Le dessin
en tant que technique de représentation visuelle est en effet le pivot de ma pratique artistique :
j’emploie notamment des techniques sèches à l’aide du fusain, des crayons ou bien d’une pierre
noire. Dans un premier temps, les yeux du spectateur se posent sur un art monochrome
traditionnel dont les traces sont pourtant projetées en dehors de la feuille. L’innovation
technique devient alors l’enjeu principal de mon travail plastique, c’est-à-dire, que je vise avant
tout une continuité graphique et matérielle du dessin. Il s’agit a priori de poursuivre et d’élargir
les traits classiques du graphite, au lieu de les rompre. Et c’est ainsi que la question suivante se
pose : en quoi les techniques traditionnelles telles que le dessin peuvent-elles complexifier une
recherche qui se veut expérimentale ?
Tout d’abord, le prolongement efficace du trait et de la matière sera étudié, suivi d’une analyse
visée sur le caractère fragile et éphémère des œuvres ; pour enfin considérer leur nature onirique
tout comme leur inscription dans le réel.
Par conséquent, on peut en conclure que le recours au dessin, une technique traditionnelle, est
capable d’approfondir ma recherche : le dessin hors papier par le moyen du découpage de la
matière, ou bien la projection d’ombres sur un mur ; enrichit visuellement la composition. Le
spectateur est de cette façon confronté à mon œuvre, ce qui le mène à s’interroger sur son
identité ainsi que sur son altérité.
Bibliographie
« Le dessin hors papier » [colloque organisé à l'abbaye de Maubuisson] sous la direction de Richard
Conte. Paris : Publications de la Sorbonne, 2009. 1 vol. (p-15-21).