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Promotion 2014-2015
Site Auvergne-Limousin
Pour répondre à ce thème, des enquêtes et des études économiques ont été
réalisées auprès de producteurs et des opérateurs de la filière.
Les enquêtes vont permettre de mieux connaître la production et les facteurs
clés de réussites, et l’étude sur le marché va permettre d’en percevoir son potentiel.
Basée à Orléans dans le Loiret (45), Bio Centre est une structure (associative)
régionale d’échange entre les acteurs (du producteur au consommateur) de
l’ensemble des filières biologiques.
1. Structuration de la filière
Sélectionneur
Centres d’emballage
Distributeurs
Consommateurs
Pour le départ des œufs de chez les producteurs, plusieurs cas de figures
sont possibles.
Une poule naturellement pond pendant les jours longs. En effet, la lumière
stimule la fonction sexuelle et la mise en place du cycle reproducteur. C’est pour ces
raisons qu’en élevage de poules pondeuses, on note la présence de programmes
lumineux dans les bâtiments. Les programmes lumineux augmentent la durée
naturelle du jour. Ceci permet d’optimiser la ponte.
C’est la première fois à Bio Centre qu’une étude est réalisée sur l’élevage de
poules pondeuses. Bio Centre possédait cependant une base de données d’éleveurs
de poules pondeuses.
5. Recherches bibliographiques
Actuellement, aucune étude sur l’œuf biologique n’a été réalisée par Bio
Centre. Certains documents se rapprochent du sujet traité, mais restent spécialisés
uniquement sur des données technico-économiques. Ces documents proviennent de
l’ITAB, ITAVI ou encore de Chambres d’Agricultures, qui ont réalisé des plaquettes
d’informations.
Dans l’Union européenne, c’est la France qui produit le plus d’œuf, comme on
peut le voir dans le tableau ci-dessous.
Production 2013 en Évolution 2012/2013
milliards d’œufs
France 13,7 + 8,0 %
Allemagne 12,8 + 1,4 %
Espagne 11,8 + 7,0 %
Italie 10,7 - 4,0 %
Pays-Bas 10,4 + 2,3 %
Royaume-Uni 10,2 + 5,4 %
Pologne 9,3 =
UE à 27 100,2 + 2,5 %
Tableau 1 : Production d’œufs par pays, Source ITAVI
4% Plein air
58%
12% Bio
Au sol
Figure 3 : Répartition des effectifs de poules pondeuses dans l'UE en 2013 (source ITAVI)
En quantité, les exportations des œufs et des ovoproduits peuvent se chiffrer ainsi :
- Les exportations d’œufs en coquille s’élèvent à plus 80 000 t. Les
principales destinations pour les œufs en coquilles sont la Suisse, l’Irak et
les Émirats Arabes Unis.
- Les exportations en ovoproduits s’élèvent à presque 135 000 t. Leur
destination principale est le Japon.
Par ailleurs, les importations sont quant à elles présentes en quantités moins
importantes.
Les importations d’œufs et d’ovoproduits ont été réduites. En effet, les achats
d’œufs ont été divisés par 2.
Les importations d’œufs en coquille ont été divisées par 2. L’Union
européenne a donc importé 1 840 t d’œufs.
Il en est de même pour les importations en ovoproduits qui ont reculé à 45 %,
et s’élèvent donc à 17 882 t. Les Etats-Unis confirment leur place de premier
fournisseur de l’UE en ovoproduits, puisqu’ils nous fournissent 30 % des importations
totales dans ces produits-là.
En 2013, 13,7 milliards d’œufs ont été produits en France. En France, la part
des élevages en cages représente 70 % du nombre total d’élevage, comme le
montre le diagramme ci-dessous.
7%
16% En cage
7% Au sol
70%
Plein air
Bio
Figure 5 : Répartition des élevages en région Centre-Val de Loire en 2013 (source : Agreste)
6%
14% 40% 1Plein air
En cage
2
40%
Au sol
3
Bio
Figure 6 : Répartition de la production en Région Centre-Val de Loire en 2013 (source : Agreste)
1.5- La consommation
L’achat des œufs en GMS pour l’année 2013 se répartissait ainsi : œufs
standards : 47%, plein air : 22%, AB : 18%, label rouge : 12%, au sol : 1%.
