur pré-
niements inflammatoires et ischémiques pancréatiques et dictive positive de 90 %) [5]. Elle se normalise rapidement
péri pancréatiques ; la phase tardive débute à la fin de en 72 h. Il n’y a pas d’intérêt à doser l’amylasémie [5] ;
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Prise en charge de la pancréatite aiguë lithiasique 3
• sa sensibilité est plus faible (89 %) que l’écho endoscopie à faire une imagerie de contrôle [3]. Dans les PA graves, le
ou la CPRM ; scanner abdominopelvien est répété selon l’évolution cli-
• il existe un risque de 6,6 % de PA lié au geste [24]. nique du patient pour rechercher des complications [5].
Tableau 3 (Continued)
Auteur, année Caractéristiques Patients Conclusion
de l’étude
Navarro sanchez Monocentrique n = 27 pts : Taux de lithiase
2016 [30] Rétrospective cholécystectomie dans cholédocienne plus élevé si
1998—2012 les 7 jours la cholécystectomie est faite
n = 58 pts : cholécystec- dans les 30 jours :
tomie après entre 8e 22,2 % dans le groupe
jour et 30e jour « cholécystectomie dans les
n = 49 : 7 jours »
cholécystectomie après 22,4 % dans le groupe
le 30e jour « cholécystectomie entre le
8e jour et le 30e jour »
12,2 % dans le groupe
« cholécystectomie après le
30e jour »
p = 0,35
Borreca 2016 [31] Monocentrique n = 24 pts : 9 jours d’hospitalisation dans
Rétrospective cholécystectomie dans le groupe « cholécystectomie
2007—2013 la même admission dans la même admission »
n = 55 pts : 13 jours dans le groupe
cholécystectomie à « cholécystectomie à
distance distance »,
p = 0,003
Degrate 2017 [32] Rétrospective n = 40 pts : 0 % de réadmission dans le
2008—2015 cholécystectomie dans groupe « cholécystectomie
la même admission dans la même admission »
n = 63 pts : 33,3 % de réadmission dans le
cholécystectomie à groupe « cholécystectomie à
distance distance » (dont 11 %
cholécystite)
Kamal 2017 [33] Rétrospective n = 13305 pts : 3 % de récidive de PA dans le
2012—2013 cholécystectomie dans groupe « cholécystectomie
les 30 premiers jours dans les 30 premiers jours »
n = 3705 pts : 13 % de récidive de PA dans le
cholécystectomie après groupe « cholécystectomie
le 30e jour ou pas de après le 30e jour ou pas de
cholécystectomie cholécystectomie »
p < 0,001
Pts : patients.
est satisfaisant. Il n’y a pas de délai précis mais celui-ci est Comment traiter l’infection de coulée de
souvent prolongé chez des patients qui font parfois plusieurs nécrose ?
mois d’hospitalisation [35]. La laparotomie sous-costale
droite peut être proposée chez certains patients ayant eu de Dans 30 à 40 % des cas, la nécrose pancréatique va
volumineuses coulées de nécrose et/ou plusieurs drainages. s’infecter. Le diagnostic de la surinfection repose sur un fais-
La cholécystectomie est recommandée après une sphinc- ceau d’arguments cliniques (dégradation clinique, fièvre,
térotomie endoscopique pour diminuer le risque de récidive hyperpression intra abdominale, défaillance d’organe),
de PA et le risque de cholécystite [36]. biologiques (ré-ascension du syndrome inflammatoire) et
Le risque de récidive de PA après cholécystectomie scanographiques (présence d’air au sein des collections, qui
est plus élevé chez les patients sans anomalie du bilan peut aussi témoigner d’une perforation digestive). Il faut
hépatique à J1 et/ou sans sludge ou calcul vésiculaire à commencer par l’obtention d’une preuve bactériologique,
l’échographie à J1 [37]. par exemple par ponction simple d’une collection [38]. Puis
le principe actuel de la prise en charge de la nécrose pan-
créatique surinfectée, « Delay, Drain, Debride », associe
Quelle est la prise en charge des une antibiothérapie, au besoin avec des molécules récentes
complications locorégionales ? (Imipenem, Ertapenem, Moxifloxacine [39]), et un drainage
souvent prolongé de plusieurs semaines.
