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aux comptes
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July 6, 2012
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– le tableau de bord des ressources humaines permet d’informer sur l’évolution de
l’effectif, la mobilité du personnel, le taux d’absentéisme, la gestion des carrières, les
programmes de formation, les actions sociales, les moyens de motivation et le besoin en
personnel ;
– le tableau de bord de direction de production comporte des indicateurs techniques tels
que la capacité de production, le taux d’utilisation des équipements et leur âge, la
politique d’investissement et l’évolution de la maintenance.
* L’analyse financière :
Elle consiste dans le calcul de plusieurs ratios significatifs, le suivi de leur évolution en
fonction du niveau d’activité. Elle permet donc de déceler les premiers signes de difficulté.
Nous y reviendrons avec de plus amples détails par la suite.
* Les budgets :
C’est une technique beaucoup plus dynamique que les précédentes dans le sens ou elle est
projetée vers le futur (qui est notre préoccupation essentielle).
Anticiper le chiffre d’affaires, les marges et les dépenses de l’entreprise dans le futur puis
vérifier leur réalisation, mesurer et analyser les écarts (par le biais du contrôle budgétaire)
est très utile pour le suivi de l’activité de l’entreprise.
L’expert comptable, »conseiller privilégié de l’entreprise » peut contribuer à la mise en
place d’un système d’alerte interne par l’installation de ces outils d’information.
Les difficultés décelées à temps, les dirigeants peuvent alors engager les actions
correctives avec de plus grandes chances de réussite.
Pour les entreprises dépourvues de tels outils, la détection des difficultés risque d’être
tardive: le rôle du commissaire aux comptes est plus important.
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Elle prévoit, pour chaque catégorie d’intervenants, l’application de critères spécifiques,
dont la signification, faute d’être équivalente, risque de conduire à des interprétations
divergentes concernant la situation de l’entreprise.
Cette assimilation des rôles des différents intervenants chargés de déclencher l’alerte est
de nature à conduire à une dilution de la responsabilité et par conséquent, à une
marginalisation du rôle du commissaire aux comptes « (1).
D’après l’art 6 de la loi 95-34, le commissaire aux comptes est chargé de demander par
écrit aux dirigeants, des éclaircissements relatifs à tous actes menaçant l’activité de
l’entreprise, relevés à l’occasion de l’accomplissement de ses fonctions. Ce dernier doit y
répondre dans un délai de 15 jours.
Ces éclaircissements contiennent des explications nécessaires apportées par le dirigeant
ainsi que les mesures de redressement qu’il compte entreprendre pour rétablir ou
améliorer la situation.
La loi française quant à elle parle de faits. S’agit il d’une limitation voulu par notre loi ? Ne
convient il pas de l’étendre aux faits relevés et qui menacent la continuité d’exploitation ?
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A ce stade, la procédure d’alerte reste secrète et confidentielle puisque il s’agit d’un
dialogue entre le commissaire et le dirigeant.
A l’issue de cette première phase, deux situations peuvent se présenter:
a) La Réponse du dirigeant est satisfaisante :
Dans ce cas, la procédure d’alerte est interrompue et le commissaire aux comptes doit
obtenir un degré raisonnable d’assurance que les mesures envisagées par le dirigeant sont
bénéfiques et le tout afin que la situation de l’entreprise s’améliore.
b) Défaut de réponse ou réponse jugée insuffisante :
Dans ce cas, on passe à la deuxième phase.
Le commissaire aux comptes doit procéder à cette convocation dans un délai ne dépassant
pas un mois de la date de réception de la réponse ou du l’expiration du délai de réponse.
S’il juge que les menaces subsistent ou que les mesures prises par les actionnaires ne sont
pas satisfaisantes, il informe la commission de suivi des entreprises économiques.
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Les faits juridiques sont « l’ensemble des évènements de la vie sociale emportant des
conséquences juridiques c’est à dire influant sur la création, la transmission et l’extension
des droits »
Or, la limitation du domaine de l’alerte aux seules décisions intentionnelles pouvant
menacer la continuité d’exploitation réduit le rôle du commissaire aux comptes dans la
prévention des difficultés des entreprises.
Il convient de privilégier l’esprit de la loi et d’étendre l’alerte aux faits de nature à
compromettre la continuité de l’exploitation.
Entre autre, l’établissement d’une norme sur le sujet pourrait être envisagé.
• Le délai de 15 jours accordé au dirigent pour donner des réponses satisfaisantes n’est il
pas très court ?
