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(Durée : 4h)
Exercice 1
1
x(t) = 2t +
2t + 1
On se donne la courbe paramétrée : Γ :
y(t) = t2 − 1
2t + 1
1. Préciser le domaine de dénition des fonctions x et y , puis étudier leurs limites et variations en
fonction du paramètre t.
Indication : Lors du calcul de y0, on pourra remarquer que 4t3 + 4t2 + t + 1 se factorise par t + 1.
2. (a) Quelle est la nature des branches innies de Γ lorsque t tend vers ±∞ ?
(b) Montrer que lorsque t tend vers − 12 , Γ admet une asymptote dont on donnera l'équation.
Préciser la position de la courbe par rapport à cette asymptote.
(c) Montrer que Γ présente un point de rebroussement de première espèce, et précisez un
vecteur directeur de la tangente en ce point. On précisera la position de la courbe par
rapport à cette tangente.
(d) Tracer la courbe Γ.
Correction H [cp4]
Exercice 2
4 nπ 2(−1)n+1
∀n ∈ N∗ , bn (f 0 ) = sin( ) +
πn2 2 n
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4e. En déduire les valeurs de a2p (f ) et de a2p+1 (f ) pour tout p ∈ N∗ .
Calculer a0 (f ).
5. Étudier la convergence ponctuelle de la série de Fourier de f .
+∞
(−1)p
6. On pose S = . Calculer S à l'aide de la série de Fourier.
X
p=1
p2
Correction H [sf4]
Exercice 3
Dans ce problème, on munit R3 de sa base canonique (e1 , e2 , e3 ) et de son produit scalaire usuel noté
(. | .). On identie les vecteurs de R3 et les matrices de M3,1 (R).
Pour A ∈ M3,1 (R), la matrice A0 désigne par convention la matrice identité.
On dit qu'une suite (Ak )k∈N = (ai,j (k))16i,j63 de matrices de M3 (R) est convergente si pour tout
(i, j) ∈ [[1, 3]]2 la suite réelle (ai,j (k))k∈N converge vers un réel noté `i,j . La matrice L = (`i,j )16i,j63 est
alors appelée limite de (Ak )k∈N .
Les parties A, B et C peuvent être abordées indépendamment les unes des autres.
1. On appelle instant initial l'instant où le système subit un premier incident. On suppose dans
cette question qu'à l'instant initial, le système est dans l'état E1 .
(a) Quelle est la probabilité qu'il soit encore à l'état E1 au bout de trois heures ?
(b) Quelle est la probabilité qu'il soit à l'état E3 au bout de trois heures ?
(c) Quelle est la probabilité qu'il soit à l'état E3 en exactement trois heures ?
Soit k ∈ N. On note uk (respectivement vk et wk ) la probabilité que le système soit dans l'état
E1 (respectivement E2 et E3 ) au bout de k heures.
(a) Exprimer uk+1 en fonction de uk , vk et wk .
(b) En tenant le même raisonnement pour vk+1 et wk+1 , en déduire que :
uk+1 uk p 0 0
vk+1 = A vk avec A = q p 0 .
wk+1 wk 0 q 1
(c) On note Ak = (ai,j (k))16i,j63 . Interpréter alors le coecient ai,j (k) pour (i, j) ∈ [[1, 3]]2 .
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Lycée Jean Perrin
Classe de TSI2 2017/2018 Vendredi 2 Février
3. On note v = e1 + e2 + e3 et E3 l'ensemble des matrices de M3 (R) dont les sommes des coecients
sur chaque colonne est égal à 1 : par exemple, la matrice A est une telle matrice.
(a) Démontrer par récurrence que si M ∈ E3 alors pour tout k ∈ N, M k ∈ E3 .
(b) En calculant M T v , démontrer que si M ∈ E3 alors 1 est valeur propre de M .
4. (a) Démontrer que 1 et p sont les seules valeurs propres de la matrice A et déterminer des
vecteurs propres associés.
(b) A est-elle inversible ? diagonalisable ?
5. (a) Démontrer que :
pk 0 0
k k−1 k
∀k ∈ N, A = kqp p 0 .
k
ak 1−p 1
où ak est un coecient à déterminer.
(b) Déduire de la question précédente la convergence de la suite (Ak )k∈N et en préciser la limite.
6. (a) Montrer que Ker u est l'ensemble des vecteurs orthogonaux à v (cf partie B). En déduire
dim Ker u puis rg u.
