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FST-MIP MOHAMMÉDIA

THERMODYNAMIQUE
TD CORRECTION 2020
COURS EN LIGNE
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PAR WHATSAPP :06-02-49-49-25

COURS DE SOUTIEN
SMPC SMAI CPGE ENSA,M FST
Résumé des cours, corrigé des exercices et
des examens, pour les étudiants niveau
universitaire
PHYSIQUE :
MATH : INFORMATIQUE :
CHIMIE :

Veuillez nous contacter :


06-38-14-88-74
Université Hassan II 2019-2020
Faculté des Sciences et Techniques
Département de Physique

Série N°1
Généralité sur les systèmes thermodynamiques

Exercice 1 : Formes différentielles et différentielles totales


On considère la forme différentielle suivante dépendant des variables x et y :
δf(x, y) = y2 dx – x dy.
1- La forme différentielle δf(x, y) est-elle exacte ?
B
2- Reporter les points A(1, 1), B(3, 3), C(1, 3) et D(3, 1) dans le plan (x, y) et Calculer   f ( x, y) le
A

long des trajets suivants:


 Chemin linéaire AD puis chemin linéaire DB
 Chemin linéaire AC puis chemin linéaire CB
3- Comparer les deux résultats et conclure. Ce résultat est-il prévisible d’après la question 1. ?
 f ( x, y )
4- On considère la nouvelle forme différentielle :  g ( x, y )  n m . Pour quelles valeurs de n
x y
B
et m la forme différentielle δg(x, y) est-elle exacte? Calculer   g ( x, y) sur les deux chemins et
A

commenter.
Exercice 2 : Gaz réel et température de Mariotte
 2

L’équation d’état d’un gaz de Van der Waals est de la forme :  P  an2   V  nb  nRT
 V 
1- Calculer le coefficient de compressibilité isotherme de ce gaz. Retrouver le cas du gaz
parfait.
2- Montrer que dans le domaine des grands volumes, on a : PV  nRT  1 
A(T ) 
 , où A(T) une
 V 
fonction à déterminer.
3- La température de Mariotte TM est la température pour laquelle le comportement d’un gaz
réel se rapproche du comportement du gaz parfait. Dans le cas de l’approximation précédente,
déterminer cette température TM. Calculer TM pour le dioxygène : a = 0.14 J.m3.mol2 et b =
3.2105 m3.mol1. On donne : R = 8.32 J.K1.mole1.
Exercice 3 : Dilatation des solides
Dans une ligne de chemin de fer, les rails ne sont pas posés de manière jointive. Pour des rails
en acier d’une longueur de 0 = 80 m à T0 = 273 K, quelle est la distance minimale qu’il faut
laisser entre eux pour ne pas causer de déformation de cette ligne suite à une augmentation
de la température ? On suppose que l’allongement des rails est dû uniquement à l’effet de la
température et que l’écart de température maximum par rapport à T 0 est de 60 °C.
On donne : coefficient de dilatation linéaire de l’acier :  = 12106 K1
Exercice 4 : Equation d’état
On considère une mole de gaz occupant un volume V sous la pression P et à la température T.
Trouver l’équation d’état de ce gaz dont les coefficients thermoélastiques sont donnés par :
1 b 1 b 
   1   et  T   1   (b étant une constante).
T V P V
On notera que pour b = 0, le gaz se comportera comme un gaz parfait
Exercice 5 : Evolution d’un dans une bouteille
Une bouteille de gaz pour usage domestique de volume interne V=30,6 L contient 13,0 kg de
butane C4H10 à la température T=25°C sous la pression saturante Ps=2,5 bar. Le gaz butane est
considéré comme un gaz parfait.
1- Monter qu’à 25°C, le butane dans la bouteille est partiellement liquéfié.
2- Calculer les volumes et occupés respectivement par le gaz et le liquide dans la
bouteille.
3- Lorsqu’on ouvre le détendeur, le butane est chassé de la bouteille et un nouvel
équilibre liquide/gaz est établi à la même pression Ps=2,5 bar. Calculer la masse du
butane restante dans la bouteille à partir de laquelle il n’y a plus du butane liquide.
4- Calculer la masse du butane à partir de laquelle, le gaz ne peut plus être chassé de la
bouteille.
On donne :
Masse molaire de l’hydrogène
Masse molaire de l’hydrogène
Constante des gaz parfait
Masse volumique du butane liquide à 25°C,
Solution du Série N° 1
Généralité sur les systèmes thermodynamiques

Exercice 1: Formes différentielles et différentielles totales


1. Pour vérifier si une forme différentielle est une différentielle totale exacte, il suffit de
calculer les deux dérivées secondes croisées et de voir ainsi si le théorème de Schwarz est
vérifié :
δf(x, y) = y2 dx – x dy.
 (y2 )  
 
 y   2y 
 x  Les deux dérivées partielles croisées sont différentes ; δf n’est pas donc

 (x)   une différentielle totale exacte.
   1
 x  y 

2. Intégration de f(x, y) y
C
3 B

1 A D

x
1 3
Chemin ADB

 f(x , y)   y dx  xdy   y dx  xdy


2 2
= 12  32 =  4
A D B A D DB

Chemin ACB

 f(x , y)   y dx  xdy   y dx  xdy


2 2
= 12 + 92 = 16
A C B A C C B

3. L’intégration de f(x, y) sur deux trajets différents donne deux résultats différents. Il s'en
suit donc que f(x, y) n'est pas une différentielle totale exacte. Ceci est prévisible d’après
la question 1. L’intégration d’une forme différentielle sur différents parcours
(transformations) conduit à des résultats différents.
f(x , y)
4. Considérons la nouvelle forme différentielle : g(x , y)  n m
xy
f(x , y) y2dx  xdy
g(x , y)  n m
x y
 n m
x y
  
 x ny2 m dx  x1ny m dy 
Pour que g(x,y) soit une différentielle totale exacte, il faut que le théorème de Schwarz soit
vérifié :

 x ny2m   2  m x ny1m 
 Les deux dérivées partielles croisées sont égales si :
y  2  m xny1m  1  n xnym
x 
  2  m y  1  n

  x1ny m    1  n x ny m 

x 
y 
La condition précédente est toujours vérifiée si m = 2 et n = 1 
f(x , y) 1 1
g(x , y)  2
 dx  2 dy
xy x y
1
La fonction (x , y)  est appelée facteur intégrant de la forme différentielle δf(x, y).
xy2
3
1 1  1 2
 g(x , y)   x dx  y2 dy  lnx  y   ln3  3 . L’intégration est indépendante du chemin
A B A B 1
suivi.
Exercice 2: Gaz réel et température de Mariotte
1  V 
1. Le coefficient de compressibilité isotherme du gaz est donné par : T     . Le calcul
V  P T
de la quantité  V  peut être fait en utilisant la propriété suivante:  V    P   1 
 P  T  P  T  V  T
 V  1
  

 P T  P 
 
 V T
2
A partir de l’équation d’état du gaz, on a : P  nRT  an2
V  nb V
P 2an2
    
nRT

 V T (V  nb)2 V3
 T   1 1
V nRT 2an2
 
(V  nb)2 V3
   1
T
nRTV 2an2

(V  nb)2 V2
1
On retrouve le cas du gaz parfait lorsque a = 0 et b = 0. Dans ce cas, on aura :  T 
P
2 nRT an2
2. On a : P  nRT  an2  PV 

V  nb V nb V
1
V
Lorsque le volume V est grand, la quantité nb tend vers zéro. On peut alors faire un
V
nb
développement limité de la quantité 1 et l’approximer par 1  . Il s’en suit donc que :
nb V
1
V
2
 nb  an
PV  nRT 1   
 V V
 PV  nRT 1  nb  an 
 V RTV 
  an  
 nb   
 PV  nRT 1   RT  
 V 
 
 

 PV  nRT   1  A(T) 
an
avec A(T)  nb 
 V  RT

3. Pour que le gaz se comporte comme un gaz parfait, il faut que A(T)  nb  an  0  TM  a
RT bR
A. N. Dans le cas de l’oxygène, on a : a = 0.14 J.m3.mol2 et b = 3.2105 m3.mol1.
0.14
 TM   525.84 K
3.2  105  8.32

Exercice 3: Dilatation linéaire des solides

x x

L’espacement entre deux rails adjacents sera occupé par la barre lors de la dilatation. Chaque
rail va se dilater de x/2 de part et d’autre. L’espacement qu’il faut laisser correspond donc à la
dilatation maximale d’un rail.

