THERAPIES MOTIVATIONNELLES
ET APPLICATIONS
PLAN
II. Psychométrie
1°) Définition
2°) Application de la psychométrie
3°) Les tests de niveau
a) Les tests d’intelligence
i. Le test de Binet
ii. Echelle d’intelligence de Wechsler
b) Les tests projectifs
III. La dépendance
Le prof nous a conseillé certains livres pour illustrer les thèmes abordés dans nos
cours de psycho (mais il ne veut pas pour autant que l’on lise des choses trop
compliquées)…
- Les Mots pour le dire, de Marie Cardinal. Joli roman : histoire d’une dame qui
a des métrorragies psychosomatiques rebelles à toutes les approches
gynécologiques et qui va guérir grâce à une psychanalyse.
- Ma Saison chez Lacan. Histoire d’un homme qui raconte la psychanalyse de
Lacan.
- La Vie matérielle, de Marguerite Duras. Histoire d’une femme qui raconte sa
dépendance à l’alcool, aux hommes, à tout un tas de choses…
Les bouquins de psycho médicale ne sont pas forcément très intéressants (dixit le
prof, qui ne voit pas trop quoi nous conseiller).
Placebo (du verbe « plaire ») désigne un produit sans action réelle que le
médecin donne au malade pour lui plaire.
Il ne faut pas confondre le placebo et l’effet placebo. Il y a des effets placebo dans
tous les médicaments même les plus « objectifs », tandis que le placebo est un
produit sans action pharmacologique. Donc l’effet placebo ne s’observe pas seulement
avec les placebos. (ndlr: on met un « s » au pluriel à placebo pour le nom, mais pas
l’adjectif)
Par exemple, si vous voyez sur la notice de votre antibiotique qu’il enlève la fatigue,
vous pouvez vous sentir moins fatigué après la prise du comprimé : c’est l’effet
placebo, déclenché par un médicament qui n’est pas un placebo.
Les bons médecins ne donnent pas de placebo, car le placebo est un mensonge.
Rem : évitez de vous ramasser des 0 en psycho en écrivant sur vos copies que les
maladies psy sont de fausses maladies, que l’on traite toutes avec des placebos. En
effet, les placebos n’agissent pas plus sur les maladies psy que sur les autres, et de
plus, en psychiatrie nous n’avons aucun usage du placebo. Par contre, il y a des effets
placebo dans tous les domaines de la médecine, y compris en psychiatrie.
De nos jours, des recherches sont faites pour étudier les modifications cérébrales
induites par l’effet placebo, ainsi que ses effets biologiques.
Avant tout par la SUGGESTION : Vous dites à un malade « Vous allez prendre
çà et vous vous sentirez mieux ». Le malade vous fait confiance et ressent
l’effet.
Action pharmacodynamique.
1°) Définitions
Le MMPI est un vieux test dans lequel on offre plein de propositions au patient et il
les met dans 2 boites : d’accord/pas d’accord. Par exemple « Vous arrivez dans une
soirée ou vous ne connaissez personne, est-ce que vous restez dans votre
coin ? Abordez tout le monde ? ». C’est très long, mais après 200 à 300 questions, on
va obtenir un profil de votre caractère.
Le test de Rorschach est également un très vieux test.
En pédopsychiatrie, on peut tester les enfants en leur montrant des images avec un
petit animal qui s’appelle Patte Noire et on leur demande de raconter une histoire
autour de cet animal, auquel ils vont finir par s’assimiler « Ah bah oui, c’est comme
moi, d’ailleurs mes parents me tapent aussi… ».
Autre exemple, on présente au patient une photo avec un couteau par terre et on
demande s’il va le ramasser. Le psychopathe va répondre « Ah oui je vais le prendre
et je vais tuer tout le monde », chez les plus anxieux, on entendra des réponses
comme « Ah bah non, rien que de voir ce couteau, çà me fait peur ! ».
Dans le test du Rorschach, chacune des taches est censée représenter un type de
préoccupation (sexualité, angoisse…). Il n’y a pas de Rorschach normal ou anormal, il y
a une manière dimensionnelle de réagir, mais pas de bonnes ou de mauvaises réponses.
i. Test de Binet
Si vous avez 10ans et un QI de 30, vous avez l’âge mental d’un enfant de 3ans.
Pour vous donner une idée, dès que l’on sait lire et écrire, on a un QI aux alentours de
90. Quand on est étudiant en faculté, on a un QI d’environ 120, ce qui ne veut pas
dire grand-chose…
Ce qui est important, c’est donc l’accès que l’on a aux processus inconscients.
Le prof n’est pas un spécialiste du Rorschach mais il pense que quand on voit des
animaux partout, ce n’est pas un très bon signe (les psychologues vous classeront
plutôt dans les psychotiques). Conseil si vous devez passer un test de Rorschach,
dites plutôt que vous voyez des personnages (vous serez juste névrosés mais c’est
moins grave, et si vous voyez votre père ou votre mère, c’est l’idéal, quasiment
normal). Certaines couleurs vont déclencher des affects plutôt anxieux.
