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Projet de voyage en Guyane


pour des élèves de Terminale S
Année scolaire 2015-2016
Sommaire

Caractéristiques du projet
Présentation de la Guyane.
Objectifs du voyage
Descriptifs du voyage
Budget et Financement
Planning du séjour
1 ère partie : Présentation du projet
1 – Caractéristiques du projet

Destination : Le voyage aura lieu en Guyane Française en Amérique du Sud.

Les dates : Celles-ci sont encore incertaines mais la période qui semble la plus favorable
serait le premier trimestre 2016.

Durée du séjour : 7 jours.

Le nombre de participants : Il serait souhaitable pour obtenir des conditions tarifaires


intéressantes que le nombre de participants se situe entre 25 et 30 personnes maximum. Il
sera aussi plus facile de participer à des activités et de trouver un moyen de transport et
d’hébergement avec un groupe limité à 25 personnes.

Thème du voyage : Le voyage aura pour thème les aspects scientifiques (biodiversité et
spatial) et historiques de la Guyane. En effet la richesse de la biodiversité de la foret
Amazonienne et le centre spatial permettront de proposer aux participants, un champ
d'exploration scientifique en relation avec les enseignements de Physique et de SVT,
Concernant le volet historique, les sujets d'étude pourront porter plusieurs thématiques
comme la colonisation de la Guyane, la traite des noirs et l'histoire du bagne,
Ce voyage permettrait aux participants de vivre une expérience unique sur la seule terre
Française en Amérique du sud et d’en ressortir mûris, grandis, enrichis de nouvelles
connaissances et de culture.
Pour certains élèves, ce voyage contribuera sans doute à leurs parcours d'orientation vers
les études supérieures grâce à la découverte de certaines voies professionnelles présentes
en Guyane dans le domaine du Spatial ou de l'environnement,

2 - Le Budget 
Le budget sera d’environ 2000 € par participant. Il sera fait pas appel à toutes les formes
d'aides possibles au niveau des institutions publiques locales ou régionales, auprès des
institutions européennes et auprès d'organismes privés (fondations, banques, associations,
comités d'entreprises,
L’objectif sera de couvrir le coût du voyage à hauteur de 40 à 50 % par les aides sollicitées et
de 25 à 30 % par des actions collectives organisées par les participants. Le solde restant à la
charge des familles.
L’une des aides que l’on peut obtenir provient des différents fonds européens tel que le
FEDER Centre, le FEDER plurirégional Loire, le FSE et le FEADER. Pour la région les aides
Cap’Asso qui peuvent varier entre 6000 et 60000€ d’aides apportés selon la durée du projet.
Ces aides sont destinées à des associations d’où l’intérêt pour nous d’avoir créé une junior
association. L’aide la plus importante viendrait de la région avec « Etapes internationale » qui
aident les jeunes lycéens à partir en voyage scolaire à l’internationale.
Budget prévisionnel
Dépenses Recettes

420€/pers pour l’hébergement à l’hôtel Amazonia pour les 7 jours.


420€/pers pour la pension complète durant les 7 jours.
3€/pers pour la visite du CSG
148€/pers pour les marais de Kaw
42€/pers pour les iles du salut
8€/pers pour la visite du musée de Cayenne
872€/pers pour le billet air France aller/retour.
15€/pers Zoo de guyane
Pour un total de 1928€.
Les prix ne sont pas définitif et peuvent varier d’ici le départ du voyage.

3 – Intention de programme et répartition possible sur le


planning*
Jour Samedi dimanche Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi

Matin Départ de Petit Petit- Petit- Petit- Petit- petit


Paris déjeuner déjeuner déjeuner déjeuner déjeuner déjeuner
à l’hôtel Amazonia et fourni Amazonia et et Départ sur place et
Départ pour départ pour sur place départ pour de activité
Kourou : la réserve Retour les îles du Cayenne
Visite du naturelle de de Kaw Salut pour la
CSG Kaw Vers forêt
Cayenne
Midi Vol et Repas sur Repas fourni Repas Repas sur Repas Repas sur Repas sur
Repas dans Kourou sur place sur l’île fourni place Cayenne
l’avion Cayenne sur place
Après Vol Découverte Découverte Visite du Visite de Activité Retour Départ de
midi de la brousse de la réserve Zoo de l’île en forêt Cayenne et Cayenne
autour du de Kaw Guyane repos
Centre
Soir Arrivée à Retour et Nuit sur Retour et Retour à Nuit en Repas à Vol vers
Cayenne à repas sur les marais dîner sur Cayenne et forêt Cayenne Paris
l’hôtel Cayenne Cayenne dîner à Arrivée le
Amazonia l’amazonia lendemain

