Selon
le
PNUD,
les
pays
en
développement
fournissent
près
de
50%
de
la
production
mondiale
contre
seulement
1/3
en
1990.
En
2015,
le
PIB
cumulé
des
grands
Etats
émergents
à
savoir
les
BRIICS
(2ème
I
=
Indonésie)
auquel
on
peut
ajouter
le
Mexique,
la
Turquie,
la
Thaïlande,
Philippines,
Malaisie,
représentait
plus
de
27%
du
PIB
mondial.
Exemple
:
(2015)
sur
les
10
premiers
PIB
au
monde,
la
Chine
est
classée
2ème,
l’Inde
7ème
,
Russie
13ème
et
France
6eme,
et
le
Brésil
9ème.
La
progression
de
la
part
des
émergents
se
conjugue
avec
un
recul
du
poids
des
Etats
de
l’OCDE
(Organisation
de
coopération
et
de
développement
économiques
qui
regroupe
les
34
Etats
les
plus
développés
dont
la
France).
Ces
derniers
représentent
désormais
environ
63%
du
PIB
mondial
contre
plus
de
76%
en
2006.
Si
les
Etats
développés
dominent
toujours
l’économie
mondiale,
la
part
des
PED
(pays
en
développement)
a
tendance
à
rééquilibrer
la
balance.
La
croissance
des
Pays
émergents
s’est
avérée
fulgurante
pour
certains
d’entre
eux.
Ainsi,
en
30
ans
(85-‐2015)
a
été
multiplié
par
4,15
et
celui
de
la
chine
par
plus
de
35.
Remarque
:
en
1960,
les
EU
représentaient
38%
du
pays
mondial,
aujourd’hui,
moins
de
25%.
Sur
la
même
période,
la
Chine
est
passée
de
3%
à
environ
15%.
Certains
PED
prennent
une
part
de
plus
en
plus
active
dans
le
financement
des
investissements
et
dans
le
commerce
mondial.
Ainsi
en
2015,
selon
la
CNUCED
(Conférence
des
nations
unies
sur
le
commerce
et
de
le
développement)
les
PED
représentaient
environ
45%
des
IDE
(Investissement
direct
étranger)
et
selon
l’OMC,
42%
du
commerce
mondial
de
marchandises.
Les
économies
émergentes
ont
désormais
une
influence
et
un
impact
économique
majeurs.
Certains
de
ces
Etats
sont-‐ils
pour
autant
des
puissances
émergentes
ou
en
devenir
ou
aspirent-‐ils
à
le
devenir
en
se
servant
de
leur
poids
économique
et/ou
démographique
comme
d’un
instrument
au
service
d’ambitions
politiques,
diplomatiques
ou
militaires
?
D’après
l’économiste
français
François
Perroux
«
l’économie
n’est
pas
guidée
seulement
par
la
recherche
du
gain
mais
aussi
par
celle
du
pouvoir
».
Dès
lors,
une
économie
florissante
peut
s’insérer
dans
une
stratégie
de
conquête
politique
ou
de
construction
d’une
puissance.
Selon
une
approche
classique,
une
puissance
peut
être
entendue
comme
«
la
capacité
d’un
Etat
à
agir
sur
la
scène
internationale,
afin
de
satisfaire
ses
propres
ambitions,
selon
une
stratégie
clairement
définie
en
fonction
des
capacités
réelles
ou
supposées
des
autres
Etats
».
Cependant,
le
déséquilibre
des
relations
internationales
demeure
encore
fondé
sur
la
puissance
militaire
et
économique
d’un
petit
nombre
d’Etats.
Depuis
la
fin
de
la
2nd
guerre
mondiale,
et
plus
encore
depuis
la
fin
de
la
guerre
froide
(officieusement
9-‐10/11/1989
officielle
12/1991
accord
de
Minsk)
les
USA
arrivent
à
maintenir
leur
hégémonie
grâce
à
leur
avance
technologique
dans
le
domaine
militaire
mais
aussi
grâce
à
leur
domination
en
termes
de
production,
de
savoir
et
de
finance.
Ce
constat
a
fait
dire
à
certains
auteurs
tels
que
le
politologue
Brzezinski
(ancien
conseiller
à
la
sécurité
nationale
de
Jimmy
Carter
président
de
77
à
81)
que
les
USA
étaient
devenus
une
hyper
puissance.
Pour
autant,
la
puissance
et
l’influence
d’un
Etat
dépendent-‐ils
uniquement
de
composantes
telles
que
des
capacités
miliaires
ou
économiques
ou
bien
d’autres
aspects
plus
objectifs
?
Il
est
donc
pertinent
de
s’intéresser
et
de
s’interroger
au
rôle
des
éléments
géographiques
et
biogéographiques
et
de
leur
impact
sur
la
place
occupée
par
l’Etat
sur
la
scène
internationale.
I. Précision
terminologique
et
théorique
Les
pays
émergents
ne
sont
ni
des
pays
en
développement
classiques
ni
des
pays
développés.
Cependant,
il
n’y
a
pas
de
définition
officielle
qui
les
qualifie.
Toutefois,
l’OCDE
a
posé
trois
critères
afin
de
les
distinguer.
-‐ Ce
sont
des
pays
qui
ont
une
forte
contribution
à
la
croissante
mondiale.
-‐ Ces
pays
connaissent
une
amélioration
des
conditions
de
vie,
une
progression
du
PIB
par
habitant
et
de
l’IDH.
-‐ Ces
Etats
participent
de
façon
active
au
commerce
mondial
notamment
dans
les
domaines
de
l’industrie
et
des
produits
manufacturés.
Cette
catégorie
correspond
en
fait
à
des
Etats
différents
ne
serait-‐ce
qu’en
termes
civilisationnels,
politiques
ou
démographiques.
Ex
:
Chine
1
milliard
4
habitants.
South
Africa
:
50
millions
d’habitants.
La
géopolitique
est
basée
sur
le
constat
suivant
:
Les
Etats
dépendent
de
leur
emplacement
géographique,
des
caractères
des
territoires
(montagne,
plaine)
qu’ils
occupent,
de
la
dimension
humaine
(population,
répartition)
et
de
leur
environnement.
Le
territoire,
le
climat,
et
les
ressources
sont
des
facteurs
qui
exercent
une
influence
sur
le
devenir
et
le
politique
des
Etats.
Exemple
:
dans
une
étude
publiée
fin
septembre
2016,
deux
chercheurs
de
Berkeley
ont
considéré
que
les
dérèglements
climatiques
avaient
augmenté
le
risque
de
conflits
de
11%
en
Afrique
subsaharienne
depuis
1980.