Comme le montre le graphique ci-dessous, pour l’année 2011, 60% des œufs
sont consommés en œufs coquilles et 40% en ovoproduits.
.
Figure 7 : Segmentation du marché français, Source ITAVI
Millions d’euros
300
250
200
150
100
50
0
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 Années
Figure 8 : Évolution des achats d’œufs bio en millions d’euros, source Agence Bio
L’œuf est le deuxième produit biologique acheté, après les fruits et légumes,
par les consommateurs.
1. Calendrier de travail
J’ai au total réalisé 6 documents d’étude. Trois d’entre eux étaient des
questionnaires, alors que les autres étaient des documents destinés à la réception
de données économiques ou de données chiffrées.
Chaque document a été rédigé dans le but de collecter des données précises.
Le premier questionnaire s’adressait aux éleveurs en circuits courts (annexe 3). Le
second questionnaire s’adressait quant à lui aux éleveurs en filière longue (annexe
4). Ces deux documents comprenaient chacun 3 parties différentes. La première était
consacrée à la présentation de l’exploitation, la seconde partie était spécifique à
l’atelier de poules pondeuses, et la troisième partie avait pour but de percevoir
l’exploitation ainsi que la production d’œufs biologiques dans l’avenir.
Ces deux documents diffèrent de quelques questions par rapport au mode de
commercialisation de l’exploitation (circuits courts ou filière longue).
Afin de réaliser cette étude, les enquêtes ont été majoritairement réalisées par
téléphone. Quelques enquêtes ont été envoyées par mail lorsque les numéros de
téléphone étaient manquants. Et quelques questionnaires ont été faits en direct chez
les producteurs afin de découvrir les modes de production. Seulement un petit
nombre d’enquêtes en direct ont été réalisées du fait de la grande surface de la
région.
Nous avons choisi de faire les enquêtes chez des éleveurs possédant un
nombre de pondeuses supérieur à 30 animaux. Ce seuil a été retenu comme étant
un indicateur minimum pour avoir un impact économique sur une exploitation.
Par la suite, nous nous sommes rendus sur deux exploitations afin de réaliser
une étude économique.
D’autre part, des enquêtes ont été réalisées auprès des opérateurs de la
filière, dans le but de récolter des informations sur l’intégralité de la filière. Par
conséquent, un opérateur de gestion de la filière longue s’est rendu à Bio Centre afin
que nous puissions récolter les informations nécessaires à l’étude. Puis, nous avons
démarché des centres de conditionnement des œufs, afin de percevoir leurs rôles au
sein de cette filière.
Région Centre-Val de
France
Loire
Nombre de poule par
3 600 2 555
élevage biologique
Tableau 5 : Taille moyenne des élevages biologiques
20%
filière longue
80% filière courte
Donc, avec 15 élevages (48 % des fermes), la filière courte ne représente que
20 % de la production totale (soit à peine 7 millions d’œufs).
EA en CC inf. ou EA en CC sup. à EA en FL
égal à 1000 PP 1000 PP
Quantité totale 718 900 5 268 900 22 734 920
d’œufs vendus/an
Valeur min 9 800 450 000 1 300 000
Valeur max 250 500 1 500 000 1 970 000
Tableau 6 : Production d’œufs des différents modes d’élevages
Licence professionnelle Agriculture Biologique Conseil et développement
Mémoire de stage – étude de la filière œuf bio en région Centre-Val de Loire Page 18
Ce tableau nous permet de remarquer la quantité d’œufs produits sur les
différents modes de production. Ce sont les élevages en filière longue qui produisent
le plus d’œufs.
Pour les élevages en filière longue, la date moyenne pour les conversions est
2008. La période s’étend de 1996 à 2014.
En circuit court, la période de conversion s’est faite plus tôt dans le temps
(1987), mais s’est arrêtée en 2012 (aucune conversion d’atelier n’a été enregistrée
depuis cette année là).