1 d d
   dT
 dT 
 x
 ln( 0
0
)  dT  x  0 e T  1  
A.N. : x  80   e1210 60  1  m  0.0576 m  5.76 cm
6

 

Exercice 4: Coefficients thermoélastiques et équation d’état


On considère une mole de gaz occupant un volume V sous la pression P et à la température T.
La donnée de deux coefficients thermoélastiques permet de déterminer l’équation d’état de ce
gaz :
1  V  1 b  1  V  1 b 
      1   et  T       1   (b étant une constante).
V  T P T  V  V  P  T P  V 
1  V  1  b  1  V b 
On a :      1     
V  T P T  V  T  V 
dV dT
  à pression constante
V b T
 lnV  b   ln T  f(P) f(P) étant une fonction de P
 V  b  g(P)  T avec g(P) = ef(P)
La fonction g(P) est une inconnue. Sa détermination peut être faite en utilisant le deuxième
coefficient thermoélastique :
1  V  1 b 
On a :  T       1  
V  P  T P  V 
1  g(P)  T  b  1 b 
 T      1  
V P T P  V 
T  g(P)  1 V b 
 T       
V  P  T P  V 
V  b dg(P)
1 V b 
    
g(P)  V dP P V 
dg(P) dP
 
g(P) P
C
 g(P)  C étant une constante.
P
L’équation d’état du gaz devient alors: PV  b   C  T
Pour b = 0, le gaz devra se comporter comme un gaz parfait. Ceci implique que C = R.
L’équation d’état finale du gaz réel considéré est donc:
PV  b   RT (gaz de Joule)

Exercice 5
1- Si le butane est entièrement à l’état gazeux dans la bouteille, d’après l’équation d’un gaz
parfait on a :

Ce qui correspond à une masse de butane égale à :

Ce qui absurde parce que la masse du butane dans la bouteille est 13kg.

2- Soit est le volume de la phase gazeuse du butane dans la bouteille, dans les conditions de
la bouteille on a :
3- Quand le butane liquide ne reste plus dans la bouteille, le gaz butane va occuper tout le
volume de la bouteille. On a donc :

4- Quand il n’y a plus de liquide dans la bouteille, la pression du gaz va diminuer au fur et à
mesure que le gaz va être utilisé. Le gaz ne peut plus être chassé de la bouteille quand sa
pression devient égale à la pression atmosphérique Pa.
D’après l’équation d’état d’un gaz parfait, on a :
Université Hassan II 2019-2020
Faculté des Sciences et Techniques
Département de Physique
Série N°2
Premier principe de la thermodynamique

Exercice 1
Quarante étudiants sont dans une classe dont les dimensions sont de 9m, 8m et 3m.
Chaque étudiants, dont le volume moyen est évalué à , cède à l’air ambiant
une puissance calorifique moyenne . La pièce est isolée du milieu extérieur.
L’air, initialement à la température et sous la pression , est assimilé à
un gaz parfait diatomique. On suppose que la capacité calorifique totale des meubles (tables
+ Chaises) est . Le volume des meubles est .
1- Calculer le nombre de moles d’air dans la salle.
2- Calculer la température finale de la salle à la fin de la séance du cours qui dure
.
3- On installe un climatiseur qui démarre lorsque la température de la salle atteint 30°C.
Calculer la puissance, en Watt, du climatiseur pour maintenir la température de la salle à
30°C.
Exercice 2
Considérons une couche de glace de 10 cm de profondeur à la température .
Cette couche est soumise au rayonnement solaire avec un flux de chaleur .
Calculer le temps nécessaire pour fondre cette couche de glace. La chaleur latente de fusion
est , sa masse volumique est et la chaleur spécifique de la
glace est .
Exercice 3
A pression atmosphérique constante, on effectue le mélange entre une quantité d’eau froid
et une quantité d’eau chaude .
1- Déterminer la température d’équilibre dans le cas où l'ensemble {eau chaude + eau
froide} constitue un système isolé.
2- En réalité, le système {eau chaude + eau froide} n’est pas isolé. Une quantité de chaleur
est absorbée par les parois du récipient dans lequel on effectue le mélange (calorimètre).
Après agitation, la température finale à l'équilibre est . Calculer la capacité
calorifique du calorimètre .
3- Dans le mélange de la question (2), on introduit un morceau métallique de masse mm =
180 g, à la température . Après agitation, l’équilibre thermique s’établit
. Calculer la capacité calorifique massique du métal. La Capacité calorifique
massique de l’eau : .
Exercice 4
Une mole d’oxygène ( d’équation d’état subit une transformation
adiabatique qui l’amène de l’état initial à un état final de
pression Les capacités calorifiques molaires à pression et volume constants
sont identiques à celles d’un gaz parfait. Dans le cas d’une transformation quasi-statique
infinitésimale, la quantité de chaleur échangée est :
1- Montrez que .
2- Calculer la température finale et le travail reçu par le gaz du milieu extérieur dans le cas
d’une transformation quasi-statique. On notera que et sont des différentielles
totales exactes.
3- Refaire la question dans le cas d’une transformation brutale.
Exercice 5 :
Une mole d’un gaz effectue un cycle ABCDA constitué par les transformations réversibles
suivantes :
 Refroidissement isobare à la pression PA = 1 bar jusqu'à atteindre un volume VB = 0.02 m3.
 Compression isotherme jusqu’à une pression PC = 4 bar.
 Détente adiabatique.
 Chauffage à volume constant pour revenir à l’état initial.
1- Sachant que le travail effectué au cours du processus isobare est W AB = 500 J, calculer la
température, la pression et le volume aux différents états du cycle.
2- Calculer le travail mis en jeu au cours du cycle. S’agit-il d’un cycle moteur ou récepteur ?
3- Représentez ce cycle sur le diagramme de Clapeyron. Le sens du parcours du cycle est-il
compatible avec la question 2 ?
4- Calculer la quantité de chaleur mise en jeu au cours du cycle. On se place dans le cas d’un
gaz parfait diatomique (Cp,m = 7R/2, Cv,m = 5R/2).
5- Le premier principe est-il vérifié ?
On donne : Constante des gaz parfaits : R = 8.314 J/(K. mol),
Solution

Exercice 1
1- L’air dans la salle, supposé comme un gaz parfait, est initialement à la température
et sous la pression . D’après l’équation d’état d’un gaz parfait, on
a:

2- Le premier principe appliqué à la salle donne :

La pièce est isolée et son volume de la pièce est constant,


Le bilan énergétique au bout de la durée de la séance t s’écrit sous la forme :

3- Calculons d’abord le temps au bout duquel la température de la salle atteint 30°C. il est
donnée par en récrivant l’équation du bilan énergétique en considérant une température
finale égale à .

A partir de cet instant le climatiseur de puissance va fonctionner pour évacuer l’excédent


de la chaleur pour maintenir la température de la salle à 30°C. Il doit donc évacuer la chaleur
cédée par les étudiants pendant le temps restant de la séance, on a donc :

Exercice 2
La quantité de chaleur nécessaire pour assurer la fusion d’une couche de glace de surface S
et de profondeur h est égale à la quantité de chaleur pour ramener sa température
à plus la chaleur pour assurer le changement d’état.