Ce
pourcentage
pourrait
atteindre
plus
de
50%
d’ici
2030.
Les
composantes
géographiques
présentent
à
la
fois
des
avantages
et
des
inconvénients.
Exemple
:
un
territoire
fertile
ou
riche
en
ressources
naturelles
au
climat
tempéré
ouvert
aux
communications
placé
au
centre
des
échanges,
est
plus
propice
au
développement
de
la
puissance
qu’un
espace
enclavé
ou
aride
ou
montagneux.
Exemple
:
les
armées
napoléoniennes
et
allemandes
ont
été
défaites
en
Russie
(Stalingrad)
notamment
à
cause
du
climat
rude.
L’aspect
géographique
ou
physique
(relief)
peut
ainsi
gouverner
les
considérations
stratégiques.
L’espace
géographique
étant
le
théâtre
et
l’enjeu
de
rivalités
de
pouvoir
et
de
démonstrations
de
puissance,
les
éléments
géographiques
ont
donc
une
incidence
sur
la
sécurité
des
Etats,
leur
prospérité
et
in
fine
sur
leur
influence
sur
la
scène
internationale.
A
partir
de
ces
constats,
la
géopolitique
est
l’analyse
de
l’ensemble
des
conditions
ou
facteurs
géographiques
qui
influencent
la
politique
et
l’action
internationale
des
Etats
ainsi
que
leur
relation.
La
géopolitique
vise
également
aux
questions
suivantes
:
en
quoi
et
de
quelle
façon
les
réalités
géographiques
pèsent-‐elles
sur
les
sociétés
et
sur
les
choix
politiques
?
A
l’inverse,
comment
l’Homme
utilise-‐t-‐il
ou
change-‐t-‐il
ces
réalités
pour
atteindre
ses
buts
?
La
géopolitique
apparaît
comme
la
première
démarche
intellectuelle
abordant
les
relations
internationales
sous
l’angle
d’un
objet
spécifique
à
savoir
l’espace
qui
conditionnerait
le
comportement
des
Etats.
De
façon
très
schématique,
la
définition
d’une
politique
extérieure
est
la
conséquence
de
la
prise
en
compte
de
trois
facteurs
principaux
:
-‐ Les
réalités
géographiques
-‐ Les
composantes
identitaires
d’un
Etat
(langue,
ethnies,
religions
-‐ Recherche
et
obtention
de
ressources
Cependant,
il
faut
se
garder
de
tous
déterminismes
géographiques.
D’autres
facteurs
tels
que
le
système
politique
et
juridique
ou
la
technologie
joue
un
rôle
sur
la
puissance
d’un
Etat.
En
effet,
des
conditions
géographiques
voisines
peuvent
conduire
à
des
situations
humaines
et
politiques
différentes
ou
à
des
processus
de
coopération
ou
à
des
confrontations.
Exemple
:
Malgré
quelques
légères
distinctions
topographiques
(relief)
et
climatiques,
Haiti
(10,
8
millions
d’hab)
et
la
République
Dominicaine
(10,6)
se
trouvent
pourtant
dans
des
situations
économiques,
environnementales
et
humaines
différentes.
Alors
que
ces
deux
Etats
se
trouvent
sur
la
même
île.
Ainsi,
en
2015
le
PIB/hab
en
République
Dominicaine
était
7,7
fois
plus
élevé
que
celui
d’Haïti.
De
même,
l’accès
à
des
ressources
naturelles
n’est
pas
une
garantie
de
richesse
ou
de
pouvoir.
Exemple
:
La
Birmanie
(en
vrai
Mayanmar)
capitale
officielle
Rangoun)
est
un
Etat
moyennement
peuplé
(55
millions
d’hab)
dispose
de
richesses
non
négligeables
notamment
du
pétrole
exploité
par
Total
et
figure
pourtant
au
148ème
rang
au
classement
IDH.
De
plus,
les
contraintes
ou
les
opportunités
géographiques
ne
sont
pas
intangibles.
Elles
dépendent
des
moyens
humains
et
financiers
(Si
pakistan
attaque
l’inde
le
pakistan
aura
bcp
plus
à
perdre
que
l’inverse)
Chapitre
2
:
Géopolitique
de
la
Chine
Civilisation
très
ancienne
remontant
à
la
dynastie
des
Chang
soit
environ
1600
ans
avant
J-‐C.
La
Chine
connaît
un
développement
rapide
depuis
1978
grâce
notamment
à
la
politique
des
quatre
modernisations
dans
les
domaines
de
l’agriculture,
de
l’industrie,
des
sciences
et
techniques
et
de
la
défense.
Cette
politique
a
été
mise
en
place
Deng
Xiaoping.
Exerçant
à
la
fois
une
fascination
et
une
crainte,
le
réveil
de
la
Chine
est
tel
que
de
nombreuses
analyses
estiment
que
l’Empire
du
milieu
(traduction
littérale
de
l’idéogramme
indiquant
le
mot
chine)
pourrait
devenir
le
leader
de
la
société
internationale
avant
2050.
Avec
environ
9,5
millions
de
km2,
la
RPC
est
le
4ème
pays
le
plus
vaste
au
monde.
Pays
le
plus
peuplé
avec
environ
1,4
million
d’habitants,
la
population
chinoise
devrait
peu
augmenter
d’ici
2030
pour
atteindre
1,45
milliards
de
personnes.
Sauf
si
l’assouplissement
de
la
politique
de
l’enfant
unique
(tous
les
couples
mariés
ont
le
droit
d’avoir
deux
enfants
depuis
le
1er
janvier
2016)
se
traduit
par
une
augmentation
significative
et
pérenne
des
naissances.
Remarque
:
d’ici
2022
la
population
indienne
pourrait
dépasser
celle
de
la
Chine.
A
partir
du
8ème
siècle
avant
JC,
des
Etats
de
type
féodal
se
constituent.
Durant
cette
période
de
grands
systèmes
de
pensée
sont
élaborés
et
perdurent
pour
certains
d’entre
eux
jusqu’à
aujourd’hui.
Que
ce
soit
LAO-‐TSEU
(6ème
siècle
avant
JC)
fondateur
du
taoïsme,
ou
bien
Confucius,
la
société
chinoise
reste
encore
marquée
par
la
philosophie
de
ses
penseurs.
Du
19ème
siècle
jusqu’à
la
fin
de
la
seconde
guerre
mondiale,
la
Chine
n’est
pas
un
Etat
indépendant.