Plus de 80 % des décès dans les PA sont imputables aux Le drainage de la nécrose pancréatique est aujourd’hui
complications locorégionales. Leur prise en charge doit être basé sur la stratégie « step-up » depuis les résultats de
concertée entre les équipes de réanimation, de chirurgie, l’essai randomisé PANTER [40]. Elle consiste à commencer
de gastro-entérologie, et de radiologie (Fig. 3). par des techniques mini-invasives [38] et à passer à l’étape
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8 M. Bougard et al.
Figure 3. Prise en charge des complications : arbre décisionnel. CPP : canal pancréatique principal ; SCA : syndrome du compartiment
abdominal.
suivante en cas d’échec ou de dégradation de l’état du • la persistance au long cours d’un état inflammatoire chro-
patient [41], permettant ainsi de diminuer globalement les nique contribuant à la dénutrition et à un état marastique
complications sévères dont la mortalité de la nécrosectomie du patient.
par laparotomie [40]. Comparés à cette dernière, ces trai-
tements mini-invasifs progressifs diminuent les défaillances Le syndrome du compartiment abdominal
d’organes post opératoires [42] (Tableau 4). Il faut évi-
ter une intervention dans les douze à quatorze premiers Le syndrome de compartiment abdominal est défini par une
jours [49], le moment optimal du drainage débutant à partir pression intra-abdominale supérieure à 20 mmHg associée à
de la quatrième semaine lorsque la nécrose est bien déli- une défaillance d’organe. Il est présent dans 30 % des PA
mitée [50]. Si lors des trente premiers jours, le patient nécrotiques avec une mortalité de 60 % [51]. La mesure
développe une surinfection de coulée de nécrose, il faut de la pression vésicale est le reflet de la pression intra-
essayer dans un premier temps les traitements les moins abdominale (gold standard) [52]. Le traitement médical
invasifs (drainage percutané ou endoscopique simple) avant repose sur plusieurs principes selon les recommandations de
d’envisager la nécrosectomie chirurgicale ou endoscopique la World Society of the Abdominal Compartment Syndrom
[49] (Tableau 4). (WSCACS) : évacuation du contenu intra luminal et extra
Pour une approche étape par étape, le choix entre abord luminal par drainage des collections intra-abdominales, cor-
« tout endoscopique » ou abord percutané ± chirurgical est rection des fuites capillaires, amélioration de la compliance
souvent fonction des compétences locales. Toutefois, les abdominale (sédation et curarisation), évacuation des épan-
deux approches sont associées à un risque équivalent de chements abdominaux et pleuraux [52]. La laparotomie de
complications sévères et de décès, mais l’abord endosco- décompression s’accompagne d’un taux de mortalité élevé
pique est associé à un moindre risque de fistule pancréatique (25 % des cas) mais reste le dernier recours en cas d’échec
externe [48]. du traitement médical ou des méthodes mini-invasives [53].
Tableau 4 (Continued)
Auteur, année Caractéristiques Patients Conclusion
étude
Kumar (2014) [47] Registre n = 12 pts : nécrosectomie Résolution clinique : 92 %
prospectif endoscopique dans le « groupe endoscopie »
Non randomisée n = 12 pts : drainage vs 25 % dans le « groupe
Monocentrique percutané drainage » p = 0,0028
2009—2010 Durée hospitalisation en
USC : 0,2 jours dans le
« groupe endoscopie » vs 5,4
jours dans le « groupe
drainage percutanée »
p = 0,04
Dans le groupe drainage :
75 % des pts ont eu une
nécrosectomie chirurgicale
secondaire
Van Brunschot Étude n = 51 pts : endoscopie Complications
(2018) [48] prospective (drainage ± necrosectomie) majeures + décès à 6 mois :
randomisée n = 47 p chirurgie 43 % dans le « groupe
Multicentrique (drainage ± nécrosectomie endoscopie » vs 45 % dans le
(19 vidéo assistée) « groupe chirurgie » p = 0,88
centres) Mortalité : 18 % dans le
2011—2015 « groupe endoscopie » vs 13 %
dans le « groupe chirurgie »
p = 0,50
Pts : patients ; USC : unité de soins continus.