Cette chaleur provient du rayonnement solaire, la quantité reçue par une surface S et au
bout d’un temps t est :

En égalisant les deux expressions on trouve :


Exercice 3
1. L'ensemble {eau froide + eau chaude} est un système isolé. La quantité de chaleur
échangée par ce système est nulle :
Q système  Q eau froide  Q eau chaude  0


m1ceauF  1   m2ceauF  2   0
m11  m2 2
 F  , A. N. : F  50 C
m1  m2

2. Une quantité de chaleur est absorbée par le calorimètre. Le nouveau système {eau
froide + calorimètre + eau chaude} est un système isolé. La quantité de chaleur
échangée par ce système est nulle :
Q système  Q eau froide  Q calorimètre  Q eau chaude  0
 m1ceauF2  1   CcaloF2  1   m2ceauF2  2   0
   
C c  ma 2c e l 2 a o F2 u m1c e
 , A. N. :
F2  1  a u

75  48
Ccalo  100  4.18  100  4.18 J/K  72.69 J/K
48  25
3. Dans le mélange précédent (meau = 200 g, F2 = 48 °C), on ajoute une masse de métal
(mm = 180 g, 3 = 100° C). L’équilibre s’établit à F3 = 60 °C. Le bilan d’équilibre pour le
système {eau + calorimètre + métal} s’écrit sous la forme :

Q système  Q eau  Q calorimètre  Q métal  0


 meauceauF3  F2   CcaloF3  F2   mmcm F3  m   0
 meauceau  Ccalo F3  F2   mmcm F3  m   0
m c  C     
cm  eau eau calo F3 F2
 , A. N. :
mm m  F3 
200  4.18  72.69 52  48
cm  J/(g.K)  0.42 J/(g.K)
180 100  52

Exercice 4
1- La différentielle de l’enthalpie est une différentielle exacte, elle vérifie le théorème de
Schwartz :
De même est une différentielle totale exacte,

On déduit donc :

2- L’équation d’état du gaz est :

Si on remplace h par son expression l’expression de , on trouve :

L’application de cette relation entre l’état initial et final donne :

Le travail échangé au cours de cette transformation adiabatique quasi-statique est :

On a :

Le travail peut aussi être déterminé à partir du premier principe :

3- Dans le cas d’une transformation adiabatique brutale, le seul moyen pour calculer les
variables d’état est l’application du premier principe.
Le travail échangé par le gaz est :

Exercice 5
1. P et V aux différents états du cycle :
Etat A
WAB 500 3
WAB    PdV  PB VB  VA   VA  VB  ,A. N. : VA  0.02  5
m  0.025 m3
AB
PB 10
D’après l’équation d’état d’un gaz parfait, on a :

Etat B
La transformation AB est isobare

D’après l’équation d’état d’un gaz parfait, on a :

Etat C

PB VB 1
PB VB  PC VC  VC  , A. N. : VC  0.02 m3  0.005 m3
PC 4
La transformation BC est isotherme, d’où :

Etat D
La transformation DA est isochore, d’où :

La transformation CD est adiabatique réversible, d’après la loi de Laplace, on a :


1.4 1.4
V   0.005 
PC  VC 1.4
 PC   C 
 PD  VD1.4  PD A.N. : PD  4 10  
5
 Pa  42024.4 Pa
 VD   0.025 
L’équation d’un gaz parfait donne :
2. Travail au cours du cycle (somme des travaux au cours des transformations):
Transformation AB

Transformation BC isotherme réversible

Transformation CD adiabatique réversible

D’où,

Transformation DA isochore

Le travail net mis en jeu au cours du cycle est : Wcycle = WAB + WBC + WCD + WDA = 899.117 J >

Il s’agit d’un cycle récepteur.

3. Représentation du cycle dans le diagramme de Clapeyron :


P
C
PC
PV = constante

PA = PB B A

PA
PD D
1.4
PV = constante

VC VB VA = VD V

Le sens de parcours du cycle est antihoraire. Il s’agit d’un cycle récepteur (W cycle > 0). Ceci est
compatible avec la valeur numérique trouvée dans la question précédente.
4. Quantité de chaleur au cours du cycle (somme des quantités au cours de chaque
transformation) :
Transformation AB

Transformation BC
La transformation BC est isotherme, d’après la loi de Joule, on a :

Transformation CD
La transformation CD est adiabatique, d’où :

Transformation DA

La quantité de chaleur échangée au cours du cycle est :

5. Vérification du 1er principe :


Université Hassan II 2019-2020
Faculté des Sciences et Techniques
Département de Physique

Série N°3
Deuxième principe de la thermodynamique

Exercice 1
On met en contact deux mêmes masses d’un métal de chaleur spécifique et de
températures initiales respectives et . Par transfert thermique, la
température finale des masses à l’équilibre thermique est .
1- Déterminer la température finale en fonction en fonction de et .
2- Montrer que la transformation est irréversible.
3- Montrez que la chaleur est transférée du corps chaud vers le corps froid.
Exercice 2
Un verre d’eau de 20 ml à la température de 7°C est laissé dans une pièce à 18°C.
Calculer l’entropie échangée avec le milieu extérieur et l’entropie créée à l’intérieur du système
à l’équilibre thermique.
On donne : et
Exercice 3
On considère un cycle thermodynamique réversible décrit par une mole d’un gaz parfait. Le
gaz initialement à l’état A défini par et subit une transformation
isotherme qui l’amène à l’état B défini par . Le gaz effectue ensuite une
transformation isochore définie par la température , puis une transformation
isobare qui le ramène à l’état initial A.
1- Représenter le cycle dans le diagramme de Clapeyron.
2- Calculer la variation d’entropie pour chaque transformation.
On donne :
Exercice 4
Un récipient parfaitement calorifugé est séparé en deux compartiments (1) et (2) de même
volume . Les deux compartiments peuvent communiquer par un orifice muni d’un
robinet. Initialement, le robinet est fermé, le compartiment (1) contient un gaz parfait
diatomique sous la pression et à la température , Le
compartiment (2) est vide.
1- La paroi entre les deux récipients est supposée parfaitement calorifugée. On ouvre le robinet,
puis on le referme dès que l’équilibre mécanique est atteint. On admet que le gaz restant dans
le compartiment (1) subit une détente adiabatique réversible.
a- Déterminer à l’équilibre mécanique la pression dans les deux compartiments, ainsi que les
températures et respectives. On note et les quantités de matières respectives dans
les deux compartiments.
b- Calculer la création d’entropie lors de cette transformation.
2- Reprendre les questions précédentes en supposant la paroi entre les deux compartiments
perméable aux échanges thermiques.
a- Déterminer la pression les températures et respectives.
b- Calculer la création d’entropie lors de cette transformation.
c- Conclure