Avec ce premier tableau, on remarque qu’il n’y a aucun élevage dans le Cher
(supérieur à 30 poules pondeuses). Pour les autres départements, on remarque que
les effectifs d’animaux les plus nombreux sont en filière longue.
Comme pour les effectifs d’animaux, les UTH diffèrent en circuit court par
rapport à la filière longue, comme nous le montre le tableau suivant.
Par ailleurs, les exploitations en filière longue ne sont pas sur la même optique
de production. En effet, 13 exploitations (69%) comptent deux activités
(généralement des grandes cultures), et 3 exploitations ont 1 seule activité.
Généralement, l’atelier de poules pondeuses pour ces élevages représente un atout
aussi bien économique qu’agronomique pour l’exploitation.
En moyenne, on compte donc 1,8 atelier par exploitation en filière longue.
Une seule exploitation en circuit court n’a que la production d’œuf, il en est de
même en filière longue.
5. La SAU
On remarque avec ce tableau que la SAU est plus importante dans les
élevages en circuit court que ceux en filière longue.
Cette différence de surface en fonction des modes de production peut
s’expliquer avec plusieurs critères. Le premier est que la plupart du temps, les
exploitations en circuit court possèdent l’intégralité de leur production sur une même
exploitation, c'est-à-dire que tous les ateliers sont réunis dans une seule société.
Une ferme a créé une société pour développer l’atelier de poules pondeuses.
En circuit court 3 exploitations, soit 20 % des exploitations ne sont pas 100 %
en agriculture biologique.
8. Les parcours
EA en CC inf. ou EA en CC sup à EA en FL
égal à 1000 PP 1000 PP
Nombre de lot/EA 1,7 2,6 2
Surface/lot 3 430 m² 15 333 m² 13 000 m²
Nombre de m²/PP 21 m² 6,64 m² 4,3 m²
Tableau 12 : Les parcours dans les élevages
Avec ce tableau, on remarque que pour les petits élevages, la surface par
poule pondeuse est plus de 5 fois supérieure à la surface exigée par la
réglementation. On remarque donc que les lots sont conduits de manière
relativement extensive sur les parcours.
De plus, on remarque que pour les gros élevages en circuit court et les
élevages en filière longue, les surfaces par animaux ne sont pas les mêmes. En
effet, les surfaces sont supérieures de plus de 2,3 m² par poule pondeuse dans les
parcours d’élevage en circuit court. En effet, les exploitations mixtes en filière longue
convertissent en agriculture biologique la surface minimale nécessaire aux parcours.
Au niveau des lots, on remarque que dans les petits élevages, on compte à
peine deux lots. A l’inverse dans des élevages en circuit court plus conséquents, le
nombre de lots est supérieur à deux. Les élevages en filière longue quant à eux
conduisent leurs animaux en deux lots.
Par ailleurs, dans certaines exploitations, on trouve des parcours arborés. Les
arbres et les arbustes dans les parcours permettent aux animaux d’explorer le plus
d’endroits possibles du parcours. En effet, pour ces animaux là, la présence d’arbres
représente une sécurité, et les animaux sont plus curieux dans l’exploration du
parcours.
Sur les 31 élevages enquêtés, 17 (soit 55%) ont des parcours arborés (9 sont
en filière courte et 8 sont en filière longue). 3 exploitations sont en projet de
plantation (dont deux en filière courte).
22 exploitations sur les 31 enquêtées font de l’entretien sur leur parcours. Cet
entretien est un broyage, généralement réalisé une fois par an.
Pour finir, 3 exploitations font des rotations dans leur parcours afin de
favoriser la pousse de l’herbe.
Pour finir, deux éleveurs en circuit court se fournissent chez un autre éleveur
en circuit court. En effet, il est plus simple pour les producteurs de fonctionner ainsi,
étant donné que les quantités achetées par ces producteurs sont très faibles et par
ailleurs peu avantageuses pour le vendeur (notamment pour le déplacement).
Un point important est à noter dans l’approvisionnement en animaux : aucun
éleveur n’a le choix sur la souche que l’on lui livre.