percutanée qui est efficace dans 78 % à 95 % des cas [54]. En endoscopique est la solution préférentielle, soit transparié-
cas de saignement au décours d’une PA, le diagnostic de rup- tal, soit trans-papillaire : ce type de drainage est efficace
ture de pseudo anévrysme doit être évoqué. Si les conditions dans 70 à 90 % des cas, les principales complications étant
hémodynamiques le permettent, un scanner injecté est réa- l’hémorragie ou la surinfection [55]. En dernier recours, un
lisé en urgence, suivi d’un geste de radiologie intervention- traitement chirurgical par une dérivation du pseudo-kyste
nelle. La laparotomie en urgence [38] de première intention (dans l’estomac ou dans une anse montée) peut être pro-
pour hémorragie chez les patients avec une PA sévère doit posé.
être réservée aux cas d’extrême urgence chez des patients
hémodynamiquement instables car les contrôles vasculaires
et l’hémostase chirurgicale sont particulièrement difficiles. Le syndrome de déconnection du canal
Le taux de mortalité de l’embolisation est moins élevé
pancréatique
(11—33 %) qu’avec la chirurgie (33—37 %) [54].
Les thromboses veineuses touchent préférentiellement Il s’agit d’une rupture complète du canal pancréatique prin-
la veine splénique, la veine mésentérique supérieure et cipal (Fig. 4), présente dans 10 à 30 % des PA nécrosantes,
le tronc porte. Leur traitement repose une anticoagula- le plus souvent au niveau isthmique ou céphalique [56]. Le
tion curative pendant une durée de 6 mois, permettant de diagnostic est évoqué cliniquement devant la persistance
diminuer le risque d’ischémie mésentérique veineuse et du d’une fistule pancréatique. Il est visualisé au scanner abdo-
développement d’hypertension portale segmentaire. minopelvien avec injection par une nécrose > 2 cm du canal
pancréatique [56], et par la présence en amont d’un canal
pancréatique distal viable. Il peut aussi être évoqué lors de
Les pseudo kystes la CPRE [56] devant l’extravasation de produit de contraste.
Ils se développent majoritairement un niveau du corps pan- Le diagnostic est confirmé par la CPRM devant une zone
créatique ou de la queue. Dans 50 % des cas, il existe une de nécrose pancréatique > 2 cm avec la présence de tissus
communication avec des canaux pancréatiques. Ils peuvent viables en son sein et drainage du canal pancréatique prin-
évoluer de deux manières : se résorber [55] (50 % des cas), cipal dans la zone de nécrose. Le traitement endoscopique
ou se compliquer (surinfection, saignement, fistulisation, par stent trans-papillaire est en cours de développement,
compression). Le traitement est essentiellement médical mais associé à un taux d’échec de 75 % [57]. Le traite-
avec une surveillance clinique et radiologique. Le traite- ment le plus efficace est chirurgical et peut consister en
ment invasif est réservé après la 8è semaine aux formes une pancréatectomie distale, une dérivation interne par une
symptomatiques (douleur, vomissement, ictère, masse com- fistulo-jéjunostomie ou wirsungo-jéjunostomie sur une anse
pressive), aux formes volumineuses persistantes et aux en Y [58] ou une reconnexion pancréatique avec anastomose
formes surinfectées [55]. La ponction évacuatrice simple est pancréato-gastrique du segment caudal [59]. L’intervention
inefficace. Un drainage percutané guidé par l’imagerie est est souvent faite après 6 mois à 1 an d’évolution, et de
possible mais avec un risque de chronicisation. Le drainage multiples gestes endoscopiques [58].
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Prise en charge de la pancréatite aiguë lithiasique 11
Figure 4. Syndrome du pancréas déconnecté : imagerie en résonance magnétique. Coupes transversale (A) et frontale (B). L’étoile montre
la collection de liquide pancréatique située en regard de l’isthme, la flèche pleine le canal pancréatique principal d’aval, discrètement
dilaté, et la flèche pointillée le canal pancréatique principal céphalique, fin.
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