Pr. Rachid LBIBB


Exercice 5
On se propose d’étudier le fonctionnement théorique d’un moteur à essence dont le cycle
est schématisé sur le diagramme suivant. Le système fermé, constitué de n moles de gaz (air +
essence) se comporte comme un gaz parfait. Le taux de compression est : .
P AB et CD : Transformations adiabatiques
C
réversibles
BC et DA : Transformations isochores réversibles
B
D A B C D
P (Pa) 105
T (K) 300 2400
A
V (m3) 1.5103
Vmin Vmax V
1- Pour chaque état d’équilibre, déterminer les variables (P, V, T) du système.
2- Pour chaque transformation, déterminer le travail et la quantité de chaleur échangés.
3- En déduire le travail au cours du cycle ( ) et la quantité de chaleur reçue ( ) par le
gaz.
4- Définir le rendement de ce moteur et calculer sa valeur.
5- Montrer, de manière analytique, que le rendement s’écrit sous la forme : .
6- Dans des conditions optimales de fonctionnement, un moteur à essence offre un rendement
maximal de l'ordre de 30 %. Quelles peuvent être les causes de la différence entre cette valeur
du rendement et celle déjà calculée ?
7- Rappeler le rendement d’un moteur de Carnot ( ) fonctionnant entre les sources de
chaleur aux températures et . Comparer ce rendement de Carnot ( ) à celui calculé
dans la question 4. Commenter.
8- Le moteur (étudié dans les questions 1 à 5) est alimenté par de l’essence dont le pouvoir
calorifique est de 8107 J/kg (la combustion d’un Kg d’essence libère une quantité de chaleur de
8107 J). Quelle serait la masse de carburant qui va brûler au cours de chaque cycle ? Quelle
serait la consommation horaire d’essence si le moteur génère une puissance P = 45 kW.
On donne : R = 8.32 J.K1.mol1
Exercice 6
Dans une unité industrielle, on fabrique de la glace à 1 = – 10 °C en utilisant un congélateur
de puissance P. L’eau à congeler est initialement à la température 2 = 30 °C (égale à celle de
l’air extérieur). Le congélateur fonctionne de manière réversible entre l’air extérieur comme
source chaude et la masse d’eau comme source froide. On veut que la température d’une tonne
d’eau soit ramenée à 1 = – 10 °C en un temps de 3 heures. On notera qu’au cours d’un cycle
élémentaire réversible, le congélateur, à travers le fluide réfrigérant, échange :
 le travail élémentaire avec le moteur électrique
 la quantité de chaleur avec la source froide de température T variable
 la quantité de chaleur avec l’air extérieur de température constante 2
1- calculer la quantité de chaleur échangée avec la source froide.
2- Calculer et en déduire le travail total pour ramener l’eau à 1 = – 10 °C.
3- En déduire la puissance électrique moyenne du congélateur.
On donne : ce = 4.18 J.g1.K1, cg = 2.09 J.g1.K1, Lf(glace)= 334 J.g1

Pr. Rachid LBIBB


Solution de la série N° 3
Filière Licence MIP - Semestre 1

Exercice 1
On met en contact deux mêmes masses d’un métal de
chaleur spécifique 𝑐𝑒 et de températures initiales
respectives 𝑇1𝑖 et 𝑇2𝑖 (𝑇1𝑖 > 𝑇2𝑖 ). Par transfert thermique, la
température finale des masses à l’équilibre thermique est 𝑇𝑓 .
1- Déterminer la température finale 𝑇𝑓 en fonction de 𝑇1𝑖
et 𝑇2𝑖 .
2- Montrer que la transformation est irréversible.
3- Montrez que la chaleur est transférée du corps chaud vers
le corps froid.

Pr. Rachid LBIBB

Solution de la série N° 3
Filière Licence MIP - Semestre 1

Solution de l’exercice 1
1- Le système formé par les deux masses est isolé, on a donc :

Métal 1 𝑄1
𝑇1𝑖 Métal 2 ∆𝑈𝑠𝑦𝑠𝑡è𝑚𝑒 = ∆𝑈1 + ∆𝑈2 = 0
𝑄2 𝑇2𝑖

Les deux masses n’échangent pas du travail avec le milieu extérieur, on a


donc d’après le premier principe de la thermodynamique :
∆𝑈1 = 𝑄1 = 𝑚𝑐 𝑇𝑓 − 𝑇1𝑖
∆𝑈2 = 𝑄2 = 𝑚𝑐 𝑇𝑓 − 𝑇2𝑖
𝑄1 est la chaleur échangée par le métal 1 avec le métal 2
𝑄2 est la chaleur échangée par le métal 2 avec le métal 1
𝑇1𝑖 + 𝑇2𝑖
𝑚𝑐 𝑇𝑓 − 𝑇1𝑖 + 𝑚𝑐 𝑇𝑓 − 𝑇2𝑖 = 0 → 𝑇𝑓 =
2
Pr. Rachid LBIBB
Solution de la série N° 3
Filière Licence MIP - Semestre 1

2- l’entropie du système 𝑚é𝑡𝑎𝑙 𝑓𝑟𝑜𝑖𝑑 + 𝑚é𝑡𝑎𝑙 𝑐ℎ𝑎𝑢𝑑 est:


𝑑𝑆𝑠𝑦𝑠𝑡è𝑚𝑒 = 𝑑𝑆1 + 𝑑𝑆2
Puisque le système est isolé, la variation d’entropie lors de la
transformation est égale à la création d’entropie due aux processus
interne.
𝑑𝑆𝑠𝑦𝑠𝑡è𝑚𝑒 = 𝛿𝑆𝑖
L’application de la première identité thermodynamique aux corps chaud
et froid donne :
𝑑𝑈1 𝑑𝑇1 𝑑𝑈2 𝑑𝑇2
𝑑𝑆1 = = 𝑚𝑐 𝑒𝑡 𝑑𝑆2 = = 𝑚𝑐
𝑇1 𝑇1 𝑇2 𝑇2
𝑇𝑓 𝑇𝑓
→ ∆𝑆1 = 𝑚𝑐𝐿𝑛 𝑒𝑡 ∆𝑆2 = 𝑚𝑐𝐿𝑛
𝑇1𝑖 𝑇2𝑖
𝑇𝑓2
→ ∆𝑆𝑠𝑦𝑠𝑡è𝑚𝑒 = ∆𝑆1 + ∆𝑆2 = 𝑆𝑖 = 𝑚𝑐𝐿𝑛
𝑇1𝑖 𝑇2𝑖
Pr. Rachid LBIBB

Solution de la série N° 3
Filière Licence MIP - Semestre 1

Pour montrer que la transformation est irréversible, il faut que montrer


2
𝑇𝑓
𝑆𝑖 > 0 𝑐 ′ 𝑒𝑠𝑡 à 𝑑𝑖𝑟𝑒 >1
𝑇1𝑖 𝑇2𝑖
En effet,
𝑇𝑓2 (𝑇1𝑖 + 𝑇2𝑖 )2 (𝑇1𝑖 + 𝑇2𝑖 )2
= = > 1 → 𝑆𝑖 > 0
𝑇1𝑖 𝑇2𝑖 4𝑇1𝑖 𝑇2𝑖 (𝑇1𝑖 + 𝑇2𝑖 )2 −(𝑇1𝑖 − 𝑇2𝑖 )2
La transformation est donc irréversible.
3- Nous avons :
𝛿𝑄1 𝛿𝑄2 1 1
𝑑𝑆𝑠𝑦𝑠𝑡è𝑚𝑒 = 𝑑𝑆1 + 𝑑𝑆2 = + = 𝛿𝑄1 −
𝑇1 𝑇2 𝑇1 𝑇2
Le système est isolé, on a: 𝑑𝑆𝑠𝑦𝑠𝑡è𝑚𝑒 = 𝛿𝑆𝑖 > 0, d’où:
1 1
𝛿𝑄1 − > 𝑂 → 𝛿𝑄1 < 0
𝑇1 𝑇2
Le corps chaud cède la chaleur au corps froid. Pr. Rachid LBIBB
Solution de la série N° 3
Filière Licence MIP - Semestre 1

Exercice 2

Un verre d’eau de 20 ml à la température de 7°C est laissé


dans une pièce à 18°C.
1- Calculer l’entropie échangée avec le milieu extérieur et
l’entropie créée à l’intérieur du système à l’équilibre
thermique.
On donne : 𝑐𝑒 = 4185 𝐽𝑘𝑔−1 𝐾 −1 et 𝜌 = 1000 𝑘𝑔 𝑚−3

Pr. Rachid LBIBB

Solution de la série N° 3
Filière Licence MIP - Semestre 1

Solution de l’exercice
A l’équilibre thermique la température de l’eau est égale à la
température de la salle. La salle est considérée comme un thermostat.
L’entropie échangée est donnée par :
𝑇𝑓
𝛿𝑄𝑒
𝑆𝑒 =
𝑇𝑖 𝑇𝑒
𝛿𝑄𝑒 est la chaleur échangée avec le milieu extérieur lors de la
transformation élémentaire.
𝑇𝑒 est la température du milieu extérieur (thermostat)
𝑇𝑓 𝑇𝑓
𝑚𝑐𝑒 𝑑𝑇 𝜌𝑉𝑐𝑒 𝑑𝑇 𝜌𝑉𝑐𝑒 𝑇𝑓 𝜌𝑉𝑐𝑒 (𝑇𝑓 − 𝑇𝑖 )
𝑆𝑒 = = = 𝑑𝑇 =
𝑇𝑖 𝑇𝑒 𝑇𝑖 𝑇𝑒 𝑇𝑒 𝑇𝑖 𝑇𝑒
𝜌𝑉𝑐𝑒 (𝑇𝑒 − 𝑇𝑖 ) 20. 10−6 . 103 . 4185. (291 − 280)
𝑆𝑒 = = = 3,164 𝐽 𝐾 −1
𝑇𝑒 291
Pr. Rachid LBIBB
Solution de la série N° 3
Filière Licence MIP - Semestre 1