*Ce programme sera susceptible de modifications au fur et à mesure de la préparation du


voyage
2ème partie : Présentation de la Guyane
La Guyane, jadis véritable Sibérie équinoxiale, où l'on envoyait criminels et déportés
politiques, deviendra t’elle, au XXIe siècle, l'une des clefs de la survie de 'humanité ?
Le bouclier des Guyanes est l'un des rares endroits sur Terre où les forêts ne sont pas encore
converties en palmier à huile, en soja ou en pâturages à bœufs. Avec la mise a mise en place
d'aires protégées dont la Parc Amazonien de Guyane et de nombreuses réserves naturelles, les
protecteurs de l’environnement rêvent à la création d’une grande forêt protégée, par-delà les
frontières des nations (France, Brésil, Suriname…).

1 - Une situation géopolitique sans équivalent


La Guyane est la seule partie de la France ou de l’Europe à se trouver en Amérique du sud, à
7.000 km de la France et à 1.500 km des Antilles.

1-1 L’occupation historique du territoire

A l’origine, la Guyane était peuplée par des Amérindiens. Ils sont installés depuis, semble-t-il,
10.000 ans et la population a compté, de façon continue, 30.000 amérindiens. C’est
notamment le chiffre admis lorsqu’au XVIIème siècle, la Guyane est colonisée. Elle connaît
l’esclavage et voit sa population classée en trois catégories bien inégales en droit : les blancs,
les affranchis et les esclaves. Les anciens esclaves, les « nègres marrons », qui ont réussi à
s'enfuir, voient leur nombre s'accroître; ils viennent du Surinam et s'installent sur les rives du
Maroni. Ceux-ci sont à l’origine d’une des composantes de la population guyanaise, les
Bushinengué.
Au XVIII siècle, la France tente une première opération de peuplement, l’expédition de
Kourou, avec pour ambition de tripler la population. Mais les épidémies déciment des
populations venues pour faire leur métier, l’agriculture. L’échec qui en résulte conduit à
concentrer les habitants sur Cayenne.
L’abolition de l’esclavage, en 1848, conduit à la fermeture des plantations. L’économie
s’effondre. Et sous Napoléon III surgit l’idée d’organiser le peuplement à partir de convois
successifs de bagnards. Le bagne, accueillera au total 70.000 condamnés ; il cessera son
activité avant la Guerre et fermera définitivement en 1947.
L’or est découvert dans les vallées fluviales de l’intérieur à partir de 1855. L’activité aurifère
attire les affranchis de l’esclavage et remobilise les anciens planteurs ruinés. L’orpaillage se
développe et vers 1880, la Guyane compte entre 6.000 et 10.000 orpailleurs. Le maximum de
l’activité est atteint vers 1900 avec 25.000 orpailleurs. Le chiffre décroît ensuite mais ne
tombera guère en dessous de 10.000.
La réalisation du Centre Spatial de Guyane, le CSG, décidée en 1964, a ouvert de nouvelles
perspectives à l’économie guyanaise. Il a conduit à la création d’une ville nouvelle, Kourou.
L’équipement satisfaisant de cette ville souligne, par contraste, le dénuement de l’intérieur. La
Guyane se présente aujourd’hui comme une société pluriethnique et multiculturelle, composée
de personnes d’origine diverse : créole, amérindien, antillaise, bushinengué, métropolitaine,
hmong, chinoise ainsi que d’immigrés haïtiens, surinamiens, guyaniens ou brésiliens. Cette
société semble en train de devenir le territoire d’un peuplement plus important et plus
diversifié, susceptible de générer les conditions d’un véritable développement.
Le Parc Amazonien de Guyane peut jouer un rôle d’importance : il a la responsabilité d'une
zone « Cœur de Parc » qui couvre 20.000 km2, (Soit deux millions d’ha, le quart de la
Guyane !) et une Zone de Libre adhésion qui couvre 14.000 km2
L’ensemble du territoire s’étale sur six communes. Elle s’articule autour de trois objectifs,
essentiels :
• protéger et connaître la nature.
• connaître et valoriser la richesse culturelle
• favoriser un développement endogène respectueux des milieux et des populations.