(b) Justier à l'aide de la trace que 1 est valeur propre de u, et donner un vecteur propre
associé à cette valeur.
7. Déduire des questions précédentes que u est diagonalisable dans une base B et écrire L = P DP −1
où D est une matrice diagonale à préciser et B la matrice de passage de la base canonique à la
base B.
8. On pose B et C les matrices ci-dessous :
p 0 0 0 0 0
B= 0 p 0 C= q 0 0
q q 1 −q 0 0
∀k ∈ N, Ak = B k + kB k−1 C.
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Exercice 4
On munit l'espace vectoriel Mn,1 (R) des matrices-colonne du produit scalaire canonique :
∀(X, Y ) ∈ Mn,1 (R)2 , (X | Y ) = X T Y
On dit qu'une matrice symétrique A ∈ Sn (R) est positive (resp. dénie positive) si :
∀X ∈ Mn,1 (R) \ {0}, (AX | X) > 0 (resp. > 0)
Le but de ce problème est d'établir une version faible du théorème de décomposition polaire :
Si M ∈ GLn (R), alors il existe un unique couple (U, S) avec U orthogonale et S
symétrique dénie positive tels que M = U S .
(b) En déduire qu'il existe une matrice B symétrique et positive telle que B 2 = A.
3. Dans cette question, on va montrer l'unicité de la racine carrée. Soient B1 et B2 deux matrices
symétriques positives telles que B12 = B22 .
(a) Montrer qu'il existe P1 , P2 deux matrices inversibles, D1 , D2 deux matrices diagonales telles
que P1 D12 P1−1 = P2 D22 P2−1 .
(b) Posons P = P2−1 P1 . Montrer que P D12 = D22 P .
(c) En déduire que P D1 = D2 P , puis que B1 = B2 .
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On donne :
1 2 1
M = −2 −1 −1
−1 −1 −2
On pose H = M T M .
7. Calculer H .
8. Déterminer P orthogonale et ∆ diagonale telles que ∆ = P −1 HP .
9. En déduire l'unique couple (U, S) avec U orthogonale et S symétrique dénie positive tel que
M = U S.
On pourra utiliser les résultats de la partie II.
10. Déterminer la nature de l'endomorphisme de matrice U dans la base canonique de R3 euclidien.
Correction H [iv3]
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Corrigé du DS 3 :
Correction de l'exercice 1 N
1
x(t) = 2t +
2t + 1
On se donne la courbe paramétrée : Γ :
y(t) = t2 − 1
2t + 1
1. De manière immédiate, on a :
Dx = Dy = R \ {−1/2}
Un calcul des dérivées montre que :
8t(t + 1) 2(t + 1)(4t2 + 1)
x0 (t) = et y 0
(t) =
(2t + 1)2 (2t + 1)2
t −∞ −1 −1/2 0 +∞
x0 (t) + 0 − − 0 +
−3 +∞ +∞
x(t) @
@
@
@
R@ R
@
−∞ −∞ 1
+∞ +∞ *
+∞
y(t) @
@
−1
R@ *
2 − ∞
y 0 (t) − 0 + + +
y(t) t2 1
∼ ∼
x(t) t→±∞ 2t t→±∞ 2t
y(t) y(t)
Donc lim = +∞, et lim = −∞.
t→+∞ x(t) t→−∞ x(t)
Lorsque t tend vers ±∞, Γ admet des branches paraboliques de direction (Oy).
(b) Lorsque t tend vers − 12 , on a :
y(t) 1/(2t − 1)
∼ −→ −1
x(t) t→−1/2 −1/(2t − 1) t→−1/2
et d'autre part :
3
y(t) + x(t) = t2 + 2t −→ −
t→−1/2 4
On en déduit que :
3
La droite d'équation y = −x + est asymptote à Γ lorsque t tend vers −1/2.