L’entropie créée à l’intérieur du système est donnée par:


𝑆𝑖 = ∆𝑆 − 𝑆𝑒
Le calcul ∆𝑆 se fait en appliquant la première identité de la
thermodynamique, on a :
𝑑𝑈 𝑃𝑑𝑉 𝑑𝑈 𝑑𝑇
𝑑𝑆 = + = = 𝜌𝑉𝑐𝑒
𝑇 𝑇 𝑇 𝑇
𝑇𝑓 𝑇𝑓
𝑑𝑇
→ ∆𝑆 = 𝜌𝑉𝑐𝑒 = 𝜌𝑉𝑐𝑒 𝐿𝑛
𝑇𝑖 𝑇 𝑇𝑖
291
∆𝑆 = 20. 10−6 . 103 . 4185𝐿𝑛 = 3,225 𝐽 𝐾 −1
280
L’entropie créée est :
𝑆𝑖 = ∆𝑆 − 𝑆𝑒 = 3,225 − 3,164 = 0,061 𝐽 𝐾 −1

𝑆𝑖 > 0, la transformation est irréversible.


Pr. Rachid LBIBB

Solution de la série N° 3
Filière Licence MIP - Semestre 1

Exercice 3
On considère un cycle thermodynamique réversible décrit par
une mole d’un gaz parfait. Le gaz initialement à l’état A défini
par 𝑇𝐴 = 1000𝐾 et 𝑉𝐴 = 166 𝑙 subit une transformation
isotherme qui l’amène à l’état B défini par 𝑉𝐵 = 41,6 𝑙. Le gaz
effectue ensuite une transformation isochore définie par la
température 𝑇𝐶 = 250,2 𝐾, puis une transformation isobare
qui le ramène à l’état initial A.
1-Représenter le cycle dans le diagramme de Clapeyron.
2-Calculer la variation d’entropie pour chaque transformation.
On donne : 𝛾 = 1,4

Pr. Rachid LBIBB


Solution de la série N° 3
Filière Licence MIP - Semestre 1

Solution de l’exercice
1- Calcul des variables d’état
- Etat A: 𝑇𝐴 = 1000𝐾, 𝑉𝐴 = 166 𝑙
D’après l’équation d’état d’un gaz parfait, on a:
𝑅𝑇𝐴 8,32𝑥1000 5 𝑃𝑎
𝑃
𝑃𝐴 = = = 0,5. 10 𝐵
𝑉𝐴 166𝑥10−3
- Etat B: 𝑉𝐵 = 41,6 𝑙
La transformation AB est isotherme,
𝑇𝐵 = 𝑇𝐴 = 1000𝐾
D’après l’équation d’état d’un gaz parfait, on a: 𝐴
𝑅𝑇𝐵 8,32𝑥1000 𝑉
𝑃𝐵 = = −3
= 2. 105 𝑃𝑎
𝑉𝐵 41,6𝑥10
- Etat B: 𝑇𝐶 = 250,2 𝐾
La transformation BC est isochore, 𝑉𝐶 = 𝑉𝐵 = 41,6 𝑙
La transformation CA est isobare, 𝑃𝐶 = 𝑃𝐴 = 0,5. 105 𝑃𝑎 Pr. Rachid LBIBB

Solution de la série N° 3
Filière Licence MIP - Semestre 1

2- d’après la première identité thermodynamique, on a:


𝑑𝑈 𝑃 𝑑𝑇 𝑑𝑉 𝑛𝑅 𝑇𝑓 𝑉𝑓
𝑑𝑆 = + 𝑑𝑉 = 𝑛𝑐𝑣𝑚 + 𝑛𝑅 → ∆𝑆 = 𝐿𝑛 + 𝑛𝑅𝐿𝑛
𝑇 𝑇 𝑇 𝑉 𝛾−1 𝑇𝑖 𝑉𝑖
Pour la transformation isotherme AB,
𝑉𝐵 41,6
∆𝑆𝐴𝐵 = 𝑛𝑅𝐿𝑛 = 8,32𝐿𝑛 = −11,51 𝐽 𝐾−1
𝑉𝐴 266
Pour la transformation isochore BC
𝑇𝐶 𝑛𝑅 𝑇𝐶 8,32 250,2
∆𝑆𝐵𝐶 = 𝑛𝑐𝑣𝑚 𝐿𝑛 = 𝐿𝑛 = 𝐿𝑛 = −28,82 𝐽 𝐾−1
𝑇𝐵 𝛾 − 1 𝑇𝐵 1,4 − 1 1000
Pour la transformation isobare CA
𝑛𝑅 𝑇𝐴 𝑉𝐴 8,32 1000 166
∆𝑆𝐶𝐴 = 𝐿𝑛 + 𝑛𝑅𝐿𝑛 = 𝐿𝑛 + 8,32𝐿𝑛
𝛾 − 1 𝑇𝐶 𝑉𝐶 1,4 − 1 250,2 41,6
= 40,33 𝐽 𝐾−1
On vérifie bien que :
∆𝑆𝐴𝐵 + ∆𝑆𝐵𝐶 + ∆𝑆𝐶𝐴 = 0 Pr. Rachid LBIBB
Solution de la série N° 3
Filière Licence MIP - Semestre 1
Exercice 4
Un récipient parfaitement calorifugé est séparé en deux compartiments (1) et (2) de
même volume 𝑉 = 1 𝑙. Les deux compartiments peuvent communiquer par un orifice
muni d’un robinet. Initialement, le robinet est fermé, le compartiment (1) contient un
gaz parfait diatomique (𝛾 = 1,4) sous la pression 𝑃 = 1 𝑏𝑎𝑟 et à la température 𝑇 =
298 𝐾, Le compartiment (2) est vide. La paroi entre les deux récipients est supposée
parfaitement calorifugée. On ouvre le robinet, puis on le referme dès que l’équilibre
mécanique est atteint. On admet que le gaz restant dans le compartiment (1) subit
une détente adiabatique réversible.
1- Déterminer à l’équilibre mécanique la pression 𝑃′ dans les deux compartiments,
ainsi que les températures 𝑇1′ et 𝑇2′ respectives. On note 𝑛1 et 𝑛2 les quantités de
matières respectives dans les deux compartiments.
2- Calculer la création d’entropie 𝑆𝑖′ lors de cette transformation.
Reprendre les questions précédentes en supposant la paroi entre les deux
compartiments perméable aux échanges thermiques.
3- Déterminer la pression 𝑃′′ les températures 𝑇1′′ et 𝑇2′′ respectives.
4- Calculer la création d’entropie 𝑆𝑖′′ lors de cette transformation.
Conclure
Pr. Rachid LBIBB

Solution de la série N° 3
Filière Licence MIP - Semestre 1

Solution de l’exercice
1. Quand on ouvre le robinet qui sépare les deux compartiments une
certaine quantité de gaz passe dans le compartiment (2). Soient 𝑛1
et 𝑛2 les nombres de moles du gaz respectivement qui sont restés dans
le compartiment (1) et qui sont passés dans le compartiment (2).