1-2 Une Guyane Amazonienne : Le plateau des Guyanes

La Guyane s’étend entre 2 et 6° de latitude nord et entre 52 et 54° de longitude ouest, dans la
zone équatoriale de l’hémisphère nord. La Guyane appartient à un ensemble géologique vaste,
dénommé « Plateau des Guyanes » ou « Bouclier guyanais » qui correspond à une formation
géologique formée au précambrien, d’âge compris entre 2,5 et 1,9 milliard d’années. Elle
représente un des plus anciens massifs de la planète, composé de plateaux d’altitude. D’un
point de vue scientifique, le plateau des Guyanes correspond à la « province nord est » du
vaste ensemble que constitue l’Amazonie, recouvert par la plus grande forêt vierge tropicale
humide au monde.

1-3 Le climat
La Guyane est exposée aux anticyclones des Açores et de Sainte Hélène. Elle est
alternativement, selon les périodes de l’année, sous l’influence des alizés du nord-est et des
alizés du sud-est. Ainsi située dans la zone intertropicale de convergence des alizés avec une
dominante de basses pressions relatives, la Guyane connaît un climat de type tropical mais à
la pluviométrie plus marquée.

2 - Une biodiversité reconnue mondialement et les enjeux de


cohérence écologique
2 -1 Une grande richesse biologique
Située au carrefour biogéographique du plateau des Guyanes et du bassin amazonien, la
Guyane présente une très grande diversité biologique. En Guyane, c’est 95% au moins du
territoire qui peuvent être considérés comme espaces naturels si l’on considère les forêts, les
mangroves et les marais herbacés. Parmi les autres particularités de ce territoire, il convient
également de mentionner le fait que, dans leur immense majorité, les forêts de Guyane sont
de type primaire, c’est-à-dire à haut degré de naturalité et n’ont donc été ni exploitées, ni
fragmentées, ni manifestement influencée par l’activité humaine moderne.

La biodiversité de la Guyane peut également se caractériser par les éléments suivants :


• Une grande diversité des espèces animales et végétales, sans commune mesure avec ce qui
existe en métropole, et qui dote la Guyane d’un patrimoine de portée internationale ;
• Une connaissance très hétérogène selon les grands groupes d’espèces (plantes,
champignons...), et selon la géographie ;
• La découverte régulière d’espèces nouvelles pour la science. Selon les Orientations
Régionales de Gestion de la Faune sauvage et d’amélioration de la qualité de ses Habitats,
réalisé en 2005 : « Malgré des efforts considérables d'inventaire, de suivis et les différentes
études déjà réalisées en Guyane, l'ampleur du travail qu'il reste à fournir est grande. »
Cette connaissance, encore incomplète, entraîne des difficultés sur l’évaluation et la
hiérarchisation des enjeux.
Pour les espèces rares, menacées ou patrimoniales, même le statut général des populations est
souvent largement inconnu. Cela se traduit par de grandes difficultés à évoquer le
fonctionnement des écosystèmes guyanais, en l’absence de connaissances suffisamment
approfondies.

2 -2 La forêt monumentale
La forêt couvre plus de 90% du territoire guyanais. Elle compose toute une gamme de
paysages fermés où les ambiances varient au gré des groupements végétaux et des
configurations géomorphologiques. Elle en constitue l'horizon ou l'élément principal. A ce
titre, la forêt est indissociable de la Guyane. Ses dimensions et son impénétrabilité l'ont nimbé
de mystère et ont contribué à forger toute une imagerie symbolique de fascination d'un «
Eden équatorial » ou de crainte de « l'enfer vert ».
Cette luxuriance est interprétée ou vécue pleinement par chaque culture et révélée au travers
de nombreux contes, récits ou légendes.
La biodiversité de cette forêt équatoriale humide, qui n'a pas encore livré tous ses secrets, fait
de cet ensemble amazonien un trésor écologique toujours étudié.
La forêt continue de fasciner et porte des enjeux bioclimatiques et de préservation d'un
patrimoine naturel et culturel qui dépassent le cadre même du territoire.