4
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La courbe Γ est au dessus (resp. en dessous) de asymptote lorsque t tend vers −1/2+ (resp. −1/2
(c) On constate qu'il existe un unique point stationnaire en t = −1. Calculons les dérivées
successives :
2
x0 (t) = 2 −
2t + 1)2
2
y 0 (t) = 2t +
2t + 1)2
8
x00 (t) =
2t + 1)3
8
y 00 (t) = 2−
2t + 1)3
48
x000 (t) = −
2t + 1)3
48
y 000 (t) =
2t + 1)3
En particulier (x00 (−1), y 00 (−1)) = (−8, 10) = 2(−4, 5) et (x000 (−1), y 000 (−1)) = (48, −48) =
48(1, −1). Ici p = 2 et q = 3 et on conclut :
Correction de l'exercice 2 N
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On considère la fonction paire, 2π -périodique dénie sur [0, π] par :
π
si 0 6 x 6
x2
f (x) = 2
πx + α si π < x 6 π
2
où α est un réel que l'on va déterminer.
1. La fonction f est continue en π/2 si et seulement si les limites à droite et à gauche de f en ce
point sont égales à la valeur de f en ce point. Or :
π2 π2
lim f (x) = = f (π/2) et lim f (x) = + α.
x→π/2 4 x→π/2 2
x<π/2 x>π/2
π π2 π2
La fonction f est donc continue en si = + α, c'est à dire :
2 4 2
π π2
La fonction f est continue en si α = − .
2 4
Pour la suite de l'exercice, α prendra cette valeur, ainsi f est continue sur [0, π].
2. Il est clair que f est de classe C 1 sur ]0, π/2[∪]π/2, π[, et on calcule :
π
2x si 0 < x <
f 0 (x) = 2
π si π < x < π
2
Constatons que lim f 0 (x) = π = lim f 0 (x), ce qui prouve que :
x→π/2 x→π/2
x<π/2 x>π/2
π
2x si 0 < x <
1
0 1 π
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∀n ∈ N∗ , bn (f ) = 0
f 0 est impaire.
La fonction f 0 étant impaire, on a :
∀n ∈ N, an (f 0 ) = 0
f étant de classe C 1 sur ]0, π[, on peut appliquer l'intégration par parties qui suit :
π Z π
2f (x) 2
an (f ) = sin(nx) − f 0 (x) sin(nx) dx
nπ 0 nπ 0
| {z }
=0
1 π 0
Z
1
= − × f (x) sin(nx) dx
n π −π
par parité de t 7→ f 0 (x) sin(nx) (en eet f 0 est impaire). On reconnaît ainsi que
1
∀n ∈ N∗ , an (f ) = − bn (f 0 ).
n
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Par la relation de Chasles, on peut écrire :
Z π Z π/2 Z π
2 2 2
0
bn (f ) = f (t) sin(nx) dx =
0
f (x) sin(nx) dx +
0
f 0 (x) sin(nx) dx
π 0 π 0 π π/2
Z π/2 Z π
2 2
= 2x sin(nx) dx + π sin(nx) dx
π 0 π π/2
Z π/2 π
4 1
0
bn (f ) = x sin(nx) dx + 2 − cos(nx)
π 0 n π/2
π/2
2(−1)n+1 2
Z
4 π
= x sin(nx) dx +
+ cos(n )
π0 n n 2
n+1
2 nπ 4 nπ 2(−1) 2 π
bn (f 0 ) = − cos( ) + 2 sin( ) + + cos(n )
n 2 πn 2 n n 2
4 nπ 2(−1)n+1
∀n ∈ N∗ , bn (f 0 ) = sin( ) +
πn2 2 n
1
4e. Avec, d'après la question 4c, an (f ) = − bn (f 0 ) on calcule :
n
1 1 4 2 1
a2p (f ) = − b2p (f 0 ) = − 2
sin(pπ) − = 2
2p 2p π(2p) | {z } 2p 2p
=0
1 1 4 2
a2p+1 (f ) = − b2p+1 (f 0 ) = − 2
sin(pπ + π/2) +
2p + 1 2p + 1 π(2p + 1) | } 2p + 1
{z
=(−1)p
4(−1)p+1 2
= 3
−
π(2p + 1) (2p + 1)2
Enn,
Z π
1 π 1 π/2 2 1 π π2
Z Z Z
1
a0 (f ) = f (x) dx = f (x) dx = x dx + πx − dx
2π −π π 0 π 0 π π/2 4
π/2 π
1 x3 1 πx2 π 2 π2 π2 π2 π2 π2 7π 2
= + − x = + − − + =
π 3 0 π 2 4 π/2 24 2 4 8 8 24
1
a2p (f ) =
2
7π 2p2
a0 (f ) = et pour p ∈ N, .