𝑛 = 𝑛1 + 𝑛1 𝑉𝑖𝑑𝑒 𝑛1 𝑛2

Notre système thermodynamique est constitué de 𝑛1 moles et de 𝑛2


moles de gaz. Le système est isolé, donc :
𝑅 ′
𝑅
∆𝑈 = ∆𝑈1 + ∆𝑈2 = 0 → 𝑛1 𝑇1 − 𝑇 + 𝑛2 𝑇2′ − 𝑇 = 0
𝛾−1 𝛾−1
′ ′
𝑃′𝑉 𝑃′𝑉 𝑃𝑉 ′
𝑃
→ 𝑛1 𝑇1 + 𝑛2 𝑇2 = 𝑛1 + 𝑛2 𝑇 → + = → 𝑃 =
𝑅 𝑅 𝑅 2
= 0,5 𝑏𝑎𝑟 Pr. Rachid LBIBB
Solution de la série N° 3
Filière Licence MIP - Semestre 1

La fraction du gaz qui a resté dans le compartiment (1) est supposée


subir une transformation adiabatique réversible. La loi de Laplace
relative aux variables 𝑃 et 𝑇 donne :
1−𝛾
1−𝛾 𝛾 1−𝛾 𝛾
𝑃 𝛾
𝑃′ 𝑇′1= 𝑃 𝑇 → 𝑇′1 = 𝑇 = 245 𝐾
𝑃′
La conservation de la matière implique :
𝑛1 + 𝑛2 = 𝑛
𝑃′𝑉 𝑃′𝑉 𝑃𝑉 2𝑃′𝑉 1 1 2 1 2 1
+ = = → + = → = − ′
𝑅𝑇′1 𝑅𝑇′2 𝑅𝑇 𝑅𝑇 𝑇′1 𝑇′2 𝑇 𝑇′2 𝑇 𝑇 1

𝑇𝑇 ′1
→𝑇2= ′ = 380 𝐾
2𝑇 1 − 𝑇

Pr. Rachid LBIBB

Solution de la série N° 3
Filière Licence MIP - Semestre 1

2. la création d’entropie est égale à la variation d’entropie globale


puisque le système est isolé (pas d’échange avec le milieu extérieur).
𝑆′𝑖 = ∆𝑆 = ∆𝑆′1 + ∆𝑆′2
Le gaz subit une transformation adiabatique réversible dans le
compartiment (1), donc ∆𝑆′1 = 0.
La deuxième identité thermodynamique appliquée à la fraction du gaz
dans le compartiment (2) donne : (on n’utilise pas la première identité
parce qu’on ne connait la variation du volume)
𝑑𝐻 𝑉 𝑛2 𝑐𝑝 𝑑𝑇 𝑉 𝑛2 𝛾𝑅 𝑑𝑇 𝑑𝑃
𝑑𝑆′2 = − 𝑑𝑃 = − 𝑑𝑃 = − 𝑛2 𝑅
𝑇 𝑇 𝑇 𝑇 𝛾−1 𝑇 𝑃
𝑛2 𝛾𝑅 𝑇′2 𝑃′
→ 𝑆′𝑖 = ∆𝑆′2 = 𝐿𝑛 − 𝑛2 𝑅𝐿𝑛
𝛾−1 𝑇 𝑃
𝑃′𝑉 𝑃′𝑉𝛾 𝑇′2 𝑃′ 𝑉 𝑃′
𝑛2 = → 𝑆′𝑖 = 𝐿𝑛 − ′ 𝑅𝐿𝑛 = 0,2032 𝐽 𝐾 −1
𝑅𝑇′2 (𝛾 − 1)𝑇′2 𝑇 𝑇2 𝑃
Pr. Rachid LBIBB
Solution de la série N° 3
Filière Licence MIP - Semestre 1

3. Le système est isolé, donc :


∆𝑈 = ∆𝑈1 + ∆𝑈2 = 0
𝑅 𝑅
→ 𝑛1 𝑇1" − 𝑇 + 𝑛2 𝑇2" − 𝑇 = 0
𝛾−1 𝛾−1
La paroi est perméable aux échanges thermiques, l’équilibre est atteint
quand la température dans les deux compartiments sont égales
𝑇"1 = 𝑇"2 , on déduit donc :
𝑅
𝑇1" − 𝑇 𝑛1 + 𝑛2 = 0
𝛾−1

→ 𝑇"1 = 𝑇"2 = 𝑇 = 298 𝐾


On a aussi :
𝑛1 + 𝑛2 𝑅𝑇 = 𝑃𝑉 𝑒𝑡 𝑛1 + 𝑛2 𝑅𝑇 = 2𝑃′′ 𝑉 → 𝑃𝑉 = 2𝑃′′ 𝑉
𝑃
𝑃" = = 0,5 𝑏𝑎𝑟
2 Pr. Rachid LBIBB

Solution de la série N° 3
Filière Licence MIP - Semestre 1

4. Nous avons également,


𝑆"𝑖 = ∆𝑆 = ∆𝑆"1 + ∆𝑆"2
Avec
𝑛1 𝛾𝑅 𝑇"1 𝑃" 𝑛2 𝛾𝑅 𝑇"2 𝑃"
∆𝑆"1 = 𝐿𝑛 − 𝑛1 𝑅𝐿𝑛 𝑒𝑡 ∆𝑆"2 = 𝐿𝑛 − 𝑛2 𝑅𝐿𝑛
𝛾−1 𝑇 𝑃 𝛾−1 𝑇 𝑃
D’où,
𝑃" 𝑃𝑉 𝑃" 105 .10−3
𝑆"𝑖 = − 𝑛1 + 𝑛2 𝑅𝐿𝑛 = − 𝐿𝑛 = 𝐿𝑛2
𝑃 𝑇 𝑃 298
= 0,233 𝐽 𝐾 −1
3.c-
𝑆"𝑖 > 𝑆′𝑖
La deuxième évolution est plus irréversible que la première. Dans la
première évolution le transfert de la matière est la seule cause de
l’irréversibilité, par contre dans la deuxième évolution s’ajoute une
deuxième cause d’irréversibilité, le transfert thermique. Pr. Rachid LBIBB
Solution de la série N° 3
Filière Licence MIP - Semestre 1

Exercice 5
On se propose d’étudier le fonctionnement théorique d’un moteur à
essence dont le cycle est schématisé sur le diagramme suivant. Le
système fermé, constitué de n moles de gaz (air + essence) se comporte
V
comme un gaz parfait. Le taux de compression est : a = max = 8.
Vmin

P
C
AB et CD : Transformations adiabatiques réversibles
BC et DA : Transformations isochores réversibles
B
A B C D
D P (Pa) 105

A
T (K) 300 2400
Vmin Vmax V V (m3) 1.5103

Pr. Rachid LBIBB

Solution de la série N° 3
Filière Licence MIP - Semestre 1

1- Pour chaque état d’équilibre, déterminer les variables (P, V, T) du


système.
Etat A: 𝑃𝐴 = 105 𝑃𝑎, 𝑇𝐴 = 300 𝐾, 𝑉𝐴 = 1,5 10−3 𝑚3
Le nombre de moles est :
𝑃𝐴 𝑉𝐴
𝑛= = 0,0601
𝑅𝑇𝐴
Etat B:
La transformation AB est adiabatique réversible, d’après la loi de Laplace
𝛾
𝑉𝐴
𝑃𝐴 𝑉𝐴 𝛾 = 𝑃𝐵 𝑉𝐵 𝛾 → 𝑃𝐵 = 𝑃𝐴 = 𝑃𝐴 𝑎𝛾 = 18,34 105 𝑃𝑎
𝑉𝐵
𝑉𝐴 𝑉𝐴
𝑎= → 𝑉𝐵 = = 0,187 10−3 𝑚3
𝑉𝐵 𝑎
𝑃𝐵 𝑉𝐵
𝑃𝐵 𝑉𝐵 = 𝑛𝑅𝑇𝐵 → 𝑇𝐵 = = 685,87 𝐾
𝑛𝑅
Pr. Rachid LBIBB
Solution de la série N° 3
Filière Licence MIP - Semestre 1

