Introduction
Un stress (ou stresseur) est une stimulation ponctuelle à caractère agressif ou bénéfique pour
l'organisme.
L'organisme répond à cette stimulation par le déclenchement d'un ensemble de réaction
physiologiques +/- spécifique.
Le syndrome général d'adaptation
regroupe des réponses
• neuronales
• neuroendocrines
• métabolique
• comportementales
Se fait en 3 temps :
1) réception du stresseur par les organes des sens et transfert au cerveau via leurs
innervations.
2) Programmation cérébrale de la réponse au stress.
3) Déclenchement cérébral de la réponse au stress.
Structures cérébrale impliquées : les organes sensoriels, le cortex et le système limbique.
Réception : vision, audition, olfaction, sensibilité cutanée et l'innervation afférente qui emmène
l'information sensorielle au cortex et au système limbique.
Programmation : analyse comparative réalisé par le cortex et le système limbique (SL). Cette
analyse compare les caractéristiques du stress actuel à une base de donnée mnésique qui stocke
les stress précédemment vécus, les réponses apportées et l'efficacité adaptative des réponses. Ceci
permet l'élaboration d'une réponse la plus appropriée pour faire face à la situation stressante.
Déclenchement : l'amygdale et l'hippocampe (2 éléments du SL activent le système autonome
orthosympathique (OS) et le système neuroendocrinien (SNE).
Le système nerveux autonome (SNA)
Effets métaboliques
• Augmentation dégradation du glycogène en glucose au niveau des muscles et du fois et
augmentation de l'utilisation du glucose par le cerveau et les autres organes de défense.
• Augmentation dégradation des lipides (lipolyse) dans le tissus adipeux pour produire de
l'énergie.
• Augmentation synthèse des catécholamines (adrénaline et noradrénaline) et diminution de
leur catabolisme.
Autres effets
• Relâchement des muscles lisses de la vessie(réduire la miction) et diminution du
péristaltisme intestinal
• dilatation de la pupille (amélioration de la vision lointaine et en obscurité)
Effets métaboliques
• augmentation de la néoglucogenèse hépatique et augmentation de la lipolyse
• diminution de la consommation de glucose dans la peau et les viscères
Effets cardiovasculaires
Régulation de la vasodilatation induite pendant la réaction d'alarme afin d'éviter l'hypotension.
Autres effets
Inhibitions du système immunitaire et des fonctions inutiles
Effets cérébraux
Stimulation du SL, du LC et du noyau du Raphé afin d'adapter au mieux la réponse au stress.
En résumé, les glucocorticoides maintiennent la production de glucose à un niveau élevé afin de
répondre au besoin à moyen terme des muscles, du cerveau et du cœur.
Ceci après que les réserves immédiates en glucose (sous forme de glycogène) aient été utilisées
lors de la réaction d'alarme (effets métaboliques de l'adrénaline et de la noradrénaline).
3) Épuisement et pathologies
Exposition prolongée ou répétée à l'agent stressant rend chronique l'état de stress.
=> Les capacités énergétiques de l'organisme s'épuisent, le % de glucose dans le sang chute et les
cellules ne sont plus nourries correctement.
=> un état d'épuisement est atteint qui favorise l'apparition de pathologies.
Pourquoi l'épuisement est-il un terrain favorable aux maladies ?
Car :
• cellules sont fragilisées
• dérégulation neuroendocrine liée au dysfonctionnement du rétrocontrôle négatif par les
glucocorticoides sur l'axe hypothalamo-hypophysaire.
=>
• la sécrétion des glucocorticoides reste élevée
• les glucocoritcoides ont un effet suppresseur sur l'immunité
• un % élevé de cholestérol sanguin (associé à la lipolyse)
Pathologies somatiques
Cardiovasculaires : hypertension, athérosclérose => infractus du myocarde et AVC
Gastro-intestinales : constipation, colite, ulcère.
Autres : arthrite rhumatisante, diabète (car les glucocorticoides induisent une résitance à
l'insuline), obésité.
Pathologies psychiques
Indifférence, introversion, passivité, trouble du comportement (irritabilité), trubles anxieux,
anorexie et dépression.