24 4(−1)p+1 2
a2p+1 (f ) = −
π(2p + 1)3 (2p + 1)2
5. La fonction f est continue sur R et de classe C 1 par morceaux. D'après le théorème de Dirichlet :
La série de fourier de f converge vers f en tout point.
6. Autrement dit,
∞
X
∀t ∈ R, f (t) = lim Sn (f )(t) = a0 (f ) + ak cos(kt)
n→+∞
k=1
En séparant les termes d'ordre pair et impair on obtient :
∞
X ∞
X
∀t ∈ R, f (t) = a0 (f ) + a2p cos(2pt) + a2p+1 cos((2p + 1)t)
p=1 p=0
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π
Évaluons cette somme en t = :
2
∞ ∞
π2 X 7π 2 X (−1)p
f (π/2) = = a0 (f ) + (−1)p a2p = +
4 p=1
24 p=1
2p2
Correction de l'exercice 3 N
1. Remarquons qu'à une heure donnée, on a soit conservation de l'état existant, soit dégradation
(la situation ne peut pas s'améliorer sans l'intervention d'un technicien). On note Ck l'événement
la machine se conserve en l'état à la k-ième heure . On a toujours P (Ck ) = p d'après l'énoncé.
(a) Soit A l'événement La machine est dans l'état E1 au bout de la troisième heure . Ceci
signie qu'elle s'est conservée au cours des trois premières heures, donc :
P (A) = P (C1 ∩ C2 ∩ C3 )
= P (C1 ) × P (C2 ) × P (C3 )
P (A) = p3
En eet les changements d'état à des heures diérentes peuvent être considérés comme
mutuellement indépendants.
(b) Soit B l'événement La machine est dans l'état E3 au bout de trois heures . Cela signie
que son état s'est dégradé deux fois en trois heures, donc :
P (B) = P (C1 ∩ C2 ∩ C3 ) + P (C1 ∩ C2 ∩ C3 ) + P (C1 ∩ C3 ∩ C3 )
= P (C1 ) × P (C2 ) × P (C3 ) + P (C1 ) × P (C2 ) × P (C3 ) + P (C1 ) × P (C2 ) × P (C3 )
P (B) = 3q 2 p
(c) Soit C l'événement La machine est dans l'état E3 en exactement trois heures . Cela
signie que son état s'est dégradé deux fois en trois heures mais que la dernière dégradation
a eu lieu la troisième heure, donc :
P (C) = P (C1 ∩ C2 ∩ C3 ) + P (C1 ∩ C2 ∩ C3 )
= P (C1 ) × P (C2 ) × P (C3 ) + P (C1 ) × P (C2 ) × P (C3 )
P (C) = 2q 2 p
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On trouve ainsi la relation de récurrence :
uk+1 = puk
(b) De même, on a :
P (Vk+1 ) = P (Vk+1 |Uk ) × P (Uk ) + P (Vk+1 |Vk ) × P (Vk ) + P (Vk+1 |Wk ) × P (Wk )
| {z }
=0
= quk + pvk
P (Wk+1 ) = P (Wk+1 |Uk ) × P (Uk ) + P (Wk+1 |Vk ) × P (Vk ) + P (Wk+1 |Wk ) × P (Wk )
| {z }
=0
= qvk + wk
(c) On note Ak = (ai,j (k))16i,j63 . Le coecient ai,j (k) pour (i, j) ∈ [[1, 3]]2 est la probabilité
conditionnelle sachant qu'on est à l'état Ej de passer à l'état Ei .
3. (a) On commence par vérier que le produit de deux matrices de E3 est bien dans E3 : si
A = (ai,j )16i,j63 ∈ E3 et B = (bi,j )16i,j63 ∈ E3 , on note C = (ci,j )16i,j63 :
3 3 X
3 3
! 3
!
X X X X
∀j ∈ [[1, 3]] , ci,j = ai,k bk,j = ai,k bk,j =1
i=1 i=1 k=1 i=1 k=1
| {z }| {z }
=1 =1
Donc C ∈ E3 . On peut alors montrer par récurrence que si M ∈ E3 alors pour tout k ∈ N,
M k ∈ E3 :
? C'est vrai pour n = 1.
? Si M k ∈ E3 , alors par le produit de matrices M k+1 = M × M k ∈ E3 .
? En conclusion, le résultat est vrai par récurrence pour tout k ∈ N.