2 – 3 La flore
La Guyane comporte une grande diversité d’écosystèmes, il en résulte une immense richesse
floristique.
On compte plus de 7 000 espèces végétales (champignons exclus) dont 5 600 espèces de
plantes supérieures (fougères et plantes à fleurs), 1 581 espèces d’arbres, 300 espèces
d’orchidées, 700 espèces déterminées comme patrimoniales 25 et 180 espèces considérées
comme endémiques.
Selon le Plan d’actions locales pour la Stratégie Nationale de la Biodiversité « le nombre
d’espèces d’arbres dans un hectare de forêt amazonienne est supérieure au nombre total
d’espèces d’arbres recensées dans l’Europe continentale ». 83 espèces végétales sont
protégées par l’arrêté ministériel du 9 avril 2001 : il est interdit de les cueillir, les transporter,
les détenir, les commercialiser.

2 – 4 La faune
Au sein des différents biotopes se déploie une faune riche et variée. Certaines espèces phares
au niveau mondial confèrent une responsabilité internationale à la Guyane en matière de
protection. C’est par exemple le cas des tortues marines (particulièrement la tortue luth) et du
caïman noir. D’autres espèces sont remarquables, comme les ibis rouges, les lamantins, les
loutres, les dendrobates, les morphos...

Les mammifères terrestres


Les mammifères comptent actuellement 186 espèces. 35 sont inscrites sur la liste des espèces
patrimoniales de Guyane, parmi lesquels le lamantin. Il existe seulement 3 espèces de
lamantin dans le monde, le lamantin présent en Guyane est le lamantin antillais. 31 espèces
de mammifères sont protégées par l’arrêté ministériel du 24 juillet 2006.

Les poissons d’eau douce


Les populations de poissons guyanaises d'eau douce et d'eau saumâtre sont riches de près de
500 espèces. Le bassin versant du Maroni, le plus riche, en compte à lui seul plus de 210.
Cette richesse s'avère plus importante, en l'état actuel des connaissances, que celles du
Surinam (318 espèces) et du Guyana (359 espèces). Les eaux douces guyanaises
présenteraient une richesse spécifique supérieure à celle des autres grands bassins
néotropicaux. Il existe un fort degré d'endémisme, près d'une centaine d'espèces qui ne sont
connues dans le monde, qu'en Guyane.
L’arrêté ministériel du 23 septembre 2005 fixe la liste des espèces de poissons représentés
dans les cours d'eau et les plans d'eau de Guyane.

Les oiseaux
716 espèces sont actuellement connues en Guyane (présence certifiée uniquement).
Les oiseaux migrateurs sont essentiellement des oiseaux marins et des limicoles. Cependant
on trouve aussi des canards, des rapaces et des passereaux, qui effectuent également de longs
trajets migratoires de plusieurs milliers de km.

Les reptiles
Les reptiles de Guyane comprennent 159 espèces indigènes, parmi lesquelles le Caïman Noir
dont les populations sont très décimées hors de la Guyane, un lézard strictement lié aux
sommets rocheux de certains inselbergs, ou les tortues marines.
38 espèces sont inscrites sur la liste des espèces patrimoniales de Guyane.

Les amphibiens
La richesse spécifique des amphibiens de Guyane, avec 110 espèces au total dont près de 70
espèces dans les seuls biotopes de forêts apparaît plus forte qu'en Afrique et que dans la
région de Manaus au Brésil. La forte biodiversité des amphibiens de Guyane est due à
l'endémisme guyanais

Les insectes et arachnides


Plus de 10 000 espèces d’insectes sont aujourd’hui recensées dans la région (environ 100 000
dans toute l’Amazonie) mais les scientifiques estiment qu’il pourrait y en avoir entre 100 000
et 300 000
(Source DEAL Guyane).

