Débat 

: les organisations peuvent-elles se passer des nouvelles technologies

dans leurs activités ?

X : on entend beaucoup parler ces derniers temps des nouvelles technologies et leur intégration dans
l’entreprise. Je crois que le monde avance rapidement vers un machinisme effréné qui occasionne le
licenciement des employés et agrandir le taux du chômage.

Hamza : c’est très pessimiste de dire cela. Personnellement, je vois que l’intégration des nouvelles
technologies dans les organisations ne peut qu’être bénéfique pour tous. D’ailleurs, ce n’est pas un
choix mais une obligation. Le premier bénéficiaire de ces technologies est l’employé même. Parce
que les nouvelles technologies vont alléger la charge de son travail. Elles permettent d’apporter de la
modernité dans les méthodes de travail de l’entreprise. On voit en effet apparaitre des innovations
technologiques intéressantes dans tous les secteurs d’activité qui permettent d’optimiser le travail
de chaque membre d’une équipe de collaborateurs. Il est donc intéressant d’adopter une pratique
différente axée sur le numérique. Les employés peuvent rester connectés en permanence avec leurs
collègues, les clients et tous les collaborateurs externes de l’entreprise en utilisant des outils
collaboratifs. Cela aura pour effet d’améliorer la communication au sein de l’entreprise et de
favoriser le travail d’équipe. Les nouvelles technologies facilitent en effet grandement le travail des
employés. En automatisant certaines tâches, l’organisation allège la charge de travail de chacun, ce
qui est le principal avantage de l’automation.

X : Mais, c’est justement ce qui fait défaut dans ces nouvelles technologies. En voulant libérer
l’employé et faciliter sa tâche, elles finissent par l’occuper tout le temps, même hors service et loin
des locaux de l’entreprise. Les nouvelles technologies ont bouleversé les méthodes de travail, et
même les pratiques managériales dans les entreprises ces dernières années. Pour beaucoup
d’employés, les nouveaux outils web ont généré d’autres types de contraintes et généré un autre
type de charge de travail, en annihilant, de surcroît, les modes de communication traditionnels
davantage basés sur le contact humain, Ce qui donne lieu à une charge de stress supplémentaire. La
technologie facilite certes le travail mais elle ne le fait que pour surcharger l’employé et le pousser à
faire plus dans des délais raccourcis pendant le week-end et même pendant les congés !

Hamza : tout ce que tu viens de dire n’est que la moitié vide du verre. Les nouvelles technologies
offrent une meilleure organisation du travail. Elles offrent davantage de mobilité aux salariés. Ces
derniers peuvent accéder maintenant à tous leurs documents, même en dehors des murs de
l’entreprise. Elles ont aussi participé au développement du télétravail ou encore du travail
collaboratif. De surcroit, les espaces intelligents à disposition de tous remplacent petit à petit les
anciens bureaux isolés ou les grands open-spaces impersonnels. L’amélioration des conditions de
travail des collaborateurs contribue à augmenter la productivité des équipes.

X : mais ne crois-tu pas que cette tendance de l’entreprise connectée n’a pas de risques  ? La
technologie au lieu de motiver au travail peut devenir la cause de distraction. En effet, l’accès à
Internet peut être une source de distraction importante. Beaucoup d’employés se rendent sur les
réseaux sociaux ou sur les sites de streaming durant leur travail, ce qui réduit grandement leur
productivité. Certaines entreprises en sont même arrivées à bloquer l’accès à certains sites. Mais ces
mesures ne sont pas toujours très efficaces, puisque la plupart des employés possèdent un téléphone
intelligent ou ont recours à des sites de type « proxy ». Sans oublier qu’à force d’automatiser
beaucoup de choses au bureau, certains travailleurs deviennent fainéants puisqu’ils n’utilisent pas
leurs compétences et leur créativité.

Hamza : oui, c’est fort possible que les outils web soient mal utilisés par les employés au sein de
l’organisation. Mais, la technologie a pensé à ça et a proposé la solution.
De nos jours, il existe des outils et des technologies pour suivre chaque type de performance. Ainsi,
un manager supervisera l’évolution de son équipe et de ses collaborateurs. Il pourra intervenir plus
rapidement pour souligner un bon comportement ou corriger une erreur. Par exemple, avec Google
Analytics, vous avez la possibilité de mesurer la performance de votre site internet et de l’améliorer
rapidement si nécessaire.
Les nouvelles technologies ont aussi favorisé un net rapprochement entre l’entreprise et ses clients.
En effet, il est vital pour toute société de maintenir une relation de qualité, mais aussi de proximité,
avec sa clientèle. Pour y parvenir, les réseaux sociaux restent évidemment le meilleur outil !
Sur Facebook ou Twitter, il devient simple de mettre des informations à disposition du plus grand
nombre ou d’animer une communauté de « fans » avec des jeux. La communication à travers les
réseaux sociaux va également participer à attirer de nouveaux prospects grâce au partage des
publications par les « fans ». Cet échange constant a un impact non négligeable sur le
développement des produits. C’est pourquoi les entreprises accordent une considération de plus en
plus importante aux retours qui sont faits par leurs clients sur les réseaux sociaux. Elles ont ainsi la
possibilité de s’adapter totalement à leurs attentes.

X : quoi qu’il en soit, j’estime que les méfaits des nouvelles technologies l’emportent sur leurs
avantages. Ce n’est qu’un effet de mode qui disparaitra avec le temps en cédant la place à un autre.
A fond, c’est une perte d’argent et génère un déséquilibre entre les grandes et les petites
entreprises. Non seulement l’installation d’outils technologiques est coûteuse, mais leur
maintenance l’est également. Cela constitue un problème pour les petites entreprises, qui ne
peuvent pas toujours en assumer les frais.

Hamza : c’est tout l’enjeu de l’intégration de ces nouvelles technologies dans l’entreprise. C’est un
investissement rentable, non pas des charges qui pèsent sur le budget de l’organisation.