Différentes
puissances
européennes,
américaines
puis
japonaises
vont
l’occuper.
Ces
grandes
puissances
établirent
des
concessions
dans
les
grandes
villes
chinoises
notamment
portuaires
ou
bien
obtinrent
des
territoires.
Ainsi
la
Chine
perdra
Hong-‐Kong,
Macao,
la
Corée,
ou
Taiwan.
Le
début
du
20ème
siècle
voit
émerger
deux
forces
politiques
dont
l’objectif
est
d’unifier
tous
les
territoires
chinois
et
de
rendre
le
pays
indépendant.
Deux
forces
politiques
:
-‐ Le
parti
GUONINDANG
créé
en
1911
par
Sun
Yat-‐Sen
qui
regroupe
les
nationalistes
-‐ Le
PCC
créé
en
1921
et
dirigé
Chen
Duxiu
La
guerre
sino-‐japonaise
qui
eu
lieu
de
1937
à
1945
incita
les
nationalistes
menés
par
TCHANG
KAI
CHEK
et
les
communistes
dirigés
par
MAO
ZEDONG
à
s’allier.
La
fin
de
la
seconde
guerre
mondiale
signifia
aussi
la
rupture
de
cette
alliance.
De
45
à
49
une
guerre
civile
éclata
et
les
communistes
l’emportèrent.
Le
1er
octobre
49
est
proclamé
la
RPC.
Mao
En
devient
de
dirigeant.
Conséquences
:
les
nationalistes
et
Tchang
Kai
Chek
se
barrent
à
Taiwan
(ou
l’île
de
Formose).
La
naissance
de
la
RPC
s’accompagna
de
réformes
qui
eurent
pour
objectif
de
collectiviser
la
société
et
le
système
économique.
Mise
en
place
de
1958
jusqu’au
début
des
années
60,
la
politique
économique
de
Mao
appelée
aussi
le
«
grand
bond
en
avant
»
qui
consistait
à
mener
des
travaux
d’infrastructure
gigantesques
et
à
industrialiser
le
pays
se
révéla
catastrophique,
provoqua
des
famines
qui
firent
entre
35
millions
et
55
millions
de
morts.
En
1971
la
RPC
remplace
Taiwan
à
l’ONU.
La
Chine
va
même
devenir
un
membre
permanent
du
conseil
de
sécurité.
CSNU
=
15
membres
dont
5
permanents.
Tournons
la
page
de
la
Révolution
culturelle
et
de
ses
nombreuses
exactions,
la
Chine
s’engage
dans
des
réformes
économiques.
Des
«
zones
économiques
spéciales
»
sont
créées,
notamment
à
Shanghai,
et
le
pays
s’ouvre
progressivement
au
capitalisme.
Sous
l’impulsion
de
Deng
Xiaoping,
la
notion
de
profit
est
réhabilitée,
le
pouvoir
autorise
la
création
limitée
d’un
secteur
privé
et
la
planification
(mesure
communiste
par
excellence
où
l’Etat
dirige
tout)
est
assouplie.
Cependant,
l’Etat
est
encore
dirigiste
d’un
point
de
vu
économique.
Ainsi,
certaines
entreprises
étrangères
veulent
s’installer
et
exercer
une
activité
dans
certains
secteurs
elles
sont
obligées
de
s’associer
avec
des
entreprises
chinoises.
Cette
politique
économique
s’accompagna
d’une
réorientation
de
la
diplomatie.
En
1979,
Pékin
prit
la
décision
que
la
politique
extérieure
serait
au
service
de
quatre
objectifs
majeurs.
-‐ La
Dev
économique
-‐ La
réunification
de
la
nation
chinoise
en
récupérant
notamment
Hong-‐Kong,
Macao
et
Taiwan
-‐ L’affirmation
et
le
renforcement
de
son
statut
de
grande
puissance
-‐ La
survie
du
régime
politique
-‐
Malgré
la
répression
du
mouvement
étudiant
et
des
événements
de
la
place
Tien
Anmen
en
juin
1989,
les
pays
développés
ont
rapidement
levé
les
sanctions.
Il
est
en
effet
difficile
de
se
tenir
longtemps
à
l’écart
d’un
marché
de
consommateurs
aussi
important
même
si
en
fait,
seule
une
minorité
en
pourcentage
peut
accéder
au
mode
de
vie
occidental.
Pour
Pékin,
l’insertion
de
la
Chine
dans
l’économie
mondiale
apparaît
comme
le
seul
moyen
d’assurer
son
développement
et
le
renouveau
de
sa
politique,
de
sa
puissance
et
de
sa
défense.
Sur
le
plan
de
la
politique
intérieure,
la
Chine
est
un
Etat
dit
unitaire
c‘est-‐ à-‐dire
possédant
un
seul
parlement
et
un
seul
gouvernement.
Elu
par
l’assemblée
populaire
nationale
pour
un
mandat
de
5
ans
renouvelable
qu’une
fois,
le
Président
gouverne
sans
avoir
besoin
de
l’appui
du
parlement.
Remarque
:
depuis
le
14
mars
2013,
XI
JINPING,
occupe
ce
poste.
Il
a
succédé
à
HU
JINTAO.
Le
système
politique
chinois
est
basé
sur
l’hégémonie
d’un
parti
unique
:
PCC.
Le
18ème
congrès
du
PCC
tenu
en
2012
a
réaffirmé
les
principes
idéologiques
du
régime
en
place
ainsi
que
les
principales
orientations
politiques,
militaires
et
économiques.
Il
s’agit
donc
de
poursuivre
la
modification
du
modèle
de
développement
afin
de
maintenir
une
croissance
élevée,
de
lutter
contre
la
corruption
et
de
promouvoir
une
réforme
politique
«
active
et
prudente
».
Le
19ème
congrès
devrait
avoir
lieu
lors
du
second
semestre
2017.
Ces
évolutions
ne
doivent
pas
tromper.
Le
PCC
cherche
avant
tout
à
se
maintenir
au
pouvoir.
En
conséquence,
les
quelques
signes
d’ouverture
politique
apparaissent
plus
comme
un
stratagème
plus
qu’une
réforme
profonde
et
majeure.
L’idée
«
un
Etat-‐deux
systèmes
»
perdure.
La
Chine
reste
un
Etat
communiste
sur
le
plan
politique
tout
en
assurant
le
développement
d’une
économie
dite
«
socialiste
de
marché
».
Il
y
a
donc
un
découplage
entre
système
politique
et
système
économique.