EA en CC inf. ou EA en CC sup. à EA en FL
égal à 1000 PP 1000 PP
Temps de 1,6h/j (70 minutes) 5,5h/j 3,1h/j
travail/EA
Tableau 13 : Les temps de travaux
Cette différence sur le temps de travail mis en avant ci-dessus, s’explique par
le temps passé à la commercialisation. En effet, dans les temps de travaux des
élevages en circuit court, sont inclus les temps passés à la commercialisation.
Ce tableau nous montre que l’on trouve une légère différence sur les taux de
mortalité entre les élevages en circuit court et en filière longue. Les variations des
taux sont bien moins importantes en filière longue. Cela s’explique notamment par un
âge de réforme beaucoup plus tôt en filière longue. En effet, plus on fait vieillir les
poules en élevage, plus on prend le risque de voir augmenter le taux de mortalité.
C’est pour ceci que l’on voit une valeur maximale de 25% en circuit court. En
effet, ce taux de mortalité correspond à un élevage dont l’âge de réforme est élevé
(36 mois). En circuit court, on remarque que le taux de mortalité est supérieur à la
moyenne régionale ; c’est le cas inverse pour les élevages en filière longue.
EA en CC inf. ou EA en CC sup. à EA en FL
égal à 1000 PP 1000 PP
Durée de ponte (en 21 16 11,3
mois)
Valeur min 12 12 11
Valeur max 36 22 12
Tableau 15 : La durée de ponte
On remarque avec ce tableau que les petits élevages en circuit court ont
tendance à réformer leurs animaux plus tard que dans les autres élevages. On
remarque que la durée de ponte varie dans ce type d’élevage (de 12 à 36 mois),
alors qu’elle est plus homogène pour les deux autres groupes :
Ces données sont présentées dans le tableau suivant, ce qui nous permet
d’observer les caractéristiques techniques des élevages.
EA en CC inf. ou EA en CC sup. à EA en FL
égal à 1000 PP 1000 PP
Qte aliment 54,4 46,3 46
consommé (kg/PP/an)
IC 4,28 3,18 2,58
Nb d’œufs pdt/PP/an 215 235 285
Prix de vente de l’œuf 0,29 cts 0,22 cts 0,15 cts
Produit de la vente 62.35 51,7 42,75
des œufs €/PP/an
Charge alimentaire 28,08 24,08 23,98
€/PP/an
Différence entre le 34,27 27,62 18,33
produit et l’achat
d’aliment (€/PP/an)
Tableau 17 : Influences économiques des résultats techniques sur les élevages
Avec ce tableau, on peut observer que malgré des résultats techniques moins
performants dans les petits élevages en circuit court, ceci n’impacte pas
négativement les résultats économiques. En effet, ces derniers sont plus élevés que
pour les autres modes de fonctionnement.
Par ailleurs, il est possible d’établir des comparaisons entre les résultats
techniques des élevages de la région Centre-Val de Loire et des résultats donnés
par l’ITAVI.
Avec ce tableau, on remarque que les valeurs sont proches entre les 2 types
de résultats.
Le taux de mortalité est quant à lui supérieur pour les élevages enquêtés par
l’ITAVI par rapport à ceux de la région Centre-Val de Loire.
Pour conclure, on peut voir que les résultats techniques des élevages de la
région Centre-Val de Loire sont aussi performants que les autres.
Après la fin de toutes les enquêtes dans les élevages, nous avons fait le choix
de réaliser des enquêtes économiques dans des élevages sur l’atelier de poules
pondeuses. Une première exploitation de 250 poules pondeuses en circuit court, une
seconde exploitation en circuit court de 6 000 poules pondeuses, et enfin, une
exploitation en filière longue de 6 000 poules pondeuses.
1. Première étude
Cette première étude est une exploitation agricole avec un atelier de 250
poules pondeuses. Cette exploitation agricole se situe dans le Loiret. Composé de 2
Cette seconde étude correspond à une exploitation située dans le Loiret. Cet
agriculteur élève 6 000 poules pondeuses en circuit court et agrandit son atelier pour
arriver à 9 000 poules pondeuses. Le premier lot du nouveau bâtiment de 3 000
poules est arrivé courant printemps 2015.