Les espèces en danger et en danger critique d’extinction présentes en Guyane :


9 mammifères : Tapir, tatou géant, Grand fourmilier, Chien-bois, Chat margay, Jaguar, Faux
vampire spectre, Loutre géante, lamantin
3 oiseaux : 2 harpies (harpia harpyja et Morphus guianensis), l’Amazone de Dufresne
5 reptiles : Caïman noir, tortue luth, tortue verte, tortue imbriquée, tortue caouanne
Source : UICN
Des programmes spécifiques aux espèces les plus menacées sont mis en œuvre, comme le
Plan d'action pour la conservation du tapir en Guyane (2010) ou le Plan de restauration des
tortues marines en Guyane 2007-2012.
Les espèces en danger évoluent en majorité dans des habitats forestiers (c’est le cas des 3
espèces d’oiseaux, du tapir, du chat margay…), qui sont globalement très protégés ( parc
national…).
Parmi les habitats fréquentés par les espèces en danger, il convient de noter également la
représentation des milieux aquatiques côtiers (lamantin, sur des zones côtières rocheuses en
priorité), des cours d’eau et zones humides (lamantin pour les estuaires, loutre géante, caïman
noir), des plages (tortues marines), qui constituent des habitats particulièrement menacés.
3 - Les pressions et menaces pesant sur la biodiversité
Les activités humaines sont principalement concentrées sur la zone littorale. C’est donc dans
cette zone que les pressions et menaces pesant sur la biodiversité sont les plus fortes.
D’après le Plan d’actions locales de la Guyane pour la Stratégie Nationale de la Biodiversité,
l’augmentation des activités anthropiques telles que l’extraction des ressources minières,
l’agriculture, la chasse, la pêche a de graves conséquences :
- Le déboisement met à nu des sols pauvres très sensibles à l'érosion et entraîne une perte
d’habitats..
- L’urbanisation non maîtrisée et l’artificialisation des sols est une cause importante de la
fragmentation et de destruction des habitats.
- La mauvaise gestion des eaux usées provoque une pollution des eaux de rivière notamment
en milieu urbain
- L’orpaillage illégal constitue une menace forte pour la biodiversité en Guyane à plusieurs
titres :
L’utilisation du mercure est une cause de pollution des eaux et de contamination des poissons
d’eau douce ;
Le rejet des boues et la turbidité des eaux provoquée par les chantiers illégaux altèrent les
écosystèmes fluviaux sur des dizaines de kilomètresen aval ;
L’orpaillage illégal est une cause de déforestation importante dans l’intérieur de la Guyane.
Les estimations réalisées par le WWF à l’échelle des 3 Guyanes entre 2000 et 2008 montrent
une évolution alarmante de cette déforestation : les espaces déboisés représentaient 22 316
hectares en 2000. En 2007-2008 : 65 464 hectares avaient été déboisés. Selon les cartes
établies par le WWF, il apparaît que la Guyane souffre autant que ses voisins de ce
phénomène.
- La destruction de la faune liée à la chasse pratiquée par les orpailleurs illégaux
- Certaines pratiques de chasse constituent une menace pour la biodiversité. L’épuisement des
ressources faunistiques entraîne la nécessité d'aller chasser toujours plus loin.
- Enfin, les espèces invasives constituent un point d’attention à mettre en évidence et à
anticiper pour le futur. L'ONU, l'UICN et les scientifiques estiment que parallèlement à la
dégradation, la fragmentation et la disparition des habitats, l’introduction d'espèces animales
ou végétales exogènes et les dégâts liés à leur extension sont devenus l'une des causes
majeures de régression de la diversité biologique, dans le monde comme en
France. Si cette question des espèces invasives commence à être bien traitée en métropole, ce
n’est pas le cas
en Guyane, où la connaissance est encore incomplète des espèces invasives et de la
biodiversité guyanaise en générale.
Par ailleurs, 263 espèces animales sont inscrites au règlement européen 338/97 du 7 décembre
1996 en application de la convention de Washington sur le commerce des espèces. Cela
n’empêche pas le maintien d’un trafic illégal avec le continent européen d’espèces capturées
vivantes (perroquets, batraciens, reptiles, primates, …).
4 – Les espaces naturels remarquables et protégés
Les espaces soumis à réglementation Ils sont nombreux en Guyane et couvrent de vastes
espaces :
• Le Parc National Amazonien ;
• Les 6 Réserves Naturelles Nationales ;
• La Réserve Naturelle Régionale du Trésor ;
• Les 2 Arrêtés Préfectoraux de Protection du Biotope (Sables Blancs de Mana et Mont
Grand Matoury) ;
• Les forêts soumises à un régime spécial de protection, incluant la Réserve Biologique
intégrale de Lucifer Dékou-Dékou ;
• Les sites inscrits et classés.