La
Chine
reste
une
dictature,
un
régime
autoritaire
ou
évidemment
les
droits
de
l’homme
ne
sont
plus
respectés.
La
liberté
de
la
presse,
d’expression,
des
conditions
de
vie,
travailleurs
migrants,
les
droits
des
minorités,
les
détentions
arbitraires,
sont
des
questions
qui
continuent
à
poser
problème.
Paragraphe
1
:
A
la
recherche
d’une
puissance
économique,
vecteur
d’une
puissance
politique
?
Près
de
40
ans
après
le
début
des
réformes,
l’économie
chinoise
a
connu
une
progression
fulgurante.
Depuis
2010,
la
Chine
est
la
deuxième
économie
mondiale.
Ex
:
Entre
1960
et
2015,
le
PIB
chinois
a
été
multiplié
par
plus
de
184,
celui
de
la
France
par
plus
de
38.
Ex
:
Entre
1990
et
2011,
la
croissance
annuelle
moyenne
du
PIB
a
été
supérieure
a
plus
de
10%.
Malgré
cette
réussite
économique,
le
PIB
par
habitant
demeure
peu
élevé.
Avec
environ
2000
dollars
par
an
en
2015
il
est
inférieur
à
la
moyenne
mondiale.
Sept
fois
inférieur
à
celui
des
Etats-‐Unis
ou
près
de
5
fois
inférieur
à
celui
de
la
France.
Si
la
Chine
est
le
second
pays
au
monde
à
avoir
le
plus
de
milliardaires
en
dollars,
elle
occupait
le
90ème
rang
au
classement
IDH
en
2015.
En
termes
de
population,
le
ratio
hommes-‐femmes
est
déséquilibré
(116
H
pour
100
F)
en
partie
en
raison
de
le
sous
déclaration
des
naissances
des
filles,
de
l’avortement
sélectif
voire
de
l’infanticide.
En
2015,
la
Chine
était
le
premier
exportateur
mondial
de
marchandises
(14%
des
exportations)
et
le
deuxième
importateur
mondial.
En
2016,
la
balance
commerciale
est
excédentaire
de
510
milliards
de
dollars.
Même
si
on
peut
s’interroger
sur
la
fiabilité
des
statistiques
chinoises,
la
croissance
a
atteint
6,7
%
en
2016
soit
le
taux
le
plus
bas
depuis
1990.
La
Chine
est
une
destination
intéressante
pour
les
investissements
(3ème
rang
mondial
en
2015)
en
raison
de
coût
de
productions
bas
d’une
manœuvre
considérable,
d’un
personnel
relativement
qualifié
par
rapport
à
d’autres
PED
et
surtout
en
raison
de
salariés
disciplinés
bosseurs
et
où
les
syndicats
sont
inexistants.
Certaines
sociétés
chinoises
font
désormais
partie
des
entreprises
les
plus
importantes
au
niveau
mondial.
Ainsi,
sur
les
4
première
entreprises
mondiales
en
termes
de
CA,
3
sont
chinoises.
La
Chine
veut
également
se
tourner
vers
les
activités
ayant
une
valeur
ajoutée
importante
et
ne
plus
seulement
être
un
pays
atelier.
La
deuxième
économie
mondiale
craint
une
pénurie
dans
les
domaines
énergétiques
des
ressources
naturelles
ou
des
terres
arables.
Cette
crainte
est
fondée
sur
le
fait
que
la
Chine
doit
répondre
à
deux
impératifs
majeurs
voire
vitaux
si
le
régime
veut
se
maintenir
au
pouvoir
et
éviter
toute
crise
sociale
importante
:
-‐ Assurer
la
sécurité
alimentaire.
L’exode
rural
et
les
dérèglements
climatiques
sont
de
nature
à
menacer
cette
sécurité
pour
pallier
ces
problèmes,
la
Chine
loue
ou
achète
des
terres
notamment
en
Afrique
-‐ Assurer
la
sécurité
énergétique
et
l’accès
aux
ressources
qui
est
indispensable
pour
maintenir
la
croissance
et
absorber
chaque
année
les
millions
de
nouveaux
actifs
qui
arrivent
sur
le
marché
du
travail.
De
nombreux
aspects
de
la
politique
étrangère
de
Pékin
sont
guidés
par
ces
deux
impératifs.
Les
relations
que
la
Chine
cherche
à
instaurer
avec
certains
Etats
vise
un
double
objectif.
-‐ Accéder
à
de
nouveaux
marchés
afin
notamment
d’écouler
ces
productions
mais
surtout,
-‐ Accéder
aux
ressources
et
diversifier
ces
approvisionnements.
Pour
certains
Etats,
la
Chine
est
un
partenaire
économique
idéal.
En
effet,
Pékin
ne
s’ingère
pas
dans
les
affaires
intérieures
donc
peu
importe
que
l’Etat
soit
démocratique.
De
plus,
contrairement
à
l’UE,
l’aide
chinoise
n’est
pas
soumise
au
respect
de
certaines
conditions
telles
que
le
respect
des
droits
de
l’homme.
La
Chine
n’applique
pas
ce
qu’on
appelle
la
conditionnalité
de
l’aide.
L’UE
peut
aider
les
pays
pauvres
à
condition
que
ces
pays
fassent
preuve
de
gouvernance,
de
respect
des
droits
de
l’homme.
En
termes
de
puissance,
la
Chine
demeure
dans
une
situation
particulière
et
est
confrontée
à
des
défis
considérables
:
poursuite
du
développement,
rééquilibrage
entre
le
centre
et
les
périphéries.
Encore
dépendante
de
la
conjoncture
économique
internationale,
la
Chine
cherche
donc
à
réorienter
son
économie
vers
la
demande
intérieure
et
à
l’axer
vers
les
services.
De
plus,
l’économie
chinoise
connaît
un
développement
inégal
qui
est
un
facteur
d’accroissement
des
inégalités
sociales.
Ces
dernières
pourraient
alimenter
des
conflits
sociaux,
favoriser
la
perte
de
cohésion
sociale
et
entretenir
les
velléités
séparatistes.
Il
y
a
également
un
fossé
entre
la
Chine
urbaine
et
la
Chine
des
campagnes
et
entre
la
Chine
côtière
et
la
Chine
des
terres.
La
croissance
est
donc
très
inégalement
répartie
sur
le
territoire.
La
politique
de
l’enfant
unique
mise
en
place
en
1979
aura
forcément
des
conséquences
sur
la
prise
en
charge
des
personnes
âgées.