Les calculs ont été faits sur un atelier de 3 000 poules pondeuses,
correspondant à un seul lot. La structure vend environ 750 000 œufs par an, à un
prix moyen de 22 centimes l’unité.
Une poule pond en moyenne 284 œufs dans cet élevage et l’indice de
consommation est de 2,65.Le taux de mortalité est de 12 %.On note la présence
d’un programme lumineux dans les bâtiments.
Bénéfice 26 056 €
Tableau 20 : Résultat économique de l’atelier poule pondeuse (2014)
Sur cette seconde exploitation, on remarque que les charges sont plus
nombreuses que sur l’exploitation précédente. En effet, deux amortissements sont
présents (FAF et bâtiment), des frais d’assurance et des frais d’emballages sont
présents.
3. Troisième étude
Les animaux sont divisés en deux lots de 3 000 poules pondeuses et sont
présents dans le même bâtiment. Les deux lots sont conduits en même temps.
Les calculs ont été faits pour un atelier de 3 000 poules pondeuses,
correspondant à un seul lot.
La structure vend environ 1 512 000 œufs par an au total soit 756 000 œufs
pour un lot, à un prix moyen de 14,6 centimes l’unité.
Une poule pond en moyenne 252 œufs dans cet élevage et l’indice de
consommation est de 2,55. Le taux de mortalité est de 10 %. On note la présence
d’un programme lumineux dans le bâtiment.
Bénéfice 34 334 €
Tableau 21 : Résultat économique de l’atelier poule pondeuse (2014)
Agralys Thoreau est une filiale du groupe Axéréal (dont le siège social est à
Olivet dans le Loiret). Axéréal est une entreprise qui intervient au niveau national et
au niveau international. Elle collecte des céréales au sud du bassin parisien, dans
toute la région Centre-Val de Loire, dans le nord de l’Auvergne, dans le nord de la
Creuse et dans la Nièvre, comme le montre la carte ci-dessous.
Axéréal :
Olivet (45)
2.1- CDPO
La société Aux Saveurs de l’Étrille, est une petite entreprise basée sur la
commune de Cloyes sur Loire dans l’Eure et Loir. Elle a commencé son activité en
1991 en tant que centre de conditionnement des œufs. Ce centre d’emballage des
œufs présente la particularité de travailler uniquement avec des produits issus de
l’agriculture biologique.
Cette entreprise compte 5 salariés et travaille avec Agralys Thoreau en région
Centre-Val de Loire et un autre intégrateur en Bretagne. Aux Saveurs de l’Etrille trie,
calibre et commercialise les œufs sous sa marque dans les magasins spécialisés.
Chaque année, l’entreprise traite en moyenne 10 millions d’œufs.
Tous les œufs sont commercialisés en magasins spécialisés sous différents
conditionnement : en boîtes de 4, 6, 10 et en plateaux de 30.
L’entreprise commercialise également des ovoproduits principalement en
RHD. Elle souhaite développer cette activité dans l’avenir dans le but de diversifier
ses ventes en ayant deux produits de vente à proposer.
La carte suivante nous montre les différentes zones d’action des entreprises
interrogées.
Outre les aspects techniques relevés dans les enquêtes des producteur, une
partie était consacrée à l’avenir de leur exploitation et leurs ressentis sur l’avenir de
la filière.
Avec les points précédents, on observe que sur 8 exploitations, une seule doit
être reprise pour l’instant. Ce constat n’est pas très encourageant pour la suite de
l’activité, mais également pour l’avenir du monde agricole en général. On retrouve ce
problème de non reprise des exploitations dans d’autres filières, donc de l’avenir des
fermes certifiées en agriculture biologique.
Une seule exploitation en filière longue dit qu’il y a de la place à prendre dans
ce secteur d’activité sans passer par un « intégrateur ».
En conclusion, on constate que les avis des producteurs sont biens tranchés
selon leur mode de commercialisation des œufs. Les éleveurs en filière intégrée sont
méfiants par rapport à l’avenir. Il y a eu d’importantes restructurations dans les
centres d’emballage des œufs en 2013 et 2014 et qui ont laissé des impayés chez
les éleveurs. Ces évolutions ne sont pas finies et pourraient fragiliser encore la filière
œuf bio.