Etat C: 𝑇𝐶 = 2400 𝐾,
La transformation BC est isochore:
𝑉𝐶 = 𝑉𝐵 = 0,187 10−3 𝑚3
𝑛𝑅𝑇𝐶
𝑃𝐶 = = 64 105 𝑃𝑎
𝑉𝐶
Etat D:
La transformation DA est isochore,
𝑉𝐷 = 𝑉𝐴 = 1,5 10−3 𝑚3
La transformation CD est adiabatique réversible,
𝛾 𝛾
𝛾 𝛾 𝑉𝐶 𝑉𝐵 𝑃𝐶
𝑃𝐷 𝑉𝐷 = 𝑃𝐶 𝑉𝐶 → 𝑃𝐷 = 𝑃𝐶 = 𝑃𝐶 = 𝛾 = 3,48 105 𝑃𝑎
𝑉𝐷 𝑉𝐴 𝑎

𝑃𝐷 𝑉𝐷
𝑃𝐷 𝑉𝐷 = 𝑛𝑅𝑇𝐷 → 𝑇𝐷 = = 1043,93 𝐾
𝑛𝑅
Pr. Rachid LBIBB

Solution de la série N° 3
Filière Licence MIP - Semestre 1

2- Pour chaque transformation, déterminer le travail et la quantité de


chaleur échangés.
 La transformation AB est adiabatique: 𝑄𝐴𝐵 = 𝑂
𝑅
𝑊𝐴𝐵 = ∆𝑈𝐴𝐵 = 𝑛𝑐𝑣 𝑇𝐵 − 𝑇𝐴 = 𝑛 𝑇 − 𝑇𝐴 = 482,34 J
𝛾−1 𝐵
 La transformation BC est isochore: 𝑊𝐵𝐶 = 𝑂
𝑅
𝑄𝐵𝐶 = ∆𝑈𝐵𝐶 = 𝑛𝑐𝑣 𝑇𝐶 − 𝑇𝐵 = 𝑛 𝑇 − 𝑇𝐵 = 2142,8 J
𝛾−1 𝐶
 La transformation CD est adiabatique: 𝑄𝐶𝐷 = 𝑂
𝑅
𝑊𝐶𝐷 = ∆𝑈𝐶𝐷 = 𝑛𝑐𝑣 𝑇𝐷 − 𝑇𝐶 = 𝑛 𝑇 − 𝑇𝐶 = −1695,2 J
𝛾−1 𝐷
 La transformation DA est isochore: 𝑊𝐷𝐴 = 𝑂
𝑅
𝑄𝐷𝐴 = ∆𝑈𝐷𝐴 = 𝑛𝑐𝑣 𝑇𝐴 − 𝑇𝐷 = 𝑛 𝑇 − 𝑇𝐷 = −929,97 J
𝛾−1 𝐴
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Solution de la série N° 3
Filière Licence MIP - Semestre 1

3- En déduire le travail au cours du cycle (Wcycle ) et la quantité de


chaleur reçue (Q reçue ) par le gaz.
Le travail échangé au cours du cycle est:
𝑊𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 = 𝑊𝐴𝐵 + 𝑊𝐵𝐶 + 𝑊𝐶𝐷 + 𝑊𝐷𝐴 = 482,34 + 0 − 1695,2 + 0
= −1212,86 < 0
On vérifie que c’est un cycle moteur.
𝑄𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 = 𝑄𝐴𝐵 + 𝑄𝐵𝐶 + 𝑄𝐶𝐷 + 𝑄𝐷𝐴 = 0 + 2142,8 + 0 − 929,97
= 1212,83 𝐽
On vérifie ∆𝑈𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 = 𝑊𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 + 𝑄𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 ≅ 0
4- Définir le rendement ρ1 de ce moteur et calculer sa valeur.
Le rendement 1 de ce moteur est défini par :
𝐸𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑢𝑡𝑖𝑙𝑒 −𝑊𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒
𝜌1 = = = 0,57
𝐸𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑑é𝑝𝑒𝑛𝑠é𝑒 𝑄𝐵𝐶
Pr. Rachid LBIBB

Solution de la série N° 3
Filière Licence MIP - Semestre 1

5- Montrer, de manière analytique, que le rendement s’écrit sous la


forme : ρ2 = 1 − 𝑎1−𝛾 .
𝐸𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑢𝑡𝑖𝑙𝑒 −𝑊𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒
𝜌2 = =
𝐸𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑑é𝑝𝑒𝑛𝑠é𝑒 𝑄𝐵𝐶
D’après le premier principe de la thermodynamique, on a:
𝑊𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 + 𝑄𝐵𝐶 + 𝑄𝐷𝐴 = 0 → −𝑊𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 = 𝑄𝐵𝐶 + 𝑄𝐷𝐴

𝑄𝐵𝐶 + 𝑄𝐷𝐴 𝑄𝐷𝐴 𝑛𝑐𝑣 𝑇𝐴 − 𝑇𝐷 𝑇𝐷 − 𝑇𝐴


𝜌2 = =1+ =1+ =1−
𝑄𝐵𝐶 𝑄𝐵𝐶 𝑛𝑐𝑣 𝑇𝐶 − 𝑇𝐵 𝑇𝐶 − 𝑇𝐵

𝑇𝐷
𝑇𝐴 𝑇𝐴 − 1
𝜌2 = 1 −
𝑇𝐵 𝑇𝐶 − 1
𝑇𝐵
Pr. Rachid LBIBB
Solution de la série N° 3
Filière Licence MIP - Semestre 1

Les transformations AB et CD sont adiabatiques réversibles,


𝛾−1 𝛾−1
𝑇𝐴 𝑉𝐵 1
𝑇𝐴 𝑉𝐴 𝛾−1 = 𝑇𝐵 𝑉𝐵 𝛾−1 → = =
𝑇𝐵 𝑉𝐴 𝑎
𝛾−1
𝑇𝐶 𝑉𝐷
𝑇𝐶 𝑉𝐶 𝛾−1 = 𝑇𝐷 𝑉𝐷 𝛾−1 → = = 𝑎𝛾−1
𝑇𝐷 𝑉𝐶
𝑇𝐴 𝑇𝐷 𝑇𝐶 𝑇𝐷
→ = → =
𝑇𝐵 𝑇𝐶 𝑇𝐵 𝑇𝐴
𝑇𝐷
𝑇𝐴 𝑇𝐴 − 1
𝛾−1
𝑇𝐴 1
𝜌2 = 1 − =1− =1−
𝑇𝐵 𝑇𝐶 − 1 𝑇𝐵 𝑎
𝑇𝐵
𝜌2 = 1 − 𝑎1−𝛾 = 0,565 ≅ 𝜌1
Pr. Rachid LBIBB

Solution de la série N° 3
Filière Licence MIP - Semestre 1
6- Dans des conditions optimales de fonctionnement, un moteur à
essence offre un rendement maximal de l'ordre de 30 %. Quelles
peuvent être les causes de la différence entre cette valeur du
rendement et celle déjà calculée ?
De manière réelle, le rendement est inférieur à celui déjà calculé en
raison des irréversibilités rencontrées dans le cas pratique.
7- Rappeler le rendement d’un moteur de Carnot (ρCarnot ) fonctionnant
entre les sources de chaleur aux températures TA et TC . Comparer ce
rendement de Carnot (ρCarnot ) à celui calculé dans la question 4.
Commenter.
Dans le cas d’un moteur de Carnot fonctionnant entre les sources de
chaleur aux températures TA et TC, le rendement est défini par :
𝑇𝐴 300
𝜌𝐶𝑎𝑟𝑛𝑜𝑡 = 1 − =1− = 𝑂, 875 > 𝜌1
𝑇𝐶 2400
Le rendement de tout moteur réel est inférieur à celui d’un moteur de
Carnot. Pr. Rachid LBIBB
Solution de la série N° 3
Filière Licence MIP - Semestre 1
8- Le moteur (étudié dans les questions 1 à 5) est alimenté par de
l’essence dont le pouvoir calorifique est de 8107 J/kg. Quelle serait la
masse de carburant qui va brûler au cours de chaque cycle ? Quelle
serait la consommation horaire d’essence si le moteur génère une
puissance P = 45 kW.