En
outre,
la
Chine
a
des
faiblesses
structurelles
majeures
:
vieillissement
rapide,
incertitude
politique,
un
appareil
industriel
parfois
obsolète,
des
surcapacités
de
production
dans
certains
secteurs,
des
fragilités
importantes
du
système
bancaire,
une
corruption
endémique,
des
tensions
ethniques
notamment
dans
la
région
du
XI
JIANG
où
se
trouve
une
partie
des
ouïgours
qui
est
un
peuple
d’origine
turcophone.
Ex
:
Début
mars
2017,
le
gouvernement
a
annoncé
vouloir
supprimer
500.000
emplois
dans
l’industrie
lourde
(acier,
charbon
etc)
en
2017
pour
réduire
les
capacités
de
production.
Cette
annonce
n’est
que
l’une
des
étapes
d’un
plan
visant
à
supprimer
1,8
million
d’emplois
dans
cette
industrie.
La
Chine
doit
aussi
faire
face
à
une
dette
cumulée
(publique
+
privée)
qui
ne
cesse
d’augmenter
et
qui
devrait
atteindre
en
2016
près
de
280%
du
PIB
soit
un
taux
proche
de
celui
des
pays
occidentaux.
La
Chine
détient
l’essentiel
de
cette
dette
ce
niveau
est
très
élevé
pour
un
pays
en
développement
où
les
dépenses
ne
sont
pas
comparables
à
celles
d’un
Etat
développé.
La
Chine
doit
aussi
faire
face
à
de
graves
problèmes
de
pollution.
Pour
Pékin,
l’économie
représente
le
deuxième
pilier
de
sa
stratégie
d’influence.
Le
développement
économique
apparaît
ainsi
comme
un
instrument
permettant
d’acquérir
une
puissance
politique
et
militaire.
Paragraphe
2
:
Les
ambitions
politiques
et
diplomatiques
de
la
Chine
:
volonté
de
restaurer
la
puissance
de
l’Empire
du
milieu
Pékin
souhaite
à
la
fois
assurer
sa
présence
régionale
et
à
partir
de
celle-‐ci
renforcer
à
termes
sa
puissance
sur
la
scène
internationale.
Pour
cela,
la
Chine
cherche
officiellement
à
favoriser
une
coopération
pacifique.
L’idée
est
de
ne
pas
susciter
ou
d’alimenter
une
crainte
de
la
menace
chinoise.
Pékin
est
en
apparence
un
adepte
du
soft
power.
Cette
stratégie
n’est
plus
aussi
évidente.
En
effet,
la
chine
consacre
des
moyens
de
plus
en
plus
importants
à
sa
défense.
Consciente
de
faiblesse
militaire
notamment
par
rapport
aux
Usa,
des
efforts
budgétaires
sans
précédent
caractérisent
les
10
dernières
années.
En
2017,
avec
un
montant
estimé
de
150
milliards
de
dollars,
la
Chine
dispose
du
2ème
budget
de
la
défense
après
les
USA.
Même
si
la
Chine
possède
la
première
armée
du
monde
en
matière
d’effectifs,
elle
accuse
un
retard
technologique
d’environ
1à
ç
20
ans.
L’aviation
et
surtout
la
marine
chinoise
font
défaut.
Pekin
a
donc
entrepris
un
programme
de
modernisation
de
ses
forces.
EX
:
Fin
décembre
2016
l’armé
chinoise
a
testé
un
nouveau
prototype
d’avion
de
combat
furtif.
La
Chine
a
également
annoncé
la
construction
d’un
2ème
porte-‐avion
(enfin
un
vrai
porte-‐ avion).
L’augmentation
croissante
de
son
budget
pourrait
inquiéter
et
inciter
les
Etats
comme
le
Japon,
l’Indonésie,
l’Inde,
la
Malaisie,
le
Vietnam
ou
les
Philippines
a
accroitre
eux-‐mêmes
leur
budget.
Cela
pourrait
également
accentuer
les
tensions
avec
Taïwan
ou
en
mer
de
Chine
qui
est
une
zone
cruciale
et
qui
représente
près
de
40%
du
trafic
maritime
mondial.
La
Chine
a
aussi
des
différends
territoriaux
avec
certains
Etats.
Ex
:
conflits
avec
le
Japon
à
propos
des
îles
Senkaku
ou
avec
les
Philippines,
la
Malaisie,
Taïwan
et
le
Vietnam
à
propos
des
îles
Spradley.
Ainsi,
le
6
avril
2017,
le
Président
philippin
Rodrigo
Tuterte
a
ordonné
aux
forces
militaires
de
se
déployer
sur
les
terres
inhabités
des
Spartley,
d’y
planter
les
drapeaux
philippins
et
d’y
construire
des
infrastructures).
Les
efforts
Chinois
portent
aussi
sur
le
domaine
spatial.
Ex
:
le
27
décembre
2016,
la
Chine
a
annoncé
vouloir
envoyer
une
sonde
vers
la
face
cachée
de
la
lune
d’ici
2018
et
Mars
d’ici
2020.
Ces
projets
visent
à
permettre
à
Pékin
de
rattraper
son
retard
et
de
faire
une
démonstration
de
force.
Par
ailleurs,
la
Chine
cherche
à
assurer
une
présence
militaire
en
dehors
de
ses
frontières.
Cet
aspect
est
en
effet
un
des
éléments
indispensables
d’une
vraie
puissance
militaire.
Récemment
la
Chine
a
installé
sa
première
base
Côte-‐Est
africaine
vers
l’Arabie
Saoudite.
C’est
pour
cela
que
la
Chine
a
installé
sa
première
base
à
Djibouti,
point
géostratégique
majeur.
La
Chine
a
compris
qu’elle
ne
sera
pas
une
superpuissance
tant
qu’elle
ne
sera
pas
une
puissance
militaire
à
même
de
pouvoir
protéger
ses
intérêts
de
par
le
monde
et
disposer
de
forces
capables
d’intervenir
à
l’extérieur.
Cet
objectif
pourrait
être
atteint
à
condition
que
le
pays
assure
une
stabilité
politique,
et
sociale
et
qui
soit
en
mesure
de
résoudre
les
problèmes
structurels
auxquels
il
fait
face.
Chapitre
3
:
géopolitique
de
l’Inde
Bien
que
comparée
à
la
Chine,
l’Inde
paraît
avoir
pris
du
retard
par
rapport
à
l’autre
géant
de
la
région
en
raison
d’une
libéralisation
de
son
économie
et
d’une
ouverture
de
ses
frontières
qui
n’ont
été
instaurées
qu’à
partir
de
1991.