Par ailleurs, des opérateurs économiques ont été interrogés, dans le but de
percevoir leurs points de vue sur l’avenir de la filière.
Trois enquêtes ont été réalisées. La première est celle de l’entreprise Agralys
Thoreau, et la seconde est la société Aux Saveurs de l’Etrille.
Pour terminer, selon l’entreprise Aux Saveurs de l’Étrille, une place serait à
prendre dans la production d’œuf biologique, notamment dans la vente en local. En
effet, les consommateurs sont de plus en plus demandeurs de produits biologiques
et locaux, ce qui serait un atout pour de nouveaux éleveurs éventuels. De plus, la
proximité de la région parisienne pour l’entreprise est un atout.
En effet, selon l’entreprise, les marchés (Rungis par exemple) sont sans cesse
demandeurs d’œufs biologiques.
La part d’œuf produit par les agriculteurs en circuit court est assez faible (20
%). Il y a de 0 à 5 producteurs d’œufs biologiques par département. La moitié des
départements n’ont aucun ou un seul producteur en circuit court. Ces producteurs
disent qu’une place est à prendre en circuit court.
Par ailleurs, on remarque que pour les gros élevages, les résultats techniques
sont satisfaisants. Les élevages en filière longue, ont également l’atout d’avoir une
production avec une rémunération garantie avec les systèmes de contractualisation.
La structuration et l’organisation de la filière longue constituent des points
forts. En effet, c’est une filière avec une importante force de frappe puisqu’elle est
très efficace, et opérationnelle. Elle a calqué sur l’agriculture biologique ce qui est fait
en conventionnel, d’où une bonne organisation et une bonne efficacité, au détriment
de certains points comme l’alimentation : en effet, les souches de pondeuses
Pour terminer, un point très important est dans les limites pour cette filière : la
population des producteurs d’œufs tend à être vieillissante. Sur 8 arrêts d’activités
dans les 5 à 10 ans à venir, une seule exploitation doit être reprise.
Ceci constitue un inconvénient très important qui se généralise sur tout le
secteur agricole.
3. Perspectives
Par ailleurs, une question importante va se poser dans les années futures :
« quel avenir pour les exploitations sans reprise après un départ en retraite ? ». Il
Cette étude a permis d’avoir des connaissances sur la filière œuf biologique
en région Centre-Val de Loire, tant au niveau des producteurs que des préparateurs.
Elle a permis de fournir des données techniques et économiques.
Nous avons pu remarquer dans cette étude que malgré une répartition
équilibrée du nombre d’élevages, la production d’œufs est assurée à 80% par la
filière longue en région Centre-Val de Loire.
Annexes
Pour finir, les élevages peuvent acheter de l’aliment complet pour pondeuses
lorsque leurs stocks de matières premières sont épuisés, ou ils peuvent acheter de
l’aliment complet lorsqu’ils n’ont pas la possibilité ou ne veulent pas utiliser les
matières premières produire sur la ferme (7 exploitations utilisent cette solution en
région Centre).
Les producteurs qui travaillent avec Agralys Thoreau ont des élevages dits
« en intégration ». Ces élevages contractualisent leur production avec l’entreprise,
c'est-à-dire que l’entreprise s’engage à racheter les œufs à un prix unique sur une
période de 10 à 12 ans, et l’entreprise s’engage également à fournir les animaux et
l’aliment nécessaire à la production. Les prix de vente et de rachat sont calculés au
début du contrat et ne bougent pas durant toute la durée du contrat. Les exploitations
« intégrées » ne produisent aucun aliment à la ferme.
Au niveau commercial, selon les agriculteurs, cette forme de production
assure la commercialisation des œufs. C’est pour eux une sécurité de revenu.
1- L’élevage biologique
Conversion :
Les parcours : la durée de conversion est de 12 mois, ou de 6 mois en
l’absence de traitements non conforme en AB pendant au moins un an avant
l’engagement. Pendant la conversion du parcours, les volailles en bio ou en
conversion ne peuvent pas accéder au parcours.
Poules pondeuses : 6 semaines de conversion.