L’essence a un pouvoir calorifique PC = 8107 J/kg. La chaleur reçue au


cours de la transformation BC provient de la combustion de ce
carburant. La masse qui va brûler au cours d’un cycle est :
𝑄𝐵𝐶
𝑚𝑐𝑎𝑟 = = 2,68 10−5 𝑘𝑔
𝑃𝐶

Pr. Rachid LBIBB

Solution de la série N° 3
Filière Licence MIP - Semestre 1

La puissance du moteur est liée au travail du cycle par la relation :


−𝑊𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒
𝑃𝑚 =
𝑡𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒
𝑡𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 est la durée du cycle.
−𝑊𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 1212,86
𝑡𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 = = = 0,0269 𝑠
𝑃𝑚 45000
Le nombre de cycles dans une heure est :
3600
𝑁𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒/ℎ = = 133829 𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒𝑠/ℎ𝑒𝑢𝑟𝑒
0,0269
La consommation horaire de carburant est :
𝑀𝑐𝑎𝑟 = 𝑁𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 𝑥𝑚𝑐𝑎𝑟 = 3,586 𝑘𝑔/ℎ

Pr. Rachid LBIBB


Solution de la série N° 3
Filière Licence MIP - Semestre 1
Exercice 6
Dans une unité industrielle, on fabrique de la glace à 1 = – 10 °C en
utilisant un congélateur de puissance P. L’eau à congeler est initialement
à la température 2 = 30 °C (égale à celle de l’air extérieur). Le
congélateur fonctionne de manière réversible entre l’air extérieur
comme source chaude et la masse d’eau comme source froide. On veut
que la température d’une tonne d’eau soit ramenée à 1 = – 10 °C en un
temps de 3 heures. On notera qu’au cours d’un cycle élémentaire
réversible, le congélateur, à travers le fluide réfrigérant, échange :
 le travail élémentaire 𝛿𝑊 avec le moteur électrique,
 la quantité de chaleur 𝛿𝑄1 avec la source froide de température T
variable,
 la quantité de chaleur 𝛿𝑄2 avec l’air extérieur de température
constante 2.
On donne : ce = 4.18 J.g1.K1, cg = 2.09 J.g1.K1, Lf(glace)= 334 J.g1
Pr. Rachid LBIBB

Solution de la série N° 3
Filière Licence MIP - Semestre 1

1- calculer la quantité de chaleur 𝑄1 échangée avec la source froide.

Source 𝑸𝟐 < 𝟎 𝑸𝟏 > 𝟎 Source


chaude Congélateur froide
𝑇2 = 30°𝐶 𝑇
W>0

La température de la source chaude reste constante.


La température de la source froide change (diminue) au cours du temps.

Pr. Rachid LBIBB


Solution de la série N° 3
Filière Licence MIP - Semestre 1


La température de l’eau peut Refroidissement de l’eau
avoir la variation suivante en 2 = 30 °C jusqu’à 0°C
Refroidissement de la
fonction du temps : glace jusqu’à 10°C
fus = 0 °C
Solidification à 0°C
la quantité de chaleur fournie
par l’eau quand elle passe à 1 = 10 °C

l’état solide est:


Temps
𝑄𝑒 = 𝑚𝑒 𝑐𝑒 𝑇𝑓𝑢𝑠 − 𝑇2 − 𝑚𝑒 𝐿𝑓 + 𝑚𝑒 𝑐𝑔 (𝑇1 − 𝑇𝑓𝑢𝑠 )
La quantité de chaleur 𝑄1 reçue par le fluide thermique est l’opposée
de la quantité de chaleur fournie par l’eau,
𝑄1 = −𝑄𝑒 = − 𝑚𝑒 𝑐𝑒 𝑇𝑓𝑢𝑠 − 𝑇2 − 𝑚𝑒 𝐿𝑓 + 𝑚𝑒 𝑐𝑔 (𝑇1 − 𝑇𝑓𝑢𝑠 )
(Le passage de l’état liquide à l’état solide, l’eau cède la chaleur −𝑚𝑒 𝐿𝑓 )
𝑄1 = − 106 4,18 0 − 30 − 334 + 2,09 −10 − 0 = 4,803 108 𝐽
Pr. Rachid LBIBB

Solution de la série N° 3
Filière Licence MIP - Semestre 1

2- Calculer 𝑄2 et en déduire le travail total pour ramener l’eau à 1 = –


10 °C.
Lors de son évolution, la variation d’entropie du fluide frigorigène (fluide
thermique) est :
∆𝑆 = 𝑆𝑒/1 + 𝑆𝑒/2 + 𝑆𝑖 = 𝑆𝑒/1 + 𝑆𝑒/2
𝛿𝑄1/𝑙 1 𝛿𝑄1/𝑔
𝑆𝑒/1 = 𝑆1/𝑙 + 𝑆1/𝐿 + 𝑆1/𝑔 = + 𝛿𝑄1/𝐿 +
𝑇 𝑇𝑓𝑢𝑠 𝑇
𝑇𝑓𝑢𝑠 𝑚𝑒 𝐿𝑓 𝑇1 −𝑚𝑒 𝑐𝑔 𝑑𝑇
−𝑚𝑒 𝑐𝑒 𝑑𝑇
𝑆𝑒/1 = + +
𝑇2 𝑇 𝑇𝑓𝑢𝑠 𝑇𝑓𝑢𝑠 𝑇
𝛿𝑄2 𝑄2
𝑆𝑒/2 = =
𝑇2 𝑇2
La machine fonctionne suivant un cycle:
∆𝑆 = 𝑆𝑒/1 + 𝑆𝑒/2 = 0 → 𝑆𝑒/2 = −𝑆𝑒/1
Pr. Rachid LBIBB
Solution de la série N° 3
Filière Licence MIP - Semestre 1
𝑇𝑓𝑢𝑠 𝑇1 𝑚 𝑐 𝑑𝑇
𝑚𝑒 𝑐𝑒 𝑑𝑇 𝑚𝑒 𝐿𝑓 𝑒 𝑔
𝑄2 = 𝑇2 − +
𝑇2 𝑇 𝑇𝑓𝑢𝑠 𝑇𝑓𝑢𝑠 𝑇
𝑇𝑓𝑢𝑠 𝐿𝑓 𝑇1
𝑄2 = 𝑇2 𝑚𝑒 𝑐𝑒 𝐿𝑛 − 𝑚𝑒 + 𝑚𝑒 𝑐𝑔 𝐿𝑛
𝑇2 𝑇𝑓𝑢𝑠 𝑇𝑓𝑢𝑠
𝑄2 = −5,264. 108 𝐽

D’après le premier principe le travail total échangé est :


𝑊 = − 𝑄1 + 𝑄2 = 4,606 107 J
3- En déduire la puissance électrique moyenne du congélateur
La puissance requise pour assurer la congélation de la masse d’eau à -
10°C, initialement à ext = 30 °C est :
𝑊 4,606 107
𝑃= = = 4264,8 𝑊
𝑡 3𝑥3600
Pr. Rachid LBIBB

Solution de la série N° 3
Filière Licence MIP - Semestre 1

3- En déduire la puissance électrique moyenne du congélateur


La puissance requise pour assurer la congélation de la masse d’eau à -
10°C, initialement à ext = 30 °C est :
𝑊 4,606 107
𝑃= = = 4264,8 𝑊
𝑡 3𝑥3600
Remarque :
De manière réelle, il faut une puissance supérieure à celle déjà calculée
en raison des phénomènes dissipatifs irréversibles de chaleur, en plus
des pertes d’énergie au niveau de l’isolation des parois entourant la
source froide.

Pr. Rachid LBIBB


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