7ème
pays
le
plus
vaste
au
monde,
avec
une
superficie
d’environ
3,3
millions
de
km2,
et
second
pays
le
plus
peuplé
avec
environ
1,31
milliard
d’habitants
en
2015
(la
population
a
été
multipliée
par
2
depuis
1975)
l’Inde
est
une
civilisation
très
ancienne
et
est
devenue
indépendante
le
17
août
1947.
L’absence
de
politique
visant
à
limiter
les
naissances
et
les
traditions
culturelles
devrait
faire
de
l’Inde
le
pays
le
plus
peuplé.
Depuis
une
loi
depuis
le
1er
avril
2010,
rendant
l’école
obligatoire
et
gratuite,
tous
les
enfants
ont
accès
à
l’école
primaire.
L’Inde
est
encore
un
pays
rural
puisque
environ
70%
des
habitants
vivaient
en
campagne
en
2015.
L’Inde
se
caractérise
par
sa
diversité
ethnique,
linguistique
et
religieuse.
Ainsi
le
pays
compterait
une
douzaine
de
groupe
ethnique
et
plus
de
1
600
communautés
différentes.
Si
l’Hindi
est
la
langue
la
plus
parlée
et
l’anglais
la
langue
des
élites.
La
constitution
indienne
reconnaît
22
langues
officielles.
Plus
de
1
600
dialectes
sont
pratiqués.
L’Inde
possède
7
groupes
religieux
principaux,
les
hindous
représentent
80%
de
la
population.
L’Inde
connaît
une
organisation
sociale
particulière
structurée
autour
de
Varna/
des
Castes.
Système
pourtant
interdit
depuis
1947
par
la
Constitution.
L’appartenance
à
une
Caste
est
héréditaire.
Une
Caste
se
définit
par
trois
principes
principaux
:
-‐
Endogamie,
reproduction
sociale
par
le
mariage
-‐
Une
spécialisation
professionnelle
-‐
Une
hiérarchie
rigide
entre
les
groupes
Il
y
a
4
castres
:
-‐
les
Brahmanes
qui
est
la
caste
la
plus
élevée
-‐
les
Kshatriyas
-‐
les
Vaishyas,
les
commerçants,
agriculteurs,
artisans
-‐
les
Shoudras,
serviteurs
de
autres
i
y
a
également
une
catégorie
sociale
hors
castres
les
Dalits
(opprimés)
aussi
appelés
les
Parias
et
également
les
Intouchables.
Etre
intouchable,
ne
signifie
pas
nécessaire
être
pauvre
économiquement,
cela
dit
les
tâches
les
plus
ingrates
et
donc
les
plus
délaissés
leur
sont
souvent
attribuées.
Selon
les
statistiques
l’Inde
compterait
entre
160
et
200
millions
d’intouchables.
Bien
qu’interdit
depuis
une
loi
de
1961,
la
dote
est
encore
pratiquée
et
ce
dans
toutes
les
classes
sociales
(argent
avant
mariage
pour
l’homme).
Selon
le
PNUD,
l’Inde
était
classé
au
131ème
rang
de
l’Indice
d’inégalité
des
genres
(sur
160).
La
diversité
de
l’Inde
est
néanmoins
le
fondement
d’une
richesse
culturelle
indéniable
mais
aussi
la
cause
de
troubles
politiques,
sociaux
et
religieux
voire
de
conflits.
Sur
le
plan
de
l’organisation
intérieure,
l’Inde
est
un
Etat
laïque
et
fédéral
comprenant
28
entités
fédérés.
Ainsi
que
7
territoires
crées
pour
des
raisons
politiques
ou
historiques.
Ex
:
Pondichéry.
Régime
politique
et
un
régime
parlementaire.
Le
président
de
la
République
a
un
rôle
symbolique
élu
pour
un
mandat
de
5
ans
renouvelable
au
suffrage
indirect
par
un
collège
électoral
composé
par
les
membres
du
parlement
et
des
assemblés
des
entités
fédérées.
Depuis
juillet
2012,
Monsieur
Mukherjee.
Le
gouvernment
doit
avoir
le
soutien
du
parlement,
le
chef
du
gouvernent
test
donc
issu
de
la
majorité
parlementaire,
il
est
nommé
par
le
président
pour
un
mandat
de
5
ans.
Depuis
le
26
mai,
Narendra
Modi
est
le
premier
ministre.
Il
est
issu
du
peuple
indien
(BJP).
Qui
est
la
droite
hindou
plutôt
nationaliste.
Malgré
des
élections,
l’Inde
demeure
une
démocratie
imparfaite.
Est-‐il
pertinent
de
parler
de
plus
grande
démocratie
du
monde
dans
un
pays
oùles
votes
sont
achetés
par
quelques
roupies.
Et
ou
le
vote
pour
sa
caste
est
quasi
évident
Paragraphe
2
:
Le
paradoxe
de
l’économie
Indienne
:
entre
économie
en
développement
et
secteur
de
pointe.
L’Inde
a
assuré
son
développement
en
se
fondant
sur
deux
piliers
principaux
:
-‐
l’Inde
a
bénéficié
des
infrastructures,
des
équipements,
des
bases
d’un
système
agricole
et
industriel
laissé
par
les
britanniques.
-‐
L’Inde
a
mis
en
place
un
système
économique
particulier
au
point
que
l’expression
même
de
modèle
indien
de
développement
fut
employé.
Concrètement,
l’économie
indien
est
appuyé
sur
un
secteur
publique
puissant
voire
pléthorique
ainsi
que
l’existence
de
grandes
groupes
privés
souvent
familiers.
Ex
:
l’actuel
PDG
de
Tata
est
l’arrière
petit
fils
du
fondateur.
L’Inde
était
classé
en
2015
au
7ème
rang
des
puissances
économiques
mondiales,
mais
le
PIB
par
hab
est
faible
(1
600
dollars
en
2015)
est
inférieur
de
5
fois
à
celui
de
la
Chine.
A
titre
de
comparaison,
le
PIB
par
habitant
en
Inde
est
classé
entre
Sao
Tomé-‐et-‐Principé
et
le
Pakistan.
L’Inde
est
confrontée
à
un
problème
vital
pour
elle
celui
de
l’approvisionnement
énergétique.
Ex
:
la
demande
en
électricité
en
Inde
n’est
même
pas
satisfaite.