- 6 poule/m2
- 18 cm de perchoir/poule
- 7 poules/nid ou 120 cm2/poule dans le cas de nid commun
A l’extérieur :
- 4 m²/poule
Dans les bâtiments, 1/3 de la surface du sol doit être construite en dur, c'est-à-
dire qu’elle ne peut être constituée de caillebotis ou de grilles. Cette surface doit être
recouverte d’une litière (telle que de la paille, des copeaux de bois, du sable…).
Les bâtiments doivent être munis de trappes de sortie d’au moins 4m pour 100m2 de
surface de bâtiment.
Chaque poulailler ne peut contenir plus de 3000 poules pondeuses. Et chaque
élevage ne peut avoir plus de trois poulaillers.
- Des cloisons allant du sol au plafond. Ces dernières doivent être pleines et
étanches en partie basses, ne permettant pas la circulation des animaux
d’un lot à l’autre
- Des parcours séparés et dédiés à chacune des bandes.
Le vide sanitaire :
Bâtiments : 2 semaines de vide sanitaire minimum après nettoyage et
désinfection.
Parcours : 8 semaines de vide sanitaire minimum. Il doit permettre la repousse
de la végétation.
L’alimentation :
Au moins 20% de l’alimentation de volailles provient de l’exploitation ou de la
même région administrative (à défaut, du territoire national).
Les volailles sont nourries avec des aliments bio. Il est possible d’introduire
jusqu’à 30% d’aliments en conversion (C2) et 100% s’ils proviennent de l’exploitation.
Il est également possible d’introduire jusqu’à 20% d’aliment en conversion (C1) à
condition qu’il s’agisse de fourrages de cultures pérennes et/ou de protéagineux
autoproduits.
Soins vétérinaires :
Il faut privilégier les traitements phytothérapiques, homéopathiques… Si ces
derniers sont inefficaces, il est possible d’avoir recours à trois traitements
allopathiques par poule et par an. Après un traitement allopathique, une poule et/ou
ses œufs ne pourront pas être commercialisés sous le logo AB pendant une période
correspondant au double de la période de retrait officiel (qui dépend du traitement).
Epointage du bec :
Seul l’épointage d’un tiers au maximum de la pointe du bec des poules
pondeuses est toléré, s’il est effectué avant l’âge de 10 jours.
Pour leur commercialisation, les œufs doivent présenter différents critères, afin
de déterminer leur mode de commercialisation (commercialisation en catégorie A ou
en catégorie B). (Toutes les définitions des termes relatifs à la production et à la
commercialisation des œufs sont présentées en annexe 7).
Les œufs de catégorie B sont ceux qui ne présentent pas les caractéristiques ci-
dessus.
Centre d’emballage :
Seuls les centres d’emballage classent et emballent les œufs ; et étiquettent
les emballages de ceux-ci.
Les centres d’emballage sont composés d’ :
Code du producteur :
Le code du producteur se compose d’un chiffre (correspondant au mode
d’élevage) et des lettres (correspondant à l’état membre d’enregistrement) :
De plus, les emballages contenant les œufs de catégorie A portent sur la face
extérieure une indication du mode d’élevage.
Les emballages contenant des œufs de catégorie B portent sur la face extérieure :
- La catégorie de qualité
- La catégorie de poids
- Une indication du mode d’élevage
- Une explication relative à la signification du code du producteur
- La date de durabilité minimale.
Remballage :
Les œufs de catégorie A qui ont été emballés ne peuvent être remballés que
par des centres d’emballage.
Contrôles :
Les services d’inspection contrôlent les produits à tous les stades de la
commercialisation.
Les contrôles s’effectuent par sondage ainsi que sur la base d’une analyse de
risques prenant en compte le type et le débit de l’établissement concerné, tout
comme les antécédents du producteur en matière de respect des normes de
commercialisation applicables aux œufs.
Mis à part les contrôles par sondage, les producteurs font l’objet de contrôles
dont le rythme est établi par les services d’inspection, sur la base d’une analyse de
risques prenant en considération :
Les pourcentages cités ci-dessus sont doublés quand le lot compte moins de 180
œufs.