(b) On a immédiatement :
MT v = v
Ce calcul prouve que v est vecteur propre de M T associé à la valeur propre 1. De plus, M
et M T ayant même polynôme caractéristique (par invariance du déterminant par transpo-
sition), on en déduit que :
1 est valeur propre de M .
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4. (a) La matrice A étant triangulaire inférieure, son polynôme caractéristique est clairement
χA (x) = (x − p)2 (x − 1), donc :
Sp(A){1, p}
0 0
La valeur propre 1 est de multiplicité 1 et de plus A 0 = 0 , donc :
1 1
0
E1 = Vect 0
1
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On peut encore simplier cette expression en remarquant que :
k−1
!!
d X i d 1 − pk
2 2
ak = q p =q
dq i=0 dq 1−p
(k − 1)pk − kpk−1 + 1
2
= q
(1 − p)2
ak = (k − 1)pk − kpk−1 + 1
(b) Remarquons que comme p ∈]0, 1[, on a par croissances comparées lim kpk = 0 Ainsi
k→+∞
lim ak = 1. La limite des autres coecients se calcule immédiatement, et on obtient :
k→+∞
0 0 0
lim Ak = 0 0 0
k→+∞
1 1 1
Donc Ker u est l'ensemble des vecteurs orthogonaux à v . Il s'agit d'un plan, ce qui implique,
en utilisant le théorème du rang :
dim Ker u = 2 et rg u = 1
N.B. : En réalité, il sut de jeter un coup d'oeil à la matrice pour voir que la réponse
est évidente, mais il faut suivre l'énoncé même si les questions sont bizarrement posées au
concours.
(b) On déduit de la question précédente que 0 est valeur propre de multiplicité au moins
2. Comme la somme des valeurs propres de u est la trace de L qui vaut 1, on conclut
immédiatement :
1 est valeur propre de u.
0 0
De plus L 0 = 0 , donc
1 1
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0
0 est un vecteur propre associé à la valeur propre 1.
1
7. On sait enn que E0 = Ker u est de dimension 2. On vérie facilement que
1 1
−1 , 0
0 −1
forme une base de Ker u. On obtient avec le vecteur de la question précédente une base de
diagonalisation de u. Ainsi :
1 1 0
u est diagonalisable dans la base B = (v1 , v2 , v3 ) = −1 , 0 , 0 .
0 −1 1
Ainsi :
p 0 0
B est diagonalisable et P −1 BP = D = 0 p 0
0 0 1
Et après calculs :
pk 0 0
∀k ∈ N, Bk = 0 pk 0
k k
1−p 1−p 1
(c) On a C 2 = 0 et de plus :
0 0 0
BC = CB = pq 0 0
−pq 0 0
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Les matrices B et C commutant, on peut appliquer la formule du binôme :
k
X
Ak = (B + C)k = B n−k C k = B k + kB k−1 C.
i=0
∀k ∈ N, Ak = B k + kB k−1 C
(d) Avec les calculs déjà eectués, on retrouve bien l'expression donnée dans la partie B :
pk 0 0 0 0 0
Ak = 0 pk 0 + kpk−1 − kpk 0 0
k k
1−p 1−p 1 kpk − kpk−1 0 0
pk 0 0
∀k ∈ N, Ak = kqpk−1 pk 0
k k−1 k
1 + (k − 1)p − kp 1−p 1
Correction de l'exercice 4 N
1. Soit A une matrice symétrique positive. Alors si λ est une valeur propre associée au vecteur
propre X 6= 0, on a :
(AX | X) = (λX | X) = λkXk2 > 0
Donc λ > 0, car kXk = 6 0.
De même, si A est dénie positive, le même raisonnement montre que les valeurs propres sont
strictement positives.
Réciproquement, on suppose que toutes les valeurs propres de A sont positives. Comme A
est symétrique réelle, il existe une base orthonormée (X1 , . . . , Xn ) de vecteurs propres associés
respectivement aux valeurs propres λ1 , . . . , λn . Soit X ∈ Mn,1 (R), décomposé de la manière
suivante dans la base (X1 , . . . , Xn ) :
X = α1 X1 + · · · + αn Xn
On a clairement :
(AX | X) = (α1 AX1 + · · · + αn AXn | α1 X1 + · · · + αn Xn )
= (α1 λ1 X1 + · · · + αn λn Xn | α1 X1 + · · · + αn Xn )
(AX | X) = α12 λ1 kX1 k2 + · · · + αn2 λn kXn k > 0
Si les valeurs propres sont strictement positives, on eectue le même raisonnement. Comme
X 6= 0, on a par exemple α1 6= 0 et :
En résumé :
Une matrice symétrique est positive (resp. dénie positive) si et
seulement si ses valeurs propres sont positives (resp. strictement
positives).