Ex
:
en
2014,
l’Inde
était
le
4ème
consommateur
mondiale
de
pétrole.
Ex
:
l’Inde
est
le
3ème
producteur
mondial
de
charbon.
L’Inde
est
également
le
premier
importateur
mondiale
d’or,
ce
pays
achète
environ
¼
de
la
production
mondiale
et
représente
10%
des
importations
mondiales.
Grâce
à
une
politique
d’ouverture
économique
et
grâce
à
la
globalisation,
l’Inde
connaît
une
croissance
élevée
depuis
plusieurs
années.
Entre
2005
et
2010
elle
a
atteint
entre
9
et
10%.
En
2015,
la
croissance
a
été
de
7.6%.
L’Inde
possède
un
secteur
tertiaire
et
de
services
importants,
ainsi
les
services
emploieraient
environ
¼
de
la
population
active.
L’Inde
est
le
8ème
exportateur
mondial
de
service
(logiciel,
compétences...).
Ces
résultats
sont
dû
au
fait
que
le
pays
que
le
pays
a
su
se
spécialisé
dans
des
activités
de
service
à
forte
intensité
de
mains
d’œuvres
qualifiées
Ex
:
Bangalore
est
devenu
l’un
des
centres
universitaires,
économiques
et
scientifiques
les
plus
réputés
au
monde.
Cette
silicone
vallée
Indienne
s’est
spécialisée
dans
le
développement
des
nouvelles
technologies
et
assure
la
sous
traitante
dans
les
domaines
de
l’informatique,
de
l’aérospatial
ou
de
la
biochimie
pour
de
nombreux
sociétés
occidentales.
Ex
:
Madous,
Scheinder,
ou
Microsoft
ou
IBM
A
la
différence
de
la
Chine,
l’Inde
n’a
pas
été
en
mesure
d’attirer
autant
IDE.
Cela
dit,
les
investisseurs
étrangers
privilégient
certains
secteurs
tels
que
les
télécommes,
informatiques,
automobiles,
l’hôtellerie
ou
le
tourisme,
pourtant,
il
est
assez
compliqué
d’investir
en
Inde
notamment
en
raison
de
procédure
administrative
longue
et
complexe
Rattraper
cours
Section
2
:
aperçu
historique
et
de
l’organisation
politique
du
Brésil
Le
Brésil
fut
découvert
par
le
monde
occidental
via
le
détroit
de
Béring.
Le
Brésil
fut
découvert
par
le
portugais
Cabral
en
1500.
En
1720,
le
pays
devient
une
vice
royauté
du
Portugal.
En
1822,
le
Brésil
devient
indépendant.
Le
19ème
siècle
coïncida
avec
d’importants
progrès
économiques.
EN
1888,
l’esclavage
est
aboli
notamment
grâce
à
l’Empereur
Pierre
2.
De
1930
à
1945
et
de
1951
à
1954,
le
président
Vargas
domine
la
vie
politique.
Son
régime
autoritaire
eu
notamment
pour
conséquence
la
dissolution
des
partis
politiques,
la
mise
en
place
de
la
censure,
la
répression,
interdiction
des
grèves
etc.
Mais
cette
période
marqua
également
l’essor
industriel
du
Brésil.
A
partir
de
1974,
l’arrivée
au
pouvoir
du
général
Geisel
marqua
le
début
d’une
transition
politique
symbolisée
par
le
retour
des
civils
au
pouvoir
à
partir
de
1985.
1989
est
l’année
des
premières
élections
présidentielles
au
suffrage
universel
direct.
Fernando
Coller
Mello
sera
élu.
Il
sera
destitué
en
1992
pour
corruption.
Les
deux
mandats
présidentiels
de
2003
à
2010
effectués
par
Luiz
Inacio
da
Silva
dit
Lula
permirent
au
Brésil
de
connaître
des
progrès
significatifs
en
matière
de
développement
économique
et
social
et
de
réduction
de
la
pauvreté.
Le
1er
janvier
2011,
Dilma
Roussef
est
devenue
la
première
femme
présidente
du
Brésil.
Réélue
le
26
octobre
2014,
elle
a
été
destituée
par
le
Sénat
le
30
août
2016
pour
avoir
maquillé
les
comptes
publics.
Elle
a
été
remplacée
par
Michel
Temer.
Sur
le
plan
politique,
le
Brésil
est
un
Etat
fédéral
comprenant
26
Etats
fédérés
et
un
district
fédéral.
Le
président
est
élu
pour
un
mandat
de
4
ans
renouvelable
1
fois
comme
aux
USA.
Le
Parlement
est
constitué
de
2
chambres.
Celle
des
députés
(513
élus)
pour
un
mandat
de
4
ans
et
le
Sénat
fédéral
(81
sénateurs)
élus
pour
8
ans.
Chaque
Etat
fédéré
est
dirigé
par
un
gouverneur
et
par
une
assemblée
législative
comme
aux
USA.
Les
partis
sont
:
le
parti
des
travailleur
(à
gauche)
et
le
parti
de
la
sociale
démocratie
brésilienne
(PSD)
Section
3
:
le
Brésil,
LA
puissance
de
l’Amérique
du
sud
Cherchant
à
devenir
une
puissance
mondiale,
la
capacité
réelle
d’influence
du
Brésil
reste
encore
essentiellement
limitée
à
son
environnement
régional.
En
effet,
son
leader
ship
se
déploie
principalement
en
Amérique
du
sud.
Toutefois,
sa
puissance
économique
et
son
influence
politique
pourraient
lui
permettre
de
devenir
le
chef
de
file
de
l’Amérique
latine.
Afin
de
réaliser
cette
ambition,
le
Brésil
cherche
à
renforcer
le
marché
commun
du
Cône
sud
plus
connu
sous
l’acronyme
de
MERCOSUR
qui
regroupe
le
Brésil,
l’Argentine,
le
Paraguay,
Uruguay
et
le
Venezuela.
Le
MERCOSUR
souhaite
s’inspirer
de
l’UE
mais
les
membres
de
cette
organisation
ont
plus
de
relations
commerciales
avec
les
Etats
tiers
qu’entre
eux.
Le
Brésil
se
veut
également
le
moteur
de
l’intégration
des
Etats
d’Amérique
latine.
L’idée
est
de
faire
contrepoids
aux
USA.
Sous
l’impulsion
de
Lula,
Brasilia
cherche
à
s’investir
dans
la
résolution
pacifique
de
différends
régionaux.