Le préfet du département dans lequel est situé le site de production peut sur
demande d’un producteur l’exempter de l’obligation de marquage des œufs, dans le
cas ou ces derniers sont livrés directement à un site de production de l’industrie
alimentaire.
I- Présentation de l’exploitation
Etes-vous en société ?
Si oui, le nom :
SFP ?
SCOP ?
Céréales pures :
Associations et mélanges :
Quand le moment de réforme arrive, comment faites-vous pour avoir encore des
œufs ?
Si oui, lesquels ?
A quel prix ?
Que faites-vous des œufs cassés et des œufs trop gros ou trop petits ?
Mettez-vous en place un programme lumineux ? (Si oui, nombre d’heures par jour, et
à quelle(s) période(s) de l’année l’utilisez-vous ?)
Selon vous, y a t-il une place à prendre dans le futur pour ce domaine d’élevage, ou
pensez-vous que le marché est saturé ?
I- Présentation de l’exploitation
Etes-vous en société ?
Si oui, le nom :
SCOP ?
Que faites-vous des œufs cassés et des œufs trop gros ou trop petits ?
Mettez-vous en place un programme lumineux ? (Si oui, nombre d’heures par jour, et
à quelle(s) période(s) de l’année l’utilisez vous ?)
I- Présentation de l’entreprise
Nom de l’entreprise :
Adresse :
Téléphone :
Si oui, lesquels ?
Si oui, ou ? et combien ?
Selon vous, quels sont les avantages et les inconvénients de la filière longue ?
Pour vous, pourquoi les éleveurs ont-ils intérêt à intégrer la filière longue ?
I- Présentation de l’entreprise
Nom de l’entreprise :
Adresse :
Téléphone :
Si oui, lesquels ?
Si oui, ou ? et combien ?
Nombre de PP :
Mortalité : %
IC :
Prix de vente des œufs : cts €
Prix de vente des réformes : €
Nombre d'œufs vendus
Nombre de réformes vendus
Amortissement bâtiment : €
Amortissement FAF : €
Bénéfice €
Date de vente recommandée : le délai maximum dans lequel les œufs doivent être
livrés au consommateur final.
Industrie non alimentaire : toute entreprise fabriquant des produits qui contiennent
des œufs, non destinés à la consommation humaine.
Site de production : un établissement élevant des poules, où les œufs sont classés
en fonction de leur qualité et de leur site de production.
Mirage : Observation des œufs devant une source lumineuse, dans le but d'apprécier
leur fraîcheur
Agence Bio :
La Bio en France : repères, 2014. Site internet :
http://www.agencebio.org/sites/default/files/upload/documents/4_Chiffres/BrochureC
C/CC2014_France_8p.pdf
ITAB :
Cahier technique, Produire des œufs biologique, 2008
Alter Agri, janvier-février 2014, numéro 123
Alter Agri, septembre-octobre 2014, numéro 127
Agralys Thoreau :
Dossier de prospection, 2009
Réglementation :
RÈGLEMENT (CE) N o 889/2008 DE LA COMMISSION du 5 septembre 2008
Toutes ces données ont permis de déterminer les forces mais aussi les
faiblesses de la filière dans la région Centre-Val de Loire. Par conséquent des
perspectives d’avenir ont été proposées ; et elles ont pour objectif de suppléer les
producteurs dans leur démarche de production.
Introduction ........................................................................................................................ 1
IV- Discussion.................................................................................................................. 37
1. Ressenti des producteurs et des opérateurs sur la filière en général
et sur son avenir .............................................................................................................. 37
1.1- L’âge des exploitants ......................................................................................... 37
1.2- L’avenir de la filière selon les producteurs ......................................................... 37
1.3- L’avenir de la filière selon les opérateurs économiques ..................................... 38
1.4- Le choix de l’agriculture biologique pour les éleveurs ........................................ 39
1.5- Les limites de la réglementation selon les producteurs ...................................... 39
2. Forces et faiblesses de la filière en région Centre-Val de Loire................................... 39
3. Perspectives d’avenir................................................................................................... 41
Conclusion ....................................................................................................................... 43