DE
SAINT BERNARD
DE
L'AMOUR DE DIEU
ACADÉMIE DES BIBLIOPHILES
DÉCLARATION.
N'/f
SAINT BERNARD \ \ V
L'AMOUR DE DIEU
TRADUIT EN FRANÇOIS
PAR
PARIS
ACADÉMIE DES BIBLIOPHILES
M DCCC LXVII
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£ AVERTISSEMeNT DE L'EDITEUR
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MONSEIGNEUR AYMERY
DIACRE ET CHANCELIER
MONSEIGNEUR,
Vous aviez coutume jusques à présent de me
demander des prières, mais non pas de me pro
poser des questions. Et pour moi, je ne me sens
pas capable de l'un ni de l'autre. Il est vrai que
ma profession semble m'y inviter en quelque façon;
mais les occupations continuelles qui me sont iné
vitables s'y opposent entièrement. D'ailleurs, pour
vous dire la vérité, je sais que je n'ai ni le temps ni
la capacité qui me seroient tout à fait nécessaires
pour m'en acquitter avec quelque succès. J'avoue
pourtant que j'ai reçu une satisfaction toute parti
culière de ce qu'au lieu des choses de la Terre,
vous n'exigez de moi que des entretiens du Ciel;
et sans doute ma joie seroit parfaite si vous vous
étiez adressé à quelque autre plus éclairé que moi.
Mais parce que cette sorte d'excuse est commune
aux doctes aussi bien qu'aux ignorants, et qu'il
1O PRÉFACF.
n'est pas fort aisé de connoître si c'est l'insuffisance
ou la modestie qui s'en veut servir à moins qu'on
ne vienne à l'exécution de ce qui est ordonné, je
vous prie d'agréer ce que je puis tirer de mon indi
gence, de peur que mon silence ne me fasse passer
dans votre esprit pour tout autre que je ne suis.
Cependant je ne vous promets pas de répondre à
toutes vos propositions; je me contenterai seule
ment de satisfaire à la question que vous me faites
de l'Amour de Dieu, et ne vous donnerai que ce
que j'aurai reçu de sa divine Bonté. Aussi n'y a-t-il
point, à mon sens, de sujet qui remplisse l'âme de
plus de douceur, qui se traite avec plus de certi
tude, et qui s'entende avec plus de fruit et d'utilité.
Quant aux autres matières, vous les réserverez,
s'il vous plaît, à ceux qui auront plus de loisir que
moi.
TRAITE-
DE L'AMOUR DÏ'-DTEÔ
CHAPITRE PREMIER
Pourquoi et comment on doit aimer Dieu.
CHAPITRE II
Combien Dieu doit être aimé -de l'homme,
à cause des biens tant du corps que de l'âme,
et comment il les faut posséder
sans préjudice du Bienfacteur.
I
DE L AMOUR DE DIEU. IJ
a. Psal. i5.
22 SAINT BERNARD.
a. Psal. 8. — b.AdPliil. 2.
DE L'AMOUR DE DIEU. 25
des hommes se laissent aisément aller au
péché".
CHAPITRE III
a. Gènes. 8. — b. Luc. 7.
20 ' SAINT BERNARD.
a. Pitil. 2.
28 SAINT BERNARD.
CHAPITRE IV
a. Juan. 3.
DE L'AMOUR DE DIEU. 48
même que le prophète Isaïe dit du Fils,
que son amour lui afait livrer son âme à
la mort". Et pour le Saint-Esprit, JÉSUS-
CHRIST dit lui-même en saint Jean :
L'Esprit consolateur que mon Père
envoyera en mon nom vous apprendra
toutes choses, et vous inspirera tout ce que
je vous ai déjà enseigné b. Il est donc vrai
que Dieu aime, et qu'il aime de tout soi-
même, puisque c'est toute la Trinité qui
aime, si toutefois on peut user du terme de
tout dans un sujet infini, incompréhen
sible et très-simple dans son essence.
CHAPITRE V
CHAPITRE VI
Sommaire des choses susdites.
CHAPITRE VII
CHAPITRE VIII
CHAPITRE IX
Du second et troisième degré de l'Amour.
:. • • CHAPITRE X / .•<>. • a? !r
CHAPITRE XI
a. Psal. ii S.