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A = P diag(λ1 , . . . , λn )P T
(b) Remarquons que :
p p 2 p p 2
A = P diag( λ1 , . . . , λn )P T = P diag( λ1 , . . . , λn )P T
√ √
En posant B = P diag( λ1 , . . . , λn )P T , on a :
p p
B T = (P T )T diag( λ1 , . . . , λn )T P T = B
donc B est symétrique, et positive car ses valeurs propres sont positives :
Il existe une matrice B symétrique et positive telle que B 2 = A.
3. Soient B1 et B2 deux matrices symétriques positives telles que B12 = B22 .
(a) Comme B1 et B2 sont des matrices symétriques réelles on sait, d'après le théorème spec-
tral, qu'il existe deux matrices orthogonales (donc inversibles) P1 et P2 et deux matrices
diagonales D1 et D2 telles que :
B1 = P1 D1 P1−1 et B2 = P2 D2 P2−1 .
Un calcul immédiat donne alors :
B12 = P1 D12 P1−1 et B22 = P2 D22 P2−1 .
et compte-tenu du fait que B12 = B22 , on en déduit l'égalité.
Il existe deux matrices orthogonales P1 et P2 et deux matrices diagonales D1
et D2 telles que P1 D12 P1−1 = P2 D22 P2−1 .
(b) Composons cette égalité par P2−1 à gauche et par P1 à droite :
P2−1 P1 D12 P1−1 P1 = P2−1 P2 D22 P2−1 P1
Simplions ensuite en posant P = P2−1 P1 :
P D12 = D22 P
(c) On note P = (pij )16i,j6n , D1 = diag(a1 , · · · , an ) et D2 = diag(b1 , · · · , bn ). Avec ces nota-
tions, on a :
a21 p11 · · · a2n p1n b21 p11 · · · b21 p1n
.. .. .. ..
P D12 = . . = . . = D22 P
a21 pn1 · · · a2n pnn b2n pn1 · · · b2n pnn
C'est à dire que pour tout (i, j), a2j pi,j = b2i pi,j . Deux cas peuvent se présenter :
? Soit pi,j = 0.
? Soit pi,j 6= 0, et dans ce cas a2j = b2i et aj = bi par positivité des éléments diagonaux de
D1 et D2
Dans les deux cas, on constate que pour tout (i, j), aj pi,j = bi pi,j , ce qui entraîne :
P D1 = D2 P
On a ainsi D2 = P D1 P −1 = P2−1 P1 D1 P1−1 P2 = P2−1 B1 P2 , d'où :
B1 = P2 D2 P2−1 = B2
On a bien l'égalité :
B1 = B2
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Partie II : Décomposition polaire.
=I
S 2 = S 02
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Lycée Jean Perrin
Classe de TSI2 2017/2018 Vendredi 2 Février
8. Un calcul du polynôme caractéristique de H montre que 16 est valeur propre simple, et 1 valeur
propre double. Puis on établit :
1 −1 −1
E16 = Vect 1 et E1 = Vect 0 , 1
1 1 0
Ainsi :
√ √ √
16 0 0 1/ √3 1/ 3 1/√3
∆ = P −1 HP = 0 1 0 avec P = −1/√ 2 0√ 1/√2
0 0 1 1/ 6 −2/ 6 1/ 6
L'axe de cette isométrie est donc dirigé par le vecteur w = (0, 0, 1). Si on note θ l'angle de
celle-ci, on sait que :
π
Tr U = 2 cos θ − 1 = −1 donc : cos θ = 0 et θ = ±
2
Enn, en notant u = (1, 0, 0), on sait que sin θ est du signe de :
1 0 0
det(u, f (u), w) = 0 −1 0 = −1 < 0
0 0 1
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L'endomorphisme de matrice U dans la base canonique de R3 est la composée de la réexion
π
d'axe R(0, 0, 1) et de la rotation d'angle − et d'axe R(0, 0, 1) orienté par (0, 0, 1).
2
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