• Le manque de recul et la difficulté d’appréciation des réponses de dirigeants et du
conseil d’administration par le commissaire aux comptes pour évaluer l’utilité des
mesures envisagées et vérifier leur application et leur résultat sachant qu’il dispose d’un
mois seulement ?
Il est vrai que les actions de prévention et de redressement doivent être réalisées le plus
tôt possible mais il ne faut pas tomber dans la précipitation car les solutions
approximatives, arbitraires et insuffisamment réfléchies ont des conséquences
dommageables.(1)
• Ne faut-il pas préciser si le commissaire aux comptes doit être convoqué à l’assemblée et
à la réunion du conseil d’administration ?
• Il y a lieu de s’interroger sur la responsabilité civile du commissaire aux comptes des
conséquences dommageables sur l’entreprise ou des tiers et qui sont en relation directe
avec la faute commise par sa négligence ou défaillance et ce en cas de:
– demande injustifiée d’éclaircissements;
– demande tardive d’éclaircissements;
– absence de demande d’éclaircissements (par manque de diligence ou
intentionnellement);
– absence de saisine du conseil d’administration ou de l’assemblée générale en cas de
défaut de réponse des dirigeants ou de réponse insuffisante.
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Il n’y a pas d’obligation au contrôle permanent de principe de mission permanente, il
existe simplement un principe de permanence de la mission, modalité particulière de
l’obligation générale de moyens qui pèse sur le commissaire ceux comptes.
Cette obligation générale de moyens implique que le commissaire aux comptes ne procède
pas à un contrôle exhaustif de chaque opération et donc chaque enregistrement.
L’exercice permanent de la mission s’assimile à la faculté laissée au commissaire aux
comptes d’intervenir à tout moment de la période de l’exercice.
La mission d’alerte met simplement un relief la nécessité d’appliquer avec diligence dans
le cadre de la mission générale de moyens, la permanence de la mission. En revanche, elle
risque d’entraîner une remise en cause du principe de non immixtion dans la gestion.
La loi 82-62 du 30 juin 1982 portant création du commissariat aux comptes en Tunisie
prévoit que la mission de commissaire aux comptes s’exerce à l’exclusion de toutes
immixtion dans la gestion
Cependant, la frontière est souvent « délicate à tracer entre l’exercice complet de la
mission de contrôle et l’immixtion prohibée par la loi » surtout si on prend en
considération l’impact de la loi 95-34 sur la portée juridique du principe de non
immixtion du commissaire aux comptes dans la gestion.
Le problème s’est posé de même en France par la promulgation de la loi du 1 mars 1984.
Avant cette dernière, le principe de non immixtion était absolu dans la conduite des
affaires sociales et le commissaire aux comptes devait s’abstenir d’apprécier la gestion en
elle même. .
Avec les dispositions de la loi 95-34, l’appréciation des actes ou faits menaçant l’activité,
des réponses des dirigeants ou des mesures prises ont conduit inévitablement le
commissaire aux comptes à porter un jugement sur l’aptitude du choix par les dirigeants,
des objectifs et des moyens de la politique sociale, à renouveler dans le temps la
vérification de l’hypothèse de continuité de l’exploitation.
Certes, le commissaire aux comptes n’a ni à participer à l’élaboration ni à l’approbation ou
l’application des décisions de gestion, il ne fait qu’apprécier à un moment donné les
conséquences possibles de certains faits ou actes menaçant la continuité d’exploitation et
certaines mesures prises pour la maintenir.
En effet, le rôle du commissaire aux comptes se limite à s’assurer que les mesures
envisagées par les dirigeants sont susceptibles de faire face aux risques encourues.
Cependant, cela se traduit nécessairement par l’acceptation ou la sanction des mesures
envisagées par les dirigeants, manifesté par la poursuite de l’alerte ou son interruption.
Il s’agit d’une transgression partielle au principe de non immixtion dans la gestion qui
concerne uniquement la stratégie future de l’entreprise qui n’est permise que dans les
entreprises en difficulté.(1)
Rôle de l’expert-comptable dans la prévention et le traitement des difficultés
des entreprises
Mémoire pour l’obtention de la maitrise en sciences comptables
Institut Des Hautes Etudes Commerciales – Université 7 Novembre De Carthage
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(1) L’expert N°: 19, année 1998.
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(1)L’expert N°: 19, année 1998.
(1) Mohamed Souissi, «Mission d’alerte du commissaire aux comptes : approche
juridique », mémoire d’expertise comptable, 1998, page 142.
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