III.La dépendance
=comment la psychologie peut guérir des dépendances
Altération du comportement
- Manière de consommer non-conforme aux habitudes du pays du milieu
- La façon de consommer ne tolère aucune variabilité (boit tous les jours) ;
temps passé, abandon d’autres activités.
- Résistance aux effets du toxique. Les 2 principaux facteurs de
dépendance à l’alcool sont les antécédents familiaux et le fait de bien
tenir l’alcool.
- Déni des conséquences. Le dépendant minimise les conséquences de sa
dépendance. « Je sais qu’on peut avoir des cancers à cause du tabac mais
moi j’vais passer à côté, c’est pas si grave, et puis je suis jeune… »
- Perte du contrôle. Impossibilité de boire modérément. Donc inutile de
conseiller à un alcoolo-dépendant de boire modérément ; la seule façon
de l’aider est de le faire arrêter complètement : c’est le sevrage.
- Désir obsédant de toxique ou « craving ».
5) Le maintien : Il s’agit d’éviter les rechutes. L’effort à fournir est moins intense,
la réussite, le fait de se sentir mieux renforcent la motivation, la personne a
davantage confiance en ses moyens. (cf. film « Le Pari », avec les Inconnus. Le
prof fait lui-même des paris avec ses patients « Je vous parie que dans un
mois, vous vous sentirez mieux »).
Ces étapes sont très importantes à connaître : c’est la base de toutes les thérapies
motivationnelles. (Le prof aimerait bien qu’on les sache, car on nous les demandera
tout le temps).
A l’occasion de toute consultation avec un patient dépendant, on doit le faire passer
de la pré-intention à l’intention.
Donc avec les thérapies motivationnelles, on ne va pas demander au patient qui fume,
d’arrêter de fumer, mais on va le faire passer progressivement d’un stade de
motivation à un autre. On n’est pas dans la logique échec/réussite, mais dans la
théorie des petits pas, où on avance progressivement vers le sevrage.
Même si le patient parcourt tout le cycle et qu’il recommence à fumer, il ne
retombera pas dans la pré-intention : il risque de revenir à l’intention ou à la
préparation.
Les patients savent qu’en cas de rechute, on peut toujours recommencer ce cycle.
Certaines personnes n’arriveront jamais au stade de la résolution : elles seront
toujours en lutte permanente. Attention, même à ce stade de résolution, il peut y
avoir des rechutes, mais le patient ne lutte plus en permanence.
IV. Cas clinique
Le prof nous a passé un film portant sur un patient d’environ 30ans.
Le patient présente une douleur à l’épaule, associée à un blocage : il ne peut plus
lever son bras. Il explique que son épaule a été soudée; refaite complètement, il y a 5
ou 6 mois. Le psy demande qui a pratiqué l’opération, où et pourquoi. Le patient lui
répond que « L’épaule a été faite à la maison, par laser. On m’a obligé parce que la
machine est venue chez moi, sur moi. C’était très douloureux. ». La machine est restée
plusieurs jours mais le patient ne l’a pas vue, par contre quelqu’un lui parlait via la
machine et disait « Je refais la clavicule ». C’était toujours la même voix. D’autres
organes on été refaits : la poitrine, le dos, les os, la « glandule »…
Le patient pense que cette opération fait partie d’une série de 3 transplantations. En
effet, il dit s’être déjà fait transplanter de tous les organes à l’âge de 4 ans. Il vient
de subir la 2ème transplantation et la 3ème est prévue vers 60-70 ans.
Le patient a déjà rencontré son médecin, qui fait des endoscopies. Au début, il est allé
le voir car c’est son médecin personnel, depuis la naissance. « C’est lui qui a diffusé le
laser ». Le patient n’a pas demandé à son médecin pourquoi il pratiquait ces
transplantations car le médecin « sait ce qu’il a à faire » et lui fait du bien.
Depuis sa transplantation, il se sent toujours normal. Il est suivi par un kiné pour
soulager ses douleurs. Il sent que son corps n’est toujours pas guéri : il sent sa
« glandule en train de se construire », elle le pique un peu. Il n’entend plus parler les
gens qui l’ont transplanté.
Pendant la transplantation, il était chez lui, assis tranquillement puis allongé quand
« on » lui demandait. Il n’a pas vu les lasers mais les a sentis sur lui.
Q : Pourquoi le psy pose-t’il des questions et quelles sont les questions à poser ?
R : Le psy fait l’analyse sémiologique du délire : il va préciser la nature du trouble
(délire, anxiété…). Ce n’est pas uniquement utile au médecin : c’est également utile
pour le patient car quand on va le revoir, on pourra noter l’évolution et l’efficacité du
traitement. Il y a donc un examen clinique sur les fonctions psychologiques tout
comme il y a un examen clinique sur les fonctions corporelles.
Q : Dans la schizophrénie, est-ce que les thèmes abordés par le patient ont un lien
avec la cause de la maladie ?
R : Il n’y a aucun lien, et finalement, la thématique que l’on va noter lors de cet
examen clinique ne va pas changer grand-chose au traitement. Le traitement va plutôt
être choisi en fonction du fait que le patient délire ou non ; présente d’autres signes…
FIN