5- De la forêt amazonienne à la conquête de l’espace


Le Centre Spatial Guyanais est une base de lancement, située en Guyane française,
opérationnelle depuis 1968. Port spatial de l'Europe, il est dédié aux lanceurs Ariane 5,
Soyouz et Vega.

Mission
La volonté européenne de disposer d'un accès indépendant à l'espace repose sur trois acteurs
clé : l'ESA, l'agence spatiale européenne, le CNES, l'agence spatiale française et Arianespace.
L’ESA, l’Agence spatiale européenne, met en œuvre le programme spatial européen. L’ESA
est responsable du développement des systèmes de lancement Ariane, Vega et Soyouz au
CSG. Elle contribue au financement du Centre Spatial Guyanais, en particulier prenant en
charge les deux tiers des coûts du Maintien en Conditions Opérationnelles de l’ensemble de
soutien au lancement, la France prenant en charge l’autre tiers.
Le CNES, l’Agence spatiale française, est un acteur majeur de l’Europe spatiale. Il est le
concepteur de toute la famille Ariane. Pour ce programme, ainsi que pour Vega et Soyouz au
CSG, il assiste l’ESA. Le CNES représente la France, Etat de lancement et conçoit les
infrastructures de la base. Il assume la coordination générale des opérations et des moyens
nécessaires aux lancements : poursuite radar, réception et traitement des informations
transmises par les lanceurs.
Le CNES est responsable de la sauvegarde au sol et en vol, ainsi que de la protection des
personnes, des biens et de l’environnement et de la santé publique.
Arianespace, première société mondiale de services et solutions de lancement, a pour clients
les opérateurs du monde entier. Elle propose des solutions adaptées à chacun, avec Ariane-5,
Vega et Soyouz au CSG. En Guyane, au sein des installations les plus modernes au monde,
Arianespace assure l’intégration des satellites sur le lanceur et des opérateurs de lancement.
Le Centre spatial Guyanais emploie aujourd’hui près de 1685 salariés qui assurent
l’exploitation et le maintien en conditions opérationnelles de la base spatiale, auxquelles il
faut ajouter les salariés qui peuvent être employés provisoirement sur les chantiers de
développement et de renouvellement des installations (jusqu’à 600 salariés supplémentaires
en 2008 sur les chantiers des ensembles de lancement Soyouz et Vega) ainsi que de l’ordre
de 100 à 200 en mission de courte durée pour chaque campagne de lancement).
Selon l’INSEE, il faut multiplier le nombre d’emplois directs par un facteur 5 pour estimer le
nombre d’emplois induits dans l’économie guyanaise. Au total, tous effets directs et indirects
considérés, on peut estimer à environ 9000 le nombre d’emplois générés par l’activité spatiale
en Guyane, soit 15% de la population guyanaise active occupée.
En dehors des emplois directs et induits contribuant à sa mission principale liée aux activités
spatiales et à la coordination des opérations du Centre spatial guyanais, le CNES soutient et
accompagne en accord avec ses tutelles les actions de développement économique de la
Guyane. Cela se traduit également par de la création d'emplois générés par les aides de la
Mission Guyane du CNES aux porteurs de projets (+1500 emplois créés durant le Contrat de
Plan Etat Région 2007 à 2013). Cette structure qui est rattachée directement au CNES/CSG
est chargée de proposer et d'accompagner des projets et actions devant contribuer au
développement économique de la Guyane à partir des axes stratégiques et politiques retenus
par l'Etat et la région Guyane dans le cadre contrat de Plan ainsi que par les collectivités
locales (communes, communauté de communes).

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