Ainsi,
en
1995,
le
Brésil
joua
le
rôle
de
médiateur
dans
le
conflit
qui
opposa
l’Equateur
au
Pérou.
Cette
implication
diplomatique
démontre
la
volonté
du
Brésil
de
résoudre
les
problèmes
sud
américains
en
dehors
de
toutes
interventions
extérieures
et
notamment
de
celles
des
USA.
Au
niveau
international,
Lula
voulait
faire
du
Brésil
«
une
nation
mieux
respectée,
capable
de
défendre
ses
intérêts
internationalement
».
La
politique
de
Lula
permis
au
Brésil
de
s’affirmer
sur
la
scène
internationale.
Pour
autant,
ce
pays
ne
possède
pas
encore
tous
les
attributs
classiques
d’une
grande
puissance.
Ainsi,
le
Brésil
n’a
pas
de
sièges
permanents
au
Conseil
de
sécurité
alors
qu’il
plaide
pour
son
entrée
dans
cette
instance.
Le
Brésil
accuse
également
un
retard
en
termes
de
puissance
militaire
:
il
n’a
pas
l’arme
nucléaire.
Le
Brésil
cherche
donc
à
développer
ses
forces
conventionnelles
(maritime
et
aérienne).
Malgré
un
budget
de
30
milliards
de
dollars
en
2015,
l’armée
brésilienne
ne
peut
rivaliser
avec
celle
des
autres
grandes
puissances.
Dès
lors
l’influence
du
Brésil
en
matière
de
sécurité
internationale
n’est
pas
à
la
hauteur
des
ambitions
du
pays.
Pour
autant,
le
Brésil
participe
à
certaines
opérations
d’ampleur
internationale.
Ainsi
par
exemple,
il
assure
le
commandement
militaire
de
l’opération
de
maintient
de
la
paix
en
Haïti.
Le
Brésil
est
un
promoteur
actif
du
désarmement.
Ainsi,
le
Brésil
a
ratifié
les
traités
interdisant
la
prolifération
ou
les
essaies
nucléaires.
Surtout,
le
Brésil
souhaite
une
réforme
profonde
de
l’ordre
et
du
système
international.
Il
est
également
actif
dans
la
lutte
contre
les
dérèglements
climatiques
et
en
matière
du
financement
du
développement.
Le
Brésil
cherche
à
développer
des
liens
avec
d’autres
PED.
L’idée
est
de
favoriser
la
coopération
sud-‐sud.
Le
Brésil
mène
donc
une
politique
étrangère
active,
autonome
et
multi
directionnelle.
L’émergence
de
ce
pays
sur
la
scène
internationale
fait
peu
de
doutes
encore
faut-‐il
arriver
ses
problèmes
internes
qui
sont
considérables.
Ainsi,
le
Brésil
connaît
de
fortes
disparités
économiques
et
sociales.
Les
10%
des
plus
riches
possèderaient
plus
de
40%
des
richesses
nationales.
Les
écarts
de
richesse
vont
de
1
à
30
en
moyenne.
Pourtant
le
Brésil
possède
une
classe
moyenne
qui
représenterait
environ
50%
de
la
population.
29
millions
de
personnes
seraient
sortis
de
la
pauvreté
entre
2003
et
2014.
Le
modèle
social
brésilien
présente
donc
une
opposition
criante
entre
une
élite
riche
et
une
masse
de
population
pauvre.
Ces
inégalités
sociales
se
retrouvent
au
niveau
géographique
entre
les
villes
et
les
campagnes
et
entre
le
littoral
et
l’intérieur
des
terres.
Le
Brésil
doit
également
faire
face
à
des
faiblesses
structurelles
telles
que
l’insuffisance
des
infrastructures
et
de
personnel
qualifié,
une
bureaucratie
importante,
des
coûts
de
production
élevés,
un
développement
contrasté
et
inégal,
une
criminalité
élevée
et
des
problèmes
de
corruption.
Exemple
:
le
5
décembre
2016,
le
président
du
Sénat
a
été
démis
de
ses
fonctions
par
un
juge
de
la
cour
suprême.
Ex
:
le
10
mai
2017,
Lula
a
dû
se
présenter
devant
une
cour
de
justice
pour
répondre
d’accusation
de
corruption.
Lula
fait
l’objet
de
5
procédures
d’accusation
de
corruption.
Ex
:
selon
le
rapport
2016
de
l’ONG
transparensy
international
publié
le
25
janvier
2017,
le
Brésil
était
classé
au
79ème
rang
sur
176
Etats.
Ex
:
Le
Brésil
est
le
pays
au
monde
où
il
y
a
le
plus
d’homicides.
58
383
meurtres
en
2015
soit
un
taux
d’environ
30
pour
100
000
habitants.
Avec
une
économie
dépendante
du
prix
des
matières
premières
et
agricoles,
le
Brésil
n’est
pas
à
l’abri
d’une
crise
économique
susceptible
de
générer
des
mouvements
sociaux
importants.
Le
Brésil
possède
d’importantes
ressources,
une
industrie
diversifiée,
un
secteur
tertiaire
développé
soit
autant
d’atouts
qui
peuvent
servir
les
ambitions
internationales
du
pouvoir.
Section
4
:
Le
paradoxe
économique
:
entre
diversification
de
l’appareil
économique
et
fragilité
due
à
des
inégalités.
Si
le
Brésil
possède
certains
éléments
classiques
des
PED
(prédominance
de
l’agriculture
mais
faiblesse
technique
agricole,
industrie
le
plus
souvent
basée
sur
l’exploitation
des
ressources.
Des
défiances
des
infrastructures
et
des
voies
de
communications)
Ce
schéma
classique
ne
s’applique
pas
totalement
au
Brésil.
Le
Brésil
possède
d’importantes
ressources
(2ème
exportateur
mondial
de
fer,
4ème
exportateur
mondial
de
bois,
1er
producteur
mondial
d’orange
et
de
café
etc).
Le
Brésil
est
devenu
autosuffisant
sur
le
plan
énergétique.
En
2015,
le
Brésil
était
la
9ème
puissance
économique
mondiale.
Le
Brésil
est
79ème
au
classement
IDH.
Les
secteurs
industriels
et
tertiaires
sont
cependant
développés.
L’industrie
automobile
et
aéronautique
est
notamment
présente.
Il
est
aussi
performant
dans
les
domaines
des
textiles,
de
la
pharmacie
et
de
la
sidérurgie.
Le
secteur
bancaire
et
financier
est
bien
développé
et
notamment
dans
la
capitale
économique
qu’est
Sao
Paulo.