DE L'AMOUR DE DIEU. 83
apprend une belle vérité quand il dit que
toutes choses coopèrent au bien de ceux qui
aiment Dieu °, puisque le corps dans son
infirmité ne sert pas seulement à l'âme qui
aime Dieu, mais aussi qu'étant mort et
ressuscité, il lui est encore nécessaire pour
acquérir sa dernière perfection! En effet,
ne voyons-nous pas que dans l'état de ses
misères il lui a servi avantageusement pour
opérer des fruits dignes de pénitence; que
par sa mort il lui a procuré son repos, et
enfin que par sa Résurrection il doit don
ner le dernier accomplissement à sa béati
tude? Et partant, c'est avec juste raison
que l'âme ne veut point jouir de son der
nier bonheur tandis qu'elle se voit séparée
de celui qui a si fort contribué à la rendre
bienheureuse dans tous les états où ils ont
été de compagnie. Certes il faut avouer
que ce corps est un bon et fidèle coadjuteùr
de l'esprit qui se porte au bien, puisqu'il
lui est ou très-utile lorsqu'il lui est à
charge , ou qu'il le décharge sitôt qu'il
cesse de lui être utile, ou bien qu'il le sert
avec avantage, quoiqu'il ne le charge au
cunement. Le premier état est pénible , à
la vérité, mais il est profitable; le second
est stérile, mais il n'est pas onéreux, et le
a. Rom. 8.
84 SAINT BERNARD.
CHAPITRE XII «
De la Charité.
JE me souviens d'avoir autrefois écrit
une Lettre à nos très-saints Frères de la
grande Chartreuse , dans laquelle , entre
autres choses, je leur parlai fort ample
ment des degrés de la Charité. Il se pour
roit faire qu'en ce temps-là j'aurois traité
cette matière d'une façon particulière. C'est
pourquoi, comme il est plus aisé de trans
crire ce que l'on a déjà fait que de travailler
à quelque chose de nouveau, je crois qu'il
ne sera pas inutile de reprendre quelques-
unes de mes premières pensées pour vous
en faire part dans ce présent entretien. Je
dis donc que la véritable et sincère charité,
CHAPITRE XIII
De la Loi de la propre volonté, et de la convoitise
des mercenaires et des serviteurs.
CHAPITRE XIV
De la loi de la Charité des Enfans.
a. Matth. 5.
102 SAINT BERNARD.
CHAPITRE XV
Des quatre degrés de l'Amour, et de l'heureux état
des Ames qui sont dans le Ciel.
a. Psal. 86.
IO8 SAINT BERNARD, ETC.
FIN.
APPENDICE
EPITRE
A MADAME LA MARQUISE
DE SENECEY
DUCHKSSEDE RANDAN.BTC- *
Cs-devant Gouvernante du Roi '•'• et Dame d'honneur de la Reine Mère •'•„
M ADAME
Ceux qui ont l'honneur de votre con
noissance ne seront pas fort en peine de
chercher les motifs et les raisons qui
m'ontpu porter à vous dédier cet ouvrage,
puisqu'ils ne peuvent ignorer l'estime et
la vénération singulière que vous ave%
pour le grand Saint Bernard, qui en est
l'auteur. La dévotion que vous porte\ à ce
.
AU LECTEUR. 1^7
FIN.
I. B. BOSSUET G. DE LA 'BRUNETIERE
Doyen de TÉglise de Archidiacre et grand
Mets. Vicaire île Paiis.
L. DE LAHET
Chanoine de l'Église de Paris.
ACADÉMIE DES BIBLIOPHILES
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met, de l'Académie de Lyon. In-i6.
2. LETTRES A CÉSAR, par Salluste, traduc
tion nouvelle par M. Victor Develay.
Tn-32. "
3. LA SEIZIÈME JOYE DE MARIAGE, publiée
pour la première fois. In-i 6.
4 . LE TESTAMENT POLITIQUHDUDUC CHARLES
DB LORRAINE, publié, avec une étude
bibliographique, par M. Anatole de
Montaiglon. In-i8 Jésus.
5. LES BAISERS DE JEAN SECOND, traJuc-
tion nouvelle par M. Victor Develay.
ln-3-2.
<i. L* SEMONCE DES COQCUS DE PARIS EN
MAT i533, publiée, d'âpres un manus
crit de la Bibliothèque de Soissons,
par M. Anatole de Montai«lon. In-i8
Jésus. 2 >•
7. LES NOMS DES CURIEUX DE PARIS, avec
leur adresse et la qualité de leur curio
sité, i6y3. Publication de Louis La-
cour. In-i8 raisin, i 50
8. LES DEUX TESTAMENTS DE VILLON, suivis
du Banquet du Boys, nouveaux textes,
publiés d'après un manuscrit inconnu
jusqu'à ce jour, et précédés d'une no
tice critique par P. L. Jacob, biblio
phile. In-8 tellière.
q. LES CHAPEAUX DE CASTOR. Un para
graphe de leur histoire. 1634. Publica
tion de Louis Lacour. In-i8. i
10. LE CONGRÈS DES FEMMES, par Érasme,
traduction nouvelle par M. Victor De-
velay. In-32 i
11. TRAITÉ DE S. BERNARD, DE L'AMOUR DE
DIEU. Publication de P. Jannet. ln-8
tellière. 5
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LE COMTE DE CLERMONT, sa cour et ses
maîtresses, par M. Jules Cousin. In-i8
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ŒUVRES DE REGNIER, reproduction tex
tuelle des anciennes éditions. Préface
et notes par Louis Lacour. In-8 carré. 20